Archives de catégorie : Newsletter Actu Aéro N°77

ENVIRONNEMENT

Liebherr-Aerospace investit dans un banc hydrogène pour prendre le virage de la décarbonation

Liebherr-Aerospace prend le virage de la décarbonation. « Nous sommes convaincus que nous pouvons prendre notre part », explique Nathalie Duquesne, directrice générale de Liebherr-Aerospace. Cette filiale, spécialisée dans le développement et la maintenance de systèmes de traitement de l’air pour l’aéronautique, a investi 3 M€ dans un banc hydrogène installé dans son centre d’essais à Toulouse. Avec ce nouvel équipement, qui a bénéficié de l’aide financière de la Région Occitanie et le soutien de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), le sous-traitant s’emploie à démontrer la capacité à générer de la puissance électrique, en utilisant des piles à combustible, pour alimenter les systèmes non propulsifs électriques majeurs d’un avion de type monocouloir de nouvelle génération. En phase de test pour l’instant, cet équipement sera connecté dans quelques mois au banc Geti (Gestion dynamique de l’énergie électrique et thermique), chargé de développer des technologies électriques et thermiques pour les architectures de puissance des nouvelles générations d’avions. En parallèle, Liebherr-Aerospace doit faire face à la hausse des cadences de production de ses clients, en particulier pour la famille A320 d’Airbus. En 2022, 150 personnes ont été embauchées et l’effectif n’est toujours pas suffisant pour compléter l’équipe de 1 500 personnes réparties sur le site d’assemblage, à Toulouse, et sur le site spécialisé dans l’usinage, à Campsas, dans le Tarn-et-Garonne. Le groupe aimerait recruter 130 nouveaux profils, dont 50 postes dans les métiers du développement et du bureau d’études ingénierie. Il est également prévu de doubler la surface de l’usine de Campsas avec la construction d’un nouveau bâtiment de 12 000 m2. Le début des travaux est attendu en août pour une mise en service en 2025.

Touléco du 5 février

ATR et Air New Zealand renforcent leur partenariat pour une aviation décarbonée

ATR et Air New Zealand ont annoncé aujourd’hui le renforcement de leur partenariat existant afin d’accélérer le développement et l’introduction d’avions à faibles émissions de carbone en Nouvelle-Zélande. Cette collaboration permettra aux deux acteurs d’intensifier leurs études d’innovations pour l’avenir de l’aviation régionale. Dans le cadre de l’initiative « Mission Next Gen Aircraft », Air New Zealand collabore avec diverses parties prenantes du secteur et du monde universitaire pour remplacer sa flotte domestique de Q300 par une option plus durable à partir de 2030. ATR, de son côté, a lancé une étude de faisabilité pour son concept ATR « EVO », afin de mener le marché de l’aviation régionale vers l’objectif zéro émission nette de carbone. « ATR partage en tous points l’ambition d’Air New Zealand d’accélérer la transition vers le zéro émission nette. Depuis 2018, nous menons conjointement des recherches sur de nouvelles technologies de propulsion et leur impact en termes d’opérations et d’infrastructures. Aujourd’hui, notre partenariat passe à la vitesse supérieure », déclare Nathalie Tarnaud Laude, Présidente exécutive d’ATR. Premier constructeur à avoir fait voler un avion commercial avec 100% de carburant d’aviation durable dans les deux moteurs, en collaboration avec Braathens Regional Airlines et Pratt & Whitney Canada, ATR vise la certification 100% SAF de ses appareils d’ici 2025.

Air & Cosmos du 9 février

Pratt & Whitney Canada et ATR unissent leurs efforts pour faire fonctionner des avions équipés de moteur PW127 exclusivement aux carburants d’aviation durables

Pratt & Whitney Canada et ATR ont annoncé avoir conclu une entente de collaboration visant à se donner les moyens, d’ici 2025, de faire fonctionner les moteurs de la famille PW127 exclusivement aux carburants d’aviation durables (SAF). Cette initiative concerne entre autres le moteur PW127XT, qui équipe les appareils de nouvelle génération d’ATR. « Notre collaboration avec ATR en 2023 et en 2024 s’appuie sur le récent succès de notre essai en vol sur un appareil de Braathens Regional Airlines exclusivement alimenté avec des SAF », déclare Anthony Rossi, vice-président, Ventes et marketing, Pratt & Whitney Canada. En juin 2022, Pratt & Whitney Canada, ATR et Braathens avaient réalisé avec succès un essai en vol sur un 72-600 d’ATR, propulsé par deux moteurs PW127M exclusivement alimentés avec des SAF. Lors de la prochaine phase du programme, ATR espère obtenir l’autorisation de faire voler son ATR 42 et son ATR 72 avec des mélanges composés à 100% de carburants d’aviation durables. En travaillant ensemble, Pratt & Whitney Canada et ATR pourront effectuer les études de compatibilité, les analyses techniques ainsi que les essais au sol et en vol nécessaires. L’homologation dépendra finalement du cahier des charges défini par ASTM International, qui pourrait donner son feu vert dès 2025.

Le Journal de l’Aviation du 10 février

Safran Nacelles commence les travaux de solarisation de ses usines par celle de Gonfreville-L’Orcher près du Havre

L’usine Safran Nacelles de 1 400 salariés de Gonfreville-L’Orcher, proche du Havre, ouvrira le bal de la campagne nationale de solarisation du fabricant de moteurs pour l’aéronautique. Safran a récemment annoncé son intention d’équiper 17 de ses usines françaises de centrales solaires d’ici à 2025. « Environ 39 MWh par an seront dédiés à l’autoconsommation pour couvrir en moyenne 15% de la consommation des sites », est-il précisé dans un communiqué. Safran n’investira pas en propre mais par l’intermédiaire d’un tiers investisseur, la société marseillaise Reservoir Sun, filiale de GreenYellow et d’Engie, qui avait été retenue à l’issue d’un appel d’offres lancé en 2022. L’entreprise financera, construira et exploitera les installations avant de revendre l’électricité aux sites concernés. Les travaux viennent donc d’être lancés à Gonfreville-L’Orcher et ils vont aller vite. En juin prochain, les parkings de l’usine devraient être équipés de près de 12 000 panneaux photovoltaïques, représentant de 24 000 m2 d’ombrières. L’installation permettra de couvrir 20% de la consommation annuelle de l’usine. Le solaire n’est pas la seule solution imaginée par Safran Nacelles pour diminuer son empreinte carbone et, au passage, se préserver de la fluctuation des prix de l’énergie. L’usine a en effet prévu de s’affranchir du réseau de gaz naturel en se raccordant au futur réseau de chaleur de la communauté urbaine du Havre, alimenté par une chaudière biomasse en cours de construction par Suez sous le nom de Biosynergy. « Il couvrira 80% de nos besoins en gaz, le résiduel sera couvert par des économies grâce notamment à l’isolation des bâtiments et une politique d’incitation aux éco-gestes », explique la direction. De son côté, le groupe Safran rappelle qu’il s’est engagé à « réduire les émission directes et indirectes liées à la consommation d’énergie de ses opérations de 50,4% d’ici 2030 par rapport à l’année de référence de 2018 ».

