Archives de catégorie : Newsletter Actu Aéro N°65

INTERNATIONAL

Les tirs de missiles nord-coréens incitent le Japon à revoir le cadre constitutionnel de sa défense nationale

Jeudi soir, 3 nouveaux engins ont été tirés par la Corée du Nord, après les projectiles lancés aux premières heures de la matinée. Selon le ministre de la Défense japonais, les missiles sont tombés dans la mer du Japon en dehors de la zone économique exclusive japonaise. La Corée du Nord a choisi de mettre la pression sur ses voisins coréens et japonais, alors que les manœuvres militaires entre la Corée du Sud et les Etats-Unis ont repris après 3 ans de suspension. La multiplication de ces tirs de missiles inciterait les autorités japonaises à envisager l’acquisition d’armes offensives, ce qui constituerait un changement radical pour le pays. Tokyo laisse entendre qu’il envisage l’achat de missiles de croisière à longue portée de fabrication américaine Tomahawk, capables de frapper des cibles avec précision dans le cadre d’une stratégie de riposte. Or, ceci n’est pas sans poser de problème constitutionnel, jusqu’à présent les autorités estimaient que la possession d’armes offensives, comme le Tomahawk, n’était pas autorisée dans le cadre de la défense de la nation. L’actuel Premier ministre Fumio Kishida y est toutefois favorable dans un contexte de montée des tensions dans la région. Toute la Corée du Nord et les principales villes chinoises seraient alors à la portée du missile Tomahawk d’environ 2 500 km. Si le Japon en fait l’acquisition, le risque d’une escalade et d’un renforcement d’une course aux armements n’est alors pas à exclure.

L’Opinion du 4 novembre

Le C919 chinois présenté au public

Le C919 de Comac, premier moyen-courrier fabriqué par la Chine, a effectué ce mardi sa première sortie aérienne publique, à l’occasion de l’ouverture du Salon international de l’aviation et de l’aérospatiale de Chine à Zhuhai, qui se tient jusqu’au 13 novembre. L’appareil a déjà reçu l’approbation des autorités chinoises de régulation, mais n’a pas encore reçu l’autorisation de voler des régulateurs européen et américain. Les transporteurs aériens chinois ont déjà affiché leur soutien. Selon des médias chinois, le C919 pourrait être mis en service au cours du premier trimestre 2023. Comac dit avoir reçu déjà près de 800 commandes de dizaines de clients pour le C919.

Challenges du 8 novembre

Emirates achète 5 Boeing 777 cargo

La compagnie aérienne Emirates, basée à l’aéroport international de Dubaï, achète cinq Boeing 777 cargo dans le cadre d’une transaction évaluée à plus de 1,7 Md$, augmentant ainsi sa capacité de transport de fret. Les appareils seront livrés à partir de 2024 à la filiale Emirates SkyCargo. « Cette commande reflète la confiance d’Emirates dans la demande de fret aérien et la croissance globale du secteur de l’aviation », a déclaré le cheikh Ahmed bin Saeed Al Maktoum, président-directeur général d’Emirates. « Elle jette les bases de notre croissance continue, qui est alimentée par la portée de notre réseau mondial diversifié ». Emirates dispose actuellement d’une flotte de 118 Airbus A380 à deux étages et de 134 Boeing 777.

Air & Cosmos du 8 novembre

INNOVATION

La startup Destinus de Mikhail Kokorich souhaiterait tester le vol hypersonique à Rochefort

Destinus, la startup fondée par le physicien russe Mikhail Kokorich pour développer un avion hypersonique à hydrogène, aimerait s’implanter davantage en France, notamment pour tester son 3ème prototype à l’aéroport de Rochefort. Michel Friedling, le 1er général de l’armée de l’Air française à prendre la tête du Commandement de l’Espace (CDE) créé en 2018 par l’ex-ministre des Armées, Florence Parly, vient justement de rejoindre le comité stratégique de Destinus, où siègent aussi Pedro Duque, l’ancien astronaute et ministre des Sciences espagnol et Philipp Rösler, ancien vice-chancelier allemand et ministre de l’Economie. Créée en Suisse en 2021, Destinus a réussi à lever 35 M$ dont plus de la moitié auprès de fonds américains. Avec une équipe de 70 collaborateurs, bientôt 100, Destinus vient d’achever les vols test de son 2ème prototype, dénommé Eiger. Ce dernier fonctionne à petite vitesse, mais le 3ème prototype, qui devra voler à Mach 1,5, est déjà en construction. « Pour concevoir un tel vaisseau, il faut trouver un design quasi impossible afin de combiner une stabilité en vol à faible vitesse et un optimum hypersonique, le tout en intégrant un combustible hydrogène 15 fois plus léger que le kérosène » explique Mikhail Kokorich, qui aimerait obtenir les autorisations pour le tester à l’aéroport de Rochefort en France. Le financement du 3ème prototype est assuré, mais Destinus aura ensuite besoin de lever une centaine de millions de dollars pour poursuivre son aventure.

