Archives de catégorie : Newsletter Actu Aéro N°109

SÉCURITÉ

Série d’alertes attentat dans les grands aéroports régionaux français

Au moins 15 aéroports français ont dû procéder à une évacuation mercredi 18 octobre après des « alertes à la bombe ». Le ministre des Transports, Clément Beaune, a évoqué 17 aéroports menacés, 15 aéroports évacués et 130 vols annulés. La Dépêche du Midi explique, s’agissant de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, que le personnel a reçu un mail indiquant la présence d’une bombe sur le site aux alentours de 10h30. Une procédure de « levée de doute » s’en est suivie, impliquant l’intervention des forces de l’ordre. Un courriel semblable a été reçu par les aéroports de Lille, Lyon (Bron), Nantes, Nice, Toulouse et Beauvais. Vers 14 heures, au moins 4 aéroports français étaient toujours à l’arrêt, selon l’organisme de surveillance du trafic aérien Eurocontrol : Toulouse, Beauvais, Bordeaux et Pau. L’activité a ensuite progressivement repris, mais certains aéroports subissaient des retards importants dans l’après-midi. Le groupe ADP, qui gère les aéroports de Paris-Charles de Gaulle, Paris-Orly et Paris-Le Bourget, a assuré de son côté ne pas être concerné par ces alertes à la bombe. A 21h, plus aucun aéroport n’était complètement arrêté, selon l’organisme de surveillance du trafic aérien Eurocontrol et les retards étaient pour la plupart résorbés vers 21h30.

Ensemble de la presse du 19 octobre

FORMATION

Focus sur ISAE-SUPAERO, l’école de l’excellence aéronautique et spatiale française

Situé à Toulouse sur un campus de 22 hectares, l’ISAE SUPAERO est une référence mondiale dans les domaines aéronautique et spatiale. L’école peut se vanter d’avoir formé Thomas Pesquet ou encore Sophie Adenot, récemment désignée pour intégrer la nouvelle promotion d’astronautes de l’Agence spatiale européenne. « Ici, nous essayons de proposer de réelles innovations, et les entreprises du secteur s’intéressent à nos travaux », explique un étudiant du club « fusée ». Pour caler leurs activités, les élèves ont des réunions régulières avec le CNES et ArianeGroup. La proximité des élèves avec ces entreprises est facilitée par leurs implantations au sein de la ville de Toulouse. La ville concentre la majorité des acteurs du secteur. Chaque année, 350 étudiants obtiennent le diplôme d’ingénieur. « Nous voulons former des ingénieurs innovants et humanistes » déclare Olivier Lesbre, le directeur. A l’ISAE-SUPAERO, certains étudiants se tournent aussi vers des spécialités plus classiques, comme l’énergie, l’environnement ou l’intelligence artificielle. Les étudiants bénéficient d’infrastructures très confortables. Mais le campus se distingue particulièrement par ses équipements dont la vocation est professionnelle. Parmi ceux-ci, on retrouve un gymnase surnommé « la volière » spécialement aménagé pour faire voler des drones. L’école est aussi dotée de plusieurs simulateurs de vols et d’une soufflerie acoustique destinée à reproduire de véritables conditions de vols. L’ISAE-SUPAERO dispose aussi de l’Innov’Space, un bâtiment futuriste, à l’aspect métallique, qui abrite des dizaines de machines. Ici, fraiseuses, imprimante 3D et autres machines à découper sont mises à disposition des étudiants pour leurs projets personnels. 7 jeunes entreprises sont notamment portées par des étudiants et ont leur espace attribué. La seule Licorne française, Exotec, a été fondée par Romain Moulin, un ingénieur de l’ISAE-SUPAERO, diplômé en 2004.

Le Figaro du 16 octobre

DÉFENSE

Le pôle aéronautique d’Istres hébergera la maintenance des A330 Phénix MRTT en 2025

