Archives de catégorie : Newsletter Actu Aéro N°79

AVIATION COMMERCIALE

Groupe ADP : focus sur l’implantation en Inde

La Tribune rappelle que le Groupe ADP a signé en 2020 un accord portant sur le rachat d’une participation de 49% du groupe indien GMR Airports, groupe aéroportuaire de premier plan dans une région en plein essor, qui dispose d’un portefeuille d’actifs comportant sept aéroports dans trois pays (Inde, Philippines et Grèce). L’Inde, qui est en train de dépasser la Chine pour s’imposer comme la première population mondiale avec 1,4 milliard d’habitants, est appelée à devenir un des premiers marchés aéronautiques au monde, comme en attestent les récentes commandes de plusieurs centaines d’avions passées récemment par IndiGo et Air India. D’importantes perspectives de croissance existent donc pour les aéroports indiens, dont ceux de Delhi et Hyderabad, opérés par GMR Airports.

La Tribune du 22 février

IAG rachète Air Europa

Le groupe IAG, maison mère de British Airways, d’Iberia et de Vueling, a annoncé, jeudi 23 février, l’acquisition de la compagnie Air Europa, pour 500 M€, auprès de la société espagnole Globalia. La transaction « permettra au hub madrilène d’IAG de concurrencer sur un pied d’égalité les autres hubs européens et de consolider sa position dans l’Atlantique Sud », alors que « Madrid est la principale porte d’entrée entre l’Amérique latine et l’Europe », a fait valoir Luis Gallego, directeur général d’IAG. IAG avait annoncé en août dernier la conversion en actions de 20% d’un prêt de 100 M€ à Globalia. Il acquiert désormais les 80% de capital restants. IAG précise que la vente « est soumise aux approbations réglementaires, ce qui pourrait prendre environ 18 mois ».

La Tribune et BFMTV du 24 février

INTERNATIONAL

La Russie suspend sa participation à l’accord nucléaire New Start

Dans son discours annuel prononcé mardi 21 février, Vladimir Poutine a annoncé que la Russie allait suspendre sa participation au traité New Start sur le désarmement nucléaire. Il a appelé les autorités russes à se tenir « prêtes pour des tests d’armes nucléaires » si les Etats-Unis en effectuent en premier. Le traité New Start est un accord entre la Russie et les Etats-Unis, signé en 2010, par Barack Obama et Dmitri Medvedev. Ce traité a pris la suite du traité de désarmement Start I (Strategic Arms Reduction Treaty), signé en 1991 par George Bush et Mikhaïl Gorbatchev, qui expirait en décembre 2009. En janvier 2021, le parlement russe avait ratifié la prolongation pour cinq ans de l’accord New Start, qui doit en principe expirer en 2026. Dans un entretien au Figaro, Wilfred Wan, directeur du programme sur les armes de destruction massive pour l’institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), évoque un « scénario de guerre froide » qui se jouerait entre neuf puissances nucléaires. « Beaucoup de programmes de modernisation rendent les armes nucléaires plus facilement utilisables, plus précises. Elles sont plus flexibles et polyvalentes, peuvent être utilisées depuis différentes plateformes », remarque-t-il. Dans un rapport publié en juin dernier, le Sipri avait mis en garde la communauté internationale face à l’escalade nucléaire.

Le Figaro et Ensemble de la presse du 22 février

Taïwan annonce « renforcer les échanges militaires » avec les États-Unis

La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen a annoncé, mardi 21 février, le renforcement des liens militaires de l’île avec les États-Unis pour freiner « l’expansionnisme autoritaire ». « Taïwan et les États-Unis continuent de renforcer les échanges militaires », a-t-elle assuré lors d’une rencontre avec des parlementaires américains en visite à Taipei, la capitale de l’île. Elle a souligné que « Taïwan coopérera encore plus activement avec les États-Unis et d’autres partenaires démocratiques pour faire face à des défis internationaux comme l’expansionnisme autoritaire et le changement climatique ».

Ensemble de la presse du 22 février

Nouvelle commande d’hélices NP2000 pour Collins Aerospace

Collins Aerospace (Raytheon Technologies) a obtenu un nouveau contrat de 135 M$ pour son système d’hélice NP2000. La commande émane de l’US Air Force Cycle Management Center, afin de poursuivre la modernisation des avions C-130 Hercules de l’US Air Force. L’hélice NP2000 est un système à 8 pales en composites, équipé d’un système numérique de commande électronique (EPCS). « Nous rééquipons la flotte de l’US Air Force pour améliorer les performances, accroître la sécurité des vols et réduire les coûts d’exploitation », a déclaré Quinlan Lyte, directeur principal des systèmes d’hélice chez Collins Aerospace.

Le Journal de l’Aviation du 22 février

Boeing suspend à nouveau la livraison du B787 Dreamliner

Boeing a suspendu la livraison du B787, déjà interrompue plusieurs mois en 2021 et 2022 pour des malfaçons. Cette décision fait suite à la découverte, par Boeing, d’une erreur d’analyse d’un de ses fournisseurs sur un élément du fuselage. La FAA a indiqué, jeudi 23 février : « Les livraisons ne reprendront pas tant que la FAA ne sera pas convaincue que le problème a été résolu ». Boeing assure qu’il n’y a aucun « danger immédiat » pour les B787 en service et que le dernier problème décelé « ne devrait pas accroître » les modifications déjà prévues sur les appareils produits.

Ensemble de la presse du 24 février

INDUSTRIE

Safran prévoit de livrer environ 1 700 moteurs LEAP en 2023

Safran, qui a présenté la semaine dernière d’excellents résultats pour 2022, prévoit un chiffre d’affaires d’au moins 23 Md€ et un résultat opérationnel d’environ 3 Md€ en 2023. Une performance que Safran compte atteindre en raison d’une augmentation d’environ 50% du nombre de livraisons de moteurs LEAP, soit environ 1 700 moteurs. Safran a notamment remporté le contrat pour équiper de moteurs LEAP les 400 Airbus et Boeing commandés par Air India, c’est-à-dire plus de 800 moteurs. Safran prévoit également une hausse entre 20% et 22% du chiffre d’affaires des activités de services des moteurs civils en 2023.

