Archives de catégorie : Newsletter Actu Aéro N°106

ENVIRONNEMENT

Tribune : « Pour un nouvel élan du secteur privé autour des objectifs de développement durable »

A l’occasion du Sommet sur les Objectifs de développement durable (ODD), qui a eu lieu les 18 et 19 septembre à New York, 35 signataires, parmi lesquels figurent une vingtaine de dirigeants du CAC 40, appellent à un engagement accru des entreprises en faveur des ODD de l’Agenda 2030, approuvé en 2015 par les Nations unies. Florent Menegaux, président du Groupe Michelin, Olivier Andriès, directeur général de Safran, Patrice Caine, PDG de Thales, Aiman Ezzat, directeur général de Capgemini, Ilham Kadri, PDG de Solvay, Estelle Thibaut, directrice générale de la SCARA, comptent notamment parmi les signataires de cette tribune. Les 17 ODD constituent « un cadre universel d’engagement pour mobiliser les États, le secteur privé et la société civile sur la voie d’un développement durable, pour toutes et tous, et partout dans le monde. À mi-chemin de l’échéance, seules 18% des cibles de l’Agenda 2030 sont en passe d’être atteintes », observe le texte. « Les multiples défis qui menacent nos horizons doivent nous inciter, sans délai, à prendre des décisions audacieuses et à accélérer la mise en œuvre de solutions plus durables […] Si l’entreprise ne peut pas tout, elle doit faire sa part. Assurer un futur durable est une responsabilité collective, et l’Agenda 2030 devrait être la boussole nous permettant d’orienter nos actions ».

La Tribune du 26 septembre

Pour Lufthansa, faire voler l’ensemble de la flotte avec du carburant synthétique absorberait la moitié de l’électricité allemande

Le PDG de la compagnie Lufthansa, Carsten Spohr, a déclaré que sa flotte « aurait besoin d’environ la moitié de l’électricité allemande pour (la) convertir en carburant » synthétique. Il s’exprimait lors d’une conférence nationale sur l’aviation à Hambourg, lundi 25 septembre. Une déclaration qui rappelle que les carburants d’aviation durables (SAF) « devraient rester une technologie de transition », observe La Tribune. Le quotidien rappelle qu’Airbus développe des technologies qui doivent permettre de lancer en 2035 un premier avion à hydrogène, probablement pour des liaisons de courte distance. En attendant ce prochain stade de la décarbonation, d’autres solutions sont à la portée des compagnies aériennes, telles que l’« écopilotage ». IATA mène depuis plusieurs années des audits pour identifier les aspects des opérations en vol pouvant être améliorés.

La Tribune du 26 septembre

Airbus installe de nouvelles voiles à faible consommation de carburant pour ses opérations maritimes de transport d’avions

Airbus va équiper l’un des navires qu’il utilise pour transporter des sous-ensembles d’avions d’une technologie de propulsion assistée par le vent, l’eSAIL, développée par la société espagnole bound4blue. Cette technologie « crée une portance 6 à 7 fois supérieure à celle d’une voile rigide classique », précise Airbus. Elle se compose d’une surface verticale semblable à une voile et d’un système électrique d’aspiration de l’air qui aide le flux d’air à adhérer à la voile, générant une portance supplémentaire et réduisant ainsi la charge sur les moteurs principaux du navire. Trois eSAILs de 22 mètres de haut seront installés sur le « Ville de Bordeaux », qui transporte régulièrement des sous-ensembles de la famille A320 depuis l’Europe jusqu’à Mobile aux États-Unis pour l’assemblage final. L’installation des eSAILs sur le Ville de Bordeaux s’inscrit dans le cadre de l’engagement pris par Airbus de réduire de moitié les émissions de CO2 de ses opérations maritimes d’ici 2030, par rapport à la base de référence de 2015. Selon les estimations de bound4blue, ces eSAILs pourraient permettre de réduire la consommation de carburant et les émissions de CO2 de ce navire de 560 tonnes et 1 800 tonnes respectivement par an.

