Archives de catégorie : Newsletter Actu Aéro N°59

SÉCURITÉ

Risque cyber : un groupe d’industriels européens, dont Airbus, créent leur propre société d’assurance

Airbus, Veolia, Michelin, Adeo (maison-mère de Leroy Merlin) et Sonepar (distributeur de matériel électrique), se sont alliés à l’allemand BASF et au belge Solvay au sein d’une structure baptisée Miris Insurance, afin de se couvrir face aux attaques et risques numériques. Les demandes d’assistance pour des attaques informatiques par rançongiciel ont augmenté de plus de 85% en 2021 en France, relèvent Les Echos. « Aujourd’hui, le marché de l’assurance cyber est volatil et court-termiste, les assureurs ne souhaitant pas s’engager sur leurs capacités futures. C’est un problème car le risque cyber devient structurel et de long terme, les entreprises étant toutes engagées dans la digitalisation de leurs activités », explique Philippe Cotelle, directeur de l’assurance cyber et du management des risques assurantiels chez Airbus. « Nous ne voulons pas remplacer les assureurs, mais collaborer en complétant leur offre disponible dans une démarche de co-assurance », souligne-t-il. Le ministère de l’Economie et des Finances, face aux carences du marché, a publié au début du mois un rapport visant à améliorer l’écosystème français de l’assurance cyber.

Les Echos du 30 septembre

AVIATION COMMERCIALE

Air France relance sa filière de cadets, une formation gratuite pour devenir pilote

Air France rouvre sa filière de formation de pilotes cadets, suspendue depuis 2 ans suite à la pandémie de Covid-19. D’ici la fin de l’année, la compagnie reprendra le recrutement de nouveaux aspirants pilotes. Accessible sur concours ouvert à tous (sous conditions de diplômes), la formation de deux ans est totalement gratuite, prise en charge par la compagnie. La filière pilotes cadets est accessible sans expérience préalable de pilotage. « Elle vise à susciter des vocations chez des candidats de tous horizons et à favoriser la diversité », précise la compagnie. Lors de la dernière promotion, en 2019, 13% de cadet étaient des filles.

Air & Cosmos et La Dépêche du Midi du 28 septembre

Des classes « affaires » toujours rentables, mais de plus en plus « loisirs »

Si les classes affaires ont déjà retrouvé leur niveau d’occupation d’avant la crise de la Covid-19, la clientèle premium est désormais majoritairement composée de passagers aisés voyageant pour leurs loisirs ou pour motifs personnels, remarquent Les Echos. Ainsi chez Air France, plus de 50% des passagers de classe affaires voyagent pour leurs loisirs ou pour convenance personnelle, et non pas aux frais d’une entreprise, selon la directrice générale d’Air France, Anne Rigail, citée par le quotidien. Ce qui n’enlève rien à l’importance stratégique de cette clientèle : en moyenne, un passager affaires représente l’équivalent en recettes de trois à cinq passagers éco et de six à sept pour un passager de première. Les compagnies déploient donc des efforts pour séduire cette clientèle à haute contribution. Air France met ainsi en service, cet automne, un nouveau siège affaires, qui sera progressivement déployé sur une douzaine de Boeing 777-300. La compagnie prépare une nouvelle classe première pour l’hiver 2023-2024.

Les Echos du 28 septembre

EMPLOI

« L’Aéro Recrute » au salon Paris pour l’emploi

L’aéronautique sera représentée lors de la 20ème édition du salon « Paris pour l’emploi », les 6 et 7 octobre prochains, qui se tiendra place de la Concorde et regroupera 400 employeurs. Pour la première fois, une quinzaine d’entreprises du secteur aéronautique seront présentes, dans le cadre de la campagne « L’Aéro Recrute » du GIFAS. L’objectif est de « faire connaître et promouvoir des métiers de pointe et de passion auprès de candidats de tous horizons », du CAP au bac + 8, qu’ils soient jeunes diplômés, expérimentés ou en reconversion. ArianeGroup et Safran y seront notamment présents, précise Le Parisien Economie.

