Archives de catégorie : Newsletter Actu Aéro N°73

INNOVATION

MBDA et l’Onera simuleront des combustions grâce aux calculs quantiques de Quandela

Le calcul quantique pourrait renforcer la simulation numérique dédiée aux phénomènes complexes de la combustion dans le secteur aéronautique. MBDA et l’Office national d’études et de recherches aérospatiales (ONERA) se sont en effet tournés vers l’un des champions français du calcul quantique, Quandela, dans le cadre du projet de 18 mois « Avantage quantique pour la conception de moteurs dans l’aéronautique » (Aqcma), soutenu par la région Ile-de-France. Les deux acteurs de la filière aéronautique et spatiale étaient « arrivés aux limites de leurs capacités de calcul avec leurs matériels actuels » explique Valérian Giesz, le cofondateur et Directeur général de Quandela. Créée en 2017 et située à Massy, la jeune société développe une solution d’ordinateur quantique fondée sur des qubits photoniques.

L’Usine Nouvelle du 9 janvier

La société indienne Tata Technologies ouvre un centre d’innovation à Toulouse

Tata Technologies a inauguré à Toulouse un nouveau centre d’innovation consacré à l’aéronautique. « C’est notre 1er centre en France », précise Aloke Palsikar, vice-Président exécutif de Tata Technologies. Déjà fournisseur d’Airbus, la société indienne, filiale du groupe Tata, veut s’étendre et compte s’appuyer sur le vivier de talents toulousains. « Toulouse est le centre névralgique du secteur aérospatial en France et c’est la raison pour laquelle nous avons choisi cette ville pour établir notre centre d’innovation. Nous souhaitons mettre à profit les talents locaux du secteur au service de certains de nos clients internationaux », explique Aloke Palsikar. La société aimerait aussi nouer des partenariats avec l’écosystème académique par exemple dans le cadre de stages dans ses différentes entités à travers le monde. Le centre d’innovation compte à son lancement 5 à 10 collaborateurs et pourra accueillir sur une surface d’environ 130 mètres carrés jusqu’à 40 salariés.

La Tribune du 9 janvier

L’armée de l’Air et de l’Espace anticipe la bataille de la très haute altitude

Entre la limite de l’espace aérien souverain jusqu’à 66 000 pieds (20 km) et l’Espace, au-delà de 100 km d’altitude, se trouve la « très haute altitude », qui reste un espace non régulé. « Avec la multiplication des projets de ballons atmosphériques, de drones de très haute altitude, de planeurs hypersoniques ou de satellites en orbite basse, il faut ouvrir une réflexion et éviter demain une potentielle lacune capacitaire », a expliqué lundi le chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, Stéphane Mille, à l’occasion d’un colloque organisé à l’Ecole militaire, qui se donne jusqu’à juin pour élaborer les premiers éléments d’une doctrine dans ce milieu nouveau. L’an dernier en Arizona, Airbus avait réussi à faire voler son 1er drone stratosphérique solaire Zéphyr pendant 64 jours d’affilée à environ 70 000 pieds d’altitude. Thales, de son côté, développe toujours le Stratobus , un dirigeable tactique capable de porter 250 kg de charge utile et situé en permanence à quelque 20 km d’altitude, avec un rayon d’action de 1 000 km2. Le projet a justement été relancé dans le cadre du Fonds européen de Défense. Diverses startups développent aussi de nouveaux projets stratosphériques : Zephalto pour le tourisme spatial, Hemeria pour le ballon manoeuvrant BalMan ou Stratolia pour un réseau de ballons doté de capteurs hyperspectraux. Les recherches se poursuivent également chez Dassault Aviation, sur les avions fusée ou les avions spatiaux. Les 1ères tentatives d’avion-fusée remonte aux années 1950 avec le X1 e le X15, mais il y a désormais un net regain d’intérêt en raison des évolutions technologiques vers la construction de réseaux sol, air, espace. L’Agence européenne pour la sécurité aérienne (AESA) présentera en février prochain une feuille de route pour tenter de réglementer ces nouvelles formes de trafic aérien en haute altitude.

