Archives de catégorie : Newsletter Actu Aéro N°61

UKRAINE

L’Ukraine demande un bouclier aérien à ses alliés occidentaux

Mardi 11 octobre, lors d’une réunion d’urgence des dirigeants des sept pays occidentaux les plus industrialisés, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a demandé à ses alliés du G7 « un bouclier aérien » susceptible de protéger la population ukrainienne contre les frappes de missiles et de drones russes. La Russie a ordonné des bombardements intenses sur les villes ukrainiennes, notamment à Zaporijia et Lviv, où des infrastructures énergétiques ont été visées. « Si l’Ukraine reçoit un nombre suffisant de systèmes de défense antiaériens modernes et efficaces, l’élément principal de la terreur russe – les frappes de missiles – cessera de fonctionner », a expliqué le chef de l’Etat ukrainien.

Ensemble de la presse du 12 octobre

SÉCURITÉ

« Sur le cloud de confiance, on ne parle pas de souveraineté absolue » (Guillaume Poupard, ANSSI)

Le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) s’est exprimé mercredi 5 octobre lors d’une audition au Sénat. Il a notamment abordé la question du « cloud de confiance ». Guillaume Poupard estime que les acteurs français du numérique ne sont « pas capables de développer un cloud de haut niveau avec des technologies exclusivement françaises ». Les opérateurs français ont donc la possibilité de s’associer à des entreprises américaines. L’ANSSI s’appuie sur son référentiel SecNumCloud pour certifier le niveau de sécurité des solutions de cloud de confiance. Guillaume Poupard confirme ainsi que des solutions mixtes entre des opérateurs français tels que Thales, Capgemini, Orange, associés à des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) ne sont pas rédhibitoires à condition de respecter plus de 270 critères fixés par l’ANSSI, qui exige entre autres une protection juridique. « Il est clairement dit que le contrôle, notamment au-delà de toutes les règles de sécurité techniques et opérationnelles, le contrôle des sociétés qui opèrent ces services, ne doit pas être extra-européen. Il y a de nombreuses initiatives en cours qui permettent d’apporter [cette protection] », explique Guillaume Poupard.

La Tribune du 8 octobre

Thales finalise l’acquisition de deux acteurs majeurs de la cybersécurité en Europe

Thales annonce qu’il vient de finaliser l’acquisition de deux sociétés européennes de pointe en cybersécurité, S21sec (établie en Espagne et au Portugal) et Excellium (établie en Belgique et au Luxembourg), rassemblées au sein de la holding Maxive Cybersecurity. Ce rachat intervient après la signature, en mai 2022, d’un accord avec la société d’investissement Sonae Investment Management, actionnaire majoritaire de Maxive Cybersecurity. « Excellium et S21sec renforceront la présence de Thales sur le marché très dynamique du conseil et des services managés en cybersécurité », a commenté Pierre-Yves Jolivet, vice-président solutions de cyberdéfense au sein de Thales. « Notre intention est de nous appuyer sur les solides atouts d’Excellium et de S21sec, notamment en matière d’innovation, pour ajouter de la valeur à notre offre de solutions cyber, tout en veillant à ce que les clients d’Excellium et de S21sec bénéficient d’une continuité sur le long terme, de capacités de service améliorées et de solutions hautement performantes ». Pour soutenir sa croissance dans ce domaine, Thales prévoit de recruter 1 000 experts en cybersécurité en 2022.

Zone-Bourse.com du 12 octobre

INTERNATIONAL

Boeing : la certification des B737 MAX 7 et 10 en question

Boeing a annoncé que les programmes B737 MAX 7 et 10 accumulaient du retard et ne seraient pas certifiés avant l’été 2023. Ce retard pourrait avoir des conséquences majeures, dans la mesure où des changements réglementaires auprès de l’Administration Fédérale de l’Aviation (FAA) prévoient que tous les types certifiés après le 1er janvier 2023 aux États-Unis seront équipés d’un système complet d’alerte de l’équipage et de sauvegarde. Pour l’heure, le B737 MAX n’est pas équipé d’un tel système. Boeing souhaite obtenir une prolongation, qui permettrait de certifier les B737 MAX 7 et 10 selon les anciennes règles.

Aerobuzz du 12 octobre

INDUSTRIE

Transavia Holland reconduit sa maintenance avec Czech Airlines Technics, pour le soutien des futurs A320neo

Czech Airlines Technics (CSAT) a annoncé que Transavia Holland reconduisait son contrat de maintenance en base pour 5 années supplémentaires. Effectif depuis début septembre, ce contrat prend désormais en compte les futurs A320neo qui viendront progressivement remplacer la cinquantaine de B737NG en service dans la flotte de la compagnie aérienne néerlandaise. Le processus de remplacement des B737 de Transavia doit débuter l’année prochaine et s’étaler sur les 8 à 10 prochaines années, aussi bien aux Pays-Bas qu’en France. En attendant, CSAT fournira jusqu’à 3 lignes de maintenance lourde à Transavia Holland durant la prochaine saison de maintenance, qui démarre en novembre. La société MRO implanté sur l’aéroport Václav Havel de Prague fêtera aussi 20 ans de coopération avec la compagnie aérienne néerlandaise l’année prochaine.

