Archives de catégorie : Newsletter Actu Aéro N°85

AVIATION COMMERCIALE

Comment ADP veut réduire l’attente dans ses aéroports

Le groupe Aéroports de Paris (ADP) souhaite réduire au maximum les temps d’attente à chaque point du parcours du voyageur. « Nous avons une marge de progression dans la satisfaction client. L’ambition d’hospitalité est au cœur de notre stratégie et nous mettons tout en œuvre pour parvenir à apporter un service le plus qualitatif possible à nos clients », appuie Edward Arkwright, directeur exécutif d’ADP. Pour cela, il teste à Orly une nouvelle génération de scanners, développés par l’entreprise Smiths Detection, qui permettent de déceler la présence d’explosifs dans les liquides ou appareils multimédias sans avoir besoin de les sortir. Le temps par passager se situerait autour de 60 secondes, contre 90 secondes actuellement. Avant une éventuelle généralisation, le système, déjà opérationnel dans des aéroports américains notamment, doit prouver son efficacité et « respecter les impératifs de sûreté ». ADP travaille en lien avec la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), seule entité en mesure de changer la réglementation. Par ailleurs, ADP et la Direction centrale de la police aux frontières (PAF) veulent régler la situation de sous-effectif chez les policiers, dont le manque d’agents assermentés a complexifié et alourdi le flux de passagers ces dernières années. Un vaste plan de recrutement de contractuels a été lancé. La PAF prévoit ainsi l’embauche de 255 personnes pour réaliser des « missions de contrôles aux frontières, en renfort des policiers ». ADP va relayer les offres sur Aerowork, le site où sont recensés tous les emplois disponibles sur la plate-forme aéroportuaire.

Le Parisien du 2 avril

Air France-KLM et CMA-CGM lancent leur partenariat stratégique sur le fret

Air France-KLM et CMA-CGM ont lancé officiellement le 3 avril leur partenariat stratégique dans le fret aérien, consécutif à l’entrée au capital d’Air France-KLM de CMA-CGM à hauteur de 9%, dans le cadre de la recapitalisation du groupe aérien. Pour ce partenariat de 10 ans, Air France-KLM et CMA-CGM exploiteront ensemble les capacités des appareils tout cargo de leurs compagnies respectives : 6 appareils pour CMA-CGM (2 B777F et 4 A330 cargo) et 6 pour Air France-KLM Martinair Cargo (2 B777 Cargo chez Air France, 2 B747 pour KLM et 2 B747 pour Martinair). CMA-CGM a en plus en commande 6 appareils supplémentaires et Air France-KLM attend de son de son côté 8 A350F. Selon le partenariat, CMA-CGM aura aussi accès aux capacités cargo de soute des 160 appareils long-courriers d’Air France et KLM. Les clients des partenaires bénéficient dès à présent d’un accès direct à la plateforme en ligne dédiée « myCargo » ainsi qu’à des services numériques permettant d’effectuer facilement des réservations. Les 2 groupes se sont également engagés à atteindre l’objectif « net zéro » d’émissions de CO2, d’ici 2050. Ils prévoient de réduire leur empreinte environnementale en investissant dans le renouvellement de leurs flottes, avec des commandes fermes d’avions de nouvelle génération, et en utilisant des carburants d’aviation durables (SAF).

Air & Cosmos du 4 avril

ITA Airways approuve le plan industriel de Lufthansa

ITA Airways a indiqué que son conseil d’administration avait approuvé le plan industriel présenté par Lufthansa, qui sera appliqué si le groupe allemand reprend la compagnie italienne. Il concerne les évolutions de la flotte, du réseau et des objectifs stratégiques d’ITA. Lufthansa se trouve en négociations exclusives avec la compagnie italienne depuis le mois de janvier, en vue de l’acquisition d’une participation minoritaire dans un premier temps. En marge du sommet annuel d’A4E à Bruxelles, Carsten Spohr, le président de Lufthansa, a indiqué que les discussions avaient beaucoup avancé et que la question principale à résoudre restait celle du montant de la participation. ITA Airways vient également de publier son bilan pour l’année 2022, enregistrant un chiffre d’affaires de 1,58 Md€, avec un EBITDA négatif de 338 M€ et des pertes nettes de 486 M€. Pour 2023, elle estime que ses recettes augmenteront proportionnellement à l’expansion de son réseau et de sa flotte, et espère que son résultat d’exploitation devrait s’améliorer significativement.

Le Journal de l’Aviation du 4 avril

Eurocontrol révise légèrement à la hausse ses prévisions pour 2023

Les prévisions d’Eurocontrol, le gestionnaire européen du trafic aérien, du printemps 2023 évoquent pour 2025 le retour aux niveaux de 2019, avant la pandémie de la Covid-19, avec une légère amélioration pour 2023 et 2024. Publiées le 31 mars 2023, les prévisions à 7 ans d’Eurocontrol (2023-2029) reprennent les 3 scénarios de l’automne dernier (pessimiste, médian et optimiste), rassemblés au profit d’un seul. Le nombre de vols européens en 2023 et 2024 dans les 44 pays européens concernés a ainsi été légèrement revu à la hausse en raison de la persistance d’une forte demande latente. Eurocontrol prévoit toujours d’atteindre les niveaux de vols de 2019 (11,1 millions de vols) en 2025. A partir de 2025, la croissance des vols devrait être de 1,5% par an en moyenne dans la prévision de base, en raison des incertitudes plus importantes à cet horizon. En janvier, Eurocontrol avait souligné la « large reprise » enregistrée en 2022 par le trafic aérien. Le trafic de décembre 2022 restait à 87% des niveaux de 2019, mais 2023 devrait « poursuivre sur la voie d’une reprise régulière », avec selon Eurocontrol un niveau de trafic à la fin de l’année qui devrait désormais atteindre 10,4 millions de vols, à 96% de 2019.

Ensemble de la presse du 4 avril

KLM se bat contre la réduction des vols à l’aéroport d’Amsterdam-Schipol

La direction de l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol a annoncé, mardi 4 avril, 3 décisions visant à la décroissance du trafic dans ce hub de KLM : l’instauration d’un couvre-feu, l’interdiction des jets privés et l’abandon du projet d’extension. Ainsi, les décollages seront interdits de minuit à 6 heures du matin et les avions ne pourront plus atterrir à Amsterdam de minuit à 5 heures du matin. Selon la direction de l’aéroport, cela signifie 10 000 vols de nuit en moins par an. Avec l’abandon du projet d’extension, qui prévoyait la construction d’une piste supplémentaire, les terrains réservés dans cette perspective seront libérés. Enfin, l’interdiction des avions privés devrait se traduire par la suppression d’environ 6 000 vols, permettant de libérer des créneaux pour des vols cargo ou long-courriers. L’addition de ces mesures ajoutées à la limitation autoritaire du trafic fait peser une sérieuse menace sur l’avenir de KLM et sa capacité à financer ses investissements. La compagnie sœur d’Air France, qui réalise 60% des vols de l’aéroport Schiphol d’Amsterdam, poursuit par ailleurs en justice l’État néerlandais, pour savoir si il a le droit de la limiter à 460 000 vols annuels à partir de novembre 2023 et à 440 000 en novembre 2024 contre 500 000 aujourd’hui. Le tribunal de Haarlem au Pays-Bas doit trancher ce mercredi 5 avril. Si le plafonnement entre en application en novembre, KLM devra renoncer à 6 à 8 routes sur les 170 routes qu’elle exploite. À 440 000 mouvements à compter de novembre 2024, elle serait contrainte de couper 30 destinations.

