L’inflation des prix des billets d’avion s’atténue
Après 2 ans de hausse à 2 chiffres, l’indice des prix du transport aérien, établi mensuellement par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), a enregistré une inflexion en août, avec des prix en baisse de 0,1 % comparé à août 2022, sur les vols au départ de métropole, toutes destinations et classes de voyage confondues. Une baisse faible, mais qui fait suite à celle de 2,3 % enregistrée en juillet pour la première fois depuis juin 2021. Sur les 8 premiers mois de l’année, la hausse des prix en cumul est encore de 12,1 %. L’évolution est variable selon les destinations. Les vols intérieurs et notamment les vols vers les départements ultramarins enregistrent toujours une hausse à 2 chiffres (+14,5 %). Ce sont les prix des vols internationaux qui ont continué à baisser, de 3,4 % en août. Toutes les grandes compagnies aériennes font par ailleurs état de niveaux de réservations satisfaisants d’ici à la fin de l’année, supérieurs à ceux de l’automne-hiver 2022. Plusieurs éléments structurels existent pour soutenir une croissance continue du trafic aérien et des tarifs, rappelle Paul Chiambaretto, directeur de la chaire Pégase, consacrée à l’économie du transport aérien à la Montpellier Business School : « La très grande majorité de la population mondiale est encore loin du niveau de recours à l’avion des Etats-Unis et de l’Europe, ce qui constitue un énorme réservoir de croissance », souligne-t-il.
Les Echos du 25 septembre
Emirates recrute des commandants de bord pour ses A380
Emirates, compagnie basée à Dubaï, lance une campagne de recrutement mondiale, baptisée « Direct Entry Captains ». Les pilotes intéressés peuvent participer à une séance d’information en ligne le 4 octobre à 11h (heure française). Les nouveaux arrivants seront intégrés à une communauté de 4 200 personnels navigants, dont 1 515 pilotes d’A380.
Aerobuzz et Air & Cosmos du 25 septembre
Une nouvelle taxe sur l’aérien appliquée aux plus grands aéroports, selon Les Echos
Selon Les Echos, le gouvernement aurait l’intention de prélever une taxe supplémentaire sur les aéroports à partir de l’année prochaine, pour un montant d’au moins 500 M€ sur 4 ans. Le quotidien indique que « Cette nouvelle taxe s’appliquera aux principaux concessionnaires d’aéroports, ainsi qu’au groupe ADP ». Le projet prévoirait de limiter l’application de la taxe aux aéroports dont le chiffre d’affaires annuel, hors taxe d’aéroport, dépasse 120 M€ et dont la marge atteint au moins 10%. Contactée, l’Union des aéroports français (UAF) déclare attendre le texte avant d’émettre un avis. Toutefois, l’association n’exclut pas d’engager un recours en justice.
Les Echos du 27 septembre
Les compagnies low-cost pourraient avoir à cesser de facturer les bagages à main
Le 20 septembre, la commission des pétitions du Parlement européen a soumis une résolution visant à harmoniser les normes de taille et de poids des bagages circulant dans l’Union européenne, demandant que les bagages cabine ne fassent plus l’objet de surcoûts. Celle-ci a été votée à l’unanimité ; un vote au Parlement européen doit encore décider si elle sera adoptée ou non. La commission indique souhaiter, avec ce texte, mettre « en lumière les préoccupations des citoyens concernant les désagréments et l’inconfort causés par des règles incohérentes ». Les différences entre les standards de poids et de taille des bagages en fonction des compagnies rend plus difficile, selon elle, la comparaison des prix.
Le Figaro du 27 septembre
En 2024, le trafic aérien dépassera son niveau de 2019, selon l’ACI
Dans son rapport publié mercredi, le Conseil international des aéroports, ACI World, confirme que 2024 devrait être l’année où le trafic aérien retrouvera et dépassera son niveau de 2019, avec un nombre de passagers estimé à 9,4 milliards, contre 9,2 milliards de passagers comptabilisés en 2019. La reprise devrait être la plus forte en Afrique ainsi qu’en Amérique centrale et latine, où le nombre de passagers aériens sera supérieur d’environ 10% en 2024 à ce qu’il était en 2019, estime l’ACI. Pour l’Europe, l’organisation prévoit 2,3 milliards de passagers en 2023 et quelque 2,5 milliards en 2024. « La reprise en Europe devrait ralentir en 2023 et 2024, contrastant avec la forte hausse de l’été 2022 », précise le Conseil.