Les Echos du 4 novembre

INDUSTRIE

Airbus détaille les améliorations apportées à l’A350

Airbus avait annoncé en septembre, lors de la livraison de son 500ème A350 à Iberia, que cet appareil comptait nombre d’améliorations permettant de réduire sa masse, d’augmenter sa masse maximale au décollage et d’optimiser l’espace cabine. Le constructeur indique qu’il est parvenu à optimiser des systèmes et des structures, en adoptant un nouveau câblage électrique dans la partie supérieure de l’avion, un nouveau réservoir d’eau pour la cabine ou un nouveau système de chauffage du plancher. De nouveaux conduits en composites ont également été adoptés pour le système de distribution de l’air. Plus généralement, le recours aux matériaux avancés, comme la fibre de carbone, a été encore accru dans la structure de l’aile, dans la structure de support du train d’atterrissage et dans les montants des portes. Par ailleurs, des optimisations de la structure des nacelles et des mâts réacteurs ont pu être réalisées. Ainsi, la masse structurelle a pu être réduite de jusqu’à 1,2 tonne. La masse maximale au décollage (MTOW) peut ainsi être accrue en moyenne de 3,5 tonnes pour l’A350-900 et de 2,5 tonnes pour l’A350-1000, pour des capacités respectives de 283 et 319 tonnes. Airbus a également retravaillé la cabine de son A350 pour augmenter son espace de 4 pouces de largeur au niveau des épaules, en sculptant différemment les parois latérales, tout en garantissant le maintien des avantages du produit Airspace (altitude cabine, taux d’humidité, silence). 35 pouces de longueur cabine ont également été gagné en profondeur. Enfin, Airbus annonce qu’il propose désormais en option la dernière génération de hublots électro-chromatiques de Gentex, à qui il s’était associé dès janvier 2020.

Le Journal de l’Aviation du 4 novembre

Safran poursuit sa conquête du marché indien

Le trafic devrait doubler dans les 20 prochaines années en Inde et faire du pays le 3ème marché domestique mondial après la Chine et les États-Unis. Déjà, les compagnies indiennes commandent à Airbus et Boeing de nouveaux appareils par centaines, et Safran, qui a 1 500 moteurs Leap en carnet de commandes auprès de compagnies locales dans cette région du monde, se positionne pour mieux fournir les compagnies aériennes et les armées indiennes. En juillet 2022, Safran a inauguré des usines à Bangalore et à Hyderabad. Les 2 usines neuves du motoriste n’ont rien à envier à ses établissements en Europe et en Amérique du Nord : architecture moderne, alimentation par panneaux photovoltaïques, parc de machines-outils et outillage industriel dernier cri, sécurisation du site renforcée, etc. La montée en puissance du site d’Hyderabad est ambitieuse : en 3 ans, l’usine espère atteindre sa pleine cadence et livrer 10 000 pièces par an aux autres sites du groupe, positionnés plus en aval dans les opérations d’assemblage des moteurs. « Avec une capacité de réparation de 300 moteurs par an, ce sera notre plus grand atelier de réparation au niveau mondial », a déclaré Olivier Andriès, le Directeur général du groupe, qui a annoncé en juillet dernier un investissement global de 200 M€ dans le pays. Le site devrait employer 1 000 ingénieurs et techniciens à terme. Avec le lancement de l’ensemble de ces nouvelles activités, Safran espère tripler d’ici à 2026 un effectif indien de 750 collaborateurs aujourd’hui.

L’Usine Nouvelle du 4 novembre

La cage de Faraday unique créée par Michelin pour les essais du Falcon 6X de Dassault Aviation

Via sa startup AirCaptif, Michelin a réalisé une cage de Faraday gonflable, sur-mesure, pour permettre à Dassault de réaliser les essais électromagnétiques dans le cadre de la certification du Falcon 6X. Confronté à un problème de place, Dassault Aviation aurait dû construire une cage de Faraday traditionnelle pour réaliser les essais du Falcon 6X, ce qui aurait pris 2 à 3 ans pour fabriquer le hangar en béton avec son armature métallique. Le principe de la cage de Faraday est de mettre l’avion sous cloche, pour l’isoler de l’extérieur, et notamment des nombreux champs électromagnétiques ambiants, afin de le tester à différentes fréquences. La solution proposée par Michelin est une grande structure de 8 m de haut et 900 m2, installée à l’intérieur d’un hall de fabrication. Elle se met en œuvre en une journée avec seulement 2 monteurs. Inspirée des ailes de kitesurf, dont la structure gonflable a été conservée, mais avec un tissu métallique entre les structures, la solution a été brevetée conjointement par Michelin AirCaptif et Dassault Aviation. « Un brasseur de champs électromagnétiques existe depuis longtemps. Mais un brasseur d’onde électromagnétiques en forme d’aile de kitesurf, ça c’est nouveau. Il est transportable dans un sac à dos et gonflable en quelques minutes. », explique Fabrice Tristan de Dassault Aviation. Implantée depuis 2017 à Trappes, AirCaptif envisage d’industrialiser sa future production à Bourges Saint-Doulchard, sur le site emblématique des activités aéronautiques de Michelin. La startup prévoit également de doubler son activité dès 2023 et recruter de nouveaux talents. Elle a été soutenue par le plan France relance et lauréat sélectionné par l’Etat français dans le cadre du « Plan de relance pour l’industrie aéronautique » lancé en août 2020.

Aerobuzz du 4 novembre

Boeing réaffirme qu’il n’y aura pas de nouvel avion de ligne cette décennie

Dave Calhoun, PDG de Boeing, s’est exprimé mercredi 2 novembre lors de la 1ère réunion d’information de la société à l’intention des investisseurs depuis la pandémie, et a réfuté l’idée qu’il puisse développer un tout nouvel avion de ligne à la fin des années 2020. Boeing avait laissé entendre qu’un nouveau projet pourrait être réalisable plus tard dans les années 2020 si cet objectif global de production numérique pouvait être atteint, même avec une amélioration relativement modeste de la technologie des moteurs. Pourtant Dave Calhoun l’a assuré : « Nous n’envisagerons pas un nouvel avion, nous ne le mettrons même pas sur la planche à dessin, tant que nous ne saurons pas que nous sommes capables de le faire ». Pour lui, la technologie de propulsion qui sera nécessaire pour réaliser un bond d’au moins 20% en termes d’efficacité énergétique n’est toujours pas en vue. L’entreprise doit maintenir le cap sur ses objectifs à long terme en matière de fabrication numérique à moindre coût et conserver « la discipline nécessaire pour construire ces technologies sous-jacentes, afin que la prochaine soit vraiment différenciée », a-t-il déclaré. Dans l’intervalle, Boeing concentre ses efforts en matière de développement durable sur la certification de chacun de ses produits commerciaux pour qu’ils fonctionnent avec un carburant aviation 100% durable d’ici 2030.