Le Figaro et Les Echos du 5 avril

La réduction des vols à l’aéroport d’Amsterdam-Schipol n’aura pas lieu cette année

Le tribunal de Haarlem au Pays-Bas a donné raison le 5 avril à KLM, Delta Air Lines, easyJet, TUI et Corendon, qui avaient début mars intenté une action en référé contre le gouvernement néerlandais. Les annonces de l’aéroport d’Amsterdam-Schipol sur la réduction du nombre de vols au nom de l’environnement n’ont pas respecté les règles européennes sur la consultation des parties prenantes dans le transport aérien. Ainsi, le passage d’ici 2024 de 500 000 à 460 000 vols par an « ne peut être mis en œuvre cette saison par l’aéroport », précise un communiqué du tribunal, tout en soulignant que la réduction portée à 440 000 vols par an en 2025 a bien respecté la procédure. KLM a réagi à cette décision hier, expliquant que le tribunal a jugé que « l’utilisation de la règle expérimentale n’est pas destinée à réduire le nombre de mouvements d’avions à Schiphol et qu’elle n’est pas conforme aux règles européennes ». La compagnie précise : « Nous avons malheureusement été contraints d’engager cette procédure de référé pour obtenir des éclaircissements ; la capacité pour l’hiver prochain sera déterminée au début du mois de mai. Avec ce verdict, nous avons de la clarté ». Willie Walsh, directeur général de l’IATA, qui s’était associée au procès, a ajouté : « Cette décision apporte une stabilité vitale pour cette année aux compagnies aériennes utilisant l’aéroport de Schiphol et maintient le choix et la connectivité que les passagers apprécient ».

Ensemble de la presse du 6 avril

Les voyages d’affaires reprennent au niveau mondial

La reprise du voyage d’affaires est confirmée, alors que rien ne pouvait l’assurer il y a encore un an. Le secteur ne tourne encore qu’à 72% de son niveau de 2019 mais constate une forte augmentation des événements internes, selon le baromètre annuel du secteur établi par Amex Global Business Travel. En France le secteur est même à 80% de son niveau de 2019. Entre le 4ème trimestre 2021 et le dernier trimestre de 2022, la dépense aérienne a augmenté de 90% et le rail de seulement 18% en comparaison, du fait des nombreux débrayages et du manque de personnel compliquant les déplacements ferroviaires, selon le baromètre. Le type de déplacement a aussi évolué. « C’est le grand boom des événements internes, notamment dans les PME/PMI. On parle maintenant de voyage professionnel plus que de voyage d’affaires, car il s’agit de garder un lien fort avec ses collègues, d’engager ses collaborateurs, et plus seulement de réaliser des objectifs commerciaux », pointe le vice-président d’Amex GBT France, Yorick Charveriat. Des incertitudes pèsent encore sur les déplacements en Chine et plus largement en Asie, avec des capacités encore insuffisantes qui tirent les prix vers le haut.

Les Echos du 6 avril

Maldivian Airlines reçoit son 1er ATR 42-600

Maldivian Airlines a pris livraison de son 1er ATR 42-600. L’appareil, arrivé à Malé le 2 avril, rejoint les 2 ATR72-600 qui ont été livrés en janvier, faisant de Maldivian Airlines la seconde compagnie aérienne des Maldives à aligner des ATR de la série-600, après Manta Air lancée en 2019. Ces 3 avions, équipés des nouveaux moteurs PW127XT de Pratt & Whitney Canada, avaient été commandés dans le même lot en décembre 2021 par le transporteur maldivien. Ils remplaceront certains de ses actuels biturbopropulseurs et permettront d’améliorer la connectivité au sein des Maldives. La compagnie exploite actuellement 2 Dash 8-200 et 7 Dash 8-300, dont 2 inactifs. Le transporteur opère également un A320-200 et 11 DHC-6-300 Twin Otter équipés de flotteurs.

Le Journal de l’Aviation du 7 avril

3 nouveaux opérateurs de l’A321neo en Europe

Les compagnies aériennes Jet2.com en Grande Bretagne, SKY Express en Grèce et HiSky Europe en Roumanie viennent d’accueillir leurs premiers A321neo. Ainsi, le 1er des 63 A321neo commandés depuis septembre 2021 par Jet2 est arrivé le 5 avril 2023 à l’aéroport de Manchester. Il est configuré, comme les prochains appareils, pour accueillir 232 passagers. Jet2 opère actuellement une flotte de 109 avions dont 5 A321, 7 B737-300, 73 B737-800 et 8 B757-200. Son carnet de commandes inclut également 35 A320neo. En Grèce, c’est SKY Express qui a également reçu le 1er des 2 A321neo commandés. Il rejoint une flotte comptant 1 A320, 8 A320neo, 4 ATR 42-500, 2 72-500 et 6 72-600. Enfin à l’aéroport d’Iasi en Romanie, HiSky Europe, filiale de la compagnie éponyme en Moldavie, a reçu la semaine dernière le 1er des 2 A321neo LR loués chez Air Lease Corp. L’avion immatriculé est déjà entré en service, se posant dans les aéroports de Dublin, Bucarest, Hurghada, Malaga ou Dubaï entre autres.

Air Journal du 7 avril

Le Royaume-Uni veut relancer les vols intérieurs en baissant la taxe APD

Le gouvernement britannique a retouché la taxe sur les vols intérieurs pour relancer l’offre sur les lignes domestiques. Le 1er avril dernier, le Royaume-Uni a ainsi réduit de moitié la taxe APD (Air passenger duty) sur les vols intérieurs. La taxe APD, qui s’applique à tous les vols au départ du Royaume-Uni depuis 1994 et dont le montant varie selon la longueur du trajet, est ainsi passée de 13 £ à 6,5 £ par segment (7,5 €), soit 13 £ pour un aller-retour (15 €), au lieu de 26 £. Cette mesure s’inscrit dans un ensemble de baisse de taxes destinée à doper l’économie britannique. Le jour même, Ryanair annonçait le lancement de 9 nouvelles lignes intérieures au Royaume-Uni, contre une seule ligne précédemment, tandis qu’easyJet annonçait 3 nouvelles routes, ainsi qu’une augmentation de son offre estivale de 36% comparée à l’été 2019. British Airways, Aer Lingus et Logan Air ont également annoncé des hausses de capacités à deux chiffres pour cet été. Selon le cabinet OAG, l’offre aérienne sur le réseau intérieur britannique serait ainsi multipliée par 2 cet été, comparé à l’été 2019, à 16,2 millions de sièges. Une autre facette de la mesure gouvernementale indispose cependant les compagnies aériennes. La baisse de l’APD sur les vols domestiques sera en effet compensée dans le budget de l’Etat par une hausse de cette même taxe sur les vols long-courriers de plus de 5 500 miles (8 851 km), dont le montant est passé de 82 £ par vol en classe « éco » à 91 £ (104 €) et jusqu’à 607 £ (694 €) en Première.