Les Echos du 11 janvier

Une médiathèque-ludothèque inaugurée au musée de l’Air et de l’Espace du Bourget

Une médiathèque-ludothèque a été inaugurée lundi 10 janvier au musée de l’Air et de l’Espace du Bourget par Patricia Miralles, secrétaire d’État auprès du ministre des Armées. Ce nouvel espace, divisé en 3 zones en libre d’accès pour les visiteurs du musée, sur une superficie de 415 m², invite à voyager au cœur des savoirs de l’aéronautique et de l’Espace à partir du 31 janvier. Dès l’entrée de la « salle d’embarquement », des images d’aéronefs apparaissent et invitent les visiteurs, assis sur un nuage ou une aile d’avion, dans un voyage imaginaire. Dans l’espace « À bord », installés dans de véritables sièges d’avion A380, les visiteurs pourront consulter des documents audiovisuels sur l’aéronautique et l’Espace. Enfin dans la ludothèque, petits et grands pourront relever les défis proposés (faire décoller un ballon, réussir des loopings ou lancer un satellite). La médiathèque-ludothèque comprend aussi un espace de travail et de recherche mettant à disposition un patrimoine exceptionnel dans les 3 domaines du vol : aérostation, aviation et Espace. Une salle de lecture permet la consultation de documents et d’archives, notamment pour celles et ceux qui souhaiteraient s’orienter vers des métiers de l’aéronautique, de nombreuses bases de données seront ainsi mises à disposition. Une bibliothèque spécialisée, composée d’ouvrages du XVIe siècle à nos jours, de plus de 2 500 titres de revues anciennes et contemporaines et de plus de 10 000 notices techniques, est aussi accessible sur le site pour lecteurs et chercheurs.

Sortir à Paris du 12 janvier

Airbus dévoile son projet « Dragonfly » pour améliorer l’assistance au pilote de ligne

Airbus a dévoilé mercredi 11 janvier un projet expérimental visant à automatiser le déroutement et l’atterrissage d’un avion en cas d’urgence. De quoi fournir aux pilotes une aide à la décision dans les situations complexe, mais aussi la possibilité de se substituer à l’équipage dans les cas extrêmes, si les deux pilotes venaient à perdre connaissance ou se retrouvaient dans l’incapacité de piloter. Baptisé « Dragonfly » en référence à la vision à 360 degrés des libellules, ce démonstrateur est déjà en phase de test depuis l’été dernier sur un A350-1000 dédié au vol d’essais. Développé depuis 2 ans au sein d’Airbus UpNext, l’incubateur technologique du groupe Airbus, il a même déjà fait l’objet d’un test de déroutement et d’atterrissage automatisé en conditions réelles, en France, en novembre dernier. « Notre 1er objectif est de finaliser les essais en vol en 2023, avant de pouvoir remettre nos conclusions et recommandations à Airbus », explique Isabelle Lacaze, chargée du projet Dragonfly. Les essais au sol à Toulouse ont également permis de tester avec succès la fonction la plus susceptible d’être utilisée au quotidien par les pilotes, le cheminement automatisé de l’avion au sol. De quoi simplifier le travail des pilotes, soumis à forte pression sur les grands aéroports très encombrés. Airbus a également pour ambition d’utiliser les progrès réalisés dans l’automatisation des différentes phases de vol pour pouvoir offrir un jour prochain, aux compagnies aériennes, la possibilité d’opérer de très long-courriers en équipage réduit.

