Archives de catégorie : Newsletter Actu Aéro N°83

INTERNATIONAL

Aéroports de Paris consolide son implantation en Inde avec New GIL

3 ans après le rachat de 49% du groupe aéroportuaire indien GMR Airports Ltd (GAL), le gestionnaire des aéroports parisiens, le groupe ADP, vient de conclure un nouvel accord avec ses partenaires indiens, qui ferait de GMR le tremplin des ambitions d’ADP dans tout le sud-est asiatique. L’accord conclu entre Aéroports de Paris et les actionnaires familiaux de GMR, qui doit encore être validé par les autorités, les actionnaires et les créanciers, permet, en fusionnant GIL et GAL, d’épurer le bilan du nouvel ensemble, baptisé « New GIL », en éliminant un résidu de passif, et de retrouver des marges de financement. Cette fusion permet aussi de donner une valeur précise au nouvel ensemble, ainsi qu’à la participation d’ADP, GIL étant déjà coté à la Bourse de Bombay. Rapportée à la valorisation actuelle de GIL à la bourse de Bombay, la valeur de ces 45,7% d’ADP dans New GIL serait donc de plus de 1,2 Md€. Par la suite, ADP table sur une contribution positive de New GIL aux bénéfices à partir de 2027/2028.

Ensemble de la presse du 22 mars

Les Émirats arabes unis misent sur le développement des eVTOL

L’entreprise québécoise VPorts et l’aéroport de Ras Al-Khaimah (RAK) ont annoncé la signature d’un protocole d’accord pour la construction et l’exploitation d’un premier vertiport à RAK, avec la volonté de faire des Émirats arabes unis une plaque tournante mondiale de la mobilité aérienne avancée (AAM). La stratégie de croissance de VPorts repose sur le transport régional de marchandises, le tourisme et le transport de patients, d’organes à transplanter et d’équipements médicaux. Le vertiport de RAK, qui sera établi sur un site de 10 000 m2, sera conçu pour tous les types d’aéronefs électriques à décollage et atterrissage verticaux (eVTOL). Ces vertiports seront ouverts à tous les fabricants d’aéronefs à décollage et atterrissage verticaux. D’ici 2030, VPorts prévoit d’étendre son réseau de vertiports à toutes les principales zones industrielles des Émirats arabes unis, en fournissant une solution de transport durable par le biais d’avions eVTOL. VPorts déploiera son centre de contrôle des opérations Vertiport (VOCC) dans le cadre du centre mondial des intégrateurs AAM à Dubaï, avec le soutien de la GCAA, l’Autorité générale de l’aviation civile des Émirats arabes unis. Le VOCC aura la capacité de gérer l’intégration du trafic aérien et de mettre en place des protocoles de communication entre les eVTOL, les vertiports et les fournisseurs de services de navigation aérienne (ANSP).

Aerobuzz du 24 mars

ESPACE

L’UE publie sa Stratégie spatiale de l’Union pour la sécurité et la Défense

L’Union européenne a publié le 10 mars 2023 sa Stratégie spatiale de l’Union pour la sécurité et la défense, élaborée par le commissaire européen Thierry Breton et Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la sécurité. Ce document permet de lister les sujets et de poser les ambitions de la Commission en vue de la négociation du prochain cadre financier pluriannuel. Dès 2019, la France avait ouvert cette voie en Europe avec sa Stratégie spatiale de défense, en considérant l’Espace comme un milieu de confrontation militaire et en déclarant qu’elle entendait se doter des moyens de répondre aux menaces spatiales. La Stratégie Spatiale de l’Union pour la sécurité et la défense pose en premier lieu les bases d’une compréhension commune des enjeux et surtout des menaces, afin d’améliorer la résilience et la protection des systèmes et services spatiaux de l’UE et des Etats membres. La stratégie européenne prévoit ensuite de répondre aux menaces spatiales avec une capacité à détecter et caractériser les menaces spatiales de manière précise et en temps quasi réel. La stratégie encourage en troisième lieu l’accroissement de l’usage de l’Espace pour les besoins de Défense et de sécurité de l’Union en tirant meilleur parti des infrastructures existantes (Galileo, Copernicus) ou à venir (constellation Iris2), mais également en intégrant les besoins Défense dans le design des systèmes spatiaux de l’UE.

