Archives de catégorie : Newsletter N°58-Actu Aéro

ESPACE

Airbus fournira des communications par satellite aux armées néerlandaise et tchèque

Airbus a annoncé vendredi 9 septembre avoir signé des contrats pour la fourniture de communications par satellite avec les armées des Pays-Bas et de la République tchèque pour une période de 15 ans. Ce contrat permettra aux armées d’utiliser des canaux à ultra-haute fréquence sur le satellite Eutelsat 36D, qui doit être lancé en 2024. « La bande ultra-haute fréquence étant une ressource orbitale relativement rare, cette offre permettra de pallier le manque de capacité dans le monde. Airbus a déjà signé plusieurs commandes fermes pour cette capacité, bien avant le lancement prévu du satellite », a précisé le groupe dans un communiqué. La charge utile UHF sera exploitée depuis le Centre d’exploitation des réseaux d’Airbus à Toulouse. Ses 18 canaux UHF permettront jusqu’à 200 communications simultanées sur l’Europe, le Moyen-Orient, l’Afrique, une grande partie de l’Asie, ainsi que sur l’océan Atlantique et l’océan Indien. Les satcoms UHF militaires sont utilisés par les forces armées pour des opérations sur terre, en mer et dans les airs. Ils ont un haut niveau d’interopérabilité et sont donc très utiles pour les opérations multinationales et de coalition. La bande UHF est très flexible et offre un moyen de communication léger, robuste et hautement sécurisé. Le satellite EUTELSAT 36D sera construit par Airbus sur la base de sa plate-forme Eurostar Neo.

Zonebourse.com du 10 septembre

Comment Safran veut devenir un grand équipementier du secteur spatial

Safran a créé, en 2021, une direction spatiale, rappelle l’Usine Nouvelle. Etablie au sein de sa division Electronics & Defense, cette nouvelle direction représente environ 1 200 personnes, réparties sur 9 sites de production en France et 3 filiales internationales (Etats-Unis, en Norvège et en Inde). Le groupe entend optimiser les synergies commerciales entre ses différentes activités d’équipementier ciblant les agences spatiales, les fabricants de satellites et de lanceurs. Il détient un savoir-faire de haute technologie reconnu. Via sa filiale Reosc, située à Saint-Pierre-du-Perray dans l’Essonne, Safran a fourni des miroirs du télescope spatial James Webb avec une précision de polissage au milliardième de mètre. Via sa filiale Data Systems, située à La Teste-de-Buch en Gironde, il fournit des stations sol pour le suivi des satellites de la NASA. L’armée de l’Air et de l’Espace fait appel à son service Wetrack pour protéger ses satellites des nouvelles menaces spatiales. « L’Espace est synonyme pour Safran de souveraineté, ce qui est très important pour le groupe. C’est également un secteur en croissance. Dans 10, 20 ans ou 30 ans, nos activités spatiales seront plus significatives qu’elles ne le sont aujourd’hui en comparaison des activités aéronautiques et de Défense du groupe », explique Jean-Marie Bétermier, Directeur Espace au sein de Safran Electronics & Defense.

L’Usine Nouvelle du 21 septembre

AVIATION COMMERCIALE

Air India loue 21 A320neo, 4 A321neo et 5 B777-200LR en attendant les fonds pour une nouvelle grosse commande

Air India a annoncé dans un communiqué qu’elle allait prendre en leasing 30 avions, dont 21 A320neo, 4 A321neo et 5 B777-200LR, sans toutefois préciser le ou les loueurs. Les B777-200LR seront livrés entre décembre 2022 et mars 2023 et seront déployés sur des lignes reliant l’Inde à des destinations aux États-Unis. Les 4 A321neo seront livrés au 1er trimestre 2023 tandis que les 21 A320neo seront livrés au 2ème trimestre 2023. L’arrivée de ces 30 appareils, qui ajouteront 25% de capacité à sa flotte, marquera la 1ère expansion majeure d’Air India depuis que le groupe industriel Tata a pris le contrôle de la compagnie aérienne indienne en janvier 2022. « Ces nouveaux avions, ainsi que les avions existants remis en service, répondent à un besoin immédiat de plus de capacité et de connectivité et marquent un grand pas en avant » a déclaré le Directeur général d’Air India, Campbell Wilson. La location de ces 30 appareils permettra à la compagnie de relancer des liaisons en attendant qu’elle ne trouve les fonds nécessaires pour une commande de 200 à 300 nouveaux avions selon la presse locale. L’ancienne compagnie nationale indienne, désormais privée, dispose d’une flotte de 87 avions opérationnels à l’heure actuelle, et 26 avions au sol, prêts à être progressivement remis en service d’ici début 2023.