François Bernardini, maire d’Istres, dans les Bouches-du-Rhône, et vice-président de la société d’économie mixte « Pôle aéronautique Jean Sarrail », a annoncé que l’ancien hangar Mercure de Dassault Aviation abritera en juin 2025 une partie des activités de maintenance des A330 Phénix dit MRTT (Multi Rôle Tanker Transport) pour le compte du ministère des Armées, en complément des installations dédiées sur la base aérienne 125 Charles Monnier qui le jouxte. L’adaptation du site, un bâtiment de 5 000 m² et ses abords (viabilisation de terrains, revêtement de la piste…), représente un investissement de 38 M€ qui sera abondé à hauteur de 20 M€ par la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et pour un montant à déterminer par le propriétaire des lieux, la métropole Aix-Marseille-Provence, dont François Bernardini est également le vice-président en charge de la sidérurgie, de la pétrochimie et de l’aéronautique. Les recettes d’exploitation contribueront également au financement. Les travaux devraient débuter en avril 2024. C’est l’Etat qui a retenu le site d’Istres, capable d’héberger simultanément 3 appareils. L’occupant actuel d’une partie du hangar, JJGK Aéro, construira à proximité ses propres locaux pour faire face à l’expansion de ses activités dans la maintenance d’hélicoptères. Un autre projet annoncé reste à se finaliser sur le site, avec la réalisation du prototype de la plateforme stratosphérique de Thales Alenia Space, Stratobus. L’ensemble devrait générer des centaines d’emplois à terme.

L’Usine Nouvelle du 17 octobre

Thales modernisera 13 systèmes d’atterrissage aux instruments (ILS) et équipement de mesures de distance (DME) de la Force aérienne royale néerlandaise

Thales a confirmé le lundi 16 octobre que la Force aérienne royale néerlandaise (RNALF) avait signé un contrat en vue de moderniser 13 ILS et DME. Un système d’atterrissage aux instruments (ILS) permet à un avion d’atterrir sur une piste équipée de ce système dans des conditions difficiles, avec une visibilité nulle. Ce système comprend un localisateur, permettant au pilote de savoir s’il est aligné sur la piste (axe horizontal), d’une antenne d’alignement de descente, permettant d’indiquer au pilote s’il se trouve dans le bon angle de descente par rapport à la piste (axe vertical) et enfin, 3 marqueurs permettant au pilote de connaitre la distance qu’il lui reste à parcourir avant de toucher le sol. Enfin, un équipement de mesure de distance (DME) permet à un avion équipé d’un receveur de connaitre la distance qui le sépare de l’antenne DME. La durée de vie de ces systèmes commençait à atteindre sa limite. Le programme d’extension de la durée de vie des systèmes (SLEP) effectué par Thales permettra une extension jusqu’en 2033, tout en respectant les normes aéronautiques internationales et de l’OTAN. Ce contrat, dont le montant n’a pas été dévoilé, comprend aussi la fourniture de services de maintenance et de support par Thales pendant les 12 prochaines années. Près de 10 000 systèmes ILS et DME ont été installés dans 170 pays par Thales.

Air & Cosmos du 18 octobre

Naval Group et KNDS testent les essaims de drones de la startup Icarus Swarms

Naval Group et KNDS (anciennement Nexter) ont testé un essaim de drones autonomes conçus par la startup bordelaise Icarus Swarms, pour saturer des systèmes de défense ennemis. La technologie, originellement développée pour le civil, possède de multiples applications dans le domaine militaire. Née le 1er janvier 2023, la startup indépendante Icarus Swarms propose aujourd’hui différents kits. L’un permet de visualiser les zones radioactives grâce à des capteurs montés sur les drones. Un autre de cartographier une zone en 3D ou de la filmer grâce à des caméras haute définition. Le dernier, plus massif, permet de tester les systèmes anti-drones en leur envoyant des dizaines d’engins à intercepter. Conçus pour être emportés en opération, ces essaims d’une vingtaine de drones tiennent dans une valise et sont autonomes dès leur décollage. Composée d’une équipe R&D de 8 salariés issus de l’Isae-Supaero ou de l’école d’ingénieurs IMT Atlantique, Icarus Swarms mène ses essais sur un terrain situé dans le sud-ouest de la France. L’entreprise indique qu’elle réalisera un chiffre d’affaires supérieur à 1 M€ en 2023 grâce à ses kits commercialisés suivant les modèles entre 100 000 et 200 000 €. Elle compte parmi ses clients plusieurs acteurs français comme l’armée de Terre, la Direction générale de l’Armement, le RAID et d’autres à l’export comme l’armée australienne. L’entreprise fabrique ses drones sous licence Parrot à Bordeaux et y ajoute ses kits spécifiques. Icarus Swarms prévoit de recruter 4 ingénieurs spécialisés dans l’intelligence artificielle et de se développer dans la guerre électronique. Au-delà de cette expérimentation, KNDS veut pouvoir proposer des solutions basées sur un essaim de drones d’ici 3 à 4 ans. Le groupe mise sur son expérience et son réseau de clients pour y parvenir.