La Tribune du 10 février 23

INDUSTRIE

L’industrie européenne appelle à une réponse forte des pays de l’UE contre l’IRA

Le plan américain « Inflation Reduction Act » (IRA), qui prévoit plus de 430 Md$ d’investissements, dont 370 Md$ visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, pourrait rebattre les cartes de certains plans d’implantations industrielles. En octobre 2022, le PDG de Northvolt, Peter Carlsson, avait affirmé que son projet d’usines de batterie pour véhicules électriques « pourrait être repoussé », afin que le groupe puisse « donner la priorité à une expansion aux États-Unis » où de juteuses aides attendent les fabricants de batteries qui produisent sur le sol américain. À l’heure où la réindustrialisation et la régionalisation des industries propres sont devenues des objectifs majeurs, la crainte de subir des vagues de délocalisations fait peur aux Européens, qui tentent de négocier des exemptions auprès des États-Unis, et cherchent à muscler leurs propres dispositifs d’aides publiques. L’industrie européenne appelle donc à une réponse forte des pays de l’UE contre l’IRA, afin de ne pas plomber ses efforts de transition écologique. « C’est aux États-Unis que ça va accélérer très fort s’il ne se passe rien en Europe », a prévenu Guillaume Faury, le président du GIFAS. La Commission européenne a présenté mercredi ses premières propositions pour répondre à l’IRA, prévoyant notamment un allègement des règles imposées aux aides publiques. « Nous devons aussi être lucides. L’IRA change la donne. L’IRA offre des atouts de compétition qui, couplés à un prix de l’énergie très faible aux États-Unis, font courir des risques sur notre industrie », a convenu le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. Il appelle toutefois les États-Unis à la « transparence » sur les montants des subventions déployées dans le cadre de leur plan climat massif, afin de garantir une concurrence « équitable » avec l’Union européenne.

Ensemble de la presse du 6 février

AML Microtechnique développe sa startup dédiée au traitement de surface de pièces métalliques

La PME AML Microtechnique continue de développer sa startup lancée à l’automne, AML Innovation, spécialisée dans le traitement de surface de pièces métalliques produites par fabrication additive. Régis Limbach, le président d’AML Microtechnique Lorraine, réédite le virage négocié dans les années 1980 par son père, Alfred, qui avait su faire évoluer la société familiale de la métallurgie vers l’aérospatial et la Défense. Aujourd’hui, dans ses ateliers de Fèves en Moselle, sont conçus, usinés et assemblés des pièces mécaniques de haute précision en aluminium, des composants dits « hyperfréquences » destinés aux communications spatiales et terrestres et à la détection et au brouillage des ultra-hautes fréquences. L’impulsion de Dassault Aviation avait été déterminante dans la 1ère transition de la société de 70 salariés, pour 9 M€ de chiffre d’affaires, vers les technologies de pointe. Le groupe Thales a également qualifié en mai 2022 AML Innovation en vue de fabriquer une 1ère commande sur 3 ans à destination du ministère des Armées. Le procédé de fabrication additive a été mis au point en 2018, en partenariat avec l’École d’ingénieurs en génie des matériaux de Nancy. Il combine le traitement de surface et l’assemblage sous vide de pièces métalliques imprimées en 3D. Le projet a mobilisé 2,7 M€ d’investissements et a reçu le soutien de France Relance et de fonds privés. La technologie pourrait notamment être employée dans le projet de micro-lanceurs réutilisables appuyé par l’État.

L’Usine Nouvelle du 6 février

Le signal d’alarme de R-Meca face à l’inflation et aux taux d’intérêt

Auréolé meilleur fournisseur en 2022 par Airbus Helicopters, le groupe R-Meca aurait besoin de moderniser son site CMA Industry dans l’Ariège et de construire une extension pour suivre la demande de ses clients. Cependant, face à la flambée des taux d’intérêt, des coûts de l’énergie et l’incertitude des nouvelles normes, le sous-traitant aéronautique envisage de réduire la voilure de ses projets immobiliers voire d’arrêter certains métiers. Né en 2005 de la reprise des sociétés R-Meca Précision Sud Ouest (usinage) et Arias (équipements pour les réseaux de distribution de gaz) toutes deux implantées à Toulouse, le groupe a réalisé plusieurs opérations de croissance externe : une société dans le Cher (devenue R-Meca Rectification) et CMA Industry dans l’Ariège. Cette dernière société dispose d’un savoir-faire atypique dans le domaine des hélicoptères avec une vingtaine de procédés spéciaux développés pour fabriquer sièges, trains et planchers notamment pour Airbus Helicopters. Le sous-traitant ariégeois aimerait aussi faire grandir son activité notamment dans le domaine de l’armement. Seulement, pour continuer à croître, « il nous faudrait plus de place et des moyens supplémentaires aussi », explique Gilles de Raffin, président du groupe R-Meca. Le dirigeant espère donc décrocher un soutien financier des collectivités ou de l’État pour grandir.

La Tribune du 6 février

Delta Neo rachète ADVITIS Microdécolletage pour le marché aéronautique et spatial

Delta Neo, l’entreprise située à La Ferté-Bernard, développe une nouvelle branche d’activité grâce à l’acquisition d’ADVITIS Microdécolletage, une entreprise haut-savoyarde. Avec ce rachat, le groupe Delta accroît son offre technologique en matière de fabrication de micro pièces métalliques de haute précision et vise de nouveaux marchés, tels que l’aéronautique et le spatial. Élue entreprise de l’année 2021 aux Talents de la Sarthe, Delta Neo est spécialisée dans la déformation du fil et de la bande pour la fabrication de petites pièces métalliques, elle utilise habituellement plusieurs techniques : la frappe à froid, emboutissage, découpe, cambrage, usinage, tribo-finition, tournage et fraisage. ADVITIS Microdécolletage de son côté, existe depuis près de 50 ans et est reconnue experte dans son l’usinage de micropièces de formes variées et de visserie aux diamètres extrêmement petits, à partir de tout type de métaux. Elle dispose d’un parc d’une trentaine de machines dédiées et à une quinzaine d’opérateurs hautement expérimentés. Aucun changement majeur humain ou géographique n’est à prévoir pour les 2 entités qui continuent leurs activités, l’une en Sarthe et l’autre en Haute-Savoie.

Ouest-France du 6 février

L’Industrie du Futur accompagnée par Bpifrance

L’Industrie du Futur, une déclinaison française de l’Industrie 4.0, un concept né en Allemagne au début des années 2010, permet, grâce à la transformation digitale de l’outil industriel, de répondre aux attentes de la société en matière d’environnement et d’optimisation des ressources, de bien-être au travail et de relocalisation des activités. Elle vise à l’amélioration des processus, des conditions de travail, de la qualité des produits et de la satisfaction du client, dans le respect de l’environnement. « L’industrie 4.0 annonce surtout l’arrivée du numérique, c’est-à-dire comment la digitalisation, les objets connectés, les briques technologiques permettent d’améliorer la performance de façon pérenne et durable », détaille Hervé Pansera, référent Industrie du Futur chez Bpifrance. « Il y a une prise de conscience de l’enjeu du digital, la compréhension par les politiques et les citoyens qu’il nous faut développer une industrie forte pour être autonomes », poursuit François-Xavier de Thieulloy, directeur du pôle Expertise accompagnement chez Bpifrance. Si les grands groupes sont armés pour y répondre, les PMI et petites ETI sont souvent dépassées par la masse de chantiers à mettre en œuvre. Bpifrance aide ainsi les industriels à évoluer, pas à pas, en prenant chaque chantier dans le bon ordre et par le bon bout, de la formation au financement, assuré par les 30 Md€ de subventions de l’État via les plans France Relance et France 2030. Après un travail d’analyse et de mise en perspective, l’expert Bpifrance étudie la solidité du socle industriel, en mesurant l’organisation de l’entreprise sur les plans de la Sécurité, de la Qualité, de l’Environnement, des Délais et des Coûts. Il identifie les solutions idoines à privilégier pour moderniser l’organisation et l’outil de production parmi 70 briques technologiques qui vont concourir à améliorer ses performances, à mieux servir ses clients, à challenger sa stratégie, mais aussi à améliorer son management et les conditions de travail de ses équipes. « Notre rôle est d’aider le chef d’entreprise à réfléchir, à y voir clair. Quel que soit le sujet, la vocation de Bpifrance est de vaincre sa solitude en lui permettant de trouver son chemin dans le foisonnement de problématiques qu’il rencontre », conclut François-Xavier de Thieulloy.

