Archives de catégorie : Newsletter Actu Aéro N°67

INNOVATION

Elisabeth Borne souhaite accélérer le plan France 2030

Elisabeth Borne est revenue dans Les Echos sur la 1ère année du plan France 2030, dont elle réunit le comité ce vendredi 18 novembre. Ce plan de 54 Md€ avait pour objectif de soutenir une croissance plus forte et plus riche en emplois, mais aussi de renforcer notre outil industriel et d’accélérer la transition écologique. « Nous avons déjà soutenu plus de 1 700 projets et avancé dans plusieurs secteurs », déclare la Première ministre, « la course à l’innovation s’est accélérée partout dans le monde et les conditions de financement des entreprises aujourd’hui sont moins favorables. Cela justifie le soutien de l’Etat pour stimuler l’innovation ». Le gouvernement souhaite maintenant accélérer sa mise en œuvre. A fin septembre, 8,5 Md€ avaient été engagés, 10 Md€ sont visés à la fin de l’année et 20 Md€ à la fin 2023. « Notre objectif est de passer de 250 startups technologiques à 500 par an créées par des chercheurs issus de nos organismes de recherche ou de nos universités. Pour cela, nous allons mobiliser une enveloppe de 500 M€. Nous avons aussi réservé une enveloppe de 5 Md€ pour pouvoir soutenir des projets exceptionnels de rupture » précise Elisabeth Borne. La chef du gouvernement annonce également 300 M€ pour soutenir des nouvelles formations dans les secteurs d’avenir. Au total, les projets pour permettre la formation de 450 000 personnes à ces métiers d’ici à 2030 ont été sécurisés. Enfin, le gouvernement reste attentif aux annonces allemandes et à la compatibilité avec les règles européennes. « Nous n’accepterions pas des distorsions de concurrence entre Etats membres. Les entreprises françaises doivent être traitées sur un pied d’égalité. Mais si des assouplissements devaient être obtenus par nos voisins, bien évidemment nous en tirerions parti à notre tour », conclut Elisabeth Borne.

Les Echos du 18 novembre

Des drones solaires développés par XSun à Guérande

Ouest France a reçu dans son podcast « RSE, des Mots à la Pratique », Benjamin David, le fondateur de XSun, entreprise créée en 2015 à Guérande, dans les Pays de la Loire, qui cherche à démocratiser les technologies du spatial et développer un drone solaire, « capable grâce à l’énergie solaire, de voler longtemps et silencieusement ». Les domaines d’applications d’une telle technologie sont vastes mais intéressent un grand nombre d’associations ou d’organisations environnementales. La fabrication du Solar X One, le drone solaire pensé pour réduire l’empreinte carbone de l’entreprise, doit prendre en compte un poids maximum de 30 kg pour le rendre opérationnel. Il s’agit d’un point essentiel de la stratégie d’écoconception souhaitée par le dirigeant pour réduire son impact environnemental. Réduction du poids et recherche de matériaux recyclables et locaux font ainsi partie des gestes qui sont entrés dans le quotidien de l’équipe d’XSun.

Ouest France du 24 novembre

Les stratégies d’innovation dans l’aéronautique

L’agence Premier Cercle organise un séminaire dédié à l’industrie aéronautique et de Défense le 1er décembre 2022 sur le campus de Safran à Vilgénis. Les intervenants exposeront les différents enjeux technologiques, notamment de décarbonation. La conférence se concentrera également sur les moyens de la protection du savoir-faire industriel. Les participants évoqueront les opportunités et les grands défis du secteur : sécurité, décarbonation, efficacité industrielle, nouvelles expériences-clients, etc. 7 tables-rondes seront organisées, abordant des thèmes variés tels que l’hydrogène, l’avion de demain, jusqu’aux drones et le financement de l’avion décarboné. Participeront notamment à cette journée, Olivier Andriès, PDG de Safran, Damien Cazé, Directeur de la DGAC, Justine Coutard, Directrice de l’aéroport d’Orly ou encore Jean-Baptiste Djebarri, ancien secrétaire d’état en charge des Transports, Jean Botti, Directeur de Voltaero et Jérémy Caussade, Président d’Aura Aero. A cette occasion, les « Grands Prix Propriété Industrielle » seront remis aux plus grands déposants de brevets en 2021 et récompenseront les entreprises qui investissent le plus dans la recherche fondamentale, en application mais aussi en publications techniques et scientifiques sous tous formats.

Aerobuzz du 24 novembre

H3 Dynamics compte s’agrandir à Toulouse pour développer son drone à l’hydrogène

H3 Dynamics, qui a réalisé cet été le 1er vol d’un drone cargo de 25 kg équipé de son système de propulsion à hydrogène, envisage d’investir prochainement dans ses propres locaux à Toulouse. La jeune entreprise singapourienne, fondée en 2015 par Taras Wankewycz, un entrepreneur français a pour mission d’accompagner la transition du secteur aérien vers la décarbonation. Le groupe, qui compte désormais une centaine de collaborateurs à Singapour, en France et aux Etats-Unis, a levé 26 M$ il y a un an. À Toulouse, son antenne compte une dizaine de collaborateurs localisés dans le B612, le bâtiment totem dédié à la recherche aérospatiale. Elle y recrute notamment des ingénieurs système, des ingénieurs contrôle, des ingénieurs sécurité pour développer la propulsion à hydrogène ainsi que des ingénieurs simulation pour développer des jumeaux numériques. Le drone de 25 kg, qui doit entrer en service dès 2023, sera capable de transporter une charge utile de 5kg et disposera d’une autonomie de 900 km s’il est alimenté en hydrogène liquide et de 350 km avec de l’hydrogène sous forme gazeuse. La prochaine étape consistera à augmenter le niveau de puissance pour un avion de 2 à 4 passagers. En parallèle, la société planche toujours sur le projet de drone Mermoz, initié avec l’ISAE-SUPAERO, visant à fabriquer un système d’aéronef sans pilote de 4 mètres d’envergure propulsé par une pile à hydrogène et capable de traverser l’Atlantique. Un premier vol d’essai du prototype est prévu dans les prochaines semaines.

La Tribune du 24 novembre

INDUSTRIE

Les bonnes perspectives de TITAN AVIATION lui permettent d’ouvrir son capital

TITAN AVIATION (Groupe Pourprix), va ouvrir son capital, à la faveur du rebond du trafic aérien mondial et à l’objectif des armées de s’équiper davantage à court terme. Cette augmentation de capital envisagée s’élèvera entre 5 et 10 M€. TITAN AVIATION est la référence internationale des équipements d’avitaillement en carburant, traditionnels et bio-carburant SAF, pour les aéronefs civils et militaires. Ses activités dans la Défense, sous la marque TITAN DEFENSE, s’élevaient à 40% du chiffre d’affaires du groupe, avant le déclenchement de la guerre en Ukraine. L’entreprise est de longue date un partenaire des forces armées françaises et s’apprête à équiper l’armée de l’Air britannique, dans le cadre des accords de Lancaster House. Sur le volet civil et avec le développement de sa gamme hybride et électrique, l’entreprise permet notamment à ses clients de décarboner leurs opérations d’avitaillement sur les aéroports. Son carnet de commandes, qui s’élève à plus de 30 M€ (pour un CA de 14 M€ fin mars 2022 et un objectif de 25M€ à la fin de mars 2023), ne cesse de se remplir, particulièrement à l’export qui représente 80% de son chiffre d’affaires.

Le Quotidien des entreprises du 17 novemb

Le groupe Parker Meggitt reçoit le prix Choose France pour son projet d’usine à Avrillé

Lors d’une cérémonie au palais d’Iéna à Paris mardi 15 novembre, sous le patronage du ministère de l’Économie et du ministère des Affaires étrangères, ont été remis pour la 4ème année consécutive les Prix « Choose France », qui récompensent les investisseurs étrangers contribuant à l’attractivité économique de la France et à ses projets de développement. L’équipementier aéronautique Meggitt a été récompensé parmi 50 autres candidats internationaux provenant de 20 pays différents, pour son projet d’usine à Avrillé dans le Maine-et-Loire. Le groupe Parker Meggitt a en effet officialisé en juillet 2022 la construction d’une nouvelle usine de 14 500 m2pour sa filiale angevine de 320 collaborateurs. Les travaux devraient débuter en 2024 et l’usine devrait être opérationnelle l’année suivante. Meggitt souhaite y employer à terme 500 collaborateurs et ambitionne d’y réaliser 200 M€ de chiffre d’affaires d’ici 10 ans, soit le double de celui réalisé en moyenne chaque année par son usine d’Avrillé. Le projet devrait mobiliser un investissement d’environ 35 M€.

