Archives de catégorie : Newsletter Actu Aéro N°112

INTERNATIONAL

Dassault Aviation va ouvrir un nouveau centre de maintenance près de Sao Paulo, au Brésil

Dassault Aviation prévoit d’ouvrir un nouveau centre de services appartenant à la société à l’aéroport international Catarina Executive près de Sao Paulo, au Brésil, au début de l’année 2024. Le centre de service, qui remplacera l’installation actuelle de Sorocaba, représentera un espace assez grand pour accueillir jusqu’à 5 jets d’affaires Falcon à la fois. Il sera également assez grand pour accueillir le nouveau jet à très long rayon d’action Falcon 10X de Dassault Aviation. Le centre sera certifié par l’Agencia Nacional de Aviacao Civil (ANAC) du Brésil, la FAA et l’EASA, ainsi que par les autorités de navigabilité de l’Argentine, des Bermudes et de l’Uruguay. Il assurera la maintenance en ligne jusqu’aux contrôles pour les avions de la famille Falcon 7X et Falcon 2000 immatriculés au Brésil. Il effectuera également des évaluations avant achat, de la maintenance en ligne et la plupart des inspections majeures pour les modèles des séries Falcon 50, 900 et 2000, ainsi que pour les Falcon 7X et Falcon 8X. L’installation assurera également la maintenance en ligne des moteurs CFE-738, Honeywell TFE731 et Pratt & Whitney Canada PW307A, PW307D et PW308C, et disposera également d’une équipe d’intervention rapide au sol (Aircraft On Ground “Go Team”).

Aviation Week du 7 novembre

EMPLOI

Les industriels des Pyrénées-Atlantiques à la recherche de « bras »

La 12ème Semaine de l’industrie, qui débute jeudi 9 novembre, sera l’occasion de découvrir la variété du tissu industriel des Pyrénées-Atlantiques. Les dirigeants du département, où le chômage est très bas, peinent plus que jamais à recruter. 500 postes de travail sont disponibles dans les Pyrénées-Atlantiques et le Sud-Landes. « L’industrie va bien, très bien même, elle recrute », avançait le président de l’UIMM Adour Atlantique et hôte de la présentation, Evrard Willemaers, dirigeant de l’entreprise AD Industries Sheet Metal, à Serres-Castet. Les représentants du secteur, mais aussi des institutions partenaires (Éducation nationale, Pôle emploi, préfecture), ont présenté mardi 7 novembre les initiatives de cette 12ème édition de l’événement visant à remédier à un déficit d’attractivité. Soudeurs, contrôleurs, chaudronniers, ingénieurs : ces métiers sont souvent méconnus des jeunes et des personnes en recherche d’emploi. Le préfet Julien Charles a rappelé le « rebond » très net du secteur industriel après des années de désindustrialisation. L’aéronautique, la métallurgie, la construction mécanique ou autres représentent actuellement 12% des emplois du département. « L’enjeu est de dépoussiérer l’image, le sens que l’on donne à nos activités », assure le représentant de l’UIMM

Sud-Ouest du 8 novembre

Manpower organise un Jobdating à Bordeaux avec 250 postes à pourvoir

Manpower organise mardi 14 novembre à Bordeaux, en partenariat avec Pôle emploi et l’Union Bordeaux Bègles (UBB), un événement de recrutement visant à pourvoir 250 postes dans les secteurs de l’aéronautique et du nautisme. Le Jobdating se déroulera au Club House du Stade Chaban Delmas. Cette initiative vise à répondre aux besoins en recrutement de sociétés telles qu’Airbus Atlantic, Dassault Aviation, Daher, AAA, etc. Cette journée de recrutement permettra aux candidats de rencontrer des recruteurs, des clients, ainsi que des équipes des cabinets de recrutement et des agences Manpower Experts et Cadre. Des ajusteurs de cellules, des ajusteurs-monteurs cabine, des bobineurs, des câbleurs, des contrôleurs en électricité et mécanique, des peintres, et des métiers de la chaîne logistique aéronautique, sont notamment recherchés.

