Archives de catégorie : Newsletter Actu Aéro N°102

SÉCURITÉ

Luc Tytgat succède temporairement à Patrick Ky à la tête de l’EASA

A partir du 1er septembre, l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) sera dirigée par Luc Tytgat. Succédant à Patrick Ky, qui arrive à la fin de son second mandat de 5 ans, il assumera ses fonctions le temps pour la Commission européenne de trouver un remplaçant définitif à l’ancien directeur exécutif. Luc Tytgat a rejoint l’EASA en janvier 2015 en tant que directeur de la Stratégie et de la gestion de la sécurité. Il a notamment amélioré le niveau de renseignement en matière de sécurité et réussi à mettre en place un cadre réglementaire plus efficace et plus souple. « Ma tâche dans les mois à venir est de veiller à ce que l’agence continue à mener à bien ses nombreux projets et à ce que notre position opérationnelle et notre réputation restent intactes, afin que le nouveau directeur exécutif puisse commencer à assumer ses nouvelles fonctions à plein régime », a-t-il déclaré.

Le Journal de l’Aviation du 1er septembre

INNOVATION

L’intelligence artificielle ne se cantonnera pas aux vols autonomes

Loin de se cantonner aux vols plus autonomes, l’intelligence artificielle (IA) promet de transformer l’aviation. Mais entre certification, traçabilité et prise en compte de l’humain, son introduction soulève de nombreux enjeux, passés en revue par l’Usine Nouvelle. D’ici la fin de l’année, un système basé sur une IA surveillera l’espace aérien autour de Washington DC. Une panoplie de caméras, testée depuis 18 mois et développée par l’entreprise Teleidoscope, alimentera en données des algorithmes chargés d’assurer la sécurité aérienne de la région. Un système 10 fois plus performant que celui mis en place depuis le 11 septembre, assure le Pentagone dans un article du site spécialisé Flight Global. Un des exemples que l’intelligence artificielle va bouleverser la donne, mais elle ne se cantonnera pas aux vols dits autonomes. Selon le rapport publié en mars dernier par l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA), la maintenance prédictive, basée sur l’IA, pourrait par exemple augmenter la disponibilité des appareils de plus de 35%. Alors que l’optimisation de trajectoires promet, elle, de réduire la consommation de carburant, le contrôle aérien pourrait de son côté faire des bons en matière de sécurité grâce à de bien plus importants volumes de données. L’implémentation de l’intelligence artificielle s’effectuera pas à pas, comme le montre la feuille de route dévoilée par l’AESA, qui court jusqu’en 2050. Afin de maintenir le rôle primordial de la certification tout en laissant une place croissante à l’IA, celle-ci va devoir être en mesure d’expliquer ses choix, d’où le concept « d’IA de confiance ». Un autre obstacle à surmonter sera d’éviter l’asymétrie de compétences entre les industriels et les agences de certification.

L’Usine Nouvelle du 1er septembre

FORMATION

Les écoles aéronautiques toulousaines font le plein pour la rentrée universitaire

À Toulouse, les établissements d’enseignement supérieur de l’aéronautique et du spatial s’apprêtent à faire leur rentrée. Dans quelques jours, plus de 4 000 étudiants viendront prendre leur quartier pour l’année scolaire 2023/2024. Le campus de l’Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace (Isae-Supaero) qui s’étend sur 22 hectares offre un nouveau visage, après d’importants travaux liés à l’amélioration énergétique des bâtiments, le site est de nouveau complètement opérationnel. Cette année, plus de 1 700 étudiants, toutes formations confondues, feront leur rentrée sur le campus de cette école spécialisée dans l’ingénierie aérospatiale. Parmi eux, 40% sont des étudiants internationaux, et près de 600 rentrent en première année. Les 38 formations proposées débouchent sur des postes d’ingénieur Systèmes, Essais en vol, Sciences des données et intelligence artificielle, Design cockpit et facteurs humains, Cybersécurité, et même Expert climat. De son côté, l’Institut polytechnique des sciences avancées (IPSA) s’apprête à accueillir un peu plus de 600 étudiants sur son campus de Toulouse, dont 200 en première année. L’école forme en 5 ans des ingénieurs spécialistes en Véhicules ou en Systèmes aérospatiaux. À l’Ecole nationale de l’aviation civile (ENAC), une partie des quelque 2 000 étudiants ont déjà fait leur rentrée et les autres les rejoindront d’ici la fin du mois de septembre. Cette année, l’école accueillera près de 700 élèves en première année. Avec ses 7 formations initiales, ses 3 Masters of Science et ses 7 mastères spécialisés, l’ENAC forme ses étudiants à devenir aussi bien contrôleur aérien, que pilote de ligne, ou ingénieur en exploitation aérienne. La formation des ingénieurs du contrôle de la navigation aérienne a notamment été profondément remaniée pour s’adapter à un certain nombre d’enjeux majeurs parmi lesquels l’environnement, dans un contexte de décarbonation du transport aérien

La Dépêche du 31 Août

Marwan Lahoud devient président du conseil d’administration de l’Isae-Supaero

Marwan Lahoud a été nommé président du conseil d’administration de l’Isae-Supaero, par décret du Président de la République du lundi 28 août. Auparavant membre de ce conseil, Marwan Lahoud avait été chargé d’exercer l’intérim des fonctions de président, succédant ainsi à Charles Champion, Président de l’aéroport de Toulouse Blagnac, qui occupait ces fonctions depuis mai 2017. Il est nommé pour une période de 3 ans, renouvelable 2 fois. Ingénieur diplômé de l’École polytechnique et d’Isae-Supaero, Marwan Lahoud est directeur général délégué de Tikehau IM depuis janvier 2023 et président de l’activité de private equity du groupe.

