Archives de catégorie : Newsletter Actu Aéro N°81

EMPLOI

Près de Tarbes, Daher-Socata recrute plus de 100 nouveaux collaborateurs

A Louey (Occitanie), Daher-Socata a organisé jeudi 9 mars un job-dating, afin de pourvoir 108 postes. Une centaine de candidats présélectionnés ont été reçus. Depuis la fin de la pandémie, l’activité de l’entreprise est repartie en forte hausse. « Nous avons produit 56 TBM en 2022 et nous espérons en fabriquer au moins autant en 2023. Notre carnet de commandes est plein jusqu’en 2024 […]. Nous recherchons 1 200 personnes sur l’ensemble du groupe Europe, dont 500 sur l’Occitanie et une centaine sur le site de Louey », souligne Philippe De Segovia, chargé de communication pour la division avion.

La Dépêche du Midi du 10 mars

INTERNATIONAL

IRA : rencontre entre Ursula von der Leyen et Joe Biden

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, rencontre le président américain, Joe Biden, ce vendredi 10 mars, à la Maison-Blanche. Les discussions devraient se concentrer sur les subventions des Etats-Unis à leur industrie décarbonée, dans le cadre de la loi Inflation Reduction Act (IRA), votée l’été dernier, qui fait craindre à l’Europe une vague de délocalisation de ses entreprises outre-Atlantique. L’IRA prévoit près de 500 Md$ de subventions et allégements fiscaux sur une décennie, mais comporte également des dispositions particulières pour les pays ayant conclu un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, comme le Canada ou le Mexique. Les discussions menées pourraient « permettre à l’Europe de trouver un accord avec les Etats-Unis qui donnerait accès à l’Europe à certains avantages inclus dans ce plan d’investissement vert américain », selon les Echos. L’aide à l’Ukraine et les travaux du groupe de travail Etats-Unis-Europe concernant la sécurité énergétique devraient aussi être abordés par les deux dirigeants.

Les Echos du 10 mars

INNOVATION

Airbus participe au lancement des vols d’essai du projet HERON

Airbus participe au lancement des vols d’essai du projet HERON, aux côtés de 25 partenaires répartis dans 10 pays, représentant l’ensemble de l’écosystème de l’aviation, notamment les compagnies aériennes, les aéroports, les organismes de contrôle du trafic aérien et les fournisseurs de services. L’objectif du projet HERON, qui est une suite élargie du programme SESAR, est de poursuivre le déploiement de solutions contribuant à la réalisation du « zéro émission nette de carbone d’ici 2050 », tel que fixé par l’IATA, l’ATAG et l’OACI. L’un des axes du projet est la gestion des opérations au sol des aéronefs économes en carburant. Il s’agira notamment de faire rouler les avions sans utiliser les moteurs pour donner de l’élan et d’optimiser les mouvements des avions dans les aéroports en évitant les temps d’attente inutiles sur les voies de circulation et les aires de stationnement. Un autre groupe de travail sera chargé de mettre en œuvre des profils de descente plus fluides et plus continus lorsque les avions approchent de leur destination.

Le Journal de l’Aviation et Air & Cosmos du 9 mars

Le Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris-Le Bourget et Aviation Week Network annoncent le Paris Air Mobility

Aviation Week Network, le fournisseur d’informations et de services multimédias pour les industries mondiales de l’aviation, de l’aéronautique, de l’espace et de la Défense, et le Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace (SIAE) de Paris-Le Bourget, ont annoncé le 6 mars un partenariat pour organiser le Paris Air Mobility pendant le Salon qui se déroulera du 19 au 25 juin 2023. Paris Air Mobility présentera, sur un espace de 1 000 m2, les dernières innovations et technologies émergentes dans le domaine de l’eVTOL et réunira les principaux acteurs de cette communauté. Situé dans le Hall 5, l’événement combinera une zone d’exposition, où les fabricants et startups pourront présenter leurs produits et services, avec un programme de conférences, où des intervenants fourniront des analyses et des perspectives sur l’état actuel du marché de la mobilité aérienne avancée (AAM) et sur la façon de faire progresser l’industrie. « Nous sommes fiers d’organiser pour la première fois au monde la plus grande exposition d’eVTOL et de lancer cette formidable initiative avec le partenariat d’Aviation Week Network », a déclaré Patrick Daher, commissaire général du SIAE.

