Archives de catégorie : Newsletter Actu Aéro N°87

ENVIRONNEMENT

ZeroAvia et Absolut Hydrogen s’associent pour le ravitaillement en hydrogène liquide

ZeroAvia et Absolut Hydrogen ont annoncé lundi 17 avril un partenariat visant à explorer conjointement la production, le stockage et le ravitaillement en hydrogène liquide dans les aéroports. Les partenaires travailleront ensemble pour construire et démontrer la liquéfaction et le stockage de l’hydrogène liquide dans un complexe aéroportuaire et, à terme, explorer les développements technologiques, l‘exploitation opérationnelle, les procédures de sécurité et les normes pour un déploiement à plus grande échelle afin de fournir de l’hydrogène liquide aux aéronefs. Le partenariat entre les deux leaders mondiaux du transport de l’hydrogène liquide vise à rendre possible l’opérabilité d’ici 2027 des avions jusqu’à 80 sièges. Alors que les premiers moteurs certifiés de ZeroAvia pour des avions jusqu’à 19 places seront alimentés par de l’hydrogène gazeux, son ZA2000, un groupe moteur modulaire de 2 à 5,4 MW pour des avions de 40 à 80 places dont la mise en service est prévue pour 2027, nécessitera de l’hydrogène liquide. La densité énergétique volumétrique du carburant s’en trouvera améliorée, ce qui permettra de prendre en charge des avions plus grands, transportant plus de passagers, aux itinéraires types plus longs. Ce partenariat permettra de renforcer l’avantage de ZeroAvia dans le développement de solutions pour les gros avions régionaux, grâce à sa technologie de pile à combustible à haute température, qui promet la puissance nécessaire pour des avions de plus grande taille.

Air & Cosmos et Aerobuzz du 18 avril

Air France-KLM conditionne une partie de son financement à ses progrès environnementaux

Air France-KLM a signé des lignes de crédit renouvelables pour 2,2 Md€, indexées sur des objectifs de développement durable, a annoncé le groupe mardi 18 avril. Une partie de ces instruments vont remplacer un prêt direct accordé à KLM par l’Etat néerlandais, ainsi qu’une facilité de crédit garantie par ce dernier pour faire face aux conséquences de la pandémie. Les nouvelles lignes de crédit renouvelables libéreront de fait la compagnie aérienne des conditions fixées par Bruxelles pour pouvoir bénéficier de ces aides d’Etat. « Pour chaque ligne de crédit, un ensemble d’indicateurs de performance en matière de développement durable a été intégré au coût de financement », a souligné le groupe, conformément « à l’engagement d’Air France-KLM et de ses compagnies aériennes en faveur d’une décarbonation progressive de leurs activités ». Air France-KLM poursuit l’assainissement de ses finances, après avoir bouclé le 9 janvier sa première émission obligataire liée au développement durable pour 1 Md€, et être revenu aux bénéfices en 2022. Le groupe avait aussi annoncé le 15 mars dernier avoir fini de rembourser les prêts accordés pendant la pandémie de Covid-19.

Les Echos et Le Figaro du 19 avril

Vinci Airports lance la construction d’une centrale solaire sur l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry

Vinci Airports annonce le lancement, à l’aéroport Lyon-Saint Exupéry, d’une centrale solaire en ombrières de 14 hectares, qui recouvrira les 5 800 places de parking de l’aéroport. Elle est destinée à devenir l’une des plus grandes centrales en ombrières de France. D’une puissance de 20 MWc, elle produira annuellement 24 GWh d’électricité verte, soit la consommation de 9 000 habitants. Sa production sera injectée dans le réseau pour alimenter les communes riveraines. Selon Vinci Airports, elle doit éviter l’émission de près de 1 600 tonnes de CO2 par an. Le projet vient d’obtenir la validation du Ministère de la Transition écologique en tant que lauréat du dernier appel d’offres de la Commission de régulation de l’énergie. Cette étape permet le lancement, dès cet automne, des travaux de construction, pour une mise en service à l’été 2024. « Les aéroports sont des lieux d’opportunité pour la production photovoltaïque », a notamment déclaré Nicolas Notebaert, président de Vinci Airports. La réalisation de ce projet a été confiée à un groupement associant les entreprises Neonen et SunMind, filiale photovoltaïque de Vinci Concessions, qui assurera la conception, le financement, la construction et l’exploitation de la centrale jusqu’en 2047. L’opérateur aéroportuaire français dispose déjà d’une capacité de plus de 40 MWc avec des centrales aéroportuaires en exploitation sur ses aéroports au Royaume-Uni, au Portugal, au Brésil ou encore en République dominicaine. Vinci Airports vise l’exploitation finale d’un potentiel dépassant 1 GWc.