Ouest France, La Tribune et Le Journal des entreprises du 18 novembre

Le 1er A321 assemblé en Chine

La ligne finale d’assemblage située à Tianjin, a sorti son tout 1er A321, la version la plus longue des représentants de la famille A320. Le site de production a produit, depuis 2008, quelques 600 appareils de la famille A320. Il s’agit du 4ème site de ce genre aux côtés de Toulouse, Hambourg et Mobile (USA), qui doivent tous pouvoir produire des A321. Fin octobre 2022, ce modèle totalisait 3 734 commandes à honorer, soit plus que l’A320neo pour 2 387 commandes à livrer. Ce 1er A321 chinois, dont le chantier a débuté en août dernier, devrait être livré au client destinataire au début de l’année 2023. « La mise en service du premier A321 souligne l’engagement d’Airbus en Chine, marquant une nouvelle étape dans la coopération industrielle avec nos partenaires chinois », a déclaré George Xu, PDG d’Airbus Chine.

AeroBuzz du 18 novembre

Airbus Canada se prépare à de nouvelles versions pour l’A220

Sur le marché des avions monocouloirs, Airbus met en place les bases pour l’augmentation de la production de l’A220 et se prépare à des versions long-courrier et allongées de l’appareil. L’A220 pourrait s’élever au rang de concurrent de l’A320neo et du B737-8. Après le rachat de Bombardier dans le programme A220, Airbus s’est fixé pour objectif de réduire les coûts des fournisseurs d’environ 20%, et s’efforce toujours d’atteindre cet objectif. Les 3 chaînes d’assemblage final (FAL) de Mirabel au Canada, et celle de Mobile, en Alabama, ont actuellement un taux de production nominal de 6 appareils par mois. Airbus prévoit d’augmenter cette cadence d’ici 2025 pour atteindre un total de 14 appareils, dont 10 seront construits sur les 2 lignes parallèles de Mirabel. Le programme d’avions devrait ainsi atteindre un bénéfice d’exploitation pour la 1ère fois. À l’instar d’Airbus dans son ensemble, la filiale canadienne a commencé à augmenter le niveau de tampon stratégique dont elle dispose pour faire face aux irrégularités. La société met en œuvre plus profondément la gestion de la chaîne de valeur (VSM) comme principe directeur de la production afin d’optimiser le processus. En interne, Airbus Canada a mis en œuvre des changements majeurs dans le flux d’assemblage final. Il a introduit un pré-FAL dont le but est de déplacer l’installation des systèmes en amont du processus. Une fois l’étape de l’augmentation des cadences franchie, Airbus envisagera les prochaines étapes potentielles du programme, des gammes plus longues et une version allongée qui correspondrait essentiellement à la taille d’un B737-8 ou d’un A320neo. Le constructeur a clairement indiqué à plusieurs reprises qu’une nouvelle extension de l’appareil était une question de temps. Airbus souhaiterait toutefois d’abord accélérer la production et rentabiliser le programme avant de confier à l’organisation un autre programme de développement qui nécessitera davantage d’investissements.

Aviation Week du 18 novembre

MBDA et l’ONERA s’associent à Quandela, champion français du calcul quantique

L’industriel de défense MBDA et le centre français de recherche aérospatiale ONERA ont annoncé fin octobre s’être tournés vers l’un des acteurs français du calcul quantique, Quandela. Ils espèrent que la startup leur permettra de démultiplier leurs capacités de calcul en matière de simulation dédiée aux phénomènes complexes de la combustion dans le secteur aéronautique numérique. Créée en 2017, Quandela a déjà séduit EDF ainsi que des acteurs du secteur bancaire et mène également des discussions avec Air France et le groupe ADP, propulse une méthode de calcul encore peu employée au rang de levier capable d’accélérer le processus de développement dans l’industrie. La collaboration « Avantage Quantique pour la Conception de Moteurs dans l’Aéronautique » (AQCMA), soutenue par la région Ile-de-France, s’étendra sur 18 mois.

L’Usine Nouvelle du 18 septembre

France 2030 : 10 Md€ investis fin 2022

La Première ministre, Elisabeth Borne, a présidé, vendredi 18 novembre, le comité de suivi national France 2030. Elle a dressé un premier bilan, un an après le lancement du plan par le Président de la République le 12 octobre 2021, et détaillé les feuilles de route stratégiques. 8,4 Md€ ont déjà été investis depuis l’automne dernier dans 1 752 projets innovants. Un objectif d’engagement de 10 Md€ est fixé d’ici à la fin de l’année. 10 Md€ de crédits supplémentaires, dont 5 Md€ dans le domaine de l’innovation, devront être avancés en 2023. « Le double objectif de flécher la moitié des fonds vers des projets de décarbonation et vers des PME ou des acteurs émergents a été tenu », assure Matignon. Ce rythme soutenu devrait permettre de déployer les 54 Md€ programmés sur cinq ans, comme annoncé par Emmanuel Macron l’année dernière. En 2023, Matignon promet encore « une cible de 500 startups issues de la recherche créées par an et des moyens renforcés à hauteur d’environ 500 M€ ».

Le Figaro du 19 novembre

Crise énergétique : le nouveau guichet d’aides aux entreprises est accessible

Le gouvernement a revu le fonctionnement de son dispositif d’aides aux entreprises victimes de la hausse des coûts de l’énergie. 10 Md€ sont consacrés à aider les entreprises à faire face à l’augmentation des prix. Les critères ont été réduits, les démarches administratives simplifiées et les délais de paiement raccourcis. Le nouveau guichet du ministère des Finances est accessible à partir de ce lundi. Certains paramètres de la taxe sur la rente des producteurs d’électricité ont été ajustés pour apporter plus de recettes.

Les Echos du 21 novembre

Eric Trappier : « Le plan d’aides de Bercy contre la crise énergétique va dans le bon sens »

Eric Trappier, président de l’UIMM et PDG de Dassault Aviation, accorde un entretien aux Echos. Le dirigeant souligne que « nous sommes dans une situation paradoxale, à un point de bascule pour l’industrie. Nous continuons à avoir des carnets de commandes bien garnis, à produire mais avec de fortes interrogations sur nos futurs coûts, avec des pénuries de main-d’œuvre et de composants. La facture énergétique de l’industrie pourrait passer de 15 Md€ en 2019 à près de 60 Md€ en 2023 ». Il s’alarme des risques de délocalisation pour l’industrie, mais exprime sa satisfaction quant au plan détaillé vendredi par le gouvernement, concernant les modalités d’attribution des 10 Md€ d’aides aux entreprises. « C’est la suite des premiers investissements d’avenir qui ont permis à la France de continuer à innover, avec aussi l’apport d’outils comme le crédit impôt recherche (CIR). La transition nécessaire vers une énergie décarbonée va coûter très cher, il est donc important que France 2030 soit maintenu à un bon niveau, et que chaque filière obtienne des aides pour aller de l’avant. Pour l’instant, on peut dire que ce plan reste ambitieux. Malgré les problématiques de compétitivité, je crois en l’avenir de l’industrie française, notamment à travers les produits à haute valeur ajoutée ».

Les Echos du 21 novembre

« Faire de la France une nation verte et souveraine passera par l’industrie », pour le ministre Roland Lescure

A l’occasion de la Semaine de l’industrie, qui débute ce lundi, Roland Lescure, ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chargé de l’Industrie, accorde une interview à La Tribune. Il détaille l’action du gouvernement pour aider les entreprises menacées par la hausse de leurs coûts de production, et pour mener à bien la décarbonation de l’industrie française. « L’essentiel c’est de créer l’industrie du futur et d’épouser la révolution industrielle du 21ème siècle qui est la décarbonation », insiste-t-il. « Je souhaite que cette semaine nous permette […] de préparer le monde de demain en donnant envie aux jeunes de rejoindre l’industrie pour participer à sa transformation. Je suis convaincu que l’industrie est l’avenir de la France. Si nous voulons faire de la France une nation verte et souveraine, cela passera par l’industrie. C’est toute l’ambition que nous portons depuis cinq ans, avec une fiscalité attractive et des programmes tels que France 2030, lancé il y a un an, qui doivent nous permettre d’accélérer ». A travers France 2030, le gouvernement soutient les secteurs producteurs d’énergie bas carbone, en particulier l’hydrogène. La transition des PME est accompagnée : « le Président a demandé à ce qu’un plan soit mis en place pour sensibiliser et soutenir la décarbonation des 26 000 PME industrielles », indique le ministre.

La Tribune du 21 novembre

En Loire-Atlantique, l’IRT Jules Verne inaugure son nouveau siège

L’Institut de recherche technologique (IRT) Jules Verne a inauguré le 17 novembre à Bouguenais (Loire-Atlantique) le Nautilus, son nouveau siège. L’édifice de 7 000 m² est situé au cœur du pôle technologique Jules Verne, près de l’aéroport Nantes Atlantique (Loire-Atlantique), à proximité des sites d’Airbus, de Daher, et des Technocampus EMC2 et Océan. L’IRT Jules Verne, créé il y a 10 ans et consacré aux thématiques des technologies de fabrication, s’attend à une croissance de 25% dans les 3 prochaines années. « Le Nautilus est dimensionné pour 175 personnes et il devrait être plein fin 2025 ou début 2026 », souligne Stéphane Cassereau, directeur de l’IRT, qui décrit « une thématique montante dans l’industrialisation des usines avec des enjeux liés à la souveraineté ». L’IRT a réalisé un chiffre d’affaires de 28 M€, en progression de 13%, en 2021. L’année 2022 a aussi vu 6 projets de l’IRT retenus dans le cadre du programme Horizon Europe de la communauté européenne. L’IRT se penchera notamment sur le développement de technologies de contrôle non destructif dans le cadre du projet Salto. Coordonné par ArianeGroup, celui-ci porte sur la réalisation d’un démonstrateur de premier étage de lanceur réutilisable.

