AVIATION COMMERCIALE

Comment ADP veut réduire l’attente dans ses aéroports

Le groupe Aéroports de Paris (ADP) souhaite réduire au maximum les temps d’attente à chaque point du parcours du voyageur. « Nous avons une marge de progression dans la satisfaction client. L’ambition d’hospitalité est au cœur de notre stratégie et nous mettons tout en œuvre pour parvenir à apporter un service le plus qualitatif possible à nos clients », appuie Edward Arkwright, directeur exécutif d’ADP. Pour cela, il teste à Orly une nouvelle génération de scanners, développés par l’entreprise Smiths Detection, qui permettent de déceler la présence d’explosifs dans les liquides ou appareils multimédias sans avoir besoin de les sortir. Le temps par passager se situerait autour de 60 secondes, contre 90 secondes actuellement. Avant une éventuelle généralisation, le système, déjà opérationnel dans des aéroports américains notamment, doit prouver son efficacité et « respecter les impératifs de sûreté ». ADP travaille en lien avec la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), seule entité en mesure de changer la réglementation. Par ailleurs, ADP et la Direction centrale de la police aux frontières (PAF) veulent régler la situation de sous-effectif chez les policiers, dont le manque d’agents assermentés a complexifié et alourdi le flux de passagers ces dernières années. Un vaste plan de recrutement de contractuels a été lancé. La PAF prévoit ainsi l’embauche de 255 personnes pour réaliser des « missions de contrôles aux frontières, en renfort des policiers ». ADP va relayer les offres sur Aerowork, le site où sont recensés tous les emplois disponibles sur la plate-forme aéroportuaire.

Le Parisien du 2 avril

Air France-KLM et CMA-CGM lancent leur partenariat stratégique sur le fret

Air France-KLM et CMA-CGM ont lancé officiellement le 3 avril leur partenariat stratégique dans le fret aérien, consécutif à l’entrée au capital d’Air France-KLM de CMA-CGM à hauteur de 9%, dans le cadre de la recapitalisation du groupe aérien. Pour ce partenariat de 10 ans, Air France-KLM et CMA-CGM exploiteront ensemble les capacités des appareils tout cargo de leurs compagnies respectives : 6 appareils pour CMA-CGM (2 B777F et 4 A330 cargo) et 6 pour Air France-KLM Martinair Cargo (2 B777 Cargo chez Air France, 2 B747 pour KLM et 2 B747 pour Martinair). CMA-CGM a en plus en commande 6 appareils supplémentaires et Air France-KLM attend de son de son côté 8 A350F. Selon le partenariat, CMA-CGM aura aussi accès aux capacités cargo de soute des 160 appareils long-courriers d’Air France et KLM. Les clients des partenaires bénéficient dès à présent d’un accès direct à la plateforme en ligne dédiée « myCargo » ainsi qu’à des services numériques permettant d’effectuer facilement des réservations. Les 2 groupes se sont également engagés à atteindre l’objectif « net zéro » d’émissions de CO2, d’ici 2050. Ils prévoient de réduire leur empreinte environnementale en investissant dans le renouvellement de leurs flottes, avec des commandes fermes d’avions de nouvelle génération, et en utilisant des carburants d’aviation durables (SAF).

Air & Cosmos du 4 avril

ITA Airways approuve le plan industriel de Lufthansa

ITA Airways a indiqué que son conseil d’administration avait approuvé le plan industriel présenté par Lufthansa, qui sera appliqué si le groupe allemand reprend la compagnie italienne. Il concerne les évolutions de la flotte, du réseau et des objectifs stratégiques d’ITA. Lufthansa se trouve en négociations exclusives avec la compagnie italienne depuis le mois de janvier, en vue de l’acquisition d’une participation minoritaire dans un premier temps. En marge du sommet annuel d’A4E à Bruxelles, Carsten Spohr, le président de Lufthansa, a indiqué que les discussions avaient beaucoup avancé et que la question principale à résoudre restait celle du montant de la participation. ITA Airways vient également de publier son bilan pour l’année 2022, enregistrant un chiffre d’affaires de 1,58 Md€, avec un EBITDA négatif de 338 M€ et des pertes nettes de 486 M€. Pour 2023, elle estime que ses recettes augmenteront proportionnellement à l’expansion de son réseau et de sa flotte, et espère que son résultat d’exploitation devrait s’améliorer significativement.

