Archives de catégorie : Newsletter Actu Aéro N°85

INNOVATION

IMT Mines Albi et Airbus resserrent leurs liens

Airbus et IMT Mines Albi se sont engagés pour les 4 années à venir à renforcer leur collaboration sur des projets de recherche et d’innovation. L’objectif est de mettre en place une gouvernance commune de la collaboration, de renforcer leurs collaborations de recherche et de fixer les règles d’une gestion facilitée des résultats des recherches menées en commun. L’accord permettra à Airbus d’accéder à une connaissance des thématiques de recherche des centres de recherche d’IMT Mines Albi. L’accord facilitera aussi la mise en relation avec les chercheurs de l’école et permettra à Airbus d’identifier des sujets de recherche innovants. Enfin, l’avionneur aura accès au réseau de recherche international développé par l’école, à l’instar du Laboratoire International Associé SIReN qui réunit l’école et l’institut de recherche américain, Georgia Tech ISyE (Industrial and System Engineering). IMT Mines Albi proposera à Airbus des champs de recherche pertinents de ses deux autres centres de formation et de recherche, le Centre Rapsodee (Recherche d’Albi en génie des Procédés des Solides Divisés, de l’Énergie et de l’Environnement) et le Centre Génie Industriel. Le Centre Génie Industriel collaborera pour la 1ère fois avec Airbus sur le champ de l’Internet physique. Il s’agira d’utiliser et enrichir le concept de Physics of Decision (POD) proposé par IMT Mines Albi aux activités de production et d’assemblage d’aéronefs Airbus.

Aerobuzz du 5 avril

Les espoirs du taxi volant de l’allemand Volocopter

Volocopter, la startup allemande, a inauguré mardi 4 avril, près de Karlsruhe, le hangar où ses aéronefs électriques seront assemblés puis testés. La production en série du Velocity, son eVTOL, à raison d’une cinquantaine d’exemplaires par an dans un premier temps, va pouvoir démarrer à la fin de ce mois dans une usine flambant neuve installée à 10 minutes du hangar. « Nous sommes au début d’une nouvelle ère, celle d’une mobilité aérienne respectueuse du climat, qui permettra de décongestionner les villes », s’est félicité Volker Wissing, la ministre allemande des Transports. Le groupe espère obtenir, au cours du 1er semestre 2024, la validation de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) pour pouvoir effectuer ses premiers vols commerciaux au cours des Jeux Olympiques à Paris. Contrairement à un hélicoptère classique, « nous aurons alors la même certification qu’un A320, ce sera un signal fort pour les gens qui veulent avant tout des moyens de transport sûrs », précise Dirk Hoke, directeur général de Volocopter. L’entreprise parie sur l’amélioration de la technologie des batteries qu’il produit lui-même et sur les économies d’échelle que le développement du marché permettra. L’objectif est d’être aussi cher qu’un taxi premium à l’horizon 2030, avec un prix voisin de 90 € la course pour rallier Paris depuis Charles-de-Gaulle. « Nous avons un vrai rôle à jouer sur la décarbonation du transport aérien » soutient Dirk Hoke. En attendant de devenir rentable, Volocopter devra cependant tenir financièrement. En 12 ans d’existence, la startup a consommé environ 400 M€ sur les 600 M€ levés et des financements publics supplémentaires seront nécessaires. « Nous avons besoin de 100 M€ supplémentaires pour accélérer la production. Un soutien public serait souhaitable », confirme Dirk Hoke.

