Archives de catégorie : Newsletter Actu Aéro N°104

EMPLOI

« L’étonnant paradoxe de la réindustrialisation » : comment remédier à la pénurie de compétences en France ?

Olivier Lluansi, membre du Conseil d’orientation de la Fabrique de l’industrie, s’exprime dans Les Echos. Il observe que le « potentiel de réindustrialisation considérable » de la France est « bridé par une pénurie généralisée de compétences », et souligne qu’il existe un important taux d’« évaporation », terme désignant la proportion de jeunes qui ne s’insèrent pas sur le marché de l’emploi, ou pas dans des métiers industriels correspondant à leur formation. « Pour 2 jeunes formés aux métiers industriels, un seul exercera un métier industriel ». Face à ce constat, « nous recommandons une territorialisation des outils de formation et la mutualisation à grande échelle des plateaux techniques, qui s’adresseraient ainsi à tous les parcours, afin de privilégier la proximité domicile-formation-emploi », indique-t-il : « Il s’agit de passer d’une logique par publics (apprentis, jeunes ou seniors), qui a structuré historiquement nos politiques de formation et d’emploi, à une stratégie de territoire ».

Les Echos du 14 septembre

Le recrutement de salariés expérimentés, une aubaine pour la filière aéronautique

Air & Cosmos se penche sur l’emploi des seniors dans le secteur aéronautique, à l’heure où le recrutement représente un enjeu crucial. Air France a lancé, il y a un an, un groupe de travail « seniors ». « L’entreprise a besoin de trouver les compétences pour faire face au volume d’activité important », souligne Valérie Molénat, directrice emploi, formation & diversité chez Air France. Le groupe Hensoldt Nexeya France insiste sur l’importance de la transmission des compétences : « on fait travailler le senior avec un plus jeune sur un même sujet pendant un certain temps », décrit David Faigner, directeur des ressources humaines au sein du groupe. Le GIFAS souligne que « la pyramide des âges reste normale » à l’échelle de la filière ; mais les besoins pour faire face à la montée de l’activité sont tels que les entreprises doivent recruter une population jeune et /ou inexpérimentée, qui requiert de l’encadrement. Safran veille à créer les conditions pour maintenir les salariés le plus longtemps possible dans l’entreprise, et porte une attention particulière à leur accès aux dispositifs de formation. ISAE-SUPAERO, l’AFMAé, Synergie.Aero, s’engagent aussi sur ces questions. Frédéric Lescure, président de Socomore, remarquait au Salon du Bourget, en juin dernier, que l’embauche de salariés « à la carrière et au carnet d’adresses phénoménaux » représente une opportunité précieuse pour son groupe.

Air & Cosmos du 14 septembre

ENVIRONNEMENT

« Jets privés » : les organisations professionnelles commandent une étude

La Fédération Nationale de l’Aviation et ses Métiers (FNAM), l’Union des Aéroports Français et Francophones associés (UAF & FA), le Groupement des Industriels et Professionnels de l’Aviation Générale (GIPAG) France, l’European Business Aviation Association (EBAA) France et le Syndicat National des Exploitants d’Hélicoptères (SNEH) ont commandé une étude sur l’impact socio-économique de l’aviation générale française – qui regroupe les appareils de moins de 19 places, ndlr. L’étude a été confiée au cabinet Arthur D. Little. A l’occasion d’une conférence de presse, les dirigeants de ces organisations ont souligné que l’aviation d’affaires est employée à 80% par des entreprises, et qu’elle assure des liaisons intrarégionales pour lesquelles il existe peu d’alternatives performantes. L’aviation d’affaires pourrait aussi fonctionner comme un laboratoire de décarbonation de l’aérien : les carburants d’aviation durable (SAF) pourraient être adoptés plus rapidement et plus massivement dans l’aviation d’affaires. La possibilité de faire le plein dès 2023 avec 30% de SAF à l’aéroport du Bourget (Seine-Saint-Denis) en témoigne.

