Archives de catégorie : Newsletter Actu Aéro N°88

INTERNATIONAL

Boeing publie ses résultats trimestriels

Au premier trimestre 2023, Boeing a enregistré une perte nette de 425 M$, plus importante que prévue. L’avionneur est toutefois parvenu à réduire ses pertes de 35% par rapport au trimestre précédent. Son chiffre d’affaires atteint 17,9 Md$. Boeing a confirmé qu’il prévoyait de livrer « entre 400 et 450 » B737 MAX cette année, malgré le report d’une partie des livraisons, annoncé le 14 avril dernier. Boeing a aussi confirmé la poursuite de la montée en cadence, avec un objectif maintenu de 38 appareils par mois dans le courant de l’année, contre 31 fin 2022, « puis à 50 exemplaires par mois dans les années 2025-2026 ». Les livraisons de B787, qui avaient également dû être interrompues en février, à la suite d’une pièce défectueuse, devraient poursuivre leur remontée en cadence, pour passer de 3 à 5 appareils par mois d’ici la fin de l’année, et à 10 « en 2025-2026 ». « Nous progressons malgré les perturbations qui ont récemment touché notre chaîne de fournisseurs, et restons confiants quant aux objectifs », a déclaré le directeur général, David Calhoun, en soulignant notamment la « forte demande » d’avions. Le dirigeant a annoncé une augmentation des investissements « dans le but d’accélérer nos programmes de développement et d’innover dans nos capacités stratégiques pour nos clients et pour notre avenir ».

Ensemble de la presse du 27 avril

En Inde, les grands groupes français « aux avant-postes du boom aérien »

La revue Challenges consacre un article à l’essor du secteur aéronautique en Inde, qui entend se positionner comme un hub aérien mondial. Plus d’un millier d’avions sont en cours de commande, notamment auprès d’Airbus. « Ce sont des contrats comme il n’en existe nulle part ailleurs au monde », a déclaré Bruno Le Maire, en visite à New Dehli le 24 février dernier. L’Inde est « un pays qui a besoin de développer très rapidement son offre aéroportuaire et aéronautique », a-t-il relevé, évoquant « des perspectives qui sont tout simplement exceptionnelles », en particulier pour Airbus, Safran et le Groupe ADP, qui a pris en 2020 une participation de 49% dans GMR Airports (aéroports de New Delhi, Hyderabad et Goa). Présent en Inde depuis 6 ans, Safran a annoncé en juillet le lancement de son projet de construction du plus grand centre de maintenance et de réparation de moteurs à Hyderabab. « On va très vite tripler nos effectifs, dès 2026 », indique Olivier Andriès, directeur général de Safran.

Challenges du 27 avril

Airbus va ouvrir un centre de maintenance et de démantèlement d’avions en Chine, avec Tarmac Aerosave

Airbus a annoncé jeudi l’ouverture, d’ici à la fin 2023, de son premier centre de services après-vente en Chine dans la ville de Chengdu, capitale de la province du Sichuan. Cette annonce fait suite à un protocole d’accord signé en janvier 2022. « Airbus, Tarmac Aerosave et la ville de Chengdu ont créé une coentreprise dédiée à ce premier centre de services autour du « cycle de vie » des avions en Chine. La nouvelle installation abritera un éventail d’activités allant du stationnement et du stockage des avions à la maintenance, la modernisation, la conversion, le démantèlement et le recyclage de divers types d’avions », a indiqué le groupe. L’entrée en service du nouveau centre est prévue fin 2023 ou début 2024, ajoute Airbus.

Les Echos Investir du 28 avril

AVIATION COMMERCIALE

Air France : l’offre à destination de la Chine reste limitée pour l’instant

Selon Les Echos, « un discret bras-de-fer sur l’équilibre des liaisons aériennes » entre la France et la Chine freine la relance du tourisme chinois en France. Le gouvernement français a suspendu l’accord aérien bilatéral signé en 2017, très favorable aux compagnies chinoises. Une clause du traité prévoyait en effet sa suspension en cas de fermeture de l’espace aérien russe, obligeant les compagnies européennes à effectuer un détour, coûteux en carburant, pour rejoindre la Chine. Chaque vol supplémentaire entre la France et la Chine doit désormais faire l’objet d’une autorisation des deux pays. L’offre d’Air France sur la Chine continentale est aujourd’hui limitée à un vol par semaine sur Pékin et Shanghai, ainsi que trois sur Hong Kong. L’objectif est de remonter à trois vols par semaine en mai, puis à un vol quotidien sur chaque destination en juillet. « Nous attendons les autorisations gouvernementales pour passer en quotidien à partir du 1er juillet », souligne Air France.

