AVIONNEURS

Pékin double l’enveloppe des ARJ21 et C919

Pour s’émanciper de la technologie occidentale, Pékin compte doubler son soutien à son industrie aéronautique pour les cinq prochaines années. Le C919 est, par exemple, propulsé par des Leap et l’ARJ21, par des moteurs GE. La manne du plan quinquénal 2021-2025 irriguera les programmes CJ-1000 et C919. Le marché régional intérieur doit être le premier soutien des industriels, et les compagnies nationales sont priées de préférer les appareils de fabrication chinoise. Comac espère obtenir, cette année, la certification pour le C919. Flightglobal.com – 06/03

Dassault Aviation : des ventes en berne de 57 % en 2020

En 2020, le bénéfice net de Dassault Aviation a fondu de 57 %, et son chiffre d’affaires, de 25 %. Le constructeur a vendu moins d’avions d’affaires et de Rafale. « Si 2020 fut une année extraordinaire, elle a permis au groupe de démontrer la pertinence de son modèle dual et de sa résilience », selon un communiqué d’Eric Trappier, son PDG. La défense représentait, l’an passé, 60 % de l’activité. Dassault n’a donc vendu que treize Rafale (26 exemplaires en 2019), et livré que 34 Falcon (quarante l’an passé). Heureusement, il a pu limiter ce repli en augmentant les livraisons d’avions d’occasion. Parmi les programmes d’avenir : le Scaf, le « futur Falcon » et le Falcon 6X. AFP – 05/03

Dassault pourrait suspendre les Falcon 7X et 8X

Dassault Aviation a perdu 25 % de chiffre d’affaires l’an passé. En 2020, l’entreprise a livré 34 bizjets et 13 Rafale, contre respectivement 40 et 26 en 2019. Dassault reste pourtant optimiste et promet une progression des ventes cette année. Il reste un OCNI (objet coté non identifié) « qui donne du fil à retordre aux augures boursiers du fait de sa dépendance (60 % de l’activité) aux budgets militaires fluctuants, et du poids de Thales dans sa propre valorisation ». Dassault Aviation n’a reçu que quinze commandes pour la famille Falcon en 2020. Le constructeur pourrait suspendre provisoirement l’assemblage des Falcon 7X et 8X, pourtant les « fers de lance de sa gamme », pour se concentrer sur le 6X, qui a opéré son roll-out à Mérignac, en décembre, et réalisera son premier vol sous peu. Plusieurs commandes de 8X ont été, en effet, reportées sur le 6X. Pour soutenir Dassault, Paris a commandé sept nouveaux Falcon de surveillance maritime, et négocié un contrat de maintenance sur dix ans des avions Atlantique 2 de lutte anti-sous-marine. Certains prêtent à Dassaut l’intention de s’engager dans un nouveau programme très-long-courrier, le 9X, qui viserait le marché du Gulfstream 700. Du côté du Rafale en revanche, les perspectives d’exportations sont brillantes, l’avionneur disputant les appels d’offres suisse et finlandais cette année, peutêtre indonésien et la croate plus tard. En outre, Dassault doit élever son chasseur au standard F4, et percevoir les premières aides pour le design du Scaf. La Lettre A – 05/03. Les Echos – 08/03