Le Journal de l’Aviation du 28 septembre
Taxe sur les grands aéroports : annonce du gouvernement
Le gouvernement a annoncé, dans le cadre du projet de loi de finances 2024 (PLF), une taxe sur les concessions autoroutières et les aéroports qui permettrait de générer 600 M€ annuels pour l’Etat. Cette mesure servira notamment à financer le « plan d’avenir pour les transports » lancé par la Première ministre Elisabeth Borne en février 2023. Cette taxe portera sur les revenus d’exploitation des infrastructures de transport qui dépassent les 120 M€. Les revenus tirés du transfert des missions régaliennes par l’Etat aux exploitants ne sont pas compris dans ce calcul, à l’instar des missions de sûreté et sécurité dans les aéroports. Le PLF établit aussi que pour être assujetti à cette taxe, l’exploitant devra afficher une rentabilité nette de plus de 10 % sur les 7 dernières années, selon une moyenne pondérée. Le Groupe ADP (plus précisément sa filiale Aéroports de Paris SA, qui gère les aéroports parisiens) sera touché par la taxe. Les aéroports de Nice, Marseille et Lyon devraient également être concernés. Interrogé par La Tribune, Thomas Juin, président de l’Union des aéroports français (UAF), exprime son opposition face à « ce grand retour des impôts sur le transport aérien, en contradiction avec la volonté du gouvernement d’accélérer la transition énergétique du secteur ». Le Groupe ADP a indiqué qu’« Aéroports de Paris SA prévoit de répercuter l’augmentation des charges régulées dans les tarifs de redevances », qui seront appliqués aux compagnies aériennes, sous réserve d’homologation par l’Autorité de régulation des transports (ART).
La Tribune du 28 septembre
Clément Beaune : « Chaque euro récolté par les taxes sur la route et l’aérien sera intégralement affecté à la décarbonation »
Le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, accorde un entretien à L’Opinion. Il revient notamment sur l’annonce par le gouvernement d’une taxe sur les concessions autoroutières et les grands aéroports. « Le président de la République a annoncé 300 M€ d’aides par an pour la décarbonation de l’aviation ; je me suis battu pour, et ce budget le retrace », observe-t-il. « On va aussi investir 200 M€ dans les carburants aériens durables », souligne le ministre. « Parallèlement, nous demandons une contribution à deux secteurs émetteurs – la route et l’aérien. Elle rapportera environ 600 M€ chaque année, soit près de 2,5 Md€ d’ici la fin du quinquennat. J’insiste : chaque euro ira à la décarbonation des transports ».
L’Opinion du 28 septembre
L’aéroport Paris-Beauvais bat des records de fréquentation
Les Echos consacrent un article à l’aéroport de Beauvais, dans l’Oise, qui connaît une forte fréquentation. L’aéroport compte plus de 80 destinations à travers l’Europe et le bassin méditerranéen, uniquement desservies par des compagnies low-cost comme Ryanair, Wizzair ou easyJet. En 2022, il a atteint le meilleur taux de fréquentation de son histoire avec 4,6 millions de passagers, soit 16% de plus qu’en 2019. Il pourrait encore voir son affluence augmenter en 2024 avec les Jeux olympiques de Paris 2024. L’aéroport entend désormais développer ses infrastructures et ses services, afin d’améliorer son ancrage territorial et d’attirer davantage les touristes et les entreprises. Le Terminal 1, inauguré en 1979, devrait notamment être agrandi d’ici à 2024.
Les Echos du 28 septembre
Taxe sur les aéroports : Anne Rigail (Air France) alerte sur une « distorsion de concurrence »
Anne Rigail, directrice générale d’Air France, était invitée sur RTL jeudi 28 septembre. La taxe sur les grands aéroports prévue dans le projet de budget 2024 pour financer la transition écologique va induire « une nouvelle distorsion de concurrence » qui nuira aux compagnies aériennes françaises, selon elle. « Ce qui nous pose problème dans ce projet de loi, c’est que seuls les gros aéroports seront concernés, ceux sur lesquels Air France mais aussi l’ensemble des compagnies françaises opèrent majoritairement, alors qu’un aéroport comme Beauvais, sur lequel le low-cost étranger opère, ne sera pas concerné », souligne la dirigeante. « Quand on regarde les niveaux de trafic depuis 15 ans, le poids des compagnies françaises régresse d’année en année », alerte-t-elle. La compagnie aérienne « paie 3 Md€ par an de taxes, d’impôts, de redevances », observe Anne Rigail : « Quand on entend que le transport aérien n’est pas taxé, ce n’est pas une réalité ».