Aviation Week du 4 novembre

La Chine annonce officiellement des commandes pour 140 Airbus, A320neo et A350

La Chine a officiellement annoncé, vendredi 4 novembre, des contrats pour des avions Airbus d’une valeur de 17 Md$ (17,4 Md€), à l’occasion de la visite du chancelier allemand Olaf Scholz. L’agence d’État chinoise chargée des achats, China Aviation Supplies Holding (CASC), a déclaré avoir signé un accord global portant sur 140 appareils Airbus, dont 132 A320 et 8 A350. Un porte-parole d’Airbus a indiqué que l’annonce chinoise couvrait des contrats déjà inscrits dans ses livres, y compris une partie d’un contrat de 292 avions, conclu en juillet dernier.

Air Journal et La Tribune du 5 novembre

Dans le Lot, une forte reprise pour Ratier Figeac

Après avoir bien résisté à la crise sanitaire, Ratier Figeac connaît une forte reprise de son activité, en particulier grâce à son savoir-faire dans la production d’hélices et dans la fabrication d’équipements de cockpit. « Pendant la crise, on a pu bénéficier d’une bonne activité de l’aviation militaire. Elle reste très forte et cela sera d’actualité pour au moins deux ans » souligne le PDG du groupe, Jean-François Chanut. Fin octobre, le groupe Collins Aerospace, dont fait partie Ratier Figeac, a annoncé la conclusion d’un nouveau contrat avec l’armée de l’Air chilienne pour équiper les avions militaires C130 d’hélices NP 2000. Jean-François Chanut explique : « On continue de livrer les hélices pour l’US Air Force, et ce pendant deux ans. En parallèle on démarche d’autres opérateurs de C130. Le Chili devient le premier client international non américain qui a décidé de rétrofiter sa flotte avec les hélices NP 2000, ce qui est très intéressant pour nous. Cela ouvre des perspectives avec d’autres pays d’Amérique du Sud, d’Europe et de tout le pourtour méditerranéen qui pourraient suivre ». La croissance concerne aussi l’activité civile. « Depuis le début de l’année, on voit une forte remontée en particulier de l’activité hélices », indique Jean-François Chanut. « L’activité des rechanges est également importante même si elle est temporaire : beaucoup de compagnies aériennes remettent en service des avions. Il y a une forte demande ». Depuis le mois de septembre, Ratier a par ailleurs qualifié son usine implantée au Maroc pour y réaliser des mises à jour d’équipement et des réparations. « Cela vient compléter l’activité qu’on a à Figeac », explique le PDG, qui mise aussi « sur de très bonnes perspectives en Asie. Nous nous préparons à avoir un centre logistique, probablement en Malaisie, afin d’assurer une réponse rapide directement aux constructeurs d’avions et opérateurs ».

La Dépêche du Midi du 4 novembre

Aubert & Duval : la cession sera finalisée en 2023

À l’occasion de la présentation de ses comptes trimestriels, le groupe Eramet a indiqué que la cession de sa filiale Aubert & Duval serait repoussée de quelques semaines. « Certaines autorisations réglementaires restent à obtenir, avec des délais qui pourraient décaler la finalisation de cette opération en début d’année prochaine », précise le groupe. Pour rappel, Eramet a signé l’année dernière un contrat de cession d’Aubert & Duval avec un consortium composé d’Airbus, Safran et Tikehau ACE Capital.

La Dépêche du Midi du 7 novembre

Bruno Le Maire : « Le vrai risque pour l’Europe, c’est le décrochage industriel »

Le ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno le Maire, accorde une interview à quatre médias européens, dont Les Echos. Il appelle à « la fermeté » de l’Union européenne face aux Etats-Unis qui subventionnent massivement leurs entreprises, et se dit favorable à des sanctions financières pour les Etats qui ne respecteront pas le nouveau pacte de stabilité budgétaire européen. « Le vrai risque pour l’Europe, c’est le décrochage industriel », souligne-t-il, expliquant : « L’Union européenne représente désormais 17% de l’économie mondiale. C’était 25% en 1990. La Chine représente elle aussi 17% de l’économie mondiale aujourd’hui. C’était 3% en 1990. Le véritable risque européen, c’est le décrochage technologique, industriel et économique, qui laisserait le champ libre aux Etats-Unis et à la Chine. Donnons-nous les moyens de réindustrialiser l’Europe pour rester une grande puissance industrielle mondiale ». « Nous attendons de la Commission européenne des propositions fermes et proportionnées. Cela peut passer par une affirmation plus stricte de nos intérêts environnementaux, par des dispositifs de préférence européenne ou par l’accélération de l’utilisation des instruments de réciprocité que nous avons mis en place sous présidence française du Conseil de l’Union européenne, comme le règlement de contrôle des aides d’Etat des pays tiers ». Le ministre souligne également la nécessité de faire baisser les prix de l’énergie en Europe. « Prenez par exemple une entreprise française comme Safran, qui produit des freins carbone. L’énergie représente 40% de ses coûts de production. Le prix de l’énergie a été multiplié par 5 en France alors qu’il est resté stable aux Etats-Unis ou en Asie. L’entreprise a donc reporté sa décision de construction d’une nouvelle usine de freins carbone à côté de Lyon ».