Les Echos du 7 février

Airbus Atlantic lance les célébrations de ses 100 ans à Saint-Nazaire et Montoir-de-Bretagne

Chez Airbus Atlantic Saint-Nazaire et Montoir, l’année 2023 sera ponctuée d’animations sur le siècle de l’aéronautique. Une aventure qui a commencé en 1923 près de la forme Joubert lorsque les Chantiers de Penhoët ont diversifié leur activité et mis au point un hydravion civil qui a volé dès 1926. Des salariés d’Airbus ont ainsi marqué le coup pour le lancement des célébrations des 100 ans de l’aéronautique dans la cité portuaire. Environ 200 employés d’Airbus se sont rassemblés et ont formé, ensemble, le chiffre 100, marquant le début d’une série d’activités sur les deux sites de Saint-Nazaire et de Montoir-de-Bretagne.

Ouest-France du 7 février

Safran Nacelles compte augmenter de 25% ses effectifs à Pont-Audemer

La reprise du trafic aérien de ces derniers mois a relancé l’activité de réparation de Safran Nacelles à Pont-Audemer. En 2022, l’entreprise spécialisée dans la réparation de nacelles a fêté ses 20 ans. Le groupe comprend 4 grands sites dans le monde à Pont-Audemer en France, à Dubaï aux Émirats arabes unis, à Indianapolis aux États-Unis et à Suzhou en Chine. « Pont-Audemer est le centre historique de la réparation de Safran, le centre d’excellence du réseau des 4 stations majeures de réparation de nacelles dans le monde », indique Alexandre Mule, directeur de la maintenance, réparation et révision de Safran Nacelles, sur le site de Pont-Audemer. En France, un autre atelier de réparation Safran Nacelles pour les capots d’hélicoptère est également basé à Florange. Dans les prochaines années, le directeur annonce vouloir augmenter de 25% ses effectifs : « Nous sommes dans une perspective de croissance. Les projections montrent que dans les années qui viennent, on pourrait avoir une hausse de 50% de notre activité ». 80 salariés travaillent actuellement sur le site Pont-Audemer et l’entreprise recrute dans plusieurs professions, comme des ajusteurs monteurs cellule chargés de réparer les nacelles et ses composants, mais également des ingénieurs capables de définir des solutions de réparation.

L’Éveil de Pont-Audemer du 7 février

Daniel Cuchet devient directeur technique d’ATR

Déjà Head of Design Organisation ATR, Daniel Cuchet a été nommé directeur technique d’ATR et a pris ses fonctions le 1er février. Il était depuis 2019 ingénieur en chef chez l’avionneur. Auparavant directeur technique dans une startup aérospatiale spécialisée dans les drones militaires, il avait rejoint le groupe Airbus en 2003 en tant qu’ingénieur en chef et chef de la conception au sein de la division Défense et Espace en Allemagne, et plus tard la division commerciale d’Airbus en tant que responsable des dérivés militaires.

Le Journal de l’Aviation et Aerobuzz du 7 février

Airbus a livré 20 appareils et reçu 36 commandes en janvier

Airbus a annoncé mardi 7 février les chiffres de commandes et de livraisons d’avions commerciaux pour le mois de janvier 2023. Le groupe a ainsi effectué 20 livraisons à 15 clients au mois de janvier 2023. Il a enregistré 36 commandes sur le mois. Le groupe, qui ne s’est pas encore doté d’objectifs chiffrés pour 2023, publiera ses résultats au titre de l’exercice 2022 le 16 février prochain. En 2022, Airbus avait livré 661 avions commerciaux en termes nets, soit une hausse de 8% par rapport à 2021.

Le Parisien du 8 février

Daher dévoile son nouveau plan stratégique 2023-2027 et consolide sa position internationale

Daher poursuit sa montée en puissance dans l’aéronautique, en dévoilant mardi 7 février son nouveau plan stratégique pour la période 2023-2027. Après avoir réussi à devenir un acteur industriel majeur de l’aéronautique française, avec un chiffre d’affaires passé à plus de 1 Md€. Le précédent plan stratégique, engagé en 2017 par son directeur général, Didier Kayat, a ensuite mis l’accent sur le développement à l’international, aux Etats-Unis. « Daher figure aujourd’hui parmi les 50 plus gros acteurs mondiaux de l’aéronautique, souligne Didier Kayat. Nous sommes présents dans 13 pays et l’Amérique du Nord est devenue notre 2ème marché après la France ». Le groupe a par ailleurs annoncé le rachat, en cours de finalisation, de l’entreprise tarbaise AAA (Assistance Aéronautique et Aérospatiale). Une acquisition destinée à faire de Daher le numéro un des prestations de services industriels dans l’aéronautique en France. Cette nouvelle activité constituera le 4ème pilier du groupe Daher, aux côtés de ses 3 autres grands métiers que sont la construction et la vente d’avions privés, TBM et Kodiak ; la fabrication d’aérostructures pour le compte d’Airbus, Boeing et Gulfstream ; et la logistique pour Airbus, Dassault Aviation et Bombardier. Daher a également beaucoup investi afin d’acquérir une expertise dans la fabrication des pièces en thermoplastique, et s’est fixé pour objectif d’être l’un des premiers avionneurs à mettre sur le marché un avion TBM largement décarboné. « Nous avons bien l’intention d’offrir dès 2027 un avion nettement moins impactant pour l’environnement, annonce Didier Kayat. Nous nous donnons encore 2 ans, il y aura une part d’hybridation électrique, en plus de l’utilisation de carburants d’aviation durable ». Au total, Daher est impliqué dans 18 projets de Recherche et Développement labellisés par le CORAC (Conseil pour la Recherche Aéronautique Civile), la DGAC et le GIFAS, notamment dans le programme EcoPulse, un démonstrateur d’avion à propulsion hybride distribuée, aux côtés d’Airbus et de Safran. Pour l’heure, l’avion a volé avec une motorisation thermique. Il est prévu qu’il rejoigne en vol le Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris-Le Bourget, en juin prochain, où il sera présenté dans l’espace « Paris Air Lab ».

