MBDA et l’Onera simuleront des combustions grâce aux calculs quantiques de Quandela
Le calcul quantique pourrait renforcer la simulation numérique dédiée aux phénomènes complexes de la combustion dans le secteur aéronautique. MBDA et l’Office national d’études et de recherches aérospatiales (ONERA) se sont en effet tournés vers l’un des champions français du calcul quantique, Quandela, dans le cadre du projet de 18 mois « Avantage quantique pour la conception de moteurs dans l’aéronautique » (Aqcma), soutenu par la région Ile-de-France. Les deux acteurs de la filière aéronautique et spatiale étaient « arrivés aux limites de leurs capacités de calcul avec leurs matériels actuels » explique Valérian Giesz, le cofondateur et Directeur général de Quandela. Créée en 2017 et située à Massy, la jeune société développe une solution d’ordinateur quantique fondée sur des qubits photoniques.
L’Usine Nouvelle du 9 janvier
La société indienne Tata Technologies ouvre un centre d’innovation à Toulouse
Tata Technologies a inauguré à Toulouse un nouveau centre d’innovation consacré à l’aéronautique. « C’est notre 1er centre en France », précise Aloke Palsikar, vice-Président exécutif de Tata Technologies. Déjà fournisseur d’Airbus, la société indienne, filiale du groupe Tata, veut s’étendre et compte s’appuyer sur le vivier de talents toulousains. « Toulouse est le centre névralgique du secteur aérospatial en France et c’est la raison pour laquelle nous avons choisi cette ville pour établir notre centre d’innovation. Nous souhaitons mettre à profit les talents locaux du secteur au service de certains de nos clients internationaux », explique Aloke Palsikar. La société aimerait aussi nouer des partenariats avec l’écosystème académique par exemple dans le cadre de stages dans ses différentes entités à travers le monde. Le centre d’innovation compte à son lancement 5 à 10 collaborateurs et pourra accueillir sur une surface d’environ 130 mètres carrés jusqu’à 40 salariés.
La Tribune du 9 janvier
L’armée de l’Air et de l’Espace anticipe la bataille de la très haute altitude
Entre la limite de l’espace aérien souverain jusqu’à 66 000 pieds (20 km) et l’Espace, au-delà de 100 km d’altitude, se trouve la « très haute altitude », qui reste un espace non régulé. « Avec la multiplication des projets de ballons atmosphériques, de drones de très haute altitude, de planeurs hypersoniques ou de satellites en orbite basse, il faut ouvrir une réflexion et éviter demain une potentielle lacune capacitaire », a expliqué lundi le chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, Stéphane Mille, à l’occasion d’un colloque organisé à l’Ecole militaire, qui se donne jusqu’à juin pour élaborer les premiers éléments d’une doctrine dans ce milieu nouveau. L’an dernier en Arizona, Airbus avait réussi à faire voler son 1er drone stratosphérique solaire Zéphyr pendant 64 jours d’affilée à environ 70 000 pieds d’altitude. Thales, de son côté, développe toujours le Stratobus , un dirigeable tactique capable de porter 250 kg de charge utile et situé en permanence à quelque 20 km d’altitude, avec un rayon d’action de 1 000 km2. Le projet a justement été relancé dans le cadre du Fonds européen de Défense. Diverses startups développent aussi de nouveaux projets stratosphériques : Zephalto pour le tourisme spatial, Hemeria pour le ballon manoeuvrant BalMan ou Stratolia pour un réseau de ballons doté de capteurs hyperspectraux. Les recherches se poursuivent également chez Dassault Aviation, sur les avions fusée ou les avions spatiaux. Les 1ères tentatives d’avion-fusée remonte aux années 1950 avec le X1 e le X15, mais il y a désormais un net regain d’intérêt en raison des évolutions technologiques vers la construction de réseaux sol, air, espace. L’Agence européenne pour la sécurité aérienne (AESA) présentera en février prochain une feuille de route pour tenter de réglementer ces nouvelles formes de trafic aérien en haute altitude.
Les Echos du 11 janvier
Une médiathèque-ludothèque inaugurée au musée de l’Air et de l’Espace du Bourget
Une médiathèque-ludothèque a été inaugurée lundi 10 janvier au musée de l’Air et de l’Espace du Bourget par Patricia Miralles, secrétaire d’État auprès du ministre des Armées. Ce nouvel espace, divisé en 3 zones en libre d’accès pour les visiteurs du musée, sur une superficie de 415 m², invite à voyager au cœur des savoirs de l’aéronautique et de l’Espace à partir du 31 janvier. Dès l’entrée de la « salle d’embarquement », des images d’aéronefs apparaissent et invitent les visiteurs, assis sur un nuage ou une aile d’avion, dans un voyage imaginaire. Dans l’espace « À bord », installés dans de véritables sièges d’avion A380, les visiteurs pourront consulter des documents audiovisuels sur l’aéronautique et l’Espace. Enfin dans la ludothèque, petits et grands pourront relever les défis proposés (faire décoller un ballon, réussir des loopings ou lancer un satellite). La médiathèque-ludothèque comprend aussi un espace de travail et de recherche mettant à disposition un patrimoine exceptionnel dans les 3 domaines du vol : aérostation, aviation et Espace. Une salle de lecture permet la consultation de documents et d’archives, notamment pour celles et ceux qui souhaiteraient s’orienter vers des métiers de l’aéronautique, de nombreuses bases de données seront ainsi mises à disposition. Une bibliothèque spécialisée, composée d’ouvrages du XVIe siècle à nos jours, de plus de 2 500 titres de revues anciennes et contemporaines et de plus de 10 000 notices techniques, est aussi accessible sur le site pour lecteurs et chercheurs.
Sortir à Paris du 12 janvier
Airbus dévoile son projet « Dragonfly » pour améliorer l’assistance au pilote de ligne
Airbus a dévoilé mercredi 11 janvier un projet expérimental visant à automatiser le déroutement et l’atterrissage d’un avion en cas d’urgence. De quoi fournir aux pilotes une aide à la décision dans les situations complexe, mais aussi la possibilité de se substituer à l’équipage dans les cas extrêmes, si les deux pilotes venaient à perdre connaissance ou se retrouvaient dans l’incapacité de piloter. Baptisé « Dragonfly » en référence à la vision à 360 degrés des libellules, ce démonstrateur est déjà en phase de test depuis l’été dernier sur un A350-1000 dédié au vol d’essais. Développé depuis 2 ans au sein d’Airbus UpNext, l’incubateur technologique du groupe Airbus, il a même déjà fait l’objet d’un test de déroutement et d’atterrissage automatisé en conditions réelles, en France, en novembre dernier. « Notre 1er objectif est de finaliser les essais en vol en 2023, avant de pouvoir remettre nos conclusions et recommandations à Airbus », explique Isabelle Lacaze, chargée du projet Dragonfly. Les essais au sol à Toulouse ont également permis de tester avec succès la fonction la plus susceptible d’être utilisée au quotidien par les pilotes, le cheminement automatisé de l’avion au sol. De quoi simplifier le travail des pilotes, soumis à forte pression sur les grands aéroports très encombrés. Airbus a également pour ambition d’utiliser les progrès réalisés dans l’automatisation des différentes phases de vol pour pouvoir offrir un jour prochain, aux compagnies aériennes, la possibilité d’opérer de très long-courriers en équipage réduit.
Les Echos et Air & Cosmos du 13 janvier