Ensemble de la presse du 20 février

Le projet de loi pour une « industrie verte » en cours d’élaboration

Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, en visite, vendredi 17 février, sur le site de l’entreprise Saipol, à Sète, a déclaré : « Nous voulons donner un grand coup d’accélérateur à la réindustrialisation, grâce à l’industrie verte qui est l’avenir du pays ». Le projet de loi sur l’industrie verte vise à « donner l’opportunité à notre industrie de se décarboner et dans le même temps à développer de nouveaux secteurs industriels comme l’hydrogène, l’électrolyse, les panneaux solaires, tout ce qui est lié aux énergies renouvelables, l’électricité nucléaire, les semi-conducteurs », a commenté le ministre. Annoncé début janvier par Bruno Le Maire lors de ses vœux, le texte devrait être présenté en Conseil des ministres entre mai et juin, avant d’être débattu à l’Assemblée nationale en juin ou juillet, indique Le Figaro.

Le Figaro du 20 février

Entretien avec Olivier Andriès, directeur général de Safran

Olivier Andriès, directeur général de Safran, est l’invité du Podcast du Journal de l’Aviation. Il commente les résultats annuels du groupe, qui témoignent d’une nouvelle année de croissance. Safran enregistre « des résultats très satisfaisants dans un contexte macro-économique difficile », marqué par la forte reprise de la demande accompagnée d’une « crise de l’offre », souligne-t-il. 2022 a vu la signature d’importants contrats, le moteur LEAP, codéveloppé avec GE, totalisant notamment « 70% des commandes pour l’A320neo » en 2022. D’importantes commandes ont également été enregistrées dans le domaine des équipements, dont le remplacement de tous les freins acier par des freins carbone pour le compte de la compagnie American Airlines. Le secteur Défense a également été très dynamique, Olivier Andriès se félicitant particulièrement de la signature du contrat de Phase 1B du Système de combat aérien du futur (SCAF). Safran a mené en 2022 des cessions et acquisitions pour renforcer ses activités, avec en particulier l’acquisition d’Orolia, qui a fait de Safran « l’un des grands acteurs européens pour le temps résilient », et celle de Cilas dans le domaine des lasers. Le groupe a massivement recruté : « 17 000 personnes ont été recrutées en 2022, dont 4 500 en France », souligne Olivier Andriès. En 2023, 12 000 recrutements sont prévus à l’échelle du groupe, dont à nouveau environ 4 500 en France.

Le Journal de l’Aviation du 17 février

Elixir Aircraft vend 10 avions à l’école de formation Cirrus Aviation

Elixir Aircraft, startup basée à La Rochelle qui développe l’Elixir, un avion « low tech » pour la formation des futurs pilotes, annonce la vente de 10 appareils à l’école de formation américaine Cirrus Aviation. Situé à Sarasota, en Floride, cet organisme de formation au vol professionnel est aussi un centre de maintenance certifié par la FAA (administration fédérale de l’aviation). « La polyvalence, la sécurité et le coût d’exploitation extrêmement bas de ce nouvel avion de 4ème génération vont constituer un excellent outil de formation et un investissement pour notre formation au vol FAA Part 141 », déclare David Cattin, fondateur et dirigeant de Cirrus Aviation. Elixir Aircraft dispose à ce jour d’un total de 50 commandes fermes. En mars 2022 Airbus Flight Academy Europe, école de pilotage dont le siège se trouve à Angoulême, avait commandé 4 appareils à Elixir Aircraft.

La Tribune du 17 février

En 2023, Capgemini vise une nouvelle hausse de ses revenus et de sa rentabilité

Le groupe de services numériques Capgemini a indiqué ce mardi anticiper une nouvelle année de croissance de ses revenus et de sa rentabilité en 2023, après avoir enregistré en 2022 des résultats conformes, voire légèrement supérieurs à ses projections. Le chiffre d’affaires du groupe s’est élevé à 22 Md€ en 2022, en hausse de 21,1% en données publiées par rapport à l’exercice 2021. La croissance a atteint 16,6% à taux de change constants et 15,3% en données organiques. La marge opérationnelle s’est établie à 2,87 Md€ en 2022, représentant 13% du chiffre d’affaires, contre un taux de 12,9% affiché en 2021. « Dans un contexte macroéconomique dégradé par la guerre en Ukraine, les poussées inflationnistes et la hausse des taux d’intérêt, le groupe bénéficie de la demande structurelle des grandes entreprises et organisations pour des projets de transformation digitale couvrant une part croissante de leur chaîne de valeur », indique Capgemini.

Les Echos du 21 février

Dans le cadre du label Next40 2023, Emmanuel Macron appelle les investisseurs à se mobiliser

A l’occasion de l’annonce des lauréats de l’édition 2023 du label Next40/French Tech – parmi lesquels la société de dirigeables Flying Whales a notamment été distinguée -, le Président de la République a appelé les investisseurs à se mobiliser pour la réindustrialisation. « Nous avons un problème de financement », a-t-il souligné, appelant les investisseurs à se mobiliser dans le cadre, notamment, de l’initiative Tibi 2. « On a besoin de vous. Il ne faut pas attendre que ça aille mieux pour investir », a-t-il déclaré.

Ensemble de la presse du 21 février

A Toulouse, le dispositif Lanceur d’étoiles au service de l’innovation

À Toulouse, onze acteurs de l’écosystème aérospatial et de l’accompagnement de startups (l’ISAE-SUPAERO, l’Université de Toulouse, Toulouse Tech Transfer, l’incubateur Nubbo, TBS Éducation, l’école des Mines d’Albi, l’ONERA, Toulouse INP, l’Université Paul-Sabatier, le CNES et Aerospace Valley) ont uni leurs forces pour créer le dispositif Lanceur d’étoiles, dévoilé le 17 février. Il vise à accélérer des innovations de rupture dans l’aéronautique, le spatial et la Défense. « Nous devons garder un rôle de pionnier dans ces secteurs », estime Olivier Lesbre, directeur général de l’ISAE-SUPAERO. Parmi les startups accompagnées figure la jeune société Tidav, qui a inventé « un drone capable de garder une attitude neutre face à des vents allant jusqu’à 100 km/h », explique La Tribune. Une technologie intéressante pour la surveillance et la maintenance d’éoliennes offshore, mais aussi l’observation militaire à distance en pleine mer.