L’Usine Nouvelle du 21 novembre

Sopra Steria rachète l’intégralité des actions de CS Group

Sopra Steria, reconnu pour ses activités de conseil, de services numériques et d’édition de logiciels, annonce avoir signé un contrat d’acquisition en vue d’acquérir l’intégralité des actions CS Group, détenues par Yazid Sabeg, président du Conseil d’administration, et Eric Blanc-Garin, directeur général, et leur holding commune Duna & Cie, représentant environ 29,73% du capital de CS Group. Cet accord est conclu à la suite de l’entrée en négociations exclusives annoncée le 28 juillet 2022. Il vient compléter les promesses de vente déjà consenties le 27 juillet 2022 par Cira Holding et les fondateurs de Novidy’s à Sopra Steria, portant sur respectivement environ 29,15% et 6,38% du capital de la société (« autres blocs »). A l’issue de l’acquisition du bloc principal et des autres blocs et compte tenu des 9,80% déjà détenus, Sopra Steria détiendra 75,06% du capital de CS Group. La réalisation de l’opération, qui pourrait intervenir au cours du premier trimestre 2023, reste soumise à des conditions suspensives usuelles, en particulier en matière de contrôle des concentrations et de contrôle des investissements étrangers.

Le Figaro du 21 nov

Il faudrait « une logique européenne de solidarité » pour le gaz : entretien avec Éric Trappier

Éric Trappier, président de l’UIMM et PDG de Dassault Aviation, s’est exprimé lundi sur RTL. Interrogé sur la flambée des prix de l’énergie, il est en accord avec le constat de Geoffroy Roux de Bézieux, le président du MEDEF, qui a évoqué des « entreprises étranglées », confrontées à un problème de survie à court terme. « La vraie question, c’est, est-ce qu’on arrive encore à produire au bon prix ? », souligne Eric Trappier. Les aides annoncées par le gouvernement permettront de soutenir les petites entreprises (PME et TPE), tandis que les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et les grandes entreprises pourraient choisir une énergie moins chère, en produisant en dehors de la France. Éric Trappier observe la nécessité d’une réponse européenne pour acheter le gaz de façon groupée : « Il faudrait qu’il y ait une logique européenne de solidarité pour les achats de gaz ». En ce qui concerne Dassault Aviation, « la flambée de l’énergie pèse un peu » mais l’impact est limité. Eric Trappier relève par ailleurs que la guerre en Ukraine stimule notamment les achats de matériel américain, et souhaiterait une préférence européenne, pour l’armement comme pour l’industrie, ce qui « permettrait de soutenir les grands projets ». « Défendre l’industrie, pilier de souveraineté » est « une question de bon sens » à ses yeux. Il aborde également la question de l’emploi. « Dans le secteur de l’UIMM, il manque des milliers d’emplois », déplore-t-il. Les enjeux reposent notamment sur la formation : « il faut anticiper : dès le collège, informer, travailler à l’attractivité de l’industrie ».

RTL du 21 novembre

L’EASA veut rendre obligatoire un réservoir résistant au crash pour tous les hélicoptères

L’agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) a publié un avis de proposition d’amendement visant à rendre obligatoire l’installation d’un système de carburant résistant au crash sur tous les hélicoptères. Les appareils en production en 2025, mais aussi en retrofit à partir de 2031, seront concernés. En 2003, l’agence a inclus cette obligation dans les certifications CS-27 et CS-29, concernant respectivement les hélicoptères légers et lourds. Toutefois, les hélicoptères certifiés avant la création de l’EASA en 1994, ainsi que les modèles dérivés de ces voilures tournantes, en étaient jusque-là dispensés. La nouvelle obligation devrait entrer en vigueur un an après la publication de l’amendement pour les hélicoptères légers et lourds en production. Les hélicoptères pouvant emporter plus de cinq occupants devront être rétrofités 7 ans après l’adoption du texte et après 15 ans pour les hélicoptères de moins de 4 passagers.

Aerobuzz du 22 novembre

Mecaprotec finalise l’acquisition de Metal Chrome (Mecaprotec Charente-Maritime)

Mecaprotec, leader français du traitement de surface sur pièces élémentaires, vient de finaliser l’acquisition de Metal Chrome, en Charente-Maritime. La société est rebaptisée Mecaprotec Charente-Maritime depuis le 1er août 2022. Cette acquisition « vient agrandir un groupe déjà présent sur 8 sites de production en France et à l’international », le groupe « renforçant ainsi sa position de spécialisation en traitement de surface, contrôle non destructif et peinture afin d’accompagner ses clients dans cette période de forte reprise d’activité », souligne Mecaprotec. Mecaprotec Charente-Maritime est « une société très complémentaire, puisqu’elle est également positionnée sur le traitement de surface, mais plutôt spécialisée sur les pièces de grandes dimensions, qui peuvent aller jusqu’à 8 mètres de long sur 3 mètres de haut », précise Pierre Bares, directeur général de Mecaprotec. Depuis janvier 2022, Mecaprotec a aussi lancé une filiale dans les Hauts-de-France qui regroupe une usine à Lille dédiée au traitement de surface et un site sur le parc aéronautique de Méaulte, spécialisé dans les activités de montage de petits équipements. Le groupe a lancé un plan d’investissement de plus de 15 M€ pour atteindre un chiffre d’affaires de 60 M€ en 2025.

La Tribune du 22 novembre

Bpifrance veut accélérer l’innovation industrielle dans les PME et ETI françaises

À l’occasion de la Semaine de l’Industrie, Bpifrance publie une nouvelle étude afin d’accélérer le développement de l’innovation et la réindustrialisation des territoires. Intitulée « PME et ETI industrielles, innover pour produire en France » et publiée un an après le lancement du Plan startups et PME industrielles dans le cadre de France 2030, elle souligne que les PME et ETI doivent se transformer afin de définir une stratégie d’innovation industrielle, nécessaire pour défendre et renforcer leur compétitivité. « La renaissance industrielle ne pourra avoir lieu que par l’innovation », souligne Bpifrance, qui livre un plaidoyer pour « une vraie stratégie d’innovation de rupture ambitieuse », les entreprises étant poussées à « innover avec leurs partenaires fournisseurs », à « s’ouvrir sur l’écosystème startup » ou à « solliciter du financement privé ». En 2021, Bpifrance a fléché environ 500 M€ vers l’innovation de 1 500 PME, indique Paul-François Fournier, son directeur exécutif chargé de l’innovation. Mais « un soutien à l’innovation beaucoup plus significatif doit avoir lieu ». Un « accélérateur pilote » est lancé et réunit 6 entreprises industrielles de l’ameublement, de conception de machines spéciales et d’ingénierie pour travailler sur des innovations de rupture. L’objectif est d’en lancer « plusieurs dizaines par an ».

Les Echos du 23 novembre

Les livraisons d’aviation générale poursuivent leur redressement, selon la GAMA

Sur les 9 premiers mois de 2022, l’aviation générale affiche un net rebond. Les livraisons d’avions et d’hélicoptères retrouvent leur niveau d’avant pandémie. « La demande d’avions d’aviation générale reste robuste alors que notre industrie continue de relever stratégiquement les défis actuels, notamment les problèmes de chaîne d’approvisionnement et les pénuries de main-d’œuvre au sein de notre industrie et des autorités de réglementation mondiales. Les livraisons convergent vers, et dans certains cas dépassent, les niveaux que nous connaissions avant la pandémie, ce qui témoigne de la force de notre industrie et de l’importance et de l’utilité de l’aviation générale et d’affaires », a déclaré le président et CEO de la GAMA (General Aviation Manufacturers Association), Peter Bunce. Sur les 9 premiers mois de 2022, en ce qui concerne les turbopropulseurs, les constructeurs ont livré 35 avions de plus par rapport à la même période de 2019. A lui seul, Daher a livré 10 avions de plus (38 pour 2022) dont 29 TBM960, le modèle haut de gamme, entraînant une progression de la valeur des livraisons (163 M€ contre 116 M€). Les constructeurs d’avions d’affaires à réaction affichent de moins bons résultats. Ils ont livré 70 avions de moins, d’où la baisse du montant des livraisons par rapport à 2019, mais en hausse par rapport à 2021. Côté hélicoptères, Airbus Helicopters affiche un redressement sensible avec 21 livraisons d’hélicoptères en plus par rapport à 2019 (177 contre 156) et un chiffre d’affaires de 1,246 Md$ contre 820,7 M$. Bell est également en hausse (avec 108 hélicoptères contre 83), de même que Leonardo (77 contre 50). Les deux constructeurs d’hélicoptères à pistons, Robinson et Guimbal, sont dans la même dynamique. Quant aux avions à pistons, les livraisons repassent la barre des 1 000 (1 012). Cirrus Aircraft (366 unités) et Tecnam (158), affichent de bons résultats, mais ceux de Cessna (176, -44) et de Piper Aircraft (115, -20) sont en recul. Elixir Aircraft, présent pour la première fois dans les chiffres de la GAMA, fait état de 5 livraisons.