Aerobuzz et Air & Cosmos du 20 avril

Le transport aérien français dévoile sa feuille de route de la décarbonation et prévoit un retour aux niveaux d’avant-crise cet été

La Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (FNAM) organisait jeudi 20 avril une conférence de presse pour évoquer les perspectives de trafic du transport aérien français et l’impact des mouvements de grève dans une année qui reste marquée par des défis majeurs, celui de la compétitivité, de la rentabilité et de la transition écologique. En 2022, les compagnies aériennes françaises ont transporté environ 80% de leurs passagers de 2019 et l’année 2023 a démarré sur des ratios de 91% en janvier et 94% en février, a confié jeudi Marc Rochet, patron d’Air Caraïbes et French Bee. L’heure est à l’optimisme pour les mois qui viennent pour la FNAM, qui prévoit « un retour pour cet été à 100% du trafic par rapport à 2019 ». Le trafic a néanmoins marqué le pas en raison de la participation de contrôleurs aériens à la grève contre la réforme des retraites. « On a eu au 1er trimestre 34 jours de grève » qui ont forcé à annuler préventivement 3 000 vols à la demande de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), a-t-il rappelé. La FNAM milite donc pour une réforme des règles encadrant les arrêts de travail des aiguilleurs du ciel pour permettre davantage d’anticipation, sans remettre en cause le droit de grève. ADP a affirmé que ces grèves lui avaient fait perdre environ 470 000 passagers au 1er trimestre. Pour Air France, c’est environ 110 000, a révélé Alain Battisti, président de la compagnie régionale Chalair. Un autre sujet évoqué est celui de la transition énergétique, la feuille de route de la décarbonation du secteur du transport aérien au titre de l’Article 301 de la Loi Climat et Résilience ayant été déposée le 14 février 2023. Son élaboration a été co-pilotée par la DGAC et le GIFAS, en lien avec les services de l’Etat, et a mobilisé l’ensemble de la chaîne de la valeur, dont les énergéticiens. L’objectif poursuivi a été de parvenir à un consensus de l’ensemble des acteurs économiques du secteur de l’aérien sur la dynamique de réduction des émissions de CO2 à moyen (2030) et long (2050) terme. « 2 scénarios sont évoqués pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 » a expliqué Laurent Timsit, le Délégué général de la FNAM : un scénario « Action », qui correspond au scénario règlementaire se basant sur ce que la règlementation européenne prévoit en matière de disponibilité de carburant aéronautique durable (CAD), et un scénario « Accélération », avec des objectifs plus ambitieux en matière d’incorporation de CAD. Il a aussi rappelé les autres principaux leviers de la décarbonation : le renouvellement des flottes avec des avions ultra-sobres en carburant, l’optimisation des opérations aériennes au sol et en vol, et le développement des technologies hydrogène. Au niveau mondial, l’ambition est d’atteindre la neutralité carbone en 2050, conformément à l’engagement LTAG (Long Term Aspirational Goal) pris en octobre 2022 par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI).

Ensemble de la presse du 21 avril

AVIATION COMMERCIALE

La transition du secteur aérien fera monter les prix et ralentir la demande, selon un rapport britannique

Le coût pour réduire les émissions de carbone du secteur aérien britannique se répercutera sur le prix des billets, ce qui ralentira la progression de la demande des passagers, sans toutefois l’arrêter, détaille un rapport de l’association Sustainable Aviation publié lundi 17 avril. Cette organisation rassemblant les acteurs du secteur en vue de sa transition énergétique, prédit que le coût de la décarbonation va entraîner une réduction de l’activité projetée du secteur en 2050. « Cette modélisation montre également que, même avec des coûts légèrement plus élevés, les gens voudront toujours voler, avec une croissance globale du nombre de passagers de près de 250 millions d’ici 2050 », indique l’organisme dans un communiqué. « Nous sommes dans une décennie critique où l’aviation doit prouver qu’elle se décarbonera », alors que « les États-Unis et l’Europe progressent dans la course à la création de nouvelles industries de carburants et de technologies d’aviation durables », Sustainable Aviation appelle le gouvernement britannique à prendre des mesures « urgentes » pour soutenir les investissements dans les innovations de réduction des émissions de carbone. En effet, le secteur aérien européen redoute particulièrement de se faire distancer par des concurrents situés hors du continent, et non soumis aux règles en cours d’adoption et aux coûts liés à la réduction des émissions de CO2.