L’Usine Nouvelle du 19 octobre

Le salon Bordeaux Défense Aéronautique à Mérignac entretient la relation entre l’industrie de la Défense, l’armée et l’État

Mercredi 18 octobre, la base aérienne 106 a accueilli le salon Bordeaux Défense Aéronautique, un événement soutenu par le commandement territorial de l’armée de l’air et de l’espace (CTAAE) et organisé par le secrétariat général pour l’administration (SGA). Ce salon vise à fédérer les multiples acteurs de l’aéronautique en Nouvelle-Aquitaine autour d’une journée de rencontres, d’échanges, et de témoignages. Il repose sur 3 piliers : la volonté du ministère des Armées de soutenir les petites et moyennes entreprises en les mettant en relation avec les acheteurs, la promotion de l’industrie de Défense sur le territoire néo-aquitain, et la découverte des moyens de l’aéronautique militaire. Il a accueilli 280 entreprises, 210 scolaires, 160 rendez-vous entre les entreprises et les 30 acheteurs de l’armée, et près de 50 stands des industriels de l’armée. Éric Giraud, directeur général d’Aerospace Valley, a souligné l’importance de ce salon qui permet la rencontre entre des entreprises et l’armée. « Nous avons beaucoup de choses à écrire et à simplifier et nous devons continuer d’innover, a poursuivi le général Michel Rouat, commandant en second du CTAAE. Il faut travailler avec les entreprises qui ont des technologies innovantes pour développer des initiatives ».

Sud-Ouest du 20 octobre

Le ministre de la Défense indien à la rencontre des acteurs français de l’industrie de Défense

Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et Rajnath Singh, le ministre indien de la Défense, se sont entretenus mercredi 18 octobre à Paris. Les deux ministres ont discuté d’un large éventail de sujets allant de l’évaluation de la situation régionale aux engagements militaires en cours, en mettant l’accent sur le renforcement de la coopération industrielle dans le domaine de la Défense. Ils ont également évoqué « une collaboration potentielle dans des domaines de niche tels que l’Espace, la cybernétique et l’intelligence artificielle », a évoqué le ministère de la Défense indien. Rajnath Singh a profité de son séjour pour se rendre au centre de R&D de la division moteurs de Safran à Gennevilliers. Le ministre a assisté aux derniers développements en matière de technologie des moteurs aéronautiques et a assisté à un exposé détaillé d’Olivier Andries, directeur général de Safran. Des discussions sont en cours entre les 2 pays, portants sur le développement de moteurs pour les avions de combat bimoteurs multirôles avancés (AMCA) et les chasseurs bimoteurs basés de la marine indienne. Safran et la Defence Research and Development Organisation sont censés préparer une feuille de route pour le projet de développement du moteur d’ici la fin de l’année. En outre, Safran a offert son soutien à la coopération industrielle pour la fabrication de l’hélicoptère multirôle indien (IMRH). Dans un même temps, Rajnath Singh a rencontré d’autres dirigeants d’entreprises françaises du secteur de la Défense parmi lesquels Éric Trappier, PDG de Dassault, et Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus.

The Indu Business Line du 20 octobre

ESPACE

Focus sur le Pôle Aerospace Valley

Bruno Darboux, préside Aerospace Valley, l’association qui réunit les entreprises de l’aéronautique et de l’Espace en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine. Ancien de l’ISAE-SUPAERO, après être passé chez Thales, Honeywell, ATR, et finalement Airbus en 1998, où il est aujourd’hui directeur du développement des écosystèmes aérospatiaux. Il anime depuis ce poste le réseau d’Aerospace Valley, qui compte plus de 800 membres, parmi lesquels de nombreuses PME et ETI, des labos et des écoles. Sont également membres les grands groupes du secteur (Airbus, Safran, Thales, Dassault Aviation, etc.) qui, eux aussi, ont besoin du pôle « pour tirer vers le haut leurs fournisseurs et trouver des innovations que ne créent pas leurs labos », explique Bruno Darboux. Installé près du quartier Montaudran, dans le bâtiment B612, qui tient son nom de l’astéroïde d’où est parti le Petit Prince, le pôle compte 70 personnes avec un budget de 8 M€. Lors de l’exercice 2022-2023, 128 projets ont été labellisés, c’est-à-dire approuvés par un jury composé de membres d’Aerospace Valley. Le label sert aux entreprises pour trouver des financements. Sur les 128 projets, 55 ont déjà reçu 85 M€ de dotations. « Cela peut sembler modeste au regard des investissements colossaux que réclament la décarbonation du transport aérien, l’explosion du Newspace ou la numérisation des futures usines. Mais ces premiers montages financiers servent d’amorçage pour attirer les investisseurs », explique-t-il. « Pour rester compétitif, l’enjeu porte sur l’émergence d’usines 4.0 chez nous, prévient Bruno Darboux. Aujourd’hui, nous sommes face aux États-Unis ; demain, il faudra aussi compter avec la Chine ». Dans le secteur spatial, les enjeux sont tout aussi important, les entreprises sont confrontées à l’arrivée d’acteurs privés. « Avec un quart des emplois, Toulouse reste la capitale européenne de l’Espace », note le président. Le pôle se félicite aussi que, dans le Sud-Ouest, le nombre d’entreprises dédiées à l’espace ait doublé depuis 2016, passant de 75 à 150.

