CMP Composites travaille sur un démonstrateur de réservoir à hydrogène liquide pour l’aviation légère
Le spécialiste des matériaux composites, CMP Composites, travaille à la création d’un démonstrateur de réservoir à hydrogène liquide pour l’aviation légère. Aux côtés de 4 autres sociétés, la PME bordelaise participe au projet MAELE (Mobilité Aérienne Légère et Environnementalement responsable), qui vise à fédérer des savoir-faire en vue de décarboner le secteur aérien. Avec 6 ans d’existence, 33 collaborateurs, 1,7 M€ de chiffre d’affaires et des contrats décrochés auprès du Centre national d’études spatiales (CNES), de Dassault Aviation, de Naval Group, de Roxel ou encore de Stelia Aerospace Composites. CMP Composites bénéficie du soutien de la région Nouvelle Aquitaine pour mettre au point un réservoir cryogénique contenant de l’hydrogène liquide à -253°C, dans le cadre du projet MAELE. Les compétences de la société sont très recherchées également pour d’autres applications, notamment dans l’aéronautique et le spatial. Selon son prévisionnel 2022/2026, l’aéronautique représentera 30% de l’activité de l’entreprise, le spatial 30%, la défense 20%, les énergies renouvelables 15% et l’industrie 5%. La PME se fixe pour objectif d’atteindre les standards industriels en phase avec les attentes de ses clients, et pourrait aussi déménager de ses locaux à Eysines, pour intégrer un bâtiment de 1 500 à 2 000 m2 situé à Blanquefort. « Au global, nous avons un besoin d’investissement à hauteur de 5 M€ », précise Jean-Marie Lédan, Directeur général de CMP Composites.
La Tribune du 23 janvier
La course au kérosène de synthèse est lancée en Europe
Pour atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050, le transport aérien devra faire massivement appel aux nouveaux carburants durables. Le plus prometteur de ces carburants est le kérosène de synthèse, ou e-kérosène, produits à base d’hydrogène (H2) et de dioxyde de carbone (CO2). « L’e-kérosène détient l’une des clés pour la décarbonation de l’aviation », estime l’ONG bruxelloise Transport & Environnement, à condition d’être fabriqué avec de l’hydrogène vert, produit à base d’électricité de sources renouvelables, ainsi que de CO2 capté dans l’atmosphère. « S’il est produit en masse en Europe, il représenterait une opportunité sans précédent en termes de réduction de l’impact climatique de l’aérien, de création d’emplois et d’autonomie stratégique ». Néanmoins, sa production, même élargie à d’autres sources de CO2 que celui capté dans l’air, reste encore limitée à quelques sites expérimentaux à travers le monde. Le projet de règlement européen RefuelEU, qui devrait déboucher cette année sur un taux d’incorporation obligatoire de 2% d’e-kérosène dès 2030, a suscité des vocations chez les producteurs d’énergie et les fonds d’investissement. Notamment pour le fonds parisien Swen Capital Partners, qui vient d’investir 26 M€ dans le projet Arcadia de production de carburant de synthèse au Danemark, dont l’ambition est de livrer jusqu’à 75 000 tonnes en 2027. Une trentaine de projets de sites de production d’e-kérosène sont déjà lancés en Europe, dont une douzaine devraient être en capacité de produire environ 25 000 tonnes en 2025. En 2030, cette production d’e-kérosène devrait atteindre 1,85 million de tonnes par an, ce qui permettrait de couvrir jusqu’à 3,69% des besoins de carburant du transport aérien en Europe. De quoi réduire les émissions de CO2 d’environ 5 millions de tonnes par an, l’équivalent des émissions de 30 000 vols transatlantiques.
Aviation Week et Les Echos du 24 janvier
Accès aux investissements financiers durables : la taxonomie européenne en débat
La Tribune rappelle que la Commission européenne doit finaliser d’ici le mois de mars son acte délégué concernant la taxonomie dite « verte », afin que de nouveaux secteurs puissent être intégrés à la réglementation européenne en juillet. Les critères d’éligibilité aux investissements financiers durables sont sujets à débat, avec d’importants enjeux pour l’aviation européenne. Le groupe Airbus, cité par La Tribune, souligne : « La décarbonation du transport aérien nécessite des niveaux d’investissement très élevés. Pour atteindre l’ambition climatique de l’Union européenne et les objectifs de l’accord de Paris, le secteur de l’aviation doit avoir accès à un financement durable. Il est essentiel que le transport aérien soit inclus dans la taxonomie de l’UE pour soutenir la décarbonation complète du secteur du transport aérien, atteindre des émissions nettes de CO2 nulles d’ici 2050 et réduire les émissions de CO2 des vols européens de 55% d’ici 2030 ».
La Tribune du 26 janvier