Aviation Week du 8 mars

Airbus Helicopters veut développer les futures missions médicales aériennes de CityAirbus NextGen en Norvège

Airbus Helicopters s’est associé à la Fondation norvégienne des ambulances aériennes pour développer les futures missions médicales aériennes de CityAirbus NextGen en Norvège. Les deux parties mesureront conjointement la valeur ajoutée des avions à décollage et atterrissage verticaux électriques (eVTOL) pour une sélection de cas d’utilisation des services médicaux à travers le pays. Airbus Helicopters et la Fondation élaboreront ainsi une feuille de route complète visant à réduire le temps de réponse aux urgences grâce aux scénarios étudiés en Norvège. Afin d’améliorer les résultats pour les patients et les performances globales du système norvégien de services médicaux d’urgence, les partenaires suivront une approche stratégique à long terme pour étudier la complémentarité des actifs existants, tels que les hélicoptères conventionnels, et les eVTOL lorsque la technologie entrera en service. Cette approche pourrait être élargie dans la région par le biais d’une collaboration avec d’autres pays afin d’optimiser les opérations au-delà du système national de soins de santé.

Boursorama du 9 mars

COMPÉTITIVITÉ

Les premières pistes pour le projet de loi de Bercy sur l’industrie verte

La réponse française à l’offensive américaine sur l’industrie verte se précise. Le projet de loi gouvernemental sur le sujet est attendu en juin, mais les groupes de travail, qui réunissent parlementaires et acteurs de la société civile, ont donné mercredi 8 mars leurs premières pistes. L’objectif stratégique de la future loi est de « faire regrimper la part de l’industrie dans la richesse nationale », tombée de 20% à 10% en 20 ans. Pour cela, les groupes de travail veulent dégager de nouveaux financements, qui pourraient passer par « des nouveaux crédits d’impôts » pour soutenir « le verdissement de l’industrie existante et favoriser l’émergence des énergies du futur », selon Thierry Deau, le directeur général de Meridiam, chargé du groupe de travail fiscalité avec le député Mathieu Lefèvre. Déjà évoquée, la création d’un nouveau livret d’épargne vert a été proposée. « Il s’agit de flécher l’épargne des Français vers la décarbonation de l’industrie ». De plus, la loi comportera aussi un volet concernant l’empreinte foncière, les friches et les démarches administratives pour « raccourcir les procédures de 9 mois à 6 mois ». Enfin, il est aussi proposé d’intégrer le coût du carbone dans un nouveau standard baptisé par exemple « Excellence Environnementale Européenne », qui serait utilisé pour pondérer les produits avec le coût du carbone engendré par leur fabrication. Ce qui permettrait aux produits « made in France » de bénéficier d’un avantage, notamment dans les commandes publiques.

Les Echos du 9 mars

ENVIRONNEMENT

Collins Aerospace en pointe pour développer des thermoplastiques destinés à des réservoirs d’hydrogène liquide