Le Journal de l’Aviation du 7 octobre

La France a exporté au moins 9 Md€ de biens à double usage en 2021

Le ministère de l’Économie a remis pour la 1ère fois au Parlement le rapport sur les exportations des biens à double usage de la France. Il s’agit des systèmes qui sont susceptibles d’avoir une utilisation tant civile que militaire. Il ne reflète pour autant qu’imparfaitement les exportations françaises dans ce domaine, ne comptabilisant pas les exportations vers les pays de l’Union européenne, qui ne font pas l’objet d’un contrôle douanier, ni celles vers des pays pour lesquels il existe des autorisations générales d’exportation de l’UE. Le montant total des licences individuelles accordées en 2021, de 9 Md€, « est en augmentation par rapport aux années précédentes principalement en raison des exportations vers le Royaume-Uni, désormais considéré comme un pays tiers à l’Union européenne » précise le ministère. Chaque demande de licence est examinée « au cas par cas et de manière approfondie », indique le rapport. Les principales autorisations ont été accordées pour du matériel nucléaire (4,45 Md€), pour des hélicoptères (1,59 Md€), pour des systèmes aéronautiques et de propulsion (1,58 Md€), et pour des systèmes de télécoms et sécurité de l’information (380,9 M€).

La Tribune du 7 octobre

Airbus Helicopters s’associe à Korean Air pour développer un hélicoptère militaire de surveillance sans pilote

Korean Air (KAL), la 1ère compagnie aérienne sud-coréenne, s’est associée à Airbus Helicopters pour développer un hélicoptère militaire de surveillance sans pilote qui pourra être utilisé par les navires de guerre, afin de surveiller les zones opérationnelles ou patrouiller les îles près de la frontière maritime intercoréenne en mer Jaune. Dans le cadre d’un protocole d’accord, Korean Air a déclaré le 6 octobre que la technologie acquise grâce à son partenariat stratégique avec Airbus Helicopters serait utilisée pour prendre la tête du marché des hélicoptères sans pilote. L’hélicoptère de reconnaissance sans pilote VSR700 d’Airbus Helicopters, en cours de développement, est conçu pour fonctionner aux côtés d’autres moyens navals embarqués. Korean Air dispose d’une gamme de véhicules aériens sans pilote tels que des drones stratégiques hautes performances de 5 tonnes, des drones à rotors basculants, des drones furtifs de nouvelle génération, des hélicoptères sans pilote polyvalents et des drones hybrides. Korean Air vise à développer un escadron de drones furtifs et un système d’équipe dans lequel un avion piloté, avec 3 à 4 drones furtifs pourraient effectuer des missions simultanément. L’escadron de drones soutiendra et escortera un avion piloté tout en effectuant des missions indépendantes telles que la surveillance, les tactiques d’interférence électronique et le tir de précision.

Ensemble de la presse du 7 octobre

Hutchinson inaugure un nouveau site après-vente à Blagnac

Hélène Moreau-Leroy, PDG d’Hutchinson, Philippe Olivier, en charge de l’activité Aerospace, Defense & Industry et Norbert Langlois, en charge de l’après-vente, ont inauguré en présence de Joseph Carles, le maire de la ville, le nouveau site après-vente blagnacais de l’entreprise, baptisé « One Blagnac ». La filiale de TotalEnergies est le leader de la transformation des élastomères utilisés pour l’étanchéité de précision notamment dans l’aéronautique et assure des activités de maintenance et de rechange de pièces. Cette nouvelle implantation à Blagnac permettra « de consolider l’offre après-vente au sein d’un site unique, qui réunit toutes les activités de services, maintenance, réparation et distribution de pièces de rechange et de renforcer la proximité avec les acteurs aéronautiques implantés à proximité, dans un contexte de reprise du trafic aérien », ont déclaré les dirigeants. Le site de Blagnac regroupe 3 expertises : un bureau d’ingénierie & d’étude, un bureau commercial et un atelier de réparation et de distribution de pièces de rechange, agréés par les autorités de navigabilité aérienne. Implanté dans la ville aux abords de l’aérogare d’affaires en 1997, le groupe est désormais locataire, depuis mai 2021, de 3 000 m2 de locaux, construits par l’aéroport Toulouse Blagnac sur un terrain de 7 000 m2. Hutchinson comprend 100 sites dans 25 pays, emploie 38 000 salariés dont 80 à Blagnac pour un chiffre d’affaires de 3,9 Md€ en 2021.