L’Usine Nouvelle du 21 février et La Tribune du 17 février

À Limours, Thales assemble des radars dans le plus grand centre d’Europe

Le Figaro consacre un article à l’usine de Thales à Limours (Essonne), où l’industriel construit des radars high-tech. Le site, en activité depuis 1957, héberge aujourd’hui le plus grand centre radar d’Europe. C’est là qu’est notamment assemblé le GM 200 MMA, un équipement d’une grande précision, dont un exemplaire doit être livré à l’Ukraine, un achat (d’une valeur de 30 M€ environ, précise le Figaro) financé grâce au fonds spécial de 200 M€ pour l’Ukraine. Le 1er février, le ministre ukrainien de la Défense, Oleksii Reznikov, a visité l’usine. Thales a la capacité de produire une dizaine de radars par an. Il prévoit de doubler cette capacité. Le groupe compte aujourd’hui 25 clients dans le monde pour ses différents types de radars. La France en a acquis 80 pour la surveillance de son espace aérien.

Le Figaro du 22 février

Interview d’Olivier Andriès sur BFM Business

Mardi 21 février, Olivier Andriès, directeur général de Safran, était l’invité de l’émission Good Evening Business sur BFM Business. Il est revenu sur les bons résultats présentés par Safran pour 2022, la hausse des livraisons de moteur LEAP, et les montées en cadences prévues : « les carnets de commandes comptent 10 000 moteurs, ce qui représente 5 ans de production à cadence pleine », souligne le dirigeant. Interrogé sur la contribution de Safran à l’armement de l’Ukraine, il précise que le groupe fournit « de l’optronique portable, des jumelles ». Olivier Andriès évoque aussi, notamment, la décarbonation de l’aviation. « Il y a deux voies », explique-t-il : d’une part, « la préparation de briques technologiques pour l’avion de demain », ainsi que « l’optimisation du contrôle aérien », qui à lui seul permettrait de réduire les émissions de CO2 d’environ 10%. D’autre part, pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, comme le secteur s’y est engagé, l’autre voie essentielle repose sur les carburants d’aviation durables (SAF). « La difficulté n’est pas technologique : c’est une mise à l’échelle », indique Olivier Andriès. « Il faut accélérer la production des SAF en Europe ».

BFM Business du 21 février

Safran Nacelles et AFI KLM E&M signent un contrat de licence pour la maintenance, la réparation et la révision des nacelles de l’A320neo / LEAP-1A

Safran Nacelles et Air France Industries KLM Engineering & Maintenance (AFI KLM E&M) ont signé un contrat de licence pour la maintenance, la réparation et la révision (MRO) des nacelles de l’A320neo. Plus de 2 500 nacelles produites par Safran Nacelles sont actuellement en service sur cet avion, équipé de moteurs LEAP-1A de CFM International. « Grâce à cet accord, Safran Nacelles s’assure que les flottes croissantes d’A320neo bénéficient des meilleures qualités de réparation garanties par l’OEM (Original Equipment Manufacturer) », précise Safran.

Air & Cosmos du 23 février

Industrie verte : le ministère de l’Economie et des Finances promet un « choc de simplification » sur l’autorisation et l’extension des usines

Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, et Roland Lescure, ministre de l’Industrie, préparent une loi visant, notamment, à accélérer les processus d’autorisation des sites industriels. Lors d’un point téléphonique organisé ce 22 février, Bercy a rappelé qu’il fallait en moyenne 18 mois en France contre 9 mois en Allemagne pour obtenir une telle autorisation. Le texte en préparation a vocation « à accélérer les processus d’autorisation des nouveaux sites industriels, à favoriser la commande publique nationale, à financer l’innovation industrielle avec France 2030, à réorienter l’épargne et à créer un environnement fiscal plus attractif pour l’industrie verte », déclare Bruno Le Maire. Cinq groupes de travail ont été constitués : « Transformer la fiscalité pour faire grandir l’industrie verte ; Ouvrir des usines, réhabiliter des friches, mettre à disposition des terrains ; Produire, commander, acheter en France ; Financer l’industrie verte en France et Former aux métiers de l’industrie verte ».

La Tribune du 23 février

L’IRA américain pourrait n’avoir qu’un impact limité sur l’Europe, selon le CEPII

Selon le Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII), le plan de relance américain, l’Inflation Reduction Act (IRA), qui suscite des craintes quant au risque de délocalisations industrielles, pourrait n’avoir qu’un impact limité sur l’Europe. « La localisation d’une activité de production dépend de nombreux facteurs et l’Union européenne a des atouts en termes d’attractivité des investissements directs étrangers » (taille du marché, qualité des institutions, capital humain…), relève le CEPII. « Si, d’un côté, la loi (américaine) donne des incitations fiscales attractives, d’un autre, les critères techniques associés pour respecter des obligations de contenu local sont restrictifs », note-t-il encore. Nicolas Ravailhe, avocat au barreau de Bruxelles, membre de l’Institut francophone de stratégies européennes et enseignant à l’École de guerre économique, s’exprime à ce sujet dans La Tribune. Il appelle l’industrie française et européenne à s’organiser pour tirer parti de l’IRA au lieu d’en pâtir. « Cela demande de travailler ensemble, secteurs public et privé, avec un État puissant et stratège dans et via l’UE, à laquelle nous avons transféré nos compétences en l’espèce », préconise-t-il.