Les Echos du 7 avril

DÉFENSE

Le ministre des Armées fait le point sur la LPM avant sa présentation en Conseil des ministres

Sébastien Lecornu présentera mardi 4 avril en Conseil des ministres la Loi de programmation militaire (LPM) pour 2024-2030. Dans un entretien au Parisien, il rappelle les augmentations du budget des Armées et ses prochaines priorités. « Je confirme les 413 Md€ que le Président de la République a annoncés en janvier lors de ses vœux aux Armées » explique le ministre. « Le budget des armées en 2017 était de 32 Md€. Nous proposons de le porter à 69 Md€ en 2030, soit plus du double ». Le budget tient compte des urgences opérationnelles, notamment sur la base des retours d’expérience de l’Ukraine telles que les capacités en matière de drones et de lutte anti-drone. Une demande de dépense supplémentaire de 1,5 Md€ en 2023 va être faite au Parlement. « Cette somme nous permettra d’amortir les effets de l’inflation mais aussi d’accélérer la réparation de nos armées. Si le Parlement accepte de voter ce rectificatif budgétaire, pour 2023, l’augmentation ne sera plus de 3 Md€ mais s’élèvera à 4,5 Md€ », détaille Sébastien Lecornu. Autrement, la LPM actera le calendrier de construction du nouveau porte-avions nucléaire : début des travaux en 2025 et 1ers essais en mer en 2036-37. La LPM y consacrera 5 Md€ pour un coût total de l’ensemble du projet estimé à 10 Md€. Le ministre des Armées annonce également la livraison prochaine à l’Ukraine, avec l’Italie, d’un système de défense sol-air SAMP/T, capable de protéger une agglomération de la taille de Kiev.

Le Parisien du 2 avril

L’industrie de Défense au défi d’exporter sans dépendre des technologies américaines

Les industriels français de la Défense devraient se passer des composants électroniques américains pour concevoir leurs systèmes d’armes, selon les conclusions d’un rapport de la Cour des comptes rendu public fin janvier. Se passer de composants américains permettrait à la France d’éviter des interdictions d’exportation à cause de la réglementation ITAR (International traffic in arms regulations). Dès lors qu’un système d’armes contient un composant ou une technologie américaine tombant sous le coup de cette réglementation, les États-Unis peuvent s’opposer à sa ré-exportation vers d’autres destinations que l’affectation primaire. « On estime que les entreprises françaises de Défense les plus importantes formulent chacune, chaque année, environ de 800 à 1 000 demandes de licences au DDTC (Directorate of defense trade controls) », indiquent les auteurs du rapport. L’enjeu est capital pour la France, 3ème exportateur mondial de matériel militaire. « Pour pallier ces contraintes, la France cherche à mettre en œuvre des programmes d’équipements dits « ITAR free » dès leur conception », souligne le rapport de la Cour des comptes. Les derniers grands programmes d’armement respectent cet impératif, y compris à l’échelle européenne. Celui du futur avion de combat, le SCAF, vise cet objectif afin de pouvoir être exporté sans contrainte. Tout comme l’Eurodrone, le drone de moyenne altitude et longue endurance développé par Airbus Defence and Space.

L’Usine Nouvelle du 2 avril

La loi de programmation militaire 2024-2030 présentée en Conseil des ministres

La Loi de programmation militaire (LPM) pour la période 2024-2030 est présentée en Conseil des ministres ce mardi 4 avril. L’effort financier symbolise le basculement d’un temps où il s’agissait de « réparer » les armées à celui où il faut envisager l’hypothèse d’une guerre. En moins de 15 ans, le budget des armées aura donc plus que doublé, si la trajectoire est bien respectée. De 32 Md€ en 2017, il devrait atteindre 69 Md€ en 2030. Sur toute la période, la LPM mobilisera 413 Md€ (dont 13 Md€ de recettes extrabudgétaires), contre 295 Md€ pour la précédente loi 2019-2025. L’aggravation des menaces et la dégradation du contexte économique ont rendu l’écriture de la LPM particulièrement complexe. Une rallonge exceptionnelle de 1,5 Md€ a finalement été accordée pour 2023. Mais pour les années suivantes, les augmentations prolongeront seulement la tendance, avec une première « marche » de 3 Md€. En 2024, l’augmentation sera de 3,1 Md€, puis elles seront de 3 Md€ par an jusqu’en 2027, et de 4,3 Md€ en 2028. Pour sanctuariser les ressources, et gagner des marges de manœuvre, le coût de l’aide à l’Ukraine sera sorti des comptes. Mais l’inflation devrait rogner une partie des crédits supplémentaires, pour un coût évalué à 30 Md€. Parmi les principaux engagements de la LPM, 13 Md€ seront consacrés à l’outre-mer, 10 Md€ aux technologies de rupture, comme l’hypervélocité ou le quantique, 6 Md€ au spatial, 5 Md€ à la contre-ingérence et au renseignement, 5 Md€ aux drones, 5 Md€ à la défense surface-air, 4 Md€ au cyber, 2 Md€ aux forces spéciales, etc. « Il n’y aura pas de renoncements », à des programmes, explique le ministère des Armées, mais « il y aura des révisions de cadencement ». Ainsi, le passage au tout-Rafale pour l’armée de l’Air et de l’Espace, à l’origine prévu pour 2030, ne sera effectif qu’en 2035.

Ensemble de la presse du 4 avril

ASB investit sur les piles amorçables pour munitions et relocalise en France une activité de Thales

Installé à Bourges, dans le Cher, ASB (Aerospatiale Batteries), leader mondial des piles thermiques, ces sources d’énergie embarquées qui équipent tous les missiles, relocalise sa production. Cette PME de 186 salariés, détenue à 50/50 par Airbus et Saft (TotalEnergies), vient de rapatrier en France la production des piles amorçables qui alimentent l’intelligence des munitions des canons et mortiers, et notamment les obus de 155 mm tirés par le Caesar. En Europe, le principal fabricant était Thales, qui les produisait aux Pays-Bas pour ses fusées d’artillerie, les munitions de Nexter et l’export. Mais son fournisseur américain d’électrolyte, un composant clé du produit, a décidé de lui imposer un volume minimal de livraison beaucoup trop important, au point que le groupe s’est retrouvé l’an dernier sans autre choix que de cesser cette activité. Pour éviter que l’artillerie française se retrouve dépendante, ASB a réussi en urgence à trouver une solution, avec l’appui de Thales et de plusieurs services de la Direction générale de l’armement « qui ont activement et financièrement soutenu la mise en place de cette opération ». La chaîne de production a ainsi été déménagée d’Eindhoven à Bourges, juste avant Noël, en un temps record, et ASB a repris tous les marchés de Thales en accord avec le groupe. L’entreprise prévoit par ailleurs la construction d’une nouvelle usine à Bourges, sur un terrain de 20 000 m2, consacrée à la production de poudres et à l’électrochimie. ASB annonce pouvoir accélérer la cadence à 50 000 piles par an d’ici à la fin de la 1ère année et fournit déjà des clients à l’export, avec 3 mois d’avance sur son calendrier. Bourges fournira donc en exclusivité le marché européen et travaille avec T2M (Thales) à La Ferté-Saint-Aubin, dans le Loiret, pour développer des piles amorçables plus compactes destinées aux fusées de moyen calibre.