Le Point du 16 octobre

Thales Alenia Space et la startup 3IPK sélectionnées par l’ESA

La startup 3IPK et Thales Alenia Space ont été retenues par l’Agence spatiale européenne (ESA), dans le cadre du programme FutureEO, pour développer une solution de gestion de la traçabilité et de l’intégrité des données d’observation de la Terre en utilisant la technologie blockchain. L’ESA a sélectionné la startup 3IPK pour intégrer la technologie blockchain dans la chaîne de traitement des données d’observation de la Terre. 3IPK et Thales Alenia Space développeront ensemble une solution de cybersécurité, visant à préserver la traçabilité et l’intégrité de ces données, en les dotant d’empreintes numériques immuables. « Les acteurs de la chaîne de traitement pourront ainsi identifier la provenance de ces données en toute confiance, renforçant ainsi leur capacité à contrer la menace grandissante d’images satellites falsifiées. Une première version de cette solution sera délivrée à l’ESA au premier semestre 2024 », a indiqué Thales Alenia Space.

Easybourse du 19 octobre

L’Inde envisage l’envoi d’un homme sur la Lune et une station spatiale d’ici 2040

Le Premier ministre indien, Narendra Modi, a annoncé mardi 17 octobre « la création de la Station Bharatiya Antariksha (station spatiale indienne) d’ici 2035 et l’envoi du premier Indien sur la Lune d’ici 2040 ». Le dirigeant a demandé aux responsables de l’agence spatiale indienne de préparer « une série de missions » sur la Lune. Il estime qu’après le succès de ses initiatives spatiales, le pays doit « désormais viser des objectifs nouveaux et ambitieux ». L’Inde a été le 1er pays à faire atterrir un engin spatial près du pôle Sud de la Lune en août 2023. Le véhicule avait pour mission d’arpenter cette région encore peu cartographiée et de transmettre des images et des données scientifiques pendant 2 semaines. L’Inde se concentre désormais sur sa première mission habitée dans l’Espace, appelée Gaganyaan (véhicule spatial). La mission de 3 jours, qui devrait avoir lieu l’année prochaine, vise à envoyer 3 membres d’équipage sur l’orbite terrestre pour un coût d’un peu plus de 1 Md$. L’Inde parvient à maintenir des coûts bas en reproduisant et en adaptant la technologie spatiale existante à ses propres fins, notamment grâce au nombre important d’ingénieurs hautement qualifiés bien moins payés que leurs confrères étrangers. L’alunissage réussi près du pôle Sud de la Lune en août a par exemple coûté moins de 75 M$.

Ensemble de la presse du 19 octobre

L’ESA annonce de nouvelles dates de test pour Ariane 6

Le test à feu de longue durée de l’étage principal d’Ariane 6, comprenant 8 minutes de fonctionnement de son moteur principal Vulcain 2.1, se tiendra le 23 novembre à Kourou en Guyane, a révélé Joseph Aschbarer, directeur général de l’Agence spatiale européenne (ESA) lors de la clôture de son 317ème conseil du 18 et 19 octobre. « Les problèmes du groupe hydraulique sont en bonne voie de résolution », s’est-il enthousiasmé, en référence à la panne qui avait empêché le test du lanceur de se dérouler le 3 octobre dernier. Le test qualificatif du 23 novembre décidera de la période estimée du premier lancement dans l’Espace d’Ariane 6 en 2024. Pour accélérer son planning, l’ESA avance son test des fonctions du système de lancement, qui devait initialement avoir lieu après le test à feu de longue durée. L’essai, également qualificatif, d’une durée de 36 heures, sera effectué le 23 octobre en Guyane, afin de tester la ventilation des cavités et les interfaces du champ de tir. Enfin, un 3ème et dernier test s’ajoutera en décembre pour soumettre le moteur Vinci et une unité d’alimentation auxiliaire en conditions dégradées à Lampoldshausen, en Allemagne. Le moteur à propulsion liquide Vinci, chargé de lancer la charge utile, avait réussi son précédent essai le 1er septembre. En parallèle, l’ESA annonce signer prochainement une subvention supplémentaire de la Pologne de 85 M€, qui servira à fournir l’appui de l’ESA au développement d’un programme polonais d’observation de la Terre intitulé « constellation Camilla ». La Commission européenne a également révélé un partenariat avec le Royaume-Uni, qui réintègre le programme Copernicus, chargé de collecter des données sur l’état de la Terre.