La Dépêche du 5 octobre

Safran inaugure le Safran Additive Manufacturing Campus, son pôle d’excellence en fabrication additive

Le Safran Additive Manufacturing Campus, nouveau site du groupe Safran, a été inauguré vendredi 7 octobre au Haillan, près de Bordeaux, en présence de Ross McInnes, Président du Conseil d’administration de Safran, d’Olivier Andriès, Directeur Général de Safran, de Roland Lescure, Ministre délégué chargé de l’Industrie, et d’Alain Rousset, Président de la région Nouvelle-Aquitaine. Entièrement dédié à la fabrication additive, selon la technologie de fusion laser sur lit de poudre, ce site permet de produire en 3D des pièces plus légères, plus complexes et à moindre coût. « Ce nouveau site de 12 500 mètres carrés rassemble en un seul lieu l’ensemble des processus nécessaires à la réalisation de pièces en fabrication additive, de la Recherche et Technologie jusqu’à leur production en passant par l’industrialisation », précise Safran. La fabrication additive permet la réalisation de pièces auparavant impossibles à obtenir par les autres méthodes de fabrication. Elle limite fortement la consommation de matières premières et d’énergie et allège significativement le poids des pièces, contribuant ainsi à la décarbonation de l’industrie aéronautique. Elle permet également une réduction des temps d’usinage, ce qui se traduit par des gains de compétitivité. 1 000 premières pièces de série produites en fabrication additive sur le site de Safran Additive Manufacturing Campus ont été livrées à Safran Helicopter Engines depuis juin 2022, précise le groupe. Le site a pour objectif d’en livrer 4 000 cette année et de doubler cette quantité en 2023. « La création de ce pôle d’excellence est une décision stratégique pour fédérer l’expertise de Safran dans la fabrication additive et accélérer l’utilisation de cette technologie de rupture. Nous serons à même d’exploiter les atouts de cette technologie pour rendre nos nouveaux produits plus performants et en particulier plus légers. Ce qui est clé pour atteindre l’objectif de réduction de l’impact environnemental de notre industrie. », souligne Olivier Andries, Directeur Général de Safran, « A terme, 25% des pièces de certains de nos moteurs pourront être produites en fabrication additive », ajoute-t-il. La fabrication additive représente l’une des « technologies clés pour réussir le moteur ultra-sobre des futurs Airbus et Boeing zéro net CO2 », soulignent Les Echos.

Ensemble de la presse du 10 octobre

Safran inaugure ExceLAB, un laboratoire « 4.0 » dédié aux essais de ses systèmes d’atterrissage et de freinage

Safran Landing Systems a inauguré le 5 octobre, à Vélizy-Villacoublay (78), ExceLAB, un laboratoire d’essais dédié aux tests des systèmes assurant les fonctions de freinage, d’extension/rétraction des trains, d’orientation des roues, de contrôle de l’état de santé global des systèmes ou encore de roulage électrique. Ce laboratoire « 4.0, parmi les plus avancés au monde », a été inauguré en présence d’Alexandra Dublanche, Vice-Présidente de la région Ile-de-France, de Ross McInnes, Président du Conseil d’Administration de Safran, d’Olivier Andriès, Directeur Général de Safran et de Cédric Goubet, Président de Safran Landing Systems. Ce projet permettra de réduire les émissions de CO2 liées aux déplacements au sol des avions en minimisant leur consommation de carburant, souligne Safran. « Grâce à ExceLAB, Safran Landing Systems accroît et modernise sa capacité à tester, puis à qualifier, de nouveaux concepts de systèmes d’atterrissage et de freinage. Au premier rang de ces innovations, nous pouvons citer la solution « EHA » d’électrification du train avant ou encore le roulage électrique « e-taxi ». Par cet investissement, Safran Landing Systems renforce sa capacité à offrir à ses clients les meilleures solutions, pour une aviation toujours plus sûre, innovante et durable », déclare Cédric Goubet, Président de Safran Landing Systems.