L’Opinion du 18 mars

Virgin Orbit met en arrêt temporaire ses activités

Entre difficultés industrielles et financières, Virgin Orbit voit son avenir s’assombrir. L’entreprise Virgin Orbit a annoncé le 15 mars qu’elle était contrainte de suspendre ses opérations. La société américaine, qui propose des lancements de satellites à bord d’une d’un lanceur embarqué via un B747, se trouve à court de liquidités. L’échec du 1er lancement de satellites, effectué début janvier depuis le sol britannique, a particulièrement entaché la confiance dans le projet. « Virgin Orbit est très en retard sur son programme et a déjà dépensé beaucoup plus que prévu », résume François Chopard, fondateur du premier incubateur mondial de startups aéronautiques et spatiales. L’entreprise fondée en 2017 par le milliardaire Richard Branson est désormais en quête de sources de financements. Alors que le New Space est entré dans une phase opérationnelle active, les acteurs industriels, mais aussi les investisseurs, prennent peu à peu conscience de l’étendue des difficultés, après plusieurs échecs au cours de l’année passée.

Ensemble de la presse du 22 mars

La première fusée imprimée en 3D échoue à atteindre son orbite

La première fusée imprimée en 3D, par la startup californienne Relativity Space, a décollé mercredi 22 mars depuis Cap Canaveral en Floride, mais elle n’est pas parvenue à atteindre son orbite à cause d’une anomalie pendant la séparation du deuxième étage. Il s’agissait de la troisième tentative, deux précédents essais avaient été annulés à la dernière minute à cause de problèmes techniques. Cette mission, baptisée « Good luck, have fun », était pourtant scrutée de près car les fusées imprimées en 3D pourraient représenter une petite révolution dans l’industrie du lancement. La fusée Terran 1 devait recueillir des données et démontrer qu’une fusée imprimée en 3D pouvait résister aux rigueurs du décollage et des vols spatiaux. Au total, 85% de la masse de la fusée a été imprimée en 3D, et l’entreprise vise les 95% à l’avenir. Avec ses grands robots d’impression 3D, la compagnie affirme diviser par 100 le nombre de pièces par rapport à une fusée traditionnelle. Elle met aussi en avant la rapidité de la méthode : 60 jours, de la matière première au produit fini. La fusée utilisait du « méthalox » comme carburant pour ses 9 moteurs, un mélange d’oxygène liquide et de gaz naturel liquéfié (essentiellement du méthane). Si elle avait réussi à atteindre l’orbite, cela aurait fait d’elle la 1ère fusée utilisant ce carburant à y parvenir. Malgré cet échec de Terran 1, les données récoltées serviront aussi pour l’élaboration Terran R. Une plus grosse fusée, également développée par Relativity Space, qui devra être capable de transporter 20 000 kg jusqu’en orbite basse.

Ensemble de la presse du 23 mars

Thales Alenia Space a pris les commandes du marché des satellites télécoms

Thales Alenia Space (TAS) a remporté plus de la moitié du marché mondial des satellites de télécommunications en 2022 et s’inscrit comme le leader du secteur pour la 2ème année consécutive. Le constructeur franco-italien a obtenu 6 des 10 commandes de satellites de télécoms passées l’an dernier par des opérateurs de satellites, contre 2 pour son concurrent américain Maxar Technologies, 1 pour Boeing et 1 minisatellite géostationnaire pour la société émergente Swissto12. Les opérateurs de satellites qui vivaient de la télédiffusion pour la télévision se tournent de plus en plus vers la connectivité face à l’essor de la vidéo à la demande et de l’Internet. « Nous avons donc réagi en investissant dans des satellites qui apportent une flexibilité des usages entre la télévision et l’Internet et qui sont en outre pilotable depuis la terre pour changer de couverture géographique », explique Marc-Henri Serre, vice-président exécutif des activités télécoms de TAS. Cette flexibilité, également apportée par Airbus Defence & Space sur sa gamme de satellites OneSat, a permis de relancer le marché des satellites géostationnaires : 5 des 6 astronefs vendus par TAS en 2022 sont les nouveaux Space Inspire reconfigurables en orbite. Le 1er sera livré en 2024 à Korean Sat et TAS espère en vendre 4 par an à l’avenir. Pour le site de Toulouse, qui emploie 2 850 personnes, chaque gros satellite géostationnaire fait travailler 400 personnes pendant 3 ans. Parallèlement à ces satellites de 4 à 5 tonnes, le carnet de commandes de TAS inclut des nanosatellites de 16 kg pour la future constellation américaine Omnispace de connectivité mobile, et de nouveaux projets dans la navigation, dont la nouvelle version du système Egnos qui assure l’intégrité et la précision du signal de navigation pour les avions pour l’Europe, et 6 satellites de la nouvelle génération de la constellation Galileo.