Les Echos du 7 novembre

Portrait d’Emilie Herny, directrice technologique de l’IRT Saint-Exupéry

L’Usine Nouvelle consacre un portrait à Emilie Herny, directrice technologique de l’IRT Saint-Exupéry, détachée de Safran, nommée aux Trophées des femmes de l’industrie 2022 décernés par le magazine, dans la catégorie « Femmes de R&D ». Émilie Herny s’assure que les projets de recherche, liés aux matériaux et aux procédés innovants, correspondent aux besoins de l’aéronautique, en particulier des grands donneurs d’ordres, soit « 14 M€ d’activités, assurées par 90 personnes via trois centres de recherche, entre Toulouse et Talence », précise L’Usine Nouvelle. « Le fait d’avoir alterné tout au long de ma carrière des postes de R & D amont et des postes proches de la production m’a permis de continuer à développer mes connaissances scientifiques en étant proche des applications et du produit », explique la dirigeante.

L’Usine Nouvelle du 7 novembre

Les autorités de l’aviation civile chinoise ont validé la certification de l’ATR 42-600, première commande enregistrée pour 3 appareils

L’administration de l’aviation civile de Chine (CAAC) a validé le certificat de type de l’ATR 42-600. ATR salue une « étape importante », qui ouvre la possibilité pour le groupe de revenir sur le marché chinois. Une commande ferme de trois appareils est annoncée, de la part d’un client dont l’identité n’a pas été révélée. « L’ATR 42-600, qui est l’option la plus durable pour les voyages aériens régionaux, constitue une ouverture de route idéale pour la Chine, un vaste pays qui cherche à développer les liaisons essentielles de manière rentable et responsable », indique ATR. Nathalie Tarnaud Laude, directrice générale d’ATR, a déclaré : « Recevoir la validation de la CAAC pour le certificat de type de l’ATR 42-600, ainsi qu’une commande ferme, est une réalisation majeure marquant la réintroduction des turbopropulseurs ATR en Chine. L’ATR 42-600 va sans aucun doute changer la donne. L’ATR offre une alternative éco-responsable aux jets, tout en apportant confort et commodité aux passagers, ainsi que des services aériens essentiels à la prospérité des communautés et des entreprises ». Fabrice Vautier, Senior Vice-Président Commercial d’ATR, ajoute : « D’ici 2035, nous prévoyons que plus de 150 aéroports seront construits en Chine et que les turbopropulseurs joueront un rôle clé dans la création d’un nouveau réseau de liaisons courtes et fines, en complément de l’offre de trains à grande vitesse. Notre prévision à 20 ans prévoit un besoin de 280 nouveaux turbopropulseurs dans la région, et ATR est parfaitement placé pour répondre à cette demande, tout en contribuant à diminuer la dépendance aux subventions publiques et à réduire les émissions de CO2 ».

La Tribune du 8 novembre

Le parc de H135 de l’opérateur polonais LPR franchit les 200 000 heures de vol

Pratt & Whitney Canada, filiale de Pratt & Whitney, annonce que Lotnicze Pogotowie Ratunkowe (LPR), un opérateur polonais spécialisé dans l’évacuation médicale d’urgence, a dépassé les 200 000 heures de vol avec sa flotte de 27 hélicoptères H135 d’Airbus, équipés de moteurs PW206B. « Dès sa mise en service, le H135 s’est imposé comme un allié d’une extrême fiabilité auprès de tous les employés des services d’évacuation. Nous avons lancé au cours de cette décennie trois versions du moteur PW206B, qui n’ont cessé de se perfectionner pour que les exploitants puissent intervenir avec une efficacité optimale lors de leurs missions », déclare John Lewis, directeur principal des Programmes clients au sein de Pratt & Whitney Canada.

Air & Cosmos du 8 novembre

Airbus a livré 60 avions et enregistré 177 commandes en octobre

Airbus a enregistré le mois dernier 177 commandes brutes, et remis 60 avions à 38 clients. Avec 495 livraisons en net depuis le début de l’année, le groupe se rapproche de son objectif annuel de 700 appareils à livrer en 2022. En octobre, l’avionneur a enregistré 177 commandes : IAG a confirmé 31 A320neo et 28 A321neo, Air Canada a acquis 15 A220-300 supplémentaires, Xiamen Airlines a acquis 25 A320neo et 15 A321neo, et Jet2 35 A320neo. 28 autres A321neo sont également comptabilisés pour un ou des clients non identifiés.

Air Journal du 9 novembre

« La souveraineté est devenue un enjeu de premier ordre » pour Olivier Andriès, directeur général de Safran

Olivier Andriès, le directeur général de Safran, s’est exprimé, mardi 8 novembre, dans le cadre des Assises de l’Industrie organisées par L’Usine Nouvelle. Il a évoqué les difficultés d’approvisionnement, la hausse du coût de l’énergie ainsi que les pénuries de main-d’œuvre auxquelles l’industrie fait aujourd’hui face. « Ce qui rythme les cadences des avionneurs, ce n’est plus la demande, c’est l’offre », a-t-il souligné. « Tout l’enjeu de la chaîne de fournisseurs, c’est sa capacité à suivre la montée en cadence », a-t-il expliqué. « La résilience et la souveraineté sont devenues des enjeux stratégiques de premier ordre ». Le dirigeant évoque aussi la guerre en Ukraine et ses conséquences sur le marché de l’énergie et celui des matières premières. « On sentait déjà des tensions, mais le conflit les a exacerbées. Aujourd’hui, les problèmes d’approvisionnement concernent les métaux, comme le titane, essentiel pour certaines parties des moteurs d’avion, mais aussi le nickel et l’aluminium ». Les produits chimiques sont également en tension. « Il n’y a pas de souveraineté et de compétitivité si nous ne disposons pas d’une énergie à un prix compétitif », insiste Olivier Andriès. « La crise en Ukraine n’a fait qu’exacerber le différentiel de compétitivité entre l’Europe d’une part, et les Etats-Unis et l’Asie d’autre part ». Le dirigeant s’est félicité de l’acquisition imminente d’Aubert et Duval, la filiale du groupe Eramet spécialisée dans le titane, une opération menée avec Airbus et le fonds Tikehau ACE Capital. Une acquisition qui tient à des enjeux de souveraineté : Aubert et Duval élabore des superalliages stratégiques pour l’aéronautique, utilisés par exemple pour des pièces situées dans les parties chaudes des moteurs d’avion. Un rôle central notamment pour le SCAF, le futur avion de combat européen.