Le Figaro du 18 avril

Airbus et Air France relaxés dans le procès de l’accident du vol Rio-Paris

Airbus et Air France ont été relaxés par le tribunal correctionnel de Paris lundi 17 avril dans le procès de l’accident du vol Rio-Paris survenu en 2009. Le juge a suivi les réquisitions des deux procureurs qui n’avaient pas demandé de sanctions. Les deux entreprises sont donc mises hors de cause par la justice française qui a estimé que si des « fautes » avaient été commises, il n’existe « aucun lien de causalité certain » avec l’accident.

Ensemble de la presse du 18 avril

ATR signe un accord de partenariat avec Swiss-AS pour l’intégration des données de maintenance

ATR et Swiss-AS, filiale de Lufthansa Technik et spécialisée dans l’édition de logiciels MRO, viennent de conclure un partenariat qui permettra la digitalisation à plus grande échelle de la gestion de la maintenance au sein des compagnies aériennes. Dans le cadre de cette collaboration inédite entre un constructeur d’avions et une entreprise de logiciels MRO, les deux partenaires amélioreront et personnaliseront l’intégration des données de maintenance d’ATR dans le logiciel AMOS, fourni par Swiss-AS aux opérateurs ATR. « L’objectif est de permettre aux compagnies aériennes de numériser leur gestion de la maintenance de façon efficace grâce à un logiciel adapté à leurs besoins et à leurs contraintes opérationnelles. Actuellement, l’intégration dans la solution logicielle des publications techniques fournies par l’équipementier incombe à l’opérateur. Cette démarche nécessite souvent le recours à l’utilisation de systèmes indépendants et à divers middlewares pour gérer l’intégrité et les révisions des données », a expliqué ATR.

Air & Cosmos du 19 avril

En mars, les prix du billet d’avion en France ont augmenté de 23,8% sur un an

En mars 2023, les prix des billets d’avion au départ des aéroports de France augmentent, en glissement annuel, de 23,8% toutes destinations confondues. Comme les mois précédents, seule la zone géographique Afrique du Nord et Levant est en baisse. Tous les autres faisceaux affichent une hausse plus ou moins contrastée par rapport à mars 2022, souligne la DGAC dans ses statistiques mensuelles. Au départ de métropole, les prix augmentent de 23,1% sur le réseau intérieur et de 22,8% sur le réseau international par rapport à mars 2022. Sur le réseau intérieur, les prix sont en augmentation de 18,9% sur les liaisons intra-métropolitaines. Vers l’Outre-mer, la hausse des prix est de 39,9%, portée en premier lieu par les destinations antillaises. Pour le réseau international moyen-courrier, la hausse est portée principalement selon la DGAC, par l’espace économique européen, en augmentation de 38,4%. Les destinations des autres pays d’Europe affichent une augmentation plus mesurée de 8,2%. Le réseau international long-courrier affiche une hausse de 19,8%. De fortes disparités sont néanmoins observées selon les faisceaux, l’Asie/Pacifique présentant à nouveau l’augmentation la plus importante, suivi par le Moyen-Orient et l’Amérique latine.

Air Journal du 19 avril

Le transport aérien freiné par des livraisons d’avions en retard

En mettant en cause un manque d’avions, Ryanair anticipe une baisse de l’activité pour les 2 à 5 prochaines années et réduit son programme de vols pour juillet. Avec des retards dans les livraisons de nouveaux appareils et de l’insuffisante disponibilité des pièces de rechange, « la capacité sera légèrement plus faible que ce que l’industrie avait escompté », a également prévenu mercredi 19 avril Willie Walsh, le directeur général de l’IATA. Le CEO de Ryanair, Michael O’Leary, ne s’attend pas à la fin de ces dysfonctionnements avant 2025 : « L’impossibilité d’Airbus et de Boeing d’augmenter significativement leur production veut dire, je pense, que la capacité sera limitée sur les 2, 3 ou 5 prochaines années », affirme-t-il. Les constructeurs sont victimes de goulets d’étranglement dans leur chaîne d’approvisionnement, ce à quoi il faut ajouter un manque de pièces de rechange particulièrement marqué dans les moteurs d’avion. Boeing a notamment annoncé la semaine dernière la suspension des livraisons du B737, à cause d’un problème de qualité. Ryanair en subit déjà les conséquences, 10 de ces appareils ne lui seront pas fournis à l’heure. En attendant, les compagnies aériennes, qui avaient été contraintes d’annuler beaucoup de vols l’été dernier, surprises par la vigueur de la reprise et de l’afflux trop important dans les aéroports, ont mieux anticipé cette année. La situation s’améliore progressivement quant au recrutement de personnels, a également assuré Willie Walsh.

