Archives de catégorie : Newsletter Actu Aéro N°110

INTERNATIONAL

Boeing revoit à la baisse son objectif de livraison de Boeing 737 MAX pour 2023

Après la découverte, cet été, d’un nouveau défaut de fabrication sur des éléments de structure du Boeing 737 MAX, Boeing a annoncé, mercredi 25 octobre, une révision à la baisse de son objectif de livraison pour 2023. Au lieu des 400 à 450 livraisons de Boeing 737 MAX initialement prévues, Boeing prévoit désormais de livrer entre 375 et 400 appareils. Le groupe annonce également une perte nette supérieure aux attentes des analystes au 3ème trimestre 2023. Entre juillet et septembre 2023, Boeing a enregistré un chiffre d’affaires de 18,10 Md$, soit une hausse de 13% sur un an, et a dégagé une perte nette de 1,64 Md$ pour le trimestre. Le Figaro propose une analyse de la crise industrielle au long cours que traverse l’avionneur. La découverte, en août, d’un nouveau défaut affectant le Boeing 737 Max-8, sur une cloison de pressurisation arrière livrée par l’américain Spirit AeroSystems, « interpelle », relève le quotidien. « Comment Boeing ne s’est-il pas assuré qu’un de ses grands fournisseurs ne réponde pas aux exigences de contrôle qualité d’une pièce aussi critique ? » relève l’article.

Le Figaro et Ensemble de la presse du 26 octobre

ENVIRONNEMENT

La flotte d’easyJet est entièrement équipée des solutions Airbus pour réduire les émissions de CO2

EasyJet a annoncé le 23 octobre l’achèvement du programme de modernisation de l’ensemble de sa flotte, qui a permis d’équiper tous ses avions de la technologie de pointe DPO (Descent Profile Optimisation) d’Airbus, ainsi que de la technologie CDA (Continuous Descent Approach) pour les avions compatibles de la flotte. La fonction DPO est une initiative d’économie de carburant qui actualise le système de gestion de vol (FMS). Elle permet aux avions de descendre de l’altitude de croisière en utilisant uniquement la poussée du moteur au ralenti, ce qui réduit la consommation de carburant et entraîne une réduction proportionnelle des émissions de carbone. L’approche en descente continue (CDA), associée au DPO, permet de réduire le bruit.

Air & Cosmos du 25 octobre

Rolls-Royce : tests avec 100% de SAF pour les moteurs Pearl 10X et Pearl 15

Rolls-Royce a annoncé avoir mené avec succès une série de tests mettant en œuvre 100% de carburant d’aviation durable (SAF) sur sa dernière génération de moteurs pour l’aviation d’affaires, le Pearl 15 et le Pearl 10X. Le Pearl 15 équipe les Global 5500 et 6500 de Bombardier, tandis que le Pearl 10X équipera le Falcon 10X de Dassault Aviation. Les essais ont eu lieu au siège de Rolls-Royce dédié à l’aviation d’affaires, à Dahlewitz (Allemagne). Le carburant utilisé lors des tests a été produit à partir d’huile de cuisson ainsi que de déchets de graisse. D’ici à la fin de l’année 2023, Rolls-Royce se donne pour objectif de démontrer que tous ses moteurs Trent et d’aviation d’affaires en production sont compatibles avec 100 % de SAF.

Aerobuzz du 25 octobre

Airbus renouvelle sa flotte transatlantique avec des navires à plus faibles émissions

Airbus va renouveler l’ensemble de sa flotte de navires affrétés pour le transport de sous-ensembles d’avions entre les sites de production en Europe et aux États-Unis. L’avionneur a chargé Louis Dreyfus Armateurs de construire et d’exploiter 3 nouveaux navires à faibles émissions, dotés d’une propulsion éolienne, qui entreront en service à partir de 2026. La nouvelle flotte devrait permettre de réduire les émissions annuelles moyennes de CO₂ des navires transatlantiques de 68 000 à 33 000 tonnes d’ici 2030, selon les prévisions d’Airbus, ce qui contribuera à l’engagement d’Airbus de réduire ses émissions industrielles globales jusqu’à 63 % d’ici la fin de la décennie – par rapport à 2015 comme année de référence – conformément à la trajectoire de 1,5°C de l’Accord de Paris. « Le renouvellement de notre flotte maritime est une étape majeure dans la réduction de notre impact environnemental », a déclaré Nicolas Chrétien, responsable du développement durable et de l’environnement chez Airbus. « La dernière génération de navires proposée par Louis Dreyfus Armateurs est plus économe en carburant que ses prédécesseurs et utilise des technologies de pointe telles que la propulsion éolienne. Cela démontre notre détermination à ouvrir la voie à la décarbonation de notre secteur en innovant non seulement dans le domaine de l’aviation, mais aussi dans toutes nos activités industrielles ».