Air Journal du 14 septembre

Wizz Air convertit ses droits sur 75 A321neo

Wizz Air a décidé de convertir les droits d’achat qu’elle détenait auprès d’Airbus sur 75 A321neo. Les dates de livraisons doivent être négociées avec l’avionneur mais la compagnie précise que dans l’accord initial, signé en novembre 2021, les appareils couverts par ces droits d’achat étaient prévus pour 2028-2029. Lors de cette signature, Wizz Air s’était engagée pour 75 A321neo et 27 A321XLR par une commande ferme. Ces appareils doivent être livrés entre 2025 et 2027. Jozsef Varadi, le Président de Wizz Air, a rappelé que la compagnie low-cost vise une flotte de 500 appareils d’ici la fin de la décennie, elle en exploite 157 aujourd’hui, et une réduction de 25% de ses émissions de CO2.

Le Journal de l’Aviation et les Echos du 16 septembre

EMPLOI

Safran Aerosystems recrute une quarantaine de salariés sur son site de Châteaudun

Safran Aerosystems cherche à embaucher une quarantaine de salariés supplémentaires sur son site de Châteaudun (Eure-et-Loir) et propose aussi des contrats d’apprentissage. Cette usine, ex-Zodiac Intertechnique, est spécialisée en micromécanique. « Nous fabriquons des pièces de grande précision, avec des mesures de l’ordre du micron, et des ensembles complexes pour transporter les fluides, l’air, l’oxygène, le carburant », détaille Philippe Zelus, Directeur du site. C’est ici que sont fabriqués par exemple les systèmes hydrauliques des trains d’atterrissage, que l’on appelle les servovalves. « C’est un travail d’orfèvre », ajoute Pierre-Antony Vastra, secrétaire général de Safran Aerosystems. C’est pour faire face à la montée des cadences chez Airbus autour de l’A320, ainsi que pour les avions de Dassault, le Rafale et les jets d’affaires, que cette usine doit recruter une quarantaine de personnes en production, « essentiellement des usineurs déjà formés, et des monteurs, que nous formons nous-mêmes », décrypte Philippe Zelus. Une douzaine de postes en apprentissage ont par ailleurs été pourvus pour cette rentrée. D’ici l’an prochain, le principal site industriel de Châteaudun prévoit d’atteindre 350 salariés permanents, soit une progression de 16%. « Nous sommes déjà passés en rythme 3×8 depuis un an. Les recrutements s’imposent pour augmenter la production », explique Philippe Zelus.

Le Parisien du 8 septembre

ENVIRONNEMENT

Focus sur la Chaire de recherche industrielle de Safran qui s’attaque aux traînées de condensation

La Chaire de recherche industrielle Safran sur le développement de systèmes d’aéropropulsion durables a commencé ses recherches l’an dernier. Son objectif est de tenter de faire progresser les connaissances liées aux processus physico-chimiques impliqués dans la formation des polluants produits par les moteurs d’avion et permettre à Safran de mieux comprendre la relation entre les composants internes du moteur et les émissions de particules. « On parle beaucoup du CO2 lorsqu’il est question de réchauffement climatique, mais des travaux de synthèse réalisés en 2021 disent que le non-CO2, comme le méthane, les oxydes d’azote et les particules, réchaufferait deux fois plus le climat que le CO2 dans le domaine de l’aviation », indique François Garnier, professeur au département de génie mécanique de l’École de technologie supérieure (ETS) et titulaire de la Chaire de recherche industrielle de Safran. Il tente quotidiennement d’améliorer les technologies pour diminuer le plus possible la formation de traînées de condensation dans le ciel qui ont un impact sur le réchauffement climatique et sur la qualité de l’air autour des aéroports. Ces traînées sont le résultat d’un phénomène physique qui se produit seulement lorsque l’atmosphère est humide et relativement froide. Il s’agit d’un mélange de vapeur d’eau et de particules de suie formées majoritairement de carbone qui sont émises par le moteur et la combustion dans une masse d’air sursaturée. Le tout se transforme en glace dans la haute atmosphère où il fait – 56°C. Cette « glace sale » finit par former des nuages de type cirrus, qui absorbent une partie de la radiation de la Terre et la renvoient vers le sol, en plus de laisser passer les rayons du Soleil. Ils participent donc à l’augmentation des gaz à effet de serre et du réchauffement climatique.