Aerobuzz et l’Usine Nouvelle du 13 septembre

Airbus s’associe à DG Fuels pour la production de SAF aux États-Unis

Airbus est devenu un partenaire stratégique de DG Fuels (DGF), un développeur d’installations dans le domaine du carburant aviation durable (SAF). « Les carburants aéronautiques durables jouent un rôle crucial dans la mise en œuvre de la feuille de route de décarbonation de l’aviation. Nous nous engageons à soutenir tous les efforts qui contribuent à les rendre disponibles à grande échelle dans le monde entier », a déclaré Guillaume Faury, CEO d’Airbus. « Le partenariat avec DG Fuels soutient l’émergence d’une nouvelle voie technologique permettant la production de SAF à partir d’un plus large éventail de sources de déchets et de résidus, d’abord aux États-Unis avec un potentiel de production à grande échelle dans le monde entier ». Le système de production de carburant de DGF est entièrement basé sur des déchets cellulosiques, tels que les déchets de bois de l’industrie forestière, et sur des sources d’énergie renouvelables, telles que l’énergie éolienne et solaire. L’usine de DGF vise une capacité de production initiale de 120 millions de gallons américains (454 millions de litres) de SAF par an en moyenne, ce qui pourrait permettre d’économiser environ 1,5 million de tonnes d’émissions de CO2 par an à partir de 2026.

Capital du 13 septembre

H2FLY fait voler son démonstrateur à hydrogène liquide HY4

H2FLY, société basée à Stuttgart (Allemagne), qui développe des systèmes de propulsion hydrogène-électrique, a annoncé avoir effectué le premier vol piloté du démonstrateur HY4. L’appareil est développé en partenariat avec Pipistrel et Air Liquide, notamment. Dans le cadre de sa campagne d’essais en vol, qui s’est tenue à Maribor (Slovénie), 4 vols propulsés à l’hydrogène liquide ont été effectués, dont 1 qui a duré plus de 3 heures. Ces vols ont été effectués avec le démonstrateur HY4, équipé d’un système de propulsion à pile à combustible hydrogène-électrique et d’hydrogène liquide stocké cryogéniquement. Les résultats des vols d’essai indiquent que l’utilisation d’hydrogène liquide à la place de l’hydrogène gazeux doublera l’autonomie maximale de l’avion HY4, qui passera de 750 km à 1 500 km, indique H2FLY.

Aerobuzz du 13 septembre

SAF : le Parlement européen a voté le plan Refuel EU Aviation

Le parlement européen réuni en séance plénière a voté ce mercredi, à une large majorité, le plan Refuel EU Aviation, qui fixe les principales étapes réglementaires de la décarbonation du transport aérien. Un accord était intervenu en avril dernier entre les représentants de la Commission européenne, du Conseil de l’Union européenne et du Parlement. Les dispositions n’ont pas changé : le règlement prévoit que les carburants disponibles dans les aéroports de l’UE compteront en 2025 dans leur composition au moins 2% de carburants aériens durables (SAF), puis 6% en 2030, avec une augmentation progressive jusqu’à 70% d’ici 2050. Ces « carburants durables » incluent les carburants de synthèse (fabriqués à partir d’hydrogène et de CO2), l’hydrogène renouvelable, les carburéacteurs à base de gaz résiduaires et déchets plastiques, ou encore les biocarburants issus de résidus agricoles, d’algues, de biomasse, ou d’huile de cuisson usagée (mais pas ceux issus de cultures vivrières ou de sous-produits d’huile de palme). L’accord fixe par ailleurs une part minimale de 1,2% de carburants de synthèse dans le kérosène fourni par les aéroports européens en 2030-2031, puis 5% en 2035, avant d’atteindre 35% en 2050. Cette nouvelle législation pourrait réduire d’environ 2/3 les émissions de CO2 du transport aérien européen d’ici 2050 par rapport au scénario où aucune mesure ne serait prise, selon la Commission européenne.