Les Echos du 4 avril

Un contrat de Thales avec la DGA pour des radars de surveillance

Thales a fait part d’un nouveau contrat dans le cadre de l’étape 5 du programme SCCOA (Système de commandement et de conduite des opérations aérospatiales) et du programme Détection 22 de la Direction générale des Armées (DGA). Dans ce cadre, le groupe d’électronique fournira des radars d’approche primaires et secondaires de nouvelle génération STAR NG et RSM NG pour renouveler, à compter de 2025, la flotte des radars des bases aériennes et navales françaises. La surveillance aérienne sera assurée avec des capacités opérationnelles et des performances de détection renforcées. Ces systèmes répondront aux exigences combinées de traitement de l’obsolescence et d’adaptation aux réglementations.

Easybourse du 5 avril

2 acteurs majeurs de l’aéronautique belge, Sonaca et Orizio, vont renforcer leur collaboration dans la Défense

La société wallonne Sonaca et le groupe Orizio (Sabca et Sabena Engineering) ont conclu un accord en vue de renforcer leur collaboration commerciale et opérationnelle. Ce partenariat permettra aux 2 sociétés de développer leurs synergies et de s’unir pour des offres commerciales militaires, avec pour objectif stratégique de renforcer la participation des industriels belges dans la Défense. Cet accord s’inscrit dans la lignée d’un 1er partenariat initié en 2017 entre Sonaca et Sabena Aerospace, l’ancêtre de Sabena Engineering, qui avait donné naissance à une filiale commune, « Ignition! ». Les 2 partenaires ont identifié 4 projets précis. Le 1er est celui de la gestion de la maintenance et de l’activité support du F-35, qui doit arriver en Belgique en 2025. Le 2ème programme est l’achat par l’armée de nouveaux hélicoptères. Le Conseil des ministres a donné récemment son feu vert à la procédure d’acquisition de 15 hélicoptères légers, plus 5 appareils pour la police. La Défense étudie également l’achat ultérieur de 8 à 10 hélicoptères lourds et de 4 nouveaux appareils de recherche et de sauvetage. Les 2 entreprises visent ensuite les futurs avions destinés aux forces spéciales, et finalement le prochain programme d’entraînement des pilotes, dont une partie se déroule sur les petits avions Marchetti, qui seront retirés du service cette année.

L’Echo et La Libre Belgique du 5 avril

Les décalages de programmes prévus par la LPM reportent le passage au « tout Rafale »

La loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030, qui a été présentée en Conseil des ministres, prévoit des décalages dans le temps de certains programmes. S’ils touchent surtout l’armée de Terre, les forces aériennes sont également concernées, notamment avec le passage du Mirage 2000D au Rafale. Selon le rapport annexé au projet de LPM, le parc d’avions de combat de l’armée de l’Air et de l’Espace et celui de la Marine s’élèvera fin 2023 à 177 appareils : 141 Rafale et 36 Mirage 2000D. En 2030, ce parc aura augmenté avec 37 Rafale (178 au total) et 12 Mirage 2000D (48) qui auront alors achevé leur modernisation, soit 226 avions de combat. Le passage au « tout Rafale » voulu par le Président de la République ne sera donc pas atteint en 2030. Disposer d’un seul type d’appareil au sein d’une force aérienne permet de faire des économies de formation et de maintenance. La Marine, pour son porte-avions, n’aligne que des Rafale (41), depuis le retrait des Super-Etendard en 2016. Pour le moment, le ministère des Armées indique seulement que le retrait des Mirage 2000D se fera « rapidement » après 2032. Si elle est adoptée en l’état au Parlement, la LPM confirmera ainsi la commande de 42 Rafale pour l’armée de l’Air et de l’Espace. Les livraisons s’opéreront entre 2027 et 2032, soit une moyenne de 7 par an, sachant qu’il faut 3 ans pour construire un Rafale, pour un coût de l’ordre de 100 M€. Il n’existe qu’une seule chaîne de montage du Rafale à Mérignac, en Gironde, où l’usine de Dassault Aviation peut produire 3 avions par mois. Or son carnet de commandes est déjà plein, avec 164 Rafale, dont 125 destinés à l’export, soit 5 années d’activité déjà garanties. Avec 87 avions d’affaires Falcon, « c’est le carnet de commandes le plus important de l’histoire du groupe », se réjouit Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation. Outre le Rafale, l’armée de l’Air et de l’Espace aura également besoin d’avions de transport militaire. Son principal appareil est désormais l’A400M, dont la France s’était engagée, lors du lancement du programme, à en acquérir 50. Selon les documents préparatoires de la LPM, elle devrait en aligner « au moins 35 » en 2030 et 2035, contre 22 actuellement. Quant aux drones MALE (Moyenne altitude longue endurance), produits par Airbus, l’armée de l’Air et de l’Espace devrait avoir son 1er système EuroMale en 2030. A terme en 2035, ce système européen devrait remplacer les actuels Reaper fournis par les Etats-Unis.

L’Opinion du 6 avril

Simulation d’une frappe nucléaire lors du dernier exercice Poker de l’armée de l’Air et de l’Espace

La Force aéronavale nucléaire a simulé une frappe lors du dernier exercice Poker de l’armée de l’Air et de l’Espace. Organisé régulièrement, à raison de 4 éditions par an, l’exercice Poker vise à simuler un raid nucléaire des Forces aériennes stratégiques (FAS). Un tel entraînement mobilise tous les aéronefs susceptibles d’être déployés en vue d’une frappe nucléaire, dont les Rafale B de la 4ème Escadre de chasse ainsi que les avions ravitailleurs A330 MRTT et C-135FR. Comprenant des vols de basse, moyenne et haute altitude ainsi que des vols ravitaillements, d’interception et de détection aéroportée, les exercices Poker ne sont pas confidentiels. Si leur raison d’être reste la préparation opérationnelle des équipages relevant des FAS, ils sont aussi une démonstration de force puisqu’ils sont menés au vu et au su de tous. Ainsi, lors de l’exercice Poker 2023-1, les appareils impliqués se sont rassemblés au-dessus de la Bretagne, pour ensuite se diriger vers la Méditerranée. Cette phase a été suivie par un vol de pénétration à très basse altitude par le sud-est. Et cela jusque dans la région Centre, où le tir d’au moins un missile Air-Sol Moyenne Portée amélioré (ASMP-A) a été réalisé. Cette année, la Force aéronavale nucléaire (FANu) a pris part à l’exercice, a précisé la Marine nationale.

Zone militaire du 5 avril

Quels industriels bénéficieront des 413 Md€ de la LPM 2024-2030 ?