La Dépêche du Midi du 26 octobre

AVIATION COMMERCIALE

Corsair réalise d’excellentes performances opérationnelles

Pascal de Izaguirre, à la tête de la compagnie Corsair, annonce un chiffre d’affaires record de 643 M€ pour l’exercice 2022-2023, qui s’est achevé le 30 septembre. « Nous n’avions jamais réalisé une telle performance commerciale », se réjouit-il. La croissance est de 48 % par rapport au dernier exercice avant la pandémie (2018-2019). Le dirigeant souligne une dynamique de trafic soutenue tout au long de l’année, sur l’ensemble du réseau. Cela ne suffit pourtant pas encore à la compagnie pour redevenir bénéficiaire. Les négociations en vue d’un rachat par Air France-KLM ayant échoué cet été, la compagnie prépare sa recapitalisation, précise La Tribune.

La Tribune du 23 octobre

Bénéfice record pour TAP Air Portugal

La compagnie TAP Air Portugal a dégagé un bénéfice record de 180,5 M€ au 3ème trimestre 2023, en hausse de 62,2% par rapport à la même période de l’année dernière, a annoncé le groupe mardi 24 octobre. « Il s’agit du résultat trimestriel le plus élevé » depuis que la compagnie publie des comptes trimestriels, souligne-t-elle. Le chiffre d’affaires s’est élevé au 3ème trimestre à 1,2 M€, soit une hausse de 12,5% sur un an, et à 3,2 Md€ de janvier à septembre, ce qui représente une augmentation de 29,7%. La compagnie aérienne, dont le gouvernement portugais a lancé la privatisation en septembre, a vu le nombre de passagers croître de 5,2% entre juillet et septembre 2023. Sur 9 mois, la hausse est de 19,5%, à 12,1 millions de passagers.

La Tribune du 25 octobre

Akbar Al Baker quitte Qatar Airways

Akbar Al Baker, PDG de Qatar Airways, quittera ses fonctions le 5 novembre. Il sera remplacé par Badr Mohammed Al-Meer, directeur des opérations de l’aéroport international de Doha. Le dirigeant avait pris la direction de Qatar Airways en 1997, et « avait réussi à faire d’une modeste compagnie l’une des toutes premières compagnies aériennes internationales » soulignent Les Echos, avec plus de 185 destinations au départ de Doha. Sa démission apparaît « soudaine et inexpliquée », observe la presse.

Le Figaro, Les Echos et La Tribune du 25 octobre

Chalair suspend sa liaison Brest-Orly

Chalair a annoncé l’arrêt de sa liaison entre Brest-Bretagne et Paris-Orly, en raison d’une fréquentation insuffisante. « La compagnie Chalair a pris la décision de suspendre l’exploitation de la liaison entre Brest et Orly à compter du 11 novembre 2023 », a indiqué la compagnie aérienne. « Malgré une régularité exemplaire, avec plus de 98% des vols programmés réalisés, le niveau insuffisant de fréquentation de la ligne depuis sa reprise, et la volonté affichée de certaines institutions locales de privilégier une autre solution, sont les principales motivations de cette décision », a-t-elle ajouté. Chalair avait repris en novembre 2022 cette ligne, opérée jusqu’alors par Transavia. La compagnie Céleste, basée à Morlaix (Finistère), s’est positionnée il y a quelques mois pour assurer la liaison Brest-Paris, avec le soutien financier de plusieurs collectivités locales, la communauté d’agglomération de Morlaix, la région Bretagne et Brest métropole.

Air Journal et La Tribune du 25 octobre

Lufthansa va lancer une nouvelle compagnie, City Airlines, à l’été 2024

Lufthansa lance une nouvelle filiale, baptisée City Airlines. « La nouvelle compagnie City Airlines débutera ses opérations à l’été 2024 (…) au départ des hubs de Munich et de Francfort », après avoir « obtenu son agrément en juin » dernier, a déclaré le groupe, mercredi 25 octobre. Cette filiale doit permettre à Lufthansa de « renforcer sa compétitivité sur le court-courrier » en Europe, notamment les liaisons vers ses hubs de Francfort et de Munich. Ce segment est pour l’instant desservi par une autre filiale de Lufthansa, Lufthansa CityLine. Les 2 filiales « continueront d’opérer en même temps ».