Ensemble de la presse du 8 février

Latécoère lance un plan de réorganisation de ses sites à Toulouse

Latécoère vient de présenter une vaste réorganisation de ses activités industrielles à Toulouse. En mai 2018, Latécoère avait inauguré son « usine du futur » à Toulouse-Montredon, un site de production automatisé de 6 000 m2 pour 37 M€ d’investissements pour s’équiper en nouvelles machines d’usinage de pièces élémentaires. La montée en puissance du site de Montredon s’est arrêtée net avec la crise sanitaire et Latécoère a été impacté par la mauvaise santé des commandes sur le Boeing 787. Le groupe aéronautique doit aussi faire face à une forte concurrence sur son activité d’usinage avec la consolidation de la supply chain. Ce projet de réorganisation prévoit d’arrêter les activités d’usinage sur le site de Montredon et de transférer les machines vers les usines du groupe au Mexique, là où le groupe a racheté à Figeac Aero une usine l’an passé, et en République tchèque. « Le projet vise à faire évoluer la nature des activités de Toulouse Montredon afin que le site renoue avec la rentabilité et assure sa pérennité sur le long terme, explique un porte-parole de Latécoère. Le site accueillerait des activités qui fonctionnent très bien et qui sont actuellement hébergées sur d’autres sites du groupe comme les activités de services et de maintenance de Colomiers et les activités Systems de Labège. Les activités essais portes et prototypes R&T aujourd’hui situées sur le siège social de Périole seront aussi rapatriées ». L’usine du futur devrait accueillir également de nouvelles activités de pointe, comme un Centre de Développement Composites (CDC) dont la mise en service est programmée au 1er semestre 2023. Le groupe projette également de vendre son site Latelec de Labège et d’envoyer les machines utilisées pour faire des racks sur l’A330 et l’A400M vers son usine en Tunisie. Avec 110 salariés à Montredon, 80 à Labège et 130 à Colomiers, Latécoère assure vouloir garder tous les effectifs en interne. Depuis la baisse importante de 2020, l’équipementier a affiché au 1er semestre 2022 un chiffre d’affaires de 242 M€, soit une hausse de 34%. Malgré une augmentation de capital à l’été 2021, Latécoère reste toujours endetté, à hauteur de 148 M€ à fin juin 2022. Le groupe s’est fixé pour objectif d’atteindre une taille critique d’1,5 ou 2 Md€ à terme.

Ensemble de la presse du 9 février

Airbus quittera Elancourt pour Montigny-le-Bretonneux en 2027

Installé jusque-là à Elancourt dans les Yvelines, Airbus déménagera en 2027 au Pas-du-Lac, à Montigny-le-Bretonneux. Le groupe d’aéronautique et de Défense réfléchissait depuis plusieurs années à quitter son site actuel à cause du manque de transports en commun pour ses 2 700 salariés et un bail qui arrivait à expiration en 2027. L’avantage du nouveau site est de se « rapprocher des transports en commun et devenir propriétaire d’un campus plus adapté à nos métiers » explique le groupe Airbus. Les études en vue de la réalisation de ce nouveau site débuteront en 2023. La construction doit démarrer en 2024 et s’achever fin 2026. Le déménagement des 2 700 salariés est programmé courant 2027. « Un acteur comme Airbus est essentiel dans l’écosystème de Saint-Quentin-en-Yvelines. Nous avions à cœur de les conserver », se félicite Lorrain Merckaert, maire de Montigny-le-Bretonneux et vice-président de l’agglomération délégué à l’Urbanisme et à l’Aménagement du territoire.

Actu.fr du 9 février

Bpifrance n’a pas assez de moyens pour pousser l’industrie à exporter, selon son directeur général, Nicolas Dufourcq

Nicolas Dufourcq a été reconduit 5 ans de plus comme directeur général de la banque publique de l’innovation et de l’export, Bpifrance. Auditionné par les députés en amont de sa reconduction, le dirigeant a indiqué que sa structure était « 2 fois plus grosse » qu’en 2013, avec une augmentation du volume des crédits d’environ 70%, un financement décuplé en faveur de l’innovation et un quadruplement des investissements en fonds propres. Des métiers se sont par ailleurs ajoutés aux compétences initiales de la banque, comme le soutien à l’export. Alors que le déficit commercial a enregistré un niveau record en 2022, Nicolas Dufourcq avait prévenu que «la boîte à outils n’était pas suffisante aujourd’hui pour les PME et les ETI » sur l’export et exprimé un « besoin de plus d’outils d’intervention publique ». « On ne peut pas accepter d’avoir 164 Md€ de déficit commercial, c’est quelque chose qui nous empêche de dormir », a-t-il déclaré. Son institution propose par exemple une « assurance prospection » pour les sociétés avec un chiffre d’affaires inférieur à 500 M€. Son montant total s’élevait à 287 M€ en 2021, pour plus de 1 300 entreprises bénéficiaires. Les PME et ETI peuvent également avoir recours aux produits d’assurance-crédit de la banque qui pesaient plus de 17 Md€ en 2021. Nicolas Dufourcq s’est par ailleurs dit préoccupé par les moyens accordés à Bpifrance pour ses missions d’accompagnement à travers ses accélérateurs et son réseau de consultants externes, un objectif souvent présenté comme stratégique par son institution. Le financement de l’innovation est finalement le segment le moins problématique, Bpifrance prenant en charge environ 80% des opérations du plan France 2030.

L’Usine Nouvelle du 9 février

Dans les usines, les A380 et B747 laissent place aux monocouloirs

Reflet d’une nouvelle ère dans le secteur, l’A380 et le B747 laissent place dans les usines à de nouvelles lignes pour augmenter les cadences des monocouloirs, les A320 et les B737. Ainsi, Airbus et Boeing ont arrêté de manière quasi concomitante la production de leurs super jumbos, les deux appareils ne correspondant plus aux besoins d’aujourd’hui. Trop difficiles à rentabiliser, les gros porteurs long-courriers ont vu leur horizon se boucher et l’avenir appartient désormais aux courts et moyen-courriers, plus adaptés aux nouveaux usages de l’aérien. Les deux avionneurs sont en train de réaménager les usines dédiées pour soutenir les hausses de cadences de production des A320 et des B737. Airbus va dévoiler à Toulouse pour la 1ère fois, mercredi 15 février, la nouvelle ligne d’assemblage finale de la famille A320, et de l’A321 en particulier, dans le hall Jean-Luc Lagardère qui abritait l’A380. Déjà assemblé à Toulouse, à Hambourg, à Mobile et à Tianjin, l’A320 crève le plafond de la production : les cadences doivent passer d’environ 45 appareils par mois à 75 dans le milieu de la décennie. Boeing a annoncé qu’il allait faire de même au niveau de son usine d’Everett, la production du B737 va s’installer sur le site historique pour rajouter de la capacité de production. Pour l’heure assemblé dans l’usine proche de Renton, L’industriel compte livrer entre 400 et 450 B737 cette année et voudrait passer d’environ 30 à 50 appareils assemblés chaque mois d’ici 2025/2026. Les avionneurs n’ont par ailleurs pas lancé officiellement de nouveaux programmes. Airbus doit livrer quelque 6 000 A320 et Boeing plus de 3 600 B737. Les donneurs d’ordre sont aujourd’hui confrontés à un choc de l’offre, car ils sont freinés dans leur élan par les tensions au sein de la chaîne d’approvisionnement, allant de l’inflation aux pénuries de talents, en passant par l’explosion de la facture énergétique.

L’Usine Nouvelle du 9 février

Quelles pistes pour constituer des stocks de métaux stratégiques en Europe ?