La France prévoit de consacrer un budget inédit de 413 Md€ pour ses armées sur la période 2024-2030. L’Usine Nouvelle passe en revue les industriels susceptibles de bénéficier le plus des programmes de modernisation et des commandes pour les armées françaises. D’abord la modernisation de la dissuasion nucléaire consistera à la mise en service des SNLE de 3ème génération pour la composante océanique, avec Thales comme fournisseur de radar, ainsi que TechnicAtome pour la partie liée à la propulsion nucléaire, et du missile air-sol moyenne portée amélioré rénové (ASMP-R) du Rafale pour la composante aérienne. La préparation de son successeur le missile air-sol nucléaire de quatrième génération ASN4G est déjà engagée. Le parc d’hélicoptères sera également rajeuni avec des appareils Tigre, NH90 et HIL (hélicoptère interarmées léger) qui seront fournis par Airbus Helicopters. Le passage au tout Rafale bénéficiera à Dassault Aviation et ses grands partenaires (Safran pour la motorisation, Thales pour l’électronique) et à sa chaîne de 500 sous-traitants. Le groupe Airbus bénéficiera quant à lui des commandes d’avions de transport A400M, avec comme cible une flotte d’une trentaine d’appareils d’ici à 2030. En ce qui concerne les fabricants de satellites, Thales Alenia Space et Airbus Defence & Space seront en compétition directe pour fournir la prochaine constellation de satellites de télécommunications sécurisées qui doit remplacer le 4ème exemplaire des satellites Syracuse. Dans le domaine de l’observation et de la surveillance de l’Espace, où les armées veulent renforcer leurs capacités, Safran, ArianeGroup, Thales et le centre de recherche aérospatial de l’ONERA, disposent également de solutions en compétition. Par ailleurs, la PME toulousaine Hemeria développe un satellite patrouilleur-guetteur pour les armées. Au total, 6 Md€ seront consacrés aux activités militaires spatiales entre 2024-2030. Dans l’optique de renouvellement des stocks de munition, le missilier MBDA, le fabricant de munitions de moyens et gros calibres Nexter, ainsi que le spécialiste des explosifs Eurenco, pourront compter sur les 16 Md€ engagés par la LPM. Enfin, 5 Md€ seront consacrés aux drones sur la période 2024-2030. Des groupes comme Thales, Safran, MBDA, Airbus mais aussi de plus petits acteurs comme Novadem, Parrot sur le segment des drones aériens, mais également de Naval Group, Exail Technologies et Nexter dans les domaines navals et terrestres, peuvent espérer se positionner sur ces créneaux. Sur l’ensemble de ces programmes, les négociations entre le ministère des Armées et les industriels de l’armement ont déjà démarré, le gouvernement souhaite que la LPM soit adoptée avant le 14 juillet.

L’Usine Nouvelle du 7 avril

ENVIRONNEMENT

Du carburant durable pour les Falcon à Little Rock

Dassault Aviation a annoncé que tous les vols d’acceptation et de départ des clients de son usine de finition à Little Rock, dans l’Arkansas, utiliseront des carburants d’aviation durable (SAF). L’utilisation de SAF sur ce site fait partie du plan SAF mis en œuvre par Dassault Aviation pour réduire l’empreinte carbone de ses opérations aériennes. Ainsi, tous les vols effectués par des avions Falcon appartenant à la société, qu’il s’agisse de vols d’affaires, de transport ou de support Falcon, utiliseront des mélanges SAF sur ce site, après Le Bourget et Bordeaux-Merignac. Tous les avions Falcon sont certifiés pour utiliser jusqu’à 50% de mélange SAF. Le nouveau bimoteur à très long rayon d’action Falcon 10X sera également compatible avec un mélange SAF à 100% dès son entrée en service. L’usine de Little Rock est maintenant approvisionnée en SAF par Avfuel Corporation et Neste, respectivement 1er fournisseur de carburant et 1er producteur de SAF du secteur.

Aerobuzz du 2 avril

Safran Aircraft Engines s’engage en faveur du bas carbone en Ile-de-France

Safran Aircraft Engines, implanté sur le territoire de Grand Paris Sud, déploie un plan de réduction des émissions occasionnées par ses opérations industrielles. Le constructeur déploie notamment à Évry-Corbeil et Réau/Villaroche ses 2 plus grosses installations de panneaux photovoltaïques. Cette stratégie de bas carbone s’ajoute à toutes les actions déjà menées pour réduire l’empreinte carbone de ses produits et ses services. Elle se conforme aux engagements pris avec l’ensemble des acteurs de l’aéronautique, dont l’objectif est d’atteindre la neutralité carbone du transport aérien en 2050. Le groupe s’est fixé comme objectif une réduction de 30% des émissions de CO2 dès 2025 par rapport à 2018 pour l’ensemble de ses sites et de leurs activités. « Notre mission est d’être exemplaire dans la décarbonation de notre base industrielle », explique Patrick Calero, directeur des établissements de Safran Aircraft Engines. En plus de développer des moteurs de nouvelle génération par l’utilisation de carburants durables, et de solutions d’hybridation électrique ou à hydrogène, le groupe Safran souhaite produire une partie de son énergie en équipant 17 de ses sites français en panneaux photovoltaïques. Par ailleurs, sur les sites d’Évry-Corbeil et de Réau/ Villaroche, d’autres projets importants sont en cours ou à l’étude, tels que l’étude de l’utilisation de la géothermie profonde sur le site de Villaroche en remplacement du gaz pour le chauffage ; un vaste projet d’optimisation de mise en veille et d’utilisation des moyens industriels avec des procédures d’arrêt et de redémarrage adaptées ; l’utilisation de SAF ou comme alternative décarbonée au kérosène pour les essais moteurs sur le site de Villaroche ; un projet d’utilisation de biogaz ; et la capture de CO2 sur les bancs d’essais moteurs.

Grands Paris Sud du 18 mars

Une ancienne base militaire française se convertit à l’énergie solaire

L’enquête d’utilité publique pour l’installation du 2ème plus grand parc photovoltaïque français sur l’ancienne base aérienne de Creil démarre ce mardi 4 avril. 10 ans après la transformation de l’ancienne base aérienne de Toul, en Meurthe-et-Moselle, en centrale solaire, le même projet va être lancé en 2 fois plus grand sur celle de Creil dans l’Oise. Même si elle garde des unités opérationnelles, la zone n’accueille plus d’avions depuis 2016, et la nature a repris ses droits. Par ailleurs, la piste d’atterrissage, construite entre 1940 et 1945 par les Allemands, a été bombardée pendant la guerre. Il faudra dépolluer et retirer les vieux éclats de munitions. L’enquête d’utilité publique durera un mois et les 1ers travaux devraient être lancés cet été pour une mise en service en 2025. Le projet développé par Photosol, avec le soutien financier de la Banque des territoires, représente un investissement de 130 M€. Il produira l’équivalent de la consommation d’une ville de 85 000 habitants pour une exploitation est prévue de 26 ans. Les militaires présents sur place n’y voient que des avantages. « Nous allons percevoir un loyer, c’est positif en termes d’image et à la fin du contrat nous récupérerons un terrain totalement dépollué », affirme le colonel David Sécher, qui commande la base de Creil.