Aerocontact du 9 novembre

INNOVATION

Enquête publique à Paris sur les futurs taxis volants expérimentés pendant les JO 2024

Une enquête publique vient de s’ouvrir pour permettre aux Parisiens de faire part de leurs remarques sur les futurs taxis volants du Grand Paris, dont les premiers vols sont prévus pour les Jeux Olympiques de 2024. L’enquête concernera surtout le « vertiport », qui doit prendre place quai d’Austerlitz (XIIIème), au pied de la Cité de la mode. 3 circuits ont été identifiés entre les aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle, du Bourget, l’héliport de Paris-Issy, l’aérodrome de Saint-Cyr-l’École et la barge d’Austerlitz. Il y a quelques semaines, l’autorité environnementale avait émis un avis réservé sur le projet, estimant ces eVTOL trop énergivores et bruyants. Sur les nuisances sonores, « la question est de savoir si ce bruit est perceptible dans le milieu urbain. Un eVTOL émet moins de décibels qu’un autobus », se défend Edward Arkwright, président du Groupe ADP. ADP a également corrigé à la baisse le nombre de vols. Pendant toute la durée de l’expérimentation, la barge d’Austerlitz accueillera entre 500 et 1 900 vols, et non 14 700 comme initialement prévu. Ils longeront la Seine jusqu’à la porte de Bercy puis survoleront le périphérique sud jusqu’à l’héliport. Une réunion publique doit avoir lieu le 16 novembre, à 20h30, à la mairie du XIIème arrondissement de Paris, pour ceux qui souhaitent poser directement leur question à ADP et aux différents acteurs du projet.

Le Parisien du 7 novembre

Airbus mise sur le calcul quantique pour développer des avions moins polluants

Alors qu’Airbus s’est penché sur les technologies quantiques il y a une dizaine d’années, aujourd’hui, une communauté de 200 personnes, réparties sur plusieurs pays, est associée au sein du groupe aux travaux dans ce domaine. Parmi les cas d’usage les plus prometteurs : le développement de solutions pour réduire l’empreinte carbone des avions. « Les technologies quantiques pourraient démultiplier la précision des calculs d’optimisation les trajectoires des avions », explique Jasper Simon Krauser, responsable des technologies quantiques au sein d’Airbus, qui imagine les premières applications commerciales d’ici 3 à 5 ans. Une analyse plus fine du comportement des matériaux à l’échelle microscopique et une aide à la résolution des équations de Navier-Stokes intervenant dans les calculs d’aérodynamisme, sont également dans le viseur. « L’ordinateur quantique va nous fournir une puissance de calcul supérieure à celle des supercalculateurs que nous utilisons aujourd’hui à Toulouse et à Hambourg », résume l’expert. Le calcul quantique pourrait également jouer un rôle dans le développement d’une pile à combustible pour le projet d’avion à hydrogène du groupe. Il promet d’améliorer la compréhension des réactions physico-chimiques en jeu, difficiles à modéliser en raison des nombreux échanges de particules. Les technologies quantiques sont aussi pressenties pour le remplissage des avions de fret afin de bien positionner le centre de gravité de l’ensemble des conteneurs, requérant là encore de nombreux paramètres.