Les Echos du 6 avril

INTERNATIONAL

Des contrats attendus pour les entreprises françaises avec le déplacement d’Emmanuel Macron en Chine

Le Président de la République, Emmanuel Macron, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se rendent en Chine pour un voyage qui durera du 5 au 8 avril. Une délégation de 50 à 60 chefs d’entreprise, dont fait partie Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus et président du GIFAS, sera du voyage. Le constructeur aéronautique européen pourrait négocier à cette occasion une nouvelle série de commandes d’avions avec la Chine, pour un accord portant sur plusieurs dizaines d’appareils. En juillet 2022, les 3 grandes compagnies aériennes publiques chinoises s’étaient engagées à acheter un total de 292 appareils d’Airbus, la plus grosse commande des transporteurs chinois depuis le début de la pandémie de la COVID-19. Les discussions pourraient également porter sur la présence industrielle d’Airbus en Chine, où l’entreprise dispose depuis 2008 d’une chaîne d’assemblage pour les avions monocouloirs. Airbus ajoute actuellement des capacités dans le monde entier pour soutenir une augmentation de la production de ces avions d’ici à 2026. En 2018, le groupe a déjà augmenté sa capacité d’assemblage dans la ville portuaire de Tianjin, près de Pékin, pour passer de 4 à 6 avions de la famille A320neo par mois, et aurait l’ambition de porter cette capacité à 8 par mois.

Ensemble de la presse du 5 avril

L’IATA lance son programme « Focus Africa » pour y développer une industrie aéronautique

L’Association du transport aérien international (IATA) lance son initiative « Focus Africa » pour étendre la contribution de l’industrie aéronautique au développement socio-économique du continent. Ce programme réunira des acteurs publics et privés pour améliorer la connectivité, la sécurité et la fiabilité des passagers africains. Si l’Afrique abrite près de 20% de la population mondiale, sa contribution au transport aérien mondial est très minime, contribuant à environ 2,1% des passagers mondiaux. L’IATA prévoit de tirer parti de l’immensité du continent pour améliorer la connectivité, les opportunités d’emploi et la croissance offertes par l’aviation, essentielle pour relier les personnes et les services, et pour stimuler l’activité économique de la région. Actuellement mal desservie, en retard de développement et d’activité économique. L’adoption lente des normes mondiales, les coûts d’exploitation élevés, le manque de connectivité, les restrictions réglementaires et la pénurie de compétences contribuent tous au sous-développement du secteur aérien sur le continent. Les transporteurs du continent ont par ailleurs subi des pertes cumulées de 3,5 Md$ entre 2020 et 2022, et l’IATA prévoit de nouvelles pertes pouvant atteindre 213 M$ cette année.

Challenge du 7 avril

COMPÉTITIVITÉ

Le plan gouvernemental pour l’industrie verte dévoilé

Le gouvernement a dévoilé lundi 3 avril les principales pistes du futur projet de loi sur l’industrie verte. 4 grandes priorités émergent pour ce qui se veut une réponse à l’Inflation Reduction Act (IRA) américain. « Nous pensons qu’il est possible de donner un 2ème élan à la reconquête de l’industrie amorcée en 2017 », a déclaré Bruno Lemaire. 1ère priorité selon le ministre : « Il faut accélérer les autorisations d’ouverture de sites industriels ». L’objectif est de diviser par deux les procédures d’autorisation. Il est aussi prévu de renforcer la planification des implantations industrielles. Les membres de l’exécutif insistent deuxièmement sur la nécessité « de favoriser la production nationale dans notre commande publique ». Il s’agit d’une réponse directe à l’IRA, qui conditionne les aides à la production sur le sol américain. Pour y parvenir, les groupes de travail préconisent de créer un « standard d’excellence environnementale », qui pourra être intégré rapidement dans les appels d’offres au même titre que les critères liés au coût. La troisième priorité concerne la formation à des compétences indispensables, avec notamment la nécessité de féminiser les métiers de l’industrie. Enfin, il faudra des mesures pour orienter l’épargne privée, les groupes de travail évoquent la création d’un « Livret vert », mais aussi et surtout du financement public. La création, comme aux Etats-Unis, de crédits d’impôts pour aider l’industrie à se décarboner ou pour aider certaines filières stratégiques est envisagée. Néanmoins, le gouvernement n’a pas évoqué de montants précis pour le moment, alors que les Etats-Unis ont mis sur la table entre 400 et 1 000 Md$ selon les estimations. A titre d’exemple, les crédits d’impôts français pour la décarbonation pourraient représenter 1 Md€.