La Dépêche du Midi du 29 septembre

DÉFENSE

La France et la Moldavie entament la négociation d’un accord de défense

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a effectué un déplacement en Moldavie. Les 2 pays ont entamé la négociation d’un accord de défense, a appris l’AFP lundi 25 septembre auprès du cabinet du ministre. Le ministre français et son homologue Anatolie Nosatîi ont signé « une lettre d’intention pour renforcer la coopération de défense et assister la Moldavie dans la modernisation de son outil militaire », a annoncé Sébastien Lecornu sur X, anciennement Twitter. La Moldavie a par ailleurs annoncé l’acquisition d’un radar Ground Master 200 (GM 200). Produit par Thales, ce radar, d’une portée de 250 km, doit permettre de renforcer la surveillance de l’espace aérien moldave. « Au-delà, nous allons conduire un audit des moyens de défense aérienne pour aider à renforcer la sécurité du ciel moldave », a indiqué Sébastien Lecornu. Frontalière de l’Ukraine, la Moldavie comprend la Transnistrie, région séparatiste pro-russe de 300 000 habitants dans l’Est du pays.

Le Figaro du 26 septembre

Naval Group choisit la PME Selectarc pour ses futurs sous-marins nucléaires

Naval Group a lancé le chantier de la 3ème génération de sous-marins nucléaires lanceur d’engins (SNLE). Le premier modèle doit entrer en service en 2035. Le groupe a sélectionné l’entreprise Selectarc pour participer à la construction de la coque, dont le chantier débutera en 2024. Selectarc, détenue à 100% par Viellard-Migeon & Cie, est l’unique fabricant français de produits d’apport de soudage et de brasage. Cette collaboration illustre la politique de souveraineté nationale en termes de dissuasion nucléaire. Laurent Espinasse et Hervé Darmon, respectivement vice-président et directeur de la souveraineté de Naval Group, se sont déplacés chez Selectarc, dans l’usine de Grandvillars (Territoire de Belfort), le 29 août dernier. « Nous fournissons notamment des produits entrant dans la fabrication des moteurs de TGV ou les fusées Ariane, pour ne citer que deux exemples des industries de pointe », précise Jean-François Petitet, directeur des opérations de Selectarc, cité par La Tribune.

La Tribune du 26 septembre

L’Espagne confirme l’achat de 522 missiles anti-aériens Mistral 3 auprès de MBDA

Le gouvernement espagnol vient de valider la commande de 522 nouveaux missiles Mistral 3, ainsi que de systèmes d’entraînement ATPS, de chargeurs de batteries et de pièces de rechange. Le 25 septembre, le Conseil des ministres a approuvé « l’exécution du contrat de modernisation des capacités anti-aérienne Mistral pour une valeur estimée à 324,6 M€ », est-il précisé. Madrid avait déjà commandé, en 2021, 91 missiles Mistral pour entamer la modernisation des quelque 102 postes de tir d’infanterie et de 10 systèmes ATLAS qui assurent la défense sol-air rapprochée des unités espagnoles. Le Mistral 3, doté d’un autodirecteur à imagerie infrarouge et de capacités de traitement d’image, peut « engager » des cibles à faible signature thermique à plus de 6 km de distance, rappelle MBDA. Selon le missilier, il possède un taux de réussite de 95%.

Zone-militaire.com du 27 septembre

Projet FLRAA de l’armée américaine : Safran développe le train d’atterrissage du futur appareil de Bell

Safran Landing Systems équipe le programme d’aéronef à rotors basculants de Bell, dans le cadre du projet de futurs aéronefs d’assaut à long rayon d’action de l’armée américaine FLRAA (Future Long-Range Assault Aircraft). Aux termes de ce contrat, Safran Landing Systems assurera la conception et le développement du système d’atterrissage entièrement intégré. François Bastin, Président de Safran Landing Systems, déclare : « Safran Landing Systems est depuis 2018 un partenaire résolument engagé aux côtés de Bell. Cette sélection est une marque de confiance venant attester notre capacité à développer un système d’atterrissage innovant qui permettra à cet appareil d’assaut à long rayon d’action de mener à bien les missions les plus critiques ».

