Le drone de combat furtif RQ-180 officiellement dévoilé
Dans une vidéo publiée récemment, l’US Air Force a dévoilé ce qui pourrait probablement être le drone de combat le plus important de sa génération : le RQ-180. Appartenant à la classe des drones HALE (haute altitude longue endurance), le RQ-180 afficherait une autonomie approchant les 36 heures, un double système de propulsion avec entrée d’air dorsale, et une cellule fortement similaire à celle du X-47B sans empennage arrière. Dans la vidéo, l’USAF révèle les premières images de ce qui pourrait être le RQ-180, surnommé « White Bat » (chauve-souris blanche). USAF a d’ailleurs recréé en 2019 le 74e escadron de reconnaissance sur la base aérienne de Beale (Californie) avec un insigne représentant une chauve-souris blanche. Le concept de furtivité a été très largement exploré aux Etats-Unis pour les bombardiers stratégiques tels le B-2A Spirit de Northrop ou le F-117 de Lockheed Martin, puis pour les chasseurs comme le F-22, les premiers drones mis en service autour des années 2000 devaient surtout permettre une bonne permanence sur zone.
Air & Cosmos du 2 décembre
Le spatial-militaire, un nouveau champ de bataille
Tandis que les tensions dans le domaine spatial s’accroissent à l’échelle mondiale, la France a investi résolument dans le secteur, ambitionnant de devenir la seconde puissance militaire occidentale du domaine, derrière les Etats-Unis. Dans cette optique, le Commandement de l’Espace (CDE), créé en 2019, a lancé plusieurs chantiers ambitieux pour permettre à la France de disposer, en 2025, d’une liberté d’action et d’assurer la défense de sa souveraineté dans le domaine spatiale. Aussi, la doctrine, la stratégie capacitaire, l’organisation et la création d’expertises constituent les quatre axes qui ont structuré les travaux de l’état-major du CDE. Interviewé par Air & Cosmos, le général Friedling, premier commandant du CDE, détaille les différents défis que la France et ses armées doivent relever afin de conserver leur rang et d’améliorer sans cesse leurs capacités. La France est en effet la deuxième force spatiale de l’OTAN, et considérée comme l’« allié le plus capable des Américains dans ce domaine », selon le général Friedling.
Air & Cosmos du 3 décembre
Entretien avec Éric Trappier : « Le Rafale, c’est la France qui gagne »
Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation, accorde un entretien au Figaro, et s’est exprimé ce matin sur RTL. Il relève que le contrat signé par les Émirats arabes unis vendredi 3 décembre, pour l’acquisition de 80 Rafale, confirme la maturité de l’avion et les atouts stratégiques de la France. « Il s’agit du plus gros contrat de l’histoire de Dassault Aviation. Cette commande constitue une réussite française, un succès de « l’équipe France ». Le Rafale, c’est la France qui gagne », souligne-t-il. L’avion de combat est devenu une référence : « les performances du Rafale et sa capacité d’évoluer, ainsi que la qualité de la relation stratégique entre la France et les pays qui ont choisi l’avion de combat français, expliquent les succès à l’international, depuis la première commande signée en 2015 avec l’Égypte », explique-t-il. Les EAU ont opté pour le Rafale au standard F4, « qui est en cours de développement en vue d’une entrée en service au sein des forces françaises entre 2023 et 2027. C’est pourquoi les livraisons aux EAU sont programmées entre 2027 et 2031 ». Les retombées du contrat seront considérables pour l’industrie française : « pour nos partenaires Safran et Thales ainsi que les 400 entreprises françaises, de toutes tailles, qui travaillent pour le programme Rafale, ce nouveau contrat constitue une très bonne nouvelle. Il va nourrir leur activité […] Ce contrat va déclencher une remontée en puissance de notre cadence de production, qui va passer progressivement de 1 à 2 Rafale par mois. Ce doublement des cadences aura bien sûr un impact positif sur les effectifs dédiés à la production du Rafale dans notre écosystème ». Interrogé sur le programme SCAF, Eric Trappier estime que les succès du Rafale sont de nature à conforter la position française, en particulier dans le cadre de l’avion de combat de nouvelle génération (NGF) dont Dassault Aviation est le maître d’œuvre : « La France doit être leader du SCAF. Ses armées ont la plus grande expérience sur les théâtres d’opérations et Dassault Aviation est le plus compétent dans l’aviation de combat. Le NGF est un sujet crucial dans une Europe de la défense souveraine, qui est en construction », rappelle-t-il.
Le Figaro du 4 décembre et RTL du 6 décembre
Des milliers d’embauches attendues en France après la commande de 80 Rafale par les Emirats arabes unis
Les 80 Rafale commandés par les Emirats arabes unis, qui doivent être livrés entre 2027 et 2031, garantissent la pérennité de la chaîne de production de l’avion de combat de Dassault Aviation jusqu’en 2031. Quelque 400 entreprises françaises sont impliquées dans la production de l’appareil, construit par le groupement d’intérêt économique GIE Rafale, regroupant Dassault Aviation, MBDA, Thales et Safran. Thales et ses sous-traitants fournissent ainsi le radar, les systèmes électroniques embarqués ou encore Spectra, système de protection de l’avion. Safran et ses fournisseurs apportent les deux moteurs M-88 de l’appareil, le train d’atterrissage, le siège éjectable, le système de navigation inertielle (qui permet le repérage hors signal GPS) ou encore les câblages électriques.