Le Figaro du 20 avril

Air France-KLM annonce avoir intégralement remboursé les aides de l’État français

Air France-KLM a annoncé mercredi 19 avril avoir intégralement remboursé les aides de l’État français pour sa recapitalisation pendant la pandémie, une « étape importante » pour le groupe aérien », selon son directeur général, Ben Smith. Les deux compagnies se libèrent donc des contraintes associées à cette aide par Bruxelles, notamment l’interdiction de verser des dividendes, la modération des rémunérations des dirigeants ou la limitation des acquisitions. Pour cela, le groupe avait déjà remboursé mi-mars le solde de 2,5 Md€ de prêts bancaires garantis par l’État. Air France-KLM a donc remboursé un reliquat de 300 M€ d’obligations perpétuelles de l’État français et 107 M€ de compensation qui y étaient associées. Le groupe dit avoir refinancé 407 M€ par le biais d’une nouvelle émission d’obligations hybrides perpétuelles auprès de l’État français, cette fois « non soumises à des contraintes ». Sauvé par les États français et néerlandais, et après 2 recapitalisations, le groupe est sorti plus rentable de la crise. Il a dégagé un bénéfice net de 728 M€ en 2022. La pandémie de Covid-19 lui avait fait perdre 7,1 Md€ en 2020, et encore 3,3 Md€ en 2021. Outre ce retour dans le vert, Air France-KLM a atteint un niveau de chiffre d’affaires proche de celui de 2019, à 26,4 Md€, contre 27,2 Md€ 3 ans plus tôt.

Le Figaro du 20 avril

CMA CGM Air Cargo, easyJet et Newrest rejoignent la FNAM

La FNAM (Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers) a annoncé son élargissement à 3 nouveaux membres : CMA CGM Air Cargo, easyJet et Newrest. CMA CGM Air Cargo est devenu membre de la CSTA (Chambre syndicale du transport aérien), ce dont Pascal de Izaguirre, le président de la FNAM, s’est réjoui, la jeune compagnie étant appelée à devenir un acteur majeur du secteur. easyJet rejoint quant à elle le GPMA (Groupement des professionnels des métiers de l’aérien). La 2ème plus grande compagnie aérienne en France contribue à la connectivité du territoire depuis plus de 20 ans, y dessert 23 aéroports, dont 7 sont utilisés comme bases, et emploie 1 800 salariés sous contrat français. « Avec son fort ancrage régional easyJet rejoint la FNAM avec l’objectif de défendre les conditions permettant de maintenir le voyage abordable à tous partout en France. Cette collaboration permettra aussi de porter les défis environnementaux d’un secteur qui continue de s’investir dans sa transition environnementale », a indiqué la compagnie, dont le PDG, Johan Lundgren s’est rendu en personne en France pour l’occasion. Enfin, le groupe Newrest prépare son adhésion et devrait rejoindre la CSAE (Chambre syndicale de l’assistance en escale).

Ensemble de la presse du 21 avril

Les négociations d’ITA Airways avec Lufthansa sont « très avancées », selon le gouvernement italien

Le ministre italien de l’Économie Giancarlo Giorgetti s’est montré confiant quant à l’issue des négociations avec Lufthansa sur une entrée au capital d’ITA Airways, jugeant qu’elles étaient « très, très avancées ». Le président d’ITA Airway, Antonio Turicchi, a, quant à lui déclaré que « la transaction avec Lufthansa est maintenant définie dans sa structure ». Rome et Lufthansa avaient ouvert fin janvier des négociations exclusives sur le rachat par le groupe de transport aérien allemand d’une participation minoritaire dans ITA Airways. Le gouvernement italien avait donné en février 2022 son feu vert à la privatisation d’ITA Airways, contrôlée à 100% par l’Etat, après des années de recherches infructueuses d’un repreneur pour son ancêtre Alitalia. Si la compagnie allemande vise dans un premier temps une participation de 40%, pour laquelle elle devrait débourser environ 250 M€. Elle n’exclut pas de monter jusqu’à 100% du capital ultérieurement. La dernière question à résoudre restait le montant de la transaction, avait déclaré fin mars le patron de Lufthansa, Carsten Spohr. ITA Airways a essuyé une perte nette de 486 M€ en 2022, notamment à cause de la hausse des prix du kérosène.