Les Echos et Le Figaro du 4 avril

Des organisations d’industriels alertent sur le contrôle des subventions étrangères au sein de l’UE

Le nouveau règlement de l’Europe sur les subventions étrangères doit entrer en application à partir du 12 juillet. Plusieurs organisations ont exprimé mardi 4 avril, lors d’une conférence de presse, de fortes réserves sur ce nouveau texte. En cause, la charge administrative « disproportionnée » qu’il entraîne « pour les entreprises de l’UE et des pays tiers ayant une présence mondiale », écrivent, dans une lettre ouverte de ces organisations, parmi elles, Adigital, Australian Business in Europe, la Chambre de commerce britannique, la Chambre de commerce indienne, Invest Europe, le conseil des entreprises japonaises en Europe ou encore le Conseil national du commerce extérieur. Cette loi permettra à la Commission européenne de contrôler les subventions accordées par des pays tiers à l’UE, susceptibles de fausser la concurrence au sein du marché intérieur. L’UE va ainsi pouvoir recenser tout investissement, rachat et autres offres financés par des Etats étrangers, et demander « réparation » en cas de distorsion de concurrence, en interdisant des concentrations, en exigeant le remboursement de subventions, ou en empêchant des entreprises de répondre à des appels d’offres publics. En déplacement à Washington, la vice-présidente de la Commission chargée de la concurrence, Margrethe Vestager, a ainsi prévenu que les entreprises bénéficiant de la loi américaine IRA et ses subventions massives pour l’industrie verte, pourraient être tenues de les notifier à l’UE. Avec ce cri d’alarme, ces organisations espèrent remodeler le texte et limiter les obligations de déclaration des entreprises. L’empilement de textes réglementaires européens est aussi mis en cause. « Les réglementations sont de plus en plus nombreuses et le coût de la mise en conformité ne cesse d’augmenter, ce qui empêche notre industrie de rester sur ce marché, regrette par exemple Hideaki Asada, du conseil des entreprises japonaises en Europe. Au Japon, les subventions sont très diversifiées, à l’échelle nationale, régionale ou même municipale, c’est très complexe d’en faire des rapports ».

Les Echos du 5 avril

FORMATION

Airbus Helicopters inaugure son « Aviation Safety Centre »

Airbus Helicopters a inauguré son « Aviation Safety Centre » à Marignane, le jeudi 30 mars. Le constructeur souhaite en faire bénéficier toute la filière en formant 10 000 personnes d’ici fin 2025. « Nous voulons soutenir une évolution culturelle profonde et durable dans l’appréhension de la sécurité aérienne », a affirmé Laurent Mazoué, vice-président exécutif Operations d’Airbus Helicopters. Le projet, mis en œuvre avec le concours financier de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et du GIFAS, va devenir stratégique en Provence en accueillant des collaborateurs, des partenaires industriels et des clients du groupe, pour des sessions de formation prévues en plusieurs langues. 4 domaines de la sécurité aérienne y seront abordés : les accidents aériens, les facteurs organisationnels et humains, les FOD (corps étrangers pouvant engendrer des dommages) et la gestion des risques. 70 % de la valeur d’un hélicoptère étant acquis auprès de fournisseurs et sous-traitants extérieurs au groupe, ces derniers bénéficieront également de la formation. La filière régionale ambitionne de recruter 10 000 personnes supplémentaires dans les 10 prochaines années, en intégrant les projets engagés dans les hélicoptères du futur, les dirigeables, les drones ou le « Roissy de la Défense » sur la base aérienne d’Istres. Les acteurs ont ainsi conscience de la nécessité de trouver les bons vecteurs pour susciter, dans la jeunesse, l’envie de rejoindre ces métiers.

