Archives de catégorie : Newsletter Actu Aéro N°78

INNOVATION

Thales est classée parmi les entreprises les plus innovantes au monde pour la 10ème année

En 2023, Thales fait partie des 7 entreprises et institutions françaises les plus innovantes au monde, d’après le « Clarivate Top 100 Global Innovator », palmarès de référence mondiale en matière d’innovation, qui prend en compte la quantité mais également la qualité des brevets déposés : leur volume, leur succès et leur influence. « Ce 10ème prix récompense la stratégie unique de Thales en matière d’innovation, nourrie par son positionnement dual Civil – Défense, qui l’amène à adresser des systèmes critiques directement liés à la sécurité des personnes, des pays et des infrastructures », observe le groupe. 3 000 chercheurs et 30 000 ingénieurs de Thales sont impliqués dans la Recherche et le Développement, et 4 Md€ sont investis chaque année dans la R&D, dont 1 Md autofinancé. Le Groupe dépose entre 350 et 400 nouveaux brevets chaque année, et détient un total de 20 000 brevets. « En 2023, Thales va poursuivre ses efforts de recherche, notamment dans les domaines porteurs des capteurs radars et des caméras, des lasers pétawatts et du numérique, qui concerne 45% de nos innovations », commente Bernhard Quendt, directeur technique de Thales.

Boursier.com du 17 février

AVIATION COMMERCIALE

Les low-cost Volotea et Eurowings signent un accord de coopération commerciale

La compagnie low-cost espagnole Volotea a signé un protocole d’accord (« MoU », Memorandum of understanding) avec Eurowings, filiale low-cost de Lufthansa, afin de mettre en place un partenariat de coopération commerciale. A compter d’avril 2023, Volotea pourra commercialiser sur son site des vols exploités par Eurowings, et inversement. « Plus de 140 liaisons » seront ainsi commercialisées : 100 exploitées par Eurowings et 40 par Volotea, dont 6 nouvelles lignes de Volotea entre la France (Bordeaux, Lyon, Nantes) et l’Allemagne (Hambourg, Berlin, Düsseldorf et Stuttgart). Volotea fait ainsi son entrée sur le marché allemand.

Ensemble de la presse du 16 février

Lufthansa et l’aéroport de Francfort presque à l’arrêt suite à une panne informatique

La compagnie allemande Lufthansa est touchée depuis mercredi 14 février par une panne informatique de grande ampleur qui affecte une grande partie de ses opérations à l’aéroport de Francfort, son principal hub. Selon Lufthansa, cette panne est due à l’endommagement des câbles à fibres optiques appartenant à un fournisseur de services de télécommunications lors de travaux de construction à Francfort.

La Tribune et Les Echos du 16 février

Air France-KLM renoue avec les bénéfices et dépasse les attentes en 2022

Air France-KLM annonce ce vendredi son premier bénéfice annuel depuis 2019. Le groupe enregistre un bénéfice d’exploitation de 1,19 Md€, supérieur à celui de 2019, et un bénéfice net de 728 M€, contre 3,26 Md€ de pertes en 2021. Le chiffre d’affaires, en hausse de 84%, à 26,393 Md€, est proche des 27,2 Md€ enregistrés en 2019. Le groupe a réalisé le plus important chiffre d’affaires de son histoire au 4ème trimestre 2022. Il prévoit d’être libéré d’ici avril 2023 de toutes les obligations liées aux aides consenties par La France et les Pays-Bas, les États d’origine de ses deux principales compagnies, pendant la crise sanitaire.