Boursier.com du 27 septembre

Budget record de 47,2 Md€ pour les armées françaises en 2024

Le projet de loi de finances 2024 respecte les engagements de la Loi de programmation militaire 2024-2030, votée par le Parlement le 13 juillet dernier. Les armées bénéficieront l’an prochain d’un budget de 47,2 Md€, soit une hausse de 3,3 Md€ par rapport à 2023 (+ 7,5%). « Au total, le budget de nos armées aura augmenté de 46% entre 2017 et 2024 », note le ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Malgré cette augmentation, les 2% du PIB en termes de dépenses de Défense recommandés par l’OTAN ne sont pas encore atteints. La France va investir 28,3 Md€ dans l’équipement (acquisitions, innovation, entretien et infrastructures), dont, notamment, 9,1 Md€ dans les grands programmes (+ 590 M€ par rapport à 2023, + 5%), 1,5 Md€ dans les munitions (obus, missiles et torpilles) et 5,7 Md€ dans le maintien en condition opérationnelle (+ 745 M€, + 15%). Le budget destiné à la dissuasion augmente de 750 M€. L’effort consacré à l’innovation se maintient à un niveau élevé, soit 1,2 Md€. Une enveloppe de 600 M€ est dédiée à l’Espace ; la livraison d’un satellite d’observation CSO est prévue. 400 M€ sont consacrés aux drones et robots, 300 M€ à la cyber et 250 M€ à la Défense sol-air. En 2024, les armées recevront, entre autres, 13 Rafale, 2 A400M, 5 hélicoptères de combat Tigre au standard HAD et 3 NH90.

Ensemble de la presse du 28 septembre

Le ministre des Armées en visite à Kiev

Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, est arrivé dans la capitale ukrainienne ce jeudi, accompagné d’industriels de la Défense. Au cours de sa visite, Sébastien Lecornu doit rencontrer son homologue Rustem Oumerov ainsi que le ministre ukrainien des Industries stratégiques, Oleksandr Kamychine. Ce déplacement a pour objectif de discuter de l’évolution de l’aide française et de partenariats industriels, alors que Kiev se prépare à une guerre longue. Il intervient à la veille du premier Forum des industries de Défense, organisé vendredi 29 septembre par l’Ukraine, qui doit rassembler, au côté des industriels ukrainiens, plus de 160 sociétés de 26 pays, selon le président Volodymyr Zelensky.

Ensemble de la presse du 28 septembre

Armement : contrat de 3,5 Md$ pour Israël en Allemagne

Israël a signé avec l’Allemagne, jeudi 28 septembre, un contrat de 3,5 Md$ pour la vente de batteries d’interception de missiles balistiques. « Ce succès traduit la percée spectaculaire des exportations militaires israéliennes vers l’Europe depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine », relèvent Les Echos. La vente de ces batteries de type « Arrow 3 », produites par Israel Aerospace Industries, un groupe public, et Boeing, avec un financement en majeure partie américain, a pu être conclue à la suite de l’autorisation donnée en août 2023 par Washington. Cette transaction s’inscrit dans le cadre du projet de « Bouclier du Ciel » européen piloté par l’Allemagne avec une douzaine d’autres pays de l’OTAN.

Les Echos du 29 septembre

INTERNATIONAL

Boeing : commande d’Air Canada pour 18 B787-10

Air Canada annonce avoir passé une commande ferme de 18 avions B787-10 Dreamliner auprès de Boeing afin de remplacer certains appareils vieillissants de sa flotte et faire face à la croissance de la demande. Le contrat comprend une option pour l’achat de 12 exemplaires supplémentaires du B787-10. Le groupe canadien n’a pas précisé le montant de la commande, mais a indiqué que la livraison des appareils devrait débuter au 4ème trimestre 2025. Ces achats font partie d’un plan de renouvellement de la flotte d’Air Canada, qui prévoit également d’acquérir 28 avions A321neo auprès d’Airbus, pour des livraisons prévues à partir de 2025.

Les Echos Investir du 26 septembre

Rolls-Royce annonce qu’une étape importante a été franchie dans le cadre de son projet de recherche sur l’hydrogène

En collaboration avec l’université de Loughborough au Royaume-Uni et le Centre aérospatial allemand Deutsches Zentrum für Luft-und Raumfahrt (DLR), Rolls-Royce a expérimenté avec succès une technologie de moteur qui, d’après le groupe, représente une nouvelle étape importante sur la voie de l’utilisation de l’hydrogène comme carburant aéronautique. Les essais sur une chambre de combustion annulaire complète d’un moteur Pearl 700 au DLR de Cologne, fonctionnant à 100% à l’hydrogène, ont été concluants. Ils ont prouvé que le carburant peut supporter des conditions correspondant à la poussée maximale au décollage. Rolls-Royce et son partenaire easyJet entendent être à l’avant-garde du développement de la technologie des moteurs à combustion d’hydrogène, dans le segment de marché des avions à fuselage étroit, à partir du milieu des années 2030.

