Le pôle aéronautique d’Istres hébergera la maintenance des A330 Phénix MRTT en 2025
François Bernardini, maire d’Istres, dans les Bouches-du-Rhône, et vice-président de la société d’économie mixte « Pôle aéronautique Jean Sarrail », a annoncé que l’ancien hangar Mercure de Dassault Aviation abritera en juin 2025 une partie des activités de maintenance des A330 Phénix dit MRTT (Multi Rôle Tanker Transport) pour le compte du ministère des Armées, en complément des installations dédiées sur la base aérienne 125 Charles Monnier qui le jouxte. L’adaptation du site, un bâtiment de 5 000 m² et ses abords (viabilisation de terrains, revêtement de la piste…), représente un investissement de 38 M€ qui sera abondé à hauteur de 20 M€ par la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et pour un montant à déterminer par le propriétaire des lieux, la métropole Aix-Marseille-Provence, dont François Bernardini est également le vice-président en charge de la sidérurgie, de la pétrochimie et de l’aéronautique. Les recettes d’exploitation contribueront également au financement. Les travaux devraient débuter en avril 2024. C’est l’Etat qui a retenu le site d’Istres, capable d’héberger simultanément 3 appareils. L’occupant actuel d’une partie du hangar, JJGK Aéro, construira à proximité ses propres locaux pour faire face à l’expansion de ses activités dans la maintenance d’hélicoptères. Un autre projet annoncé reste à se finaliser sur le site, avec la réalisation du prototype de la plateforme stratosphérique de Thales Alenia Space, Stratobus. L’ensemble devrait générer des centaines d’emplois à terme.
L’Usine Nouvelle du 17 octobre
Thales modernisera 13 systèmes d’atterrissage aux instruments (ILS) et équipement de mesures de distance (DME) de la Force aérienne royale néerlandaise
Thales a confirmé le lundi 16 octobre que la Force aérienne royale néerlandaise (RNALF) avait signé un contrat en vue de moderniser 13 ILS et DME. Un système d’atterrissage aux instruments (ILS) permet à un avion d’atterrir sur une piste équipée de ce système dans des conditions difficiles, avec une visibilité nulle. Ce système comprend un localisateur, permettant au pilote de savoir s’il est aligné sur la piste (axe horizontal), d’une antenne d’alignement de descente, permettant d’indiquer au pilote s’il se trouve dans le bon angle de descente par rapport à la piste (axe vertical) et enfin, 3 marqueurs permettant au pilote de connaitre la distance qu’il lui reste à parcourir avant de toucher le sol. Enfin, un équipement de mesure de distance (DME) permet à un avion équipé d’un receveur de connaitre la distance qui le sépare de l’antenne DME. La durée de vie de ces systèmes commençait à atteindre sa limite. Le programme d’extension de la durée de vie des systèmes (SLEP) effectué par Thales permettra une extension jusqu’en 2033, tout en respectant les normes aéronautiques internationales et de l’OTAN. Ce contrat, dont le montant n’a pas été dévoilé, comprend aussi la fourniture de services de maintenance et de support par Thales pendant les 12 prochaines années. Près de 10 000 systèmes ILS et DME ont été installés dans 170 pays par Thales.