Les Echos et Sud-Ouest du 14 septembre

Safran et Cuberg annoncent un accord de collaboration sur les systèmes de batteries pour l’aviation électrique

Safran Electrical & Power a signé avec Cuberg, filiale du fabricant suédois de batteries Northvolt, un accord de collaboration industrielle, technique et commerciale pour développer conjointement un système de stockage d’énergie pour les futurs avions tout électriques et hybrides. « Safran Electrical & Power et Cuberg vont combiner leurs technologies et leur expertise complémentaires pour créer un système de stockage d’énergie propulsive haute performance destiné aux futures générations d’avions », précise Safran. « Cuberg, fournisseur de batteries très intégré verticalement, fabriquera et fournira des systèmes de batteries rechargeables pour l’aviation basés sur ses propres cellules, modules et packs lithium métal, tandis que Safran Electrical & Power développera des systèmes de stockage d’énergie en gérant la conception du système, les composants de protection haute tension, l’intégration, la certification et le support en service ».

Le Figaro du 14 septembre

Hydrogène bas carbone : accord entre Air Liquide et TotalEnergies en Normandie

Air Liquide a annoncé ce jeudi qu’il allait construire un électrolyseur afin de livrer à la raffinerie de TotalEnergies située à Gonfreville (Seine-Maritime) de l’hydrogène renouvelable et bas carbone. La construction de cet électrolyseur, d’une capacité de 200 mégawatts (MW), représente un investissement de 400 M€ de la part d’Air Liquide. « La coopération entre Air Liquide et TotalEnergies s’inscrit dans le développement d’une filière hydrogène renouvelable et bas carbone sur l’Axe Seine, afin de contribuer à décarboner le secteur de l’industrie sur le territoire », indique le groupe. L’électrolyseur Normand’Hy d’Air Liquide livrera sur le long terme à la raffinerie de Gonfreville de TotalEnergies de l’hydrogène renouvelable et bas carbone, correspondant à une capacité d’électrolyse de 100 MW, à partir du second semestre 2026. TotalEnergies lance par ailleurs un appel d’offres pour la fourniture de 500 000 tonnes par an d’hydrogène « vert ».

Les Echos Investir du 14 septembre

AVIATION COMMERCIALE

Vers une nouvelle taxation des aéroports par l’Etat ?

Selon Les Echos, le gouvernement s’apprêterait à inclure dans le projet de loi de finances 2024 une nouvelle taxe sur le chiffre d’affaires des sociétés d’autoroutes et des aéroports. Cette taxe pourrait rapporter de 500 à 600 M€ par an. Selon le quotidien, elle pourrait « représenter une hausse substantielle du prix des billets d’avion ».

Les Echos du 12 septembre

French bee lance une campagne de recrutement de pilotes au niveau européen

La compagnie française low-cost French bee lance une campagne de recrutement de pilotes. Un « Pilot Road Show » sera organisé pour renforcer les équipes de son Personnel Navigant Technique. Cette tournée prévoit 4 sessions de recrutement et d’échanges qui se dérouleront à Madrid, Berlin, Lyon et Barcelone.

Aerobuzz et Air & Cosmos du 12 septembre

Air France Industries KLM E&M inaugure son nouvel atelier Moteurs à Orly

Le 13 septembre, Air France Industries KLM E&M a inauguré son nouvel atelier Moteurs sur la plateforme d’Orly. L’installation est une pièce centrale du projet Single Roof, dont l’ambition est de « renforcer la position d’AFI KLM E&M sur les meilleurs standards de l’industrie en matière d’entretien moteurs et de soutenir son développement sur les produits de nouvelle génération – LEAP (A320neo et 737 MAX), Trent XWB (A350), PW1500G (A220) », précise le groupe. Lancé en 2019, le projet Single Roof présente une vocation à la fois industrielle et organisationnelle. Il inclut une restructuration des processus afin de gagner en efficience dans le traitement des moteurs. Ce projet devrait être finalisé début 2024.

Aerobuzz du 14 septembre

Le trafic de passagers en Europe atteint 97% des niveaux antérieurs à la pandémie

Un rapport d’ACI (Airports Council International) Europe publié récemment révèle que le trafic de passagers pour le mois de juillet 2023 n’a jamais été aussi proche d’un rétablissement complet des niveaux d’avant la crise de la Covid-19. D’après ce rapport, le trafic passagers sur l’ensemble du réseau aéroportuaire européen en juillet 2023 s’est établi à seulement -3% par rapport à juillet 2019. Par comparaison avec juillet 2022, le trafic de passagers a augmenté de +12,8%.