Aerobuzz du 10 octobre

Les ressorts de la consolidation du secteur aéronautique

La Tribune consacre un article à la consolidation du secteur aéronautique, qui s’accélère depuis un an. Pour financer cette consolidation, l’Etat a créé en 2020 un fonds en faveur de l’aéronautique avec le soutien des quatre grands industriels de la filière (Airbus, Safran, Dassault Aviation, Thales). « Sur les 750 M€ de ce fonds, 500 M€ ont déjà été engagés », rappelait fin août Marwan Lahoud, président exécutif de Tikehau Ace Capital, qui gère ce fonds. Mecachrome est ainsi devenu, après les rachats successifs de Hitim (en 2021), et de WeAre Group (en août dernier), puis en devenant actionnaire majoritaire de Rossi Aero, un leader des pièces aéronautiques, avec l’objectif d’atteindre 750 M€ de chiffre d’affaires et un effectif de 6 000 personnes d’ici à 2025. Latécoère a également mené une série d’acquisitions, avec l’ambition d’accroître son emprise internationale notamment en Amérique du Nord. Nexteam a annoncé en octobre 2021 son rapprochement avec Ventana. Figeac Aero donne quant à lui la priorité au redressement économique, maintenant son ambition de devenir le numéro un mondial de la sous-traitance de pièces aéronautiques métalliques.

La Tribune du 10 octobre

Airbus a livré 55 avions en septembre

Airbus a annoncé lundi avoir livré 55 avions à 31 clients en septembre, et avoir reçu 13 commandes le mois dernier. Sur les neuf premiers mois de l’année, le nombre net de livraisons s’est établi à 435. Le groupe a confirmé le 23 septembre son objectif de 700 livraisons cette année.

Les Echos et Capital du 11 octobre

Crise énergétique : pour Geoffroy Roux de Bézieux, « Le différentiel de compétitivité porte en lui un risque de désindustrialisation »

Le président du MEDEF, Geoffroy Roux de Bézieux, accorde un entretien aux Echos. Interrogé sur la crise de l’énergie, il estime que la priorité ne va pas à de nouvelles aides du gouvernement, mais à une solution européenne, « avec le découplage des prix du gaz et de l’électricité ». Il alerte sur les risques pour les entreprises françaises : « Nous constatons déjà des baisses de production pour certains secteurs comme la chimie (-8% depuis un an). On nous remonte des cas où la hausse du coût de l’énergie va représenter la totalité des résultats annuels. Mais ce qui nous inquiète ce sont les milliers d’entreprises qui vont renégocier leurs contrats d’approvisionnement énergétique. A celles-ci, nous leur disons de patienter au maximum », préconise-t-il. « Même avec des solutions européennes, nous ne reviendrons pas aux conditions de prix énergétiques en Europe qui existaient avant la crise. Le différentiel de compétitivité porte en lui un risque de désindustrialisation notamment face aux Etats-Unis ou d’autres zones. Ce qui est très inquiétant ». Le dirigeant relève toutefois que « les entreprises deviennent de plus en plus résilientes crise après crise ».

Les Echos du 11 octobre

Quelles mesures face à la crise énergétique ?

Laurence Daziano, économiste, chroniqueuse aux Echos, prône dans les pages du quotidien la mise en place d’une « vraie politique industrielle » face à la crise énergétique. Elle souligne que cet hiver sera une période difficile pour les entreprises, et que la question énergétique pourrait se poser avec plus d’acuité encore durant l’hiver 2023-2024. Les délocalisations et les faillites risquent de se multiplier : « Beaucoup de PME auront du mal à résister à l’inflation et à la hausse des taux et des prix de l’énergie », estime-t-elle. Elle souligne que les nécessaires efforts de sobriété doivent « être accompagnés par une vraie politique énergétique et industrielle. La première passe par une indépendance énergétique européenne le plus rapidement possible, avec le renouvellement des centrales nucléaires en France et le déploiement massif du renouvelable. La seconde doit se traduire par la protection de nos industries stratégiques, par un mécanisme de soutien au prix de l’énergie achetée mais aussi par un rapprochement avec les Etats-Unis dans certains secteurs, comme l’énergie ou les données ». Le journaliste économique Dominique Seux soulève quant à lui la question de la mise en place par l’Etat d’un « bouclier tarifaire général, pour les PME et au-delà », comparable au dispositif annoncé par l’Allemagne.

Les Echos du 11 octobre

« La filière d’hydrogène décarboné doit être développée au niveau européen pour être forte », pour Benoît Calatayud (Capgemini Invent)