La Tribune du 26 octobre

EasyJet assurera la liaison La Rochelle-Lyon

A la suite d’un appel d’offres européen, la compagnie aérienne britannique easyJet a été choisie par le Syndicat mixte aéroportuaire pour assurer la liaison aérienne de service public entre La Rochelle et Lyon pour une durée de 4 ans, du 11 décembre 2023 au 31 octobre 2027. EasyJet opère déjà cette liaison depuis le 17 avril 2023, à la suite d’une procédure d’urgence qui avait été mise en œuvre après la résiliation anticipée de la compagnie Chalair, qui assurait cette délégation de service public depuis novembre 2019. Les vols d’easyJet sont opérés en A319, précise Air Journal.

Air Journal et les Echos du 26 octobre

Air France-KLM annonce un bénéfice d’exploitation record au 3ème trimestre 2023, et un accord avec le fonds Apollo

Air France-KLM a dévoilé ce vendredi un bénéfice d’exploitation record, de 1,342 Md€, au 3ème trimestre 2023, pour un chiffre d’affaires de 8,66 Md€. La marge opérationnelle du groupe a progressé de 2,9 points en rythme annuel, se portant à 15,5%. Le bénéfice net trimestriel a quasiment doublé sur un an, à 971 M€. Toutes les entités du groupe ont contribué aux bénéfices. La filiale low cost Transavia affiche une marge record de 18,5 %, avec 188 M€ de bénéfice. La demande est toujours très dynamique malgré l’augmentation des tarifs. Bien que le trafic ne soit pas encore totalement revenu à son niveau d’avant Covid (à 94 %), le chiffre d’affaires de l’été 2023 est supérieur de 10 % au niveau de l’été 2019. Air France-KLM espère atteindre 95 % de son offre d’avant crise sur l’ensemble de l’exercice 2023. Le groupe franco-néerlandais a annoncé, jeudi 26 octobre, avoir signé un accord définitif avec le fonds d’investissement américain Apollo, qui va investir 1,3 Md€ dans une nouvelle filiale commune avec Air France-KLM, chargée de gérer le programme de fidélité Flying blue du groupe.

Ensemble de la presse du 27 octobre

Selon Les Echos, l’aide financière accordée à Air France-KLM a rapporté de l’argent à l’Etat

L’aide financière apportée par l’Etat français à Air France-KLM pendant la crise de la Covid-19 a été « une bonne affaire pour les finances publiques », d’après Les Echos. Le groupe, qui annonce ce vendredi des bénéfices trimestriels record, est parvenu à rembourser, en mars 2023, avec 2 ans d’avance sur l’échéance, la totalité des 4 Md€ de prêts garantis par l’Etat (PGE) en 2021. Selon les informations recueillies par Les Echos, Air France-KLM a de plus versé environ 650 M€ à l’Etat français, au titre de la garantie pour les PGE, ainsi que des intérêts pour le prêt direct de 3 Md€ de l’Etat-actionnaire et des frais de remboursement anticipé. Ces conditions financières étaient nécessaires pour obtenir l’autorisation de la Commission européenne à l’aide d’urgence de l’Etat.

Les Echos du 27 octobre

Air France-KLM renforce son partenariat avec GOL

Le 25 octobre, Air France-KLM et la compagnie brésilienne GOL Linhas Aéreas Inteligentes ont signé un accord renouvelant pour 10 ans leur partenariat commercial. Initialement établi en 2014 pour une durée de 5 ans, ce partenariat a déjà été renouvelé une fois en 2019. En vertu de ce nouvel accord, Air France-KLM et GOL vont étendre leur nombre de destinations en partage de code. « L’Amérique du Sud – et plus particulièrement le Brésil – est l’un des marchés les plus stratégiques pour Air France-KLM […]. Ce nouvel accord nous permettra de mettre en œuvre les améliorations structurelles nécessaires pour assurer la position de leader d’Air France-KLM et de GOL entre le Brésil et l’Europe », souligne Benjamin Smith, directeur général d’Air France-KLM.

La Tribune, Air & Cosmos et le Journal de l’Aviation du 27 octobre

INDUSTRIE

Avec l’intelligence artificielle, vers une automatisation du pilotage ?