Les Echos et Air & Cosmos du 13 janvier

INDUSTRIE

Corse Composites Aéronautiques digitalise ses processus d’achats

Spécialisée dans la conception de trappes de train d’atterrissage avant, d’éléments de voilures ou de fuselage appelés « karmans / fairings », de pièces de révolution de type « barrels » pour les nacelles moteurs en matériaux composites à destination de l’aéronautique, Corse Composites Aéronautiques a récemment intégré la solution en mode SaaS de gestion des achats d’Oxalys. Avec environ 30 M€ d’achats par an, réalisés auprès d’une centaine de fournisseurs, l’entreprise a souhaité digitaliser ses processus de gestion des achats, retenant pour cela l’éditeur Oxalys. Cette solution donne la possibilité aux équipes achats de Corse Composites Aéronautiques de standardiser les processus d’achats, de gérer les demandes de production des clients, de renforcer la gestion des contrats, des alertes, des obligations normatives de veille documentaire et de vérifier la péremption des documents. La solution permettra également aux équipes achats de Corse Composites Aéronautiques de collaborer plus facilement avec les fournisseurs à travers un portail dédié et d’échanger des informations techniques ou commerciales avec ces derniers.

CIO du 9 janvier

Thales pérennise et diversifie l’activité de son site de Pont-Audemer

Thales a annoncé lundi 9 janvier qu’il allait produire des cartes électroniques à haute valeur ajoutée sur son site de Pont-Audemer dans l’Eure. Le groupe de Défense et de technologies avait annoncé en 2020 un plan de « gestion active de l’emploi » et invoquait un « changement structurel » du marché de la carte SIM. Ce nouvel investissement de 30 M€ permettra à Thales de « renforcer la maîtrise de sa chaîne d’approvisionnement, de renforcer ses capacités de production et de contribuer à la souveraineté nationale de grands programmes de Défense », détaille le groupe dans un communiqué. Outre les cartes SIM, l’usine normande produira et assemblera en 2025 des cartes électroniques intégrées (cartes de circuits imprimés dites « PCBA »), qui se retrouvent notamment dans la majorité des dispositifs électroniques embarqués des avions et sur lesquelles son site de Cholet dans le Maine-et-Loire travaille déjà.

Le Figaro du 10 janvier

Safran Aero Booster se prépare à construire sa nouvelle usine d’ailettes en titane en Belgique

Safran Aero Booster a déposé le permis pour la construction de sa nouvelle usine à Marchin, qui sera ensuite soumis à une enquête publique. Safran Aero Booster, basé à Milmort, avait choisi de s’agrandir en créant une nouvelle usine sur le site TDM à Marchin afin d’y fabriquer ses ailettes en titane. Cet investissement de 50 M€ doit permettre d’assurer sa chaine logistique mais aussi de pouvoir rester indépendante dans la conception du compresseur des futurs moteurs à faibles émissions. À l’horizon 2026, cette usine de haute technologie devrait produire près de 2 000 aubes de compresseur pour moteurs aéronautiques par jour.

Today in Liège du 9 janvier

Airbus a livré 661 avions et enregistré 820 commandes nettes en 2022

Airbus a publié les chiffres de ses commandes et livraisons pour l’année 2022. Si l’objectif des 700 livraisons en 2022, avec 661 avions livrés, n’a pas été atteint, le cap des 700 ventes nettes a été largement franchi par le groupe avec 820 ventes nettes en 2022 contre 507 en 2021. Soit un bond de 62% d’une année sur l’autre. Le carnet de commandes d’Airbus a continué à s’arrondir pour atteindre 7 239 unités contre 7 082 au 31 décembre 2021. Airbus reste ainsi en tête des commandes nettes en 2022, dont le résultat est le meilleur depuis 2017. Plusieurs facteurs aux effets cumulatifs ont impacté la production : les conséquences de la pandémie sur l’organisation de la supply chain, les ressources humaines, les effets de la guerre en Ukraine sur le coût de l’énergie et son corollaire, l’inflation, etc. « Au vu de la complexité de notre environnement opérationnel, je tiens à remercier nos équipes et nos partenaires pour les efforts fournis et le résultat atteint », souligne Guillaume Faury, Président Executif du groupe Airbus, qui maintient l’objectif d’une production de 65 moyen-courriers par mois en 2024 et de 75 par mois pour le milieu de la décennie.

