ZeroAvia et Absolut Hydrogen s’associent pour le ravitaillement en hydrogène liquide
ZeroAvia et Absolut Hydrogen ont annoncé lundi 17 avril un partenariat visant à explorer conjointement la production, le stockage et le ravitaillement en hydrogène liquide dans les aéroports. Les partenaires travailleront ensemble pour construire et démontrer la liquéfaction et le stockage de l’hydrogène liquide dans un complexe aéroportuaire et, à terme, explorer les développements technologiques, l‘exploitation opérationnelle, les procédures de sécurité et les normes pour un déploiement à plus grande échelle afin de fournir de l’hydrogène liquide aux aéronefs. Le partenariat entre les deux leaders mondiaux du transport de l’hydrogène liquide vise à rendre possible l’opérabilité d’ici 2027 des avions jusqu’à 80 sièges. Alors que les premiers moteurs certifiés de ZeroAvia pour des avions jusqu’à 19 places seront alimentés par de l’hydrogène gazeux, son ZA2000, un groupe moteur modulaire de 2 à 5,4 MW pour des avions de 40 à 80 places dont la mise en service est prévue pour 2027, nécessitera de l’hydrogène liquide. La densité énergétique volumétrique du carburant s’en trouvera améliorée, ce qui permettra de prendre en charge des avions plus grands, transportant plus de passagers, aux itinéraires types plus longs. Ce partenariat permettra de renforcer l’avantage de ZeroAvia dans le développement de solutions pour les gros avions régionaux, grâce à sa technologie de pile à combustible à haute température, qui promet la puissance nécessaire pour des avions de plus grande taille.
Air & Cosmos et Aerobuzz du 18 avril
Air France-KLM conditionne une partie de son financement à ses progrès environnementaux
Air France-KLM a signé des lignes de crédit renouvelables pour 2,2 Md€, indexées sur des objectifs de développement durable, a annoncé le groupe mardi 18 avril. Une partie de ces instruments vont remplacer un prêt direct accordé à KLM par l’Etat néerlandais, ainsi qu’une facilité de crédit garantie par ce dernier pour faire face aux conséquences de la pandémie. Les nouvelles lignes de crédit renouvelables libéreront de fait la compagnie aérienne des conditions fixées par Bruxelles pour pouvoir bénéficier de ces aides d’Etat. « Pour chaque ligne de crédit, un ensemble d’indicateurs de performance en matière de développement durable a été intégré au coût de financement », a souligné le groupe, conformément « à l’engagement d’Air France-KLM et de ses compagnies aériennes en faveur d’une décarbonation progressive de leurs activités ». Air France-KLM poursuit l’assainissement de ses finances, après avoir bouclé le 9 janvier sa première émission obligataire liée au développement durable pour 1 Md€, et être revenu aux bénéfices en 2022. Le groupe avait aussi annoncé le 15 mars dernier avoir fini de rembourser les prêts accordés pendant la pandémie de Covid-19.
Les Echos et Le Figaro du 19 avril
Vinci Airports lance la construction d’une centrale solaire sur l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry
Vinci Airports annonce le lancement, à l’aéroport Lyon-Saint Exupéry, d’une centrale solaire en ombrières de 14 hectares, qui recouvrira les 5 800 places de parking de l’aéroport. Elle est destinée à devenir l’une des plus grandes centrales en ombrières de France. D’une puissance de 20 MWc, elle produira annuellement 24 GWh d’électricité verte, soit la consommation de 9 000 habitants. Sa production sera injectée dans le réseau pour alimenter les communes riveraines. Selon Vinci Airports, elle doit éviter l’émission de près de 1 600 tonnes de CO2 par an. Le projet vient d’obtenir la validation du Ministère de la Transition écologique en tant que lauréat du dernier appel d’offres de la Commission de régulation de l’énergie. Cette étape permet le lancement, dès cet automne, des travaux de construction, pour une mise en service à l’été 2024. « Les aéroports sont des lieux d’opportunité pour la production photovoltaïque », a notamment déclaré Nicolas Notebaert, président de Vinci Airports. La réalisation de ce projet a été confiée à un groupement associant les entreprises Neonen et SunMind, filiale photovoltaïque de Vinci Concessions, qui assurera la conception, le financement, la construction et l’exploitation de la centrale jusqu’en 2047. L’opérateur aéroportuaire français dispose déjà d’une capacité de plus de 40 MWc avec des centrales aéroportuaires en exploitation sur ses aéroports au Royaume-Uni, au Portugal, au Brésil ou encore en République dominicaine. Vinci Airports vise l’exploitation finale d’un potentiel dépassant 1 GWc.
Aerobuzz et Air & Cosmos du 20 avril
Le transport aérien français dévoile sa feuille de route de la décarbonation et prévoit un retour aux niveaux d’avant-crise cet été
La Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (FNAM) organisait jeudi 20 avril une conférence de presse pour évoquer les perspectives de trafic du transport aérien français et l’impact des mouvements de grève dans une année qui reste marquée par des défis majeurs, celui de la compétitivité, de la rentabilité et de la transition écologique. En 2022, les compagnies aériennes françaises ont transporté environ 80% de leurs passagers de 2019 et l’année 2023 a démarré sur des ratios de 91% en janvier et 94% en février, a confié jeudi Marc Rochet, patron d’Air Caraïbes et French Bee. L’heure est à l’optimisme pour les mois qui viennent pour la FNAM, qui prévoit « un retour pour cet été à 100% du trafic par rapport à 2019 ». Le trafic a néanmoins marqué le pas en raison de la participation de contrôleurs aériens à la grève contre la réforme des retraites. « On a eu au 1er trimestre 34 jours de grève » qui ont forcé à annuler préventivement 3 000 vols à la demande de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), a-t-il rappelé. La FNAM milite donc pour une réforme des règles encadrant les arrêts de travail des aiguilleurs du ciel pour permettre davantage d’anticipation, sans remettre en cause le droit de grève. ADP a affirmé que ces grèves lui avaient fait perdre environ 470 000 passagers au 1er trimestre. Pour Air France, c’est environ 110 000, a révélé Alain Battisti, président de la compagnie régionale Chalair. Un autre sujet évoqué est celui de la transition énergétique, la feuille de route de la décarbonation du secteur du transport aérien au titre de l’Article 301 de la Loi Climat et Résilience ayant été déposée le 14 février 2023. Son élaboration a été co-pilotée par la DGAC et le GIFAS, en lien avec les services de l’Etat, et a mobilisé l’ensemble de la chaîne de la valeur, dont les énergéticiens. L’objectif poursuivi a été de parvenir à un consensus de l’ensemble des acteurs économiques du secteur de l’aérien sur la dynamique de réduction des émissions de CO2 à moyen (2030) et long (2050) terme. « 2 scénarios sont évoqués pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 » a expliqué Laurent Timsit, le Délégué général de la FNAM : un scénario « Action », qui correspond au scénario règlementaire se basant sur ce que la règlementation européenne prévoit en matière de disponibilité de carburant aéronautique durable (CAD), et un scénario « Accélération », avec des objectifs plus ambitieux en matière d’incorporation de CAD. Il a aussi rappelé les autres principaux leviers de la décarbonation : le renouvellement des flottes avec des avions ultra-sobres en carburant, l’optimisation des opérations aériennes au sol et en vol, et le développement des technologies hydrogène. Au niveau mondial, l’ambition est d’atteindre la neutralité carbone en 2050, conformément à l’engagement LTAG (Long Term Aspirational Goal) pris en octobre 2022 par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI).
Ensemble de la presse du 21 avril