Les Echos du 26 avril

EMPLOI

En Nouvelle-Aquitaine, Safran Helicopter Engines recrute

En Nouvelle-Aquitaine, Safran Helicopter Engines, qui travaille sur une nouvelle génération de moteurs, entend recruter plus de 400 personnes, dont 70% sur le site de Bordes (Pyrénées-Atlantiques), et 25% sur le site de Tarnos (Landes). « Nous recrutons sur tout type de métiers : en production, des usineurs, fraiseurs, pilotes industriels, et, en recherche et développement, des ingénieurs mécaniques, électroniques, logiciels, navigabilité. On a aussi tous les métiers de la data, et toutes les fonctions support », indique la DRH, Florence Gourmanel. « Nous investissons énormément en ce moment en recherche et développement, à un niveau jamais atteint », précise-t-elle. La restructuration du site de Tarnos, pour laquelle le groupe a investi massivement, se poursuit par ailleurs. « On fait revenir la production de certaines familles de pièces qui étaient produites à l’étranger, en vertu d’une décision de réindustrialisation qui date de février », explique Bernard Plaza, le directeur du site.

Sud Ouest du 23 avril

Dassault Aviation recrute 1 000 personnes en 2023 en France

Dassault Aviation entend recruter 1 000 personnes en 2023 en France, dont la moitié en créations de postes. Le groupe, qui a enregistré 156 commandes d’avions en 2022, dont 92 Rafale et 64 Falcon, soit une hausse de 56% sur un an, comptait, fin 2022, 251 avions militaires et d’affaires à livrer. « De quoi nous garantir du travail pour quasiment les dix ans à venir », souligne Valérie Guillemet, DRH de Dassault Aviation. Plus de 300 des embauches prévues concernent la production. Dans ce domaine, Dassault Aviation recherche en priorité des ajusteurs aéronautiques, des usineurs et des techniciens.

Les Echos Start du 26 avril

Le GIFAS mobilisé face aux considérables besoins de recrutement

La filière aérospatiale s’organise face à la pénurie de main-d’œuvre. Les membres du GIFAS prévoient de recruter 25 000 personnes en 2023, dont 18 000 en CDI et 7 000 en contrats d’alternance et d’apprentissage, à l’issue desquels « la plupart des jeunes se voient proposer un CDI au sein de l’entreprise qui les a formés », précise Le Figaro. Les contrats d’intérim font aussi office de « sas de formation » débouchant souvent sur des CDI, souligne Philippe Dujaric, directeur des affaires sociales et de la formation au GIFAS. Les liens avec Pôle emploi sont renforcés, dans le cadre d’une convention de trois ans. L’objectif est de faire connaître l’industrie et de faciliter, par la formation, les reconversions de personnes ayant perdu leur emploi, notamment dans le tertiaire ou l’habillement. « 1 400 demandeurs d’emploi ont ainsi intégré la filière en 2022, contre 700 à 800 en 2021 », précise Philippe Dujaric. « D’ici fin 2023, la filière devrait retrouver, avec plus de 200 000 personnes, son niveau d’emploi de 2019, et devrait avoir créé 7 000 emplois nets », résume Clémentine Gallet, présidente du Comité Aéro-PME du GIFAS. Dans un entretien aux Echos, Clémentine Gallet indique comment le GIFAS entend stimuler les vocations, notamment chez les jeunes filles. « Au sein du GIFAS, nous avons déjà lancé plusieurs initiatives, comme le site L’Aéro recrute, qui regroupe les offres d’emploi sur toute la France. Le prochain salon aéronautique du Bourget, en juin, sera l’occasion de grandes opérations de recrutement ».

Les Echos, Le Figaro et Ensemble de la presse du 28 avril

ENVIRONNEMENT

Vers l’obligation d’inclure 2% de SAF en 2025 pour les vols au départ d’Europe

Selon Le Figaro, la Commission européenne, le Conseil européen et le Parlement européen pourraient parvenir à un accord ce mardi pour obliger les compagnies à intégrer du carburant durable (SAF) sur leurs vols en Europe. Pour les rotations qui partent d’Europe, les transporteurs aériens auraient alors l’obligation d’inclure 2% de SAF à partir de 2025, 6% à partir de 2030, 20% en 2035 et davantage dans la décennie 2040. Ce texte préoccupe toutefois les compagnies aériennes européennes, dans un contexte où le SAF coûte de quatre à huit fois plus cher que le kérosène classique. « Il y a un problème de distorsion de concurrence car les compagnies basées dans des pays proches de l’Europe comme Turkish Airlines, Emirates, Qatar Airways et Etihad ne seront pas soumises au même règlement », estime Laurent Timsit, délégué général de la Fédération nationale de l’aviation marchande (FNAM).