Benoît Calatayud, directeur transition énergétique chez Capgemini Invent et membre de l’Observatoire de la transition énergétique et sociale de la Fondation Jean-Jaurès, qui vient de publier un ouvrage consacré à la place de l’hydrogène dans la décarbonation de l’économie (« L’hydrogène suffira-t-il à décarboner l’économie ? », Editions de l’Aube), accorde un entretien à l’Opinion. Il souligne notamment la force de la France, avec l’objectif de devenir le leader de l’hydrogène décarboné. « Son mix d’électricité décarboné à 93% est une vraie force car cela permet de produire de l’hydrogène décarboné sur le territoire, par électrolyse de l’eau […] L’autre chance de la France est de disposer d’acteurs de pointe dans l’hydrogène, notamment Air liquide, et d’un réseau à fort potentiel de startups et de PME, de la production aux usages. Je pense notamment à McPhy, Elogen, Genvia… Sans oublier l’activité de recherche fondamentale et appliquée », se félicite-t-il. Afin de produire un hydrogène décarboné plus compétitif, il invite à « massifier l’offre, ce qui permettra de faire baisser les coûts grâce aux effets d’échelle ». Il salue la mise en place d’un mécanisme de compensation pour les producteurs, en cours de notification à Bruxelles, afin de contribuer à compenser le déficit de compétitivité par rapport à l’hydrogène carboné. Par ailleurs, « une banque de l’hydrogène, dotée de 3 Md€, va être lancée au niveau européen dans le but de favoriser l’émergence d’un marché de l’hydrogène, qui n’existe pas aujourd’hui, ce qui peut constituer une barrière à l’entrée pour les nouveaux acteurs », souligne Benoît Calatayud.

L’Opinion du 11 octobre

Le procès de l’accident du vol Rio-Paris a débuté

Le procès de l’accident du vol Rio-Paris s’est ouvert lundi 10 octobre. Air France et Airbus sont renvoyés en correctionnelle pour « homicide involontaire ». Guillaume Gaury, président exécutif d’Airbus, et Anne Rigail, directrice générale d’Air France, ont fait part de leur compassion à l’égard des victimes lors du premier jour du procès.

Ensemble de la presse du 11 octobre

Énergie : assouplissement des aides pour les PME

Les conditions d’octroi d’aides publiques aux petites et moyennes entreprises (PME) pour faire face à l’augmentation de leurs coûts énergétiques vont être simplifiées, a annoncé mardi, sur France Info, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Bercy prévoit notamment de revoir la condition selon laquelle la facture énergétique des PME devait représenter 3% du chiffre d’affaires en 2021. « Si votre facture d’énergie représente plus de 3% de votre chiffre d’affaires non pas en 2021 mais fin 2022, au moment où les prix de l’énergie ont explosé, vous aurez droit à ces aides », a expliqué Bruno Le Maire. Par ailleurs, le plafond de ces aides, aujourd’hui fixé à 2 M€, devrait doubler et atteindre jusqu’à 4 M€. « Troisième modification, très importante : il suffira que vos bénéfices soient en baisse à la fin de l’année 2022 pour que vous soyez éligibles à ces aides », a en outre indiqué le ministre. La Commission européenne doit se prononcer sur ce sujet d’aides d’État au cours du mois d’octobre. Une application par décret des nouveaux critères pourrait ensuite intervenir à partir du 1er novembre.

Le Figaro du 12 octobre

Accélérer la numérisation des PME françaises

Thomas Courbe, Directeur général des Entreprises au ministère de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, s’exprime dans La Tribune. Selon une enquête publiée par la Direction générale des Entreprises, des progrès considérables sont intervenus dans la sensibilisation aux atouts du numérique : 81% des dirigeants de TPE/PME estiment désormais que le numérique représente un réel bénéfice pour leur entreprise (contre 68% avant 2020). Il s’agit « d’une avancée importante à laquelle le programme France Num, destiné depuis 2018 à accélérer la transition numérique des entreprises, a fortement contribué », se félicite Thomas Courbe. Il souligne notamment : « nous promouvons le développement de l’offre française de solutions numériques. Dans le cadre de France 2030, les projets que nous soutenons sur les outils collaboratifs dans le cloud ou la cybersécurité vont permettre de faire émerger de nouvelles offres innovantes pour répondre aux besoins de nos TPE/PME ». Il évoque « le programme « IA Booster » et les 5 000 accompagnements » déployés « pour renforcer la cybersécurité des TPE/PME et les aider à intégrer des outils numériques au meilleur niveau technologique, mais restant simples à implémenter ».

La Tribune du 12 octobre

Dispositif EcoWatt : près de 100 grandes entreprises françaises s’engagent à donner l’exemple en cas de pic sur le réseau électrique

Face à la crise énergétique, une centaine de grandes entreprises françaises, dont Air France et Groupe ADP, ont adhéré au dispositif public EcoWatt. Celui-ci doit offrir aux usagers une vision en temps réel de l’offre d’électricité disponible dans le pays, grâce à un signal en trois couleurs : vert (normal), orange (tendu) et rouge (très tendu). Alors que la couleur rouge serait synonyme de coupure si rien n’était fait pour diminuer la demande, les entreprises ont notifié qu’elles s’engageraient via la diminution de leur propre consommation électrique, ainsi qu’en relayant à leurs clients des tensions sur le réseau. L’enjeu, a souligné Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, est de « ne pas rajouter une crise économique à la crise énergétique ».