Airbus et Boeing travaillent sur l’automatisation avancée des avions : des logiciels sont déjà capables de gérer les opérations au sol et en vol. En janvier 2020, Airbus est parvenu à faire décoller et atterrir un A350 automatiquement. En janvier 2023, l’avionneur a dévoilé le démonstrateur DragonFly, intégré dans le cockpit et développé par sa filiale Airbus UpNext. « Avec DragonFly, il s’agissait d’étudier comment de nouveaux systèmes automatiques, destinés à prendre le relais en cas d’incapacité de l’équipage, peuvent apporter une sécurité supérieure à celle qui existe déjà. Et d’identifier l’impact réglementaire », explique Matthieu Gallas, responsable des recherches sur l’automatisation chez Airbus. Thales a développé le Système de gestion de vol (FMS) de nouvelle génération PureFlyt. Associé à des « assistants intelligents » à base d’IA, il est notamment capable de détecter des pannes et de proposer au pilote une procédure d’urgence, intégrant par exemple un déroutement, et d’avertir le contrôle aérien. « Ces assistants intelligents allègent la charge de travail du pilote qui, dans tous les cas, valide chaque procédure proposée et expliquée par l’algorithme. L’IA pourrait permettre à ces assistants de prendre certaines décisions seuls mais la réglementation actuelle ne l’autorise pas », explique Yannick Assouad, directrice générale adjointe Avionique chez Thales. Les passagers restent réticents face à l’automatisation : selon un sondage réalisé par le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) avec Odoxa en juin dernier, 82 % des Français considèrent que l’IA ne doit pas supplanter l’homme dans les avions.

Le Figaro du 23 octobre

Focus sur les grandes visites de maintenance des avions de ligne

La Dépêche du Midi consacre un reportage aux « grandes visites » de maintenance effectuées régulièrement par les avions de ligne. Air France Industries (AFI) à Blagnac, près de Toulouse, en réalise une dizaine par an, principalement pour des A330 d’Air France. « Avec les avions modernes de type Airbus, nous disposons d’outils d’autodiagnostic qui nous permettent de voir ce qu’il se passe derrière le tableau de bord sans avoir à démonter le cockpit », explique Hervé Lardy, le directeur du centre de maintenance d’AFI Toulouse. Chaque opération effectuée sur un avion est contrôlée à plusieurs reprises. Une fois la révision terminée, un audit interne est envoyé par le centre de maintenance à la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). La DGAC réalise quant à elle 4 contrôles en moyenne par an dans chacun des centres de maintenance aéronautique en France.

La Dépêche du Midi du 23 octobre

VoltAero : le premier vol du Cassio 330 devrait intervenir à la mi-2024

VoltAero poursuit ses travaux en vue du premier vol de son prototype Cassio 330, avion hybride-électrique de 5 places. Jean Botti, CEO de la société, indique viser une certification en 2025. Le module hybride-électrique de VoltAero combine le moteur thermique Kawasaki à 4 cylindres, un moteur électrique Safran ENGINeUS 100 et une boîte de vitesses du spécialiste français de la transmission Akira. Les batteries sont fournies par la société américaine Electric Power Systems. Le décollage, la montée et l’atterrissage s’effectuent uniquement grâce à l’énergie électrique. A ce jour, la famille Cassio compte environ 220 commandes. Jean Botti précise que ce chiffre devrait bientôt augmenter : « Nous ne pouvons encore rien annoncer, mais nous nous rapprochons d’une importante [commande ferme] ». Une maquette du Cassio 330 était exposée la semaine dernière au Salon de l’aviation d’affaires NBAA – BACE 2023, à Las Vegas (Etats-Unis).

Flightglobal, FlightDailyNews et Aviation Week du 18 octobre

Airbus Helicopters renforce sa compétitivité grâce à l’impression 3D

Airbus Helicopters a ouvert un nouveau centre d’impression 3D sur son site de Donauwörth (Bavière, Allemagne). L’industriel « augmente ainsi considérablement sa capacité interne pour ce processus innovant », précise Airbus Helicopters. Le processus peut être utilisé pour la production en série, ainsi que pour les composants de prototypes tels que le CityAirbus NextGen à propulsion électrique et l’hélicoptère expérimental à grande vitesse Racer. « Nos capacités étendues dans ce processus tout au long de la chaîne de fabrication constituent un véritable avantage concurrentiel », a déclaré Stefan Thomé, directeur général d’Airbus Helicopters en Allemagne. « Entre autres avantages, l’impression 3D permet de réduire le poids des composants d’un aéronef, ce qui se traduit par une diminution de la consommation de carburant. Un tel potentiel peut apporter des avantages financiers et contribuer à la réduction des émissions de CO2 pendant les opérations ».

