Le Lycée Airbus à Toulouse ouvre 20% de places supplémentaires à la prochaine rentrée
Pour répondre à la reprise de l’activité aéronautique, le lycée professionnel d’Airbus à Toulouse a décidé d’augmenter ses effectifs pour la prochaine rentrée. L’établissement offrira 20% de places supplémentaires dans ses différentes sections. Plus de 170 nouveaux élèves seront ainsi accueillis en septembre prochain. Au total, ce sont plus de 500 élèves qui suivront une formation dans ce lycée professionnel. Le nombre de jeunes filles au sein du lycée ne cesse de croître et devrait représenter 30% des effectifs.
La Dépêche du Midi du 20 mars
Le secteur aéronautique poursuit les recrutements
Plusieurs prévisions de recrutements sont tombées ces dernières semaines, notamment pour Airbus, Safran et Thales, qui ont prévu de recruter, à eux seuls, près de 40 000 salariés dans le monde en 2023, dont 13 500 en France. En 2022, Airbus a livré 661 appareils sur les 720 prévus. Avec plus de 7 250 avions dans son carnet de commandes, soit plus de 10 années de production garantie, le groupe prévoit de produire mensuellement 65 exemplaires de l’A320 en 2024, contre 45 par mois en 2022. Pour accompagner cette montée en cadence, le secteur a besoin de recruter rapidement. Pour Philippe Dujaric, Directeur des Affaires sociales et de la Formation au GIFAS : « 2022 est la 1ère année de grosse reprise des recrutements ». Selon lui, « le retour aux effectifs de 2019 est attendu fin 2023 ». Afin d’attirer les candidats, les industriels promeuvent l’avion du futur, moins gourmand en énergie et prennent en compte les préoccupations environnementales des jeunes diplômés. Entrer chez Safran « fait de ceux qui arrivent des acteurs de la décarbonation », assure Stéphane Dubois, DRH de Safran. « Aujourd’hui, 42 000 ingénieurs sortent des écoles chaque année, alors qu’il en faudrait plus de 50 000. Il y a un déficit de près de 10 000 ingénieurs », précise Philippe Dujaric. Airbus mise également sur ses deux lycées maison, à Toulouse et à Méaulte, près d’Amiens, qui vont augmenter leurs effectifs de 50%. Malgré les difficultés, le transport aérien devrait encore recruter pendant les 5 ans à venir. Le GIFAS compte sur le Salon Internationale de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris-Le Bourget « pour faire venir des centaines de milliers de personnes » et être la vitrine de l’aéronautique.
Le Monde du 21 mars
Daher cherche à recruter pour monter en cadence
A l’aéroport de Tarbes-Lourdes, l’ancienne usine d’avions, rachetée par Daher fin 2008, tourne à plein régime. L’ex-Socata compte 1 500 salariés, soit 300 de plus en 10 ans, et 300 intérimaires. Elle construit depuis 1990 l’avion à hélice TBM, le monomoteur turbopropulsé le plus rapide du monde. La production, tombée à 42 avions en 2020, est remontée à 56 en 2022, et 65 sont prévus cette année, proche du record de 68 appareils en 2008. Le dernier modèle TBM 960, sorti en juillet 2022, est entièrement automatisé : il atterrit seul en cas de malaise du pilote, et le contrôle électronique du moteur réduit la consommation. L’avion est construit entièrement dans l’usine, à l’exception de l’avionique et du moteur de Pratt & Whitney. Etudes, fuselage, voilure, assemblage, essais en vol et maintenance sont réalisés par l’établissement, qui dispose d’un bureau d’études de 300 personnes. Daher a investi 200 M€ sur le site depuis 2009 pour moderniser l’usine et construire les versions TBM 900, 910, 940 et 960. Le groupe y bâtira cette année son centre de recherche technologique aéronautique « Fly’in », équipé de bancs d’essai et ouvert aux startups. Daher participe notamment au projet EcoPulse du Conseil pour la recherche aéronautique civile (CORAC) afin de construire un démonstrateur d’avion hybride mû par 6 moteurs électriques et 2 thermiques, avec Airbus et Safran. Le site de Tarbes-Lourdes développe aussi des tronçons de fuselage des Falcon de Dassault Aviation, des fuselages d’hélicoptères pour Airbus, le plan horizontal arrière du Gulfstream, le ventre mou et les trappes de trains d’atterrissage des A330 et A350. Les commandes augmentent et l’établissement chercher à recruter : un job dating a été organisé dans l’usine début mars pour recruter 100 ouvriers, techniciens et ingénieurs. Un centre de formation a aussi été ouvert l’été dernier, afin d’élargir le recrutement aux débutants.
Les Echos du 21 mars
Les sous-traitants d’Occitanie innovent pour recruter
Alors que 3 000 postes sont non pourvus actuellement dans la région Occitanie, les entreprises du secteur ne lésinent pas sur les efforts pour être attractives, à l’heure où toute la filière retrouve des forces, portée par les cadences de production d’Airbus, le principal donneur d’ordres du territoire. Les candidats ne se bousculent pourtant pas, obligeant les entreprises du secteur, essentiellement concentrées autour de Toulouse, avec près de 90 000 salariés, à repenser leur mode de recrutement. Satys Aerospace, spécialisée dans la peinture et le traitement de surface depuis Blagnac, qui prévoit jusqu’à 350 recrutements par an jusqu’en 2025, a mis en place en 2022 un processus inédit en interne. Sur une demi-journée, les candidats sont soumis à des tests de dextérité manuelle, leur savoir-être et leur capacité à travailler en équipe sont évaluées. Une fois sélectionnés, ils suivent une formation de 6 mois sous l’égide d’un tuteur. A Tarbes, l’avionneur Daher, à la recherche d’ajusteurs, de drapeurs et de techniciens de contrôle non destructif, a organisé un « job dating » dans son usine, avec 50 postes à la clé. « Pour assurer la hausse des cadences de production et préparer l’avion de demain, on estime que 3 000 postes sont vacants aujourd’hui. Et, d’ici 12 à 18 mois, la filière aura besoin de 3 000 supplémentaires », constate Bruno Bergoend, le président de l’Union des industries et métiers de la métallurgie d’Occitanie. Face à cet enjeu, la région Occitanie, l’Etat et le GIFAS se sont mobilisés avec la création d’une « task force » aéronautique chargée, notamment, de mettre en relation les entreprises qui recrutent aux organismes tels que Pôle emploi et les missions locales. La campagne du GIFAS « L’Aéro Recrute » permet également aux entreprises du secteur de se faire connaître et de promouvoir des métiers de pointe et de passion auprès de candidats de tous horizons.
Le Monde du 22 mars
Les métiers de l’aéronautique se dévoilent au Forum de la base de Lanvéoc-Poulmic
Après Hyères, Lorient et Landivisiau, c’est la Base d’aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic qui organise, vendredi 31 mars, le Forum des métiers de l’Aéronautique navale. Son objectif est de faire connaître les opportunités d’emploi et de formations offertes aux moins de 30 ans dans ce domaine. Au programme de cette journée : expositions d’avions et d’hélicoptères de la Marine nationale, découverte des métiers et échanges avec des marins (pilotes, tacticiens, treuillistes, marins-pompiers, fusiliers marins…) et présentation des spécialités de la Marine nationale par son service de recrutement. Par ailleurs, plusieurs cadeaux seront à gagner, dont une séance de simulateur de vol NH90 Caïman Marine.
Le Télégramme du 24 mars