L’Usine Nouvelle du 8 novembre

ENVIRONNEMENT

Les Assises de l’Industrie 2023 s’intéresseront aux carburants durables

Les Assises de l’Industrie 2023, organisées par l’Usine Nouvelle, se tiendront le 8 novembre, autour de la transformation énergétique des filières automobile et aéronautique. L’aviation doit se préparer à la révolution des carburants aériens durables (SAF), tandis que la filière automobile bascule vers l’électrique. Les 2 industries sont confrontées à des défis majeurs qui seront au cœur de la nouvelle séquence « ateliers sectoriels » des Assises de l’Industrie. La matinée du 8 novembre sera consacrée aux grands enjeux transversaux avec une intervention du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, en ouverture, et l’après-midi permettra de plonger dans des enjeux davantage sectoriels lors d’ateliers interactifs. Un atelier « aéro » se tiendra notamment à 15h50 aux Salons de l’Aveyron (Paris 12ème) autour des questions : « Comment faire décoller les nouveaux carburants ? Quelles filières construire du champ au tarmac pour décarboner l’aviation ? Quels freins organisationnels, réglementaires, techniques, financiers faut-il encore lever ? ». Olivier James, spécialiste aéronautique de l’Usine Nouvelle, accueillera Kristell Guizouarn, directrice des affaires réglementaires du groupe Avril, Yannick Bonnaire, group Senior VP Innovation chez Safran, et Renaud Morel, directeur du développement durable, des affaires publiques et des mobilités au sein du groupe ADP.

L’Usine Nouvelle du 4 novembre

Airbus débute les essais en vol visant à terme à tester ses ailes révolutionnaires

Airbus souhaite doter ses futurs avions de nouvelles ailes intelligentes pour les rendre plus performantes et réduire leur consommation de carburant. Airbus UpNext, qui pilote le projet depuis 2020, vient d’effectuer lundi 6 novembre un 1er vol d’essai d’un Cessna Citation VII, qui testera ces ailes en 2025. L’appareil vient d’être équipé d’une instrumentation d’essai lourde et va servir à tester différents systèmes visant à le rendre pilotable à distance. Pour obtenir plus rapidement les autorisations de la DGAC et limiter les risques, ces nouvelles ailes seront testées en vol sur ce Cessna mais sans personne à bord, et dans un espace aérien fermé. L’avion sera piloté par un opérateur depuis une station sol et évoluera dans un périmètre défini au-dessus de la base militaire de Cazaux en Gironde. Une vingtaine de vols d’essai avec 2 pilotes et 2 ingénieurs navigants sont prévus depuis Toulouse, avant que l’appareil ne soit équipé de ses nouvelles ailes intelligentes. Elles sont en cours de fabrication au Royaume-Uni, en Espagne et en Allemagne. Une maquette de petite taille, testée l’an dernier dans une soufflerie basse vitesse d’Airbus, a déjà permis de valider ses performances globales, notamment dans les phases de décollage et d’atterrissage. Différents dispositifs permettront de contrôler la voilure en permanence et de modifier sa forme en fonction de la situation rencontrée ou à venir. Un laser (LiDAR) intégré à l’avion devra permettre de détecter des turbulences à plusieurs centaines de mètres devant, et l’aile s’adaptera. Si les essais s’avèrent concluants, Airbus pourra alors les adapter à ses futurs avions de ligne, à l’horizon 2040.

La Dépêche du 7 novembre

Virgin Atlantic va réaliser un 1er vol transatlantique avec 100% de SAF

La compagnie Virgin Atlantic prévoit d’effectuer un vol entre Londres Heathrow et New York JFK le 28 novembre prochain, avec un B787-9 propulsé à 100% avec du SAF (carburants d’aviation durables). Pour ce vol historique, la compagnie britannique vient d’obtenir un feu vert de la Civil Aviation Authority, l’autorité de l’aviation civile britannique. L’obtention de cette autorisation est un grand pas franchi pour pouvoir opérer le vol, mais Virgin Atlantic devra obtenir des autorisations de survol de la Federal Aviation Administration, de l’Irish Aviation Authority et de Transports Canada. Pour l’instant, la limite d’emport autorisé de biocarburant sur un avion de ligne commerciale, et nécessite donc un mélange avec du carburant classique. L’autorisation délivrée par la Civil Aviation Authority suit un programme d’examens techniques effectués par le régulateur, qui a analysé différents aspects du projet de vol, incluant notamment un test réalisé au sol avec Rolls Royce en faisant fonctionner un moteur Trent 1000 avec 100% de SAF. La préparation du vol, menée par Virgin Atlantic, mobilise un consortium de compagnies incluant notamment Boeing, Rolls-Royce, et BP.