Le Figaro du 25 avril

SAF : accord européen

Le programme RefuelEU Aviation, qui doit structurer l’utilisation et la production de carburants d’aviation durables (SAF) en Europe, a été adopté hier par la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne. Les trois instances sont parvenues à un accord entérinant un compromis sur la part de SAF obligatoire pour le transport aérien européen. L’obligation commencera à 2% en 2025, puis passera à 6% en 2030 avant une accélération : 20% en 2035, 34% en 2040 et 42% en 2045. L’objectif final sera de 70% d’incorporation en 2050. L’accord valide l’utilisation d’électricité d’origine nucléaire pour la production de SAF. La part obligatoire de carburants synthétiques (ou e-fuels), produits à base d’hydrogène, plus vertueux écologiquement que les carburants produits à base de matières végétales ou organiques, a été rehaussée. Ils devront représenter 1,2% à partir de 2030, puis 5% à partir de 2035 ; la hausse est ensuite progressive, avant une accélération pour arriver à 35% à compter de 2050. Le texte doit désormais être entériné par le Parlement et le Conseil européen.

La Tribune et Les Echos du 27 avril

Safran leader du programme de démonstration Open Fan OFELIA dans le cadre de Clean Aviation

Safran annonce que sa division Safran Aircraft Engines coordonnera le programme de démonstration des nouvelles technologies de moteur Open Fan dans le cadre du projet OFELIA (Open Fan for Environmental Low Impact of Aviation) de Clean Aviation. Le projet vise à démontrer les avantages d’une architecture de type Open Fan en termes d’efficacité énergétique pour répondre aux besoins de la future génération d’avions court et moyen-courrier à l’horizon 2035, et à l’objectif de l’industrie aéronautique d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. L’idée est de réduire de 20% la consommation de carburant et les émissions de CO2 par rapport aux moteurs actuels tout en assurant une comptabilité à 100% avec les carburants d’aviation durables (SAF) et l’hydrogène, indique Safran. Safran « travaillera avec 26 partenaires industriels européens clés », dont Airbus, Avio Aero, GKN Aerospace, ainsi que des laboratoires de recherche tels que l’ONERA et des universités de plusieurs pays d’Europe. Le consortium OFELIA bénéficiera d’un financement européen de 100 M€ de la part de Clean Aviation.

Zone-Bourse.com du 28 avril

ESPACE

Le CNES lance la course à la surveillance de l’espace

Le CNES vient d’attribuer les contrats visant à développer de nouveaux moyens de surveillance des satellites et débris spatiaux. Ces contrats ont été formellement attribués aux lauréats d’un appel d’offres lancé dans le cadre du plan France 2030. En décembre 2022, cinq consortiums avaient été retenus, avec pour mission de développer des technologies de surveillance capables de collecter des données sur différentes orbites. ArianeGroup, Eutelsat, Safran Data Systems, Airbus Defence and Space, mais aussi des startups, dont ShareMySpace, U-Space et Infinite Orbit, comptent parmi ces lauréats. ArianeGroup prévoit d’associer les capacités de son réseau de surveillance de télescope en surface, qui compte quinze stations travers le monde, à celles développées par ses partenaires Eutelsat et Magellium. L’opérateur satellitaire aura ainsi la charge de concevoir et d’opérer un satellite optique en orbite de transfert géostationnaire (GTO). Magellium fournira ses compétences en matière de traitement d’image. U-Space et Airbus Defence and Space se concentreront quant à eux sur l’orbite basse, tandis que le consortium associant Infinite Orbits, Telespazio et l’Observatoire de Paris travaillera plus spécifiquement sur l’orbite géostationnaire. Safran Electronics & Defense prévoit de son côté d’étendre son service de surveillance de l’espace par radiofréquence WeTrack aux orbites basses et moyennes pour permettre « une vue exhaustive des méga-constellations de satellites ».

Les Echos et Air & Cosmos du 25 avril

Cybersécurité : Thales parvient à « hacker » un satellite de démonstration de l’ESA

Dans le cadre de la troisième édition du CYSAT, événement européen dédié à la cybersécurité dans l’industrie spatiale, qui se tient du 26 au 27 avril 2023 à Paris (Station F), l’Agence spatiale européenne (ESA) a organisé une simulation de prise de contrôle à distance du satellite OPS-SAT, un nanosatellite de l’ESA à visée de démonstration. L’équipe de cybersécurité offensive de Thales est parvenue à perturber le fonctionnement du satellite en identifiant des vulnérabilités. « Cet exercice de hacking satellitaire éthique, une première mondiale, permettra de renforcer la sécurité du satellite et des applications associées, contribuant ainsi au développement d’une cyber résilience des équipements spatiaux pour mieux protéger les données à caractère sensible et assurer la pérennité des programmes spatiaux », précise Thales. En février dernier, Josef Aschbacher, directeur général de l’ESA, avait déclaré : « La cybersécurité est pour nous de la plus haute priorité. On m’a proposé de doubler le budget de la cybersécurité et les États membres y ont consenti. La cybersécurité protège à la fois nos infrastructures spatiales et terrestres. Il faut doter nos infrastructures spatiales de systèmes de cybersécurité très robustes, car les risques sont élevés ».