La Presse du 6 septembre

Airbus teste pour la 1ère fois l’A400M au carburant SAF

C’est un 1er pas vers une aviation militaire plus durable. Airbus a annoncé avoir mené un vol d’essai en Espagne durant l’été avec l’un de ses 4 A400M alimenté partiellement avec du carburant d’aviation durable (SAF). L’un des 4 turbopropulseurs (moteur n°2) de l’avion MSN4 a fonctionné avec un mélange de carburant comprenant 29% de SAF, le reste étant du traditionnel Jet A1. Le vol était organisé depuis le site d’Airbus à Séville et a duré un peu plus d’une heure. Le carburant d’aviation durable utilisé était du type HEFA (Huiles Végétales Hydrotraitées), composé de résidus d’huiles, de légumes et de graisses, mais exempt de substances aromatiques et de soufre. Pour ce vol d’essai, l’utilisation de SAF a été limitée à un seul moteur afin de mieux analyser le comportement du système de carburant. Le moteur TP400-D6 d’Europrop International n’avait pas encore été testé avec du carburant d’aviation durable jusqu’à présent. Airbus et EuroProp International ont convenu d’une feuille de route menant vers une certification 100% SAF de l’A400M sur le long terme, soutenus par l’OCCAR et certains clients de l’avion de transport militaire. Plus d’une centaine d’A400M sont aujourd’hui en service dans 8 pays, Airbus en fait une de ses priorités de leur offrir la capacité d’utiliser du SAF.

Le Journal de l’Aviation du 13 septembre

DEFENSE

La Marine nationale s’équipe en drones aériens auprès de Survey Copter, filiale d’Airbus Defence and Space

La Marine nationale a choisi de s’équiper de systèmes de drones aériens (SMDM) fabriqués par la PME Survey Copter. Les drones SMDM avaient été qualifiés par la DGA fin juillet après une campagne d’essais en mer menée avec la participation de la Marine nationale et des équipes de Survey Copter. L’entreprise d’une cinquantaine de personne, basée à Pierrelatte (Drôme) constitue la branche mini drones d’Airbus Defence and Space. Chaque système de drones « Aliaca » destiné à la Marine nationale est constitué de 2 drones aériens, facilement mis en œuvre en moins de 15 minutes par seulement 2 opérateurs. Avec une envergure de 3,6 m pour une longueur de 2,2 m, les appareils disposent d’une autonomie de 3 heures et peuvent évoluer dans un rayon d’action de 50 km. Le drone maritime « Aliaca » est lancé par une catapulte et termine son vol par un atterrissage automatique grâce à une solution spécifique d’atterrissage en filet. Destinés à renforcer les capacités aériennes de surveillance, de détection et d’identification des patrouilleurs et des frégates, les drones embarquent une caméra haute performance et un système de transmission de vidéos. « 3 systèmes ont été livrés et pourront prochainement être déployés en opération », a indiqué le ministère des Armées dans un communiqué. Au total, la Marine nationale a commandé 11 systèmes, soit 22 mini-drones pour un montant d’environ 20 M€.

L’Usine Nouvelle du 4 septembre

L’armée américaine commande des ravitailleurs KC-46A de Boeing pour Israël

Un contrat d’une valeur de 927 M$, a été signé jeudi entre le ministère américain de la Défense et le constructeur, portant sur la livraison de 4 Boeing KC-46A qui seront financés par l’aide américaine à Israël, a précisé la branche israélienne de l’entreprise dans un communiqué. Les avions doivent être livrés à partir de 2025-2026 et remplaceront les avions de type 707 utilisés depuis des années. Ils « offriront la possibilité à Israël de ravitailler tous les avions de l’armée de l’Air en activité et de transporter des troupes », d’après Boeing. L’accord de vente comprend également 17 turboréacteurs Pratt & Whitney, dont un de rechange, 18 récepteurs Raytheon Miniature Airborne 2000-GPS à disponibilité sélective, des radios numériques programmables Collins AN/ARC-210 U/VHF et transpondeurs d’identification ami ou ennemi Raytheon APX-119, ainsi que des pièces de rechange et services de formation. Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a remercié Washington, estimant dans un communiqué que les « avions ravitailleurs qui sont achetés, en plus de l’acquisition d’un escadron de F35, d’hélicoptères, de sous-marins et de munitions modernes, permettront à l’armée israélienne d’affronter les défis proches et lointains ».

Ensemble de la presse du 5 septembre

La Pologne passe une commande de 96 AH-64 Apache

La Pologne devait se décider pour une commande de 32 hélicoptères de combat, entre l’AH-1Z Viper et l’AH-64 Apache. En plus d’annoncer leur choix de passer commande auprès de Boeing, les Forces armées polonaises comptent acquérir trois fois plus d’hélicoptères de combat que prévu, soit 96 AH-64 Apache capables d’équiper l’équivalent de 6 escadrons. Il s’agit de la dernière version de l’Apache, soit l’AH-64Ev6, dont le premier vol a été effectué en 2020. Cette nouvelle version de l’Apache serait plus efficace car elle demande moins de maintenance. Par ailleurs, Boeing aurait également mis sur la table la capacité MUM-T (Manned UnManned Teaming), qui permet à un Apache d’utiliser plusieurs drones dans une mission. C’est une capacité toute récente, puisque l’armée de Terre américaine n’a confirmé cette capacité que depuis le 27 octobre 2020.

