Archives de catégorie : Newsletter Actu Aéro N°60

INNOVATION

Le futur des eVTOL en débat à l’occasion d’un colloque de l’Académie de l’Air et de l’Espace

Les 21 et 22 septembre, l’AAE (Académie de l’Air et de l’Espace) a organisé à la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile), un colloque sur « le transport urbain des passagers par aéronefs électriques », qui a permis de faire un point d’avancement général sur le développement des eVTOL (Aéronefs à décollage et atterrissage verticaux électriques). Le marché de la mobilité aérienne urbaine (« Urban air mobility » ou « UAM ») pourrait représenter un total de 96 Md$ en 2050, avec 160 000 aéronefs en circulation. Cette flotte globale s’étendrait sur un total d’une centaine de grandes métropoles, avec chacune un millier d’eVTOL en circulation, selon des estimations avancées lors du colloque. « En août 2022, nous étions à 700 concepts en développement, venant de 350 opérateurs », précise Parker D. Vascik, professeur au MIT. Malgré cet engouement, il reste de grosses interrogations concernant les coûts et la capacité de vol de tels appareils. Il en va de même pour la possibilité de développer les infrastructures indispensables et la recharge des batteries a été identifiée comme un problème significatif. Côté conception technique, le poids limite de 3 175 kg pour les taxis urbains est un point difficile à respecter car les eVTOL nécessitent un emport de batteries très lourdes, ce qui oblige de limiter le poids du reste de l’aéronef. Au-delà des problèmes liés aux certifications (véhicules, opérateurs, vertiports, pilotes), à l’intégration des eVTOL dans un trafic aérien déjà très chargé, ceux de l’acceptabilité sociale (nuisances sonores, sécurité, etc.) et, des coûts réels des aéronefs et des tarifs qui seront proposés aux passagers sont également loin d’être réglés.

Air & Cosmos du 3 octobre

Expérimentations de vertiports quai d’Austerlitz et à La Défense pour les taxis volants des JO 2024

La RATP et la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC), à la tête du projet, ont lancé les démarches administratives pour créer 2 vertiports à La Défense et quai d’Austerlitz à Paris (XIIIe). Les vertiports sont des zones de décollage et d’atterrissage des véhicules. Sur le quai d’Austerlitz, le vertiport sera réalisé avec des pontons flottants amarrés sur la Seine. Le site aura pour but de tester « l’acceptabilité sociale, le bruit et les vibrations ». À La Défense, il sera situé sur le toit de la Grande Arche. Il permettra de mieux comprendre comment on gère un vertiport sur un immeuble de grande hauteur. 2 autres lieux ont été désignés pour accueillir les prototypes de Volocopter : l’aérodrome de Pontoise (Val-d’Oise), où sont testés les aéronefs, et Saint-Cyr-l’École (Yvelines), pour l’endurance, l’insertion dans le trafic aérien et l’autonomie des taxis volants en conditions réelles d’exploitation. L’appareil de Volocopter avait navigué pour la 1ère fois avec un pilote, en mars 2022 sur l’aérodrome de Pontoise. À partir d’avril 2024, ce sont 10 taxis volants de 2 places chacun qui pourraient expérimenter les premiers couloirs aériens entre ces 4 sites. « Ces vols permettront de documenter les informations nécessaires à la nouvelle réglementation des e-VTOL (electric Vertical Take-Off and Landing), aujourd’hui contraints de se conformer aux règles applicables aux hélicoptères. Les tests de vol pour mesurer les émissions de l’appareil Volocopter VC-2X, en collaboration avec Bruitparif, le STAC/DGAC (Service technique et Direction générale de l’Aviation civile) et l’Onera, ont d’ores et déjà commencé et les 1ers résultats devraient être communiqués en novembre prochain.

Le Parisien du 4 octobre

La FAA publie des directives provisoires sur la conception des vertiports

La Federal Aviation Administration (FAA) a publié fin septembre des normes de conception des vertiports et de vertistops pour soutenir l’introduction d’aéronefs à mobilité aérienne avancée (AAM) à décollage et atterrissage verticaux électriques (eVTOL). Le document EB 105 de 51 pages décrit les dimensions physiques des aires d’atterrissage et de décollage (TLOF) et d’approche finale et de décollage (FATO) des vertiports, fournit des lignes directrices pour l’éclairage, le marquage et les aides visuelles, et introduit des normes de sécurité initiales et des lignes directrices pour les batteries d’aéronefs et les équipements de charge. Il contient également des exigences pour les opérateurs qui cherchent à ajouter des vertiports aux aéroports commerciaux et aux structures existants. « Notre pays entre dans une nouvelle ère de l’aviation », a déclaré Shannetta Griffin, administratrice associée de la FAA pour les aéroports, en annonçant la publication de la norme EB 105. « Ces normes de conception de vertiports fournissent les bases nécessaires pour commencer à construire des infrastructures en toute sécurité dans cette nouvelle ère », selon elle. Les orientations de la FAA en matière de conception de vertiports font suite à la publication en mars 2022 d’orientations de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA).