RTL du 28 septembre
Air France célèbre ses 90 ans
A l’occasion des 90 ans d’Air France, la presse revient sur la bonne santé de la compagnie, qui a dégagé une marge d’exploitation de 3% l’année dernière (contre 1,7% en 2019, avant la pandémie). Au premier semestre 2023, cette marge s’est établie à 3,5%, soit un résultat d’exploitation de 301 M€, rappelle Le Figaro. Air France travaille au renouvellement de sa flotte. Cette politique initiée depuis quelques années porte ses fruits : après avoir reçu 22 A350 commandés en 2014, la compagnie en attend 19 autres d’ici à fin 2025. Sur les 60 A220 commandés en 2019, la moitié a été livrée. Les 30 restants devraient arriver d’ici à fin 2025. Air France profitera aussi de la commande de 50 A350 annoncée par Air France-KLM lundi (même si la répartition entre Air France et KLM n’est pas encore détaillée).
Le Figaro et Paris Match du 29 septembre
Air France-KLM lance un plan mondial d’actionnariat salarié
Air France-KLM annonce son intention de lancer « Partners for the future », une opération d’actionnariat salarié, proposée à environ 75 000 salariés éligibles dans 20 pays. Cette opération a pour objectif de renforcer le lien entre le groupe Air France-KLM et ses collaborateurs. L’offre est déployée en Australie, Brésil, Canada, Chili, Chine, République Tchèque, France, Polynésie française, Allemagne, Hongrie, Inde, Italie, Ile Maurice, Mexique, Pays-Bas, Philippines, Singapour, Espagne, Royaume-Uni et États Unis. Le directeur général du groupe, Benjamin Smith, a déclaré : « Ce plan témoigne de notre volonté de reconnaître l’engagement de nos collaborateurs au service de l’entreprise. Avec ce plan, nous leur proposons d’être associés toujours plus étroitement à l’évolution du Groupe, à ses perspectives et au partage de la valeur que nous nous employons à créer collectivement ».
Boursier.com et La Tribune du 29 septembre
Aéroport de Nantes : le projet de rénovation à l’arrêt ?
Selon Le Figaro, le gouvernement aurait annulé l’appel d’offres lancé en 2019 pour la rénovation et la concession de l’aéroport de Nantes Atlantique. Cette opération avait été prévue après l’abandon du projet d’aéroport à Notre Dame-des-Landes. En juin 2022, un unique consortium, réunissant Vinci, le groupe de travaux public local ETPO, la Caisse des dépôts et la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) et Nantes Saint-Nazaire, avait déposé une offre. « Depuis cette date, le gouvernement n’a plus donné de nouvelles sur ce projet », relève Le Figaro. Des élus locaux s’étaient adressés en juin dernier au gouvernement pour demander la désignation d’un lauréat.
Le Figaro du 29 septembre
Retour à la privatisation de TAP Air Portugal
Le gouvernement portugais a officiellement lancé la privatisation d’au moins 51% du capital de TAP Air Portugal. « Le gouvernement a adopté aujourd’hui le décret qui démarre la procédure de privatisation de TAP », a annoncé le ministre des Finances, Fernando Medina, jeudi 28 septembre. Il a précisé que l’exécutif « souhaite céder au moins 51% du capital de l’entreprise, en réservant jusqu’à 5% aux salariés ». Le gouvernement compte adopter « d’ici à la fin de l’année, ou au plus tard au début de l’an prochain » le cahier des charges détaillé que devra remplir le futur propriétaire de la compagnie, a indiqué le ministre. TAP Air Portugal avait été renationalisée en 2020 en raison de la crise liée à la pandémie. Le retour au statut de compagnie privée était prévu par l’Etat portugais.
La Tribune du 29 septembre