Le Journal de l’Aviation du 4 avril

Eurocontrol révise légèrement à la hausse ses prévisions pour 2023

Les prévisions d’Eurocontrol, le gestionnaire européen du trafic aérien, du printemps 2023 évoquent pour 2025 le retour aux niveaux de 2019, avant la pandémie de la Covid-19, avec une légère amélioration pour 2023 et 2024. Publiées le 31 mars 2023, les prévisions à 7 ans d’Eurocontrol (2023-2029) reprennent les 3 scénarios de l’automne dernier (pessimiste, médian et optimiste), rassemblés au profit d’un seul. Le nombre de vols européens en 2023 et 2024 dans les 44 pays européens concernés a ainsi été légèrement revu à la hausse en raison de la persistance d’une forte demande latente. Eurocontrol prévoit toujours d’atteindre les niveaux de vols de 2019 (11,1 millions de vols) en 2025. A partir de 2025, la croissance des vols devrait être de 1,5% par an en moyenne dans la prévision de base, en raison des incertitudes plus importantes à cet horizon. En janvier, Eurocontrol avait souligné la « large reprise » enregistrée en 2022 par le trafic aérien. Le trafic de décembre 2022 restait à 87% des niveaux de 2019, mais 2023 devrait « poursuivre sur la voie d’une reprise régulière », avec selon Eurocontrol un niveau de trafic à la fin de l’année qui devrait désormais atteindre 10,4 millions de vols, à 96% de 2019.

Ensemble de la presse du 4 avril

KLM se bat contre la réduction des vols à l’aéroport d’Amsterdam-Schipol

La direction de l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol a annoncé, mardi 4 avril, 3 décisions visant à la décroissance du trafic dans ce hub de KLM : l’instauration d’un couvre-feu, l’interdiction des jets privés et l’abandon du projet d’extension. Ainsi, les décollages seront interdits de minuit à 6 heures du matin et les avions ne pourront plus atterrir à Amsterdam de minuit à 5 heures du matin. Selon la direction de l’aéroport, cela signifie 10 000 vols de nuit en moins par an. Avec l’abandon du projet d’extension, qui prévoyait la construction d’une piste supplémentaire, les terrains réservés dans cette perspective seront libérés. Enfin, l’interdiction des avions privés devrait se traduire par la suppression d’environ 6 000 vols, permettant de libérer des créneaux pour des vols cargo ou long-courriers. L’addition de ces mesures ajoutées à la limitation autoritaire du trafic fait peser une sérieuse menace sur l’avenir de KLM et sa capacité à financer ses investissements. La compagnie sœur d’Air France, qui réalise 60% des vols de l’aéroport Schiphol d’Amsterdam, poursuit par ailleurs en justice l’État néerlandais, pour savoir si il a le droit de la limiter à 460 000 vols annuels à partir de novembre 2023 et à 440 000 en novembre 2024 contre 500 000 aujourd’hui. Le tribunal de Haarlem au Pays-Bas doit trancher ce mercredi 5 avril. Si le plafonnement entre en application en novembre, KLM devra renoncer à 6 à 8 routes sur les 170 routes qu’elle exploite. À 440 000 mouvements à compter de novembre 2024, elle serait contrainte de couper 30 destinations.

Le Figaro et Les Echos du 5 avril

La réduction des vols à l’aéroport d’Amsterdam-Schipol n’aura pas lieu cette année

Le tribunal de Haarlem au Pays-Bas a donné raison le 5 avril à KLM, Delta Air Lines, easyJet, TUI et Corendon, qui avaient début mars intenté une action en référé contre le gouvernement néerlandais. Les annonces de l’aéroport d’Amsterdam-Schipol sur la réduction du nombre de vols au nom de l’environnement n’ont pas respecté les règles européennes sur la consultation des parties prenantes dans le transport aérien. Ainsi, le passage d’ici 2024 de 500 000 à 460 000 vols par an « ne peut être mis en œuvre cette saison par l’aéroport », précise un communiqué du tribunal, tout en soulignant que la réduction portée à 440 000 vols par an en 2025 a bien respecté la procédure. KLM a réagi à cette décision hier, expliquant que le tribunal a jugé que « l’utilisation de la règle expérimentale n’est pas destinée à réduire le nombre de mouvements d’avions à Schiphol et qu’elle n’est pas conforme aux règles européennes ». La compagnie précise : « Nous avons malheureusement été contraints d’engager cette procédure de référé pour obtenir des éclaircissements ; la capacité pour l’hiver prochain sera déterminée au début du mois de mai. Avec ce verdict, nous avons de la clarté ». Willie Walsh, directeur général de l’IATA, qui s’était associée au procès, a ajouté : « Cette décision apporte une stabilité vitale pour cette année aux compagnies aériennes utilisant l’aéroport de Schiphol et maintient le choix et la connectivité que les passagers apprécient ».