La Tribune du 12 octobre

Relance du secteur aéronautique : entretien avec David Perret (Eldec France)

David Perret, CEO d’Eldec France – société spécialisée dans les capteurs de détection de proximité et les jaugeurs de carburant pour l’aéronautique – et membre du Cluster Aerospace Auvergne Rhône-Alpes, s’exprime dans La Tribune. Il souligne la vigoureuse reprise de l’activité du secteur aéronautique depuis le début de l’année, et notamment de la filière régionale Auvergne Rhône-Alpes, qui occupe une place importante en vertu de la densité de son tissu d’équipementiers et de sous-traitants. « Aujourd’hui, les commandes sont là, et il n’y a pas un secteur d’activité au monde qui ait plus de 10 ans de commandes fermes devant lui, comme on le voit avec Airbus. Le problème n’est donc pas le carnet de commandes, mais les problématiques autour de l’énergie et de la chaîne d’approvisionnement avec le conflit en Ukraine ou la situation en Asie des composants, et surtout, la pénurie de main d’œuvre », explique le dirigeant. Interrogé sur la transition vers l’aviation durable, il souligne : « L’aviation permet d’assurer une liberté fondamentale qui est de voyager et dont on ne peut pas se passer. (…) 80% des émissions de CO2 ont déjà été réduites, mais il reste 20% à adresser. Il existe un plan d’action très concret à mettre en place, notamment au niveau de la filière française, afin d’atteindre l’objectif de zéro net carbone à horizon 2050 ».

La Tribune du 13 octobre

ESPACE

L’étage supérieur d’Ariane 6 mis à feu pour la première fois avec succès

ArianeGroup a annoncé, dans un communiqué, la réussite du 1er « essai à feu » de l’étage supérieur de la future Ariane 6, sur le site de l’agence spatiale allemande (DLR) de Lampoldshausen, au nord de Stuttgart. « La réalisation de ce test est une étape importante dans la qualification (du lanceur) et le succès de son vol inaugural », s’est félicité André-Hubert Roussel, qui préside la société, chargée du développement et de l’intégration des lanceurs de la lignée Ariane. Il faudra encore 3 essais pour que l’étage cryogénique réallumable, innovation clef du futur lanceur, soit déclaré « prêt à voler ». Outre le moteur Vinci, le système APU (Auxiliary Power Unit) doit aussi être qualifié, sa fonction est de maintenir sous pression les réservoirs d’oxygène et d’hydrogène liquide en orbite pour permettre le réallumage du propulseur. En parallèle, le Centre national d’études spatiales (CNES) français, réalise à Kourou, en Guyane, les essais combinés entre le futur lanceur et son pas de tir. « Les étages du premier modèle d’Ariane 6 qui ira dans l’espace sont en cours d’intégration et de finalisation sur les sites ArianeGroup de Brême (en Allemagne) et des Mureaux », précise l’entreprise. Ariane 6 dispose d’un carnet de commandes déjà rempli, début septembre, celui-ci comptait 29 vols, dont 18 pour la constellation Kuiper du fondateur d’Amazon, Jeff Bezos. De quoi assurer environ 3 ans d’activité.

Les Échos du 7 octobre

ESA : la réunion ministérielle de Paris est en préparation

Le Figaro rappelle que la préparation de la réunion des ministres de l’Espace des 22 États membres de l’Agence spatiale européenne (ESA), prévue les 22 et 23 novembre, à Paris, bat son plein. L’ESA demande 18,7 Md€ de budget sur les trois ans à venir (2023-2025), soit une hausse de 25% par rapport à la période précédente. L’objectif est de réduire les dépendances de l’Europe spatiale, mises en lumière avec la fin des coopérations avec la Russie, suite à l’invasion de l’Ukraine. Le transport spatial figure parmi les programmes prioritaires, avec une enveloppe de 3 Md€, pour accompagner la mise en service d’Ariane 6. D’autres programmes déjà lancés ont besoin de nouveaux financements, notamment dans l’observation de la Terre (Copernicus) et la navigation, afin de compléter Galileo avec des satellites de géolocalisation en orbite basse. Les États membres devront aussi examiner le budget alloué à l’ESA pour poursuivre la coopération à bord de la Station spatiale internationale sur la période 2024-2030, ainsi que les missions lunaires du programme Artemis, en coopération avec les États-Unis. L’avenir du projet ExoMars doit aussi être discuté. De nouveaux programmes sont aussi à financer, notamment Union Secure Connectivity, la future constellation de connectivité souveraine, portée par la Commission européenne. L’ESA espère aussi obtenir le financement d’EL3 (European Logistic Lunar Lander), un véhicule automatique qui servirait à ravitailler les futures missions habitées lunaires d’Artemis, pour lequel une étude de faisabilité a été commandée à Airbus Defence and Space et Thales Alenia Space. La question des vols habités, en revanche, ne devrait pas être envisagée dans l’immédiat. « Ce sera au sommet spatial de 2023, qui doit se tenir en Allemagne, de prendre la décision politique de lancer un programme. Puis aux États membres de l’ESA de le financer lors de la prochaine ministérielle de 2025 », explique un proche de l’ESA, cité par Le Figaro.