La Tribune du 21 février

En Inde, Bruno Le Maire plaide pour multiplier les partenariats industriels avec la France, et évoque une possible commande d’IndiGo à Airbus

A l’occasion du G20 Finances, organisé en Inde les 23 et 24 février, le ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, s’est rendu à New Delhi jeudi 23 février. Il est attendu à Bangalore ce vendredi 24 février. A New Delhi, le ministre a visité, en présence d’Augustin de Romanet, président-directeur général du Groupe ADP, la tour de contrôle de l’aéroport Indira Gandhi de Delhi, du groupe GMR Airports. Depuis 2020, ADP est entré au capital de GMR Airports à hauteur de 49%. Le ministre a appelé au développement de partenariats industriels entre la France et l’Inde, notamment dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures et de l’aéronautique. Evoquant l’importance stratégique de l’Inde pour toute la filière aéronautique française, il a notamment annoncé que se déroule actuellement « une négociation avec la compagnie IndiGo, qui porte sur plusieurs centaines d’aéronefs ». « Ce sont des contrats exceptionnels comme il en n’existe nulle part ailleurs au monde », a-t-il ajouté. IndiGo exploite déjà 164 A320neo et 78 A321neo, sans compter les A320ceo encore en flotte, précise la presse. La compagnie doit recevoir encore près de 500 appareils supplémentaires. « La négociation actuelle pourrait intégrer des options incluses dans ces précédents contrats », selon La Tribune. Bruno Le Maire a aussi évoqué « des incidences positives en cascade, en particulier pour Safran qui profite à la fois des contrats d’Airbus mais qui fournit également Boeing ».

La Tribune, Les Echos et l’Usine Nouvelle du 24 février

La filière aéronautique française s’implante en Inde

L’Usine Nouvelle consacre un article à l’implantation en Inde de la filière aéronautique française. Le pays est « appelé à devenir en 2024 le troisième marché aérien mondial derrière les Etats-Unis et la Chine », observe le magazine. Outre le Groupe ADP, qui a dévoilé les grands chantiers de développement de ses aéroports détenus en Inde, via sa participation dans le groupe GMR Airports, Airbus, Safran et Dassault Aviation sont également déjà implantés dans le pays. En juillet dernier, Safran a dévoilé deux nouvelles usines de production de pièces aéronautiques à Hyderabad, pour un montant de plus de 200 M€ ; une troisième, dédiée à la maintenance, est en projet. Dassault Aviation s’est associé au groupe indien Reliance au sein d’une société commune dénommée DRAL, née de la commande de 36 Rafale signée en 2016. A Nagpur, le groupe commence à produire des pièces pour son Falcon 2 000. Le conglomérat Tata et Airbus vont fabriquer en Inde l’avion militaire C-295, a de plus annoncé, en octobre 2022, le gouvernement indien, ce qui constitue la première production de ce type par une entreprise privée locale dans le pays. Airbus Defence and Space et Tata vont assembler 40 avions cargo C-295.

L’Usine Nouvelle du 24 février

La montée en puissance de la production d’avions confrontée au frein des pénuries de matières premières

La revue Challenges évoque la pénurie de matières premières qui impacte les supply chains d’Airbus et de Boeing, alors que l’ampleur des commandes entraîne une forte montée en cadence. Les sous-traitants spécialistes de la forge et de la fonderie, qui peinent à se fournir en matières premières, sont particulièrement concernés. « Il y a aussi un problème d’accès aux composants électroniques, même si l’aviation ne consomme qu’1% de la production mondiale », indique Olivier Andriès, directeur général du motoriste Safran, qui précise : « Les difficultés d’approvisionnement de notre chaîne de fournisseurs vont rester notre priorité numéro 1 » en 2023. La tension sur la supply chain est d’autant plus forte que la hausse des cadences de production ne concerne pas uniquement les monocouloirs, mais aussi les long-courriers : Airbus a annoncé le 16 février que la production d’A330 allait passer de 3 à 4 avions par mois d’ici à 2024. Celle d’A350 atteindra 9 appareils par mois fin 2025, contre 6 actuellement.

Challenges du 23 février

DÉFENSE

Safran : la DGA certifie le drone Patroller

La Direction générale de l’armement (DGA) a certifié, mercredi 15 février, le drone tactique de reconnaissance et surveillance Patroller, dont Safran est maître d’œuvre. L’armée de Terre en a commandé 14 exemplaires en 2016. Doté de la boule optronique Euroflir 410 et de capteurs, notamment un système d’écoute et un radar, le Patroller offrira « une image d’une qualité exceptionnelle », déclare Olivier Andriès, directeur général de Safran (cité par le Figaro), dans les domaines du visible et de l’infrarouge. Possédant 20 heures d’autonomie, il volera à plus de 7 000 mètres d’altitude à la vitesse maximum de 314 km/heure, dans un rayon d’action de 180 km. Egalement certifié par l’agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) pour voler dans l’espace aérien civil, il pourra être utilisé dans le cadre de la sécurisation de grands évènements tels que les JO de Paris en 2024. « Le Patroller répond aux besoins des armées. C’est une plateforme modulaire qui pourrait accueillir d’autres charges utiles. Nous sommes d’ailleurs prêts à développer une version armée en un temps record », indique Olivier Andriès.

Ensemble de la presse du 20 février

La Corée du Nord procède à un nouveau tir de missiles balistiques, le second en moins de 48 heures

La Corée du Nord a tiré deux missiles balistiques à courte portée lundi 20 février, a annoncé Séoul. Ce lancement intervient moins de 48 heures après que Pyongyang a effectué ce qu’il a qualifié d’exercice « surprise » de tir d’un missile balistique intercontinental (ICBM), samedi 18 février. Le Japon a précisé que l’ICBM lancé le 18 février a volé pendant 66 minutes avant de retomber dans sa zone économique exclusive (ZEE). En réponse, la Corée du Sud et les Etats-Unis ont organisé des exercices aériens conjoints dimanche, mobilisant un bombardier stratégique et des avions de chasse furtifs.