La Tribune, L’Usine Nouvelle et Ensemble de la presse du 6 décembre
Le consortium SAMI (Saudi Arabian Military Industries) signe des accords avec Airbus et Figeac Aéro pour la création de deux coentreprises
Saudi Arabian Military Industries (SAMI), consortium d’Etat des industries militaires d’Arabie Saoudite, a annoncé samedi la signature d’un accord avec Airbus pour la création d’une coentreprise spécialisée dans la maintenance de l’aéronautique militaire. La part de SAMI s’élèvera à 51%, celle d’Airbus à 49%. SAMI a également annoncé la création d’une autre coentreprise avec Figeac Aéro, en partenariat avec Dussur (Saudi Arabian Industrial Investments Company). La SAMI FIGEAC AÉRO Manufacturing LLC (SFAM) vise à construire en Arabie Saoudite une usine de production de pièces d’aérostructures de haute précision. La participation de SAMI s’élèvera à 60%, contre 40% pour le groupe français. Cet accord a été signé par Walid Abukhaled, CEO de SAMI, et Jean-Claude Maillard, PDG de Figeac Aéro. La coentreprise a pour objectif de « développer les capacités industrielles de l’Arabie Saoudite en matière d’aérostructures, de former des ingénieurs et des techniciens locaux pour travailler dans le cadre du projet et de favoriser l’implantation d’acteurs du secteur aéronautique militaires et civiles conformément à la Vision 2030 du Royaume. Les premières pièces produites seront des éléments en alliage léger (aluminium) et métaux durs (titane) », indique Figeac Aéro.
L’Usine Nouvelle et Les Echos Investir du 6 décembre
Les ventes des 100 plus grands groupes d’armement au monde ont augmenté en 2020
Le chiffre d’affaires des 100 plus grands groupes mondiaux du secteur de la défense a atteint en 2020 un nouveau sommet de 531 Md$ (470 Md€), dont plus de la moitié par les entreprises américaines, selon un rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri) publié lundi 6 décembre. Cela représente une hausse de 1,3% sur un an de leurs ventes d’armement et de services militaires, alors que dans le même temps l’économie mondiale a chuté de plus de 3%, souligne l’organisme de recherche. Derrière les 41 entreprises américaines du top 100 et leur part de 54%, 26 sociétés européennes ont comptabilisé 21% des ventes totales. Suivent la Chine (13% du total, avec 5 entreprises) et la Russie (5%, 9 entreprises). En comptant séparément les pays européens, la Chine est le deuxième pays et le Royaume-Uni le troisième (7 entreprises, 7,1%), devant la Russie (9 sociétés, 5%) et la France (6 entreprises, 4,7%). « La progression de la Chine comme un producteur majeur d’armement a été tirée par sa volonté de devenir plus auto-dépendante dans sa production et du fait de programmes ambitieux de modernisation » de ses armées, souligne le Sipri.
Le Monde du 6 décembre
L’Espace : enjeux d’un « nouveau champ de bataille »
Air & Cosmos consacre un dossier au « nouveau champ de bataille » spatial. Le Général Friedling, Commandant du Commandement de l’Espace (CDE), le Général Mille, chef d’Etat-Major de l’Armée de l’Air et de l’Espace, et Philippe Duhamel, Directeur général de Thales Systèmes de Défense, accordent chacun une interview au magazine. « La France est déjà la deuxième force spatiale de l’OTAN et les Etats-Unis nous considèrent comme leur allié le plus capable dans ce domaine », souligne le Général Friedling, qui détaille les objectifs de la feuille de route « Maîtrise de l‘Espace » présentée à la ministre des Armées, Florence Parly, en juillet 2021 : « trois cercles structurent cette approche : le cœur souverain, le cœur étendu et le complément capacitaire », précise-t-il. Cette feuille de route prévoit notamment la montée en puissance du commandement (C2) des opérations spatiales, indique le Général Mille, ainsi que le Programme à effet majeur ARES (Action et Résilience dans l’Espace). « L’innovation est très présente au sein du CDE», se félicite le général Mille, qui alerte : « les rivalités de puissance sur Terre se projettent désormais dans l’espace ». Philippe Duhamel (Thales) explique quant à lui : « la guerre électronique est un domaine critique pour la défense de notre pays ». Il revient sur la contribution de Thales au programme CERES (CapacitÉ de Renseignement Électromagnétique Spatiale), dont le groupe réalise la charge utile et le segment sol utilisateur.