Le Figaro du 11 octobre

SpaceX : l’armée ukrainienne signale des défaillances de Starlink

D’après le Financial Times, plusieurs responsables ukrainiens ont signalé vendredi qu’une partie du système d’accès à Internet par satellite Starlink, fourni par SpaceX, avait cessé de fonctionner dans plusieurs zones reprises à la Russie par l’armée ukrainienne. Des défaillances du système auraient été signalées par les troupes ukrainiennes dans les zones reprises à l’armée russe, en particulier dans les environs de Kherson et de Zaporijia. Des phénomènes semblables auraient aussi été signalés vers Kharkiv, Donetsk et Lougansk. D’après un haut responsable ukrainien cité par le Financial Times, ces défaillances auraient entraîné des pertes de communication « catastrophiques ».

Le Figaro du 11 octobre et Financial Times du 7 octobre

Mission Dart : la NASA confirme avoir dévié un astéroïde de sa trajectoire

L’agence spatiale américaine a confirmé, mardi 11 octobre, avoir réussi à dévier l’astéroïde Dimorphos, fin septembre, dans le cadre de la mission Dart. L’orbite de l’astéroïde a été réduit de 32 minutes, précise l’agence. C’est « un moment décisif pour la défense planétaire, et un moment décisif pour l’humanité », a salué Bill Nelson, l’administrateur de la NASA, précisant que la mission aurait déjà été « considérée comme un énorme succès si [l’impact du vaisseau] avait seulement réduit l’orbite d’environ 10 minutes ». L’Agence spatiale européenne (ESA) doit maintenant prendre le relais, avec la mission Hera, dont le décollage est prévu fin 2024. Il s’agit de placer un vaisseau en orbite autour du corps impacté, afin d’en mesurer les caractéristiques. « Nous savons que Dart est parvenu à frapper un petit corps à très haute vitesse, en ne connaissant que sa taille », explique Patrick Michel, directeur de la mission Hera, cité par l’Usine Nouvelle, « Il faut quantifier la déviation produite par l’impact, mais aussi l’état de la cible, afin de définir un modèle de simulation numérique de la collision », ajoute-t-il. « Nous n’avons que trois minutes d’images après l’impact, cela ne suffit pas à nous donner le résultat final de l’impact : avons-nous creusé un cratère, voire complètement déformé l’astéroïde ? ».

L’Usine Nouvelle et Ensemble de la presse du 12 octobre

Eutelsat et OneWeb veulent renforcer et prolonger leur partenariat

L’opérateur européen de satellites Eutelsat a annoncé, ce mercredi 12 octobre, un chiffre d’affaires à 287,4 M€, en recul de 4,5% sur un an à base comparable au premier trimestre de son exercice décalé 2022-2023. Eutelsat confirme toutefois l’ensemble de ses objectifs : « Le chiffre d’affaires du premier trimestre est conforme à nos attentes, et nous confirmons l’ensemble des objectifs financiers pour l’exercice en cours et les suivants », a commenté la directrice générale du groupe, Eva Berneke. Eutelsat, spécialiste de l’orbite géostationnaire avec sa flotte de 35 satellites positionnés à 36 000 km de la Terre pour des services de diffusion par satellite et d’internet à haut débit, a annoncé fin juillet 2022 un projet de fusion avec le britannique OneWeb. « Le projet de rapprochement entre Eutelsat et OneWeb représente une avancée décisive pour la connectivité par satellite. L’investissement initial d’Eutelsat dans OneWeb reposait sur la conviction profonde que la croissance future de la connectivité serait tirée par les capacités combinées GEO et LEO. Cette conviction s’est renforcée au fur et à mesure que la relation entre Eutelsat et OneWeb s’est approfondie et nous sommes convaincus que passer à l’étape suivante avec ce rapprochement garantira la pleine réalisation du potentiel de l’intégration GEO/LEO, soutenue par des logiques financières, stratégiques et industrielles attractives. Ce rapprochement sans précédent donnera naissance à un acteur mondial puissant, doté de la solidité financière et de l’expertise technique nécessaires pour accélérer à la fois le déploiement commercial de OneWeb et le pivot stratégique d’Eutelsat vers la connectivité », indique Eva Berneke.