Ensemble de la presse du 8 novembre

Guillaume Faury : « L’aviation n’en est qu’à ses débuts »

Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus, donne une interview dans Challenges, dans laquelle il répond aux idées reçues, refusant de laisser désigner l’aéronautique comme bouc émissaire de la crise climatique. « La société au sens large aurait pu s’emparer du problème de la transition climatique il y a 30 ou 50 ans. Maintenant, on est dans une course de vitesse », explique-t-il. Il relève les frustrations liées aux délais de la décarbonation : « Le flygskam a un côté positif : c’est quelque chose qui nous pousse, qui nous challenge, qui nous oblige à nous remettre en cause. Mais c’est aussi une position extrême, caricaturale, très minoritaire et très européenne ». Quant à la proposition de Jean-Marc Jancovici de limiter le nombre de vols par personne, « c’est désespérant, juge Guillaume Faury. Evoquer ce genre de mesure extrême, c’est regarder le futur avec les lunettes du passé ». Il admet que les prévisions de trafic ont été légèrement abaissées récemment avec la prise en compte des sujets environnementaux, mais surtout parce que les carburants sont plus chers. « Il y a plein de choses à faire : établir rapidement une réglementation claire sur les vols à l’hydrogène, développer la production de carburants d’aviation durables (SAF) », détaille-t-il, ajoutant qu’il estimait qu’un objectif d’incorporation de 10% de SAF en 2030 était raisonnablement atteignable par l’UE. Concernant les appels à taxer l’avion pour financer le train, le dirigeant les considère manichéens et simplistes : « Le train et l’avion ne servent pas les mêmes connexions. Un très grand nombre de liaisons ne sont servies que par le système aérien », explique-t-il. Par ailleurs, « construire une infrastructure ferroviaire, c’est très long, c’est très cher et c’est très dégradant pour l’environnement. Ça abîme la faune, la flore, les sous-sols, les eaux, et ça génère 8 000 tonnes de carbone par kilomètre de ligne construite », poursuit Guillaume Faury. Enfin ces critiques ne rendent pas les recrutements plus difficiles : « La première entreprise désirée par les étudiants en école d’ingénieurs, depuis 14 ans, c’est Airbus, assez loin devant les autres. L’aviation attire encore énormément. Airbus attire encore énormément », se réjouit son dirigeant.

Challenges du 9 novembre

Siemens Energy et Air Liquide inaugurent une usine commune d’électrolyseur, pour la production d’hydrogène bas carbone

Le groupe allemand Siemens Energy et le français Air Liquide ont inauguré ensemble mercredi 8 novembre à Berlin une usine au potentiel révolutionnaire pour la décarbonation de l’industrie lourde. Elle fabriquera des modules d’électrolyseurs, pièces clés pour produire de l’hydrogène bas carbone. Ces modules (stacks) permettent d’envoyer un courant électrique dans de l’eau, séparant ainsi au travers d’une membrane, les molécules d’hydrogène et d’oxygène contenues dans H2o, la formule chimique de l’eau, a indiqué Air Liquide, spécialiste des gaz industriels. L’investissement total porte sur quelque 30 M€ et devrait être financé à hauteur de 75% par Siemens Energy et 25% par son partenaire français dans la société commune franco-allemande. L’usine, située dans un site historique de Siemens à Berlin existant depuis 1904, couvre 2 000 m2 et est entièrement automatisée et robotisée. Siemens Energy et Air Liquide ont déjà ainsi créé un électrolyseur industriel à Oberhausen dans la région de la Ruhr sur un site chimique appartenant au groupe OQ. En parallèle, Air Liquide a un autre projet avancé du même type en Normandie à Port-Jérome, en lien avec TotalEnergies.

Ensemble de la presse du 9 novembre

Des startups françaises bientôt leader sur le segment de l’aviation légère décarbonée ?