Ensemble de la presse du 20 février

Entretien avec Sébastien Lecornu, ministre des Armées

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a accordé un entretien au Parisien, dimanche 19 février. Il évoque l’incertitude de la situation en Ukraine sur le court terme : « Nul ne sait comment la situation peut évoluer », déclare-t-il. Réaffirmant le soutien militaire de la France à l’Ukraine face à la Russie, il indique ne pas exclure de former des pilotes ukrainiens. Il rappelle la complexité logistique des transferts d’avion. La livraison de chars légers AMX-10 est annoncée et devrait intervenir « dès la fin de la semaine prochaine ». « Un engagement majeur comme en Ukraine nous montre l’importance de renforcer le renseignement, la capacité des états-majors à bien fonctionner ensemble, le rôle des frappes en profondeur, de la défense sol-air, etc. Autant de priorités de notre prochaine loi de programmation militaire », explique Sébastien Lecornu, qui souligne « l’équilibre à trouver entre d’une part la rusticité et la masse et d’autre part le niveau de sophistication technologique » : « j’ai demandé à la Délégation générale pour l’armement (DGA) de réfléchir, en plus de nos programmes plus sophistiqués, à des armements plus rustiques, moins technologiques, ne coûtant pas très cher, pour certains non réutilisables. Pour les drones, on va débloquer 5 Md€ dans la prochaine loi de programmation militaire (LPM 2024-2030), ce qui est colossal ».

Le Parisien du 19 février

La Pologne prévoit un budget de Défense record

La Pologne se réarme massivement. Le pays entend doubler l’effectif de son armée. Depuis l’invasion de la Crimée en 2014, le pays consacrait déjà plus de 2% de son PIB à la Défense, une proportion dépassée seulement par les Etats-Unis et la Grèce parmi les trente pays membres de l’OTAN. La Pologne prévoit désormais un budget des armées proche de 29 Md$ par an à court terme, soit environ 4% de son PIB. « A cette aune, cela ferait de la Pologne le premier Etat dépensier de l’OTAN », souligne l’International Institute for Strategic Studies (IISS) dans un rapport publié la semaine dernière.

Ensemble de la presse du 21 février

Safran : avec le drone Patroller, « adapter les normes des armes à leurs conditions d’emploi réelles »

La certification du drone tactique Patroller, dont Safran est maître d’œuvre, par la Direction générale de l’armement (DGA), permettant la livraison à l’armée de Terre de 14 unités, intervient dans un contexte marqué par le conflit en Ukraine, qui a révélé « l’importance cruciale de ces appareils », souligne Jean-Michel Bezat, journaliste économique au Monde. « L’une des principales leçons d’un an de guerre en Ukraine a été la neutralisation de l’aviation et le recours massif à différents types de drones pour surplomber les théâtres d’opérations, collecter de l’information et attaquer dans la profondeur », détaille-t-il. Olivier Andriès, directeur général de Safran, a souligné que « Le Patroller est prêt à être utilisé en opérations », en précisant que le drone tactique peut être armé très vite si le gouvernement le décide.

Le Monde du 21 février

La Serbie veut augmenter ses dépenses de Défense et envisage d’acheter des Rafales

Lors de l’exposition militaire internationale IDEX 2023, qui s’est ouverte lundi 20 février à Abu Dhabi, le président serbe, Aleksandar Vucic, a promis d’augmenter les dépenses de Défense afin de moderniser l’armée. L’achat d’avions de combat Rafale de Dassault Aviation est notamment envisagé, pour un investissement de 3 Md€ supplémentaires si les négociations aboutissent, a précisé le président. En avril dernier, Aleksandar Vucic avait déclaré que la Serbie pourrait acheter au moins 12 Rafale.

Bloomberg du 21 février

Une intelligence artificielle pilote un avion de combat de l’US Air Force pendant 17 heures

En décembre, un avion d’entraînement tactique de Lockheed Martin, le VISTA X-62A, a été piloté par une intelligence artificielle (IA) pendant plus de 17 heures. Dans un communiqué publié le 13 février, Lockheed Martin souligne que jamais encore une IA n’était intervenue dans le pilotage d’un avion de combat. « VISTA nous permettra de mettre en parallèle le développement et la mise à l’essai de techniques d’intelligence artificielle de pointe », déclare Christopher Cotting, directeur de la recherche de l’école de pilotes d’essai de l’armée de l’US Air Force. « Cette approche, combinée à des essais ciblés sur de nouveaux systèmes de véhicules, permettra de développer rapidement l’autonomie de plates-formes et fournira une capacité pertinente sur le plan tactique », ajoute-t-il. L’US Air Force a par ailleurs demandé à la société de technologies Reliable Robotics de lancer une étude de faisabilité sur l’autonomisation de ses grands avions de transport multimoteurs.

L’Usine Nouvelle et Air & Cosmos du 21 février

Le ministre des Armées appelle l’industrie de Défense française à se « mettre en stimulation »

En déplacement à Dakar (Sénégal), mardi 21 février, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a rappelé la nécessité pour les industriels du secteur de répondre plus rapidement à la demande extérieure et aux besoins éventuels des forces armées. « On a une industrie de Défense de qualité, mais qui doit forcément se mettre en stimulation », a-t-il déclaré. Dans une interview au « Parisien » samedi, Sébastien Lecornu avait insisté sur le fait que le soutien militaire à l’Ukraine entraîne une mise en tension des stocks dans le monde. « Pour éviter toute rupture, notre base industrielle et technologique de Défense doit se transformer, pour pouvoir produire plus vite, en masse et à des coûts maîtrisés », insiste-t-il.