Ensemble de la presse du 17 février

Entretien avec Benjamin Smith, directeur général d’Air France-KLM

Dans un entretien aux Echos, le directeur général d’Air France-KLM, Benjamin Smith, détaille la stratégie de croissance du groupe. Il se félicite, notamment, de la fin des contraintes imposées par la Commission européenne en 2021, en contrepartie des 4,3 Md€ d’aides d’Etat accordées en raison de la crise sanitaire. La Commission européenne a accepté, jeudi 16 février, de requalifier en simple mesure de dédommagement, à titre d’indemnisation pour le préjudice subi durant la pandémie, 1,4 Md€ d’aide d’Etat. En vertu des sommes déjà remboursées, cette requalification juridique permet à Air France-KLM d’être libérée dès le mois d’avril, et en particulier de ne plus être sous le coup de l’interdiction de prendre plus de 10% d’une autre compagnie aérienne avant d’avoir remboursé au moins 75% des aides d’Etat. « Nous allons enfin pouvoir gérer notre entreprise sans avoir une main dans le dos », se félicite Benjamin Smith. « Nous avions déjà remboursé une partie de ces aides, mais il restait encore 6% à 7% à rembourser pour atteindre le seuil des 75% », explique-t-il. Benjamin Smith détaille différents leviers de croissance. « Nous sommes en passe de doubler la flotte de Transavia », indique-t-il. Quant à Air France, pour la première fois au 4ème trimestre 2022 le groupe a obtenu de meilleurs résultats que KLM, avec 144 M€ de bénéfices. « La simplification de la flotte d’Air France, avec la sortie des A380 et l’arrivée des nouveaux A350, ainsi que l’optimisation des cabines et une meilleure utilisation des avions, ont permis de réduire les coûts unitaires d’Air France », commente Benjamin Smith. Un vaste plan de renouvellement de la flotte prévoit l’arrivée de 41 A350 pour le long-courrier et de 60 A220, en remplacement des A318 et des A319 pour le moyen-courrier, offrant des gains de consommation de 20% à 25%.

Les Echos du 17 février

Le groupe ADP proche de ses résultats d’avant crise en 2022

Le groupe ADP annonce un bénéfice net de 516 M€ en 2022, très proche de celui de 2019 (588 M€). Le chiffre d’affaires a augmenté de 68,8% à près de 4,7 Md€. Le groupe repasse ainsi dans le vert après deux ans de pertes liées à la pandémie de Covid-19, sous l’effet de la reprise vigoureuse du trafic, tant à Paris qu’à l’international. Le trafic total du groupe devrait se situer entre 95 et 105% du niveau de 2019, dès 2023. Au point de vue financier, le groupe ADP s’attend à un EBITDA (excédent brut d’exploitation) en 2023 au moins égal à celui de 2019. La précédente prévision n’envisageait cette situation que pour l’année 2024.

Ensemble de la presse du 17 février

ENVIRONNEMENT

La France cherche à accélérer sa production de carburants verts pour le transport aérien

Compagnies aériennes, énergéticiens, gestionnaires d’aéroports, avionneurs, motoristes, etc. sont conviés ce mardi 14 février par 3 ministres, Clément Beaune en charge des Transports, Agnès Pannier-Runacher pour la Transition énergétique et Roland Lescure pour l’Industrie, à une réunion pour accélérer le développement d’une filière française de carburants durables, dits SAF (Sustainable Alternative Fuel). « Nous allons demander à cette task force de nous dire d’ici le salon du Bourget en juin combien nous pourrions produire de carburants durables en France et en Europe d’ici 2030, et avec quelle répartition entre des biocarburants et du kérosène synthétique, explique Clément Beaune. Pour l’instant, il y a un goulet d’étranglement en matière de production ». Selon des estimations, les besoins européens en carburants durables pour l’aviation devraient atteindre les 2 millions de tonnes en 2030. La France exige depuis l’année dernière l’incorporation de 1% de SAF et l’Union européenne devrait dans les prochains mois fixer à 6% la proportion obligatoire en 2030. « Notre objectif est clair : avoir suffisamment de carburant durable produit en Europe pour que les compagnies aériennes n’aient pas à se fournir ailleurs », poursuit Clément Beaune. Les États-Unis ont effectivement pris de l’avance dans ce domaine, grâce à leur plan de soutien à l’industrie américaine baptisé IRA (Inflation Reduction Act), faisant bénéficier les producteurs de carburant durable locaux et les transporteurs aériens de fortes subventions. Le pays pourra produire en 2030 4 fois plus de kérosène vert que l’Europe. L’enjeu pour les industriels est de produire un carburant vert qui puisse être directement utilisé par un moteur d’avion, sans avoir à changer les équipements. Les industriels ont déjà commencé à investir dans le domaine. En France, TotalEnergies vise la réduction de 80 à 90% des émissions des CO2, par rapport à son équivalent fossile.

Le Figaro du 14 février

Le consortium avec Airbus et Air New Zealand s’élargit pour évaluer le déploiement de stations-service à hydrogène dans les aéroports