Media24.fr et 3DAdept du 24 octobre

Christophe Cador devient président de l’association Le Cercle d’Oc

Le Cercle d’Oc, association toulousaine rassemblant des entrepreneurs et des responsables œuvrant en faveur du développement économique et social de Toulouse et de la région Occitanie, a célébré ses 30 ans d’existence et a changé de président. Christophe Cador, PDG de Satys, est devenu le nouveau président de l’association, et succède ainsi à Francis Grass. Le Cercle d’Oc a attribué son prix 2023 à Guillaume Faury, le président exécutif d’Airbus, distingué pour sa gestion de la crise sanitaire et son action pour la remontée des cadences de production dès 2021, ainsi que pour la décarbonation des avions d’Airbus et de l’ensemble de la filière, indique La Dépêche du Midi.

La Dépêche du Midi du 24 octobre

Réindustrialisation : des freins subsistent

Le solde de créations d’usines comme celui des créations d’emplois industriels (+9 290 en 2023) en France sont de nouveau positifs, observe Libération. « Il y a une accélération très claire des efforts en faveur de la réindustrialisation depuis la pandémie, car on s’est rendu compte qu’une chaîne de valeur trop longue ne permet pas d’encaisser les chocs tels que les guerres ou les catastrophes naturelles », explique Sandrine Kergroach, économiste principale au centre de l’OCDE pour l’entrepreneuriat, les PME, les régions et les villes. Des freins subsistent toutefois. La complexité des processus pour répondre aux appels à projet a tendance à desservir les petites structures. « L’autre frein vient de l’environnement normatif », indique Jules Besnainou, directeur de Cleantech for Europe, structure œuvrant à Bruxelles en faveur des entreprises de technologies non polluantes.

Libération du 25 octobre

CFM International annonce que plus de 50% des moteurs pouvant comporter des pièces falsifiées ont déjà été retirés du service

CFM International a déclaré, mardi 24 octobre, que plus de la moitié des 145 moteurs qui pourraient contenir des pièces faussement documentées provenant du distributeur britannique AOG Technics ont été retirés du service. CFM International a déclaré avoir procédé à un examen exhaustif de la documentation fournie par AOG Technics et avoir partagé les résultats avec les autorités compétentes. « Nous travaillons en étroite collaboration avec les opérateurs de CFM56 affectés par des pièces non autorisées provenant d’AOG Technics, tout en soutenant l’enquête visant à exclure les pièces non approuvées de la chaîne d’approvisionnement mondiale », a déclaré un porte-parole du groupe.

Air Journal du 26 octobre

Retour en vol pour Elixir Aircraft

Elixir Aircraft annonce que « les vols ont repris » le 5 octobre 2023 pour ses avions biplaces, produits à La Rochelle. A la suite d’un problème relevé dans le suivi de fabrication, début 2023, la flotte était immobilisée. Des contrôles non-destructifs, validés par l’EASA, ont été réalisés.

Aerobuzz du 26 octobre

Safran : forte hausse de l’activité au 3ème trimestre, objectifs maintenus pour 2023

Safran a confirmé ce vendredi ses perspectives pour 2023, après avoir enregistré une progression soutenue de son activité au 3ème trimestre 2023, grâce à la forte demande dans les services pour moteurs civils. En données ajustées, le chiffre d’affaires s’est établi à 5,83 Md€ entre juillet et septembre 2023, en hausse de 25,9% sur une base organique par rapport au 3ème trimestre 2022. Le chiffre d’affaires des activités de services pour moteurs civils a augmenté de 39% sur 1 an au 3ème trimestre 2023. Pour les 9 premiers mois de 2023, en données ajustées, le chiffre d’affaires de Safran s’est établi à 16,77 Md€, en progression de 25,1% sur 1 an sur une base organique par rapport au 3ème trimestre 2022. Safran a confirmé son objectif de réaliser un chiffre d’affaires d’au moins 23 Md€ en 2023. « Safran continue de bénéficier d’un marché porteur avec un trafic aérien qui dépasse aujourd’hui celui de la période pré-Covid pour les avions court et moyen-courriers, renforçant ainsi la demande de pièces de rechange pour les moteurs CFM56 », a souligné Olivier Andriès, le directeur général de Safran.