Les Echos du 22 février

Guerre en Ukraine : produire plus d’armes et de munitions

L’invasion de l’Ukraine par la Russie, fin février 2022, « marque un changement de paradigme pour l’Europe », souligne Le Figaro. Les industriels de l’armement engagent des hausses de production pour reconstituer les stocks livrés à l’Ukraine, mais aussi pour être prêts à faire face à l’éventualité d’un conflit de haute intensité. Les industriels ne constatent pourtant pas de nouvelles commandes : « L’industrie de Défense est une des plus réglementées au monde, ce qui implique un temps long pour le développement et la production d’armement. Par conséquent, afin de se mettre en capacité de monter en puissance, les industriels ont besoin de visibilité, de temps et de moyens financiers », développe Philippe Keryer, Directeur général adjoint Stratégie, Recherche et Technologie au sein de Thales. « De l’avis de plusieurs experts, l’organisation mise en place pour l’avion de combat français Rafale doit servir de modèle pour d’autres programmes », précise Le Figaro : l’idée est de dimensionner la ligne de production en tenant compte des prospects à l’international. Autre piste, avancée par Safran : s’inspirer des méthodes éprouvées dans la production de biens civils. « Chez Safran, nous savons le faire, car nous appliquons les recettes du LEAP, dont la production va augmenter de 50% en 2023, par rapport à 2022, sur nos activités de Défense », souligne Olivier Andriès, directeur général du groupe. En Europe, deux joint-ventures ont été créées : Lynred, associant Thales et Safran, en région parisienne, et UMS, basée en Île-de-France et en Allemagne, entre Thales et Airbus. Grâce à ces sociétés, la France est indépendante en ce qui concerne les puces intégrées dans les radios et radars militaires.

Le Figaro du 22 février

L’UE envisage de procéder à des achats groupés d’obus

Alors que l’Ukraine demande davantage de soutien militaire, la Première ministre estonienne, Kaja Kallas, a appelé les États membres de l’UE à mobiliser rapidement 4 Md€ pour la fourniture de 1 million d’obus de 155 mm à Kiev. Lors de la conférence annuelle de Munich sur la sécurité, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré : « Il est maintenant temps, vraiment, d’accélérer et d’intensifier la production de produits standardisés dont l’Ukraine a désespérément besoin ». Des achats groupés permettraient de structurer la demande et canaliser les prix. Le sujet a fait l’objet d’une discussion entre les ministres des Affaires étrangères de l’UE réunis lundi 20 février à Bruxelles, et d’un échange mardi 21 février, au siège de l’OTAN, entre le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, et le haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, Josep Borrell. Il sera abordé lors d’une réunion des ministres de la Défense, à Stockholm, les 7 et 8 mars.

Le Figaro du 22 février

Le GlobalEye de Saab entre dans la compétition pour le futur AEW&C de l’OTAN

Le 21 février, l’entreprise suédoise Saab a annoncé avoir répondu à une requête d’informations (RFI) de l’Agence de soutien et d’acquisition de l’OTAN (NSPA) dans le cadre du projet Alliance Future Surveillance and Control (AFSC). L’OTAN prépare son futur avion de surveillance aérienne avancée et de commandement (AEW&C, Airborne Early Warning & Control). Saab propose son système GlobalEye : un Bombardier 6000/6500 disposant d’une suite de capteurs. Le B737 AEW&C de Boeing (E-7A Wedgetail) est également en compétition pour le projet AFSC.

Air & Cosmos du 22 février

Munitions : le ministre des Armées appelle à accélérer – la production de poudre pour obus bientôt relocalisée en France

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a dévoilé, mercredi 22 février, ses pistes pour une nouvelle stratégie française en matière de munitions. « Il n’y a pas de scénario dans lequel on ne doit pas accélérer ou sécuriser la production de munitions » en France, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. Les armées doivent « recompléter » les stocks après les livraisons à l’Ukraine, et assurer leurs besoins accrus pour l’entraînement, tandis que les industriels doivent conquérir de nouvelles parts de marché à l’exportation pour garantir l’existence de filières souveraines. Le ministre des Armées a indiqué que « plusieurs milliards d’euros » seraient consacrés à l’approvisionnement en munitions dans la prochaine loi de programmation militaire 2024-2030. Le budget devrait garantir la production de 15 000 « coups complets » par an, c’est-à-dire « l’obus et les charges modulaires qui permettent sa propulsion », précise Le Figaro. Une mission a été confiée à l’ancien Directeur général pour l’armement, Laurent Collet-Billon, pour évaluer les moyens d’augmenter les cadences de production d’obus de 155 mm et de missiles Mistral pour la Défense sol-air, et à Monique Legrand-Larroche, Inspectrice générale des armées, qui aura la charge d’étudier la production de canons Caesar. Pour les missiles Aster, produits par MBDA, le ministre des Armées voudrait voir les délais de production être divisés par deux, de 40 à 18 mois. La production des Mistral, à 20 unités par an, devrait être portée à 40 unités par an en 2025. Le fabricant de poudre Eurenco a annoncé, mercredi 22 février, la relocalisation d’une usine de production à Bergerac (Dordogne).

Ensemble de la presse du 23 février

Economie de guerre : quelles mesures pour une montée en cadence de l’industrie d’armement

Les Echos consacrent un article à la mobilisation de l’industrie de Défense. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a récemment averti de l’entrée dans une guerre d’usure. En France, c’est la Direction générale de l’armement (DGA) qui doit créer les conditions pour faire entrer l’industrie dans l’économie de guerre. « Passer en économie de guerre, c’est remettre la capacité de produire au cœur de nos préoccupations », résume Alexandre Lahousse, à la tête du service des affaires industrielles à la DGA. La future Loi de programmation militaire (LPM) prévoit des dépenses de 400 Md€ entre 2024 et 2030, soit une hausse de 30% par rapport à la LPM actuelle. Mais les industriels demandent aussi de la visibilité à long terme, ce qui implique, de la part de la DGA, des contrats de longue durée, alors que, jusqu’à présent, elle se contentait de fixer des objectifs à atteindre. L’industrie de Défense a également d’importants besoins en main-d’œuvre : « le ministère des Armées a pris contact avec l’Education nationale pour étudier comment recréer une filière d’apprentissage des métiers de la soudure, avec l’aide des industries de Défense », indiquent Les Echos. Les problèmes persistants de financement apparaissent aussi comme un obstacle à une montée en puissance. La Commission européenne a retiré ses projets de « taxonomie » excluant l’industrie de l’armement des investissements durables. Les banques sont toutefois encore réticentes à financer les industries de Défense. « Le ministre des Armées promet de militer activement pour la nécessité d’investir dans la Défense et pour favoriser la création de fonds d’investissement dédiés », selon Les Echos.