L’Usine Nouvelle du 9 novembre

Le gouvernement promet 5 Md€ pour la décarbonation de l’industrie

« Nous allons consacrer 5 Md€, issus du plan France 2030, pour décarboner notre industrie », a annoncé le Président de la République, Emmanuel Macron. 4 Md€ viseront les grands projets, qui concernent plus particulièrement les sites les plus émetteurs. 1 Md€ ciblera les entreprises plus petites ou les startups. 200 M€ seront également mobilisés dans la recherche. « Si, dans les dix-huit mois, vous êtes capables de garantir 10 millions de tonnes d’économies supplémentaires, nous doublerons l’enveloppe, avec 5 Md€ supplémentaires », a promis Emmanuel Macron aux industriels. Les filières devront faire valider des feuilles de route ambitieuses pour avoir accès à ces financements complémentaires. Au total, l’État envisage donc de consacrer 10 Md€ à la décarbonation de l’industrie.

Ensemble de la presse du 9 novembre

DRF Luftrettung commande 2 Airbus H145 et un pack de services connectés

Lors du salon European Rotors, qui a lieu à Cologne (Allemagne) du 8 au 10 novembre, l’opérateur allemand de services médicaux d’urgence par hélicoptère DRF Luftrettung a commandé 2 hélicoptères H145 supplémentaires et signé un contrat couvrant l’ensemble de la flotte avec un pack HDataPower sur mesure, un ensemble de services numériques conçus pour améliorer la disponibilité des vols et la sécurité opérationnelle. Les 2 H145 s’ajoutent à la flotte actuelle de 15 H145 et de 3 H135 déjà commandés en 2020. Les 20 hélicoptères seront livrés d’ici la fin de 2024. Propulsé par 2 moteurs Safran Arriel 2E, le H145 « est équipé d’un système de régulation numérique à pleine autorité du moteur (FADEC) et de la suite avionique numérique Helionix ». Au total, plus de 1 500 hélicoptères de la famille H145 sont en service, totalisant plus de 6 millions d’heures de vol, indique Airbus Helicopters.

Air & Cosmos du 9 novembre

The Helicopter Company et SAF Aerogroup signent des contrats HCare In-Service

The Helicopter Company (THC), créée par le Fonds d’investissement public (PIF) et premier fournisseur de services d’hélicoptères autorisé à effectuer des vols commerciaux en Arabie saoudite, a signé un contrat HCare In-Service pour couvrir sa flotte de 20 hélicoptères H145 à cinq pales. La flotte de H145 a été commandée en décembre 2021 et sera déployée à travers le pays pour les services médicaux d’urgence par hélicoptère (HEMS) ; 5 ont été livrés et les 15 autres devraient être achevés d’ici la fin de 2024. SAF Aerogroup a quant à lui signé, via sa filiale Aero Support Force, un contrat de support en service HCare pour couvrir sa flotte de 4 hélicoptères de la famille H215 et 1 hélicoptère H225, exploités par ses filiales Starlite Aviation et SAF International. SAF Aerogroup, toujours par le biais d’Aero Support Force, a également signé un deuxième contrat pour équiper 15 de ses hélicoptères H125 d’un système de carburant résistant aux chocs (CRFS, Crash Resistant Fuel System). « La nouvelle offre HCare a été conçue en tenant compte des besoins uniques et des environnements opérationnels de nos clients. L’offre HCare In-Service est conçue pour fournir à l’ensemble de la flotte de Super Puma de SAF Aerogroup le niveau optimal d’engagement de disponibilité partielle sous la forme d’une solution Part-By-the-Hour (PBH), afin de répondre au mieux à leurs besoins opérationnels spécifiques en un seul contrat », déclare Christoph Zammert, Executive Vice President of Customer Support & Services chez Airbus Helicopters. « Notre mission première est d’aider nos clients à mener leurs opérations de manière efficace, sûre et rentable », ajoute-t-il.

Air & Cosmos du 9 novembre

Safran signe un contrat de support SBH avec The Helicopter and Jet Company

Safran Helicopter Engines a signé un contrat avec The Helicopter and Jet Company (THC) pour le support des moteurs Arrano et Arriel équipant ses flottes de H160, H125 et H145. Ce contrat de service à l’heure de vol (Support-By-the-Hour ou SBH) formalise un accord de maintenance, de réparation et de révision (MRO) et de services à long terme portant sur plus de 60 moteurs. The Helicopter and Jet Company dispose d’une flotte de 30 hélicoptères offrant une large gamme de services commerciaux en Arabie Saoudite, notamment le transport médical d’urgence (EMS), le travail aérien, le charter privé, la prise de vues aériennes et le tourisme. SBH est le service de maintenance à l’heure de vol de Safran Helicopter Engines. « Il permet de donner de la visibilité sur les coûts d’opération des moteurs et de lisser les flux financiers, tout en rendant plus souples les opérations de maintenance programmées et non-programmées. Aujourd’hui, 50% des heures de vol des moteurs de Safran Helicopter Engines sont couvertes par le service SBH », précise Safran.