Les Echos Investir et L’Usine Nouvelle du 27 octobre

Safran et HAL signent un accord pour développer une coopération industrielle dans la fabrication de pièces pour moteurs civils

Le groupe indien Hindustan Aeronautics Limited (HAL) et Safran Aircraft Engines ont signé un MoU (Memorandum of Understanding) annonçant leur intention de développer un programme de coopération industrielle dans le forgeage de pièces pour les moteurs civils. Selon les termes de l’accord, HAL produira des pièces du moteur LEAP pour Safran Aircraft Engines au sein de ses installations à Bangalore « afin de soutenir la politique « Make in India » du gouvernement indien ainsi que la montée en cadence sans précédent du moteur LEAP ». Safran ambitionne de développer un écosystème industriel complet en Inde. Le groupe dispose déjà de 3 sites de production dans le pays (à Hyderabad et Bangalore), qui seront complétés par un 4ème site à Hyderabad en 2025, dédié à la maintenance du moteur LEAP, et par un atelier de maintenance de moteurs d’hélicoptères – Helicopter Engine MRO (HE-MRO) – développé conjointement par Safran et HAL à Goa, qui sera aussi opérationnel en 2025.

Le Journal de l’Aviation du 27 octobre

Titan Aviation, repris par un duo d’industriels franco-japonais, devient Titan Aero Group

Le tribunal de commerce de Villefranche-sur-Saône (Auvergne-Rhône Alpes) a désigné 2 groupes industriels pour reprendre Titan Aviation, spécialiste de l’avitaillement civil et militaire. La PME, très affectée par les conséquences de la crise sanitaire, avait dû se placer sous la protection du tribunal de commerce en début d’année. L’offre portée par le français Klubb Group, spécialiste des plateformes pour travail aérien, et le carrossier industriel japonais Yano, doit permettre de « préserver la totalité des activités actuelles du groupe ». Laurent Pourprix restera Président de la nouvelle entité, qui prend le nom de Titan Aero Group. « Les investissements repartent dans les compagnies aériennes et les aéroports. Notre gamme de camions hybrides et électriques, pour laquelle nous avions beaucoup investi en R&D avant la crise, nous ouvre de belles perspectives », déclare Laurent Pourprix. « L’objectif est de faire de Titan Aero un leader européen et une référence du grand export », indique Julien Bourrellis, président de Klubb, qui détient désormais 60 % de Titan Aero Group.

Les Echos du 27 octobre

De nouvelles mesures pour les startups intégrées au PLF 2024

Plusieurs propositions, issues du rapport d’un député, Paul Midy (Renaissance), ont été intégrées au projet de loi de finances (PLF) pour 2024, adopté en vertu de l’article 49.3. Un des amendements va permettre aux jeunes entreprises innovantes (JEI) de continuer à bénéficier de ce statut tout en abaissant le seuil de dépenses consacrées à la R&D à 10 %, au lieu de 15 % actuellement. Les amendements prévoient également des mesures fiscales afin de faciliter le financement des startups, ainsi qu’un accès facilité à la commande publique.

Les Echos du 27 octobre

Safran prévoit des livraisons de moteurs LEAP en augmentation de 40 % à 45 % en 2023

Safran, confronté à des problèmes d’approvisionnement, révise légèrement à la baisse ses prévisions d’augmentation pour la livraison des moteurs LEAP. Développés au sein de CFM International, une coentreprise entre Safran et General Electric, ces moteurs équipent les A320neo et les Boeing 737 MAX. Sur la période de juillet à septembre 2023, les livraisons de moteurs LEAP ont atteint 389 unités (contre 347 au 3ème trimestre 2022 et 419 au 2ème trimestre 2023). « Au cours des 9 premiers mois de 2023, les livraisons de LEAP ont atteint 1 174 moteurs, ce qui représente une solide augmentation de la production (+45%) par rapport à l’année dernière », a fait valoir Safran. L’entreprise, qui s’était donné l’objectif d’augmenter les livraisons de ces moteurs d’environ 50% sur l’année, a estimé ce vendredi que celles-ci progresseraient « de 40 à 45% » en 2023.