Les avions décarbonés made in France sont en bonne position face à la compétition internationale. Le Cassio 330, dévoilé au Salon du Bourget par la startup VoltAero, est un appareil de 5 places, doté d’un moteur thermique Kawasaki et d’un moteur électrique Safran, pourra effectuer 150 km en mode 100% électrique, et atteindre 1 200 km de rayon d’action en mode hybride. Son 1er vol est prévu en avril 2024, et l’entrée en service en 2026. « Nous sommes, de loin, le programme de nouvel avion hybride le plus avancé du monde », assure le fondateur Jean Botti. VoltAero, qui revendique 218 précommandes, n’est pas le seul acteur français sur le secteur de l’aviation légère décarbonée. Le toulousain Aura Aero, qui conçoit des appareils biplaces destinés aux écoles de pilotage, travaille également sur un avion régional de 19 sièges, ERA (Electric Regional Aircraft), dont le 1er vol est prévu en 2026, et l’entrée en service vers 2030. Aura Aero a déjà décroché près de 500 engagements d’achat, dont ceux du loueur Amedeo, de deux compagnies régionales américaines et du spécialiste de l’aviation privée Elit’Avia. Un 3ème acteur, la startup Beyond Aero, travaille quant à elle sur un avion d’affaires à propulsion hydrogène de 4 à 8 places, One, prévu pour 2030. Forts de débuts commerciaux prometteurs, ces pionniers français voient grand. VoltAero construit sa future usine à Rochefort, qui sera capable, à terme, d’assembler 150 avions par an. Aura Aero va lui construire un nouveau site, sur l’ancienne base aérienne de Toulouse Francazal, capable d’assembler 150 avions par an. « S’ils tiennent leurs objectifs d’une certification entre 2026 et 2028, VoltAero et Aura sont bien placés pour figurer parmi les leaders du segment. Dès que leurs avions seront disponibles, notre intention est d’en commander plusieurs centaines », assure Charles Cabillic, fondateur du loueur Green Aerolease. Ces startups pointent en revanche la faiblesse du soutien des fonds privés. Si les financements publics sont là, les fonds d’investissement se font attendre. Le risque est celui d’un décrochage face aux anglo-saxons comme ZeroAvia, qui a récemment levé plus de 150 M$.

Challenges du 9 novembre

Comment Airbus prépare l’avion à hydrogène

L’aviation s’apprête à entrer dans une nouvelle révolution avec l’avion à hydrogène. Airbus s’active pour proposer, à l’horizon 2035, le 1er aéroplane décarboné. L’hydrogène est la solution avec le plus de potentiel, pour décarboner le secteur aérien. Utilisé comme carburant, l’H2 ne rejette que de l’eau et non pas du CO2. Airbus a fait le choix fort de fabriquer des nouveaux avions spécialement conçus pour l’hydrogène plutôt que d’adapter le système aux aéronefs existants. La différence résidera notamment dans le réservoir, situé dans la carlingue plutôt que dans les ailes comme c’est le cas dans les appareils actuels. L’industriel doit déjà mettre au point les éléments clefs de la propulsion à hydrogène, comme le stockage et la distribution de l’H2, ainsi que la motorisation. ArianeGroup, dont Airbus est l’un des principaux actionnaires, l’épaule dans ce projet, car l’entreprise est déjà familière du stockage et de la distribution d’hydrogène cryogénisé pour propulser ses fusées. Airbus a également créé une joint-venture avec l’Allemand ElringKlinger pour fabriquer des piles à combustibles spécialement conçues pour les avions. Enfin, la partie motorisation fait l’objet d’un partenariat avec CFM International, coentreprise entre Safran et l’américain General Electric. Pour la motorisation, 2 choix s’offrent à Airbus. Le 1er est d’utiliser une pile à combustible pour transformer l’hydrogène en électricité et faire tourner un moteur électrique. L’autre solution est de brûler directement l’hydrogène dans une turbine classique, mais l’option est moins satisfaisante en matière environnementale, entraînant le rejet d’oxyde d’azote. En plus des installations existantes, à Saint-Martin-du-Touch, près de Toulouse, et à Ottobrunn en Allemagne, Airbus a créé 4 centres de développement du projet ZEROe, à Nantes, Brème, Madrid et Filton, où ses équipes testent actuellement les technologies en laboratoire. L’avionneur travaille aussi avec des aéroports, des compagnies aériennes et des sociétés de production d’hydrogène du monde entier pour installer un écosystème autour de l’hydrogène au sein des aéroports. Des discussions ont par exemple lieues avec Engie et Air Liquide, en lien avec les aéroports de Paris, Toulouse ou Lyon Saint-Exupéry.