Air & Cosmos du 27 septembre

AVIATION COMMERCIALE

L’inflation des prix des billets d’avion s’atténue

Après 2 ans de hausse à 2 chiffres, l’indice des prix du transport aérien, établi mensuellement par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), a enregistré une inflexion en août, avec des prix en baisse de 0,1 % comparé à août 2022, sur les vols au départ de métropole, toutes destinations et classes de voyage confondues. Une baisse faible, mais qui fait suite à celle de 2,3 % enregistrée en juillet pour la première fois depuis juin 2021. Sur les 8 premiers mois de l’année, la hausse des prix en cumul est encore de 12,1 %. L’évolution est variable selon les destinations. Les vols intérieurs et notamment les vols vers les départements ultramarins enregistrent toujours une hausse à 2 chiffres (+14,5 %). Ce sont les prix des vols internationaux qui ont continué à baisser, de 3,4 % en août. Toutes les grandes compagnies aériennes font par ailleurs état de niveaux de réservations satisfaisants d’ici à la fin de l’année, supérieurs à ceux de l’automne-hiver 2022. Plusieurs éléments structurels existent pour soutenir une croissance continue du trafic aérien et des tarifs, rappelle Paul Chiambaretto, directeur de la chaire Pégase, consacrée à l’économie du transport aérien à la Montpellier Business School : « La très grande majorité de la population mondiale est encore loin du niveau de recours à l’avion des Etats-Unis et de l’Europe, ce qui constitue un énorme réservoir de croissance », souligne-t-il.

Les Echos du 25 septembre

Emirates recrute des commandants de bord pour ses A380

Emirates, compagnie basée à Dubaï, lance une campagne de recrutement mondiale, baptisée « Direct Entry Captains ». Les pilotes intéressés peuvent participer à une séance d’information en ligne le 4 octobre à 11h (heure française). Les nouveaux arrivants seront intégrés à une communauté de 4 200 personnels navigants, dont 1 515 pilotes d’A380.

Aerobuzz et Air & Cosmos du 25 septembre

Une nouvelle taxe sur l’aérien appliquée aux plus grands aéroports, selon Les Echos

Selon Les Echos, le gouvernement aurait l’intention de prélever une taxe supplémentaire sur les aéroports à partir de l’année prochaine, pour un montant d’au moins 500 M€ sur 4 ans. Le quotidien indique que « Cette nouvelle taxe s’appliquera aux principaux concessionnaires d’aéroports, ainsi qu’au groupe ADP ». Le projet prévoirait de limiter l’application de la taxe aux aéroports dont le chiffre d’affaires annuel, hors taxe d’aéroport, dépasse 120 M€ et dont la marge atteint au moins 10%. Contactée, l’Union des aéroports français (UAF) déclare attendre le texte avant d’émettre un avis. Toutefois, l’association n’exclut pas d’engager un recours en justice.

Les Echos du 27 septembre

Les compagnies low-cost pourraient avoir à cesser de facturer les bagages à main

Le 20 septembre, la commission des pétitions du Parlement européen a soumis une résolution visant à harmoniser les normes de taille et de poids des bagages circulant dans l’Union européenne, demandant que les bagages cabine ne fassent plus l’objet de surcoûts. Celle-ci a été votée à l’unanimité ; un vote au Parlement européen doit encore décider si elle sera adoptée ou non. La commission indique souhaiter, avec ce texte, mettre « en lumière les préoccupations des citoyens concernant les désagréments et l’inconfort causés par des règles incohérentes ». Les différences entre les standards de poids et de taille des bagages en fonction des compagnies rend plus difficile, selon elle, la comparaison des prix.

Le Figaro du 27 septembre

En 2024, le trafic aérien dépassera son niveau de 2019, selon l’ACI

Dans son rapport publié mercredi, le Conseil international des aéroports, ACI World, confirme que 2024 devrait être l’année où le trafic aérien retrouvera et dépassera son niveau de 2019, avec un nombre de passagers estimé à 9,4 milliards, contre 9,2 milliards de passagers comptabilisés en 2019. La reprise devrait être la plus forte en Afrique ainsi qu’en Amérique centrale et latine, où le nombre de passagers aériens sera supérieur d’environ 10% en 2024 à ce qu’il était en 2019, estime l’ACI. Pour l’Europe, l’organisation prévoit 2,3 milliards de passagers en 2023 et quelque 2,5 milliards en 2024. « La reprise en Europe devrait ralentir en 2023 et 2024, contrastant avec la forte hausse de l’été 2022 », précise le Conseil.