Aerobuzz du 9 novembre

FORMATION

Pilotes : Airbus présente le Virtual Procedure Trainer, dont Lufthansa Group est le premier client

Airbus présente le Virtual Procedure Trainer (VPT), qui permet aux pilotes d’apprendre les procédures à l’aide de la réalité virtuelle. La formation avancée des pilotes est désormais possible sans utiliser de simulateur de vol ni d’entraîneur aux procédures sur site, grâce à cette solution logicielle qui immerge les stagiaires dans un cockpit virtuel et les forme aux procédures opérationnelles standard (SOP) d’Airbus. Lufthansa Group sera le client de lancement de cette nouvelle solution, présentée à l’EATS (European Airline Training Symposium) 2022 à Berlin. « Grâce à notre Virtual Procedure Trainer, les pilotes ont manifestement appris les procédures de manière plus efficace et efficiente, offrant la possibilité de raccourcir leur cours de qualification de type », déclare Fabrice Hamel, vice-président d’Airbus Flight Operations & Training.

Air & Cosmos du 9 novembre

ESPACE

Le démonstrateur Phoebus du futur étage supérieur d’Ariane 6 poursuit son développement

ArianeGroup a reçu mercredi 2 novembre l’approbation de l’Agence spatiale européenne (ESA) pour poursuivre ses travaux de développement sur le démonstrateur du nouvel étage supérieur d’Ariane 6. L’ESA avait lancé en 2019 avec les industriels ArianeGroup et MT Aerospace, fournisseur allemand de composants et sous-systèmes spatiaux, filiale d’OHB, le coup d’envoi des travaux sur le prototype Phoebus (Prototype of a Highly OptimizEd Black Upper Stage). Il est destiné à préparer, d’ici 2030, le futur étage supérieur d’Ariane 6, Icarus (Innovative Carbon ARiane Upper Stage). Cet étage sera réalisé en matériaux composites légers à base de fibres de carbone, permettant l’utilisation des ressources de façon plus durable. Les architectures d’étage et l’intégration des systèmes de l’étude de Phoebus ont été confiées aux équipes d’ArianeGroup à Brême qui sous traitent les matériaux et technologies destinés aux réservoirs et structures composites dans des conditions cryogéniques à MT Aerospace à Augsburg. La phase d’étude préliminaire A avait été complétée en mai 2021 par une phase B, dans le cadre d’un nouveau contrat, d’un montant de 14,6 M€. ArianeGroup va désormais pouvoir lancer les phases C&D de son étude, le 3ème contrat s’élevant à 50 M€. Les essais derniers du démonstrateur Phoebus (composé d’un réservoir d’hydrogène liquide placé sur un réservoir d’oxygène liquide) seront effectués à Lampoldshausen, sur les installations du DLR, l’Agence aérospatiale allemande, en charge de l’évaluation de la performance. Ils incluront le cycle de remplissage et de ravitaillement, la pressurisation et le drainage des réservoirs.

Air & Cosmos du 4 novembre

Le collectif Assises du NewSpace publie le rapport Ambition NewSpace 2027

Quelques mois après les 1ères assises du NewSpace, le rapport Ambition NewSpace 2027 liste une série de préconisations pour aider la nouvelle génération d’entreprises du spatial à percer. 16 entités parmi lesquelles figurent 3i3seuropa, le CNES, le GIFAS, l’ISAE-SUPAERO, le Club Galaxie ou la Chaire Sirius de l’Université Toulouse Capitole dressent dans le document une série de 24 pistes pour aider le NewSpace français à s’imposer sur la scène internationale. « La France dispose d’un écosystème spatial d’industriels et de PME riche qui explique, pour une large part, la seconde position mondiale qu’elle occupe dans les secteurs du lancement et de la géo-information d’origine spatiale », explique le rapport. Face aux moyens financiers déployés aux États-Unis, le collectif plaide notamment pour la création d’un fonds souverain d’1Md€ pour le spatial français. Il permettrait ainsi des levées de fonds jusqu’à 100 M€, en particulier lorsque les startups du spatial sont en phase d’industrialisation. Le collectif plaide également pour la mise en place « d’un mécanisme pour 1€ privé investi, 1€ public garanti afin d’inciter à la création de fonds d’investissement dans le secteur spatial », et appelle à une accélération de la commande publique sous forme de contrats pluriannuels et à l’instauration d’un guichet unique européen. Pour gagner des parts de marché à l’étranger, le rapport incite également à miser davantage sur les nations émergentes du spatial. Lors du Congrès international d’astronautique qui s’est tenu à Paris en septembre, certaines entreprises françaises ont tenté d’approcher des pays comme l’Australie ou le Rwanda qui cherchent ou viennent de créer leur agence spatiale mais qui ne disposent pas de l’expertise française en la matière. Pour relever tous ces défis, le collectif appelle enfin à la formation d’une « nouvelle génération d’ingénieurs » remarquant le manque d’ingénieurs système pour couvrir les besoins de nouveaux acteurs et que « le NewSpace exige des connaissances spécifiques en industrialisation, une approche multiculturelle et de solides compétences en vente à l’export ».