Air & Cosmos et Le Journal de l’Aviation du 10 septembre

Safran Helicopter Engines renouvelle son contrat pour la maintenance des moteurs des hélicoptères UH-72 Lakota de l’U.S. Army

Safran Helicopter Engines a signé avec Airbus Helicopters le renouvellement du contrat de support des moteurs Arriel équipant la flotte d’hélicoptères UH-72 Lakota de l’armée de Terre américaine. Le contrat porte sur des services de maintenance, réparation et révision (MRO) pour plus de 900 moteurs Arriel 1E2 et Arriel 2E équipant les hélicoptères UH-72A et UH-72B. Piloté par Safran Helicopter Engines USA, depuis le site de Grand Prairie (Texas) et l’antenne de Daleville (Alabama), le contrat assurera en direct le support de cette flotte d’hélicoptères d’entraînement principalement basée à Fort Rucker (Alabama). « Safran Helicopter Engines est fier de poursuivre aux côtés d’Airbus le soutien des moteurs des Lakota de l’U.S. Army. Notre équipe est aux côtés d’Airbus et de l’U.S. Army au travers de ses installations de proximité qui démontrent l’importance de notre présence aux États-Unis » a déclaré Thierry Derrien, Président exécutif de Safran Helicopter Engines USA. Développant des puissances allant de 650 à plus de 1000 shp, la famille Arriel équipe plus de 40 types d’hélicoptères différents. Particulièrement bien implanté aux Etats-Unis, avec plus de 3 000 moteurs en service, la flotte d’Arriel cumulent plus de 50 millions d’heures de vol dans le monde.

Zonebourse.com du 13 septembre

La Marine nationale recevra son 1er H160 jeudi 22 septembre

Le jeudi 22 septembre 2022, la Direction générale de l’armement (DGA) va livrer à la Marine nationale le 1er des 6 hélicoptères H160 dits de la flotte intérimaire. La Marine nationale a décidé de recourir à une flotte d’hélicoptères afin d’assurer la continuité de ses missions entre le retrait du service actif de l’Alouette III et l’arrivée de l’hélicoptère Guépard Marine programmée à partir de 2029. Cette flotte intérimaire permettra aux flottilles de Caïman Marine et Panther d’être pleinement investies sur les missions de combat depuis les frégates. Une partie de cette flotte, constituée de Dauphin N3, a vocation à opérer depuis les bâtiments à la mer. L’autre volet de la flotte intérimaire, constitué de 6 hélicoptères H160, opérera depuis la terre afin de conduire des missions de secours et d’intervention en mer. Le H160, version civile qui sert au développement du HIL Guépard, est issu d’un travail entre la Marine nationale, la DGA, Babcock, Airbus Helicopters et Safran Helicopter Engines. Les premiers équipages formés sur H160 composeront la flottille 32F et seront implantés au sein de la base d’aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic. Des détachements de secours maritime H160 se déploieront également à Cherbourg et Hyères.

Aerobuzz du 20 septembre

Airbus teste un système de chargement de fret militaire hors gabarit à bord du Beluga

Airbus Defence and Space a mis au point et testé un système de chargement permettant d’embarquer du fret militaire hors gabarit à bord du Beluga A300-600ST. Cette capacité a été testée avec succès lors d’un exercice de vérification avec les forces armées allemandes, premier client du système, en chargeant un hélicoptère militaire de moyen tonnage CH53 dans le Beluga. « La demande de capacité de fret aérien surdimensionnée est en hausse. La capacité est rare et, à la lumière des développements géopolitiques actuels, de nombreux clients recherchent des solutions nouvelles, rapides et efficaces. C’est exactement ce que nous proposons avec notre flotte BelugaST », a déclaré Michael Schoellhorn, CEO d’Airbus Defence and Space. « Nos équipes ont travaillé sur une solution remarquable pour faciliter une manipulation rapide, efficace et autonome pour charger de lourdes cargaisons militaires sur l’avion. La vitesse, l’agilité et l’autonomie sont des éléments cruciaux pour nos clients lorsqu’il s’agit de telles opérations », ajoute-t-il.

Zone-Bourse.com du 22 septembre