Aerobuzz du 23 novembre

Collins Aerospace sélectionné pour participer à 7 projets de l’initiative Clean Aviation de l’UE

Collins Aerospace (groupe Raytheon Technologies) annonce avoir été sélectionné pour participer à 7 projets dans le cadre de l’initiative Clean Aviation de l’Union européenne, un programme qui vise à mettre au point des technologies de rupture pour réduire la consommation de carburant et les émissions de CO2 des avions commerciaux de 20 à 30% par rapport au niveau actuel. Collins Aerospace collaborera avec des avionneurs, des fabricants de moteurs, des fournisseurs et des universitaires européens. L’entreprise estime que le financement reçu de Clean Aviation, combiné à ses propres investissements en R&D, atteindra 85 M€. « Grâce à notre expertise dans une large gamme de systèmes d’aéronefs et à une forte présence de recherche et d’ingénierie en Europe, dirigée par notre organisation de recherche appliquée et de technologie (ART), Collins Aerospace est bien placé pour soutenir les objectifs ambitieux de l’UE en matière d’aviation propre », a déclaré Mauro Atalla, vice-président senior, ingénierie et technologie pour Collins Aerospace. « Avec nos partenaires de l’industrie, nous ferons progresser notre engagement commun en faveur du vol net zéro en innovant sur une gamme de solutions essentielles à la prochaine génération d’avions durables – de la propulsion hybride-électrique à la gestion thermique, en passant par les systèmes pour les nouvelles conceptions d’ailes ».

Aviation Pros du 23 novembre

« Il faut enterrer la hache de guerre entre l’entreprise et l’école », selon le ministre de l’Industrie Roland Lescure

A l’occasion de la Semaine de l’Industrie, qui se déroule sur tout le territoire du 21 au 27 novembre, le ministre chargé de l’Industrie, Roland Lescure, détaille, dans un entretien accordé à L’Usine Nouvelle, les actions à mener afin de renforcer l’attractivité du secteur. « Nous souhaitons donner envie d’industrie, ce que nous avons commencé à faire depuis cinq ans avec des mesures de compétitivité, le programme France Relance et maintenant France 2030 qui se déploie rapidement ». Il évoque, pour cette semaine, « une action décentralisée partout dans les territoires […] J’ai aussi souhaité ouvrir le ministère de l’Economie avec une opération « Bercy fait son industrie » le 24 novembre. Cet événement sera essentiellement destiné aux jeunes : presqu’un millier de scolaires viendront rencontrer des industriels et le ministre de l’Education, Pap Ndiaye, sera aussi présent ». L’Usine Nouvelle rappelle que France 2030 a engagé en plus de 2,5 Md€ sur les compétences, et que la Première ministre, Elisabeth Borne, vient d’annoncer une nouvelle enveloppe de 300 M€. « Je suis très engagé sur ce volet de France 2030 dédié aux métiers d’avenir, dont beaucoup sont dans l’industrie », précise le ministre. « Nous avons besoin de travailler ensemble sur les métiers d’avenir et à tous les niveaux de qualification. Besoin aussi de plus de jeunes filles dans les écoles d’ingénieurs ».

L’Usine Nouvelle du 22 novembre

90% des stands du Salon international de l’aéronautique et de l’espace (SIAE) déjà vendus

Le Salon international de l’aéronautique et de l’espace (SIAE) prépare son grand retour pour sa 54ème édition qui se tiendra du 19 au 25 juin 2023. A 7 mois de l’ouverture, l’équipe dirigeante a annoncé mardi 22 novembre avoir déjà vendu plus de 90% des surfaces proposées aux exposants. « 85 sociétés du top 100 mondial ont déjà signé leur participation. Après 4 ans d’absence, ces excellents résultats démontrent le dynamisme et l’attractivité de la filière aéronautique et spatiale mondiale » explique la direction du SIAE. L’édition 2023 pourrait faire la part belle à des thématiques telle que l’aéronautique responsable du point de vue environnemental et les mobilités douces, la relance du secteur après la pandémie et la sécurité informatique.

Clubic et Aerobuzz du 24 novembre

Airbus se prépare à livrer un A320 toutes les 2h30

L’inauguration de l’lRT Jules Verne en Loire-Atlantique, jeudi 17 novembre, a été l’occasion pour Airbus de rappeler ses objectifs de cadence de production pour 2023. En passant de 56 avions de la famille A320 livrés chaque mois cette année à plus de 60 avions par mois en 2023 et à 75 avions en 2025, « cela revient à un avion toutes les 2h30 par jour ouvré », explique Robert Nardini, senior VP Airframe Engineering d’Airbus lors de l’inauguration. Les sites de Nantes et de Saint-Nazaire sont aux 1ères loges puisqu’ils se situent au début de la chaîne industrielle d’Airbus. Sur les projets menés avec Airbus, au sein de l’Institut, deux tiers sont liés à l’avion du futur et un tiers concerne cette montée en puissance. Elle s’accompagnera d’investissements sur l’ergonomie des postes de travail avec un recours accru à la réalité augmentée et à la réalité virtuelle, un « vaste programme de digitalisation devant permettre de repenser les process » est évoqué par l’IRT Jules Verne, notamment sur les sujets de positionnement et d’accostage des tronçons de fuselage. L’autre gros sujet est la décarbonation avec un travail accru sur les matériaux d’isolation de haute performance (multi-layer insulation) pour enrober les réservoirs d’hydrogène. Au sein de l’IRT Jules Verne, Airbus travaille notamment sur les programmes Faster (3,2 M€) et Happy (2,5 M€) devant accompagner cette montée en cadence. Le premier a fait naître un logiciel de tolérancement flexible pour réduire les temps d’assemblage. Le second a trait au positionnement dynamique des pièces pour limiter le temps de réglage, par le biais de technologies de capteur et de visualisation.

Ouest France du 24 novembre

Cirium lance une première phase du suivi de la maintenance des avions par satellite

Cirium a dévoilé la 1ère fonctionnalité de suivi de la maintenance des avions par satellite intégrée à son module Ascend Profiles. La nouvelle fonctionnalité Ground Events permet aux fabricants d’avions et de moteurs, aux fournisseurs de services de maintenance, de réparation et de refonte, aux fournisseurs de pièces, aux loueurs et aux assureurs de suivre et de programmer les futures opérations de maintenance sur les avions. Grâce à cette fonctionnalité, les entreprises sont en mesure de mieux comprendre quand et où les dernières opérations de maintenance ont été effectuées et d’anticiper la prochaine révision. Pour certaines compagnies aériennes bien définies, la fonctionnalité met en lumière les différents types d’opérations de maintenance et le fournisseur. « La fonctionnalité révèle qu’Air France a réaménagé les cabines de 15 de ses A330 pour les adapter aux intérieurs de son A350 » révèle un communiqué de la société. Cirium fait partie de RELX, un fournisseur mondial d’outils d’analyse et de décision basés sur l’information destinés aux professionnels et aux entreprises.

Zonebourse.com du 24 novembre

Le démonstrateur de vol à échelle réduite (SFD) de Clean Sky achève sa campagne d’essais en vol

La plateforme de démonstration Large Passenger Aircraft (LPA) du programme européen Clean Aviation propose de valider les démonstrateurs à échelle réduite comme moyen pertinent et compétitif pour étudier le comportement dynamique des avions. Pour cette validation, le partenariat entre Airbus, le CIRA, le Royal NLR et l’ONERA a abouti au développement du démonstrateur en vol à échelle réduite (SFD), une version à l’échelle 1/8.5 d’un avion de transport monocouloir. Il affiche une envergure de 4 mètres, une masse au décollage de 140 kg et une vitesse de croisière de 85 nœuds. Après la validation du système complet à Deelen aux Pays-Bas en avril 2022, le système complet a été transféré à l’Aéroport de Taranto-Grottaglie en Italie pour réaliser les essais en vol consacrés à l’acquisition de données. Le SFD a ainsi effectué 19 vols pour un total de 8 heures de vol entre le 17 et le 31 octobre 2022. Ces essais ont permis de vérifier l’ensemble des fonctions du système, de mettre au point le système de navigation calibrer les données air et, plus important, d’enregistrer les réponses dynamiques de l’avion aux différentes entrées sur les surfaces de contrôle afin de réaliser un processus complet d’identification des paramètres avion. Cette analyse sera effectuée par l’ONERA avec le soutien d’Airbus dans le but de comparer le comportement dynamique du SFD par rapport à un avion de référence à échelle 1. Les partenaires travaillent désormais sur une nouvelle version du SFD qui sera utilisée pour évaluer la technologie de propulsion électrique distribuée, pour améliorer l’efficacité de l’avion de demain, dont la campagne d’essais débutera en 2023.