Les Nouvelles Publications et l’Usine Nouvelle du 3 avril

ESPACE

La startup Absolut Sensing va lancer une flotte de satellites pour mesurer les émissions de méthane

La volonté européenne de taxer les émissions de méthane a ouvert à l’innovation un potentiel commercial dans le spatial. L’Europe s’est décidée à taxer, après les Etats-Unis, les fuites de ce gaz, 2ème cause humaine du réchauffement planétaire. Il lui faut pour cela un outil de détection ultra-fiable. L’agence spatiale européenne (ESA) a choisi celui d’Absolut Sensing, dans le cadre de son programme Copernicus. Elle s’est associée avec la startup française, filiale « spatiale » du groupe Absolut, spécialiste de la cryogénie, pour avoir accès à ses données et aux cartes d’émission de méthane, sur une durée de 5 ans. Le partenariat se traduira par la mise en orbite du 1er engin de la constellation baptisée GESat. Le tir sera assuré depuis cap Canaveral par SpaceX. Embarqués dans une constellation de 24 satellites, lancés à 550 km de la terre, les capteurs d’Absolut Sensing pourront ainsi détecter les gros émetteurs de méthane. La société espère aussi compter sur le soutien de l’État français dans le cadre d’une enveloppe consacrée aux activités dans le spatial. L’investissement total de la constellation de 24 satellites est estimé à 100 M€.

Le JDD du 2 avril

PLD Space, la startup espagnole s’apprête à effectuer son 1er lancement

La startup PLD Space va prochainement tenter le 1er tir de son microlanceur Miura 1 depuis le site militaire El Arenosillo, une base de lancement de fusées-sondes située dans la réserve naturelle du parc de Donana en Andalousie. Sur une plateforme face à l’océan Atlantique, ses équipes attendent cette 1ère épreuve du feu, prévue entre le 15 et le 30 avril. « Nous sommes nous-même étonnés d’être parvenus à faire autant de progrès technologiques avec des moyens limités », explique Raul Verdu, un des 2 fondateurs de PLD Space. Miura 1 n’a été produit qu’à 3 exemplaires pour « apprendre » et servir le développement du lanceur final, Miura 5, qui utilisera 5 moteurs et sera capable de placer jusqu’à 500 kg en orbite basse. PLD Space souhaite inaugurer Miura 5 dès l’an prochain, le but étant de monter progressivement à une dizaine de lancements en 2027. Après 2 séries de levées de fonds en 2017 et en 2021 pour 15 et 25 M€, l’entreprise espère conclure un financement de série C de 150 M€ d’ici la fin de l’année. La société a aussi répondu à un appel d’offres du gouvernement espagnol, qui vient de créer une Agence spatiale nationale pour un microlanceur, avec un financement de 42 M€ à la clé. L’Espagne, en association avec le Portugal, a aussi prévu des fonds pour financer une constellation de satellites d’observation nommée « Atlantic ».

Les Echos du 3 avril

Martin Sion succède à André-Hubert Roussel à la tête d’ArianeGroup

Martin Sion a été nommé président exécutif d’ArianeGroup, en succédant d’André-Hubert Roussel. La décision a été entérinée lundi 3 avril à l’occasion d’une réunion du conseil d’administration de cette coentreprise détenue à parité par Airbus et Safran. Martin Sion aura pour mission « d’assurer le 1er vol d’Ariane 6, puis une rapide montée en cadence industrielle » de la production du lanceur, affirme Eric Dalbiès, président du conseil d’administration d’ArianeGroup, cité dans un communiqué. Le nouveau président exécutif d’ArianeGroup était jusqu’ici président de Safran Electronics and Defense, après avoir occupé pendant de nombreuses années des postes dans les activités spatiales de Snecma, dont la fusion avec Sagem a donné naissance à Safran en 2005. André-Hubert Roussel « a su maintenir fermement le cap du développement d’Ariane 6, tout en assurant un soutien sans faille à la défense française pendant la période particulièrement difficile de la pandémie du Covid-19, puis de la crise en Ukraine », a commenté Eric Dalbiès.