Ensemble de la presse du 11 janvier

Air Support connaît un fort rebond d’activité et investit dans un nouveau bâtiment

Le spécialiste gersois de la maintenance aéronautique Air Support connaît un rebond d’activité de plus de 50% sur un an et a largement dépassé son niveau d’avant Covid. « Air Support devrait atteindre 33 M€ de chiffres d’affaires au printemps prochain soit 50% de plus qu’en 2022 et environ de 30% de plus qu’avant le Covid », se réjouit Sabine Tertre, Présidente d’Air Support. Fondée en 1992 aux pieds des lignes d’assemblage final d’Airbus à Colomiers, la PME a pris ses quartiers en 2013 à Pujaudran dans le Gers. L’entreprise est un sous-traitant pour les motoristes Safran et General Electric, mais aussi de grands MRO comme Air France Industrie, des avionneurs (ATR, Embraer, Dassault Aviation) et plus rarement des compagnies aériennes. Grâce à un positionnement marqué sur les court-courriers, la société a bénéficié très tôt de la reprise du trafic aérien. Malgré la crise sanitaire, la PME a fait le choix de poursuivre les investissements prévus. Air Support a notamment mis 2 M€ (dont 1 M€ d’accompagnement du plan France Relance) pour développer un nouveau banc d’essais qui lui permet aujourd’hui de « réaliser un saut technologique en proposant à ses clients des réparations sur de nouveaux équipements ». L’entreprise a aussi maintenu la digitalisation de l’usine avec l’objectif de numériser toutes les instructions dans l’atelier et de viser le zéro papier. Pour soutenir la forte croissance sur le segment MRO, Air Support a conclu en décembre dernier une opération de LBO (leveraged buy-outou rachat avec levier) avec un nouvel investissement du fonds iXO Private Equity, dans le capital depuis 2017, et l’arrivée de BNP Paribas Développement. Air Support investira par ailleurs 3 M€ pour construire un nouveau bâtiment jouxtant son siège, il fera environ 1 500 m2 et abritera toutes les fonctions support, les achats et les magasins de pièces. Dès cette année, au moins 25 embauches sont prévues pour atteindre la barre de 150 collaborateurs fin 2023. La Présidente, Sabine Tertre, espère que ce sera l’occasion de féminiser encore davantage ses effectifs.

La Tribune du 11 janvier

480 livraisons et 808 commandes nettes pour Boeing en 2022

Avec 808 commandes nettes cette année et 480 livraisons d’avions, Boeing s’est félicité d’avoir livré davantage de B737 Max que prévu, soit 387 avions. Le constructeur souligne une accélération de ses livraisons en décembre à 69 avions, dont 54 B737 Max. Ce qui illustre la remontée en cadence à 31 B737 Max par mois, ainsi qu’un déstockage accéléré des avions produits mais non livrés pendant l’interdiction de vol de cet appareil. Privé de contrats avec la Chine depuis 2017, Boeing a malgré tout renoué avec une dynamique commerciale, avec près de 700 commandes de B737 Max. Ce dernier a notamment gagné la confiance de nouveaux clients : ANA, Delta, IAG, et la low-cost Arajet. Sur le marché des gros-porteurs long-courriers, le match est serré cette année, avec 94 livraisons pour Boeing contre 92 pour Airbus en 2022. Aidé par une gamme plus large et la bonne santé des avions-cargos, Boeing a remporté 238 commandes sur ce secteur. L’avionneur américain est encore loin d’avoir retrouvé son niveau d’avant-crise et reste également en dessous des attentes concernant les livraisons de B787, qui n’ont pu reprendre qu’à l’été dernier, après plus d’un an de suspension.

Ensemble de la presse du 11 janvier

Airbus Atlantic va s’agrandir et recruter 200 personnes à Rochefort

Un nouveau bâtiment de 8 000 m² va être construit par Airbus Atlantic sur un site de 2 hectares à Rochefort. Airbus Atlantic, qui s’étend aujourd’hui sur 14 hectares, va acquérir 20 000 m² supplémentaires. Les nouveaux entrepôts de 8 000 m² seront aménagés afin de « créer un hub logistique et un hall d’assemblage pour l’aérostructure » dédiés aux sections de fuselage des Airbus A320, A330, A350 ou encore A400 M. La finalité de cette extension est aussi de sécuriser les livraisons. La surface de production du sous-traitant aéronautique sera portée à 92 000 m². L’avionneur multiplie également depuis la rentrée les opérations de recrutement : 200 emplois pourraient être créés, dont 120 postes d’ajusteurs monteurs. La mise en service du site est attendue pour le mois de juin 2024.