Zone-Bourse.com du 27 octobre

ESPACE

Ariane 5, « une référence mondiale », souligne Martin Sion (ArianeGroup)

Martin Sion, le président exécutif d’ArianeGroup, s’est exprimé, mardi 17 octobre, lors du Sommet Aéronautique et Spatial organisé par La Tribune et Bordeaux Métropole. Ariane 5, qui a fonctionné pendant 20 ans sans incident, représente « une référence mondiale dont on peut être fier », souligne-t-il. « Quand les États-Unis confient à Ariane 5 le lancement du télescope James Webb, la charge utile la plus chère de l’histoire avec environ 10 Md$, c’est une marque de confiance incroyable pour les équipes ». Le premier tir d’Ariane 6 est quant à lui prévu pour le printemps 2024, a-t-il rappelé. ArianeGroup mène également, entre autres, « le programme du missile M51, qui est en train d’arriver à son terme, dans les temps et d’une manière satisfaisante ». Interrogé sur la décarbonation de la filière aéronautique et spatiale, le dirigeant déclare : « Si vous avez envie de lutter contre le réchauffement climatique et de faire quelque chose d’utile, venez travailler dans l’aéronautique ! C’est le secteur qui a, à la fois, la volonté de décarboner rapidement, la capacité de le faire et une très grande utilité sociale et scientifique ».

La Tribune du 21 octobre

Au Luxembourg, Thales Alenia Space dirige une initiative visant à valider un concept de jumeau numérique de prédiction d’inondation

Dans le contexte de l’initiative Destination Earth (DestinE) de l’Union européenne, l’Agence spatiale luxembourgeoise (LSA) soutient depuis le début de l’année 2023 Thales Alenia Space (TAS) et ses partenaires, le Luxembourg Institute of Sciences and Technologies (LIST) et PricewaterhouseCoopers Luxembourg (PwC), dans leur initiative visant à valider un concept de jumeau numérique de prédiction d’inondation. Ce projet est financé par le Gouvernement du Luxembourg, par le biais d’un contrat de l’Agence spatiale européenne (ESA) au profit du Programme spatial national luxembourgeois LuxIMPULSE. L’objectif est de « mieux surveiller et anticiper les phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes induits par les interactions entre l’activité humaine et les forces naturelles », précise TAS.

ABC Bourse du 24 octobre

SpaceX devrait lancer 4 satellites Galileo pour l’Europe en 2024

L’Agence spatiale européenne (ESA) a choisi SpaceX pour le lancement, l’année prochaine, de 4 satellites du système de navigation Galileo, a rapporté le Wall Street Journal, lundi 23 octobre. L’accord porterait sur 2 lancements, chacun transportant 2 satellites, selon Javier Benedicto, directeur de la navigation à l’ESA, cité par le quotidien américain. En vertu de l’accord, les satellites devraient être lancés par la fusée Falcon 9 de SpaceX depuis les États-Unis. Ni l’ESA ni SpaceX n’ont pour le moment commenté cette information. La Commission européenne ainsi que les États membres de l’UE doivent encore donner leur approbation finale à l’accord, précise le Wall Street Journal.

Reuters, Les Echos et la Tribune du 24 octobre

A la Cité des sciences et de l’industrie, une nouvelle exposition dédiée à l’exploration spatiale

A Paris, la Cité des sciences et de l’industrie ouvre une exposition permanente intitulée « Mission spatiale ». Un espace de 1 000 m² invite à se mettre à la place des astronautes et à réfléchir aux implications d’un voyage spatial. Une partie de l’exposition est notamment consacrée au module à taille réelle du futur Lunar Gateway, la station que la NASA et ses partenaires entendent placer en orbite autour de la Lune. Elle servira à la fois de lieu de résidence et de transit pour les astronautes. Le module, I-Hab, sera fourni par l’Europe.

Le Monde du 24 octobre

ArianeGroup : 1er allumage réussi pour le démonstrateur du module réutilisable Susie

Le démonstrateur de Susie (Smart Upperstage for Innovative Exploration), projet de 1er étage réutilisable de lanceur développé par ArianeGroup, a effectué son 1er allumage depuis le site des Mureaux (Île-de-France), mercredi 25 octobre. Ce modèle d’entraînement, d’une hauteur d’environ 2 m pour 100 kg, permettra de développer le système d’atterrissage contrôlé. « Le développement de l’algorithme de pilotage automatique représente un vrai défi. Celui-ci doit, par exemple, s’adapter à des turbulences d’intensités variables et à des charges utiles de masses différentes », explique Joost van Tooren, responsable du programme Susie. L’apprentissage devrait durer jusqu’au 2ème trimestre 2025 et devrait être suivi par la mise en service du modèle intermédiaire de Susie. Compatible avec le prochain lanceur Ariane 64 (la version d’Ariane 6 avec 4 propulseurs) pour des missions de fret ou de vol habité, Susie sera décliné en 2 modèles : un intermédiaire et un grand modèle, qui pourront charger, respectivement, une charge utile maximale de 3 tonnes pour une soute de 10 m³ et de 7 tonnes pour une soute de 40 m³. Tous deux pourront accueillir également jusqu’à 5 astronautes.