Aviation Week du 6 octobre

INDUSTRIE

Sabena technics fait l’acquisition d’Héli-Union pour se renforcer dans le secteur de la maintenance des hélicoptères civils et militaires

Le groupe de MRO français Sabena technics, soutenu par ses actionnaires Sagard, Bpifrance et Towerbrook, annonce le rachat de 100% du groupe Héli-Union, l’un des plus importants opérateurs d’hélicoptères au monde. Sabena technics devient de fait l’acteur français de référence sur le marché de la maintenance des hélicoptères, en particulier pour le maintien en condition opérationnelle (MCO) des hélicoptères militaires en France. Ce rachat renforce aussi ses capacités de formation, notamment de pilotes, ainsi que sa présence à l’international à travers des implantations dans 6 nouveaux pays. Près de la moitié de la totalité de la flotte d’hélicoptères militaires française bénéficiera maintenant des services délivrés par le groupe. Héli-Union exploitait plus d’une quarantaine d’hélicoptères civils à travers ses différentes filiales dans le monde, et c’est aussi un acteur majeur de la maintenance des voilures tournantes, réalisant de nombreuses opérations notamment pour l’État français. Sabena technics avait déjà fait l’acquisition de la société Aeromecanic basée à Marignane en novembre 2020, aujourd’hui Sabena technics MRS, afin de se doter de nouvelles capacités dans la maintenance d’avions et d’hélicoptères militaires.

Le Journal de l’Aviation du 3 octobre

Airbus livre le 500ème A350 et introduit de nouvelles améliorations à l’appareil

Airbus a célébré la livraison de son 500ème A350 lors d’une cérémonie à Toulouse. Cette étape symbolique a été franchie 8 ans après l’entrée en service de l’appareil. Depuis, l’appareil a transporté 225 millions de passagers et officié sur plus de 900 routes pour 39 compagnies aériennes. Cette livraison, un A350-900 pour Iberia, marque l’introduction d’un nouveau standard de production qui apporte des améliorations de performances sur les 2 versions passager de l’appareil. Airbus explique ainsi que l’optimisation de certains systèmes et structures ajoutée à l’augmentation de l’utilisation de matériaux avancés ont permis de réduire la masse de jusqu’à 1,2 tonne. La masse maximale au décollage a ainsi été relevée de trois tonnes. Des améliorations ont également été apportées en cabine pour augmenter la largeur de la cabine au niveau des accoudoirs, dont l’avionneur affirme qu’elle permet d’ajouter jusqu’à une trentaine de fauteuils dans une configuration triclasse.

Ensemble de la presse du 3 octobre

Embraer livre son 1 700ème E-Jet

Le 29 septembre, le constructeur brésilien Embraer a livré son 1 700ème exemplaire d’E-Jet. Il s’agissait d’un E195-E2, loué par la société américaine Aircastle pour la compagnie KLM Cityhopper. La famille des E-Jet d’Embraer a intégré les flottes de 150 compagnies et sociétés de locations dans plus de 50 pays depuis que le 1er avion de la famille est entré en service en 2004. L’E195-E2 est le plus imposant des avions commerciaux d’Embraer avec une configuration qui peut atteindre 146 passagers. Il s’agit du 60ème appareil livré à KLM Cityhopper, qui a dans sa flotte un mélange de 47 appareils de première génération et de 13 appareils de deuxième génération, soit la plus grande flotte d’E195-E2 d’Europe. KLM Cityhopper a encore 12 appareils E195-E2 en commande, avec des options pour 10 appareils supplémentaires. « Nous sommes toujours à la recherche de moyens d’améliorer notre avion, en réduisant les coûts opérationnels, en étendant les intervalles de maintenance, et en ajoutant des nouvelles technologies. Et récemment le E2 a aussi prouvé qu’il pouvait voler avec 100% de SAF, ce qui le rend encore plus durable », explique Francisco Gomes Neto, PDG d’Embraer.

Air & Cosmos du 3 octobre

La Bourse des métaux de Londres examine la piste d’un embargo sur les métaux russes

La Bourse des métaux de Londres (LME, London Metal Exchange) lance une consultation auprès de ses membres en vue d’interdire les livraisons d’aluminium, de nickel ou de cuivre russes dans ses entrepôts. Après le charbon et le pétrole, ce sera peut-être au tour des métaux de figurer sur une liste noire du LME, le marché qui sert de référence pour les prix dans le monde entier. Le Président exécutif de la bourse des métaux de Londres, Matthew Chamberlain, se demande s’il doit et sous quelles conditions interdire les livraisons de métaux russes dans son vaste réseau d’entrepôts. L’information a fait bondir les cours des métaux, la tonne d’aluminium a pris 8 % jeudi, avant de réduire ses gains à 2,5 %. Le nickel et le cuivre ont également progressé. L’aluminium est le métal le plus directement concerné car la Russie en est l’un des plus grands producteurs au monde. En raison de la crise énergétique, de nombreuses fonderies en Europe ont réduit la voilure, voire purement et simplement cessé leur production. On estime que l’Europe a perdu la moitié de ses capacités de production depuis l’apparition des tensions sur les prix de l’énergie. Le nickel est lui aussi en ligne de mire des intervenants du marché. La Russie est certes le troisième producteur mondial de nickel, sous toutes ses formes, mais elle est le premier producteur du nickel de classe 1, le seul à pouvoir être livré au LME.