Des réflexions sont en cours en Europe sur la nécessité de constituer des stocks stratégiques de métaux. Le conflit en Ukraine a pointé les dépendances de l’Europe ; il faut avoir à disposition le tungstène des obus perforants, le tantale des munitions du canon Caesar et les terres rares des systèmes de guidage, pour pouvoir augmenter les cadences de production. L’industrie a déjà dû trouver de nouveaux fournisseurs de titane de qualité aéronautique, leur approvisionnement dépendait pour moitié du conglomérat russe VSMPO-Avisma. « On réussit à trouver du titane, mais pour le court terme. On n’arrive pas à faire des stocks », expliquait Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation, fin septembre 2022 à l’Assemblée nationale. Et le titane est loin de constituer la seule source de préoccupation. « Tout est potentiellement stratégique », reconnaît Nicolas Mazzucchi, directeur de recherche au Centre d’études stratégiques de la Marine. La DGA incite depuis plusieurs mois les industriels à réexaminer toute leur chaîne d’approvisionnement et vient d’ailleurs de se doter d’un bureau spécialisé sur les enjeux de matières. « S’il faut accélérer les cadences, les grands donneurs d’ordres pourront suivre. Mais pour leurs sous-traitants en bout de chaîne, il y aura des goulets d’étranglement », prévient Alexandre Lahousse, le chef du service des affaires industrielles de la DGA. Un poste de délégué interministériel aux métaux stratégiques a, par ailleurs été créé, ainsi que l’Observatoire français des ressources minérales (Ofremi). Les industriels de la Défense sont partie prenante de cette cellule de veille, chargée de cartographier les besoins des différents secteurs. Au Japon, l’État dispose de 48 jours de stock de certaines matières, notamment pour son industrie électronique, en plus de stocks obligatoires pour les industriels. Aux États-Unis, une agence fédérale assure la constitution de réserves stratégiques. « Cela pourrait servir de modèle en Europe, que ce soit au niveau communautaire ou au sein de l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement », juge Nicolas Mazzucchi.

L’Usine Nouvelle du 10 février

Bombardier a livré 123 avions d’affaires en 2022 et vise 138 livraisons en 2023

Bombardier s’est félicité le 9 février d’avoir enregistré « une performance exceptionnelle supérieure à ses prévisions » en 2022, lors de la présentation de ses résultats. Le constructeur canadien envisage 2023 comme une nouvelle année de croissance et présente des perspectives très encourageantes. Bombardier affiche ainsi un chiffre d’affaires 2022 de 6,9 Md$ en hausse de 14%. Il a livré 123 avions en 2022, soit 3 de plus qu’en 2021. L’écart de chiffre d’affaires est notamment lié à la valeur unitaire supérieure des avions livrés, et au succès commercial du Global 7500, le vaisseau amiral. L’avionneur estime qu’il pourra livrer plus de 138 avions d’affaires cette année. Combiné à la croissance constante de son activité de services, renforcée en 2022 par une expansion du réseau de centres de services et de son personnel qualifié, ce dynamisme des livraisons nourrira le chiffre d’affaires, qui pourrait gagner 10% à 7,6 Md$. Enfin, Bombardier table sur un résultat 2023 de plus de 1,125 Md$ en 2023, ce qui représente une hausse de 21% par rapport à celui de 2022.

Aerobuzz et Le Journal de l’Aviation du 10 février

INTERNATIONAL

Hong Kong offre 500 000 billets d’avion pour attirer les touristes

Hong Kong cherche à nouveau à attirer les touristes sur son territoire. À partir de mars, l’ancienne colonie britannique offrira 500 000 billets d’avion gratuits dans le cadre d’un concours « pour faire découvrir l’effervescence de la ville » aux visiteurs. Les participants devront s’inscrire sur les sites de compagnies aériennes hongkongaises, dont Cathay Pacific. Alors que plusieurs années de répression politique conjuguées aux restrictions sanitaires liées au Covid, parmi les plus dures au monde, le gouvernement entend relayer, avec cette campagne de promotion, baptisée « Hello Hong Kong », des « récits positifs » sur la région administrative spéciale chinoise. L’an dernier, Hong Kong n’avait accueilli que 600 000 visiteurs, ils étaient plus de 65 millions en 2018, avant le début de la reprise en main du territoire par Pékin. Au cours des 3 dernières années, plus de 130 entreprises internationales ont fermé leurs bureaux et plus de 140 000 personnes ont quitté la population active. Cette nouvelle donne, ainsi que la chute des exportations ont sévèrement pesé sur l’économie du territoire : son PIB a chuté de 3,5 % en 2022. Hong Kong espère avec cette campagne se donner les moyens de rebondir.

Ensemble de la presse du 6 février

Le ballon stratosphérique chinois finalement abattu

Samedi 4 février, un F-22 Raptor de la base aérienne de Langley en Virginie a intercepté le ballon stratosphérique chinois au large de Myrtle Beach, en Caroline du sud, et l’a abattu d’un tir de missile AIM-9X Sidewinder. La priorité officielle pour l’administration Biden était d’abattre l’importun sans courir le risque de retombées de débris sur la terre ferme. La collecte des débris devrait renseigner les experts sur la nature des équipements emportés par le ballon, et donc des intentions originelles en termes de collecte et d’exploitation des données. 3 intrusions chinoises similaires avaient déjà été observées auparavant dans l’espace aérien des États-Unis. Aucune n’a eu une telle durée : l’aéronef a pénétré l’espace aérien des îles Aléoutiennes en Alaska le 27 janvier, celui du Canada le 30, puis à nouveau celui des États-Unis à la verticale de l’Idaho le 31. Des mesures auraient été prises pour brouiller la collecte de données par l’intrus tandis qu’il survolait des sites militaires sensibles, tels que la base de Malmstrom, dans le Montana, qui héberge des silos de missiles balistiques intercontinentaux à ogive nucléaire LG-30G Minuteman III. Du point de vue américain, les excuses officielles chinoises manquent de cohérence : le ballon appartiendrait à une firme privée, selon Pékin, et employé à des seules fins scientifiques, il aurait dévié de sa course. Un autre ballon espion s’est aventuré au-dessus de l’Amérique latine, au Costa Rica précisément ; la Colombie aurait également signalé sa présence. Ces intrusions ne sont pas nouvelles pour l’Armée populaire de libération (APL), depuis la découverte par les satellites américains en 2020 d’un site de construction de ballons stratosphériques dans la province du Xinjiang. Le 14 février 2022, des F-22 avaient décollé sur alerte à Hawaii, après la détection d’un ballon stratosphérique à la verticale de l’île de Kauai qui, comme Malmstrom, héberge un site de missiles balistiques intercontinentaux, le Pacific Missile Range Facility (PMRF).

Ensemble de la presse du 6 février

Le Japon abandonne son projet d’avion civil SpaceJet

Le groupe japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) a annoncé, ce mardi, l’abandon de son projet d’avion commercial régional SpaceJet, dont la date de commercialisation n’a cessé d’être repoussée en raison de difficultés techniques. Le projet avait été gelé en 2020 à cause de la pandémie de la Covid-19. MHI a expliqué, lors d’une présentation en ligne, qu’il avait « insuffisamment pris la mesure au départ des procédures de certification très complexes pour un avion commercial » et qu’il n’avait pas assez de ressources pour poursuivre le développement du projet. Le programme SpaceJet, baptisé au départ « Mitsubishi Regional Jet » (MRJ), avait été lancé en 2008 par MHI avec l’appui du gouvernement japonais. Une commercialisation dès 2013 était initialement prévue. Au total, MHI a englouti l’équivalent de plus de 8 Md€ dans le projet. Le groupe avait aussi racheté en 2020 le programme d’aviation régionale CRJ du canadien Bombardier pour 550 M$, une acquisition qui visait en partie à lui fournir des capacités de maintenance, de réparation et de marketing en Amérique du Nord pour son futur SpaceJet. MHI reste toutefois un acteur important de l’industrie aéronautique, en tant que fournisseur de nombreux composants et services pour le secteur. Il est aussi en première ligne dans le projet GCAP (« Global Combat Air Program ») de développement d’ici à 2035 d’un avion de chasse de nouvelle génération réunissant le Japon, le Royaume-Uni et l’Italie.

