Archives de catégorie : Newsletter Actu Aéro N°86

EMPLOI

L’aviation générale recense ses besoins en personnels

Les besoins en recrutement de l’aviation générale touchent toutes les spécialités. C’est pourquoi le Groupement des Industriels et Professionnels de l’Aviation Générale (GIPAG France) lance une étude sur les besoins de recrutement du secteur. A l’instar de la campagne de sensibilisation lancée par le GIFAS, « L’Aéro Recrute », pour encourager les jeunes et les moins jeunes à se tourner vers l’aéronautique, le GIPAG a décidé de centraliser les informations afin de pourvoir les postes vacants dans l’aviation générale. Françoise Horiot, Présidente du Comité Stratégique du GIPAG, l’explique : « L’objectif est de connaître les éventuels postes à pourvoir au sein des entreprises ; cela doit permettre de réfléchir ensemble à une stratégie pour identifier les profils et trouver des solutions ». Le GIPAG sera présent, en tant qu’exposant, au salon Aero de Friedrichshafen du 19 au 22 avril 2023. Une manière d’aller au-devant des professionnels de l’aviation générale et d’aborder avec eux, les nombreux sujets de préoccupation du moment.

Aerobuzz du 13 avril

INNOVATION

Boeing joint ses forces à 7 projets de SESAR 3 pour moderniser le ciel européen

Boeing se joindra aux acteurs de SESAR 3 (Single European Sky ATM Research Joint Undertaking) sur 7 nouveaux programmes de recherche, qui doivent renforcer la sécurité et optimiser l’exploitation de l’espace aérien européen. L’avionneur américain participera notamment aux programmes SPATIO, EUREKA et JARVIS, pilotés par Collins Aerospace, Eurocontrol et Enair et qui ont pour objet la gestion numérique du trafic aérien des drones (U-space) en Europe. Boeing apportera son savoir-faire dans l’intégration des aéronefs autonomes et l’exploitation des vertiports en recourant à de nouvelles stratégies, procédures et technologies fondées sur l’intelligence artificielle. Enfin, il s’associera également à Airbus sur les projets GEESE et CICONIA, qui vont analyser la possibilité de récupérer l’énergie générée par le sillage des appareils et les émissions de CO2 pour optimiser la consommation de carburant.

Le Journal de l’Aviation du 13 avril

INTERNATIONAL

Boeing a livré 130 avions au premier trimestre 2023

Boeing a livré 130 avions commerciaux au premier trimestre 2023, dont 113 B737MAX. Il s’agit en partie d’avions stockés depuis plusieurs mois et qui sont progressivement livrés à leurs clients, précise Aerobuzz. Durant le premier trimestre 2023, Boeing a reçu 120 commandes (dont 78 B737MAX) et enregistré 56 annulations ou conversions, soit un total de 107 commandes nettes.

Le Figaro, Aerobuzz et L’Usine Nouvelle du 12 avril

AVIATION COMMERCIALE

La reprise du trafic aérien ne faiblit pas en Europe, avec un niveau proche de celui de 2019

Pour les compagnies aériennes, le mois d’avril correspond au début de la saison estivale et à une première période de pointe du trafic. Selon les chiffres d’Eurocontrol, en ce début d’avril 2023, le nombre de vols est en hausse de 12%, comparé à avril 2022, et les programmes de vol déposés chez Eurocontrol pour cet été traduisent une augmentation de l’offre de 15% en moyenne. Le trafic dans le ciel européen devrait passer de 9,2 millions de vols en 2022 (82,8 % du niveau de 2019), à 10,3 millions en 2023 (93 %), le retour au niveau de 2019 étant attendu pour 2025. Le trafic aérien en France poursuit sa remontée, avec 3 579 vols par jour en moyenne, soit une hausse de 5% comparée à la même période de 2022, qui devrait atteindre 9% sur l’ensemble de l’année 2023. Selon Eurocontrol, la France devrait retrouver son niveau de trafic d’avant-crise (3,37 millions de vols) dès 2024. Eurocontrol précise qu’en 2022, la part de marché des low-costs dans le trafic aérien européen (32,3 %) a presque égalé celle des compagnies traditionnelles (32,4%).

Les Echos du 12 avril

L’Irak veut acquérir 2 Falcon 8X de Dassault Aviation pour Iraqi Airways

Le gouvernement irakien envisage d’acquérir 2 Falcon 8X de Dassault Aviation. L’achat de ces 2 avions d’affaires s’inscrirait dans le cadre de la modernisation de la flotte de la compagnie nationale irakienne, Iraqi Airways. Le ministère des transports irakien a mis en place un comité chargé d’étudier ce plan de modernisation et a discuté de l’achat des appareils avec le constructeur français, ainsi qu’avec les ministères des finances, du pétrole et des affaires étrangères. Iraqi Airways procède actuellement à une vaste modernisation de sa flotte et disposera de 43 appareils d’ici la fin de l’année. La compagnie a déjà acheté 5 A220-300, dont 4 ont été livrés et le dernier devrait l’être prochainement. En outre, 4 B737-8-MAX ont déjà été livrés à la compagnie et les 2 premiers B787 arriveront cette année. Les autres appareils rejoindront la flotte en 2027.