Les Echos et Capital du 12 octobre

Une fusée japonaise s’autodétruit à la suite d’un problème au décollage

Ce mercredi 12 octobre, l’agence spatiale japonaise, la JAXA, a envoyé un ordre d’autodestruction au lanceur Epsilon-6, qui transportait plusieurs satellites, après avoir constaté un problème lors du lancement. « La fusée ne peut pas poursuivre son vol en toute sécurité, à cause du danger qu’elle représenterait si elle s’écrasait au sol », a déclaré un responsable de la JAXA à la chaîne japonaise TBS. « Donc nous avons pris des mesures pour éviter un tel incident, et nous avons envoyé un signal » pour la détruire, a ajouté le responsable, sans fournir de détail sur l’origine du problème. Il s’agissait du sixième lancement d’une fusée Epsilon, un modèle à combustible solide de la JAXA dont les vols (non habités) ont débuté en 2013. C’est la première fois depuis près de vingt ans que la JAXA fait face à un tel incident.

Le Monde du 12 octobre

La sonde Juno de la NASA a survolé Europe, principale lune de Jupiter

La sonde Juno, en orbite autour de Jupiter depuis 2016, est passée à 412 kilomètres de la lune Europe, le 29 septembre, à une vitesse de 24 km par seconde. Ce survol lui a permis de livrer des images détaillées de la surface glacée de l’astre. Les photos, qui couvrent une surface d’environ 200 kilomètres de côté, dévoilent des zones sombres qui pourraient être le résultat de matières éruptives ayant percé la surface de glace. La NASA prévoit une mission consacrée à Europe, Europa Clipper, qui doit être lancée en octobre 2024, pour une arrivée dans le voisinage de Jupiter en 2030.

Le Monde du 12 octobre

En novembre, à l’ISU de Strasbourg, un hackathon sur la finance durable et le spatial

L’Université spatiale internationale (ISU) de Strasbourg organise du 4 au 6 novembre un « hackathon », soit un marathon de programmation, évènement durant lequel des groupes de développeurs volontaires se réunissent pendant une période donnée afin de travailler sur des projets de programmation informatique de manière collaborative. L’événement aura pour thème « Finance durable et spatial ». Il intervient, parallèlement à d’autres hackathons organisés simultanément dans 6 pays européens, dans le cadre de l’initiative Cassini (Competitive Space Startups for Innovation Initiative – Initiative de compétition des startups spatiales pour l’innovation), lancée en 2021 par la Commission européenne. Il est gratuit et accessible à tous. « Le hackathon s’adresse aux passionnés du spatial et de la technologie ou à tous ceux qui souhaitent mobiliser leurs talents au service d’une dimension plus durable pour le monde financier », précise Air & Cosmos. Trois axes de travail sont proposés : l’écologie et les investissements durables, les outils et technologies financiers innovants, et le progrès de l’intelligence financière mondiale.

Air & Cosmos du 12 octobre

Hemeria Invest acquiert la société Cnim Air Space

L’équipementier spatial toulousain Hemeria annonce l’acquisition de la société Cnim Air Space, qui devient Hemeria Airship. Le fonds souverain Definvest du ministère des Armées reste détenteur de 15% du capital, aux côtés d’Hemeria Invest. Implantée au sud de Toulouse, Cnim Air Space développe depuis 1971 des produits à haute intensité technologique tels que ballons, dirigeables ou dirigeables-drones. Ces systèmes assurent des missions telles que le transport de charges ou de passagers, la collecte de mesures scientifiques en haute ou très haute altitude, la surveillance de zones à fort enjeu sécuritaire, l’observation des perturbations climatiques de la Terre, la surveillance automatique d’infrastructures (pipelines, réseaux de transports ou électriques), ou le relayage de télécommunications. La société conçoit et fabrique également des protections thermiques de satellites (MLI). Par cette opération, Hemeria, acteur majeur de l’industrie spatiale et de la dissuasion française, complète son offre de petits satellites par des systèmes complémentaires opérant à plus basse altitude. Le groupe se positionne ainsi « sur un marché à fort potentiel du fait de deux atouts clefs des aérostats : ils sont beaucoup plus écologiques et beaucoup moins coûteux que les autres moyens effectuant des missions de même type », précise Hemeria. « Je suis très heureux que la poursuite du développement du groupe Hemeria passe par l’intégration de cette pépite française dans les domaines des « plus légers que l’air » et des protections thermiques pour satellites. Nous sommes également certains que les nombreuses synergies que nous mettrons en œuvre vont renforcer le positionnement d’Hemeria dans le domaine de la Défense et ouvrir de belles perspectives à l’export », déclare Nicolas Multan, Directeur Général d’Hemeria.

La Tribune et La Dépêche du Midi du 13 octobre