La Tribune du 4 novembre

Safran acquiert la PME Syrlinks et conforte son leadership dans les équipements de communications Terre-Espace

Safran Electronics & Defense a conclu l’acquisition de Syrlinks, une PME française basée à Cesson-Sévigné, près de Rennes, spécialisée dans les radiocommunications et les radionavigations, principalement pour le secteur spatial et le PNT (Position Navigation Temps). Safran Electronics & Defense complète ainsi son portefeuille de solutions grâce aux systèmes de communication embarqués pour satellites de Syrlinks, et renforce sa maîtrise de l’ensemble de la chaîne de communication bord et sol. Le groupe « poursuit sa démarche d’un positionnement toujours plus solide dans l’espace et le PNT Résilient », se félicite Martin Sion, Président de Safran Electronics & Defense. Syrlinks possède également une expertise en matière de GNSS résilient et d’horloges atomiques miniatures, complémentaire de celle de Safran Electronics & Defense, ce qui vient « renforcer l’offre unique de Safran Electronics & Defense pour répondre aux enjeux de positionnement, de navigation et de synchronisation intègres, quand les systèmes de navigation par satellite sont perturbés accidentellement ou intentionnellement, dans des environnements civils ou de Défense », indique Safran.

Capital Finance du 7 novembre

Les constellations en orbite basse, enjeu crucial pour l’Europe

Le Journal du Dimanche consacre un article à l’essor des constellations en orbite basse, cruciales pour l’accès à du très haut débit, avec des enjeux en matière de cybersécurité et de souveraineté, notamment. « Pour se faire une place en orbite basse, l’Europe peut compter sur une solide ressource industrielle grâce à deux des plus grands fabricants mondiaux de satellites, Airbus Defence and Space et Thales Alenia Space (TAS) », souligne l’hebdomadaire. TAS a notamment signé un contrat avec l’opérateur Télésat pour la maîtrise d’œuvre de Lightspeed, un réseau « ultraperformant » qui s’appuie sur une flotte initiale de 298 satellites. Airbus est de son côté le fournisseur de la constellation lancée par OneWeb, forte de près de 400 satellites. La France possède en outre un réseau de startups dynamique, parmi lesquelles Hemeria, pionnière de la filière des nanosatellites, Exotrail, spécialiste des systèmes de propulsion des objets, ou encore Unseenlabs, spécialisée dans l’interception de signaux radiofréquences depuis l’Espace.

Le Journal du Dimanche du 6 novembre

En Espagne, les débris d’une fusée chinoise entraînent la fermeture d’une partie de l’espace aérien

L’Espagne a fermé brièvement une partie de son espace aérien, vendredi 4 novembre, en raison de la retombée dans l’atmosphère de débris d’une fusée chinoise. Les vols ont été suspendus pendant 40 minutes en Catalogne (nord-est de l’Espagne), ainsi que dans d’autres régions du nord du pays, « en raison des risques associés au passage de l’objet spatial CZ-5B dans l’espace aérien espagnol », a tweeté la protection civile de Catalogne. Ce n’est pas la première fois que la Chine perd le contrôle d’un objet spatial lors d’un retour sur Terre, précise Air & Cosmos. En juillet, les restes d’une fusée chinoise étaient tombés dans la mer de Sulu, aux Philippines. En 2020, des débris d’un lanceur Longue Marche s’étaient écrasés sur des villages en Côte d’Ivoire, sans faire de blessés.

Air & Cosmos du 7 novembre

Boeing : le premier vol habité de la capsule Starliner vers l’ISS encore repoussé

La NASA a annoncé, jeudi 3 novembre, que le vol de la capsule Starliner, initialement prévu en février prochain, n’interviendra pas avant avril 2023. Selon l’agence spatiale américaine, ce nouveau report répond à la nécessité de réguler le trafic vers la Station spatiale internationale (ISS). Boeing avait dans un premier temps espéré pouvoir réaliser son premier vol habité en 2022. Ce vol habité avait été repoussé une première fois à février 2023. Ce vol test, appelé CFT (pour « Crew flight test »), doit transporter deux astronautes de la NASA, qui devraient rester environ deux semaines dans l’ISS. En cas de succès de la mission, la capsule de Boeing pourra être certifiée et commencer ses vols opérationnels, à une date qui reste à déterminer. La NASA souhaite ainsi disposer d’un deuxième moyen de transport vers l’ISS pour ses astronautes. Pour l’heure, seule la capsule de SpaceX, déjà en service, assure cette mission.

Les Echos du 4 novembre

Plateforme Zephyr : Airbus s’associe à la société japonaise Space Compass

Airbus HAPS Connectivity Business (Airbus HAPS) a signé une lettre d’intention avec Space Compass Corporation of Japan en vue d’un accord de coopération visant à fournir au marché japonais des services de connectivité mobile et d’observation de la Terre depuis la stratosphère, grâce à la plateforme Zephyr d’Airbus. Samer Halawi, CEO d’Airbus HAPS, a commenté : « Notre équipe spécialisée travaillera en étroite collaboration avec Space Compass pour offrir des services mobiles 4G/5G à faible latence, à un coût sans précédent. Notre plateforme innovante, qui bat tous les records, alimentée par de l’énergie verte, suscite l’intérêt de plusieurs opérateurs de réseaux mobiles, de fournisseurs de services par satellite et d’autres fournisseurs de services dans le monde entier ». Airbus HAPS est une filiale d’Airbus destinée à fournir de nouveaux services respectueux de l’environnement à partir de l’avion stratosphérique Zephyr, propulsé à l’énergie solaire. Ces services concernent notamment la connectivité mobile, l’observation de la Terre et les applications gouvernementales. « Capable de fournir des services 4G/5G à faible latence, Zephyr agit en complément des réseaux terrestres, et offre aux opérateurs de réseaux mobiles une solution rentable pour desservir les zones rurales et éloignées, ainsi que pour les interventions d’urgence », précise Airbus.