Les Echos du 24 mars

L’Europe doit investir davantage dans l’exploration spatiale

L’Europe doit réagir, dans le cadre d’un calendrier agressif avec pour objectif « d’être capable, d’ici à 10 ans, d’aller s’établir sur la Lune de façon permanente et autonome. Et s’assurer une présence en orbite terrestre basse ». C’est la principale conclusion du rapport indépendant remis à l’Agence spatiale européenne (ESA) par le Groupe de haut niveau (HLAG) jeudi 23 mars, et intitulé « La révolution de l’Espace : la mission de l’Europe en matière d’exploration spatiale ». « En 2000, les lanceurs européens détenaient plus de 50% du marché des lancements. Aujourd’hui, ils sont presque sortis du marché, en raison de l’émergence d’acteurs plus efficaces », relève Cédric O, ex-secrétaire d’État au Numérique. L’économie spatiale devrait générer, selon plusieurs études, 1 000 Md€ de revenus d’ici à 2040, contre 350 à 450 Md€ en 2022. Cela grâce à la baisse des coûts d’accès à l’Espace, à la multiplication de nouvelles applications dédiées aux entreprises, aux États, aux armées et aux citoyens. Le rapport estime que l’Europe doit ambitionner de capter 30% de ces marchés. Pour cela, elle doit être autonome dans tous les domaines. Or, depuis l’arrêt, en 1992, du programme de navette spatiale habitée Hermes, l’Europe a renoncé à investir dans les vols habités et ses astronautes dépendent désormais du Crew Dragon de SpaceX pour s’envoler à bord de la Station spatiale internationale (ISS) et du Starship de SpaceX pour aller sur la Lune et demain sur Mars. Un levier financier doit être activé. L’idée serait d’adopter le modèle de la Nasa, qui, depuis 2008, a révolutionné sa façon de fonctionner, en exprimant son besoin et en passant des commandes pluriannuelles à l’industrie après des appels d’offres ouverts à tous : acteurs établis et startup. Une politique qui donne confiance aux investisseurs privés et qui a permis l’émergence de SpaceX et Blue Origin, la société spatiale de Jeff Bezos, ainsi que de milliers de startups. Un deuxième levier serait une remise à plat de la politique industrielle de l’ESA. Il s’agit de faire évoluer les règles du retour géographique (GEO) qui disposent que chaque pays reçoit une charge de travail alignée sur le budget alloué à un programme. Les premières décisions sont attendues dans le cadre du prochain sommet spatial de Séville, en novembre 2023.

Le Figaro et les Echos du 24 mars

UKRAINE

Un Crotale NG français en Ukraine effectue sa 1ère interception d’un missile russe

La 1ère destruction d’un missile russe effectuée par un système antiaérien Crotale NG français en Ukraine a été confirmée lundi 20 mars par vidéo. Les Forces armées ukrainiennes avaient reçu de la France 2 lanceurs et des missiles afin d’augmenter leurs capacités antiaériennes et antimissiles à la fin de l’année 2022. Le Crotale Nouvelle Génération (Crotale NG), développé par Thales, est une variante modernisée du système antiaérien courte portée. Elle est entrée en service en 1990. Il dispose d’une capacité de défense antiaérienne (avions, hélicoptères, drones) et antimissile. L’armée de l’Air et de l’Espace n’utilisait récemment plus que 12 Crotale NG, jusqu’à la livraison à l’Ukraine en novembre 2022 de ses lanceurs, ainsi que 2 lance-roquettes multiples LRU.