Ensemble de la presse du 4 avril

Les 4 astronautes de la prochaine mission Artemis 2 présentés par la NASA

La NASA a présenté lundi 3 avril, à Houston, l’équipage destiné à retourner en 2024 autour de la Lune. Cette mission Artemis devra valider une partie des technologies nécessaires pour se poser sur la Lune. Le commandant et le pilote d’Artemis 2 sont deux anciens pilotes de chasse dans l’US Navy, Reid Wiseman et Victor Glover. Ils seront accompagnés de Christina Koch, qui sera la 1ère femme autour de la Lune et par Jeremy Hansen, ancien pilote de chasse dans l’armée de l’Air canadienne. L’Agence spatiale européenne (ESA) négocie de son côté des places pour ses propres astronautes. Ils participeront à Artemis en échange d’une contribution cruciale aux missions, le module de service qui fournit de l’oxygène et du carburant, indispensables au bon fonctionnement de la capsule. 2 places sont déjà attribuées à des Européens pour Artemis 4 et 5, mais sans garantie d’aller jusqu’à la surface de la Lune. Les négociations portent aujourd’hui sur une place dès Artemis 3, ainsi que sur l’assurance d’aller sur la Lune avant la fin de la décennie. Les prochains astronautes européens ont par ailleurs commencé le 3 avril également leur entraînement à Cologne, en Allemagne. Les 5 « astronautes candidats » de l’ESA, dont la française Sophie Adenot, suivront un programme initial avec des cours d’astronautique, de langues étrangères, de sciences et l’apprentissage des systèmes embarqués sur la Station spatiale internationale, qui sera leur premier objectif avant d’espérer un jour faire partie d’une mission vers la Lune avec les Américains. Une fois sélectionnés pour une mission précise, ils suivront une formation complémentaire, destinée à leur faire connaître le vaisseau ou la capsule qu’ils occuperont.

Ensemble de la presse du 4 avril

En difficulté après son échec du début d’année, Virgin Orbit dépose le bilan

La société spécialisée dans les lancements de petits satellites Virgin Orbit, a déposé le bilan au titre du chapitre 11, la procédure américaine sur les faillites d’entreprises. Elle doit interrompre ses activités faute d’avoir trouvé les financements nécessaires. Incapable de s’assurer des sources de financements, l’entreprise du milliardaire Richard Branson avait perdu 16% à la Bourse de New York, jeudi 30 mars, et annoncé qu’elle comptait licencier 85% de ses salariés, soit 675 personnes. Ces suppressions de postes devraient être quasi achevées au 3 avril. Fondé en 2017 et basée en Californie, Virgin Orbit a subi un gros revers en début d’année, lorsque la tentative de lancement de la 1ère fusée dans l’espace depuis le sol britannique s’est soldée par un échec. Virgin Orbit était l’entreprise organisatrice de cette mission, en collaboration avec l’Agence spatiale britannique et le Spaceport des Cornouailles, qui avait pour but de lancer dans l’espace 9 satellites. Dan Hart, PDG de Virgin Orbit, a déclaré que l’entreprise a « fait de gros efforts » pour obtenir plus de financement, « nous devons finalement faire ce qui est le mieux pour l’entreprise ». Il explique, que désormais, la société se concentrera sur la recherche d’un repreneur « afin de clarifier l’avenir de l’entreprise à ses clients, fournisseurs et employés ».

Ensemble de la presse du 3 avril

Plato, le satellite-télescope de Thales Alenia Space qui va chercher « une deuxième Terre »

L’Agence spatiale européenne (ESA) travaille sur une nouvelle mission à la recherche d’exoplanètes habitables dans l’Univers. Le télescope Plato, actuellement dans les salles blanches de Thales Alenia Space à Cannes, se prépare. La mission estimée à 700 M€ devrait décoller à bord d’une fusée Ariane 6 depuis Kourou, à la fin de l’année 2026. Avec Plato, l’ESA scrutera les régions qui entourent les étoiles dites des « boucles d’or », là où la température est idéale pour que l’eau liquide existe à la surface d’une planète. Plato va ainsi regarder les étoiles en espérant observer le « transit » d’objets orbitant autour d’elles. Le télescope et ses 26 caméras, qui vont permettre de créer des mosaïques d’images de près de 2 milliards de pixels, vont se concentrer sur la photométrie, c’est-à-dire les variations lumineuses des astres observées. Si leur éclat diminue à intervalles réguliers, et que quelque chose vient boucher la vue, comme lors d’une éclipse, l’amplitude de cette baisse permettra de préciser la taille de l’objet en question. Les 2 premières missions lancées à la découverte d’exoplanètes, CoRot entre 2006 et 2014, et Kepler de 2009 à 2018, utilisaient le même procédé. Mais Plato offrira une précision inégalée avec une « capacité unique de pouvoir effectuer des observations stables et de très longue durée », explique Thales Alenia Space.

