La taxe sur les billets d’avion finalement revue à la hausse
Jeudi 30 janvier, La commission mixte paritaire (CMP) a adopté un nouveau barème dans le cadre du vote sur la partie « recettes » du budget 2025. Les 7 députés et 7 sénateurs qui la composent se sont accordés sur un « tarif normal [c’est-à-dire en classe économique] vers les destinations européennes à 7,40 euros, soit une position intermédiaire entre la proposition du gouvernement et celle du Sénat », selon les termes de la proposition présentée par les 2 rapporteurs de la CMP, le député David Amiel (Ensemble pour la République) et le sénateur Jean-François Husson (Les Républicains).
La Tribune du 1er février 2025
Le secteur aérien dénonce la hausse de la TSBA, « économiquement irresponsable »
L’Union des aéroports français (UAF) a protesté ce lundi contre une « augmentation économiquement irresponsable » de la taxe de « solidarité » sur les billets d’avion (TSBA). « L’augmentation exorbitante de la TSBA en 2025, couplée à celle du tarif de sécurité et de sûreté, aura un effet dévastateur sur la connectivité aérienne des territoires. Elle aura un impact désastreux sur le développement économique et social des régions françaises », estime l’UAF. Les 7 députés et 7 sénateurs de la Commission mixte paritaire ont fixé le tarif de la TSBA sur les vols intra-européens en classe économique à 7,4 €, contre 2,63 € actuellement – soit plus que les 5,3 € prévus dans le texte voté par les sénateurs, mais moins que les 9,5 € prévus dans le projet initial du gouvernement. En ce qui concerne l’aviation d’affaires, la grille définitive va de 210 € par passager pour un vol intra-européen en avion à hélice jusqu’à 2 100 € par passager pour un vol long-courrier en jet. « Une telle hausse, motivée principalement par des considérations politiques, ne se justifie ni d’un point de vue économique – car elle aurait des conséquences désastreuses pour les compagnies françaises, tout en favorisant le pavillon étranger – ni d’un point de vue écologique, dans la mesure où l’aviation d’affaires ne représente que 2% des émissions du trafic aérien en France », estime l’association EBAA (European Business Aviation Association) France.
Les Echos, La Tribune et Le Parisien du 4 février 2025
Lufthansa prévoit des bénéfices dès 2025 chez ITA Airways
Carsten Spohr, à la tête de Lufthansa, a estimé lundi 3 février que son groupe commencera à « gagner de l’argent » grâce à l’entrée au capital d’ITA Airways (ITA), l’héritière d’Alitalia, « dès la première année de nos synergies, en 2025 ». Dans une 1ère étape, Lufthansa a acquis à la mi-janvier une part minoritaire de 41% dans ITA Airways, par le biais d’une augmentation de capital de 325 M€, avant une montée progressive à 100% pour un total de 829 M€.
La Tribune du 4 février 2025
Groupe ADP : le candidat au poste de PDG n’est pas favorable à une limitation du trafic aérien
Philippe Pascal, directeur financier du groupe ADP et pressenti pour en prendre les commandes, a été auditionné par les membres de la commission du Développement durable de l’Assemblée nationale. Il s’est notamment opposé à une restriction du trafic aérien, qui limiterait selon lui les capacités d’investissement du secteur dans la décarbonation. « Si on veut décarboner plus vite, c’est possible. Mais il faut investir plus », a-t-il insisté. Le président de la République, Emmanuel Macron, a proposé Philippe Pascal pour succéder à Augustin de Romanet à la tête du gestionnaire des aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle (CDG) et Orly, une nomination qui doit être entérinée par le Parlement.
Europe 1 du 6 février 2025
Asie-Pacifique : le trafic international de passagers a augmenté de 30,5% en 2024
Les résultats consolidés par l’Association des compagnies aériennes d’Asie-Pacifique (AAPA), qui regroupe 38 transporteurs de la région, indiquent que ces derniers ont pris en charge 365 millions de passagers à l’international en 2024. Cela représente une augmentation de 30,5 % par rapport à 2023. Cette forte dynamique de croissance devrait se poursuivre en 2025. Le niveau pré-Covid du trafic n’est toutefois pas encore atteint : le trafic international de passagers des compagnies aériennes d’Asie-Pacifique s’était élevé à 383,5 millions de passagers. En 2019, toutefois, les résultats s’appuyaient sur un panel de 40 transporteurs (38 en 2024).
Air & Cosmos du 6 février 2025
Taxe sur les billets d’avion : Ryanair menace de réduire ses opérations en France
La compagnie aérienne irlandaise envisage de réduire ses opérations dans les aéroports français si la France augmente la taxation sur les billets d’avion comme le prévoit le budget 2025, a mis en garde son dirigeant, Michael O’Leary. « La France est déjà un pays à forte fiscalité et, par conséquent, si elle augmente encore des taxes déjà élevées, nous réduirons probablement notre capacité » au départ et à destination des aéroports français, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Lisbonne. « La France est à contre-courant », alors que d’autres pays en Europe réduisent les taxes sur l’aviation, estime-t-il.
Ensemble de la presse du 6 février 2025
L’augmentation de la taxe sur les billets d’avion sera compensée pour les habitants d’Outre-mer
Le ministère de l’Économie et des Finances a fait savoir, jeudi 6 février, que l’augmentation de la taxe sur les billets d’avion prévue dans le budget 2025 serait compensée pour les habitants des territoires d’Outre-mer éligibles, grâce à une hausse des subventions. Le texte adopté ne mentionne « pas de tarif particulier ou d’exonération (de la taxe) pour la Corse ou pour l’Outre-mer », a précisé le ministère, mais prévoit « un soutien budgétaire à la Corse et à l’Outre-mer pour la continuité territoriale ». Le Syndicat des compagnies aériennes autonomes (SCARA), qui compte parmi ses adhérents Air Antilles, Air Corsica et Air Tahiti, s’est félicité de ces mesures, mais « déplore l’alourdissement de la fiscalité pesant sur le transport aérien », qui connaîtra en 2025, « pour la 2ème année consécutive, après la Taxe sur les infrastructures de longue distance (TEILD) en 2024, une augmentation significative des prélèvements ».
La Tribune et Le Figaro du 7 février 2025