Les Echos du 3 octobre

Figeac Aéro finalise ses opérations industrielles au Mexique

Figeac Aéro détaille la finalisation des opérations de cession et acquisition relatives au redéploiement de sa production au Mexique. Le Groupe a achevé cet été l’acquisition des actifs industriels de la société américaine Kaman Aerospace Group Inc, situés dans l’Etat de Chihuahua au Mexique. Ce site de production est spécialisé dans la fabrication de pièces de tôlerie complexes pour l’aviation civile et militaire, l’usinage de pièces issues de profilés et l’assemblage de sous-ensembles aéronautiques. Cette acquisition s’accompagne d’un contrat de services avec Kaman Aerospace Group Inc. afin d’assurer une assistance pendant la période de transition d’une durée de 6 mois et d’un contrat de sous-traitance pour la production de pièces relatives à certains marchés de Kaman Aerospace Group Inc. Figeac Aéro a clôturé en parallèle, le 30 septembre, l’opération de cession du site industriel de d’Hermosillo (Mexique) à Latécoère. Figeac Aéro poursuit ainsi son plan stratégique de moyen-terme, basé sur une empreinte industrielle optimisée avec des schémas industriels prédéfinis sur les sites France et Best Cost, la montée en charge des sites Best Cost (Tunisie, Maroc et Mexique) et le renforcement de l’automatisation sur le modèle des usines 4.0.

La Dépêche du 3 octobre

Royal Jordanian Airlines choisit la famille A320neo

La compagnie aérienne Royal Jordanian Airlines a finalement annoncé le 2 octobre qu’elle avait conclu un accord avec Airbus pour acquérir 20 appareils de la famille A320neo. Ils viendront remplacer la flotte d’avions moyen-courriers de la compagnie jordanienne qui comprend 13 appareils de la famille A320neo aujourd’hui (4 A319, 7 A320 et 2 A321). Les livraisons sont attendues à partir de mi-2024. Le choix concernant la motorisation n’a pas été avancé. « Un atout qui a influencé le processus de sélection est le large soutien technique et logistique dans la région et dans tous les aéroports où la compagnie aérienne exploite ce type d’avion », a indiqué la compagnie, qui exploite des Airbus depuis 35 ans. Le transporteur national jordanien poursuit également les négociations avec Boeing, en vue d’ajouter dans les prochaines années 4 B787 supplémentaires à sa flotte gros-porteur qui compte déjà 7 B787-8. Royal Jordanian Airlines évalue les versions B787-9 et -10. Cette modernisation de la flotte s’inscrit dans le plan de développement de la compagnie qui vise à faire augmenter sa taille de 24 appareils aujourd’hui à plus de 40 appareils dans les 3 à 5 prochaines années.

Le Journal de l’Aviation et Aviation Week du 4 octobre

Groupe Reel reprend Cnim Systèmes Industriels

Groupe Reel a été désigné comme le repreneur de Cnim Systèmes Industriels, l’une des filiales du groupe toulonnais dont l’activité consiste à produire des systèmes et composants complexes de grande dimension à destination de grands industriels de pointe, dans l’aéronautique ou le nucléaire. Avec cette acquisition, Groupe Reel se renforce dans ces domaines en développant des synergies avec le reste du groupe, tout en préservant l’identité et la richesse de compétences de Cnim Systèmes Industriels. Basé en France, Groupe Reel est un groupe industriel international, familial et indépendant, fondé il y a plus de 75 ans, et spécialisé dans les systèmes de levage et de manutention complexes et dans les solutions de systèmes intégrés en environnements difficiles. Le groupe emploie désormais 3300 employés.

Les Echos du 4 octobre

Un concours pour dessiner la future livrée de l’A350F

Airbus lance ce mardi 4 octobre un jeu-concours ouvert à tous, professionnels comme amateurs, pour dessiner la future livrée de l’A350F : les projets devront être envoyés d’ici le 28 novembre. Le design gagnant sera dévoilé le 15 mars 2023, avant d’être présenté en juin lors du salon International de l’Aéronautique et de l’Espace du Bourget. Les soumissions « peuvent être dessinées à la main ou créées par tout autre médium au choix de l’artiste, peuvent être simples ou complexes, utilisant une ou plusieurs couleurs », avec deux restrictions : les logos Airbus et A350F doivent rester inchangés, tout comme le cockpit et son « masque ». Sur les quelque 1 000 m2 disponibles, comme le déclare Airbus, « le ciel est littéralement la limite ». Le 1er vol de l’A350F est à ce jour prévu en 2024, avec donc cette nouvelle livrée. Le gagnant du concours aura droit à 2 voyages, vers le Salon du Bourget où il recevra une maquette de l’appareil avec son design, et vers Toulouse où il visitera la ligne d’assemblage final et assistera au vol inaugural. Lancé en juillet 2021, le nouveau gros-porteur cargo A350F a accumulé depuis décembre dernier 31 commandes de la part de 6 clients, dont Air France, CMA-CGM, Singapore Airlines, Silk Way West Airlines, la société de leasing Air Lease Corporation (ALC) et plus récemment Etihad Airways.

Air Journal du 4 octobre

Croatia Airlines opte pour l’A220 afin de remplacer l’ensemble de sa flotte

Croatia Airlines va acquérir 6 A220 pour remplacer l’ensemble de sa flotte actuelle de monocouloirs moyen-courriers d’ici 2026. Les appareils disposeront d’une capacité de 127 et 148 sièges. Ce choix intervient après une année de délibérations qui a vu Croatia Airlines choisir entre l’Embraer E2, l’A220, et le B737 MAX. La compagnie aérienne croate aligne aujourd’hui 5 A319 et 1 A320, en plus de 6 Dash 8- Q400 pour ses liaisons régionales. Cette commande d’A220 viendra par ailleurs remplacer les 4 A320neo figurant dans le carnet de commandes de l’avionneur européen depuis octobre 2015, des appareils qui étaient déjà issus d’une conversion des 4 A319 commandés à Airbus en 2008. « Les A220 de nouvelle génération nous permettront de mieux répondre aux besoins spécifiques de nos passagers et de développer un modèle économique plus efficace et plus durable à l’avenir », a annoncé la compagnie aérienne.