Ensemble de la presse du 6 avril

Les voyages d’affaires reprennent au niveau mondial

La reprise du voyage d’affaires est confirmée, alors que rien ne pouvait l’assurer il y a encore un an. Le secteur ne tourne encore qu’à 72% de son niveau de 2019 mais constate une forte augmentation des événements internes, selon le baromètre annuel du secteur établi par Amex Global Business Travel. En France le secteur est même à 80% de son niveau de 2019. Entre le 4ème trimestre 2021 et le dernier trimestre de 2022, la dépense aérienne a augmenté de 90% et le rail de seulement 18% en comparaison, du fait des nombreux débrayages et du manque de personnel compliquant les déplacements ferroviaires, selon le baromètre. Le type de déplacement a aussi évolué. « C’est le grand boom des événements internes, notamment dans les PME/PMI. On parle maintenant de voyage professionnel plus que de voyage d’affaires, car il s’agit de garder un lien fort avec ses collègues, d’engager ses collaborateurs, et plus seulement de réaliser des objectifs commerciaux », pointe le vice-président d’Amex GBT France, Yorick Charveriat. Des incertitudes pèsent encore sur les déplacements en Chine et plus largement en Asie, avec des capacités encore insuffisantes qui tirent les prix vers le haut.

Les Echos du 6 avril

Maldivian Airlines reçoit son 1er ATR 42-600

Maldivian Airlines a pris livraison de son 1er ATR 42-600. L’appareil, arrivé à Malé le 2 avril, rejoint les 2 ATR72-600 qui ont été livrés en janvier, faisant de Maldivian Airlines la seconde compagnie aérienne des Maldives à aligner des ATR de la série-600, après Manta Air lancée en 2019. Ces 3 avions, équipés des nouveaux moteurs PW127XT de Pratt & Whitney Canada, avaient été commandés dans le même lot en décembre 2021 par le transporteur maldivien. Ils remplaceront certains de ses actuels biturbopropulseurs et permettront d’améliorer la connectivité au sein des Maldives. La compagnie exploite actuellement 2 Dash 8-200 et 7 Dash 8-300, dont 2 inactifs. Le transporteur opère également un A320-200 et 11 DHC-6-300 Twin Otter équipés de flotteurs.

Le Journal de l’Aviation du 7 avril

3 nouveaux opérateurs de l’A321neo en Europe

Les compagnies aériennes Jet2.com en Grande Bretagne, SKY Express en Grèce et HiSky Europe en Roumanie viennent d’accueillir leurs premiers A321neo. Ainsi, le 1er des 63 A321neo commandés depuis septembre 2021 par Jet2 est arrivé le 5 avril 2023 à l’aéroport de Manchester. Il est configuré, comme les prochains appareils, pour accueillir 232 passagers. Jet2 opère actuellement une flotte de 109 avions dont 5 A321, 7 B737-300, 73 B737-800 et 8 B757-200. Son carnet de commandes inclut également 35 A320neo. En Grèce, c’est SKY Express qui a également reçu le 1er des 2 A321neo commandés. Il rejoint une flotte comptant 1 A320, 8 A320neo, 4 ATR 42-500, 2 72-500 et 6 72-600. Enfin à l’aéroport d’Iasi en Romanie, HiSky Europe, filiale de la compagnie éponyme en Moldavie, a reçu la semaine dernière le 1er des 2 A321neo LR loués chez Air Lease Corp. L’avion immatriculé est déjà entré en service, se posant dans les aéroports de Dublin, Bucarest, Hurghada, Malaga ou Dubaï entre autres.

Air Journal du 7 avril

Le Royaume-Uni veut relancer les vols intérieurs en baissant la taxe APD

Le gouvernement britannique a retouché la taxe sur les vols intérieurs pour relancer l’offre sur les lignes domestiques. Le 1er avril dernier, le Royaume-Uni a ainsi réduit de moitié la taxe APD (Air passenger duty) sur les vols intérieurs. La taxe APD, qui s’applique à tous les vols au départ du Royaume-Uni depuis 1994 et dont le montant varie selon la longueur du trajet, est ainsi passée de 13 £ à 6,5 £ par segment (7,5 €), soit 13 £ pour un aller-retour (15 €), au lieu de 26 £. Cette mesure s’inscrit dans un ensemble de baisse de taxes destinée à doper l’économie britannique. Le jour même, Ryanair annonçait le lancement de 9 nouvelles lignes intérieures au Royaume-Uni, contre une seule ligne précédemment, tandis qu’easyJet annonçait 3 nouvelles routes, ainsi qu’une augmentation de son offre estivale de 36% comparée à l’été 2019. British Airways, Aer Lingus et Logan Air ont également annoncé des hausses de capacités à deux chiffres pour cet été. Selon le cabinet OAG, l’offre aérienne sur le réseau intérieur britannique serait ainsi multipliée par 2 cet été, comparé à l’été 2019, à 16,2 millions de sièges. Une autre facette de la mesure gouvernementale indispose cependant les compagnies aériennes. La baisse de l’APD sur les vols domestiques sera en effet compensée dans le budget de l’Etat par une hausse de cette même taxe sur les vols long-courriers de plus de 5 500 miles (8 851 km), dont le montant est passé de 82 £ par vol en classe « éco » à 91 £ (104 €) et jusqu’à 607 £ (694 €) en Première.

Les Echos du 7 avril