Aerobuzz du 15 septembre

INTERNATIONAL

Vietnam Airlines va commander 50 B737 MAX

À l’occasion d’une visite officielle au Vietnam, le président américain Joe Biden et le Premier ministre vietnamien Pham Minh Chinh ont annoncé la conclusion d’un accord pour l’achat de 50 B737 MAX par Vietnam Airlines, la compagnie nationale. La Maison-Blanche a indiqué que le montant du contrat était de 7,8 Md$. Elle a ajouté que cette commande soutiendra plus de 30 000 emplois aux États-Unis. Ces nouveaux appareils doivent permettre à Vietnam Airlines de remplacer en partie et de faire croître sa flotte moyen-courrier. Le constructeur américain a par ailleurs confirmé la semaine dernière le ralentissement des livraisons du B737 au mois d’août à cause d’un problème sur une partie du fuselage dont il avait fait part le 23 août. « En août, il y a eu 22 livraisons du B737. Au troisième trimestre, ce sera environ 70 », a indiqué Brian West, directeur financier du groupe. « Concernant l’ensemble de l’année, nous avons une fourchette de 400 à 450 livraisons prévues du B737 », a-t-il ajouté.

Ensemble de la presse du 12 septembre

Boeing : 35 avions livrés en août 2023 – commande de 25 B737 MAX par SMBC

Boeing a livré 35 avions en août, son chiffre le plus bas depuis avril, alors que l’avionneur tente de corriger un défaut de fabrication sur le B737 MAX. La société a remis 344 avions à ses clients au cours des 8 premiers mois de 2023. En comparaison, Airbus a livré 433 avions au cours des 8 premiers mois de l’année, dont 52 en août. Par ailleurs, la société de location d’avions SMBC Aviation Capital, propriété du consortium japonais Sumitomo Mitsui Finance and Leasing Company, a commandé 25 B737 MAX. Avec ce dernier contrat, le carnet de commandes de SMBC Aviation Capital s’établit à 81 B737 MAX.

Ensemble de la presse du 13 septembre

ESPACE

Séisme au Maroc : l’imagerie satellite mobilisée

La Charte internationale « Espace et catastrophes majeures », qui fédère 17 agences spatiales nationales et internationales, a été activée afin d’identifier et de cartographier les zones dévastées par le séisme qui a touché le Maroc vendredi soir. « Depuis l’Espace, on peut obtenir des informations inaccessibles depuis le sol alors qu’elles sont cruciales pour guider les secours et l’aide humanitaire qui convoie eau et vivres, en particulier en cas de catastrophes », expliquait Emilie Bronner, représentante du CNES au secrétariat exécutif de la charte, dans un article paru sur le site The Conversation, après l’activation de ce dispositif lors du séisme qui a ravagé la Turquie et la Syrie en février 2023. « Il s’agit de cartographier l’état des routes, des ponts, des bâtiments, et aussi de repérer les populations qui tentent d’échapper aux effets de potentielles répliques en se regroupant dans des stades ou d’autres espaces ouverts ».

La Croix du 11 septembre

La prochaine mission Vega décollera le 5 octobre

La prochaine mission Vega, VV23, est prévue dans la nuit du mardi 4 au mercredi 5 octobre. Elle décollera depuis le port spatial européen, à Kourou, emportant le satellite THEOS-2 pour l’observation de la Terre et FORMOSAT-7R/TRITON pour l’étude des vents marins. THEOS-2 (THailand Earth Observation System-2) est un satellite optique d’observation de la Terre à haute résolution, produit par Airbus Defence and Space. Il fournit des images de 0,5 m de résolution au sol, complémentaire à THEOS-1, lancé en 2008 pour la Thaïlande. FORMOSAT-7R/TRITON, développé par l’Agence spatiale taïwanaise (TASA), est doté d’un système de réflectométrie GNSS, qui aidera les scientifiques à calculer les champs de vent au-dessus des océans. Ces données contribueront à la prévision de l’intensité et de la trajectoire des typhons.