Air & Cosmos du 24 novembre

ESPACE

Expleo finalise ses 2 premiers nanosatellites à Toulouse

La société d’ingénierie Expleo vient de finaliser à Toulouse les charges utiles de ses 2 nanosatellites pour un lancement en orbite prévu en 2023. Le 1er, baptisé Enso, est un projet de R&D pour l’observation de l’impact des radiations solaires sur l’ionosphère, dont les résultats scientifiques de la mission seront analysés par des chercheurs en Afrique du Sud. L’instrument de 10x10x10 cm pour 1 kg, mis au point par Expleo vient d’être livré au Centre spatial universitaire de Montpellier qui est chargé de son intégration sur la plateforme du nanosatellite miniature. Le 2ème programme appelé Hydrosat vise à puiser dans les compétences acquises sur le nanosatellite Enso pour une mission cette fois commerciale pour le compte de l’État de Djibouti et toujours en collaboration avec le Centre spatial universitaire de Montpellier. « Chez Expleo, nous nous distinguons des autres sociétés d’ingénierie car nous faisons non seulement de l’ingénierie mais aussi la conception, le développement et la fabrication de bout en bout de produits spatiaux avec des moyens propres », explique Frédérique Rebout, responsable mondiale du secteur spatial chez Expleo. L’entreprise travaille déjà sur les nouveaux programmes d’Airbus et Thales (notamment pour les satellites flexibles Space Inspire) qui adoptent les codes du New Space en misant notamment sur des composants électroniques sur étagère pour faire chuter les coûts de production. La société d’ingénierie recrute toujours activement à Toulouse notamment des ingénieurs système, électronique, software et radiofréquence, des compétences très recherchées dans le secteur spatial.

La Dépêche et La Tribune du 18 novembre

Compromis trouvé pour la constellation de satellites européenne

Les institutions européennes, sont parvenues jeudi 17 novembre à un compromis final pour donner le coup d’envoi de sa propre constellation de satellites de télécommunications comme l’avait proposé Thierry Breton en février 2022. La future constellation, nommée Iris pour Infrastructure de Résilience et d’Interconnexion Sécurisée par Satellite, sera duale : civile et militaire. Dans son volet « gouvernemental », elle doit apporter des communications ultra-sécurisées pour renforcer l’autonomie européenne et offrir une redondance de services Internet en cas d’attaque sur le réseau terrestre ou de saturation due à une crise. Du côté « commercial », elle apportera aussi des services Internet dans les zones blanches et servira les régions « amies » de l’Union européenne, notamment en Afrique. Cette infrastructure est estimée à un minimum de 6 Md€, la Commission a trouvé des lignes de crédits issus de différents programmes européens : Galileo, Horizon ou le Fonds européen de Défense, pour sécuriser un budget de l’ordre de 2,4 Md€ entre 2023 et 2027. Ce compromis dégage la route pour l’Agence spatiale européenne (ESA) qui demandera la semaine prochaine en réunion interministérielle aux Etats membres de lui verser 750 M€ pour accompagner le développement de ce projet. Elle lancera les appels d’offres au 1er semestre 2023 avec diverses spécifications. L’architecture n’est pas encore fixée et ce sera aux consortiums d’industriels et d’exploitants de satellites d’imaginer le meilleur service. Parmi les critères, la constellation devra être multi-orbites, faire travailler pour 30% de sa valeur des startups européennes et être un exemple mondial en termes de durabilité spatiale (pollution lumineuse, débris spatiaux, empreinte carbone).

Ensemble de la presse du 18 novembre

Réunion ministérielle de l’ESA : l’Europe spatiale veut investir massivement

Les vingt-deux ministres des pays membres de l’Agence spatiale européenne se réunissent du 22 au 23 novembre pour fixer le budget de l’institution pour la période 2023-2025 et le répartir entre les différents programmes. Le rendez-vous intervient dans un contexte où les Américains et les Chinois ont relancé l’exploration spatiale, où les projets privés se multiplient et où de nombreux pays affirment leur ambition spatiale (en particulier l’Inde). Pour la période 2023-2025, l’ESA demande à ses membres 18,5 Md€, soit une hausse de 25% par rapport à la période 2020-2022. « C’est nécessaire pour rester dans la course avec les Américains et les Chinois, dont les moyens augmentent à ce rythme », assure son directeur général, Josef Aschbacher. La priorité est donnée au transport spatial. Il s’agit de faire décoller le plus rapidement possible Ariane 6, ainsi que d’accélérer le développement des mini- et micro-lanceurs. La France a lancé, en 2021, avec ArianeGroup le projet de lanceur réutilisable Maïa, qui sera doté du moteur Prometheus et de l’étage récupérable Themis, tous deux financés par l’ESA. L’objectif est d’atteindre l’orbite basse. Le coup d’envoi du projet de constellation européenne de satellites sécurisés, Iris, a quant à lui été donné le 17 novembre par le commissaire européen Thierry Breton, pour une mise en service partielle espérée fin 2024. L’ESA devrait apporter 750 M€ pour un budget global de 6 Md€. « Nous travaillons clairement sous le leadership politique de la Commission », assure Josef Aschbacher. « Nous sommes le partenaire technique, avec des technologies que nous développons et qui pourraient trouver une application dans cette future constellation, concernant, par exemple, la sécurisation des communications, grâce à la technologie quantique ». Toutefois, alors que Bruxelles entend présenter, début 2023, sa stratégie spatiale de Défense, l’ESA ne peut pas, selon sa convention constitutive, s’investir théoriquement sur cette dimension. « La majorité des technologies spatiales sont des technologies duales, à la fois civiles et militaires », rappelle Josef Aschbacher. « Et nous avons démontré que nous savions travailler depuis des années sur ces questions sécuritaires. Galileo peut offrir un signal spécifique sécurisé, de même nos différents satellites d’observation sont utilisés également en matière de Défense. Aujourd’hui, nous pourrions faire plus si nous faisons évoluer notre cadre réglementaire. Mais c’est aux Etats membres et à l’UE d’en décider ».

Le Monde du 21 novembre

Programme spatial européen : « L’omniprésence de l’Espace dans notre quotidien en fait un outil de souveraineté et un puissant levier de croissance », pour Philippe Baptiste (CNES)

Dans une tribune au « Monde », le président du Centre national d’études spatiales (CNES), Philippe Baptiste, rappelle les enjeux militaires, scientifiques et économiques du programme spatial européen, dont le budget doit être discuté les 22 et 23 novembre. Il souligne « qu’une part considérable de nos activités quotidiennes est directement liée à l’Espace : télécommunications, géolocalisation ou météorologie, nous dépendons du spatial en permanence, et cette omniprésence en fait à la fois un outil de souveraineté et un puissant levier de croissance ». Le spatial est aussi « l’outil principal de mesure de la santé de notre planète. Les satellites, qui observent continuellement la Terre depuis des décennies, produisent des données cruciales pour étendre les connaissances liées à l’environnement et à la biodiversité, observer et comprendre les effets du réchauffement climatique, améliorer les modélisations mathématiques pour la météorologie et le climat, mais aussi irriguer les politiques publiques en matière de réduction des émissions et d’adaptation au dérèglement climatique ». La conférence des 22 et 23 novembre représente « un moment crucial pour l’Europe et, en son sein, pour notre pays. La Première ministre a annoncé, le 18 septembre, que la France allait consacrer 9 Md€ au spatial dans les trois prochaines années, soit 25% d’augmentation au regard de 2020-2022. Cet investissement considérable permettra au CNES de mener les programmes spatiaux de Défense avec la direction générale de l’armement pour le compte de nos armées, de soutenir nos grands industriels comme nos startups et de contribuer à des grandes missions scientifiques avec les agences américaines, japonaises ou indiennes. Il permettra également de financer, dans le cadre de l’ESA, les grands programmes structurants de la coopération européenne, en particulier en ce qui concerne l’observation de la Terre pour le climat ».

Le Monde du 21 novembre

La fusée indienne Vikram-S a réalisé un vol suborbital

La fusée Vikram-S, développée par la startup indienne Skyroot Aerospace, a réalisé vendredi un vol suborbital, atteignant une altitude de 90 km, soit juste au-dessous de la ligne qui marque la frontière de l’Espace selon la convention internationale, avant de s’abîmer en mer. Le tir a été réalisé depuis les installations de l’ISRO, l’agence spatiale indienne, sur l’île de Sriharikota. L’Inde entend devenir une puissance spatiale de premier plan. « C’est un nouveau départ, une nouvelle aube […] pour le projet spatial indien », s’est félicité le ministre indien des Sciences, Jitendra Singh, à l’issue du lancement.