Les Echos du 10 novembre

AVIATION COMMERCIALE

Air Niugini choisit la solution de planification des vols de NAVBLUE avec sa commande de 6 A220-100

Air Niugini, la compagnie nationale de Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui vient de signer avec Airbus une commande ferme portant sur 6 A220-100 dans le cadre de son programme de modernisation de sa flotte, a également annoncé qu’elle avait choisi une solution de planification des vols de NAVBLUE, filiale d’Airbus, pour sa flotte. Baptisée N-Flight Planning (N-FP), cette solution aidera la compagnie aérienne à optimiser le carburant, le temps et les coûts pour répondre aux besoins opérationnels, tout en assurant la sécurité et la conformité. « L’A220 est l’avion de ligne le plus moderne dans sa catégorie », affirme le communiqué d’Airbus, transportant entre 100 et 150 passagers sur des vols allant jusqu’à 6 390 km. L’avion propulsé par les moteurs GTF de dernière génération de Pratt & Whitney, offre une consommation de carburant et des émissions de CO2 par siège 25% inférieures à celles des avions de la génération précédente. Comme tous les avions Airbus, l’A220 est déjà capable de fonctionner avec jusqu’à 50% de carburant d’aviation durable (SAF).

Air Journal du 4 novembre

Air France-KLM et GOL signent un accord et renforcent leur partenariat commercial

Air France-KLM et GOL Linhas Aéreas Inteligentes ont signé le 26 octobre un accord visant à prolonger et renforcer leur partenariat commercial pour les 10 prochaines années. Les 2 parties consentent mutuellement à l’exclusivité sur les liaisons entre l’Europe et le Brésil et renforcent ainsi leur coopération commerciale. Initialement établi en 2014 pour une durée de 5 ans, ce partenariat commercial entre Air France-KLM et GOL a déjà été renouvelé en 2019. Il couvre plus de 99% de la demande entre le Brésil et l’Europe. Aujourd’hui, 1 client sur 5 se rendant au Brésil sur Air France ou KLM continue son voyage sur un vol en correspondance assuré par GOL. Au total, plus de 2 millions de passagers ont bénéficié de ce partenariat depuis son lancement. Les clients bénéficieront d’un réseau optimisé couvrant plus de 80 destinations européennes, 45 destinations au Brésil et prochainement, de nouvelles destinations en Amérique Latine. L’accord prévoit par ailleurs l’élargissement des accords de partage de codes, le renforcement des actions commerciales conjointes ainsi que de meilleurs avantages au travers des programmes de fidélisation Flying Blue d’Air France-KLM et SMILES de GOL. Cette collaboration renforcée se traduira également par une extension des activités de maintenance fournies à GOL par Air France Industries KLM Engineering & Maintenance (AFI KLM E&M), avec le support des moteurs CFM56 et LEAP de la compagnie brésilienne.

Aeroweb du 6 novembre

Londres Stansted obtient l’autorisation d’agrandir son terminal

L’aéroport de Londres Stansted a reçu un permis de construire pour agrandir son terminal existant de l’Inspection de la planification du Royaume-Uni. L’aéroport a connu un rebond rapide après la pandémie de Covid-19 avec 27 millions de passagers au cours des 12 derniers mois. Stansted pourra donc agrandir son terminal de 16 500 m2 pour créer une salle d’embarquement plus grande, des magasins, des bars et des restaurants supplémentaires, ainsi qu’une capacité de bagages supérieure et davantage de couloirs de sécurité. « L’extension permettra à l’aéroport d’améliorer sa capacité aux périodes de pointe et de fournir l’espace supplémentaire requis pour répondre à la croissance prévue », a déclaré Stansted dans un communiqué. L’aéroport a actuellement un plafond de passagers de 43 millions par an, qui a été augmenté par rapport à une limite précédente de 35 millions de passagers. Stansted fait partie du Manchester Airports Group, qui gère également les aéroports de Manchester et des East Midlands au Royaume-Uni.