Air & Cosmos du 18 octobre
Naval Group et KNDS testent les essaims de drones de la startup Icarus Swarms
Naval Group et KNDS (anciennement Nexter) ont testé un essaim de drones autonomes conçus par la startup bordelaise Icarus Swarms, pour saturer des systèmes de défense ennemis. La technologie, originellement développée pour le civil, possède de multiples applications dans le domaine militaire. Née le 1er janvier 2023, la startup indépendante Icarus Swarms propose aujourd’hui différents kits. L’un permet de visualiser les zones radioactives grâce à des capteurs montés sur les drones. Un autre de cartographier une zone en 3D ou de la filmer grâce à des caméras haute définition. Le dernier, plus massif, permet de tester les systèmes anti-drones en leur envoyant des dizaines d’engins à intercepter. Conçus pour être emportés en opération, ces essaims d’une vingtaine de drones tiennent dans une valise et sont autonomes dès leur décollage. Composée d’une équipe R&D de 8 salariés issus de l’Isae-Supaero ou de l’école d’ingénieurs IMT Atlantique, Icarus Swarms mène ses essais sur un terrain situé dans le sud-ouest de la France. L’entreprise indique qu’elle réalisera un chiffre d’affaires supérieur à 1 M€ en 2023 grâce à ses kits commercialisés suivant les modèles entre 100 000 et 200 000 €. Elle compte parmi ses clients plusieurs acteurs français comme l’armée de Terre, la Direction générale de l’Armement, le RAID et d’autres à l’export comme l’armée australienne. L’entreprise fabrique ses drones sous licence Parrot à Bordeaux et y ajoute ses kits spécifiques. Icarus Swarms prévoit de recruter 4 ingénieurs spécialisés dans l’intelligence artificielle et de se développer dans la guerre électronique. Au-delà de cette expérimentation, KNDS veut pouvoir proposer des solutions basées sur un essaim de drones d’ici 3 à 4 ans. Le groupe mise sur son expérience et son réseau de clients pour y parvenir.
L’Usine Nouvelle du 19 octobre
Le salon Bordeaux Défense Aéronautique à Mérignac entretient la relation entre l’industrie de la Défense, l’armée et l’État
Mercredi 18 octobre, la base aérienne 106 a accueilli le salon Bordeaux Défense Aéronautique, un événement soutenu par le commandement territorial de l’armée de l’air et de l’espace (CTAAE) et organisé par le secrétariat général pour l’administration (SGA). Ce salon vise à fédérer les multiples acteurs de l’aéronautique en Nouvelle-Aquitaine autour d’une journée de rencontres, d’échanges, et de témoignages. Il repose sur 3 piliers : la volonté du ministère des Armées de soutenir les petites et moyennes entreprises en les mettant en relation avec les acheteurs, la promotion de l’industrie de Défense sur le territoire néo-aquitain, et la découverte des moyens de l’aéronautique militaire. Il a accueilli 280 entreprises, 210 scolaires, 160 rendez-vous entre les entreprises et les 30 acheteurs de l’armée, et près de 50 stands des industriels de l’armée. Éric Giraud, directeur général d’Aerospace Valley, a souligné l’importance de ce salon qui permet la rencontre entre des entreprises et l’armée. « Nous avons beaucoup de choses à écrire et à simplifier et nous devons continuer d’innover, a poursuivi le général Michel Rouat, commandant en second du CTAAE. Il faut travailler avec les entreprises qui ont des technologies innovantes pour développer des initiatives ».
Sud-Ouest du 20 octobre
Le ministre de la Défense indien à la rencontre des acteurs français de l’industrie de Défense
Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et Rajnath Singh, le ministre indien de la Défense, se sont entretenus mercredi 18 octobre à Paris. Les deux ministres ont discuté d’un large éventail de sujets allant de l’évaluation de la situation régionale aux engagements militaires en cours, en mettant l’accent sur le renforcement de la coopération industrielle dans le domaine de la Défense. Ils ont également évoqué « une collaboration potentielle dans des domaines de niche tels que l’Espace, la cybernétique et l’intelligence artificielle », a évoqué le ministère de la Défense indien. Rajnath Singh a profité de son séjour pour se rendre au centre de R&D de la division moteurs de Safran à Gennevilliers. Le ministre a assisté aux derniers développements en matière de technologie des moteurs aéronautiques et a assisté à un exposé détaillé d’Olivier Andries, directeur général de Safran. Des discussions sont en cours entre les 2 pays, portants sur le développement de moteurs pour les avions de combat bimoteurs multirôles avancés (AMCA) et les chasseurs bimoteurs basés de la marine indienne. Safran et la Defence Research and Development Organisation sont censés préparer une feuille de route pour le projet de développement du moteur d’ici la fin de l’année. En outre, Safran a offert son soutien à la coopération industrielle pour la fabrication de l’hélicoptère multirôle indien (IMRH). Dans un même temps, Rajnath Singh a rencontré d’autres dirigeants d’entreprises françaises du secteur de la Défense parmi lesquels Éric Trappier, PDG de Dassault, et Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus.
The Indu Business Line du 20 octobre