Décarbonation : la stratégie de Safran Helicopter Engines
La stratégie de décarbonation de Safran Helicopter Engines prévoit une réduction des émissions de CO2 des moteurs de 50% d’ici 2030, pour moitié grâce à une moindre consommation et pour moitié grâce aux carburants durables (SAF). Le groupe s’est aussi fixé des objectifs structurants d’efficience énergétique, de développement des énergies renouvelables en autoconsommation et d’émancipation du gaz naturel. Au-total, Safran Helicopter Engines vise une baisse de 50% de ses émissions annuelles de carbone en 2025 par rapport à 2018, soit l’équivalent de 10 500 tonnes de CO2 évitées. Cet indicateur, qui correspond aux scopes 1 et 2, c’est-à-dire les émissions directes de l’entreprise et de son activité, atteint déjà -25 % fin 2022. Le scope 3, qui couvre l’ensemble de la supply chain, implique d’entraîner dans le mouvement plus de 400 entreprises. « La décarbonation est un enjeu éminemment stratégique en termes de compétitivité face à la concurrence, c’est un motif clair de satisfaction client. Mais notre supply chain pèse près de la moitié de notre empreinte carbone totale sur les trois scopes. Nous avons donc l’obligation d’embarquer tout le monde dans notre trajectoire », souligne Frédéric Bugeon, executive vice president Strategy au sein de Safran Helicopter Engines. Le groupe travaille notamment avec Metron, une startup française pionnière dans les systèmes de gestion de l’énergie dans l’industrie.
La Tribune du 11 avril
Demgy équipe son site de Saint-Aubin-sur-Gaillon d’une centrale photovoltaïque
Dans le cadre de sa stratégie de décarbonation, Demgy, qui conçoit et fabrique des solutions plastiques et composites hautes performances, équipe son site de Saint-Aubin-sur-Gaillon (Eure) d’une centrale photovoltaïque. « En tant qu’acteur industriel français engagé dans la décarbonation, nous sommes sans cesse à la recherche de solutions nouvelles pour contribuer à la transition énergétique. Nous sommes ravis d’avoir pu réaliser ce projet de centrale photovoltaïque avec TEAMSun, une entreprise innovante également implantée en Normandie », explique Pierre-Jean Leduc, président du groupe Demgy. Demgy Normandie a investi 300 000 € dans ce projet. Sur la base d’1 mégawattheure à 240 € (tarif 2023), l’entreprise réalisera 1 600 000 € d’économies au cours des 25 prochaines années (hors inflation du coût de l’énergie).
L’Usine Nouvelle du 7 avril
Un rapport estime le coût du « zéro émission » d’ici à 2050 pour l’industrie aéronautique
Selon un rapport des groupes de recherche SEO Amsterdam Economics et Royal Netherlands Aerospace Centre, atteindre le niveau d’émissions net zéro nécessiterait « des efforts supplémentaires considérables par rapport au statu quo » et coûterait 820 Md€ sur une période de 32 ans, de 2018 à 2050. Ce rapport a été commandé, notamment, par Airlines for Europe (A4E) et ACI Europe. La dépense la plus importante serait constituée par les 441 Md€ consacrés aux carburants d’aviation durables (SAF), qui permettent de réduire les émissions totales d’un vol d’environ 70%, mais sont plus chers que le kérosène et ne sont produits qu’en quantités très limitées. Selon A4E, ce rapport montre que « l’Europe aura besoin d’un environnement d’investissement stable et prévisible et d’un cadre politique cohérent pour s’assurer que l’aviation européenne puisse accéder aux capitaux nécessaires ».
Financial Times du 12 avril
Aviation décarbonée : le groupe ADP lance 8 semaines de test à l’aéroport du Bourget
Le groupe ADP a entamé le 12 avril une campagne de 8 semaines de test consacrée à l’aviation décarbonée à l’aéroport de Paris-Le Bourget. « L’aéroport du Bourget, utilisé pour les avions d’affaires mais aussi les vols sanitaires, doit être une vitrine de la décarbonation de l’aviation », souligne Sébastien Couturier, le directeur du site. Dassault Aviation a ouvert cette campagne avec une démonstration qui a débuté par le tractage d’un Falcon à l’aide d’un engin de piste électrique fourni par l’entreprise spécialisée TLD (groupe AES), qui vient de livrer une dizaine de machines électriques à l’aéroport. Le Falcon a ensuite été avitaillé en SAF (carburant d’aviation durable) à l’aide d’un camion de TotalEnergies, lui-même électrique. TotalEnergies envisage de livrer un total de 1 000 tonnes de SAF, ce qui correspond à 2 voire 3% de la consommation de l’aéroport. « L’électrification de notre parc d’engins aéroportuaires devrait passer de 15% en 2022 à 30% en 2023, pour atteindre 100% en 2025 », explique Sébastien Couturier. « Avec l’utilisation d’engins entièrement électriques, nous sommes en mesure de réduire de 40% les émissions de carbone sur les opérations au sol », précise-t-il.
Air & Cosmos et L’Usine Nouvelle du 14 avril