Air Journal du 6 novembre

SAS conclut un accord d’investissement avec Castlelake et Air France-KLM pour se restructurer

Air France-KLM et la société de capital-investissement Castlelake LP ont augmenté de 25 M$ leur investissement prévu dans la compagnie aérienne scandinave en faillite SAS, pour le porter à 1,2 Md$, a annoncé SAS dans un communiqué samedi 4 novembre. L’accord avait été conclu avec un consortium, qui comprend la société d’investissement danoise Lind Invest et l’État danois, à la suite de sa procédure de faillite. SAS a ajouté qu’elle a conclu avec Castlelake un nouvel accord de crédit de financement de débiteur en possession pour un montant 505,45 M$ afin de refinancer ses prêts, d’augmenter ses liquidités et d’aider la compagnie à sortir de sa procédure de restructuration volontaire. Castlelake détiendra 32% du capital et 55,2% de la dette convertible, 19,9% du capital ainsi que 4,8% de la dette convertible iront à Air France- KLM. L’accord promet de poursuivre la consolidation post-Covid de l’industrie aéronautique européenne autour d’Air France-KLM et de 2 autres grands groupes transporteurs : le groupe Lufthansa et IAG, la maison mère notamment de British Airways. IAG reprend la compagnie espagnole Air Europa, tandis que Lufthansa a accepté de racheter une partie de la compagnie publique italienne ITA Airways, successeur d’Alitalia.

Air Journal du 7 novembre

Ryanair bat des records de rentabilité grâce à ses hausses de prix

La compagnie la plus importante en Europe en nombre de passagers, Ryanair, affiche au 1er semestre clos fin septembre un bénéfice net en hausse de 59% sur un an à 2,2 Md€. Ryanair a vu son nombre de passagers progresser de 11% par rapport à l’année dernière à 105,4 millions de clients. En parallèle, la low-cost a fait grimper ses prix de 17% en moyenne ce qui explique une hausse des ventes de 30% à 8,6 Md€. « Nous sommes prêts pour une forte croissance l’année prochaine, à la fois en termes de chiffres de trafic et de tarifs aériens pendant la période de pointe », déclare Michael O’Leary, PDG de la compagnie. Ryanair a dû faire face à des hausses de coûts ces derniers mois. La facture de kérosène s’est alourdie de 29% à 2,8 Md€ au cours de la période. Les frais de personnels et du contrôle aérien ont aussi augmenté. Les dirigeants de l’entreprise s’attendent néanmoins à un bénéfice après impôts compris entre 1,85 et 2,05 Md€ pour son exercice complet, avec « des pertes modestes au cours de la saison hivernale du deuxième semestre », selon Ryanair. La compagnie irlandaise compte toujours atteindre 300 millions de passagers transportés par an dès 2034, et souhaite, d’ici là, passer de 537 à 800 appareils.

Le Figaro et Les Echos du 7 novembre

Eva Airways prend 33 appareils Airbus supplémentaires

Dans un avis transmis à la Bourse de Taiwan, la compagnie Eva Airways a indiqué qu’elle comptait acheter 33 appareils, comprenant 18 A350-1000 et 15 A321neo. Les A350-1000 devraient remplacer les B777-300ER vieillissants d’Eva Airways, qui compte actuellement 34 de ces avions dans sa flotte, dont une douzaine ayant près de 20 ans. Le président d’Eva Airways, Sun Chia-ming, a déclaré en novembre 2022 que le transporteur souhaitait s’orienter vers des gros-porteurs plus gros plutôt que des avions monocouloirs, et qu’il envisageait de retirer ses A330 d’ici 2029. Ceux-ci seront remplacés par des B787, dont le transporteur a récemment ajouté 5 exemplaires à son carnet de commandes.