Le Journal de l’Aviation du 13 avril

ENVIRONNEMENT

Décarbonation : la stratégie de Safran Helicopter Engines

La stratégie de décarbonation de Safran Helicopter Engines prévoit une réduction des émissions de CO2 des moteurs de 50% d’ici 2030, pour moitié grâce à une moindre consommation et pour moitié grâce aux carburants durables (SAF). Le groupe s’est aussi fixé des objectifs structurants d’efficience énergétique, de développement des énergies renouvelables en autoconsommation et d’émancipation du gaz naturel. Au-total, Safran Helicopter Engines vise une baisse de 50% de ses émissions annuelles de carbone en 2025 par rapport à 2018, soit l’équivalent de 10 500 tonnes de CO2 évitées. Cet indicateur, qui correspond aux scopes 1 et 2, c’est-à-dire les émissions directes de l’entreprise et de son activité, atteint déjà -25 % fin 2022. Le scope 3, qui couvre l’ensemble de la supply chain, implique d’entraîner dans le mouvement plus de 400 entreprises. « La décarbonation est un enjeu éminemment stratégique en termes de compétitivité face à la concurrence, c’est un motif clair de satisfaction client. Mais notre supply chain pèse près de la moitié de notre empreinte carbone totale sur les trois scopes. Nous avons donc l’obligation d’embarquer tout le monde dans notre trajectoire », souligne Frédéric Bugeon, executive vice president Strategy au sein de Safran Helicopter Engines. Le groupe travaille notamment avec Metron, une startup française pionnière dans les systèmes de gestion de l’énergie dans l’industrie.

La Tribune du 11 avril

Demgy équipe son site de Saint-Aubin-sur-Gaillon d’une centrale photovoltaïque

Dans le cadre de sa stratégie de décarbonation, Demgy, qui conçoit et fabrique des solutions plastiques et composites hautes performances, équipe son site de Saint-Aubin-sur-Gaillon (Eure) d’une centrale photovoltaïque. « En tant qu’acteur industriel français engagé dans la décarbonation, nous sommes sans cesse à la recherche de solutions nouvelles pour contribuer à la transition énergétique. Nous sommes ravis d’avoir pu réaliser ce projet de centrale photovoltaïque avec TEAMSun, une entreprise innovante également implantée en Normandie », explique Pierre-Jean Leduc, président du groupe Demgy. Demgy Normandie a investi 300 000 € dans ce projet. Sur la base d’1 mégawattheure à 240 € (tarif 2023), l’entreprise réalisera 1 600 000 € d’économies au cours des 25 prochaines années (hors inflation du coût de l’énergie).

L’Usine Nouvelle du 7 avril

Un rapport estime le coût du « zéro émission » d’ici à 2050 pour l’industrie aéronautique

Selon un rapport des groupes de recherche SEO Amsterdam Economics et Royal Netherlands Aerospace Centre, atteindre le niveau d’émissions net zéro nécessiterait « des efforts supplémentaires considérables par rapport au statu quo » et coûterait 820 Md€ sur une période de 32 ans, de 2018 à 2050. Ce rapport a été commandé, notamment, par Airlines for Europe (A4E) et ACI Europe. La dépense la plus importante serait constituée par les 441 Md€ consacrés aux carburants d’aviation durables (SAF), qui permettent de réduire les émissions totales d’un vol d’environ 70%, mais sont plus chers que le kérosène et ne sont produits qu’en quantités très limitées. Selon A4E, ce rapport montre que « l’Europe aura besoin d’un environnement d’investissement stable et prévisible et d’un cadre politique cohérent pour s’assurer que l’aviation européenne puisse accéder aux capitaux nécessaires ».

Financial Times du 12 avril

Aviation décarbonée : le groupe ADP lance 8 semaines de test à l’aéroport du Bourget

Le groupe ADP a entamé le 12 avril une campagne de 8 semaines de test consacrée à l’aviation décarbonée à l’aéroport de Paris-Le Bourget. « L’aéroport du Bourget, utilisé pour les avions d’affaires mais aussi les vols sanitaires, doit être une vitrine de la décarbonation de l’aviation », souligne Sébastien Couturier, le directeur du site. Dassault Aviation a ouvert cette campagne avec une démonstration qui a débuté par le tractage d’un Falcon à l’aide d’un engin de piste électrique fourni par l’entreprise spécialisée TLD (groupe AES), qui vient de livrer une dizaine de machines électriques à l’aéroport. Le Falcon a ensuite été avitaillé en SAF (carburant d’aviation durable) à l’aide d’un camion de TotalEnergies, lui-même électrique. TotalEnergies envisage de livrer un total de 1 000 tonnes de SAF, ce qui correspond à 2 voire 3% de la consommation de l’aéroport. « L’électrification de notre parc d’engins aéroportuaires devrait passer de 15% en 2022 à 30% en 2023, pour atteindre 100% en 2025 », explique Sébastien Couturier. « Avec l’utilisation d’engins entièrement électriques, nous sommes en mesure de réduire de 40% les émissions de carbone sur les opérations au sol », précise-t-il.

Air & Cosmos et L’Usine Nouvelle du 14 avril