Le Journal de l’Aviation du 5 octobre

Nicolas Jacquemin, Directeur général de Demgy Normandie, explique comment l’entreprise s’est lancée dans la plastronique

Demgy Group, anciennement Dedienne Multiplasturgy Group, est l’un des plus gros plasturgistes de France avec plus de 700 personnes maîtrisant l’ensemble des technologies de conception et de fabrication en matériaux plastiques ou composites, pour développer des pièces toujours plus légères, plus intelligentes et plus vertes. Les plastiques utilisés par Demgy Group remplacent souvent des solutions métalliques pour alléger les systèmes. Ils doivent avoir de ce fait de très bonnes propriétés mécaniques. « Nous disposons de 5 sites en France, 2 en Roumanie et 1 aux États-Unis où nous développons pour nos clients des solutions visant à alléger leurs produits, qu’il s’agisse d’automobile, d’aéronautique, d’industrie, de médical et de bien d’autres secteurs » explique Nicolas Jacquemin, le Directeur général de Demgy Normandie. Tous les sites ont des spécificités et des secteurs d’activité́ différents, le site de Nantes est tourné vers les composites thermoplastiques, tandis que le site de Normandie travaille plus particulièrement sur la fabrication additive, le thermoformage des matières haute performance et la métallisation des plastiques. Le besoin d’allègement est commun à de nombreux secteurs industriels, notamment l’aéronautique, grâce à la substitution métal/plastique et c’est ce qui a conduit Demgy à se lancer dans la plastronique. « Airbus a souhaité remplacer sur ses A380, A320 et A350 des raccords entre faisceaux électriques, qui étaient en inox ou en aluminium, par des pièces composites en PEEK chargé en fibres de carbone, 2 fois moins lourdes » annonce Nicolas Jacquemin. La plastronique est une demande forte de la part des industriels, puisqu’elle contribue à l’allègement et à la simplification de l’assemblage. « Même si les process de fabrication sont maintenant bien rodés, il faut que les industriels les qualifient chez eux avant de vraiment les adopter de manière générale. C’est la difficulté de toutes les technologies de rupture », conclut Nicolas Jacquemin.

CAD Magazine du 5 octobre

Un atelier revalorise les déchets de l’aéronautique en maroquinerie à Toulouse

Une entrepreneuse toulousaine, Domitille Roche Michoudet, a lancé en 2020 la société Atelier Méta qui revalorise les déchets en cuir de l’industrie aéronautique. Le cuir des sièges d’avion peut avoir une seconde vie et est ainsi transformé en pièces de maroquinerie comme des sacs, des porte-étiquettes pour valise, des porte-monnaie, des sacs à dos, des protège-passeports ou trousses de toilette. « J’ai sollicité les entreprises du secteur aéronautique afin d’avoir une démarche circulaire : je récupère principalement des chutes de cuir de fauteuil d’avion » explique Domitille Roche Michoudet, qui travaille déjà avec les sociétés JCB Aéro à Auch et Safran, mais recherche d’autres partenaires pour s’approvisionner en matières premières. « Je peux aussi travailler les bâches et les gilets de sauvetage pour les transformer en pièces de maroquinerie, assure-t-elle. Sur le long terme, j’aimerais monter une vraie filière de revalorisation de ces déchets ».

Le Parisien du 5 octobre

Aura Aéro signe 130 intentions d’achat pour son avion régional électrique

La startup toulousaine Aura Aéro a annoncé mercredi avoir signé des lettres d’intention en vue de l’achat de plus de 130 exemplaires de son futur avion de transport électrique régional de la part de 9 compagnies. « Les équipes techniques du constructeur prendront en compte les recommandations des compagnies dans le développement de l’avion, dont l’entrée en service est prévue en 2027 », affirme la société dans un communiqué. L’ERA (Electrical Regional Aircraft) est un projet d’avion tout électrique de 19 places, dont le 1er vol est prévu en 2024. L’appareil est équipé de 6 moteurs électriques fixés sur des ailes surélevées. La compagnie française Twinjet a signé une intention d’achat pour 25 appareils, la maltaise Elitavia et la brésilienne DUX pour 20 appareils chacune tandis que les sociétés française Flying Green, suisse FMS et gabonaise Afrijet se sont engagées pour 10 avions chacune. Des lettres d’intention de 3 autres compagnies doivent être « annoncées prochainement », selon Aura Aéro. Avec les 200 exemplaires déjà signés avec le loueur irlandais Amedeo, l’avion régional électrique ERA totalise plus de 330 intentions de commandes.

Ensemble de la presse du 6 octobre

Le réacteur GTF Advantage aux essais sur un A320neo d’Airbus

Le motoriste américain Pratt & Whitney vient d’annoncer que son GTF Advantage venait de démarrer ses essais en vol de développement sur l’un des appareils de la famille A320neo. Le but de cette campagne d’essais est de poursuivre le mûrissement du moteur dans divers environnements opérationnels, notamment par temps chaud et par temps froid ainsi que depuis des aéroports situés à haute altitude. Cette évolution du PW1100G-JM sera capable de fournir 34 000 livres de poussée au décollage au niveau de la mer, soit une augmentation de 4%. Il offrira aussi une augmentation (jusqu’à 8%) de la poussée au décollage à des altitudes plus élevées. Il affichera également une diminution de la consommation en carburant par rapport à la génération actuelle de l’ordre de 1%. Particulièrement adapté à l’A321XLR, le GTF Advantage deviendra à terme l’offre standard du GTF pour l’ensemble de la famille A320neo d’Airbus. Pratt & Whitney précise que la certification de la nouvelle évolution du moteur se poursuivra durant le 1er semestre 2023. Le GTF Advantage a déjà effectué plus de 2 400 heures et 7 800 cycles d’essais, dont un test réussi sur du carburant d’aviation durable (SAF). Le moteur sera d’ailleurs compatible avec une utilisation à 100% de SAF dès son entrée en service.