Le Parisien Economie du 27 septembre

DÉFENSE

Le gouvernement prévoit de porter le budget des armées à 43,94 Md€ en 2023

Conformément à la trajectoire financière définie par l’actuelle Loi de programmation militaire [LPM], le budget de la mission « Défense » augmentera de 3 Md€ en 2023, ce qui portera son montant à 43,9 Md€. « Des engagements importants sont prévus, notamment pour le développement du programme Rafale, la conception du futur porte-avions de nouvelle génération [PA-NG] ou encore le déploiement du Système de lutte anti-mines futur [SLAMF] », précise le ministère de l’Économie et des Finances. La loi de finances évoque 13 avions Rafale à livrer en 2023, ainsi que 3 avions ravitailleurs A330 MRTT Phénix, 2 A400M « Atlas », un sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] de type Barracuda, un satellite de télécommunications Syracuse IV, 18 chars Leclerc modernisés et 280 blindés du programme Scorpion. Il est aussi prévu de notifier des marchés pluriannuels concernant le maintien en condition opérationnelle [MCO] des A400M, des avions légers de surveillance et de reconnaissance « Vador » et des frégates de défense et d’intervention [FTI]. Le président de la République, Emmanuel Macron, a appelé à une nouvelle réflexion sur une « économie de guerre », afin de comprendre comment la base industrielle de Défense pourrait produire plus et plus vite en cas de conflit. Une nouvelle Loi de programmation militaire (2024-2030) est en préparation. Elle devrait être axée sur la possibilité pour l’Armée française de s’inscrire dans un conflit de « haute intensité ».

Les Echos et Opex360.com du 27 septembre

L’Espace et la Défense européens : entretien avec Thierry Breton

En visite vendredi 23 septembre sur le site d’ArianeGroup à Vernon (Eure), le commissaire européen Thierry Breton a accordé une interview à La Tribune. Il a souligné l’importance du lanceur Ariane 6 dans la souveraineté européenne et dans le programme spatial européen comme garantie de l’autonomie de l’accès à l’Espace. Thierry Breton a précisé les objectifs de la Commission européenne portant sur les lanceurs et les constellations : « Nous visons trois dimensions dans les constellations européennes, dont deux fonctionnent déjà : la surveillance de la Terre (Copernicus) et le positionnement par satellite (Galileo). Et puis nous souhaitons avoir une constellation souveraine et autonome au niveau européen, dont la vocation originelle et prioritaire est la sécurisation des communications intergouvernementales, y compris dans le domaine de la Défense ». Cette constellation, qui « contribuera au service de l’Europe à la protection, à l’autonomie et à la souveraineté de l’Espace », est une priorité. Elle vise aussi à supprimer les zones blanches en Europe, à apporter une redondance nécessaire aux réseaux terrestres afin que l’Europe reste connectée quoiqu’il arrive, ainsi qu’à fournir une solution de connectivité à l’Afrique. Le commissaire européen revient aussi sur les résultats des appels à projet dans le cadre du Fonds européen de Défense : « Nous avons vraiment eu de très bons retours d’expérience. Nous avons investi pour cette première année 1,2 Md€ d’argent européen dans 61 projets, avec en moyenne 18 entités de 8 pays différents par projet. 43% des entités sélectionnées sont des PME. Cela veut dire que les PME sont très associées et les grands groupes ont bien compris qu’elle était notre philosophie. Nous recréons un écosystème industriel de Défense dont l’Europe a besoin et qui est réparti sur l’ensemble du continent européen en fonction des compétences. Nous allons continuer et nous montons en puissance. Ce qui est très important pour moi, c’est que nous ayons ce spectre complet et que nous créions un affectio societatis [une volonté de s’associer] pour les industries de Défense en Europe ».

