La France continue de réduire ses émissions de CO2 au 2ème trimestre
La France a poursuivi son rythme de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre au 2ème trimestre, a annoncé lundi 2 octobre le gouvernement. « Après un 1er trimestre 2023 où nos émissions de gaz à effet de serre ont baissé de 4,3%, à nouveau au 2ème trimestre nous avons été capables de baisser nos émissions de gaz à effet de serre de 4,3% », a indiqué la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, en marge d’une visite d’usine dans la Somme. Aucun détail supplémentaire n’a été ajouté à ce stade concernant ces statistiques, qui sont habituellement publiées par le Citepa, l’organisme mandaté pour réaliser l’inventaire français des émissions. Ce dernier a indiqué que, pour les 3 premiers mois de l’année, les émissions avaient « continué de baisser début 2023, avec une baisse de 4,2% par rapport au 1er trimestre 2022 (hors puits de carbone) », dans une pré-estimation publiée fin juin. Le président de la République Emmanuel Macron a présenté fin septembre les grands axes de sa « planification », fixant par exemple l’objectif de produire « un million de pompes à chaleur » par an dans le pays d’ici 2027. Pour tenir les objectifs, une baisse de 55% des émissions à l’horizon 2030 par rapport à 1990, il faut « aller deux fois plus vite », a-t-il réaffirmé.
Les Echos et le Figaro du 3 octobre
Environne’Tech inaugure un hall d’essai dédié à la mobilité verte
La société Environne’Tech, filiale du groupe Emitech, a inauguré un nouveau hall d’essais jeudi 28 septembre. Le lieu, « BJ zéro », pour zéro émission de gaz à effet de serre, est un laboratoire qui teste les batteries électriques des véhicules, ainsi que les piles à combustible (hydrogène) avant leur mise sur le marché. Sa mise en place a nécessité un investissement de 3 M€. « Les constructeurs, les équipementiers de l’automobile, de l’aéronautique ou du domaine maritime font tester ici leurs batteries, détaille Patrice Vericel, directeur d’Environne’Tech. Nous les soumettons à des vibrations intenses, à des variations de températures, à des charges et décharges rapides, etc. Le but est d’évaluer leur solidité, leur durabilité pour nos clients ». « Avant 2019, l’autonomie ne représentait que 25% de notre chiffre d’affaires, assure Stephan Lassausse, directeur général commercial d’Emitech. Et sur ces 25%, la mobilité représente 50%de notre chiffre d’affaires, dont les deux tiers proviennent de la mobilité décarbonée. C’est un de nos importants leviers de développement ». BJ zéro teste les batteries des véhicules électriques, mais aussi les piles à hydrogènes. Le marché paraît pourtant encore limité, mais « il se développe », assure Patrice Vericel. En plus de 30 ans d’existence, Environne’Tech affiche aujourd’hui 8 M€ de chiffre d’affaires et 44 salariés. La société, qui embauche sur des postes de techniciens d’essais, d’ingénieurs d’essai, a par ailleurs un nouvel objectif : construire un nouveau bâtiment d’ici 18 à 24 mois, qui sera dédié aux tests pour l’industrie du nucléaire.
Le Dauphiné libéré du 29 septembre
Les compagnies aériennes en manque de biocarburants
La propulsion 100% électrique étant encore balbutiante et les projets d’avions à hydrogène se limitant à des avions régionaux de moins de 100 places, le plus souvent hybrides, la seule possibilité à court et moyen terme est donc de remplacer autant que possible le kérosène d’origine fossile par une proportion de biocarburants, selon les compagnies aériennes. Ces biocarburants sont produits à partir d’une liste autorisée de biomasse, comme la cameline, n’entrant pas en compétition avec la production alimentaire et dont les rejets de CO2 lors de la combustion sont à peu près équivalents à la quantité de CO2 capturée lors de la croissance de la plante. La France, et bientôt l’ensemble des Etats de l’Union européenne, ont décidé d’imposer un pourcentage minimal obligatoire d’incorporation de carburants d’aviation durable (SAF) dans le kérosène des avions : 1% minimum en France depuis 2022 et 2% dans toute l’Union à partir de 2025, puis 6% en 2030, 20% en 2035, et ainsi de suite jusqu’à atteindre 70% en 2050. La production totale en Europe ne dépasse cependant pas 3,6 millions tonnes, soit moins que la quantité nécessaire pour respecter l’obligation faite aux compagnies aériennes d’utiliser au moins 1% de SAF. En France, 200 000 tonnes d’huiles végétales seraient nécessaires pour atteindre l’objectif européen de 2% en 2025. Le groupe Avril, n° 1 français de la production d’huile végétale destinée aux biocarburants, prévoit à lui seul de produire 100 000 tonnes d’huile en 2030 et 500 000 tonnes en 2035, « moitié en France, moitié à l’étranger ». De quoi satisfaire à l’obligation de 6% de SAF en 2030 et 20% en 2035%. En 2018, sur 5 milliards de litres de biocarburants de type HEFA produits dans le monde, 8 millions de litres seulement sont allés au transport aérien, le transport routier s’en adjugeant l’essentiel. C’est pourquoi un rapport du sénateur Vincent Capo-Canellas, consacré au développement des biocarburants et carburants de synthèse, recommande de soutenir fiscalement l’incorporation de SAF par les compagnies aériennes.
Les Echos du 5 octobre