Le Journal de l’Aviation du 28 septembre

Taxe sur les grands aéroports : annonce du gouvernement

Le gouvernement a annoncé, dans le cadre du projet de loi de finances 2024 (PLF), une taxe sur les concessions autoroutières et les aéroports qui permettrait de générer 600 M€ annuels pour l’Etat. Cette mesure servira notamment à financer le « plan d’avenir pour les transports » lancé par la Première ministre Elisabeth Borne en février 2023. Cette taxe portera sur les revenus d’exploitation des infrastructures de transport qui dépassent les 120 M€. Les revenus tirés du transfert des missions régaliennes par l’Etat aux exploitants ne sont pas compris dans ce calcul, à l’instar des missions de sûreté et sécurité dans les aéroports. Le PLF établit aussi que pour être assujetti à cette taxe, l’exploitant devra afficher une rentabilité nette de plus de 10 % sur les 7 dernières années, selon une moyenne pondérée. Le Groupe ADP (plus précisément sa filiale Aéroports de Paris SA, qui gère les aéroports parisiens) sera touché par la taxe. Les aéroports de Nice, Marseille et Lyon devraient également être concernés. Interrogé par La Tribune, Thomas Juin, président de l’Union des aéroports français (UAF), exprime son opposition face à « ce grand retour des impôts sur le transport aérien, en contradiction avec la volonté du gouvernement d’accélérer la transition énergétique du secteur ». Le Groupe ADP a indiqué qu’« Aéroports de Paris SA prévoit de répercuter l’augmentation des charges régulées dans les tarifs de redevances », qui seront appliqués aux compagnies aériennes, sous réserve d’homologation par l’Autorité de régulation des transports (ART).

La Tribune du 28 septembre

Clément Beaune : « Chaque euro récolté par les taxes sur la route et l’aérien sera intégralement affecté à la décarbonation »

Le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, accorde un entretien à L’Opinion. Il revient notamment sur l’annonce par le gouvernement d’une taxe sur les concessions autoroutières et les grands aéroports. « Le président de la République a annoncé 300 M€ d’aides par an pour la décarbonation de l’aviation ; je me suis battu pour, et ce budget le retrace », observe-t-il. « On va aussi investir 200 M€ dans les carburants aériens durables », souligne le ministre. « Parallèlement, nous demandons une contribution à deux secteurs émetteurs – la route et l’aérien. Elle rapportera environ 600 M€ chaque année, soit près de 2,5 Md€ d’ici la fin du quinquennat. J’insiste : chaque euro ira à la décarbonation des transports ».

L’Opinion du 28 septembre

L’aéroport Paris-Beauvais bat des records de fréquentation

Les Echos consacrent un article à l’aéroport de Beauvais, dans l’Oise, qui connaît une forte fréquentation. L’aéroport compte plus de 80 destinations à travers l’Europe et le bassin méditerranéen, uniquement desservies par des compagnies low-cost comme Ryanair, Wizzair ou easyJet. En 2022, il a atteint le meilleur taux de fréquentation de son histoire avec 4,6 millions de passagers, soit 16% de plus qu’en 2019. Il pourrait encore voir son affluence augmenter en 2024 avec les Jeux olympiques de Paris 2024. L’aéroport entend désormais développer ses infrastructures et ses services, afin d’améliorer son ancrage territorial et d’attirer davantage les touristes et les entreprises. Le Terminal 1, inauguré en 1979, devrait notamment être agrandi d’ici à 2024.

Les Echos du 28 septembre

Taxe sur les aéroports : Anne Rigail (Air France) alerte sur une « distorsion de concurrence »

Anne Rigail, directrice générale d’Air France, était invitée sur RTL jeudi 28 septembre. La taxe sur les grands aéroports prévue dans le projet de budget 2024 pour financer la transition écologique va induire « une nouvelle distorsion de concurrence » qui nuira aux compagnies aériennes françaises, selon elle. « Ce qui nous pose problème dans ce projet de loi, c’est que seuls les gros aéroports seront concernés, ceux sur lesquels Air France mais aussi l’ensemble des compagnies françaises opèrent majoritairement, alors qu’un aéroport comme Beauvais, sur lequel le low-cost étranger opère, ne sera pas concerné », souligne la dirigeante. « Quand on regarde les niveaux de trafic depuis 15 ans, le poids des compagnies françaises régresse d’année en année », alerte-t-elle. La compagnie aérienne « paie 3 Md€ par an de taxes, d’impôts, de redevances », observe Anne Rigail : « Quand on entend que le transport aérien n’est pas taxé, ce n’est pas une réalité ».