Air & Cosmos du 22 mars

INNOVATION

Safran champion tricolore des dépôts de brevets pour la 2ème année consécutive

Malgré les effets de la crise liée au Covid, Safran reste pour la 2ème année consécutive le 1er déposant de brevets en France, selon le palmarès 2022 de l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI) dévoilé le vendredi 17 mars. Malgré la crise, Safran a maintenu un budget de R&T autofinancée à hauteur de 6% de son chiffre d’affaires en 2021 et a fixé un budget de 4,2 Md€ sur la période 2021-2025, dont 1,4 Md€ de financements publics attendus. Les travaux liés à la décarbonation drainent à eux seuls 75% de ce budget. Entre l’hybridation électrique des appareils, l’irruption de technologies qui allègent les pièces comme l’impression 3D ou bien encore le développement du moteur non caréné CFM Rise dévoilé en 2021, Safran multiplie les innovations et doit donc les protéger. Dans le reste du classement de l’INPI, 2 autres acteurs de l’aéronautique sont présents : Thales se retrouve à la 8ème place et Airbus à la 11ème place. Safran privilégie très largement le dépôt de brevets en France. A titre de comparaison, environ 40% des innovations d’Airbus naissent sur le territoire français, le groupe menant aussi des activités de R&T en Allemagne, au Royaume-Uni et en Espagne. Le classement INPI de l’avionneur n’est donc que partiellement représentatif de ses activités de R&T. Avec un portefeuille d’environ 14 000 inventions brevetées et de 50 000 titres, Safran assure se situer à la 2ème place des différents classements mondiaux de dépôts de brevets dans le secteur aéronautique, derrière le groupe américain Raytheon, mais devant Boeing, General Electric, Rolls-Royce, etc.

L’Usine Nouvelle du 21 mars

EMPLOI

Le Lycée Airbus à Toulouse ouvre 20% de places supplémentaires à la prochaine rentrée

Pour répondre à la reprise de l’activité aéronautique, le lycée professionnel d’Airbus à Toulouse a décidé d’augmenter ses effectifs pour la prochaine rentrée. L’établissement offrira 20% de places supplémentaires dans ses différentes sections. Plus de 170 nouveaux élèves seront ainsi accueillis en septembre prochain. Au total, ce sont plus de 500 élèves qui suivront une formation dans ce lycée professionnel. Le nombre de jeunes filles au sein du lycée ne cesse de croître et devrait représenter 30% des effectifs.

La Dépêche du Midi du 20 mars

Le secteur aéronautique poursuit les recrutements

Plusieurs prévisions de recrutements sont tombées ces dernières semaines, notamment pour Airbus, Safran et Thales, qui ont prévu de recruter, à eux seuls, près de 40 000 salariés dans le monde en 2023, dont 13 500 en France. En 2022, Airbus a livré 661 appareils sur les 720 prévus. Avec plus de 7 250 avions dans son carnet de commandes, soit plus de 10 années de production garantie, le groupe prévoit de produire mensuellement 65 exemplaires de l’A320 en 2024, contre 45 par mois en 2022. Pour accompagner cette montée en cadence, le secteur a besoin de recruter rapidement. Pour Philippe Dujaric, Directeur des Affaires sociales et de la Formation au GIFAS : « 2022 est la 1ère année de grosse reprise des recrutements ». Selon lui, « le retour aux effectifs de 2019 est attendu fin 2023 ». Afin d’attirer les candidats, les industriels promeuvent l’avion du futur, moins gourmand en énergie et prennent en compte les préoccupations environnementales des jeunes diplômés. Entrer chez Safran « fait de ceux qui arrivent des acteurs de la décarbonation », assure Stéphane Dubois, DRH de Safran. « Aujourd’hui, 42 000 ingénieurs sortent des écoles chaque année, alors qu’il en faudrait plus de 50 000. Il y a un déficit de près de 10 000 ingénieurs », précise Philippe Dujaric. Airbus mise également sur ses deux lycées maison, à Toulouse et à Méaulte, près d’Amiens, qui vont augmenter leurs effectifs de 50%. Malgré les difficultés, le transport aérien devrait encore recruter pendant les 5 ans à venir. Le GIFAS compte sur le Salon Internationale de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris-Le Bourget « pour faire venir des centaines de milliers de personnes » et être la vitrine de l’aéronautique.