Les Echos du 23 février

A Bourges, forte montée en cadence dans les usines d’armement

L’agglomération de Bourges (Cher) accueille une concentration exceptionnelle d’industriels de l’armement, avec des groupes comme MBDA, Nexter, et des équipementiers. La Direction générale de l’armement technique terrestre, centre militaire d’expertise et d’essais de la Direction générale de l’armement (DGA), y est implantée. Les recrutements s’intensifient : MBDA a recruté 224 personnes en 2022, et pour 2023, les prévisions sont de 240 personnes. Nexter, qui emploie plus de 1 100 personnes sur deux sites, a accéléré ses cadences pour la fabrication du canon Caesar. Chez ASB, joint-venture entre Safran et MBDA, leader mondial des piles thermiques (la source d’énergie embarquée sur les missiles), de nouveaux investissements sont programmés. La construction d’une nouvelle usine de poudre est notamment prévue. C’est toutefois surtout l’export qui est jusqu’à présent le premier facteur de croissance. « A rebours du discours que l’on entend, la part de la commande publique a diminué chez nous », explique le directeur commercial d’ASB, Christophe Nicolas. « Cela va sans doute remonter, mais c’est lent et on en reste encore aux effets d’annonce », observe-t-il.

Les Echos du 23 février

Safran et International Golden Group créent une joint-venture dans le domaine de l’optronique et de la navigation

La société émiratie International Golden Group et Safran Electronics & Defense annoncent la création de la joint-venture « Vision for Optronics & Navigation » pour le support d’équipements optronique et de navigation dans le secteur de la Défense et des hautes technologies. Localisé chez IGG Advanced Industries dans le parc industriel de Tawazun, à Abu-Dhabi, « ce centre d’excellence, au potentiel de croissance important, disposera dans un premier temps d’une surface de plus de 800 m² incluant des salles blanches. Les deux sociétés pourront ainsi répondre aux besoins des forces armées des Émirats arabes unis et à ceux d’autres organisations régionales », précise Safran.

Boursier.com du 23 février

La phase 2 de l’exercice Orion, mené par l’armée française, a débuté

Du 21 février au 11 mars, la phase 2 de l’exercice interarmées Orion (« O2 ») mobilisera jusqu’à 7 000 militaires de l’ensemble des armées, directions et services sur 14 départements du sud de la France. Dans ce cadre, à la suite du déclenchement de l’Échelon national d’urgence (ENU), la montée en puissance des unités a débuté dès le 9 février, précise le ministère des Armées. Les Echos observent qu’il s’agit « du plus important exercice militaire jamais réalisé par les armées françaises depuis la fin de la guerre froide ».

Les Echos du 23 février

Montée en puissance de l’armée hongroise

Le ministre hongrois de la Défense nationale, Kristof Szalay-Bobrovniczky, a lancé une grande campagne de recrutement de soldats. « En cette période de danger, la chose la plus importante pour le gouvernement est la sécurité du peuple hongrois », a-t-il déclaré. « Parallèlement à l’acquisition de technologies militaires modernes, la transformation organisationnelle des forces armées s’opère. Le personnel des forces armées doit également être renouvelé ». La Hongrie a consenti d’énormes efforts au cours des dernières années pour se remettre à niveau. De moins de 1% en 2014, le gouvernement consacre désormais 2% du PIB du pays à sa Défense.

Le Figaro du 23 février

Thales s’associe à LuxCarta pour proposer des solutions de cartographie militaire optimisées grâce à l’IA

Thales annonce s’associer à LuxCarta, entreprise spécialisée dans les produits géospatiaux dérivés de l’imagerie spatiale, afin de proposer des solutions de renseignement et de cartographie militaire optimisées grâce à l’Intelligence Artificielle (IA). « Cet accord renforcera le partenariat informel déjà en place entre les deux sociétés depuis 2020 », précise Thales. « Pour le renseignement et la cartographie militaire, l’IA est utile en particulier pour la photo-interprétation. Elle détecte, interprète et numérise automatiquement les bâtiments, les réseaux routiers, les obstacles, les véhicules, etc. En automatisant certaines tâches répétitives, l’IA fait gagner du temps lors de la production de cartes et permet aux équipes de se concentrer sur des activités à forte valeur ajoutée », explique Thales.

Zone-Bourse.com du 24 février

UKRAINE

La guerre en Ukraine au cœur de la Conférence de Munich sur la sécurité

La Conférence de Munich sur la sécurité a débuté ce vendredi 17 février. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est exprimé à distance. Le président français, Emmanuel Macron, et le chancelier allemand, Olaf Scholz, ont ensuite pris la parole. « La Russie ne peut et ne doit pas gagner cette guerre, sinon c’est la stabilité mondiale qui serait remise en cause », a prévenu Emmanuel Macron. « Nous sommes prêts à intensifier notre soutien à l’Ukraine et nous sommes prêts à un conflit prolongé », a-t-il assuré. Samedi, dans un entretien au Journal du Dimanche, au Figaro et à France Inter, il a souligné vouloir « la défaite » de Moscou face à l’Ukraine, tout en mettant en garde ceux qui veulent « avant tout écraser la Russie ». « Ce ne sont pas nos livraisons d’armes qui prolongent la guerre », a de son côté déclaré Olaf Scholz. « Plus tôt le président Poutine comprendra qu’il n’atteindra pas son objectif impérialiste, plus grandes seront les chances d’une fin de guerre rapide et d’un retrait des troupes de conquête russes », a-t-il ajouté. Samedi 18 février, le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, a présenté son pays comme un champion de « la paix ». La vice-présidente américaine, Kamala Harris a de son côté déclaré que les États-Unis sont « troublés par le fait que Pékin a approfondi ses relations avec Moscou depuis le début de la guerre ». La vice-présidente a également accusé pour la première fois la Russie d’avoir perpétré des « crimes contre l’humanité » depuis le début de son invasion de l’Ukraine.