Air & Cosmos du 11 septembre

SpaceX en situation de quasi-monopole sur le segment des lanceurs lourds occidentaux

Alors que s’ouvre, ce lundi 11 septembre, la World Satellite Business Week, qui doit se tenir jusqu’au 15 septembre à Paris, Challenges relève que SpaceX a déjà réalisé 62 tirs de ses lanceurs Falcon 9 et Falcon Heavy depuis le début de l’année, soit à peu près la moitié des lancements mondiaux, et 95% des tirs de lanceurs comparables occidentaux. Le groupe a déjà procédé à davantage de lancements en 9 mois que toute l’année dernière. La situation de quasi-monopole de SpaceX inquiète les opérateurs. « L’accès à l’espace est extrêmement important pour Eutelsat, nous essayons donc d’avoir de multiples fournisseurs de lancements », soulignait Eva Berneke, à la tête d’Eutelsat, en juin 2022 au Paris Air Forum, « nous avons besoin d’un marché concurrentiel ». Le risque du monopole est double : une impossibilité à lancer les satellites dans les délais prévus, faute de lanceurs disponibles ; et une hausse des tarifs des lancements, souligne Challenges. Cette situation devrait prendre fin en 2025. « En 2025, on peut imaginer que Ariane 6 et Vulcan – développé par United Launch Alliance (ULA), ndlr – seront arrivés sur le marché, avec une cadence solide », estime Arthur Sauzay, auteur de plusieurs rapports sur le secteur spatial pour l’Institut Montaigne.

Challenges du 11 septembre

« Etapes décisives » et nouveau contrat pour Ariane 6 : entretien avec Stéphane Israël (Arianespace)

Stéphane Israël, président exécutif d’Arianespace, était l’invité de l’émission Good Morning Business, ce mardi 12 septembre. Ariane 6 a franchi des étapes décisives ces derniers jours, avec un nouvel essai à feu réussi de l’étage supérieur, mené à Lampoldshausen (Allemagne), et le succès du premier essai à feu complet sur le pas de tir du lanceur à Kourou (Guyane). Stéphane Israël salue « une réussite parfaite » et souligne : « Nous sommes dans la dernière ligne droite » pour le premier vol qui aura lieu en 2024. L’ensemble des acteurs (Arianespace, ArianeGroup, l’ESA, le CNES…) impliqués dans le programme communiqueront sur la date de ce premier vol début octobre, précise le dirigeant. Une nouvelle opération importante est en effet prévue, l’allumage de l’étage principal et du moteur Vulcain pendant 8 minutes. « Les clients sont là », se félicite Stéphane Israël, qui souligne le très important contrat conclu avec Amazon – 18 fusées pour la constellation Kuiper – et annonce un nouveau contrat auprès d’Intelsat, pour le lancement du satellite Intelsat 45. Stéphane Israël salue le « nouvel écosystème » des acteurs européens de l’Espace, qu’incarnent des startups telles que The Exploration Company, Exotrail, Unseenlabs… Pour servir les ambitions spatiales de l’Europe, il appelle à ne pas opposer les grands groupes traditionnels du secteur, ArianeGroup, Airbus, Thales Alenia Space, et ces nouveaux acteurs : « nous avons besoin des deux », insiste-t-il.