RTL du 28 septembre

Air France célèbre ses 90 ans

A l’occasion des 90 ans d’Air France, la presse revient sur la bonne santé de la compagnie, qui a dégagé une marge d’exploitation de 3% l’année dernière (contre 1,7% en 2019, avant la pandémie). Au premier semestre 2023, cette marge s’est établie à 3,5%, soit un résultat d’exploitation de 301 M€, rappelle Le Figaro. Air France travaille au renouvellement de sa flotte. Cette politique initiée depuis quelques années porte ses fruits : après avoir reçu 22 A350 commandés en 2014, la compagnie en attend 19 autres d’ici à fin 2025. Sur les 60 A220 commandés en 2019, la moitié a été livrée. Les 30 restants devraient arriver d’ici à fin 2025. Air France profitera aussi de la commande de 50 A350 annoncée par Air France-KLM lundi (même si la répartition entre Air France et KLM n’est pas encore détaillée).

Le Figaro et Paris Match du 29 septembre

Air France-KLM lance un plan mondial d’actionnariat salarié

Air France-KLM annonce son intention de lancer « Partners for the future », une opération d’actionnariat salarié, proposée à environ 75 000 salariés éligibles dans 20 pays. Cette opération a pour objectif de renforcer le lien entre le groupe Air France-KLM et ses collaborateurs. L’offre est déployée en Australie, Brésil, Canada, Chili, Chine, République Tchèque, France, Polynésie française, Allemagne, Hongrie, Inde, Italie, Ile Maurice, Mexique, Pays-Bas, Philippines, Singapour, Espagne, Royaume-Uni et États Unis. Le directeur général du groupe, Benjamin Smith, a déclaré : « Ce plan témoigne de notre volonté de reconnaître l’engagement de nos collaborateurs au service de l’entreprise. Avec ce plan, nous leur proposons d’être associés toujours plus étroitement à l’évolution du Groupe, à ses perspectives et au partage de la valeur que nous nous employons à créer collectivement ».

Boursier.com et La Tribune du 29 septembre

Aéroport de Nantes : le projet de rénovation à l’arrêt ?

Selon Le Figaro, le gouvernement aurait annulé l’appel d’offres lancé en 2019 pour la rénovation et la concession de l’aéroport de Nantes Atlantique. Cette opération avait été prévue après l’abandon du projet d’aéroport à Notre Dame-des-Landes. En juin 2022, un unique consortium, réunissant Vinci, le groupe de travaux public local ETPO, la Caisse des dépôts et la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) et Nantes Saint-Nazaire, avait déposé une offre. « Depuis cette date, le gouvernement n’a plus donné de nouvelles sur ce projet », relève Le Figaro. Des élus locaux s’étaient adressés en juin dernier au gouvernement pour demander la désignation d’un lauréat.

Le Figaro du 29 septembre

Retour à la privatisation de TAP Air Portugal

Le gouvernement portugais a officiellement lancé la privatisation d’au moins 51% du capital de TAP Air Portugal. « Le gouvernement a adopté aujourd’hui le décret qui démarre la procédure de privatisation de TAP », a annoncé le ministre des Finances, Fernando Medina, jeudi 28 septembre. Il a précisé que l’exécutif « souhaite céder au moins 51% du capital de l’entreprise, en réservant jusqu’à 5% aux salariés ». Le gouvernement compte adopter « d’ici à la fin de l’année, ou au plus tard au début de l’an prochain » le cahier des charges détaillé que devra remplir le futur propriétaire de la compagnie, a indiqué le ministre. TAP Air Portugal avait été renationalisée en 2020 en raison de la crise liée à la pandémie. Le retour au statut de compagnie privée était prévu par l’Etat portugais.

La Tribune du 29 septembre

ESPACE

La capsule contenant les échantillons d’astéroïde prélevés par la sonde Osiris-Rex a atterri

Dimanche 24 septembre, la sonde Osiris-Rex de la NASA est revenue à hauteur de la Terre et a largué une capsule qui a atterri dans le désert de l’Utah, aux Etats-Unis. Cette capsule contenait 250 grammes de matériaux prélevés sur l’astéroïde Bénou en 2020. Il s’agit du plus gros échantillon d’astéroïde jamais collecté. L’échantillon doit aider les scientifiques à « mieux comprendre les types d’astéroïdes qui pourraient menacer la Terre », et éclairer « le tout début de l’histoire de notre système solaire », a souligné l’administrateur de la NASA, Bill Nelson. Encore opérationnelle, la sonde a été reprogrammée pour aller observer un autre astéroïde, Apophis, qu’elle atteindra en 2029.