Sud-Ouest du 11 janvier

Collins Aerospace étend un accord de support avionique avec China Southern

Collins Aerospace (groupe Raytheon Technologies) vient d’étendre un accord de support avionique avec China Southern pour sa flotte de B787, le transport aérien chinois préparant son redécollage à l’international. Le contrat s’appuie sur un précédent accord à l’heure de vol Dispatch, avec la fourniture des pièces de rechange critiques sur site, l’accès à des pools d’actifs au niveau mondial, des réparations avec la qualité OM et une assistance technique. « Cette prolongation démontre la confiance de China Southern envers Collins Aerospace et notre réseau mondial de centres de services pour continuer à fournir notre expertise technique », a déclaré Lisa Steffen, vice-Présidente des services et de l’assistance chez Collins Aerospace. China Southern Airlines opère actuellement avec une flotte de 27 Dreamliner : 10 B787-8 et 17 B787-9. La compagnie chinoise attend encore 3 B787-9 qui doivent aussi être couverts par ce contrat.

Le Journal de l’Aviation du 13 janvier

A Aubigny-sur-Nère, Mecachrome profite de l’embellie dans l’aéronautique

Aubigny-sur-Nère est le 1er site industriel Mecachrome, le groupe spécialisé dans la production de pièces de grande dimension très technologiques requérant des procédés spéciaux. Mecachrome est notamment un des fabricants principaux des grands donneurs d’ordre que sont Boeing, Airbus, Bombardier et Dassault Aviation. Sa fusion avec WeAre Group en 2022 a fait du groupe l’un des 5 plus grands fabricants de pièces mécaniques pour l’aéronautique en Europe. Il compte une vingtaine de sites de production dans le monde et est présent depuis 1962 dans le Cher, à Aubigny-sur-Nère, où il emploie 400 personnes. Après un coup d’arrêt durant la période Covid, le secteur de l’aéronautique est reparti très fortement ces derniers mois. « On se projette sur les années à venir avec une croissance assez significative qui va nous permettre de réinvestir sur nos sites et de recruter », indique Christian Cornille, PDG de Mecachrome.

France Bleu du 13 janvier

ESPACE

Airbus Defence and Space soutiendra le projet de station privée Starlab

Airbus Defence and Space a annoncé, le 4 janvier, apporter son soutien et son expertise en matière de conception technique au projet de station orbitale privée Starlab. La station, qui doit être placée en 2028 sur orbite terrestre basse, ambitionne de devenir la 1ère station commerciale en vol libre du monde. Toutes sortes d’expériences en micropesanteur pourront y être menées, pour aider la NASA, les agences spatiales et les chercheurs du monde entier, après l’arrêt de la Station spatiale internationale (ISS). Ce partenariat devrait permettre à terme au projet Starlab de devenir supra-américain alors que le projet a été présenté en octobre dernier par les sociétés américaines Lockheed Martin, Nanoracks et Voyager Space, une startup fondée en 2019 à Denver. « Ce partenariat avec Voyager Space est la 1ère étape vers la mise en service de la prochaine génération de stations spatiales destinées aux astronautes internationaux », a déclaré Jean-Marc Nasr, Directeur des activités spatiales d’Airbus. « Cette collaboration est une étape importante pour faire de Starlab une réalité, en fournissant les bases d’un leadership européen et américain durable dans l’Espace », a-t-il ajouté.