Le Figaro du 21 avril

FORMATION

72% des lycéens en parcours scientifique ont une image positive de l’industrie

La 10ème édition du baromètre « Les jeunes et l’industrie » menée par OpinionWay pour Arts & Métiers ParisTech, en partenariat avec Bpifrance et la French Fab révèle que les lycéens des parcours scientifiques ont un véritable attrait pour le secteur industriel. Mené auprès d’un échantillon représentatif de 450 jeunes en série scientifique et technologique, le sondage met en avant que 72% des répondants ont une opinion positive de l’industrie, soit 3 points de plus qu’en 2013. Aujourd’hui, ils sont près de la moitié à émettre le souhait de travailler dans ce milieu à l’issue de leurs études, domaine dont ils reconnaissent unanimement le vivier d’emploi qu’il représente. L’étude montre notamment que les jeunes étudiants ont conscience des opportunités que leur offre le secteur industriel. Ainsi, au total, 68% des répondants ont confiance dans l’avenir de l’industrie en France. En outre, les domaines les plus attractifs correspondent aux enjeux cruciaux pour l’avenir, comme, l’aéronautique, les équipements électriques et numériques ou encore les énergies renouvelables.

La French Fab et Big Media du 17 avril

Focus sur le lycée Airbus, qui forme ses futurs « compagnons »

Le lycée Airbus est un établissement unique en France, créé en 1949 dans l’usine de Saint-Eloi, à deux pas du centre-ville de Toulouse, au cœur des usines de l’avionneur, d’où sortent encore les mâts réacteurs des avions, un élément qui permet de relier le moteur à la voilure. Auparavant Ecole professionnelle de l’industrie aéronautique, l’établissement devenu privé en 1981, lié par un contrat au ministère de l’éducation, sera rebaptisé Lycée professionnel privé de l’industrie aéronautique et « lycée Airbus » en 2006. L’objectif est de « former des jeunes à partir de 15 ans aux métiers spécifiques de l’aéronautique et à une véritable culture d’entreprise », détaille Nicolas Coadou, directeur de l’établissement. Electricité, chaudronnerie, usinage, production mécanique, peinture, intégration cabine, les « artisans d’Airbus » sont formés par le biais de plusieurs diplômes, du CAP au BTS, en passant par le bac professionnel. Avec un taux de renouvellement annuel de 120 jeunes actuellement, pour un peu plus de 500 élèves au total, le lycée prévoit d’augmenter de 20% les recrutements de ces élèves, afin de faire face aux hausses de productions annoncées par Airbus. Il y a également une volonté assumée d’ouvrir ces formations à des jeunes filles, qui ne représentent actuellement que 25% des effectifs. Une diversité est aussi recherchée en direction des jeunes issus des zones d’éducation prioritaire, et au sein même des équipes enseignantes. Le 18 mars, lors de journées portes ouvertes, plus de 1 700 jeunes sont venus découvrir les filières proposées, avec Guillaume Faury, directeur exécutif d’Airbus, comme invité surprise. Face à l’évolution des métiers, la rentrée 2023-2024 proposera un nouveau CAP « structure », pour l’ossature des avions, puis, l’année suivante, un CAP « intégration cabine ». Sur les élèves sortis du lycée Airbus, 95% sont intégrés chez l’avionneur, dont 25% dans l’usine de Saint-Eloi.

Le Monde du 21 avril

INNOVATION

Liebherr-Aerospace livre le démonstrateur d’un système d’alimentation en air pour la pile à combustion hydrogène d’Airbus

Liebherr-Aerospace élabore un système d’alimentation en air pour la pile à combustible destinée aux démonstrateurs à hydrogène d’Airbus. Au terme de la 1ère phase d’étude, Liebherr-Aerospace a conçu et livré un démonstrateur fonctionnel d’une puissance de 1 MW, qui est actuellement en test dans les installations d’essais d’Airbus. La 2ème phase d’étude en cours vise la conception et la qualification d’un démonstrateur d’alimentation en air conforme aux normes de sécurité en vol, et adapté aux contraintes d’intégration, dans un environnement opérationnel proche du système de propulsion. Ce démonstrateur sera au cœur d’une campagne d’essais en vol, qui devra valider les performances du système dans des conditions opérationnelles à horizon 2025.