BFM Business du 12 septembre

Thaicom commande à Airbus un satellite de télécommunications flexible OneSat

Thaicom Public Company Limited, l’un des principaux opérateurs de satellites et entreprises de technologies spatiales d’Asie, a choisi Airbus pour sa nouvelle génération de satellites à haut débit définis par logiciel. Airbus fournira l’un de ses satellites les plus récents, un OneSat entièrement reconfigurable. Ce satellite Thaicom offrira une connectivité étendue en bande Ku dans la région Asie-Pacifique pour des millions d’utilisateurs. Jean-Marc Nasr, Directeur Général Délégué d’Airbus Defence & Space, a déclaré : « Cet important contrat avec l’opérateur de satellites Thaicom est la neuvième commande pour notre gamme de produits OneSat, qui est entièrement reconfigurable en orbite et offre une flexibilité inégalée. Cette collaboration avec Thaicom est une première, et nous nous réjouissons de poursuivre le développement de nos relations à l’avenir ». Airbus concevra et fabriquera le satellite, et fournira également les composants du segment de contrôle au sol. Airbus prévoit de livrer le satellite en 2027. Le développement du programme OneSat est soutenu par l’ESA, ainsi que par l’Agence spatiale française (CNES) et l’Agence spatiale britannique, précise Airbus.

Ensemble de la presse du 12 septembre

Propulsion spatiale : l’armée française suit les progrès de la fusée « verte » de HyPrSpace

La Direction générale de l’armement (DGA) collabore avec la startup bordelaise HyPrSpace, fondée en 2019, qui développe le microlanceur Orbital Baguette-1 (OB-1). HyPrSpace travaille en vue d’une rupture technologique dans la propulsion, avec un mélange hybride qui pourrait fortement faire baisser les coûts de propulsion et les émissions. La DGA a signé un accord pour mettre à disposition de la startup ses installations d’essais de missiles en Gironde à Saint-Médard-en-Jalles. Le premier moteur à l’échelle doit être testé en 2024. « Notre solution de propulsion à partir d’oxygène liquide et de plastique recyclé peut donner une nouvelle impulsion au transport spatial », explique Sylvain Bataillard, cofondateur de HyPrSpace. « 1 kilo de kérosène, le carburant classique des fusées, rejette 500 kg de CO2 dans l’atmosphère, quand 1 kilo de polyéthylène n’en rejetterait que 50 kg », affirme-t-il. En cas de succès, HyPrSpace promet un microlanceur capable de mettre en orbite des satellites de 250 kg à un coût deux fois inférieur à celui des microlanceurs traditionnels qui utilisent une technologie de propulsion liquide standard.

Les Echos du 12 septembre

The Exploration Company développe un cargo spatial

La startup européenne The Exploration Company a signé un accord de pré-réservation de services de transport de fret avec l’américain Axiom Space, qui développe la première station spatiale privée au monde. « Ce n’est pas tous les jours qu’une petite entreprise européenne qui a 2 ans signe ce genre de contrat », se réjouit Hélène Huby, à la tête de la startup. La dirigeante précise, dans un entretien accordé à La Tribune, que ce pré-contrat a une valeur comprise « entre 150 à 200 M$ ». Pour confirmer le contrat avec Axiom Space, The Exploration Company devra encore passer « un certain nombre de jalons techniques pour 2025 », souligne-t-elle. « Et sous réserve du succès de ces jalons, Axiom nous achètera une mission complète à partir du dernier trimestre 2027 ». The Exploration Company « développe une capsule qui rentre dans l’atmosphère et développe des technologies de rentrée dans l’atmosphère, qui seront utiles pour les missiles balistiques et les avions hypersoniques », indique-t-elle. Baptisé « Nyx », le cargo spatial sera réutilisable. Fin 2027, ce cargo devra être capable d’emporter 4 tonnes de matériels à la station spatiale d’Axiom Space, puis d’en ramener 2,6 tonnes sur la Terre, explique Hélène Huby. La dirigeante a accordé ce mardi 12 septembre un entretien à BFM Business.

Les Echos, La Tribune et BFM Business du 12 septembre

Startups du spatial : des financeurs plus prudents

A l’occasion de la World Satellite Business Week (WSBW), qui se tient du 11 au 15 septembre à Paris, la société Euroconsult observe une décélération des financements des startups du spatial. De 11,5 Md$ en 2021, les flux financiers ont diminué à 4,8 Md$ en 2022, et à 2,7 Md$ depuis le début de l’année. La forte croissance de l’économie spatiale n’est toutefois pas remise en cause. Euroconsult anticipe une multiplication par trois de la masse lancée dans l’Espace dans la décennie à venir par rapport aux 10 années précédentes. Selon le groupe, le développement des constellations (communication, observation, internet des objets, défense…) sera à l’origine de plus de 80% des satellites avec un rythme moyen de 2 700 mises en orbite par an sur la période 2023-2032. Le marché des satellites géostationnaires devrait représenter en valeur toujours 30% du marché, prévoit Euroconsult. Le groupe estime que les budgets étatiques pour le spatial dépassent désormais les 100 Md$, dont 62 Md$ aux Etats-Unis. Le bureau prévoit l’envoi de 883 satellites militaires de plus de 50 kg sur la décennie prochaine, contre 377 au cours des 10 dernières années.