La Tribune du 27 septembre

Armement de l’Ukraine : rassemblement à Bruxelles des alliés occidentaux

Du 27 au 29 septembre, à Bruxelles, un rassemblement doit avoir lieu entre les principaux responsables des acquisitions d’armement des pays occidentaux, d’abord au siège de l’OTAN entre alliés, le 27 septembre, puis sous l’égide des Etats-Unis entre pays du « groupe de contact » qui coordonne la logistique des livraisons d’armes à l’Ukraine, le 28 septembre, et, enfin, sous la houlette de l’Union européenne (UE) le 29. L’objectif est la meilleure coordination des achats d’armes en commun, notamment pour réapprovisionner l’Ukraine. 60% des acquisitions de l’UE sont aujourd’hui réalisées hors d’Europe, rappelle Le Monde. « Il ne faut pas se cacher qu’il y a une vraie rivalité industrielle [entre l’Europe et les Etats-Unis], nous devons jouer de tous nos atouts européens sans querelles institutionnelles », estime Claude-France Arnould, ancienne directrice de l’Agence européenne de défense (AED), conseillère au sein de l’Institut français des relations internationales. Toutefois, « Les Etats-Unis poussent l’UE à renforcer les capacités industrielles [usines et personnels] de la Défense européenne, car ils sont inquiets du tarissement actuel des armements en Ukraine », nuance une source diplomatique du quotidien. La Commission européenne pourrait mettre en place un mécanisme d’achat en commun d’armements, baptisé European Defence Industry Reinforcement Through Common Procurement Act (Edirpa), en débat depuis le 19 juillet et que la France pousse à adopter.

Le Monde du 27 septembre

Exportations d’armes : un tournant en Allemagne ?

Dans un dossier consacré à l’Allemagne et sa politique de Défense, La Tribune revient sur les déclarations récentes de la ministre de la Défense, Christine Lambrecht, concernant les exportations d’armes. Dans un discours prononcé le 12 septembre sur la stratégie de sécurité nationale de l’Allemagne, elle a paru préconiser un assouplissement pour faciliter les coopérations européennes. « Nous compliquons encore les projets de coopération en insistant sur des réglementations spéciales en matière d’exportation d’armes ». « Ma question est la suivante : comment pouvons-nous attendre de nos partenaires qu’ils investissent dans des projets communs avec nous s’ils doivent s’inquiéter que nous gênions les exportations, gênions le refinancement ? Avec nos réserves morales, nous nous plaçons au-dessus de nos partenaires européens. Mais que signifient même les valeurs européennes si nous disons à nos partenaires que leur moralité n’est pas assez bonne ? Après tout, nous ne parlons pas de ventes d’armes à des régimes voyous. Nous parlons d’exportations que, disons, la France, l’Italie et l’Espagne jugent acceptables – comment pouvons-nous alors justifier de faire notre propre politique ? Je ne pense pas que nous le puissions ». Une position en rupture avec celle de la coalition gouvernementale au pouvoir en Allemagne.

La Tribune du 27 septembre

La France confirme la commande de 42 Rafale

Le ministère des Armées a confirmé qu’il commanderait 42 Rafale supplémentaires en 2023. Une commande qui permettra, entre autres, de remplacer les 12 appareils d’occasion vendus à la Croatie. La loi de finances pour 2023 acte, de plus, la reprise des livraisons de l’avion de combat à l’armée de l’Air et de l’Espace, après presque quatre ans d’interruption. La livraison de 13 appareils est ainsi prévue l’année prochaine.

Les Echos du 28 septembre

Tribune de Patrice Caine (Thales) : « Paix et développement durable sont-ils incompatibles ? »