News tank du 31 août

ENVIRONNEMENT

Le fonds d’infrastructure de l’UE s’intéresse aux projets africains de production de SAF

L’Union européenne cherche à soutenir en Afrique des projets de production de carburant d’aviation durable (SAF) dans le cadre de son fonds d’infrastructure Global Gateway, en prévision d’un essor de la demande de transport aérien respectueux de l’environnement. L’UE s’est engagée à consacrer à l’Afrique la moitié de son plan d’infrastructure de 300 Md€, face à l’initiative chinoise Belt and Road. Le fond, qui a déjà soutenu des usines renouvelables, des initiatives d’hydrogène vert, des vaccins et des projets d’éducation en Afrique, se penche à présent sur les SAF. Les SAF sont des carburants alternatifs à faible teneur en carbone pour l’industrie aéronautique et peuvent être fabriqués à partir de diverses cultures et autres sources de matières premières. L’UE lancera un projet de renforcement des capacités de 4 M€ d’ici le 31 décembre afin de soutenir les études de faisabilité et la certification des SAF dans 11 pays africains et en Inde. À l’issue des études de faisabilité, les projets sélectionnés pourraient bénéficier d’un financement au titre de la passerelle mondiale. Selon l’Association internationale du transport aérien (IATA), la demande mondiale annuelle devrait atteindre les 450 milliards de litres de SAF d’ici à 2050, rendant les vastes étendues de terres agricoles sous-utilisées d’Afrique attrayantes. Il n’y a actuellement aucune production de SAF sur le continent. La mise en place de chaînes d’approvisionnement en matières premières sera un défi en Afrique, où le manque d’infrastructures, la capacité de raffinage limitée et les réglementations inadéquates pourraient retarder les projets et faire grimper les coûts, selon les analystes. Allan Kilavuka, directeur général de Kenya Airways, a déclaré : « Le meilleur moyen de réduire le coût des SAF sur le continent africain et d’avoir des SAF produites de manière durable est de les fabriquer localement ». Frankline Omondi, responsable de l’environnement à la Commission africaine de l’aviation civile, a déclaré que l’organisme souhaitait que la production de SAF soit lancée dans au moins 2 pays africains d’ici quelques années, avec un potentiel pour un 3ème pays. L’Afrique du Sud, le Kenya et l’Éthiopie sont des candidats probables pour cette initiative.

Zonebourse du 29 août

Clément Beaune évoque une ponction proportionnée sur le prix du billet d’avion

Lors de l’université d’été du Medef, le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, a évoqué une ponction « proportionnée » sur le prix du billet et quelques exceptions. Le prix du billet, éventuellement alourdi par de nouvelles taxes, sera une des variables permettant de favoriser d’autres moyens de transport et de financer la décarbonation du secteur, a-t-il estimé. « Je veux le faire de manière proportionnée, raisonnable », a assuré Clément Beaune. Le ministre a ainsi confirmé que le prochain projet de loi de finances comprendrait des taxes sur les sociétés d’autoroute et les billets d’avion. « Il faut que l’usager paie une partie des coûts », a-t-il jugé. « C’est vertueux et c’est responsabilisant ». La hausse des taxes « va financer aussi les 300 M€ par an que met dans la filière aéronautique l’Etat pour financer les carburants durables et l’avion vert de demain », a-t-il argumenté. Le ministre a toutefois évoqué des exceptions à ce dispositif, afin de « préserver les destinations d’Outre-Mer et « de ne pas faire peser davantage sur le pouvoir d’achat des Ultramarins les questions de billets d’avion », a-t-il ajouté.

BFMTV du 31 août

COMPÉTITIVITÉ

Les entreprises font leur rentrée sous le signe de la prudence

La période qui s’ouvre pour les entreprises en France plaide pour une certaine retenue dans les investissements. La question de l’énergie demeure plus que jamais sur la table. « Ceux qui ont signé de nouveaux contrats d’approvisionnement à la fin 2022 se retrouvent aujourd’hui avec un prix de l’électricité qui a doublé par rapport à 2019 », relève Frédéric Coirier, le représentant du Meti, le syndicat des entreprises intermédiaires, qui affirme que le ralentissement de la demande se sent dans les carnets de commandes depuis plusieurs mois déjà. « Les factures énergétiques restent dramatiques. Le coût de l’énergie a un impact sur les décisions d’investissement, il y a déjà eu des arbitrages », abonde Alexandre Saubot, le président de France Industrie. D’autant, dit-il, que l’augmentation des taux d’intérêt, passés de 0% à plus de 5 % en quelques mois, vient s’y ajouter. Aussi, le financement d’un projet sur 10 ans coûte 30% de plus qu’il y a 2 ans, rappelle Frédéric Coirier. Avec l’impact de la hausse de la masse salariale, le modèle économique des projets a changé. L’inflation se tassant, il ne devrait pas y avoir néanmoins de nouvelle vague d’augmentations générales cet hiver. Selon le Meti, les besoins d’investissements verts pour les seules entreprises intermédiaires et PME de croissance s’élèvent à environ 25 Md€ par an jusqu’en 2030. « Cela vient en plus du reste, des projets de robotisation ou de numérisation par exemple », rappelle Frédéric Coirier, qui s’inquiète du signal donné par l’étalement de la baisse des impôts de production évoqué par le gouvernement. Sur le front des charges comme sur celui de la course aux subventions lancée par les Etats-Unis, « nous avons besoin d’être sur la même ligne de départ que nos concurrents », martèle Alexandre Saubot.

Les Echos du 29 août