Les Echos du 12 septembre

Intelsat signe un accord avec Aalyria pour développer les réseaux optiques entre les satellites et la Terre

Intelsat a signé un protocole d’accord avec la société américaine Aalyria, installée à Livermore (Californie), pour développer les réseaux optiques entre les satellites et le sol. Cet accord inclut un engagement financier pour le développement d’une nouvelle technologie optique capable de transférer à grande vitesse des centaines de gigabits par seconde entre l’Espace et la Terre. « Les technologies révolutionnaires d’Aalyria nous donneront la possibilité d’assurer une connectivité hautement sécurisée à des vitesses sans précédent, ouvrant ainsi de nouvelles frontières aux communications par satellite », souligne Bruno Fromont, directeur technique d’Intelsat. En 2023, Intelsat enregistre une hausse d’activité pour la deuxième année consécutive. « Les domaines de croissance les plus importants pour Intelsat sont l’aviation commerciale, l’aviation gouvernementale et la mobilité terrestre. Nous constatons une demande accrue », a déclaré le président d’Intelsat, Dave Wajsgras, en visite à Paris à l’occasion de la World Satellite Business Week. Intelsat mise aussi sur de nouveaux véhicules spatiaux, et notamment le Mission Extension Vehicule (MEV) mis au point par Northrop Grumman pour réparer des satellites en fin de vie et prolonger leur durée de vie. « Nous pensons qu’il y aura un marché important sur ce type de rendez-vous spatiaux pour prolonger la vie des satellites », explique Bruno Fromont. Intelsat a confié 2 nouvelles missions à Northrop Grumman et travaille avec la startup suisse Clearspace ainsi qu’avec le CNES, Thales et l’Agence spatiale européenne (ESA) sur cette question. Intelsat a de plus annoncé hier avoir choisi Ariane 6 pour lancer en 2026 un nouveau satellite géostationnaire, développé par la startup suisse SWISSto12. Intelsat a rappelé qu’il est depuis 40 ans un client majeur d’Arianespace, avec 64 satellites mis en orbite par les fusées Ariane successives.

Les Echos et Air & Cosmos du 13 septembre

La startup toulousaine CLS va aider le Sri Lanka à lutter contre les marées noires

La startup toulousaine de services satellitaires CLS, filiale du CNES et de la holding belge CNP, a signé un contrat avec le gouvernement du Sri Lanka pour déployer le projet OSDS (Oil Spill Detection Sri Lanka), un service de détection des pollutions hydrocarbures en mer. « Ce système de détection a porté ses fruits dans différentes régions du monde qui ont fait confiance à CLS. En Europe par exemple, le service CleanSeaNet opéré par l’EMSA (European Maritime Safety Agency), avec l’appui des équipes et des services de CLS, a permis, grâce à son effet dissuasif, de diviser par 2, en 10 ans, le nombre de pollutions détectées dans les eaux européennes », précise le groupe. Le gouvernement Indien fait lui aussi appel à CLS pour lui livrer un centre complet de surveillance du domaine maritime par satellite reposant sur un service de détection et de surveillance des menaces en mer, déjà utilisé par les douanes et la Marine française mais aussi l’Équateur. L’accord prévoit également la création sur place d’un data center et la formation d’analystes. CLS a également remporté un contrat avec la Thaïlande pour doter le pays d’un système de surveillance similaire afin notamment de lutter contre les activités illicites en mer.