Le Monde et Le Figaro du 19 novembre

Le programme de satellites sécurisés européens IRIS², enjeu de souveraineté pour l’Europe

Christophe Grudler, député européen (Renew Europe / Mouvement Démocrate) et rapporteur pour le Parlement européen pour les satellites sécurisés européens IRIS², s’exprime dans La Tribune. Il insiste sur le fait qu’avoir ses propres satellites est un élément essentiel de la souveraineté technologique pour l’Union européenne. « Communiquer depuis n’importe quel endroit, sans dépendre d’autres acteurs, est plus qu’une nécessité. Ces satellites permettront ainsi de renforcer considérablement l’autonomie stratégique de l’Union européenne, c’est-à-dire notre capacité à décider de notre avenir, en Européens, ici grâce à des télécommunications par satellites ». Le député se félicite de la prise en compte de l’impact environnemental des lancements : « Nous, parlementaires européens, avons également réussi à imposer une idée forte : que ces nouveaux satellites européens soient un exemple mondial en termes de durabilité. Durabilité environnementale, d’abord, avec une limitation des émissions de gaz à effets de serre, mais aussi de la pollution lumineuse qui pourrait être engendrée par les reflets du soleil sur ces satellites. Durabilité spatiale ensuite, en évitant au maximum la production de débris spatiaux, véritable fléau qui risque de transformer l’espace en gigantesque poubelle si nous n’agissons pas. Face à d’autres projets de constellations de satellites qui multiplient le nombre de lancements sans penser à l’impact environnemental, qui ne respectent pas des règles élémentaires pour éviter les débris spatiaux, je suis fier que cette constellation européenne puisse être un exemple de durabilité ».

La Tribune du 22 novembre

Airbus et ArianeGroup signent un contrat pour le lot de transition d’Ariane 6 en Espagne

Airbus et ArianeGroup ont signé un contrat pour le prochain lot de transition des grandes structures en fibre de carbone du lanceur Ariane 6. Le contrat comprend la fabrication et la fourniture de structures innovantes, grandes et légères pour les 14 prochains lanceurs Ariane 6, qui seront fabriqués jusqu’en 2025. Le contrat accompagnera la montée en cadence d’ArianeGroup à pleine cadence de production d’ici là. Airbus construit jusqu’à quatre structures en fibre de carbone pour chaque lanceur Ariane sur son site de Getafe, près de Madrid. Le nouveau site industriel comprend une chaîne de fabrication et d’assemblage dédiée aux structures du lanceur Ariane 6. « Après la signature des contrats d’exploitation avec Sabca, Europropulsion, Avio et MTAerospace, ce contrat avec Airbus est une nouvelle étape clé vers une équipe européenne Ariane 6 forte », a déclaré Stéphane Nogatchewsky, responsable des achats d’ArianeGroup. « Alors que le vol inaugural d’Ariane 6 se rapproche et que la montée en puissance industrielle s’intensifie, cette collaboration est une étape positive et critique pour l’avenir des opérations d’Ariane 6. L’unification des acteurs européens est primordiale pour assurer la poursuite de la robustesse industrielle d’Ariane 6, sa compétitivité et préserver l’accès autonome européen à l’Espace ».

Capital et Air & Cosmos International du 22 novembre

Budget de l’ESA : entretien avec Philippe Baptiste (CNES) et Walther Pelzer (DLR)

Dans un entretien conjoint au Figaro et à Die Welt, Walther Pelzer, directeur général de l’agence spatiale allemande (DLR), et Philippe Baptiste, président du Centre national d’études spatiales (CNES), évoquent la contribution respective de leurs pays dans le budget de l’Agence spatiale européenne (ESA) pour les trois ans à venir. En 2019, lors de la précédente réunion des ministres du spatial, la contribution allemande (3,29 Md€ sur trois ans) avait dépassé, pour la première fois, la contribution française (2,6 Md€). Les deux pays n’ont pas la même stratégie : plus de 50% du budget spatial allemand est engagé dans l’ESA, ce qui n’est pas le cas pour la France, qui a d’autres canaux de financement : les budgets militaires, le programme d’investissements France 2030 et des coopérations bilatérales, par exemple avec la NASA. « Pour chaque euro dépensé, nous regardons quel est le meilleur canal », explique Philippe Baptiste. Les dirigeants font état de leur accord sur de nombreux sujets, dont le soutien franco-allemand à la contribution de l’ESA (750 M€) dans Iris2, la constellation européenne de satellites sécurisés, ainsi que l’objectif partagé par les deux agences de soutenir fortement les programmes d’observation de la Terre. Les satellites d’observation « sont cruciaux pour surveiller et collecter les données sur notre planète qui alimentent les modèles mathématiques permettant de prévoir les évolutions du climat », insiste Philippe Baptiste. La pérennisation d’un accès autonome à l’Espace constitue une autre priorité, à travers le soutien franco-allemand au programme de lanceur Ariane 6, avec un premier vol prévu fin 2023, et le soutien aux programmes tels que l’étage réutilisable Themis et le moteur à bas coût réutilisable Prometheus.

Le Figaro du 22 novembre

Les nouvelles ambitions de l’Agence spatiale européenne

L’ESA demande aux Etats membres de financer un budget, pour la période 2023 à 2025, en hausse de 25% par rapport à la dernière réunion interministérielle de 2019, qui avait réuni 14,3 Md€ de financements. La majorité des financements sollicités s’inscrivent dans la continuité de programmes existants : environ 3 Md€ pour le transport spatial, 3 Md€ pour l’observation de la Terre et autant pour l’exploration, 2,4 Md€ pour les télécommunications, 900 M€ pour la sécurité dans l’Espace, à compléter par différents programmes, dont une enveloppe de 100 M€ pour soutenir les startups. Pour la France, le transport spatial est prioritaire, afin de permettre la montée en puissance d’Ariane 6 et garantir l’accès autonome de l’Europe à l’Espace. Parmi les nouveaux projets à financer figure la nouvelle constellation de satellites de haut débit en orbite basse, IRIS², pour laquelle l’ESA demande 750 M€ de financement. L’ESA entend assurer l’avenir des programmes d’observation de la Terre, avec le programme Futur EO, qui succède à l’Earth Observation Envelop Programme (EOEP), et renforcer la collaboration au programme Artemis de la NASA. L’ESA propose une forte augmentation des moyens pour l’exploration vers la Lune et Mars. « Aujourd’hui, nous consacrons 7% de ce que la NASA dépense pour l’exploration humaine et la robotique et je propose d’aller à 10% », expliquait Josef Aschbacher, directeur général de l’Agence spatiale européenne, dans une interview accordée à Air & Cosmos en octobre 2022.

Les Echos du 22 novembre et Air & Cosmos du 13 octobre

L’Europe devrait-elle envoyer elle-même ses astronautes dans l’Espace ?

Alors que l’ESA apparaît comme un partenaire majeur de la NASA au sein du programme Artemis, le débat reste ouvert sur la nécessité de doter l’Europe de ses propres moyens pour le spatial habité. L’ESA a passé commande à Airbus Defence and Space pour six ESM (module de service européen). Outre un projet de vaisseau cargo pour la surface de la Lune, l’Argonaute (ou EL-3), l’agence européenne s’est aussi vu confier la conception de deux des quatre modules de la future Gateway, la station spatiale en orbite lunaire. L’un, baptisé « I-Hab », servira de lieu de vie pour les astronautes. L’autre, surnommé « Esprit », sera consacré aux communications avec la Terre ainsi qu’avec la surface lunaire. Les deux contrats ont été attribués à Thales Alenia Space à l’automne 2020. L’ESA a sécurisé deux sièges pour ses astronautes, sur Artemis 4 et 5. En septembre, à l’occasion du Congrès astronautique international (IAC), ArianeGroup a par ailleurs dévoilé Susie (Smart Upper Stage for Innovative Exploration), un projet d’étage supérieur compatible avec la future Ariane 6 et capable d’assurer des missions cargos ou habitées en orbite basse, notamment à destination de l’ISS. Philippe Baptiste, le président du CNES, estime que l’idée d’une station européenne en orbite terrestre ne doit pas être tabou. « Le vol habité ne coûte pas aussi cher qu’avant », estime-t-il.

Les Echos du 22 novembre

La France, l’Allemagne et l’Italie signent un accord pour les lanceurs européens

En ouverture de la conférence ministérielle qui réunit les 22 Etats membres de l’Agence spatiale européenne (ESA) à Paris, le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, a appelé l’Europe à l’unité face aux ambitions spatiales chinoises et américaines. Il a annoncé la signature d’un accord tripartite entre la France, l’Allemagne et l’Italie. Cet accord, signé mardi par Bruno Le Maire, Robert Habeck, vice-chancelier allemand et ministre fédéral de l’Économie et du Climat, et Adolfo Urso, ministre italien du Développement économique, ouvre un agenda de négociations d’un an pour réformer la politique de l’ESA pour les lanceurs européens. « Les trois acteurs reconnaissent que chacun a des intérêts différents, que le modèle d’aide européen aux lanceurs doit évoluer et fixent une méthode de négociations », indique Daniel Neuenschwander, Directeur du Transport spatial à l’ESA. Les trois acteurs valident les nouvelles aides destinées aux lanceurs, soit une enveloppe de 1,1 Md€ pour Ariane 6 et Vega C pour les trois ans à venir, afin de garantir leur montée en cadence et des améliorations de court terme. S’y ajoutent des demandes de financement de 800 M€ pour la préparation des nouvelles générations de lanceurs et 600 M€ pour la modernisation du port spatial de Kourou. Ils réaffirment le besoin de faire jouer la préférence européenne pour les lancements dits institutionnels, c’est-à-dire ceux menés au profit des agences spatiales nationales et européennes. Conformément aux souhaits de l’Allemagne, cette préférence s’appliquera aussi à l’avenir aux mini-lanceurs privés développés notamment en Allemagne, à condition qu’ils soient compétitifs et 100% européens. Pour gagner en compétitivité, la France a obtenu qu’une réflexion soit ouverte sur le principe du retour géographique, qui oblige à répartir les travaux en fonction des financements accordés par chaque Etat, ce qui pousse les coûts de production à la hausse.