Le Journal de l’Aviation du 6 octobre

Les tensions sur l’approvisionnement de métaux se poursuivent

La chaîne d’approvisionnement aéronautique fait face à de fortes tensions au niveau de l’approvisionnement de certains métaux, notamment le titane. « Le prévisionnel de la hausse des besoins n’est plus en phase avec la réalité du terrain » résume un expert cité par l’Usine Nouvelle. En raison des exigences de qualité requises, la filière ne fournit des agréments aux fournisseurs de matière et à leurs usines qu’au compte-goutte, impliquant un coûteux suivi de chaque instant. Une méthode efficace pour garantir la sécurité des pièces, mais qui trouverait aujourd’hui ses limites dans un contexte économique et géopolitique explosif. « A cause du trop faible nombre d’acteurs agréés, l’aéronautique a accès à une quantité trop restreinte de matière » selon cet expert. Récemment, une grève chez un fournisseur américain a provoqué des tensions d’approvisionnement au niveau d’un alliage base nickel. Les rallongements de livraisons actuels pourraient se faire encore davantage ressentir en 2024, en raison de la durée des cycles de production. Mais la principale source d’inquiétude reste l’approvisionnement du titane. Le producteur russe VSMPO est toujours l’un des principaux fournisseurs de l’industrie aéronautique européenne. Le risque d’une escalade des sanctions contre la Russie conduisant à un arrêt de ses exportations n’est pas à écarter. Or, Airbus et Safran restent très dépendants de cet industriel. La possible arrivée sur le marché aéronautique d’un acteur chinois, Baoji Titanium Industry, pourrait donner un peu d’air et l’acquisition prochaine d’Aubert et Duval par Airbus et Safran, et de sa filiale EcoTitanium en particulier, suscite beaucoup d’espoir. Chez Safran, on assure que de nouvelles sources pourraient prendre le relais dès le début de 2023. Aux échelons inférieurs de la chaîne d’approvisionnement, c’est la couverture des achats et la contractualisation entre sous-traitants qui pourraient rendre la filière plus robuste.

L’Usine Nouvelle du 6 octobre

Rahul Domergue nommé Secrétaire général d’ATR

Rahul Domergue a été nommé le 1er octobre nouveau Secrétaire général et Directeur juridique d’ATR, le groupe détenu à parité par Airbus et l’Italien Leonardo. Il succède à Frédéric Torrea, qui a beaucoup œuvré pour connecter le leader mondial de l’aviation régionale avec son écosystème toulousain. Frédéric Torrea a lui été nommé Responsable du contrôle des exportations chez Airbus Helicopters. Rahul Domergue rejoint le comité exécutif d’ATR et rapporte directement à la nouvelle Présidente exécutive, Nathalie Tarnaud Laude. En tant que Secrétaire général, il prend la tête des équipes juridique, éthique et conformité, environnement & affaires publiques et moyens généraux.

La Dépêche du 6 octobre

La flambée des prix de gaz pourrait remettre en cause le projet d’usine de Safran près de Lyon

L’usine de disques de freins carbone de Safran à Feyzin (Rhône) pourrait être compromise face à l’explosion du prix du gaz. Cet investissement, qui pourrait peser 250 M€ et quelque 200 emplois à terme, avait obtenu l’appui direct du ministre de l’Economie, Bruno le Maire et servi d’exemple de projet de réindustrialisation au Président de la République, Emmanuel Macron, lorsqu’il avait visité le site de l’équipementier aéronautique à Villeurbanne en 2019. « Si les conditions de réalisation de ce projet débouchaient sur un retard, ou si les conditions économiques prévisibles à cet horizon n’étaient plus réunies, cela pourrait nous amener à investir ailleurs », a annoncé Cédric Goubet, le Président de Safran Landing Systems, mercredi 5 octobre, en marges de l’inauguration, à Vélizy (Yvelines), d’un laboratoire d’essais dédié aux systèmes d’atterrissage et de freinage du groupe. Chaque année, l’industriel produit entre 1500 et 1700 tonnes de carbone par an, via 3 usines : Villeurbanne, Walton (Kentucky) et Sendayan (Malaisie). Le site de Feyzin doit permettre à Safran de passer le cap des 2 000 tonnes de carbone produites par an, un niveau adapté aux prévisions de croissance du trafic aérien d’ici la fin de la décennie. La compétitivité du futur site français était assurée grâce à un procédé de fabrication inédit (beaucoup moins de gaz grâce à un système de recyclage) en mesure d’assurer une grande partie de la compétitivité de cette future installation française. « Avec ce nouveau procédé, le rendement peut être amélioré d’un facteur 4 ou 5, ce qui entraîne une importante baisse du coût de production et des émissions, précise Cédric Goubet. C’est ce qui permet de maintenir cette production en France ». Il précise finalement : « Nous sommes en train de réengager l’ensemble des parties prenantes, la métropole, le conseil régional, l’État, la préfecture et RTE. Ce projet dépend de cette mobilisation et de la tenue des engagements des différents protagonistes ».