Ensemble de la presse du 8 février

Aviation Sans Frontières lance un appel aux dons pour soutenir les secours en Turquie et en Syrie

Aviation Sans Frontières annonce mettre ses ressources logistiques à la disposition des acteurs humanitaires à l’œuvre en Turquie et en Syrie à la suite des tremblements de terre survenus le 6 février, qui ont fait au moins 20 000 victimes selon un bilan encore provisoire et des dizaines de milliers de sans-abris. « Nos équipes travaillent d’arrache-pied en partenariat avec International Health Partners pour constituer le 1er fret aérien vers la zone sinistrée », souligne Gérard Feldzer, président de l’association Aviation Sans Frontières. Pour accompagner son action, l’association a lancé un appel à dons d’urgence, pouvant être réalisés sur son site internet. « Face à de telles catastrophes, Aviation Sans Frontières souhaite être capable d’intensifier ses missions aériennes. Nous travaillons ainsi depuis plusieurs mois à la mise en place d’un avion-hôpital capable d’intervenir en urgence dans les régions les plus éloignées des centres de santé », ajoute Gérard Feldzer.

Le Journal de l’Aviation du 10 février

AVIATION COMMERCIALE

Vueling reçoit son 1er A321neo et poursuit son développement en France

La compagnie aérienne low-cost Vueling, membre d’IAG aux côtés de British Airways, Iberia, Aer Lingus et Level, prévoit d’opérer « plus de 300 liaisons d’ici 2023, dont 30 nouvelles, vers plus de 100 destinations ». Du côté de sa flotte, Vueling a accueilli le 1er février à Barcelone, le 1er des 9 A321neo attendus. Il est configuré pour accueillir 236 passagers, soit 16 de plus que dans ses 19 A320 actuellement déployés. La compagnie basée à l’aéroport de Barcelone-El Prat attend également 8 A320neo supplémentaires. Vueling devient ainsi le 3ème opérateur d’A321neo dans le groupe IAG. En France, Vueling opèrera 52 lignes vers 13 pays pendant la saison estivale 2023, dont 42 lignes au départ des aéroports de Paris-Orly et CDG, plus 10 lignes au départ des aéroports régionaux : Lyon, Bordeaux, Marseille, Nice et Nantes. Pour progresser dans le développement et la consolidation de sa croissance opérationnelle et dans le cadre de son plan de transformation « Vueling Transform », la compagnie aérienne axe sa stratégie « sur la désaisonnalisation, l’augmentation des fréquences, les interconnexions indirectes et la numérisation totale de la distribution de son offre ».

Air Journal du 6 février

Air France-KLM et Lufthansa seraient intéressés par le rachat de Flybe

Lufthansa et Air France-KLM se seraient montrés intéressés par le rachat de Flybe, la compagnie aérienne régionale britannique, pour tenter d’obtenir ses créneaux de décollage et d’atterrissage. Le Telegraph a ainsi indiqué que les 2 compagnies aériennes seraient en pourparlers avec les administrateurs de Flybe. Cette dernière a cessé ses activités il y a une semaine et s’est retrouvée en cessation de paiements pour la 2ème fois en 3 ans, tous les vols ayant été annulés. Les administrateurs d’Interpath Advisory pourraient n’avoir que quelques jours pour se mettre d’accord sur un sauvetage qui éviterait la liquidation de l’entreprise. Les 7 paires de créneaux de décollage et d’atterrissage à Heathrow à Londres et les 5 paires à l’aéroport Schiphol d’Amsterdam sont convoités par Air France-KLM et Lufthansa. Les repreneurs devraient assumer une grande partie du passif de la compagnie aérienne en faillite ainsi que des actifs potentiellement lucratifs. Si aucun acheteur n’est trouvé pour Flybe, il est probable que les créneaux horaires soient restitués à un pool central géré par le coordinateur des aéroports.

Ensemble de la presse du 7 février

Le trafic aérien mondial a atteint les deux tiers de son niveau d’avant crise en 2022

En 2022, le trafic aérien mondial a atteint 68,5% de son niveau d’avant crise de la Covid-19 selon l’Association internationale du transport aérien (IATA) qui a publié ce chiffre lundi 6 février. Il a ainsi augmenté de 64,4% par rapport à l’année 2021. Le trafic international a connu un fort rebond avec une hausse de 152,7% de passagers-kilomètres payants, l’indice utilisé par l’IATA pour apprécier le trafic aérien, par rapport à 2021, mais n’atteint toutefois que 62,2% des résultats de 2019. Dans le détail, l’Europe a représenté 30,4% du trafic mondial en 2022 en passagers-kilomètres payants. Le trafic annuel de ses transporteurs à l’international a augmenté de 132,2% par rapport à 2021 et se trouve 22,2% en dessous des niveaux de 2019. Le trafic intra-européen a quant à lui presque retrouvé ses niveaux d’avant crise. Ces bons résultats au niveau mondial s’expliquent par la levée des restrictions sanitaires au cours de l’année 2022 dans la plupart des pays à l’exception de la Chine, qui a tiré vers le bas le trafic aérien intérieur de l’Asie-Pacifique de 40,3% par rapport à 2019. « L’industrie a laissé 2022 en bien meilleure forme qu’elle n’y était entrée. Cette dynamique devrait se poursuivre au cours de la nouvelle année, malgré les réactions excessives de certains gouvernements à la réouverture de la Chine », a prédit Willie Walsh, directeur général de l’IATA.

Ensemble de la presse du 7 février

Le 1er A321LR est arrivé en Inde pour Vistara

La compagnie aérienne Vistara a reçu samedi 4 février son 1er A321LR, modèle dont elle est opérateur de lancement en Inde. Il s’agit du 6ème des 10 A321neo attendus par la compagnie privée indienne en voie d’intégration dans Air India. L’A321LR, pris en leasing chez ALC, a quitté les installations d’Airbus à Hambourg-Finkenwerder, pour se poser directement dans sa base à Delhi-Indira Gandhi. Le nouvel appareil, au rayon d’action porté à 7 400km et à la MTOW de 97 tonnes (avec 3 réservoirs supplémentaires), est comme les autres A321neo de Vistara configuré pour accueillir 188 passagers. Lancée en 2015, Vistara opère actuellement une flotte de 54 avions, mais vise d’ici mi-2024 les 70 avions, dont 53 A320neo, 10 A321neo pour le moyen-courrier, et 7 B787-9 Dreamliner pour le long-courrier. La compagnie se prépare à l’importante commande comptant plusieurs centaines de monocouloirs Airbus et Boeing.

Air Journal du 7 février

Global Crossing lance ses vols tout cargo avec le 1er A321P2F d’Amérique

L’A321P2F entre pour la 1ère fois en service aux États-Unis. La compagnie américaine Global Crossing Airlines (GlobalX) vient de recevoir l’approbation de la FAA pour pouvoir lancer ses vols tout cargo. GlobalX ne dispose pour l’instant que d’un seul A321P2F converti par ST Engineering, un appareil qui sera rejoint par un autre A321 cargo mi-mars, puis un 3ème en mai. La compagnie américaine devrait donc disposer de 6 A321F à la fin de l’année, puis de 2 autres l’année prochaine. GlobalX finalise par ailleurs les baux pour 5 autres A321F livrables sur la période 2024-2025 et est également en discussion pour en louer 2 autres. « Notre expansion dans le domaine du fret a toujours été un aspect clé de notre stratégie de croissance visant à diversifier nos sources de revenus et à maximiser l’utilisation de tous nos actifs », a déclaré Ed Wegel, PDG de GlobalX. « Nous sommes également particulièrement honorés d’être la première compagnie aérienne des Amériques à exploiter l’A321F et nous pensons que cet avion change la donne sur le marché des avions cargo à fuselage étroit et nous remercions ST Engineering pour son soutien total lors de la conversion et la livraison de cet avion » a-t-il ajouté.