Collins Aerospace a été sélectionnée pour diriger un groupe chargé de développer la technologie des thermoplastiques pour les réservoirs d’hydrogène liquide qui alimenteront les avions durables de demain. Le consortium réunira les sites de Collins Aerospace en Irlande, en France, en Italie, au Royaume-Uni, en Pologne, aux Pays-Bas et aux États-Unis, ainsi que NLR, l’université technologique de Delft, ATR, Novotech et Unified International, selon un communiqué de presse du groupe. Le projet COCOLIH2T se concentre sur la conception d’un réservoir solide et léger et des structures de réservoirs thermoplastiques sont déjà en cours de développement. Le projet « s’attaque aux défis posés par le passage du carburant traditionnel à un carburant hydrogène entièrement durable et propre », a déclaré Mary Lombardo, vice-présidente des technologies avancées chez Collins Aerospace. Le projet, a-t-elle ajouté, « est le type de collaboration croisée de l’industrie aéronautique et spatiale sur laquelle Collins Aerospace se concentre pour réduire l’impact environnemental de l’aviation et nous mener vers un avenir durable ». Ce projet a le potentiel de concevoir et de fabriquer « un réservoir perturbateur grâce à de nouvelles technologies de fabrication, permettant une réduction de 60% de la consommation d’énergie de production et d’au moins 50% du temps de production, ce qui se traduit par des coûts de fabrication nettement inférieurs », a déclaré la dirigeante.

Le Journal de l’Aviation du 8 mars

La biomasse pour décarboner le transport aérien

L’Académie des technologies s’est penchée sur les possibilités d’atteindre une production massive de kérosène durable pour le secteur aérien. En France, la stratégie nationale bas-carbone prévoit une trajectoire de substitution à court terme du kérosène fossile par des biocarburants durables de 2% en 2025 et de 5% en 2030. Ainsi, la décarbonation du transport aérien est envisageable d’ici à 2050, conformément aux objectifs européens, à condition de se pencher dès maintenant sur la production massive de kérosènes de synthèse, à base de biomasse, de carbone, d’hydrogène ou d’électricité. Or, selon un rapport de l’Académie des technologies, la France a les atouts électriques pour amorcer une des premières filières mondiales. L’Académie s’est concentrée sur une hypothèse de carburants de synthèse à base de biomasse, qu’on sait produire et qu’il faut massifier. « A terme, pour décarboner le secteur aérien, mais aussi le transport maritime et la route, il va falloir doubler la production d’électricité décarbonée », explique Daniel Iracane, qui dirige le pôle Energie de l’Académie. La France, avec son mix électrique déjà très décarboné, a les moyens d’initier une filière dès 2030. « Nous avons 30 ans de visibilité, il faut commencer vite. L’originalité de notre rapport est de parler de 2050, mais de détailler aussi ce qu’il faut faire dès 2030-2035, au cours de la prochaine décennie, pour permettre une montée en puissance » souligne Daniel Iracane.

L’Opinion du 9 mars

Le changement climatique menacera-t-il la sécurité aérienne ?

Les conséquences du dérèglement climatique sur les phénomènes atmosphériques risqueraient de favoriser les épisodes de turbulences dans les avions. Des travaux sont menés depuis 2019 au sein de l’Université de Reading, au Royaume-Uni, démontrant des risques accrus de turbulences au niveau des routes aériennes dans le nord de l’Atlantique. En cause : le cisaillement du vent, des variations importantes de vitesse, générant des perturbations atmosphériques. Même par temps clair, de fortes secousses pourront être ressenties à bord. Cette étude rappelle celle menée par de grands acteurs français de l’aéronautique tels qu’Airbus, le centre français de recherche aérospatiale (ONERA), l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile (ENAC), le Centre Européen de Recherche et de Formation Avancée en Calcul Scientifique (CERFACS) et Météo France. Dévoilés en juin 2021, les premiers résultats associaient même d’autres périls au dérèglement climatique, tels que l’augmentation probable des phénomènes de givre et de foudre. Il est pour l’heure difficile de dire si le réchauffement de la planète a déjà un véritable impact sur la sécurité aérienne. L’industrie aéronautique cherche à y faire face, premièrement en limitant son empreinte carbone, mais aussi en essayant de mieux comprendre les complexes phénomènes physiques qui sont à l’œuvre. Ce qui nécessite de développer de puissants outils de modélisation numériques. Une partie de la réponse pourra se trouver dans les solutions architecturales et les nouveaux matériaux déployés dans les futurs avions, et par ailleurs les outils de communication entre les différents acteurs impliqués dans la gestion du trafic aérien seront également essentiels.

L’Usine Nouvelle du 9 mars