Ensemble de la presse du 20 février

Entretien avec Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN

Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, accorde une interview à quatre médias européens, dont Le Figaro. « Moscou est prêt à payer un prix humain très élevé », estime-t-il. « Ce dont la Russie manque en qualité, elle essaie de le compenser en quantité », souligne Jens Stoltenberg. Interrogé sur l’opportunité pour l’Europe de conquérir davantage son autonomie en matière de Défense, vis-à-vis des États-Unis, et d’intensifier ses propres efforts militaires, il répond : « Je soutiens les efforts supplémentaires des alliés européens pour renforcer leur Défense, mais il ne s’agit pas d’une alternative. Ce que nous avons vu avec la guerre en Ukraine, c’est l’importance pour l’Amérique du Nord et l’Europe de se tenir ensemble. Nous devons nous rappeler que 80% des dépenses de l’OTAN proviennent d’alliés non européens et les pays qui ont apporté le principal soutien à l’Ukraine depuis 2014 sont les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni ». « L’important est le lien transatlantique entre l’Amérique du Nord et l’Europe. Cette solidarité stratégique a été démontrée par la guerre », souligne-t-il.

Le Figaro du 20 février

A l’Ecole militaire, un colloque pour tirer les leçons de la guerre en Ukraine

Jeudi 16 février, un colloque intitulé : « Guerre en Ukraine : un an après, quelles leçons ? » s’est tenu à l’Ecole militaire, à Paris. Le conflit russo-ukrainien a notamment été marqué par l’irruption massive des drones, y compris civils. « On assiste à un emploi massif de drones, chargés d’aller frapper dans la profondeur », a souligné le général Pierre-Joseph Givre, du Centre de doctrine et d’enseignement du commandement. Si l’aviation n’est plus déterminante, elle reste centrale, a souligné le général d’aviation Vincent Breton. Cette guerre se joue, de plus, pour la première fois, « dans les sept milieux de la conflictualité moderne : terre, air, mer, espace, cyber, informationnel et électromagnétique », souligne l’armée. L’importance de l’« agilité » semble également cruciale : « Ce qu’on a appris en Ukraine, c’est l’importance d’avoir des systèmes de commandement décentralisés au plus près des hommes, le tout avec l’appui d’un très bon renseignement satellitaire », estime le général Schill, chef d’état-major de l’armée de Terre.

Les Echos et Le Figaro du 20 février

Joe Biden s’est rendu en Ukraine avant de gagner la Pologne

Le président des Etats-Unis, Joe Biden, s’est rendu en Ukraine, une visite qui n’avait pas été annoncée pour des raisons de sécurité. Il a été reçu par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui a rappelé que le 24 février 2022, lors du déclenchement de l’agression russe, « le premier appel de soutien à l’Ukraine est venu de la Maison Blanche ». « Je pense qu’il est très important de ne laisser aucun doute sur le fait que les Etats-Unis soutiennent l’Ukraine dans sa guerre contre cette agression brutale », a souligné Joe Biden. Le président américain était ensuite attendu en Pologne ce mardi, où il doit marquer le premier anniversaire de la guerre en Ukraine par un discours, depuis Varsovie. Des discussions avec le président polonais, Andrzej Duda, sont prévues, au sujet « de la coopération bilatérale ainsi que de nos efforts collectifs pour soutenir l’Ukraine et renforcer la dissuasion de l’OTAN ». Joe Biden prévoit aussi de rencontrer les dirigeants des « Neuf de Bucarest », une initiative qui réunit les pays alliés du flanc est de l’OTAN, afin de « réaffirmer le soutien indéfectible des Etats-Unis à la sécurité de l’Alliance ». Dans une interview au « Financial Times », le président polonais demande que l’Ukraine puisse bénéficier de « garanties de sécurité » de la part de l’OTAN, même si elle n’est pas membre de l’Alliance atlantique.

Ensemble de la presse du 21 février

Tribune : « L’OTAN émerge renforcée et transformée, recentrée sur la mission de défense collective »

Camille Grand, ancien secrétaire général adjoint de l’OTAN, s’exprime dans une tribune publiée par Le Monde. Il observe que le retour de la guerre de haute intensité en Europe a contraint l’Union européenne à réviser sa politique extérieure, avec la mise en œuvre d’instruments nouveaux ou jamais utilisés à un tel niveau. « Près de 12 Md€ ont été budgétés pour compenser les donations d’équipements militaire des Etats membres à l’Ukraine en utilisant la Facilité européenne pour la paix ». Une déclaration conjointe sur la coopération entre l’UE et l’OTAN, le 10 janvier 2023, affirme un « partenariat stratégique, face à ce qui constitue la menace la plus grave pour la sécurité euro-atlantique depuis des décennies ». Camille Grand s’interroge sur la position adoptée par la France face à ces bouleversements stratégiques, qui posent à Paris « des questions fondamentales sur sa position toujours singulière à l’égard d’une OTAN dont la centralité s’impose, sur l’avenir de l’agenda de l’autonomie stratégique européenne, sur les choix militaires et industriels des Européens et sur l’articulation entre le soutien à l’Ukraine jusqu’à la « victoire » et l’avenir de la relation avec la Russie », relève-t-il. « Dans son discours de Munich, Emmanuel Macron a esquissé ses premières réponses, elles devront se construire avec nos partenaires. C’est l’influence française en Europe face à l’évolution rapide des grands équilibres stratégiques et européens qui se joue », conclut-il.

Le Monde du 24 février

« Un an de guerre en Ukraine » : dossier d’Air & Cosmos

A l’occasion de l’anniversaire du déclenchement de la guerre en Ukraine, le magazine Air & Cosmos consacre un dossier aux moyens armés engagés dans le conflit. Un article est notamment dédié à « la révolution du drone ». Si, depuis une vingtaine d’années, le drone à usage militaire « devient progressivement la norme », la guerre en Ukraine a marqué un tournant : « on y observe le premier engagement massif de toute la panoplie des drones existants dans un choc entre deux armées conventionnelles de premier plan ». Les drones, qui présentent l’avantage de leur prix modéré et de leur disponibilité immédiate en grand nombre, apparaissent comme des outils de « techno guérilla », observe le magazine.

Air & Cosmos du 24 février