Le Journal de l’Aviation du 8 février

Bientôt un accord entre Air France et Qantas pour des vols directs vers l’Australie ?

La compagnie aérienne Qantas pourrait lancer d’ici l’été une nouvelle liaison directe entre Perth et Paris, et discute avec Air France sur les moyens d’y arriver. Après Londres-Heathrow puis Rome-Fiumicino, l’aéroport de Paris-CDG pourrait ainsi devenir la 3ème destination européenne desservie en direct par la compagnie nationale australienne. Le CEO du Qantas Group, Alan Joyce, a évoqué qu’il discutait « avec Air France et d’autres compagnies aériennes européennes sur la manière dont nous pourrions le faire ». La dernière fois que Qantas a desservi la capitale française, en 2004, rappelle le dirigeant, « c’était 3 fois par semaine via Singapour. Il était difficile de faire en sorte que cela fonctionne économiquement ». Air France de son côté avait mis fin dès 1996 à ses vols en B747 vers l’Australie puis Nouméa. Qantas et Air France avaient pourtant relancé en 2018 leur accord de partage de codes suspendu 5 ans plus tôt, permettant de relier la France à l’Australie via Singapour ou Hong Kong. Paris n’est pas la seule option européenne pour la compagnie de l’alliance Oneworld, qui pourrait « ressusciter » la ligne vers Francfort également proposée jusqu’en 2013 via l’aéroport Changi. Les vols directs entre Perth et l’Europe sont opérés en B787-9 Dreamliner, configuré pour 236 passagers. Qantas en opère 11, et en attend 3 autres cette année.

Le Journal de l’Aviation et Air Journal du 9 février

Le trafic des aéroports européens double mais reste toujours 21% en-dessous de 2019

Près de 2 milliards de passagers ont été accueillis par les aéroports européens en 2022, soit un bond de 98% du trafic par rapport à 2021, ce qui reste tout de même inférieur de 21% aux niveaux de 2019, selon les statistiques annuelles d’ACI Europe. Seuls 27% des aéroports européens n’ont cependant retrouvé en 2022 leur volume de passagers d’avant la pandémie, la plupart d’entre eux étant des aéroports régionaux et de petite taille. Ainsi, Istanbul domine le palmarès en termes de trafic avec 64,3 millions de passagers, soit une diminution de 6,2% par rapport à 2019, devant Londres-Heathrow avec 61,6 millions de passagers, moins 23,8% par rapport à 2019, et Paris-CDG, pour 57,5 millions de passagers, soit moins 24,5% de 2019). Les aéroports du marché EU+1 (EU, EEA, UK et Suisse) ont vu leur trafic passagers augmenter de 122% en 2022 par rapport à l’année précédente. Une telle croissance record d’une année sur l’autre « atteste de l’énorme valeur pour les gens de pouvoir se reconnecter et voyager à travers l’Europe et au-delà », remarque ACI Europe. « Il ne s’agit pas encore d’une reprise complète. En 2022, il manquait encore 500 millions de passagers aux aéroports européens par rapport à la situation qui prévalait avant la pandémie. Et il y avait des écarts importants dans les performances du trafic entre les hubs et les petits aéroports régionaux, ainsi qu’entre les marchés nationaux », explique Olivier Jankovec, directeur général d’ACI Europe.

Air Journal du 9 février

Des A321neo entrent en service chez AirAsia, HK Express, Xiamen Air et EgyptAir

Avec 4 A321neo de 236 sièges en service et un carnet de commandes de plus de 360 exemplaires, la compagnie malaisienne AirAsia en voudrait encore plus : selon son président, Bo Lingam, la compagnie low-cost attendrait « une quinzaine d’A321neo » avec des dates de livraisons à partir de la fin 2023. A l’aéroport de Hong Kong, la filiale low-cost de Cathay Pacific, HK Express, a reçu à Hambourg le 1er des 16 A321neo commandés, dont la configuration sera la même que dans ses A321 (230 passagers). Commandés en 2017 par sa maison-mère, avec 16 autres pour Dragon, ces monocouloirs seront livrés d’ici 2025. Xiamen Airlines, ayant reçu début janvier le 1er des 15 A321neo commandés, a de son côté avancé à samedi 11 février leur entrée en service. L’ex-opérateur tout-Boeing déploiera ses appareils Airbus une fois par jour entre sa base à Xiamen-Gaoqi et l’aéroport de Pékin-Daxing, et aussi vers Chengdu-Tianfu. Enfin, hors d’Asie, EgyptAir attend dans les prochaines semaines les 2 premiers des 7 A321neo pris en leasing chez AerCap fin 2019. Sa commande initiale de 15 A320neo avait été répartie entre les 2 modèles et les 8 A320neo restant sont déjà entrés en service. Le PDG de la compagnie nationale égyptienne Ahmed Adel a déclaré être « ravi d’accueillir les 1ers Airbus A321neo, alors que nous continuons à reconfigurer notre flotte ».

Air Journal du 10 février

ESPACE

Nouvel essai moteur de l’étage supérieur d’Ariane 6

Un nouvel essai à feu de l’étage supérieur du futur lanceur lourd européen a eu lieu à Lampoldshausen, en Allemagne. Les équipes d’ArianeGroup, maître d’œuvre et autorité de conception d’Ariane 6, et du DLR (Deutsches Zentrum für Luft- und Raumfahrt), le centre aérospatial allemand, ont une nouvelle fois mis à feu l’étage supérieur cryogénique réallumable UPLM (Upper Liquid Propulsion Module) du futur lanceur Ariane 6, équipé du moteur Vinci. Le 1er essai avait été réalisé le 5 octobre dernier. Ce nouvel essai a été effectué sur le même banc d’essai P5.2, installé depuis février 2019 au sein du centre du DLR.

Air & Cosmos du 6 février

CS Group va construire son propre centre de contrôle pour les nanosatellites à Toulouse

CS Group, qui compte plus de 3 000 collaborateurs en France dont 800 à Toulouse, a acquis depuis 40 ans une solide expérience dans le développement de systèmes sol de contrôle et d’opérations des vols pour les grands industriels du secteur (Airbus Defence and Space, Thales Alenia Space), mais aussi les agences spatiales (CNES, ESA). Face aux besoins grandissants de surveillance de l’Espace, CS Group va construire dans ses locaux à Toulouse un centre de contrôle adapté aux besoins des nanosatellites. Les travaux pour ce futur centre de contrôle devraient débuter au cours du second trimestre 2023 pour une entrée en service opérationnelle à la fin de l’année. CS Group mettra à disposition ce nouvel équipement pour une 1ère mission (Astroid) remportée par un consortium de 7 industriels mené par Hemeria dans le cadre du plan France Relance. « Le but est que ce centre de contrôle puisse être utilisé pour d’autres missions. La solution est modulaire c’est-à-dire que nous sommes capables de fournir seulement certaines parties de segment sol. Il sera aussi possible de déployer rapidement un centre opérationnel chez le client en faisant appel notamment à des outils cloud », poursuit-il. Le futur centre de contrôle pourrait intéresser plus largement dans l’industrie. « C’est un outil qui peut être utilisé à des fins de formation d’opérateurs civils et militaires, pour du support en vue d’entraînements comme potentiellement l’exercice militaire AsterX », ajoute Nicolas Frouvelle. Le Commandement de l’Espace (CDE) a en effet déjà fait appel à l’expertise de CS Group lors des 2 premières éditions de l’exercice militaire européen AsterX organisé à Toulouse. CS Group sera à nouveau mobilisé lors de la 3ème édition d’AsterX qui doit se tenir au mois de mars. Le groupe s’est également positionné sur plusieurs études R&D pour le CNES portant sur l’intelligence artificielle appliquée à la surveillance de l’Espace. Enfin, CS Group fait partie avec la startup Share My Space et l’ONERA du consortium sélectionné par le CNES dans le cadre de France 2030 pour développer un service de fourniture de données de surveillance de l’espace.