L’Usine Nouvelle du 26 octobre

ThrustMe dépasse les 200 commandes

ThrustMe a annoncé le dépassement du seuil des 200 commandes, doublant ainsi son carnet de commandes en 4 mois seulement. « Cette étape importante reflète non seulement la croissance exponentielle de l’industrie spatiale et l’aube de l’ère spatiale industrielle, mais souligne également l’importance de la mobilité accessible dans un environnement spatial durable », souligne la société. Les réalisations de l’entreprise comprennent le système de propulsion NPT30-I2, qui « offre aux petits satellites une manœuvrabilité autonome et fait l’objet d’une forte demande ». Les créneaux de production de 2023 étant entièrement réservés et les commandes pour 2024 affluant à un rythme sans précédent, « ThrustMe augmente stratégiquement sa capacité de production ». « Notre usine est équipée pour gérer des livraisons à grande échelle et nous pouvons faire face à l’augmentation significative des commandes que nous continuons à recevoir », déclare Ane Aanesland, PDG et cofondateur de ThrustMe.

Satellite Evolution Group du 25 octobre

La structure interne de Mars déterminée avec plus de précision

Grâce à l’impact d’une météorite sur Mars en 2021, qui a engendré des ondes sismiques, des scientifiques sont parvenus à déterminer avec plus de précision la taille et la composition du noyau de la planète. Deux études publiées mercredi 25 octobre dans la revue Nature concluent à la présence d’une couche de magma d’environ 150 kilomètres d’épaisseur dans la partie inférieure du manteau entourant le noyau. Les recherches se sont basées sur les mesures prises par le sismomètre SEIS (fourni par la France), dans le cadre de la mission InSight de la NASA. L’atterrisseur a cessé son activité en décembre 2022, après plus de 4 années passées à la surface de Mars, mais les données enregistrées continuent d’être exploitées.

Le Monde du 26 octobre

La Chine lance avec succès sa mission Shenzhou-17

La Chine a envoyé dans l’Espace, ce jeudi, 3 astronautes vers sa station spatiale Tiangong. La mission Shenzhou-17 a décollé à bord d’une fusée Longue-Marche 2F à 11H14 locales (03H14 GMT) du centre de lancement de Jiuquan, dans le désert de Gobi, selon des images de la télévision d’Etat CCTV. Le vaisseau doit s’amarrer au module central de la station Tiangong (« Palais céleste ») environ 6h30 après le décollage, a indiqué un porte-parole du programme spatial chinois, Lin Xiqiang. Le séjour des astronautes sur Tiangong doit durer 6 mois. Il s’agit du plus jeune équipage envoyé dans l’Espace par la Chine (la moyenne d’âge est de 38 ans). La Chine ambitionne d’envoyer un astronaute sur la Lune d’ici 2030, rappelle la presse.

Ensemble de la presse du 26 octobre

Des scientifiques travaillent sur le remodelage du sol lunaire pour fabriquer des routes solides

Un projet de l’ESA, baptisé PAVER (Paving the road for large area sintering of regolith), étudie une méthode de construction de routes et d’aires d’atterrissage sur la Lune. Ce projet est dirigé par l’Institut allemand de recherche et d’essais sur les matériaux BAM, avec l’Université d’Aalen en Allemagne, le groupe LIQUIFER Systems en Autriche et l’université de technologie Clausthal en Allemagne, avec le soutien de l’Institut de physique des matériaux dans l’Espace du Centre aérospatial allemand. L’idée est de faire fondre la poussière lunaire, aussi appelée régolithe, à l’aide d’une forte concentration de chaleur, pour la solidifier. La fusion serait obtenue en exploitant le rayonnement solaire. Selon l’équipe du projet PAVER, il faudrait 115 jours pour fabriquer une aire d’atterrissage de 100 m² d’une épaisseur de 2 cm.

Science Post du 19 octobre et Marianne du 26 octobre