Patrice Caine, PDG de Thales et Vice-Président de France Industrie, publie une tribune dans les Echos. Il souligne un paradoxe : d’un côté, l’Europe tente de renforcer ses capacités de Défense et de souveraineté ; de l’autre, elle affaiblit les entreprises du secteur en ne les intégrant pas dans le périmètre de la finance durable, « ce qui affecte leur valorisation, restreint leur accès aux marchés de capitaux et détourne d’elles les investisseurs européens au profit des étrangers ». Depuis plusieurs années, « tout porte à croire que [l’Europe] finira par conclure à une incompatibilité entre industrie de Défense et finance durable. Son exclusion était par exemple préconisée, jusqu’à récemment, par le groupe de travail qui élaborait le second volet de la taxonomie (dit « taxonomie sociale »). C’est aussi l’orientation retenue dans le projet d’écolabel européen pour les produits financiers de détail, qui prévoit de rejeter toute société réalisant plus de 5% de son chiffre d’affaires dans les équipements militaires. Bon nombre de financiers en ont conclu que le choix le plus simple et le moins risqué était d’exclure la Défense des fonds durables ». Un désavantage concurrentiel est ainsi créé. « L’industrie de Défense est malmenée au nom de l’environnement et de considérations morales, alors même que les militaires vont être en première ligne pour faire face aux conséquences du changement climatique », souligne le dirigeant. « Il devient donc urgent d’affirmer sans ambiguïté que les entreprises européennes de Défense seront des acteurs clés pour bâtir un avenir durable », conclut-il.



Les exportations françaises d’armement en hausse

Selon un rapport annuel au Parlement publié mardi 27 septembre, la France a enregistré 11,7 Md€ de prises de commandes d’armement en 2021. Parmi les contrats signés en 2021, figurent la vente à l’Egypte de 30 avions Rafale supplémentaires, celle à la Grèce de 18 avions Rafale dont 12 neufs et 6 d’occasion, et la cession de 12 avions Rafale d’occasion à la Croatie. Le premier acheteur est l’Égypte, qui a passé 4,5 Md€ de commandes d’armement français en 2021, devant la Grèce (2 Md€), la Croatie (971 M€), l’Inde (492 M€) et l’Arabie saoudite (381 M€). Les exportations à destination de l’Europe ont représenté 38% des prises de commandes en 2021, pour un total de 3,9 Md€. « Avec 11,7 Md€ de prises de commandes en 2021, la France enregistre son troisième plus haut niveau historique en matière d’exportations d’armement. Il est d’ores et déjà acquis que l’année 2022 sera également marquée par des résultats importants », écrit le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, en introduction du rapport. En outre, « les tensions géopolitiques croissantes et la crise en Ukraine devraient contribuer à maintenir à un niveau élevé les dépenses militaires et à renforcer le besoin de sécurité des Européens », souligne le rapport, en rappelant que « déjà, plusieurs États dont l’Allemagne, le Danemark, la Pologne, la Norvège, ont annoncé l’augmentation de leur budget de Défense ».

Les Echos et Ouest-France du 28 septembre

Comment la Corée du Sud est devenue un acteur mondial de la vente d’armes

Dans les statistiques du Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), la Corée du Sud apparaît désormais comme le 8ème plus gros exportateur d’armes au monde, alors qu’elle n’occupait que le 31ème rang mondial en 2000. Le pays ambitionne de rejoindre le Top 5 mondial, qui comprend actuellement, dans l’ordre, les Etats-Unis, la Russie, la France, la Chine et l’Allemagne. « La Corée du Sud considère la production d’armes comme une stratégie industrielle prioritaire. Elle maintient des niveaux élevés de dépenses militaires, consacre des fonds considérables à la R&D et soutient fortement ses exportations dans ce secteur », explique Richard Bitzinger, un expert de la S. Rajaratnam School of International Studies, à Singapour.

Les Echos du 28 septembre

La DGA certifie la Liaison 16 de nouvelle génération sur les AEW&C E-3F

Les avions E-3F Sentry de l’armée de l’Air et de l’Espace seront bientôt totalement opérationnels au sein de l’OTAN, grâce à l’intégration de la dernière version de la Liaison 16 (L16), un standard de liaison de données tactiques de l’OTAN pour l’échange d’informations tactiques entre des unités militaires. Cette dernière a récemment évolué (STANAG OTAN 5516) avec un débit de communication amélioré, une mise à niveau cryptographique et un redéploiement du plan de fréquences. Deux entreprises ont été choisies pour cette mise à jour : Thales, qui était en charge du développement du terminal comprenant les nouveaux systèmes de la L16 (le MIDS BU2, Multifunctional Information Distribution System Low Volume Terminal Block Upgrade 2), et Air France Industries, qui a effectué l’intégration de ce terminal sur les appareils. La Direction Générale de l’Armement (DGA) et l’armée de l’Air et de l’Espace ont ensuite contrôlé la sécurité des systèmes d’information et mené des essais en vol. L’armée de l’Air et de l’Espace précise que la première utilisation ce cette nouvelle Liaison 16 est programmée pour l’exercice Allied Tactical Leadership Course (ATLC), cet automne.