L’Usine Nouvelle du 6 octobre

FORMATION

La Cité des savoirs aéronautiques et spatiaux verra le jour à Mérignac dans 3 ans

La Cité des savoirs aéronautiques et spatiaux devrait voir le jour en 2025, afin de constituer un outil d’attractivité des métiers du secteur. Portée depuis fin 2020 par l’Association de préfiguration Tarmaq, le projet est soutenu par la Région Nouvelle Aquitaine, Bordeaux Métropole, la Ville de Mérignac et le GIFAS, mais aussi des acteurs majeurs du secteur dans la région (Dassault Aviation, Thales, Sabena technics, Airbus, ArianeGroup et l’armée de l’Air et de l’Espace). « La filière néo-aquitaine mérite Tarmaq », explique Jérôme Darsouze, Directeur général du projet. « Le secteur aéronautique et spatial doit pouvoir disposer, d’ici trois ans, de ce lieu qui sera une vitrine des technologies, mais aussi des métiers qui les servent ou les mettent au point », ajoute-t-il. La Cité des savoirs aéronautiques et spatiaux sera un outil de valorisation des parcours professionnels qu’offrent les filières ASD (aéronautique, spatiale, défense) de la Nouvelle-Aquitaine, qui connaissent des tensions en matière de recrutement. Ce travail débutera avant même l’érection des premiers murs de Tarmaq. « Nous allons faire un Tarmaq hors les murs, avec des propositions de visites industrielles, des programmes de découverte des métiers, etc. » précise Jérôme Darsouze.

Sud-Ouest du 3 octobre

La Fab’Academy de Saint-Nazaire déménage sur le campus d’Heinlex

Les besoins en effectif de l’industrie du bassin de Saint-Nazaire restent considérables. L’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) des Pays de la Loire souhaite donner une nouvelle dimension à sa Fab’Academy, son centre de formation aux métiers industriels. La structure est aujourd’hui installée sur 6 500 m2 dans le quartier Gavy-Océanis, au bord de l’estuaire où elle accueille apprentis, adultes en formation continue et demandeurs d’emploi. Elle devrait être relocalisée en 2024 sur le campus d’Heinlex, sur un terrain de 16 800 m2 proposé par la ville de Saint-Nazaire et sa communauté d’agglomération. Le budget consacré à la construction et à l’équipement du bâtiment est de 25,7 M€. Le nouveau bâtiment devrait offrir 8 700 m2 de surface, dont près de 5 000 m2 de plateaux techniques, contre 3 200 m2 actuellement. De quoi accueillir en 2024 près de 230 apprentis des filières chaudronnerie, soudage, usinage et bureaux d’études, contre 120 aujourd’hui. L’effectif de formation continue sera stable, à un total de 1 400 personnes. La nouvelle Fab’Academy aura aussi pour vocation de rehausser l’attractivité des métiers industriels aux yeux des jeunes. Pour ce faire, l’équipement est replacé au cœur d’un campus. Cette initiative s’inscrit plus largement dans le regroupement à l’horizon 2025 des structures de formation, d’enseignement supérieur et de recherche de Saint-Nazaire sur le campus d’Heinlex, dans le cadre d’un projet de 14,5 M€ cofinancé par l’État, la région et Nantes université. Un 1er bâtiment universitaire est d’ailleurs en cours de construction sur le site, avec une livraison attendue en 2023.

La Tribune du 4 octobre

ESPACE

Les liens entre les enjeux militaires et l’industrie spatiale en Gironde

L’industrie spatiale et la stratégie militaire ont toujours été intimement liées et ce n’est pas un hasard si les acteurs de l’écosystème spatial girondin, ArianeGroup, Dassault Aviation et Thales, sont aussi des acteurs de la Défense. Sud-Ouest a interrogé le Général Jean-Marc Laurent, responsable de la chaire Défense et Aérospatial de l’Université de Bordeaux. L’Espace est devenu stratégique avec la guerre froide, il y a eu une montée en puissance technologique et industrielle des pays, dont la France, le 3ème pays à accéder à l’Espace. L’Espace est ensuite devenu un champ de bataille, permettant un soutien aux forces au sol, prenant différentes formes (renseignement, communication, numérisation, pilotage de drones, météorologie, géopositionnement etc.). Il s’agit désormais de se prémunir de formes d’agression souvent indirectes, ambiguës et parfois anonymes. L’armée française y a d’ailleurs désormais un commandement dédié, le commandement de l’Espace. « Pour agir vite on a besoin d’engins spatiaux et donc de lanceur réactif, capables de décoller au coup de sifflet » explique le Général. Si la Gironde est la région des lanceurs et de l’accès à l’Espace (propulseurs latéraux d’Ariane mais aussi ceux qui servent aux missiles de la dissuasion), l’environnement bordelais est très complémentaire du toulousain, plutôt spécialisé dans les satellites. « Cette expertise a généré de nombreuses activités industrielles indispensables aux lanceurs, comme la conception de matériaux spécifiques qui résistent aux températures et pressions extrêmes. Cette technologie a essaimé et on s’en sert dans d’autres domaines comme pour le Rafale dans l’aéronautique » détaille Jean-Marc Laurent. « Ce que nous rapportent les investissements dans la recherche spatiale va bien au-delà de la seule échelle spatiale » conclu-t-il.