L’aéroport international de Christchurch, la société d’énergie verte Fortescue Future Industries (FFI), Hiringa Energy et la société d’hydrogène Fabrum rejoignent Airbus et Air New Zealand dans le consortium qui cherche à faire progresser les vols commerciaux à l’hydrogène et à développer des hubs dans les aéroports du pays. Le « Hydrogen Consortium » travaille sur les concepts et les opérations des avions à hydrogène, l’approvisionnement en hydrogène, l’infrastructure de l’hydrogène et les exigences de ravitaillement dans les aéroports. Au cours des 6 prochains mois, les partenaires développeront un « écosystème de l’hydrogène » pour l’aviation en Nouvelle-Zélande, y compris les politiques, réglementations et incitations proposées, et se concentreront sur la recherche jusqu’à la fin de 2023. Ensuite, la 2ème phase consistera à déterminer si des vols d’essai d’avions à hydrogène peuvent être organisés en Nouvelle-Zélande. Air New Zealand, la compagnie nationale du pays, souhaite remplacer sa flotte de Bombardier Q300 par des avions à faibles émissions et prévoit également d’effectuer son 1er vol commercial de démonstration à partir de 2026. La scène aéronautique néo-zélandaise représente une « occasion unique » d’explorer les solutions d’énergie verte, selon Airbus, étant donné la forte dépendance du pays à l’égard des énergies renouvelables (environ 80% des besoins nationaux) et l’importance du marché intérieur court-courrier, avec plus de 60% des vols reliant des destinations situées dans un rayon de 350 km.

Zonebourse du 14 février

Le secteur aérien, premier secteur industriel à remettre au gouvernement sa feuille de route de décarbonation

Un groupe de travail a été lancé, mardi 14 février, lors d’une réunion qui a rassemblé l’ensemble des acteurs de la filière aéronautique au ministère de la Transition Ecologique. En présence d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, de Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, et de Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie, les acteurs de la filière ont présenté leurs attentes aux représentants de l’Etat. La FNAM, le GIFAS et l’UAF ont remis une feuille de route, fruit de 6 mois de travail en étroite collaboration avec les principaux acteurs du secteur et les représentants de la filière énergétique. Cette feuille de route, réalisée dans le cadre de l’article 301 de la loi Climat et résilience, précise les actions à mettre en œuvre afin d’atteindre les objectifs de baisse des émissions de CO2 fixés par la stratégie nationale de développement bas-carbone (SNBC). Elle « démontre que ces objectifs sont réalistes, crédibles, et à portée de main », en activant plusieurs leviers dont la conception et le déploiement d’avions de nouvelles technologies, plus économes sur le plan énergétique et moins bruyants, et d’un usage massif de nouveaux carburants décarbonés. « Le soutien de l’État sera indispensable au regard des investissements nécessaires », est-il souligné. « La France doit saisir, faute d’être distancée, cette double opportunité que constituent le développement d’une filière souveraine de carburants décarbonés (SAF) et l’industrialisation en France et en Europe d’une nouvelle génération d’avions bas-carbone commercialisés dans le monde entier, conduisant ainsi à la décarbonation du transport aérien à l’échelle mondiale. Sa souveraineté énergétique et son leadership technologique sont en jeu », fait valoir le texte.

Air & Cosmos du 15 février

Les objectifs de décarbonation d’Airbus validés par la Science Based Targets Initiative (SBTi)

Airbus annonce avoir reçu l’approbation de l’initiative Science Based Targets (SBTi) pour ses objectifs de réduction à court terme des émissions de gaz à effet de serre. L’avionneur entend réduire ses émissions industrielles de Scope 1 (émissions directes) et Scope 2 (émissions indirectes) jusqu’à 63% d’ici 2030, par rapport à l’année de référence 2015, conformément à une trajectoire de 1,5 °C. Par ailleurs, Airbus s’est engagé à réduire de 46% d’ici 2035 (par rapport à 2015) l’intensité des émissions de gaz à effet de serre générées par ses avions commerciaux en service (Scope 3, Utilisation du produit vendu). Guillaume Faury, CEO d’Airbus, commente : « Chez Airbus, nous nous sommes engagés à mener la décarbonation du secteur aérospatial. L’évaluation et la validation indépendantes du SBTi démontrent notre volonté de définir des objectifs climatiques significatifs alignés sur la science. Avec nos partenaires et nos clients, nous sommes déterminés à atteindre ces objectifs et à investir dans les solutions qui contribueront à décarboner notre industrie et à faire en sorte que l’aviation puisse continuer à jouer son rôle précieux dans la société ».