Ensemble de la presse du 25 septembre

Un nouveau dirigeant à la tête de Blue Origin

La société de vols spatiaux Blue Origin, fondée par Jeff Bezos, va changer de dirigeant. Début décembre, le CEO actuel, Bob Smith, laissera sa place à Dave Limp, jusque-là en poste au sein d’Amazon. La société traverse des difficultés, notamment depuis que son lanceur s’est écrasé peu après son décollage en septembre 2022. Le lanceur est interdit de vol depuis, sur décision de la FAA. En 2023, la société a toutefois obtenu un contrat de 3,4 Md$ auprès de la NASA pour développer un deuxième atterrisseur lunaire destiné à transporter des astronautes sur la Lune.

Les Echos du 26 septembre

La startup Cailabs ouvre un bureau à Washington

Cailabs, société basée à Rennes, créée en 2013, ouvre un bureau à Washington, afin de favoriser sa croissance continue et soutenir ses clients aux Etats-Unis, en particulier le Département de la Défense. Cailabs est « l’une des rares entreprises à proposer des stations-sol optiques clés en main pour gérer la turbulence atmosphérique, permettant des communications laser haute capacité, même à travers l’atmosphère », précise Air & Cosmos. Jean-François Morizur, le cofondateur et président de la startup, explique : « Nous sommes très heureux de pouvoir apporter notre contribution à la feuille de route ambitieuse de la SDA [Space Development Agency – Agence pour le développement spatial]. Les communications par laser ont particulièrement mûri ces dernières années, en particulier pour les liaisons entre les satellites. Elles sont un mode de communication rapide, fiable et sécurisé, capable de transmettre une grande quantité de données. Les stations sol que nous proposons permettent de connecter « le dernier kilomètre » et de transférer ces données au sol de manière efficace et résiliente. Cela en fait une technologie complémentaire importante à la radio, pour la Défense notamment ».

Air & Cosmos du 27 septembre

Un astronaute est parvenu à cuisiner à bord de l’ISS

L’astronaute danois Andreas Mogensen a cuisiné une mousse au chocolat dans la Station spatiale internationale (ISS), dans le cadre d’un projet de l’Agence spatiale européenne (ESA) et du CNES. L’objectif de ce projet, baptisé « Food Processor », est de « voir s’il est possible de cuisiner dans l’Espace, car la nourriture est vitale à la fois pour la santé et pour le moral », selon l’astronaute, qui s’est exprimé sur le réseau social X. « Aujourd’hui, toute notre nourriture est préparée et conditionnée sur Terre. On a simplement besoin de la réhydrater et de la réchauffer. Cuisiner dans l’espace pourrait apporter un énorme bénéfice aux futurs équipages ».

L’Usine Nouvelle du 27 septembre

Les actionnaires d’Eutelsat sont convoqués pour approuver l’acquisition de OneWeb

A la suite de l’obtention de l’ensemble des autorisations des autorités réglementaires compétentes, le conseil d’administration d’Eutelsat Communications a convoqué, ce jeudi 28 septembre, une assemblée générale mixte des actionnaires d’Eutelsat, appelés à se prononcer sur le projet de rapprochement entre Eutelsat Communications et OneWeb par voie d’apports en nature des actions OneWeb à Eutelsat. Le nouvel ensemble sera majoritairement détenu par des capitaux français. « Le nouvel Eutelsat dotera l’Europe d’un acteur puissant, capable de défier Starlink », relève Le Figaro. « OneWeb, qui a achevé de déployer tous ses satellites (634 au total), sera la seule constellation, avec Starlink, à disposer d’une couverture mondiale et la seule constellation multi-orbites, alliant les services de satellites GEO et en orbite basse », souligne Eva Berneke, CEO du groupe. Le nouvel Eutelsat ambitionne notamment de participer à la future constellation souveraine européenne Iris².

Le Figaro du 28 septembre

Notre galaxie pourrait être bien plus légère que prévu

Selon les dernières mesures prises par le télescope spatial Gaïa, lancé en 2013 par l’Agence spatiale européenne (ESA), la masse de la Voie lactée serait 4 à 5 fois plus réduite qu’attendu. Un article publié dans la revue Astronomy and Astrophysics détaille ce résultat. Pour « peser » la Voie lactée, les astronomes utilisent une méthode indirecte, en mesurant sa vitesse de rotation : plus un corps est massif, plus les objets qui gravitent autour doivent aller vite pour éviter de chuter vers le centre d’attraction. Cette vitesse a été déterminée grâce aux mesures extrêmement précises du télescope spatial Gaïa. « Cette publication apporte un résultat intéressant, mais il est trop tôt pour remettre en doute les résultats du modèle standard de la cosmologie », nuance François Bouchet, directeur de recherche CNRS à l’Institut d’astrophysique de Paris.