Sud-Ouest du 3 octobre

Décollage réussi pour SpaceX, une cosmonaute russe en route vers l’ISS

Une cosmonaute russe a décollé ce mercredi vers la Station spatiale internationale (ISS) depuis les Etats-Unis, à bord d’une fusée de l’entreprise américaine SpaceX. La mission revêt un caractère particulièrement symbolique en pleine guerre en Ukraine. Anna Kikina, seule femme cosmonaute russe actuellement en service actif, fait partie de l’équipage Crew-5, également composé de deux Américains et d’un Japonais, Nicole Mann et Josh Cassada, représentant la NASA et la Jaxa, et Koichi Wakata pour l’agence spatiale japonaise. Il s’agit de la 5ème mission régulière vers l’ISS assurée par SpaceX, via sa fusée Falcon 9 et son vaisseau Crew Dragon, pour le compte de la Nasa. Un Américain avait décollé il y a 2 semaines à bord d’une fusée Soyouz vers l’ISS. Ce programme d’échange d’astronautes, prévu de longue date, a été maintenu malgré les très fortes tensions entre les deux pays. Après un voyage d’environ 30 heures, le vaisseau s’amarrera jeudi à la Station Spatiale internationale, qui évolue à environ 400 km d’altitude. Les membres de Crew-5 rejoindront les 7 personnes déjà à bord (2 Russes, 4 Américains, et 1 Italienne). Quelques jours de passation sont prévus avec les 4 membres de Crew-4, avant que ceux-ci ne soient renvoyés sur Terre.

Ensemble de la presse du 6 octobre

ENVIRONNEMENT

En visite sur une ligne d’assemblage d’A220 au Québec, Clément Beaune soutient la priorité à la décarbonation de l’aviation

A l’occasion de la 41ème session de l’Assemblée de l’Organisation de l’Aviation civile internationale (OACI), qui se tient à Montréal du 27 septembre au 7 octobre, l’Union européenne, le Royaume-Uni et le Canada ont réitéré leur engagement pour une décarbonisation de l’aviation civile. Clément Beaune, ministre délégué aux Transports, avec des ministres et hauts représentants de ces pays, a visité la ligne d’assemblage finale de l’A220 à Mirabel, au Québec : un avion « plus sobre en carburant » qui « contribue déjà à réduire les émissions du transport aérien » a-t-il expliqué. « Cette visite a été l’occasion de renouveler le soutien à l’industrie aéronautique qui a été profondément affectée par la pandémie de Covid-19. Alors que sa reprise est en cours, le transport aérien a la possibilité de bâtir sa résilience et sa durabilité de long terme. Son engagement à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 est en pleine cohérence avec l’objectif climatique de long terme proposé à l’approbation de l’Assemblée de l’OACI » a déclaré le ministre. « L’engagement d’Airbus et de ses partenaires industriels à décarboner l’aviation doit être salué et encouragé. Pour l’Europe et le Canada, la décarbonation de l’aviation est un objectif commun et une opportunité de renforcer la coopération industrielle existante ».

Air Journal du 3 octobre

Textron Aviation et ZeroAvia partenaires pour le Cessna Grand Caravan version hydrogène

Textron Aviation et ZeroAvia annoncent la signature d’un partenariat portant sur le développement d’un moteur hydrogène-électrique de 600 kW destiné au Cessna Grand Caravan. La startup britannique, qui a développé un moteur électrique alimenté par une pile à combustible à hydrogène, malgré la perte de son démonstrateur en avril 2021 liée à un problème d’alimentation, continue de susciter l’intérêt. Le contrat signé avec Textron Aviation en est la preuve ZeroAvia développera son système de propulsion ZA600 pour le Grand Caravan avec les données, l’ingénierie et le support de certification fournis par Textron Aviation. ZeroAvia vise à obtenir la certification pour le groupe motopropulseur de 600 kW dès 2025, permettant ainsi aux clients d’effectuer des vols à zéro émission. Cet accord avec Textron Aviation fait suite aux engagements déjà signés avec des avionneurs et des opérateurs. ZeroAvia a entrepris l’installation de son système sur un avion Dornier 228 de 19 places. Il annonce les premiers vols d’essai dans les prochaines semaines. Le projet entre dans le cadre du programme HyFlyer II, soutenu par le ministère britannique des affaires, de l’énergie et de la stratégie industrielle (BEIS), l’Aerospace Technology Institute (ATI) et Innovate UK par le biais du programme ATI.

Aerobuzz du 4 octobre

Innovation dans l’aviation : des jets privés plus durables

Le secteur de l’aviation a pris des engagements forts pour la décarbonation, NeozOne revient sur les innovations qui permettent aux jets privés d’atteindre les objectifs fixés de réduction d’émissions de CO2. Dans les faits, de 1990 à 2020, les jets privés ont atteint 54,3% de CO2 en moins par passager-kilomètre. Dans les prochaines années, l’apparition d’avions hybrides, complètement électriques, puis à hydrogène à l’horizon 2035 est attendue. De plus dans les innovations, il y a également la réduction de poids, qui permet de faire de réelles économies dans les émissions de gaz à effet de serre. Le poids des sièges a déjà été réduit de 20 %, notamment grâce à l’utilisation de certains matériaux. De même, l’optimisation du poids d’un jet outre les sièges est importante dans la conception plus écologique de ce transport. Dans la même lignée de la volonté d’optimisation, il y a des changements réalisés sur les ailes, pour une meilleure portance et un meilleur aérodynamisme. Il y a aussi des changements à faire sur les infrastructures au sol comme pour les passerelles d’embarquement ou les véhicules sur le tarmac. On peut également désormais réaliser des trajets plus efficaces et moins polluants comme avec le principe d’éco piloting, qui permet au pilote de s’adapter à la météo, pour effectuer un vol moins gourmand en énergie, mais aussi plus confortable avec moins de perturbation. Le procédé permet de faciliter le pilotage en fonction de son environnement direct, pour gagner en énergie et en confort.