Le Monde du 21 mars

Daher cherche à recruter pour monter en cadence

A l’aéroport de Tarbes-Lourdes, l’ancienne usine d’avions, rachetée par Daher fin 2008, tourne à plein régime. L’ex-Socata compte 1 500 salariés, soit 300 de plus en 10 ans, et 300 intérimaires. Elle construit depuis 1990 l’avion à hélice TBM, le monomoteur turbopropulsé le plus rapide du monde. La production, tombée à 42 avions en 2020, est remontée à 56 en 2022, et 65 sont prévus cette année, proche du record de 68 appareils en 2008. Le dernier modèle TBM 960, sorti en juillet 2022, est entièrement automatisé : il atterrit seul en cas de malaise du pilote, et le contrôle électronique du moteur réduit la consommation. L’avion est construit entièrement dans l’usine, à l’exception de l’avionique et du moteur de Pratt & Whitney. Etudes, fuselage, voilure, assemblage, essais en vol et maintenance sont réalisés par l’établissement, qui dispose d’un bureau d’études de 300 personnes. Daher a investi 200 M€ sur le site depuis 2009 pour moderniser l’usine et construire les versions TBM 900, 910, 940 et 960. Le groupe y bâtira cette année son centre de recherche technologique aéronautique « Fly’in », équipé de bancs d’essai et ouvert aux startups. Daher participe notamment au projet EcoPulse du Conseil pour la recherche aéronautique civile (CORAC) afin de construire un démonstrateur d’avion hybride mû par 6 moteurs électriques et 2 thermiques, avec Airbus et Safran. Le site de Tarbes-Lourdes développe aussi des tronçons de fuselage des Falcon de Dassault Aviation, des fuselages d’hélicoptères pour Airbus, le plan horizontal arrière du Gulfstream, le ventre mou et les trappes de trains d’atterrissage des A330 et A350. Les commandes augmentent et l’établissement chercher à recruter : un job dating a été organisé dans l’usine début mars pour recruter 100 ouvriers, techniciens et ingénieurs. Un centre de formation a aussi été ouvert l’été dernier, afin d’élargir le recrutement aux débutants.

Les Echos du 21 mars

Les sous-traitants d’Occitanie innovent pour recruter

Alors que 3 000 postes sont non pourvus actuellement dans la région Occitanie, les entreprises du secteur ne lésinent pas sur les efforts pour être attractives, à l’heure où toute la filière retrouve des forces, portée par les cadences de production d’Airbus, le principal donneur d’ordres du territoire. Les candidats ne se bousculent pourtant pas, obligeant les entreprises du secteur, essentiellement concentrées autour de Toulouse, avec près de 90 000 salariés, à repenser leur mode de recrutement. Satys Aerospace, spécialisée dans la peinture et le traitement de surface depuis Blagnac, qui prévoit jusqu’à 350 recrutements par an jusqu’en 2025, a mis en place en 2022 un processus inédit en interne. Sur une demi-journée, les candidats sont soumis à des tests de dextérité manuelle, leur savoir-être et leur capacité à travailler en équipe sont évaluées. Une fois sélectionnés, ils suivent une formation de 6 mois sous l’égide d’un tuteur. A Tarbes, l’avionneur Daher, à la recherche d’ajusteurs, de drapeurs et de techniciens de contrôle non destructif, a organisé un « job dating » dans son usine, avec 50 postes à la clé. « Pour assurer la hausse des cadences de production et préparer l’avion de demain, on estime que 3 000 postes sont vacants aujourd’hui. Et, d’ici 12 à 18 mois, la filière aura besoin de 3 000 supplémentaires », constate Bruno Bergoend, le président de l’Union des industries et métiers de la métallurgie d’Occitanie. Face à cet enjeu, la région Occitanie, l’Etat et le GIFAS se sont mobilisés avec la création d’une « task force » aéronautique chargée, notamment, de mettre en relation les entreprises qui recrutent aux organismes tels que Pôle emploi et les missions locales. La campagne du GIFAS « L’Aéro Recrute » permet également aux entreprises du secteur de se faire connaître et de promouvoir des métiers de pointe et de passion auprès de candidats de tous horizons.

Le Monde du 22 mars

Les métiers de l’aéronautique se dévoilent au Forum de la base de Lanvéoc-Poulmic

Après Hyères, Lorient et Landivisiau, c’est la Base d’aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic qui organise, vendredi 31 mars, le Forum des métiers de l’Aéronautique navale. Son objectif est de faire connaître les opportunités d’emploi et de formations offertes aux moins de 30 ans dans ce domaine. Au programme de cette journée : expositions d’avions et d’hélicoptères de la Marine nationale, découverte des métiers et échanges avec des marins (pilotes, tacticiens, treuillistes, marins-pompiers, fusiliers marins…) et présentation des spécialités de la Marine nationale par son service de recrutement. Par ailleurs, plusieurs cadeaux seront à gagner, dont une séance de simulateur de vol NH90 Caïman Marine.

Le Télégramme du 24 mars