Air & Cosmos du 10 janvier

Selon le Directeur de l’ESA, Joseph Aschbacher, l’accès indépendant de l’Europe à l’Espace est menacé

L’accès indépendant de l’Europe à l’Espace sera menacé si le développement des services de lancement de satellites ne fait pas l’objet d’une réforme radicale, a averti le directeur de l’Agence spatiale européenne (ESA), Josef Aschbacher. Il estime qu’une approche axée sur le marché était nécessaire pour garantir que la région continue de disposer de capacités de lancement souveraines et compétitives. « Nous sommes confrontés à une crise dans le secteur des lanceurs », a déclaré Joseph Aschbacher. « Le moment est venu d’examiner réellement la manière dont nous voulons construire le système de lanceurs à l’avenir ». L’Europe n’a pas réussi à développer des services de lancement « entièrement commerciaux » dans le cadre du modèle traditionnel, ce qui limite la capacité de l’industrie à répartir le développement et la production. Il souhaite ainsi que son agence adopte une réforme de type NASA, dans laquelle elle achèterait des services définis au lieu de gérer le développement de systèmes qui sont ensuite commercialisés par Arianespace. « Nous devons faire en sorte que le secteur commercial, par le biais d’un processus concurrentiel, fournisse des solutions de lanceurs dont l’ESA est le client », a-t-il détaillé. « Comme la NASA, l’agence pourrait toujours fournir un soutien technologique. Mais elle agirait en tant que client d’ancrage pour les entreprises du secteur privé ».

Financial Times du 10 janvier

Le Royaume-Uni échoue à placer des satellites en orbite depuis son site de Newquay

Le 1er tir de la mission « Start me up », pilotée par Virgin Orbit, a eu lieu lundi 9 janvier depuis le site de Newquay. La mission, issue d’une coopération entre l’Agence spatiale du Royaume-Uni (UKSA), le Conseil de Cornwall, la Royal Air Force et pilotée par Virgin Orbit, société spatiale codétenue par le milliardaire Richard Branson, devait lancer 9 petits satellites en orbite basse pour le compte de 7 clients privés et gouvernementaux. La 1ère fusée jamais lancée dans l’Espace depuis le sol britannique n’a, pour une raison qui n’a pas été rendue publique immédiatement, pas atteint l’orbite voulue. Le système de lancement, associant un avion et une fusée, avait été testé en 2017 outre-Atlantique. Le Boeing 747 modifié, baptisé « Cosmic Girl », a bien décollé lundi soir avec, fixé sous une de ses ailes, la fusée Launcher One. Une fois les 35 000 pieds atteints comme prévu, soit 10,5 km, l’appareil semble bien avoir été en mesure de larguer la fusée qui, à ce moment précis, devait allumer ses moteurs pour s’arracher à l’attraction terrestre et atteindre l’orbite basse pour déployer les satellites installés sous sa coiffe. Cette dernière étape a semble-t-il échouée. Le succès de la mission était censé crédibiliser les ambitions du port spatial de Newquay de devenir le QG des lancements express de petits satellites commerciaux mais aussi militaires, servant ainsi d’infrastructure dédiée à ce que les armées appellent : le « responsive launch », soit un lancement réactif face à une situation d’urgence.

Le Figaro du 10 janvier

ENVIRONNEMENT

Air France-KLM place pour 1 Md€ d’obligations dites « durables »

Le groupe Air France-KLM a réussi à placer pour 1 Md€ d’obligations dites « durables », pour poursuivre son désendettement de ses prêts garantis par l’Etat (PGE), grâce à ses engagements en matière de réduction des émissions de CO2 et de NOx. C’est la 1ère fois qu’une compagnie aérienne a recours à ce nouveau mode de refinancement assorti d’objectifs de réduction des gaz à effet de serre. Conçues pour aider les entreprises à financer leurs investissements en faveur de l’environnement, ces obligations ont pour particularité d’avoir un coût conditionné à la réalisation d’objectifs environnementaux. Air France-KLM a ainsi pu placer 2 tranches d’obligations de 500 M€ chacune, l’une avec une maturité de 3,3 ans et à 7,25% et l’autre à 5,3 ans et 8,125%, en contrepartie de l’engagement de réduire les émissions de gaz à effet de serre de ses avions de 10% d’ici à 2025 comparé au niveau de 2019. Si cet objectif de 10% n’était pas atteint, le coût de cette forme d’emprunt serait revu à la hausse. En parallèle, le groupe a jusqu’en mai 2025 pour rembourser l’intégralité de ses PGE, mais veut en avoir remboursé dès que possible au moins de 75%, afin d’être libéré de certaines contraintes. Le coût de ces PGE doit en effet passer à 7% à compter du printemps 2023. Par ailleurs, Air France-KLM devra faire face à d’importantes échéances en 2024 et 2025, avec respectivement pour 2,8 Md€ et 2,85 Md€ de dettes à honorer.