Le Figaro et La Croix du 4 avril

Les atouts de l’Europe face aux Etats-Unis pour la production de carburants durables pour l’aviation

Des inquiétudes émergent concernant l’avance que les Etats-Unis prendraient en termes de production de carburants durables (Sustainable Aviation Fuel ou SAF), alors que l’Union Européenne privilégierait des normes contraignantes pour la décarbonation du transport aérien. Les carburants durables constituent le levier le plus efficace pour réduire l’empreinte carbone de l’aviation, car utilisables dans des appareils existants. Le défi est maintenant de collecter suffisamment de ressources (huiles usagées, déchets forestiers…) pour produire à hauteur des immenses besoins, tout en limitant le surcoût de ces nouveaux carburants. Il faudrait en effet passer d’une production mondiale de 80 000 tonnes de SAF en 2021 à 360 millions de tonnes en 2050, selon l’Association du transport aérien international (IATA). Malgré tout, l’enjeu de la montée en puissance des SAF ne se borne pas à la taille des investissements. « Certes les Etats-Unis soutiennent largement la production de SAF via l’IRA, mais cela n’offre pour autant pas de visibilité pour les compagnies aériennes et les producteurs d’énergie, considère Nicolas Jeuland, expert carburants futurs chez Safran. En Europe, les aides sont plus diffuses et moins massives, néanmoins la feuille de route en cours de discussion fournit une vraie visibilité à long terme ». En Europe, le taux d’intégration de SAF devrait passer de 5% en 2030 à 32% en 2040 et 63% en 2050. Les débats entre la Commission, le Parlement et le Conseil européen devraient être finalisés d’ici quelques semaines.

Le Monde et L’Usine Nouvelle du 5 avril

Le gouvernement opte pour une « contribution supplémentaire » de l’aviation commerciale privée en 2024

Le gouvernement proposera une « écocontribution revue à la hausse » en 2024 pour l’aviation commerciale privée, a annoncé jeudi 6 avril le ministre des Transports, Clément Beaune, devant l’Assemblée nationale, lors d’un débat sur la pollution provoquée par les jets privés. Devant l’hémicycle, le ministre a expliqué pourquoi le gouvernement s’opposait à l’interdiction des vols en jets privés, portée par les écologistes. « L’interdiction générale donne bonne conscience mais ne fait pas progresser la transition écologique en pratique », a ainsi estimé Clément Beaune, soulignant notamment les « obstacles juridiques » et la difficulté de définir et de contrôler les dérogations. Dans la loi de finances pour 2023, un « relèvement de 70% de la taxe sur les carburants de l’aviation privée » a été mis en place, a-t-il rappelé. « Nous irons plus loin si vous en êtes d’accord dans le budget pour 2024 en proposant que l’aviation commerciale privée pourra faire l’objet d’une contribution supplémentaire, une écocontribution revue à la hausse », a poursuivi le ministre.

Le Figaro du 7 avril

EMPLOI

L’UIMM choisit TikTok pour recruter des mécaniciens hélicoptères

A Istres, l’UIMM (l’Union des industries et métiers de la métallurgie) a choisi TikTok, le réseau social made in China, pour convaincre une centaine de jeunes de devenir mécaniciens d’hélicoptères. Les 1ères vidéos sont en cours de tournage sur le réseau social pour sensibiliser les plus jeunes au métier de mécanicien hélico, dont Airbus Helicopters présente notamment le plus grand besoin dans le sud-est de la France. Pour l’UIMM, présidée par Eric Trappier, l’important est d’utiliser les bons canaux pour créer des vocations et de les transformer en recrutement dans la filière.

Aerobuzz du 3 avril

INDUSTRIE

Aura Aero cherche à lever 50 M€ de fonds privés pour continuer son projet d’avion régional hybride

Malgré le soutien des pouvoirs publics, le constructeur toulousain Aura Aero peine à trouver les fonds privés qui lui permettraient de lancer dès 2027, son projet phare d’avion régional « écoresponsable » ERA. « Nous avons besoin de 50 M€ de fonds privés pour poursuivre notre développement. En y ajoutant les mécanismes publics d’abondement, cela représenterait environ 80 M€. Mais à ce stade, il nous manque encore 10 à 15 M€ d’argent privé » explique son président, Jérémy Caussade. Depuis son lancement en 2018, Aura Aero a pourtant réussi à se financer auprès d’une quarantaine d’actionnaires publics, comme Bpifrance et privés, comme le fonds Innovacom. La région Occitanie lui a notamment fourni un soutien financier important. En attendant, l’avionneur poursuit son développement. Il dévoilera début mai, dans son nouveau centre de développement de Toulouse-Francazal, un 1er exemplaire grandeur nature du futur avion régional hybride, qui associera des moteurs à hélices électriques et des turbogénérateurs. Par ailleurs, un an après l’accident de son prototype, Aura Aero est prête à reprendre les essais en vol de son avion de voltige Integral R. Les 2 appareils, le biplace Integral R et l’avion régional ERA, seront présentés au Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris-Le Bourget, du 19 au 25 juin 2023. Avec pour objectif de boucler la levée de fonds cet été, afin de pouvoir poursuivre le projet de l’avion ERA, avec déjà 330 intentions d’achat, d’une valeur théorique totale de 3 Md€.

Ensemble de la presse du 3 avril

Série de nominations au comité exécutif de Safran

La nomination de Martin Sion comme nouveau président exécutif d’ArianeGroup entraîne une série de mouvements au sein du comité exécutif de Safran. Martin Sion est ainsi remplacé à la tête de Safran Electronics and Defense par Franck Saudo, qui assurait jusqu’ici la présidence de Safran Helicopter Engines produisant les moteurs d’hélicoptères, selon un communiqué du groupe. Safran Electronics and Defense chapeaute les activités spatiales de Safran mais aussi toutes celles liées à la défense (optroniques, jumelles de vision nocturne, centrales inertielles, drones…). Cédric Goubet prend lui la direction de Safran Helicopter Engines. Il dirigeait auparavant la filiale Safran Landing Systems, numéro un mondial des systèmes de freinage et d’atterrissage d’avions. François Bastin le remplace désormais à ce poste et devient membre du comité exécutif. Il était jusqu’ici à la tête de Safran Aircraft Engines, la division moteurs civils du groupe.

Ensemble de la presse du 4 avril

Airbus lance la production des premières pièces de l’A350F

Moins de 18 mois après le lancement officiel de l’A350F, appelé « le gros porteur cargo le plus efficace au monde » par Airbus, les 1ères découpes de métal viennent d’avoir lieu à Nantes avec l’usinage des premières pièces pour le caisson central de voilure (CWB). Ces pièces comprennent le « cruciforme vertical », le raccord massif qui relie les caissons des ailes extérieures au CWB. Les équipes nantaises ont également réalisé les premiers « pieds extérieurs » reliant le CWB aux coques latérales du fuselage ; ces derniers sont notamment modifiés sur l’A350F pour supporter les charges du plancher du pont principal du cargo. Le CWB et ses pièces associées sont produits par Airbus Atlantic, la société d’aérostructures d’Airbus créée en janvier 2022 par la fusion de STELIA Aerospace et des usines Airbus de Nantes et de Montoir-de-Bretagne. Une fois le grand sous-ensemble CWB prêt à être livré, il sera chargé sur un gabarit de transport spécial et quittera Nantes par la route pour rejoindre l’usine d’Airbus Atlantic à Montoir-de-Bretagne. Il y sera installé dans le fuselage central du premier A350F. Les « grands ensembles de composants » (MCA) qui en résulteront seront ensuite transportés par Beluga depuis l’aéroport adjacent de Saint-Nazaire-Montoir, directement jusqu’à la chaîne d’assemblage final (FAL) de l’A350 à Toulouse. Lorsqu’il entrera en service en 2025, l’A350F pourra transporter une charge utile de 109 tonnes sur un rayon d’action de 4 700 milles nautiques. L’A350F a reçu à ce jour 35 commandes, dont 7 par Singapore Airlines, 7 par Etihad Airways, 7 pour Air Lease Corporation (ALC), 4 pour Air France, 4 pour Martinair (groupe KLM), 4 pour CMA CGM Air Cargo et 2 pour Silk Way West Airlines. Son entrée en service est pour l’instant prévue en 2025.