Le Journal de l’Aviation et Boursier.com du 17 février

Safran Helicopter Engines : premier essai du démonstrateur de turbopropulseur hybride électrique Tech TP ACHIEVE

Safran Helicopter Engines a testé au sol une variante plus électrique de son turbopropulseur Tech TP, sur son site de Tarnos. Ce démonstrateur technologique, basé sur l’Ardiden 3, a été équipé de technologies issues du projet ACHIEVE de Clean Sky. ACHIEVE (Advanced mechatronics devices for a novel turboprop electric starter-generator and health monitoring system) est un projet Clean Sky coordonné par l’université de Nottingham en partenariat avec les sociétés NEMA Ltd et Power System Technology. Dans le cadre de ce projet, « une génératrice électrique innovante a été intégrée dans le réducteur d’hélice et le système d’entraînement des accessoires (PAGB) du Tech TP. Cette génératrice comprend une machine électrique, un convertisseur électronique de puissance et des contrôleurs associés », explique Safran Helicopter Engines. Ce dispositif permet d’entraîner l’hélice, au lieu d’utiliser la puissance provenant de la turbine à gaz, ce qui permet notamment le roulage au sol sans allumer le moteur thermique ou l’assistance électrique en vol, générant des économies de carburant et une réduction du bruit et des émissions de CO2. Didier Nicoud, Directeur Technique de Safran Helicopter Engines, a déclaré : « les technologies hybrides électriques sont un pilier important de notre stratégie de réduction de la consommation de carburant et des émissions de carbone. ACHIEVE Tech TP ouvre également la voie à un nouveau démonstrateur Clean Aviation géré par le consortium HE-ART (Hybrid-Electric propulsion system for regional AiRcrafT). A l’horizon 2025, HE-ART, qui réunit 38 partenaires, dont Safran Helicopter Engines comme coordinateur technique, prévoit de tester au sol un moteur à propulsion hybride électrique destiné aux avions turbopropulseurs régionaux ».

Air & Cosmos du 17 février

UKRAINE

Pour accélérer la production de munitions, l’Union européenne envisage d’effectuer des achats en commun

Kaja Kallas, la première ministre estonienne, a proposé que la Commission lance des appels d’offres et achète en commun du matériel militaire pour l’Ukraine. La base industrielle et technologique de Défense européenne réclame effectivement depuis plusieurs mois des commandes s’étendant sur plusieurs années afin d’investir et d’augmenter ses capacités de production. La nouvelle proposition estonienne « permet de remettre un peu d’urgence sur ce sujet », selon un haut fonctionnaire européen. A l’automne, l’exécutif européen avait présenté un texte pour lancer des achats conjoints de matériels d’urgence, dit Edirpa, doté de 500 M€. Le texte, bloqué au Parlement européen, ne sera prêt au plus tôt qu’à l’été. « Il faut voir s’il est possible de faire plus vite avec un dispositif spécifique entre-temps », suggère un diplomate, qui espère une réponse dès mars, lors du prochain Conseil européen. L’UE pourrait passer par l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement, un organisme qui a géré les appels d’offres pour les avions de transport militaire A400M, soit elle en laisse la responsabilité à un Etat qui gérera les appels d’offres pour le compte des Etats membres ; soit, encore plus novateur, l’Agence européenne de la Défense (AED) pourrait en être chargée. Les Etats membres, mais également le Royaume-Uni, pourraient financer ces achats, ou l’UE pourrait, alternativement, recourir à la Facilité européenne pour la paix (FEP). Ce fonds, doté de 3,6 Md€, qui sera augmenté de 2 Md€ supplémentaires entre 2024 et 2027, permet de rembourser partiellement les Etats qui transfèrent des armes en Ukraine depuis le début de la guerre. 911 M€ ont cependant d’ores et déjà été attribués pour l’année 2023. Alors que 30 ministres de la Défense de l’OTAN doivent se réunir ce mardi 14 février à Bruxelles, cette nouvelle initiative sera sans doute au cœur des débats, d’autant que l’OTAN dispose également de son propre système d’achat d’armes et de munitions en commun.

Le Monde du 14 février

EMPLOI

Le Campus Thales de Mérignac organise une journée portes-ouvertes le 25 février

Sud-Ouest publie un reportage consacré au Campus Thales de Mérignac, près de Bordeaux, qui organise le 25 février une journée portes-ouvertes en vue de recruter 250 nouveaux collaborateurs. Le site, ultramoderne, a été inauguré en 2017, après des travaux lancés en 2015 qui ont nécessité 200 M€. Le campus est organisé pour permettre aux employés des différentes activités, l’électronique des systèmes aéroportés de Défense et des systèmes avioniques civils, de pouvoir travailler ensemble et accélérer l’innovation. Arnaud Bergeron, directeur du site, explique : « Nous sommes dans l’avionique de vol, au service des pilotes, mais aussi au contact des passagers au travers des écrans tactiles dédiés au divertissement de vol, par exemple. 1,6 million de passagers utilisent chaque jour nos systèmes ». Au sein du campus, l’espace Innovation Lab est consacré à l’émergence de produits ou services de « rupture ».

Sud-Ouest du 13 février