Air & Cosmos du 28 septembre

Le Groupe Gorgé finalise l’acquisition d’iXblue

Le Groupe Gorgé, propriétaire d’ECA Group, société spécialisée dans la robotique militaire, a annoncé ce jeudi avoir finalisé l’acquisition d’iXblue, qui rejoint ECA Group. Cette opération va permettre l’émergence « d’un champion industriel européen de haute technologie dans les domaines de la robotique, du maritime, de la navigation, de l’aérospatial et de la photonique », a souligné le Groupe Gorgé. « Le nouvel ensemble aura une activité équilibrée, avec 50% de son chiffre d’affaires réalisé dans le civil et 50% dans la Défense », détaille Raphaël Gorgé, PDG du groupe, dans un entretien au Figaro. « iXblue, qui est présent sur les marchés de l’hydrographie, aidera ECA Group à commercialiser ses drones sous-marins ; inversement, ECA Group soutiendra iXblue pour vendre ses sonars à ses clients », explique-t-il. Le nouvel acteur prévoit aussi de rapprocher ses équipes de R&D afin de « former la meilleure task-force dans le domaine des sonars, de l’Intelligence artificielle et des systèmes autonomes ».

Le Figaro et La Tribune du 30 septembre

INTERNATIONAL

Comac : le C919 bientôt certifié

La revue Challenges consacre un article au C919 de l’avionneur chinois Comac. 14 ans après le lancement officiel du programme, le moyen-courrier doit être certifié ces prochains jours par le régulateur aérien chinois, l’Administration de l’aviation civile de Chine (CAAC). Le premier exemplaire devrait être livré avant la fin de l’année à la compagnie China Eastern. Initialement prévue en 2016, l’entrée en service du C919 aura donc lieu avec 6 ans de retard. « Le C919 aurait été un excellent avion pour une entrée en service en 1987 », estime Richard Aboulafia, associé au cabinet américain Aero-Dynamic Advisory. « En taille et en technologie, c’est le même type d’avion que les A320 et B737 classiques, lancés dans les années 1980. Seul le moteur Leap est nouveau, et les deux grands avionneurs l’ont intégré sur leurs avions depuis longtemps ». « En performance économique, il sera entre les A320 et B737 classiques, et les versions neo et MAX », estime Ernest Arvai, consultant au cabinet américain AirInsight. Le monocouloir chinois a enregistré 815 commandes pour le moment.

Challenges du 26 septembre

Le C919 a obtenu sa certification par les autorités chinoises

Le C919 de Comac vient de se voir décerner par les autorités chinoises sa certification technique, dernière étape avant les premières livraisons aux compagnies aériennes et le démarrage de l’exploitation commerciale. La première compagnie à l’exploiter devrait être China Eastern. Aucune date officielle n’a encore été avancée pour une entrée en service. Les premiers vols commerciaux seront limités aux lignes intérieures, l’appareil n’ayant pas encore obtenu la certification des Européens et des Américains. Le C919, dont le premier vol d’essai remonte à mai 2017, possède une capacité de 158 à 165 sièges et une autonomie de 4 000 à 5 500 km. Il revendique les mêmes performances que les A320neo et les B737 MAX, avec lesquels il partage le moteur Leap de Safran et General Electric. L’appareil affiche un carnet de 815 commandes fermes auprès de 28 clients, dont quelques étrangers, comme le loueur d’avions GECAS. Cependant, « le C919 ne semble pas en mesure de constituer, à court et moyen terme, une menace commerciale pour Airbus, dont un quart de la production d’A320 part sur le marché chinois », relèvent Les Echos.

Les Echos du 30 septembre