Le Journal de l’Aviation et Air Journal du 5 avril

Avant la visite d’Emmanuel Macron en Chine, Guillaume Faury a rencontré des responsables chinois

En amont de la visite d’Emmanuel Macron en Chine, Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus, a rencontré 2 responsables chinois mardi 4 avril et a discuté de la croissance et du développement du constructeur européen dans la 2ème économie mondiale. Zheng Shanjie, président de la Commission nationale chinoise pour le développement et la réforme (NDRC), a déclaré à cette occasion que la Chine aiderait le constructeur à renforcer sa présence dans le pays. En outre, Zheng Shanjie a indiqué que les 2 parties allaient promouvoir conjointement le développement des technologies numériques et de faible émission en carbone, selon un communiqué publié par la NDRC. Guillaume Faury a également rencontré Song Zhiyong, le chef du régulateur chinois de l’aviation, avec qui il a échangé sur le développement commercial d’Airbus en Chine, ainsi que sur le renforcement de la coopération dans les domaines de la sécurité aérienne, de la certification de navigabilité, du développement vert et de la transformation numérique. Airbus avait annoncé en juillet 2022 que la Chine, son 1er marché à l’export, lui avait acheté 292 A320 destinés aux compagnies aériennes Air China, China Eastern, China Southern et Shenzhen Airlines. Une commande d’un montant d’environ 35 Md€ qui renforce les relations entre la Chine et Airbus, qui a ouvert sur place, à Tianjin, en 2008, une ligne d’assemblage d’A320, un centre de finition en 2017 et un centre de maintenance et de recyclage des avions à Chengdu.

L’Usine Nouvelle du 6 avril

La Région Normandie renouvelle son soutien à la filière NAE

Un nouveau contrat de filière pour la période 2023-2025, vient d’être signé entre la Région Normandie et l’association NAE qui depuis 1998 réunit les acteurs de l’aéronautique, du spatial, de la défense et de la sécurité en Normandie. Ce contrat s’accompagnant d’une allocation de 2,8 M€ permet aux différents secteurs d’installer des actions sur le long terme. Le précédent contrat triennal 2020/2022 s’est déroulé sur fond de crises et l’association NAE a dû adapter ses objectifs initiaux pour répondre aux problématiques et aux urgences soulevées par ces crises. Le réseau des acteurs de l’aéronautique, du spatial, de la défense et de la sécurité en Normandie a réussi à accompagner ses membres durant cette période pour maintenir l’emploi, adapter leur activité, préserver les compétences et saisir les nouvelles opportunités liées au marché de la défense. Aujourd’hui, la filière NAE regroupe 167 membres, soit 21 500 salariés, avec de fortes perspectives de recrutement dans les mois à venir. Son chiffre d’affaires, qui s’élève à plus de 4 Md€, a maintenant dépassé celui de 2019. NAE a notamment réalisé une percée très importante depuis 2 ans dans le secteur de la Défense. De même, son activité Recherche Technologie & Innovation a abouti à de nombreux succès au niveau national sur les stratégies de spécialisations : plateformes fabrication additive, drones, fiabilité, etc. La stratégie de NAE pour 2023/2025 est construite autour des fortes opportunités de développement dans « l’Europe de la Défense », de l’accélération de la décarbonation, de l’effervescence du marché des drones, du new space.

Aerobuzz du 6 avril

Rebond surprise de la production industrielle en février 2023

C’est une bonne nouvelle pour l’industrie, après la baisse de janvier, l’activité industrielle a fortement rebondi en février, plus fortement que ne l’anticipaient les analystes. Prise dans son ensemble, la production industrielle affiche une hausse de 1,2%, selon les données publiées mercredi 5 avril par l’Insee. Sur un an, elle affiche une hausse de 0,5%. Les bons résultats du mois de février s’expliquent avant tout par le regain d’activité dans le secteur du transport. La production automobile a en effet progressé de 3,4% par rapport à janvier et la production des « autres matériels de transport », dans lesquels on compte le ferroviaire et l’aviation, a augmenté de 7,3%. Les branches les plus pénalisées restent celles pour lesquelles l’énergie pèse beaucoup dans les coûts de production, telles que pour la sidérurgie, pour la fabrication de pâte à papier, et pour le secteur des produits chimiques de base.

Les Echos du 6 avril

Airbus signe un nouveau contrat avec Thai Airways pour le support des équipements de ses A320

Thai Airways vient de renouveler un contrat de support équipements à long terme avec Airbus pour sa flotte de monocouloirs de la famille A320. La compagnie thaïlandaise aligne aujourd’hui 20 A320, des appareils opérés par sa filiale régionale Thai Smile depuis plus de 10 ans. Ce contrat est de type Flight Hour Services-Components (FHS-C) et comprend la mise à disposition d’un stock sur site sur l’aéroport de Bangkok Suvarnabhumi, un accès illimité aux pools régionaux d’Airbus, ainsi que des services de réparation et d’ingénierie. L’avionneur précise que plus de 1 200 appareils étaient actuellement couverts par des contrats FHS à travers le monde. Thai Airways réfléchit par ailleurs à réintégrer sa filiale Thai Smile pour simplifier sa structure et réduire ses coûts.

Le Journal de l’Aviation du 6 avril

Airbus va doubler ses capacités de production de l’A320 en Chine

Airbus a annoncé, jeudi 6 février, qu’il allait doubler les capacités de production de sa chaîne d’assemblage finale de la famille A320, ouverte à Tianjin en 2008. L’entrée en service de cette nouvelle ligne d’assemblage est prévue entre 2025 et 2026. L’investissement a été officialisé à l’occasion de la visite du président de la République, Emmanuel Macron, en Chine, accompagné entres autres de Guillaume Faury, le président exécutif d’Airbus et Président du GIFAS. Cette décision s’inscrit dans un contexte d’augmentation générale de ses capacités industrielles liées à la famille de l’A320. L’appareil cumule aujourd’hui plus de 6 100 commandes à honorer. L’avionneur compte, malgré les tensions dans la chaîne d’approvisionnement, atteindre la cadence de 75 appareils par mois en 2026, contre environ 45 fin 2022. Le site chinois doit en particulier faire passer ses cadences de 4 à 6 appareils par mois. Une nouvelle ligne ultra-automatisée avait été dévoilée en février sur le site toulousain du groupe, et le 1er avion devrait en sortir d’ici à la fin de l’année. A Mobile en Alabama, une 2ème ligne d’assemblage est également en construction et devrait entrer en service en 2025. Airbus va ainsi porter à 10 le nombre total de ses chaînes dédiés à l’A320 : 4 à Hambourg, 2 à Toulouse, 2 à Mobile et 2 en Chine. Ces nouvelles lignes seront aussi adaptées à la production de l’A321neo, également très prisé. Airbus a également signé un accord avec le loueur d’avions China Aviation Supplies Holding Company (CAS) pour une confirmation de commandes de 160 appareils, déjà comptabilisées dans le carnet de commandes, soit 150 appareils de la famille A320 et 10 A350-900. Parallèlement, Airbus et le China National Aviation Group ont signé un protocole d’accord pour intensifier la coopération en matière de carburants d’avion durables (SAF). Les 2 partenaires s’étaient déjà engagés en septembre 2022 à développer l’utilisation de SAF lors de vols de livraison d’avions Airbus en Chine. A fin mars 2023, 17 vols de livraison avaient utilisé une part de SAF. Le protocole d’accord qui vient d’être signé vise à optimiser la chaîne de production de SAF en diversifiant les sources avec l’objectif d’utiliser 10% de SAF d’ici 2030.