Le Figaro du 28 septembre

Un assistant virtuel pour répondre au besoin de compétences du secteur spatial

À Toulouse, la startup Nitrexo développe un assistant virtuel pour faire monter en compétences plus rapidement les ingénieurs débutants. La startup a imaginé un robot de conversation spécialisé dans l’ingénierie spatiale et capable d’automatiser certaines tâches basiques. Après avoir été testé avec succès auprès de plusieurs universités européennes, la société compte sur son installation à Toulouse pour créer des ponts avec des acteurs industriels et académiques du spatial. « Nous avons développé un robot de conversation qui permet d’échanger en langage naturel et de poser des questions comme sur ChatGPT. La différence c’est qu’au lieu de répondre à des interrogations d’ordre général, le logiciel est en mesure d’informer son utilisateur sur des questions techniques portant sur l’ingénierie spatiale et notamment les domaines mécaniques et thermiques », explique Yannick Melameka, fondateur de Nitrexo.

La Tribune du 28 septembre

La FAA clôt l’enquête sur l’accident du lanceur de Blue Origin

La FAA a annoncé mercredi avoir terminé son enquête sur l’accident survenu le 12 septembre 2022, qui avait conduit au crash de l’étage de propulsion de la fusée New Shepard de Blue Origin. La FAA demande que l’entreprise de Jeff Bezos « mette en place 21 actions correctives » afin d’éviter qu’un tel accident se reproduise. Ces mesures incluent la modification du design de certains composants du moteur, ainsi que des « changements organisationnels ». L’accident avait été causé par « une température opérationnelle du moteur plus élevée que prévue », a déclaré la FAA. Blue Origin a déclaré sur X (ex-Twitter) avoir reçu la lettre de la FAA, et « prévoir de voler bientôt ».

L’Usine Nouvelle du 29 septembre

Le carbone décelé à la surface d’Europe, satellite de Jupiter, provient bien de son océan souterrain, révèle le JWST

Deux études parues dans la revue Science, utilisant les observations récentes du télescope spatial James-Webb (JWST), suggèrent que la glace de CO2 détectée sur la lune Europe de Jupiter provient d’une source située dans son océan souterrain. La question se posait jusque-là de savoir si ce CO2 avait été apporté par des météorites ou provenait de l’océan sub-glaciaire. Les deux études se basent sur les données du JWST montrant de la glace sèche en abondance dans une région de 1 800 km de large, « Tara Regio ». Le télescope de la NASA a aussi identifié, dans cette même région, du sel, qui pourrait lui aussi venir de cet l’océan. En avril dernier, l’Agence spatiale européenne (ESA) a envoyé dans l’espace sa sonde Juice, qui effectuera en 2032 deux survols rapprochés d’Europe et collectera de nouvelles informations sur cet océan. La NASA a quant à elle programmé le lancement, en octobre 2024, de la mission Europa Clipper, entièrement dédiée à la lune Europe.

Les Echos du 29 septembre

Eutelsat obtient le feu vert des actionnaires pour racheter la constellation en orbite basse OneWeb

Ce jeudi 28 septembre, les actionnaires ont approuvé le rapprochement des deux sociétés et la naissance d’Eutelsat Group, désormais détenu à 21% par le groupe indien Bharti, premier actionnaire de OneWeb, suivi par Bpifrance (14%), le gouvernement britannique (11%), SoftBank (11%), CMA CGM (6%), et le fonds FSP (4%), les 34% restant se répartissant entre les anciens actionnaires d’Eutelsat et de OneWeb. La nouvelle entité, Eutelsat Group, conservera son siège à Paris. Elle aura une filiale, Eutelsat OneWeb, dont le siège restera à Londres. Le nouveau groupe envisage un taux de croissance annuel à deux chiffres sur le moyen terme, et vise un chiffre d’affaires à 2 Md€ en 2027. Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, a salué cette opération, « qui permet à l’Europe de se doter d’un leader mondial dans le domaine des constellations satellitaires de communication ». Eva Berneke, directrice générale d’Eutelsat, accorde un entretien aux Echos. « Nous allons offrir une combinaison unique au monde », se félicite-t-elle.

Les Echos et Ensemble de la presse du 29 septembre