Les Echos du 11 janvier

EMPLOI

Les besoins à venir de l’industrie aéronautique française sur le marché de l’emploi

Le Salon des formations et métiers aéronautiques (SFMA), le seul salon spécialisé sur l’ensemble des métiers de l’aérien se tiendra du vendredi 3 au dimanche 5 février 2023 à l’aéroport Le Bourget. Ce sera l’occasion pour le secteur aéronautique de faire le point sur les besoins à venir sur le marché de l’emploi. Sur le plan industriel, le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS) a lancé en avril une campagne « L’AERO RECRUTE », pour attirer de nouveaux talents. Le secteur de la construction prépare des montées en cadence dans la fabrication des aéronefs, et il est confronté à d’importants besoins en personnels, au même titre que d’autres secteurs de l’économie. De nombreux métiers sont en tension dans l’ingénierie (développement logiciel, électronique de puissance, etc.), dans la production (monteurs câbleurs chaudronniers, soudeurs, etc.) et dans les métiers de la fonction support. Le domaine de la mobilité verte va également attirer des salariés. Au niveau du personnel navigant, l’embauche des compagnies aériennes majors induit une migration des pilotes venant de plus petites compagnies, créant ainsi un besoin, et les flux de recrutements des hôtesses et stewards sont également élevés. Concernant la maintenance des aéronefs, le marché de l’emploi est aussi très tendu compte tenu de la reprise.

Air Journal du 9 janvier

Les difficultés de la chaîne d’approvisionnement française commencent à s’atténuer

Les fournisseurs français s’apprêtent à vivre une nouvelle année difficile, mais, selon Aviation Week, des signes d’amélioration de leur situation apparaissent sur au moins 2 fronts : les prix de l’énergie et la trésorerie. En 2023, les difficultés de la chaîne d’approvisionnement et les problèmes d’embauche de l’ensemble de l’industrie resteront les thèmes dominants, selon Guillaume Faury, Président du GIFAS et PDG d’Airbus. Le secteur aéronautique et spatial a été confronté au défi permanent de recruter suffisamment de travailleurs qualifiés et de spécialistes dans divers domaines. « Les fournisseurs bénéficient d’une forte demande et doivent faire face à des vents contraires. Notre rôle est de faire en sorte que la chaîne d’approvisionnement soit résiliente », explique Martin Sion, Président du GEAD (Groupe des Equipementiers Aéronautiques et de Défense) du GIFAS. Par ailleurs, l’action du gouvernement face à l’augmentation des prix de l’énergie commence à se révéler efficace. « Depuis que le dispositif du gouvernement est en place, on voit les 1ers résultats » déclare Clémentine Gallet, Présidente du Comité Aero-PME du GIFAS. Les entreprises qui connaissent des problèmes temporaires de trésorerie peuvent bénéficier du soutien d’un fonds, créé en 2020 et dirigé par Tikehau ACE Capital, pour les aider à augmenter leur capital. Au total, 50 à 60 opérations de recapitalisation ont été menées, selon les chiffres du GIFAS. Sur les 750 M€ levés, environ 600 M€ ont été utilisés, indique Pierre Bourlot, Délégué général du GIFAS. L’attente initiale était que le fonds atteigne 1 Md€. « Au bout d’un certain temps, cela n’a plus de sens d’augmenter le capital du fonds, donc nous restons proches des 750 M€ » conclut Guillaume Faury. Un signe que les problèmes de trésorerie de la chaine d’approvisionnement française sont en passe d’être jugulés.

Aviation Week du 10 janvier