Ensemble de la presse du 7 avril

Twin Robotics signe un partenariat stratégique avec Fill et Voidsy

Twin Robotics, une société française spécialisée dans les Jumeaux Numériques, a été choisie par Fill, le principal spécialiste des systèmes CND automatisés, pour faire partie d’un partenariat stratégique avec Voidsy, une société autrichienne fabricant du matériel électronique. Ensemble, ils construiront leur prochaine génération de systèmes de thermographie robotisés pour le marché aéronautique et plus globalement les industries des composites. Twin Robotics développe des Jumeaux Numériques pour simuler et programmer hors-ligne des systèmes robotisés complexes. Sur le marché du CND, la gamme Approb Vision de Twin Robotics offre des capacités d’auto-apprentissage sur des pièces complexes, grâce aux capacités d’IA pour exploiter l’expérience des inspecteurs. Voisdy, de son côté, produit un système de tomographie photothermique intelligent et compact capable de fournir une imagerie en temps réel des défauts et des anomalies dans les matériaux et les composants. La société Fill, basée en Autriche également, développe et produit des solutions automatisées pour le contrôle non destructif des matériaux avec les robots ACCUBOT de haute précision. La technologie commune des partenaires sera présentée en action au salon JEC World à Paris sur le stand Fill, en mode réel et en mode virtuel sous forme de Jumeau Numérique.

3Printr et Multistation du 5 avril

Azerbaijan Airlines commande 12 appareils de la famille A320neo

Déjà cliente d’Airbus, Azerbaijan Airlines a annoncé la commande de 12 monocouloirs A320neo et A321neo. La compagnie aérienne a décidé de lancer le renouvellement de ses 4 A319ceo et 6 A320ceo avec une commande de 12 appareils de la famille A320neo se répartissant dans un nombre pour l’instant indéterminé d’A320neo et A321neo. Le choix du motoriste et le calendrier n’ont pas encore été communiqué par la compagnie. Les appareils serviront aussi au développement du réseau. Sur le long-courrier, Azerbaijan Airlines opère également des A340-500 et des B787-8.

Air & Cosmos et le Journal de l’Aviation du 7 avril

Adhetec quitte le groupe Alvest pour se développer à l’international

Adhetec, le spécialiste des films adhésifs de protection et décoration intérieurs et extérieurs, qui réalise 70% de son activité dans l’industrie aéronautique va quitter le giron du groupe Alvest. La société a annoncé entrer en négociations exclusives avec 2 acteurs pour se séparer de sa filiale : « Adagia Partners, société européenne de capital-investissement, et Bpifrance annoncent l’entrée en négociation exclusive avec Alvest pour l’acquisition, aux côtés du management, d’Adhetec, leader mondial du secteur des adhésifs techniques pour l’aérospatiale », ont fait savoir les 4 parties concernées dans un communiqué commun. Adhetec, la société installée à Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées, propose des solutions adhésives, notamment des marquages techniques intérieurs et extérieurs, des logos et décorations permanentes, des revêtements de sol adhésifs ainsi que différentes solutions fonctionnelles pour le masquage et la protection. La société, qui réalise la moitié de ses ventes hors de France, emploie actuellement 140 personnes en France, une vingtaine au Canada, et quelques personnes en Chine et aux États-Unis. Son association avec Adagia Partners et Bpifrance doit permettre de renforcer cette présence internationale. Adagia Partners aurait proposé 200 M€ pour s’offrir la société tarbaise, qui a terminé l’année 2022 avec 40 M€ de chiffre d’affaires et compte dépasser la centaine de millions d’euros d’ici 5 ans, selon son directeur général, Alexis Gabillon. Il explique : « Alvest a beaucoup grossi ces dernières années et est devenue une société très internationale dans toutes ses activités. Seulement, Adhetec était un peu à côté des activités du groupe. Conséquence, il y avait assez peu de synergies opérationnelles concrètes ». Avec ce nouveau mariage, Adhetec prévoit de renforcer ses équipes en se concentrant sur 3 hubs (Europe, Amérique du Nord et Asie).

Les Echos et la Tribune du 7 avril

Le succès de la consolidation du fournisseur aéronautique français Aresia

La consolidation de la chaîne d’approvisionnement est une des missions du GIFAS afin que les petites et moyennes entreprises soient financièrement capables d’investir, de participer à de nombreux programmes, et plus généralement de suivre la montée en puissance de la production des grands équipementiers. En 2017, le GIFAS et le fonds d’investissement public Bpifrance ont créé un programme visant à aider les PDG de PME à développer des objectifs à long terme plutôt que de se concentrer sur des tâches à court terme. Ce programme les a aidé à concevoir des stratégies de croissance, avec pour objectif de créer des entreprises plus grandes ayant la masse critique nécessaire pour devenir des acteurs bien établis à l’échelle mondiale. Le conglomérat Aresia, par exemple, a réussi à créer de nombreuses synergies dans le domaine de la fabrication civile et de la Défense et semble plus résilient. L’expansion d’Aresia est le résultat de la stratégie du nouvel actionnaire majoritaire depuis 2019, le fonds privé HLD Europe. Parmi les autres actionnaires, figurent Tikehau Ace Capital, Etoile Capital et BNP Paribas Developpement. Depuis 2019, Rafaut, rebaptisé Aresia en 2022, a acquis AEds Groupe, Alkan, Lace, Secapem et Thermival. Tous sont des acteurs reconnus de l’équipement aéronautique. Le chiffre d’affaires d’Aresia est passé de 50 M€ il y a 3 ans, à 180 M€ aujourd’hui. Les 2 principaux moteurs du groupe sont les programmes A320neo, pour lequel Aresia fournit des pédales de gouvernail, et le Rafale de Dassault Aviation. Pour répondre à la demande accrue, Aresia rationalise sa production et chaque site se concentrera sur une spécialité, telle que l’usinage. Comme pour le reste de la filière, les difficultés d’approvisionnement en matières premières et la pénurie de main-d’œuvre qualifiée se généralisent néanmoins. « Nous avons 40 postes à pourvoir, ce qui est beaucoup pour une entreprise de 650 employés », explique Nicolas Orance, Directeur général d’Aresia.

Aviation Week du 6 avril