Air & Cosmos du 8 novembre

Le sismomètre martien Seis fournit encore des données majeures

Le 20 octobre, l’Institut de physique du globe de Paris (Université Paris Cité / CNRS / IPGP), les centres de données de la NASA et le Consortium international de sismologie Iris (Incorporated Research Institutions for Seismology) ont publié les données d’un événement sismique majeur de la mission Mars InSight, un tremblement du sol martien de magnitude 4,7 sur l’échelle de Richter, enregistré le 4 mai dernier par le sismomètre français Seis (Seismic Experiment for Interior Structures). Les données vont permettre à la communauté scientifique mondiale d’affiner la connaissance de l’intérieur de Mars, grâce à l’analyse des ondes sismiques. L’atterrisseur américain InSight, arrivé le 26 novembre 2018 sur Mars, vit probablement ses dernières semaines d’activité, précise Air & Cosmos. Le CNES indique : « de nombreux ajustements ont été menés afin de réduire l’énergie consommée chaque jour par l’atterrisseur et les instruments à bord. Certains sous-systèmes de Seis ainsi que la station météorologique APSS [Auxiliary Payload Sensor Suite] opérée par le CNES ont ainsi été maintenus partiellement ou complètement éteints, tout au long de ces derniers mois. Les aléas météorologiques de Mars (tempêtes de poussière, obscurcissement de l’atmosphère, périodes de froid) sont surveillés de près et les opérations s’adaptent à ces aléas au jour le jour ».

Air & Cosmos du 8 novembre

Réunion des ministres du spatial européen : focus sur les dossiers à examiner

La réunion des ministres du spatial européens doit avoir lieu les 22 et 23 novembre à Paris, afin d’adopter le budget de l’ESA pour les trois ans à venir (2023-2025). L’agence a proposé à ses membres de lui allouer une hausse de 25% de ses financements, à 18,7 Md€, par rapport à la période précédente. La préparation de cette réunion ministérielle 2022 « a été fluide », selon Philippe Baptiste, président du CNES. Des sujets font consensus, tels que les programmes qui permettent de surveiller l’évolution du climat, de mesurer l’impact du réchauffement de la planète ainsi que les émissions de gaz à effet de serre. Copernicus, l’infrastructure d’observation de la Terre européenne, devrait bénéficier d’une hausse importante de son budget. L’autonomie d’accès à l’Espace est aussi une priorité reconnue unanimement, grâce à l’achèvement, la mise en vol et la montée en cadence d’Ariane 6 et au succès de Vega C, qui a réussi son vol de qualification en juillet dernier. Une enveloppe de 3 Md€ doit être mise en place pour le transport spatial. Certains sujets sont encore ouverts : celui de la contribution de l’ESA à la future constellation de connectivité souveraine européenne, notamment, ou celui des futurs lanceurs européens, qui prendront la succession d’Ariane 6 et de Vega C. Les vols habités représentent un autre sujet essentiel pour l’Europe. Aucun programme ne sera lancé lors de cette ministérielle. Un petit budget sera toutefois mis en place pour financer un groupe de travail, qui devra remettre ses conclusions fin 2023 lors du prochain sommet européen. « Toute la question est : l’Europe peut-elle se permettre de ne pas être un acteur dans les vols habités ? Cela alors que les États-Unis, la Russie, Chine et l’Inde ont cette capacité souveraine », et que la Station spatiale internationale sera fermée en 2030, souligne Philippe Baptiste.

Le Figaro du 9 novembre

La station spatiale chinoise est désormais complètement assemblée

Lundi 31 octobre, treize heures après son décollage à bord d’une fusée Longue Marche-5B, le module Mengtian (« rêve des cieux » en mandarin) s’est arrimé à la station spatiale chinoise (CSS) dont il constitue le troisième et dernier élément. La station orbitale chinoise est conçue pour être habitée en permanence par un équipage de trois personnes. Deux hommes et une femme, arrivés en juin, se trouvent actuellement à bord.

Le Monde du 9 novembre

Mission Artemis : une tempête repousse le décollage au moins au 16 novembre

Le décollage de la mission Artemis 1 a été de nouveau repoussé, au mercredi 16 novembre au plus tôt, en raison de la tempête Nicole qui devrait frapper la Floride en milieu de semaine, a annoncé la NASA. Le décollage était jusqu’ici prévu dans moins d’une semaine, le 14 novembre. Le 16 novembre, la fenêtre de tir s’ouvrira à 01H04 du matin heure locale (06H04 GMT), mais cette nouvelle date dépend de « conditions sûres pour les employés pour retourner au travail, ainsi que des inspections après le passage de la tempête », a précisé la NASA. Une autre date de repli est fixée au 19 novembre. La NASA a aussi indiqué travailler à d’éventuelles « opportunités de lancement additionnelles ».

Le Figaro du 9 novembre

Près de Toulouse, Zephalto veut développer un tourisme spatial éco-responsable

La startup Zephalto, installée à Escalquens, près de Toulouse, entend déployer des ballons à l’hélium pour des traversées dans la stratosphère, à 25 km d’altitude. Soutenue par Bpifrance, Airbus Développement, la région Occitanie, et par des investisseurs privés, la startup a noué un partenariat technique avec le Centre national d’études spatiales (CNES) qui a élaboré le design de l’aéronef. Elle souhaite lancer un premier vol avec passagers en 2024. L’aéronef doit toutefois être certifié par les autorités aériennes européennes (EASA). Zephalto entend générer 40 M€ de chiffre d’affaires la première année, en transportant 360 passagers. 500 touristes (fortunés, le billet s’élevant à 120 000 €) se sont pré-inscrits.

La Dépêche du Midi du 9 novembre