Air & Cosmos du 3 décembre
Le Rafale, « une réussite française » : entretien avec Eric Trappier
Ce mercredi 8 décembre matin, Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation, était invité sur BFM Business. Il a évoqué notamment les raisons du succès du Rafale, saluant « une réussite française », qui repose à la fois sur « une spécificité française, stratégique, politique et diplomatique », et sur « une réussite technologique, la réussite de Dassault Aviation, basée sur les compétences, l’excellence technologique ». Interrogé sur le carnet de commandes de la branche aviation d’affaires de Dassault Aviation, Eric Trappier s’est félicité de la hausse des ventes pour les avions d’affaires : « les sociétés ont besoin de voyager, de manière flexible, efficace et sûre », souligne-t-il. La crise sanitaire a eu pour conséquence un épuisement du marché de l’occasion, entraînant la hausse des ventes d’avions neufs : « En 2021, le carnet de commande sera meilleur qu’en 2020 et de loin », se félicite le dirigeant.
BFM Business du 8 décembre
Airbus donne des précisions sur la version Mk III de l’hélicoptère Tigre
Matthieu Louvot, Executive Vice-President Programs au sein d’Airbus Helicopters, a détaillé la semaine dernière les améliorations apportées dans le cadre de la mise à niveau Mk III de l’hélicoptère Tigre, lors d’un point de presse annuel qui s’est déroulé à distance depuis Munich, en Allemagne. La modernisation prévue comprend notamment des mises à niveau de l’avionique, des systèmes de détection et de gestion des armes, un nouveau système de guerre électronique numérique (EWS), un armement à plus longue portée et plus performant, la connexion à des UAV (véhicules aériens sans pilote) et une liaison de données avancée. La protection du Tigre bénéficiera de nouvelles contre-mesures afin de renforcer l’ensemble de détecteurs (alerte radar et laser de Thales systèmes Aéroportés, détecteurs de départs missiles DDMAN/AAR-60 d’EADS-LFK) associés aux lance-leurres Saphir M de MBDA.
Air & Cosmos du 8 décembre et Infodefensa du 4 décembre
Financement des industries de défense : des députés français déposent une résolution alertant sur les projets de « taxonomie » et d’« écolabel » de l’Union européenne
Mercredi 8 décembre, les députés En marche! et LR ont déposé en commission des Affaires étrangères et européennes, à l’Assemblée nationale, une résolution commune pour alerter sur les projets de « taxonomie » et d’« écolabel » portés par l’Union européenne. Ces projets ont pour objectif la notation des secteurs économiques en fonction de leur impact environnemental et de leur compatibilité avec les projets politiques de réduction des émissions de CO2. Une intention qui risque par ricochet de compromettre l’activité des industries de défense, alertent les députés. A la veille du début de la présidence française de l’UE, ils demandent au gouvernement « de peser de tout son poids » pour défendre auprès des institutions européennes les intérêts des industries de défense française et européenne. « L’outil fonctionnant de manière binaire – soit l’activité est complètement verte, soit elle ne l’est pas du tout -, l’exclusion d’une activité de la taxonomie a un effet potentiel désastreux sur le financement du secteur en cause », écrivent les élus. Les grands groupes devraient peu en souffrir, mais les PME pourraient être fragilisées. Or « la vigueur de notre base industrielle et technologique de défense (BITD) constitue une condition sine qua non de notre autonomie stratégique, et, in fine, de notre souveraineté », souligne la résolution. « La capacité de financement des entreprises de la BITD joue un rôle déterminant : un affaiblissement de cette capacité conduirait à leur disparition progressive et à la prise de contrôle par des acteurs étrangers de nos actifs et compétences stratégiques, menaçant directement notre souveraineté », est-il précisé. Le Figaro rappelle les propos tenus par Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation, dans un entretien accordé le 3 décembre au quotidien : « La Commission européenne ne doit pas se tromper de combat. Elle ne doit pas confondre la transition énergétique, l’effort en faveur de l’environnement et le verdissement de l’industrie – des politiques que nous soutenons – avec le refus de soutenir l’énergie nucléaire civile, qui est décarbonée, et l’industrie de défense, qui est gage de souveraineté », a-t-il déclaré.
Le Figaro du 9 décembre
Nouvelle coalition au pouvoir en Allemagne : des conséquences pour la défense européenne ?
L’Usine Nouvelle relève que les trois partis formant le nouveau gouvernement allemand affirment dans leur contrat de coalition vouloir promouvoir une « politique offensive de désarmement ». Le contrat de coalition signé entre les trois partis allemands, socio-démocrates, écologistes et libéraux, ne fait pas mention des programmes européens d’armement. Si l’idée d’une « coopération renforcée » entre l’UE et l’OTAN est bien présente, le terme « défense européenne » fait défaut, observe le magazine ; les partenaires promeuvent en revanche « une politique restrictive en matière d’exportations d’armes ». Le social-démocrate Olaf Scholz, élu chancelier mercredi 8 décembre par le Bundestag, doit rencontrer le Président de la République française le 10 décembre en visite officielle à l’Elysée, un rendez-vous lors duquel les deux dirigeants pourraient évoquer, notamment, le sujet de la défense européenne.
L’Usine Nouvelle du 9 décembre