Les Echos et Le Figaro du 23 novembre

Le CNES, Météo France et SGeVT lancent une plateforme pour renforcer la résilience face aux inondations

Le CNES, Météo France et la société toulousaine SGeVT ont lancé une plateforme qui cartographie les zones les plus vulnérables aux inondations, qui sont de plus en plus violentes en raison du changement climatique. L’outil vise à alerter les élus locaux et les agriculteurs mais aussi à leur donner des clés pour être plus résilients face à ces phénomènes. Baptisée FORO (Flood Observatory for Resilient Occitanie), la plateforme s’appuie notamment sur les données des satellites Pléiades développés par Airbus et capables de fournir des images avec une très haute résolution. « L’information est fournie avec une résolution de 50 cm, ce qui est très précis », remarque Hélène de Boissezon, en charge du développement des applications spatiales dans la sphère publique au sein du CNES. « L’observation de la Terre par une imagerie satellitaire à haute résolution permet un suivi exhaustif régulier de la vulnérabilité des territoires. De quoi voir au cours des prochaines années si l’effet des mesures a été très important ou inversement quasi nul et inciter les décideurs à réorienter leurs actions en cas de besoin », fait-elle valoir.

La Tribune du 23 novembre

Premier survol de la Lune réussi pour la capsule Orion

Après un lancement réussi le 16 novembre, la capsule Orion de la mission Artemis 1 de la NASA a mené à bien, entre dimanche 20 novembre et lundi 21 novembre, une procédure de survol de la Lune, afin d’entrer dans une orbite rétrograde (ce terme signifie qu’Orion se déplace autour de la Lune dans le sens inverse de celui dans lequel la Lune se déplace autour de la Terre), manœuvre qui sera utilisée pour les futures missions dans l’Espace lointain. Cette orbite permettra de tester tous les systèmes d’engins spatiaux, presque sans consommer de carburant, avant le retour sur Terre aux environs du 11 décembre. Le 21 novembre, au 6ème jour de mission, Orion a effectué le passage le plus proche de la Lune prévu au cours de la mission Artemis, à seulement 130 km d’altitude.

Air & Cosmos et Le Monde du 23 novembre

Spécialiste des pièces en nid d’abeille, Halcyon Performance investit pour équiper les nanosatellites

Halcyon Performance, startup basée à Saint-Jacques-de-la-Lande (Bretagne) fait partie des 12 entreprises lauréates de l’appel à projet France 2030 sur le volet spatial. L’entreprise entend industrialiser la ligne de production de son matériau alvéolaire aluminium dit « sandwich nid d’abeille » qui permet de fabriquer en 3D des pièces de structures légères, recyclables et bas coût pour les lanceurs spatiaux. Son savoir-faire est déjà reconnu auprès de nombreuses entreprises comme Airbus Defence and Space, ArianeGroup, Duqueine Atlantique et Thales Alenia Space, ou encore le CNES. « Nous pouvons réaliser des pièces de 4,60 m de diamètre », explique le dirigeant fondateur, Gwénaël Picaut.

Ouest-France du 22 novembre

Le télescope spatial James-Webb a photographié un « sablier cosmique » formé par une étoile en train de naître

L’instrument NIRCam du télescope spatial James-Webb a photographié un « sablier cosmique », image traduisant la formation d’une étoile. La protoétoile, appelée L1527, n’est pas visible sur le cliché, qui montre surtout « les cavités créées lorsque la matière s’éloigne de la protoétoile et entre en collision avec la matière environnante », selon le communiqué de la NASA. L1527, située dans la constellation du Taureau, est âgée d’environ 100 000 ans, un âge très jeune selon les standards astronomiques. Les chercheurs considèrent qu’elle en est au stade le plus précoce de la formation des étoiles et qu’elle n’a pas commencé la fusion thermonucléaire.

Le Monde et Futura Sciences du 23 novembre

L’Europe augmente le budget de l’ESA à 16,9 Md€ pour l’exercice 2023-2025

Après plusieurs mois de préparation et de négociations et à l’issue d’une réunion ministérielle de 2 jours qui s’est achevée mercredi 23 novembre à Paris, les ministres en charge de l’Espace des 22 États membres de l’Agence spatiale européenne (ESA) l’ont dotée d’un budget de 16,9 Md€ sur la période 2023-2025. C’est une hausse de 17% par rapport aux 14,5 Md€ décidés sur la période 2019-2022. « Il s’agit d’un grand succès qui va au-delà de nos attentes. L’Europe se dote de ressources et de technologies qui peuvent soutenir la compétition face aux deux autres grandes puissances spatiales : les États-Unis et la Chine », a déclaré Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, en charge du spatial. L’Allemagne est comme en 2019 le 1er financeur de l’ESA, avec une contribution de 3,5 Md€ (+ 20,8%). Cela devant la France, qui a augmenté sa contribution de 18,9%, à 3,2 Md€, et l’Italie, qui engage, de son côté, 3,08 Md€ (+ 18,2 %). Contrairement à l’Allemagne, qui octroie plus de 50% de son budget spatial via l’ESA, le gouvernement français a souhaité activer d’autres leviers : les coopérations bilatérales, les budgets militaires et le plan France 2030. Inférieur aux 18,5 Md€ espérés par Josef Aschbacher, Directeur général de l’ESA, le budget 2023-2025 de l’ESA reste également loin des 24 Md$ de la NASA pour la seule année 2022. Un effort important est réalisé pour le transport spatial, dont le volet bénéficie d’une hausse d’un tiers de son budget, à 2,8 Md€. Il servira à terminer les travaux de mise en service d’Ariane 6 fin 2023 et à financer les évolutions futures du successeur d’Ariane 5 et de Vega C.

Ensemble de la presse du 24 novembre

L’ESA dévoile ses 5 nouveaux astronautes, dont une pilote d’hélicoptère française de l’Armée de l’Air et de l’Espace

L’Agence spatiale européenne (ESA) a présenté mercredi 23 novembre, en marge de sa conférence ministérielle à Paris, sa nouvelle promotion d’astronautes, la 1ère depuis 2009. Parmi les 5 choisis se trouvent 3 hommes et 2 femmes, venant de France, d’Espagne, de Suisse, de Belgique et d’Irlande du Nord. Sophie Adenot devient la nouvelle représentante française au sein du groupe d’astronautes de l’ESA, 13 ans après Thomas Pesquet. Ingénieure aéronautique de formation, elle est pilote d’hélicoptère de l’armée de l’Air t de l’Espace, avec le grade de lieutenant-colonel. Après avoir été pilote de recherche et de secours, elle est devenue, en 2019, pilote d’essai pour la Direction générale de l’Aviation civile. Elle est la 2ème femme française à devenir astronaute, après Claudie Haigneré. Les nouveaux astronautes vont suivre, à partir d’avril 2023, un entraînement au Centre européen de Cologne, avant de pouvoir postuler aux missions de l’ESA, pour des missions en orbite basse, à bord de la Station spatiale internationale. Les rares places obtenues par l’ESA dans le cadre du programme lunaire américain Artemis sont pour l’instant réservées à la promotion 2009. L’agence européenne a également désigné 11 astronautes de réserve, parmi lesquels se trouve un autre Français, Arnaud Prost, 30 ans, ingénieur de l’armement et pilote au sein de l’armée de l’Air et de l’Espace. L’agence avait également ouvert un processus de sélection spécifique pour des candidats présentant un handicap physique. Un seul a été retenu, John McFall, médecin britannique de 41 ans, amputé d’une jambe à l’âge de 19 ans à la suite d’un accident de moto. Pour lui, l’accès à l’orbite basse terrestre dépendra d’une « étude de faisabilité », l’ESA se disant prête à investir pour adapter les équipements.

Ensemble de la presse du 24 novembre

ENVIRONNEMENT

ADP inaugure son 1er parc solaire dans le Gard

ADP vient d’inaugurer son premier parc solaire dans le Gard, une 1ère étape d’un projet qui doit assurer la couverture de 10% de ses besoins électriques à long terme et à prix quasiment fixe. Dans le contexte actuel d’inflation des prix de l’énergie, ce type de contrat d’achat direct d’électricité par une société pourrait s’avérer rentable bien plus vite et plus fort que prévu lors de sa signature il y a bientôt 3 ans. Le groupe devrait d’ailleurs multiplier ce type d’initiative dans les prochaines années pour couvrir ses besoins électriques et ceux des tiers opérant sur ses 3 plateformes, Roissy, Orly et Le Bourget. Entré en service fin septembre, le parc de Caveirac est doté d’une puissance de 5,6 mégawatts-crête (MWc), avec 10 500 modules répartis sur 5 hectares. D’où un investissement initial de l’ordre de 5 M€. Il sera rejoint par un 2ème parc de 8 MWc à Bras, dans le Var, début 2023, puis par un 3ème à Villognon, en Charente, fin 2023 (complété courant 2024). En termes de quantité produite, cela devrait donc correspondre aux 47 GWh annuels voulus par ADP. « Quand, en 2020, nous avons commencé à négocier avec GazelEnergie et Urbasolar pour ce projet, ce n’était pas pour des motifs d’économie budgétaire. C’était pour des motifs de décarbonation de notre alimentation en énergie. Il se trouve qu’aujourd’hui, nous avons le double bénéfice », explique Augustin de Romanet, PDG du groupe ADP.