L’Usine Nouvelle du 20 octobre

EMPLOI

Les emplois qualifiés sont la clé de la réindustrialisation

Laurent Giovachini, président de la Fédération Syntec, Alexandre Saubot, président de France Industrie, et Éric Trappier, président de l’UIMM et PDG de Dassault Aviation signent une tribune pour soutenir l’attractivité des emplois qualifiés en France. « Ce sont les emplois qualifiés, nos ingénieurs, nos scientifiques, nos techniciens, nos experts, qui nous permettront d’être précurseurs sur les enjeux de demain, écrivent-ils. La réussite de la réindustrialisation reposera en grande partie sur notre aptitude à répondre aux besoins d’emplois qualifiés ». A l’horizon 2030, la France aura un fort besoin de 115 000 ingénieurs dans le numérique et de 50 000 personnels d’études et de recherche. Ces emplois sont parmi les plus exposés à la compétition internationale. « Le défi est donc de stimuler la création de ces emplois en France, plus que chez nos voisins, et de retenir, voire d’attirer, les talents, poursuivent-ils. Le poids des charges sociales sur les salaires des emplois qualifiés demeure plus important que chez nos voisins ». Les allègements de charges sur les salaires entre 2,5 et 3,5 fois le SMIC, mis en place depuis 2016, ont contribué à enrayer la fuite des cerveaux : les jeunes issus de grandes écoles sont ainsi passés de 18,1% en 2013 à quitter la France dès l’obtention de leur diplôme à 13,8 % en 2019. « Avec la suppression de ces allègements, ce sont 1,6 Md€ investis aujourd’hui par les entreprises dans la rémunération, la formation, la montée en compétences et l’attractivité des talents dont pourrait être privée notre économie », concluent les signataires.

Les Echos du 16 octobre

Le Forum des métiers de l’industrie et de l’aéronautique se tiendra à Anglet les 24 et 25 octobre

La 6ème édition du Forum des métiers de l’industrie et de l’aéronautique aura lieu, mardi 24 et mercredi 25 octobre, à l’Espace de l’Océan d’Anglet. La ville compte plusieurs entreprises dans le secteur de l’aéronautique comme l’usine Dassault Aviation, les sous-traitants Télérad, Price induction ou Alcore Brigantine. L’industrie aéronautique est présente au Pays basque et dans le sud des Landes avec notamment Safran à Tarnos, Lauak dont le siège est à Hasparren, et Tekniaero à Bayonne, Somocap à Jatxou ou BMS Circuits à Mouguerre. Cette présence industrielle avait conduit Anglet, en 2018, à lancer le 1er forum de l’aéronautique et de l’emploi. Depuis, le rendez-vous s’est élargi à l’industrie et particulièrement la métallurgie. Celsa, spécialisée dans le recyclage d’aciers, sera donc présente cette année. Evrard Willemaers, président de l’Union des industries et métiers de la métallurgie Adour Atlantique, coorganisatrice du forum avec la ville, déclare que « l’objectif de nos 180 adhérents est de poursuivre leur développement via le RSE, et particulièrement en matière de décarbonation. Une fantastique occasion de se démarquer ». Pour le président du syndicat patronal, c’est le 3ème défi que l’aéronautique se doit de relever, après celui de la sécurité, puis celui de la démocratisation des voyages. Une vingtaine d’entreprises seront présentes au forum, ainsi que 13 organismes de formation, sous un chapiteau installé à l’extérieur de l’Espace de l’Océan. Parmi ces organismes, on trouvera les bureaux d’information des 3 armées, Terre, Air et Espace, et Mer, mais également Pôle emploi et le Greta-CFA d’Aquitaine. Les participants auront la possibilité de tester des casques de réalité virtuelle, un simulateur de vol et de gagner 2 vols au-dessus du Pays basque avec l’Aéroclub basque et le club de vol à voile d’Itxassou.

Sud-Ouest du 20 octobre