Aerobuzz du 18 avril

Limatech peut commencer la production de ses batteries au lithium pour l’aviation commerciale

Après près de 7 années de R&D, Limatech vient d’obtenir l’agrément de conception aéronautique délivré par l’EASA (European Union Aviation Safety Agency). « C’est une très belle avancée et un beau message envoyé au marché. Cela marque le top départ de la production et le pivot d’une société de recherche à une petite PME industrielle », a commenté Florence Robin, présidente de Limatech. Fondée en 2016, la société conçoit des batteries au lithium destinées au marché de l’aviation commerciale. La batterie développée par Limatech se présente comme une alternative plus efficace sur les plans technologique et environnemental que les batteries au plomb et au nickel cadmium, majoritairement utilisées dans l’industrie aéronautique actuellement. Limatech, qui va avoir pour la 1ère fois un stand au Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris-Le Bourget, s’est fixée comme ambition d’engranger pour 1,2 M€ de commandes cette année. À horizon 2030, l’entreprise vise les 180 M€ de chiffre d’affaires avec 3 500 batteries produites par an. Lauréate de l’appel à projets France 2030 sur la technologie des batteries et lauréate de l’appel à projet France 2030 Première Usine, Limatech va ainsi investir un total de 10 M€ sur son site de production grenoblois de 900 m2, sur 3 ans avec à terme 3 lignes de production. La startup compte également ouvrir une cellule financière à Paris dans les prochains mois. Enfin, elle réfléchit aussi, avec des partenaires à faire sortir une usine de lithium-fer-phosphate (LFP) en France, ou dans un autre pays d’Europe, qu’elle doit aujourd’hui importer d’Asie. En attendant l’émergence de ce projet essentiel pour des questions de souveraineté, Limatech, grâce à sa levée de fonds d’une vingtaine de millions d’euros opérée fin décembre 2022, va continuer à investir dans la technologie. « Nous avons un projet de recherche pour développer une batterie 50 volts », fait savoir Florence Robin, qui compte investir 4 M€ sur la R&D ces prochaines années. Le tour de table permettra à l’entreprise de renforcer ses effectifs pour faciliter son passage vers l’industrie. La startup compte dépasser la trentaine de collaborateurs d’ici la fin de l’année.

La Tribune du 21 avril

INTERNATIONAL

Boeing : un nouveau problème sur le B737 MAX

La découverte d’un défaut de fabrication sur certains modèles de B737 MAX devrait entraîner un retard des livraisons. « Un fournisseur nous a informés qu’un processus de fabrication non standard avait été utilisé lors de l’installation de deux raccords dans la partie arrière du fuselage de certains modèles d’avions 737-7, 737-8, 737-8-200 et P-8 », a déclaré Boeing dans un communiqué transmis à l’AFP. Ce problème ne pose pas de risque immédiat et les avions en service peuvent continuer à voler « en toute sécurité », indique Boeing. Cela pourrait conduire à court terme à une baisse des livraisons de cette famille d’appareils, a prévenu le constructeur.

Ensemble de la presse du 17 avril

Air India pourrait commander 80 avions cargo

La compagnie aérienne Air India pourrait commander jusqu’à 80 avions cargos neufs. Après avoir signé des lettres d’intention pour 470 Airbus et Boeing dédiés à ses passagers, la compagnie nationale indienne, désormais aux mains du groupe Tata, pourrait se pencher sur le fret, où ses rivales low-cost IndiGo et SpiceJet ont fait leurs premiers pas. Aucun des 118 avions d’Air India n’est actuellement dédié au cargo, mais une commande de 80 nouveaux avions durant les 20 prochaines années serait possible, afin de répondre à la demande en croissance rapide dans le pays, notamment dans le e-commerce. « Nous étudions la possibilité d’introduire des avions cargos dans le réseau, à la fois directement et en collaboration avec des partenaires », a ainsi déclaré Air India, ajoutant que les revenus du fret devraient constituer « une part importante des revenus de la compagnie aérienne ». Air India Cargo, fermée en 2012 mais qui gère toujours le fret en soute d’avions passagers, affiche 56 destinations domestiques et quelques-unes à l’étranger, dont Francfort et l’Arabie Saoudite. La maintenance est un autre sujet d’intérêt pour la compagnie de Star Alliance, et particulièrement son ancienne filiale MRO AI Engineering Services Limited (AIESL), mise en vente par le gouvernement et à qui elle sous-traite 90% de sa maintenance jusqu’à la fin de l’année. Air India pencherait alors pour une alliance, soit avec Lufthansa Technik, soit avec AFI KLM E&M.

Air Journal du 20 avril