La Tribune du 18 novembre

Dans la Drôme, SKF Aerospace modernise ses bancs d’essais pour contribuer à décarboner l’aérien

Filiale du groupe suédois SKF (Svenska Kullager Fabriken), le site drômois de SKF Aerospace, entièrement dédié aux travaux de R&D, accueille de nouveaux bancs d’essais. « Nous avons voulu mettre en place un atelier de prototypage digitalisé en vue de moderniser notre manière de conduire les essais, en nous dotant d’outils d’analyse et de visualisation », relève Yves Mahéo, directeur de SKF Aerospace. Le site compte sur son champ d’action, la conception de roulements à billes, pour contribuer à faire baisser la consommation de carburant des avions, mais aussi leur température et leurs émissions. « Nous sommes devenus un acteur clé car nous sommes présents dans à peu près tout ce qui bouge au sein d’un avion. Nous fournissons notamment des pièces qui vont ensuite être installées à des endroits clés, où se répartissent l’ensemble des charges », expose Matthieu Harmel, responsable business développement de SKF Aerospace. « Les travaux sur les premiers appareils les plus légers, qui commenceront à voler d’ici 2 à 3 ans, sont déjà bien avancés à notre niveau, avec notamment la conception de toutes les fonctions électriques lorsqu’on parle d’e-aviation, mais aussi l’adaptation des designs des moteurs aux nouveaux paramètres de l’avion de demain. Cela nous ouvre un espace de créativité très important car cela change complètement l’approche du design tel qu’on le connaissait jusqu’ici », souligne Yves Mahéo.

La Tribune du 21 novembre

Airbus équipe d’une voile un de ses bateaux de transport de pièces, pour réduire son empreinte carbone

Airbus a équipé d’une immense aile tractrice le « Ville de Bordeaux », l’un des navires assurant la liaison vers les Etats-Unis, qui transporte entre Saint-Nazaire et le port de Mobile (Alabama) les éléments d’A320 destinés à être assemblés dans l’usine américaine de l’avionneur. L’objectif est de réduire de 20% la consommation de carburant du transport et les émissions de CO2 associées. « L’aile vole de façon transversale en effectuant des trajectoires en huit pouvant aller jusqu’à 150-200 km/h, ce qui procure une puissance multipliée par dix par rapport à une voile classique », explique à l’AFP Vincent Bernatets, président d’Airseas, société qui a conçu l’aile, baptisée « Seawing ». Airbus prévoit d’équiper de voiles géantes les trois bateaux qui font la navette entre l’Europe et les États-Unis tous les mois pour transporter de grandes pièces.

AFP, Challenges et Le Figaro du 22 novembre

TotalEnergies s’appuie sur Air Liquide pour convertir sa raffinerie de Grandpuits à l’hydrogène

TotalEnergies accélère la transformation de sa raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne). Le site va accueillir une unité de production d’hydrogène, développée par Air Liquide, d’une capacité de 20 000 tonnes par an. Air Liquide investit 130 M€, qui viennent s’ajouter aux 500 M€ prévus par TotalEnergies pour la reconversion de Grandpuits. Le site doit aussi accueillir une unité de production de biopolymères et une unité de recyclage chimique. « Tout le biogaz produit par la bioraffinerie ira alimenter l’unité de production d’hydrogène. Un complément de gaz naturel sera toutefois nécessaire et c’est pour cela que nous avons couplé le procédé à une unité de captage du CO2 », détaille Bernard Pinatel, directeur général de la branche raffinage-chimie de TotalEnergies. Air Liquide apporte sa technologie Cryocap, qui doit permettre de capter et de réutiliser 110 000 tonnes de CO2 par an. « C’est un très bel exemple de ce que l’on peut apporter en matière de décarbonation de l’industrie », se félicite Pascal Vinet, directeur et membre du comité exécutif d’Air Liquide, « nous nous adaptons à chaque cas et pouvons apporter des solutions de production d’hydrogène, de captation de carbone, et créer des synergies à l’échelle des bassins industriels ».

Les Echos du 22 novembre

Airbus et Air Canada investissent dans la capture du CO2 dans l’air

Airbus et Air Canada annoncent investir dans Carbon Engineering, une entreprise de solutions climatiques basée au Canada, qui exploite la plus grande installation au monde de recherche et développement sur la capture directe du carbone dans l’air (DACC). Cette technologie consiste à capter les émissions de CO2 directement dans l’air à l’aide de ventilateurs à haute puissance. Une fois extrait de l’air, le CO2 peut être utilisé pour produire du carburant d’aviation durable (SAF) liquide, compatible avec les avions actuels.

Air Journal du 23 novembre et Easybourse du 18 novembre

EMPLOI

Emploi des salariés handicapés en entreprise : l’exemple de Thales

L’édition 2022 de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH) s’est tenue du 14 au 20 novembre dans toute la France. La moyenne nationale du taux d’emploi dans le secteur privé plafonne toujours à 3,5%. Le taux d’emploi direct est plus élevé dans les grandes entreprises et très variable selon les secteurs d’activité, précise le ministère du Travail. Un tiers des entreprises (29%) atteignent ou dépassent 6% de personnes handicapées dans leur effectif. Thales affiche quant à lui un taux de 6,69%, avec 2 400 salariés handicapés. C’est le fruit d’un travail de longue date : après un premier accord signé en 1992, une mission d’insertion a été créée en 2002, ainsi qu’un réseau de référents handicap, qui compte aujourd’hui un peu plus d’un représentant par site (52 pour 41 sites). « Le rôle du référent a deux aspects : l’interne pour le travail d’adaptation, la politique de sensibilisation, l’accompagnement des salariés ; puis l’externe pour recruter les profils, dont certains sont en tension », raconte Christine Grillot, chargée de mission handicap et référente handicap sur quatre sites du groupe Thales. « Pour répondre aux besoins immédiats, au Forum emploi handicap, on est souvent accompagné d’un manageur pour s’assurer de l’adéquation des profils au poste. Mais, avec d’autres entreprises, on s’est aussi décidé à former nos propres candidats. Sur les métiers d’ingénieurs informaticiens, on a développé des partenariats avec des écoles pour les former en alternance en deux ans », détaille-t-elle.

Le Monde du 17 novembre

L’industrie aéronautique mobilisée pour l’emploi des personnes handicapées

A l’occasion de la Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées, Collins Aerospace a accueilli sur son site de Saint-Ouen-L’Aumône, le 17 novembre, le ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe, et la ministre déléguée chargée des Personnes handicapées, Geneviève Darrieussecq. Aerobuzz rappelle que l’industrie aéronautique, spatiale et de Défense recrute 15 000 personnes en 2022. Cette dynamique devrait se poursuivre en 2023 selon le GIFAS, qui est à l’origine de l’opération « L’Aéro Recrute » accompagnant les entreprises de la filière. En plus de ces recrutements, 6 000 contrats en alternance ont été proposés en 2022 et un volume comparable est attendu en 2023. Des formations en alternance sont notamment proposées aux personnes en situation de handicap par l’association Hanvol, créée en 2010 à l’initiative du GIFAS avec le soutien de l’AGEFIPH (Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées). L’association, dont Collins Aerospace est un des membres fondateurs, permet aux jeunes et aux adultes en reconversion professionnelle de trouver le chemin de l’emploi tout en préparant un diplôme d’un niveau supérieur à leur formation initiale.

Aerobuzz du 22 novembre

La difficulté de recrutement devient la première préoccupation des entreprises

Selon le baromètre annuel Syntec Conseil de la compétitivité française, la disponibilité et la qualification de la main-d’œuvre apparaissent désormais comme le premier frein à la compétitivité, devant le coût de la main-d’œuvre et la fiscalité française, pour 37% des entreprises, y compris dans l’industrie. 84% des dirigeants interrogés jugent que les difficultés de recrutement sont un risque important pour leur entreprise. C’est le troisième sujet d’inquiétude, après les coûts de l’énergie et le coût des matières premières. « C’est la première fois que cette problématique apparaît si haut dans notre baromètre. La disponibilité d’ingénieurs et de techniciens bien formés était une double force historique du pays, aujourd’hui le marché est tendu et les compétences ne sont pas accessibles », alerte Olivier Marchal, président de Bain&Cie France et Administrateur de Syntec Conseil.

Les Echos du 23 novembre