La Tribune du 7 février

Le régulateur de tension de Microchip Technology est disponible pour les applications spatiales en orbite basse

S’appuyant sur son offre existante de produits tolérants aux rayonnements, Microchip Technology propose son premier circuit de puissance COTS (Commercial Off The Shelf, ou standard du commerce) tolérant aux rayonnements spatiaux. Le régulateur de tension est une solution de gestion d’énergie destinée aux applications LEO (Low-Earth Orbit, ou orbite terrestre basse à près de 2 200 km au-dessus de la Terre) et autres applications spatiales. Ce composant est disponible pour échantillonnage prototype, en version plastique ou céramique hermétique, pour répondre aux exigences de ce type de mission. Conçu pour les applications aérospatiales difficiles, il fonctionne sur une plage de températures allant de -55°C à +125°C. Il est proposé en configuration de boîtier à 8 ou 10 broches, avec une tolérance aux radiations allant jusqu’à 50 Krad. Conformément aux exigences, le régulateur a subi des tests de criblage, de qualification, et des spécifications TCI/QCI. La version intégrée en boîtier plastique est conforme au flux haute fiabilité pour la qualité plastique, dérivé des exigences automobiles, et a subi des tests supplémentaires spécifiques aux applications spatiales.

Actutem du 7 février

Exotrail lève 54 M€ afin d’accélérer l’industrialisation de ses moteurs pour minisatellites

La startup Exotrail vient d’annoncer mardi 7 février une levée de fonds record de 54 M€. Parmi ses investisseurs se trouvent des fonds étatiques comme Bpifrance, SPI (le fonds Société de projets industriels), le fonds innovation Défense du ministère des Armées, ainsi que des investisseurs privés comme Eurazeo et la société d’ingénierie logicielle Celad. A ces derniers, s’ajoutent les investisseurs historiques d’Exotrail (360 Capital, Karista, Innovacom, BNP Paribas…). Cette opération porte à plus de 70 M€ de financement levé par Exotrail depuis sa création en 2017. La société indique que cet argent servira à accélérer sa croissance, à industrialiser ses produits, et à se développer à l’international, notamment aux Etats-Unis et en Asie. La société, qui compte 90 salariés, ambitionne de recruter 70 personnes dans les 12 prochains mois. Exotrail a enregistré une croissance régulière de son chiffre d’affaires au cours des dernières années et indique avoir triplé son carnet de commandes en 2022. Elle se positionne sur le marché porteur des constellations de minisatellites, en fabriquant les moteurs électriques qui propulsent les satellites une fois lâchés par le lanceur. A Massy, Exotrail met en place sa 1ère ligne de production. Occupant jusque-là 1 000 m2 de bâtiment, la startup va s’étaler sur une surface supplémentaire de 3 000 m2 pour atteindre ses objectifs industriels. Son logiciel SpaceStudio permet à ses clients de concevoir et d’analyser des missions spatiales. Elle introduit également son nouveau logiciel SpaceTower, qui permet à ses clients d’opérer leurs constellations. La startup a par ailleurs mis au point un nouveau concept : le « space van ». Il s’agit d’un véhicule chargé de déposer les satellites dans l’Espace, réduisant leurs besoins d’énergie. Le 1er exemplaire sera lancé en octobre 2023, via le lanceur Falcon 9 de SpaceX.

L’Usine Nouvelle et la Tribune du 8 février

Le satellite Ovzon 3 passe d’Arianespace à SpaceX

Le constructeur de satellites Maxar a averti son client Ovzon (Suède) de nouveaux retards dans la finition de son satellite Ovzon 3, commandé en décembre 2018. En conséquence, celui-ci ne sera pas disponible pour voler sur la toute dernière Ariane 5, désormais annoncée pour le mois de juin. Du fait du retard d’Ariane 6 et du retrait du Soyouz ST, Arianespace ne dispose pas de solution de rechange et Ovzon a dû se tourner vers SpaceX pour assurer son lancement. Avec environ 1 500 kg, Ovzon 3 est plus petit que les satellites de communication GEO traditionnels et aurait pu rejoindre une Ariane 5 avec un ou même deux passagers existants. En optant pour un Falcon 9 de SpaceX, Ovzon 3 envisage maintenant un lancement entre juillet et septembre de cette année depuis Cap Canaveral, en Floride. Si Ovzon ne s’attend pas à ce que ce retard ait un impact sur ses engagements commerciaux actuels, la société a déclaré qu’il allait augmenter le coût global du projet d’environ 25 M$. Parallèlement à l’annonce du retard, la société a publié des résultats financiers préliminaires pour les trois mois à la fin du mois de décembre. Les résultats montrent que le chiffre d’affaires net pour le 4ème trimestre 2022 a augmenté à 101 M de couronnes suédoises, contre 73 M de couronnes suédoises pour la période correspondante en 2021. La société prévoit de publier son rapport financier complet pour le trimestre le 21 février.

Aerospatium du 9 février

Le Starship de SpaceX réussit l’allumage de 31 moteurs sur 33

SpaceX a réussi avec succès un test clé sur le Starship : allumer la quasi-totalité des moteurs du booster, Super Heavy. L’essai était espéré de longue date et un jalon clé dans le développement de Starship, la nouvelle fusée de SpaceX. La mise à feu statique du lanceur, avec l’ensemble de ses moteurs, a finalement eu lieu dans la journée du 9 février 2023. Jamais les 33 moteurs du Super Heavy n’avaient été déclenchés ensemble lors d’une mise à feu statique, le précédent plafond étant de 14. Il s’agissait donc de faire une tentative dans une configuration complète, avec toute la motorisation en action. Un compte rendu publié par Elon Musk peu de temps après l’allumage du booster indique qu’un moteur a été coupé par SpaceX juste avant la mise à feu, tandis qu’un second s’est éteint tout seul pendant la tentative. Ce sont donc 31 moteurs fusées qui ont vraiment pu fonctionner, seulement 2 semaines après la procédure destinée à tester le remplissage complet des réservoirs du Starship, test qui s’est bien déroulé également. Avec une poussée plus de 2 fois supérieure à celle des fusées Saturn V de la NASA et des fusées lunaires du Space Launch System, La fusée Starship avec son booster Super Heavy est en passe de devenir le système de lancement le plus puissant jamais construit. Les moteurs Raptor conçus et fabriqués par SpaceX, alimentés par de l’oxygène liquide et du méthane liquide, alimentent l’étage supérieur de Starship et le booster Super Heavy, tous deux conçus pour être réutilisés.

Ensemble de la presse du 10 février