NeozOne du 4 octobre

Blue Spirit Aero veut produire des centaines de petits avions à hydrogène près de Toulouse

La jeune société Blue Spirit Aero développe depuis Toulouse un avion à hydrogène de 4 places. Plutôt que d’avoir un seul moteur électrique alimenté par une grande pile à combustible qui reçoit l’hydrogène, la propulsion à puissance sera répartie sous la forme de 12 petits moteurs dispatchés sur les 2 ailes de l’aéronef. Ce design renforce la robustesse de l’appareil face à la panne. L’avion pourra continuer à voler avec jusqu’à 8 moteurs sur 12 en panne. « L’avantage de la pile à combustible est de fournir 3 fois plus d’énergie qu’une batterie. Cela permettra à notre appareil de voler 700 kilomètres à 230 km/h avec autrement dit près de trois heures d’autonomie, soit beaucoup plus que de petits avions électriques alimentés par des batteries », détaille Olivier Savin, le fondateur de Blue Spirit Aero. L’entreprise compte installer sa première chaîne de production dans le futur campus hydrogène de Francazal pour atteindre un rythme de fabrication de 150 avions par an à l’horizon 2030. « Ce lieu accueillera notre première chaîne de production destinée à fabriquer l’avion de démonstration. Ensuite, nous nous agrandirons pour avoir en 2025 une capacité de production d’une dizaine d’avions par an et atteindre jusqu’à 150 à 200 avions par an à l’horizon 2030 », explique Olivier Savin. Avant le 1er vol prévu fin 2024, Blue Spirit Aero va tester les différentes composantes de l’appareil et faire voler sa pile à combustible sur un avion de voltige du basque Aéro Mécanic’s avec le soutien de la Région Occitanie.

La Tribune du 4 octobre

Jean-Marc Jancovici préfèrerait limiter le nombre de vols par personne plutôt que de taxer le carburant

L’ingénieur Jean-Marc Jancovici, engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique, répondait mardi 4 octobre aux questions des lecteurs du Parisien. Il a notamment exposé sa vision d’un avenir où le mot d’ordre serait la sobriété énergétique. S’il est favorable à une limitation du nombre de vols, à la question d’un pilote de ligne portant sur la pertinence des billets très peu chers pour partir à l’autre bout du monde, il répond que la bonne manière de limiter l’usage de l’avion n’est pas de taxer le kérosène. « Les utilisateurs fréquents ne sont en réalité qu’une minorité » explique-t-il, préférant un système limitant le nombre de vols par personne, où « riche ou pauvre, vous auriez droit qu’à 3 ou 4 vols dans votre vie, dont 2 dans votre jeunesse ».

Le Parisien du 4 octobre

Safran Landing Systems souhaite réduire les émissions de CO2 grâce au roulage électrique

Réduire les émissions de CO2 jusque dans les phases de roulage au sol de l’avion, c’est le défi que souhaite relever Safran Landing Systems avec « l’Electric Taxiing ». Permettant à l’aéronef de se déplacer au sol sans utiliser les réacteurs et sans tracteurs, ce système de motorisation des roues limite la consommation de kérosène et participe à réduire l’impact environnemental de l’appareil. « Le principal défi est d’intégrer l’actionneur sur l’atterrisseur, c’est-à-dire d’intégrer le moteur électrique et la chaine mécanique de transmission de la puissance jusqu’à la roue, qui permettra de la faire tourner pour faire déplacer l’appareil », explique Dominique Onfroy, Ingénieur chef de projet R&T chez Safran Landing Systems. Avec ce système, il estime pouvoir gagner 4% de consommation de kérosène sur un vol.

Aérocontact du 5 octobre

Total Energies envisage le planeur marin pour acheminer des travailleurs vers ses plateformes offshore

Le planeur marin électrique en est à ses balbutiements, mais il récolte un soutien de choix : TotalEnergies y voit un moyen de réduire l’empreinte carbone de l’acheminement de ses travailleurs vers des plates-formes offshore. L’une des sources de pollution engendrés par ces sites industriels provient du mode de transport de leurs travailleurs, le plus souvent acheminés par hélicoptère, ou via des navires de transfert d’équipages. TotalEnergies vient de signer un partenariat stratégique avec l’entreprise américaine Regent afin d’explorer la possibilité du planeur marin 100% électrique. Il est « plus rapide, plus rentable et plus durable » que les modes de transport actuels, et particulièrement adapté pour les déplacements courts dans les zones côtières, selon l’entreprise Regent. Ses planeurs marins seront capables de couvrir des distances de 290 km, à une vitesse de pointe de 290 km/h, avec les technologies de batterie actuelles. Regent a fait voler un démonstrateur à échelle réduite pour la 1ère fois mi-septembre. L’entreprise américaine multiplie les signatures de partenariats et pré-commandes mais doit encore prouver la robustesse de sa solution. Elle vise en tout cas un vol à échelle réelle en 2024 et une mise en service commercial en 2025.

L’Usine Nouvelle du 6 octobre