Ensemble de la presse du 8 novembre

Volotea va ouvrir une 9ème base française, à Brest

La compagnie low-cost espagnole Volotea a annoncé l’ouverture prochaine de sa 9ème base française et sa 20ème base européenne sur l’aéroport de Brest-Bretagne. Dès avril 2024, Volotea basera sur l’aéroport breton 1 A320, ouvrant la voie à la création d’une trentaine d’emplois directs et 170 emplois indirects. La compagnie aérienne prévoit pour l’année prochaine la plus haute capacité de son histoire à l’aéroport de Brest-Bretagne, avec près de 400 000 sièges proposés, 20 destinations contre 7 actuellement et 3 nouveaux pays desservis (Italie, Grèce et Portugal). 4 routes exclusives seront proposées au départ de Brest à partir d’avril 2024 : Athènes, Barcelone, Faro et Palerme. Actuellement, Volotea connecte Brest avec 7 destinations : Ajaccio, Bastia, Figari, Montpellier, Marseille, Nice et Palma de Majorque. Leur taux de remplissage moyen est de 95%.

Air Journal et Air & Cosmos du 9 novembre

La reprise du trafic aérien international se confirme et s’accélère en 2023

Les compagnies aériennes mondiales ont retrouvé en septembre 97,3% de leur trafic de passagers du même mois de 2019, avant la crise sanitaire, grâce à l’accélération de la reprise des liaisons internationales, a annoncé l’Association internationale du transport aérien (IATA) jeudi 9 novembre. Alors que les vols intérieurs avaient jusqu’ici constitué le moteur de la reprise du transport aérien, très durement touché par le Covid-19 depuis mars 2020, l’activité des faisceaux internationaux a atteint « 93,1% du niveau de septembre 2019 », a souligné l’IATA. Cette fréquentation, calculée en passagers-kilomètres payants (RPK), a crû de 31,2% en 1 an. La reprise reste inégale selon les régions, atteignant 105,3% des niveaux de septembre 2019 en Amérique du Nord et au Moyen-Orient, mais 94% en Europe et 79,7% en Asie-Pacifique. Le taux de reprise par rapport à l’avant-crise a en revanche baissé d’1 mois sur l’autre sur les liaisons intérieures, passant de 109,2% en août à 105% en septembre. « 2023 a été une année de forte reprise de la demande », confirme Willie Walsh, le directeur général de l’association. Il a en revanche regretté les problèmes de chaînes d’approvisionnement pouvant provoquer des retards de livraisons d’avions neufs, de même que les goulets d’étranglement provoqués par les inefficacités du contrôle aérien dans certaines régions. Les compagnies devraient dégager cette année leurs premiers bénéfices depuis l’irruption du Covid-19, à 9,8 Md$. Elles avaient perdu quelque 183 Md$ cumulés entre 2020 et 2022.

Le Figaro du 10 novembre

45 appareils de Wizz Air devront changer leurs réacteurs défectueux de Pratt & Whitney

Les défauts de fabrication découverts l’été dernier par Pratt & Whitney sur les moteurs PW1100G, qui provoquent une usure prématurée des turbines, vont en effet se traduire pour la compagnie hongroise Wizz Air par l’immobilisation de près d’un quart de sa flotte d’A320 et A321. Ils ne sont pas interdits de vol mais devront changer de réacteurs au cours de visites qui peuvent durer jusqu’à 300 jours. Plusieurs appareils de Wizz Air sont déjà à l’arrêt et 45 au total sont concernés d’ici à fin mars 2024, avec un impact significatif sur le développement de la compagnie. Selon les dernières prévisions, dévoilées jeudi 9 novembre à l’occasion des résultats trimestriels, l’indisponibilité d’une partie de la flotte devrait se traduire par une absence de croissance de l’offre sur son exercice 2024-2025, d’avril à fin mars, qui restera donc au niveau de l’exercice précédent. L’impact financier de ce problème de moteurs sera toutefois compensé par les indemnisations versées par Pratt & Whitney, a souligné dans un communiqué le président exécutif de Wizz Air, Jozsef Varadi.

Les Echos du 10 novembre