20 Minutes du 4 avril

« La France et l’Europe doivent comprendre que notre souveraineté passe par l’Espace » selon Michel Friedling

Michel Friedling, ancien Commandant de l’Espace de 2019 à 2022 et fondateur de Look Up Space, publie une tribune dans Le Figaro sur la nécessité de confirmer une « grande ambition spatiale », à l’occasion de la présentation de la loi de programmation militaire (LPM) en Conseil des Ministres. Pour lui, le destin de la souveraineté de la France se joue dans l’Espace. « Il faut maîtriser son territoire et garantir la sécurité de ses habitants face aux agressions physiques ou dans le champ immatériel. La maitrise du territoire ne se joue plus seulement sur Terre. Elle se joue avant tout dans l’Espace et le cyberespace », explique le général. La condition de cette souveraineté est aussi économique et dépendra de « notre capacité à disposer d’un tissu industriel répondant aux besoins de la Nation, sans être dépendant d’une tierce puissance en est une condition ». Il rappelle que l’Espace représente actuellement un marché de près de 500 Md€ et le double d’ici 2040. « Il est donc essentiel d’avoir une maîtrise complète de la chaîne de compétences : fabrication des satellites et des charges utiles, accès à l’espace et lanceurs, sécurité en orbite par la capacité à détecter et identifier tous les objets spatiaux, cybersécurité des moyens spatiaux, ou encore capacité à réceptionner et stocker les données sur des infrastructures souveraines », poursuit Michel Friedling. La France et l’Europe doivent, selon lui, confirmer leur ambition dans un contexte de vive compétition, notamment par une traduction concrète dans la LPM et par un cadre financier pluriannuel de l’UE, répondant à ces enjeux. « Elles doivent s’engager à la décliner et à l’appliquer en favorisant un tissu industriel solide, agile, innovant et résilient », conlut-il.

Le Figaro du 5 avril

Martin Sion présente ses priorités pour ArianeGroup à la conférence Perspectives spatiales 2023

Martin Sion, qui présidait depuis juin 2015 Safran Electronics & Defense et siégeait depuis avril 2020 au sein du conseil d’administration d’ArianeGroup, est depuis mardi 4 avril le nouveau président exécutif d’ArianeGroup, la coentreprise créée en 2016 à l’initiative des groupes Airbus et Safran, afin de réorganiser la filière européenne des lanceurs. Martin Sion est également président du GEAD (Groupement des Equipements Aéronautiques et de Défense) au sein du GIFAS. Il prend la suite d’André-Hubert Roussel, qui dirigeait ArianeGroup depuis janvier 2019, avec la mission d’assurer la fin du développement d’Ariane 6 et la transition avec Ariane 5. Invité dès le lendemain de sa prise de fonction à la conférence Perspectives spatiales 2023, organisée à la Maison de la Chimie à Paris par le cabinet Euroconsult et le GIFAS, Martin Sion a présenté ses ambitions : « Mes 3 priorités sont le 1er vol d’Ariane 6, la montée en puissance et le modèle d’exploitation équilibré, qui permettent qu’Ariane 6 soit véritablement un total succès ». Le dirigeant souhaite faire accéder l’Europe à une pleine souveraineté dans son accès à l’Espace. Il ajoute : « Je pense que c’est possible, je pense que cela sera fait, avec l’ensemble de nos partenaires industriels, l’ESA et le CNES ».

Le Figaro et Air & Cosmos du 6 avril