La Tribune du 13 septembre

Constellation Kuiper d’Amazon : les 2 premiers satellites de démonstration seront lancés début octobre

Le 13 septembre, à l’occasion de la World Business Satellite Week, organisée à Paris du 11 au 15 septembre, Naveen Kachroo, responsable du développement commercial de Kuiper, a déclaré : « nos 2 premiers satellites voleront la première semaine d’octobre ». Il s’agira des satellites prototypes Kuipersat-1 et Kuipersat-2. Ils seront lancés par une fusée Atlas V de la société ULA (United Launch Alliance). « Nous démarrerons la production des satellites et le déploiement du réseau en 2024 », a ajouté le dirigeant. Amazon envisage de déployer une constellation de 3 236 satellites. Le groupe a acheté 92 fusées auprès d’Arianespace, de Blue Orgin et de ULA. Il estime pouvoir disposer de suffisamment de satellites en orbite fin 2024 pour ouvrir ses premiers services. Amazon s’est engagé devant la FCC – le régulateur américain des télécommunications, qui lui a attribué une licence en juillet 2020 – à avoir déployé 50% de sa constellation d’ici juillet 2026.

L’Usine Nouvelle du 15 septembre

Le télescope spatial James Webb détecte des conditions favorables à la vie dans l’atmosphère d’une exoplanète

Le télescope spatial James Webb a détecté la présence de méthane et de dioxyde de carbone à hauteur de 1% dans l’atmosphère de l’exoplanète K2-18b, qui se situe à environ 124 années-lumière de la Terre. Les observations ont également permis de détecter une molécule appelée sulfure de diméthyle (DMS). Sur Terre, cette molécule est produite par le phytoplancton et elle est de ce fait considérée comme un biomarqueur, indiquant la présence d’une activité biologique. Il s’agit d’un indice supplémentaire d’habitabilité. Cette détection confirme l’apport de James Webb pour analyser la composition des exoplanètes.

Le Parisien et Sciences et Avenir du 15 septembre

Ride! et Arianespace ont signé un contrat pour intégrer les lanceurs Ariane 6 et Vega C sur la plateforme digitale de la startup

La startup française Ride!, une plateforme de mise en relation entre les services de lancements et les opérateurs de satellites, a signé un contrat avec Arianespace pour intégrer les lanceurs Ariane 6 et Vega C sur sa plateforme digitale de lancement-sur-demande. Cet accord permettra d’inclure les opportunités de lancements encore disponibles, notamment pour les petits satellites, à bord des lanceurs opérés par Arianespace. « Arianespace est une référence mondiale du lancement spatial, il était donc important pour RIDE! de pouvoir proposer les vols de Vega C et Ariane 6 sur sa plateforme digitale », a déclaré Valentin Benoît, PDG de Ride!. « La plateforme de Ride! répond parfaitement aux besoins des opérateurs et fabricants de petits satellites. Chez Arianespace, nous avons toujours à cœur de proposer un service de qualité à nos clients et de les accompagner dans les différentes étapes menant au lancement de leurs satellites. Ride ! répond à cet impératif », souligne Stéphane Israël, Président exécutif d’Arianespace.

Air & Cosmos du 15 septembre

La NASA apporte son expertise scientifique à l’étude des « phénomènes anormaux non identifiés »

16 experts indépendants nommés par la NASA ont rendu jeudi, après un peu plus d’un an d’étude, leur rapport sur les phénomènes anormaux non identifiés (PAN). « L’importance de détecter » ces phénomènes avec « des capteurs multiples et bien calibrés est primordiale », et la NASA possède en ce domaine une grande « expertise », qui pourrait être utilisée dans le cadre d’une «campagne de collecte de données rigoureuse », souligne le rapport. L’administrateur de la NASA, Bill Nelson, a annoncé avoir nommé un directeur en charge du dossier. « L’équipe d’experts n’a pas trouvé que les PAN avaient une origine extraterrestre », a-t-il expliqué. « Mais quelle est leur explication ? Nous ne le savons pas. Mais nous allons essayer de le comprendre, et nous allons le faire d’une manière ouverte et transparente ».

Le Figaro du 15 septembre