La Tribune du 25 avril

Un premier « voyage sismique » à travers le cœur de Mars

Le sismomètre SEIS (Seismic Experiment for Interior Structures), mis au point par le CNES, l’instrument principal de la mission américaine InSight de la NASA, a enregistré, pendant quatre années, de 2018 à 2022, les événements géologiques du sol martien. Plus de 1300 événements ont été recensés. Les premiers résultats sont révélés dans une étude parue lundi dans les comptes rendus de l’Académie des sciences américaine (PNAS). Les chercheurs ont effectué une première incursion dans les entrailles profondes de Mars : « Jusque-là, nous n’avions pu contraindre la structure interne qu’en étudiant les ondes qui se propagent dans les couches externes et vont se réfléchir à la surface du noyau », explique Mélanie Drilleau, sismologue à l’ISAE-Supaero, à Toulouse, coauteur de ces travaux. « C’est la première fois que nous analysons des signaux qui ont effectivement traversé le noyau ». Il apparaît qu’une certaine activité sismique subsiste sur Mars, laissant entrevoir la possibilité d’un volcanisme finissant ou renaissant encore à l’œuvre par endroits.

Le Figaro du 25 avril

Pangea Aerospace officialise un premier contrat pour son moteur-fusée aerospike

La startup franco-espagnole Pangea Aerospace, installée à Toulouse, annonce la signature d’un premier contrat pour la vente de son moteur-fusée aerospike. Il s’agit d’une collaboration avec l’américain Tehiru Space, spécialisé dans les micro-lanceurs, qui « pourrait générer jusqu’à 50 M€ de revenus dans les cinq prochaines années pour Pangea Aerospace », précise la société. La Tribune rappelle que Pangea Aerospace a signé un contrat avec le CNES pour tenter d’adapter sa technologie sur une force de propulsion de 100 tonnes. Actuellement, le moteur aerospike de Pangea Aerospace, baptisé Arcos, peut propulser dans l’espace une charge utile de quelques centaines de kilos. Dans le cadre de la nouvelle collaboration avec le micro-lanceur américain Tehiru Space, la capacité de charge utile envisagée est de 550 kgs.

La Tribune du 25 avril

La startup japonaise Ispace a perdu le contact avec son atterrisseur lunaire

La société Ispace a perdu le contact avec son atterrisseur au moment où il devait se poser sur la Lune, a fait savoir, ce mercredi 26 avril, Takeshi Hakamada, dirigeant et fondateur d’Ispace. « Nous avons perdu la communication, donc nous devons considérer que nous n’avons pas pu achever l’atterrissage sur la surface de la Lune », a-t-il déclaré. L’appareil s’est probablement écrasé lors d’un « atterrissage brutal », a-t-il ajouté. Si la mission avait réussi, l’atterrisseur lunaire Ispace aurait été le premier engin spatial privé à se poser sur la Lune. Mesurant 2 m sur 2,5 m, il avait été lancé en décembre 2022 au départ de la base de Cap Canaveral, en Floride, à bord d’un lanceur SpaceX. Il transportait plusieurs véhicules lunaires, dont un modèle miniature développé par l’Agence spatiale japonaise en collaboration avec le fabricant de jouets Takara Tomy, et un rover construit par les Emirats arabes unis. Deux autres entreprises, les sociétés américaines Astrobotic et Intuitive Machines, devraient décoller plus tard cette année pour tenter d’atterrir sur la Lune. Ces missions sont réalisées en partenariat avec la NASA, qui entend développer l’économie lunaire et a chargé des entreprises privées de transporter du matériel et des expériences scientifiques jusqu’à la Lune.

Le Monde du 26 avril

Un astéroïde de grande taille va frôler la Terre ce mercredi

Un astéroïde de 304,8 m de diamètre, soit presque la hauteur de la Tour Eiffel, devrait passer à moins de 1,5 million de km de la Terre ce mercredi. L’astéroïde, nommé 2006 HV5, est jugé « potentiellement dangereux » par la NASA en raison de sa taille relativement rare. Il dépassera la Terre à une vitesse d’environ 6 000 km/h, selon le Centre d’étude des objets géocroiseurs (CNEOS). L’astéroïde, repéré dès 2006 par la NASA, ne risque pas, toutefois, de s’écraser sur Terre.

Le Figaro du 26 avril

Oledcomm, spécialiste du LiFi, teste sa solution SatelLife en orbite basse

Oledcomm, spin-off de l’Université Paris-Saclay et spécialiste du LiFi (Light Fidelity, communication sans fil par la lumière des LED), suscite l’intérêt de l’industrie spatiale. Un premier satellite d’observation de la Terre de l’université de Saint-Quentin-en-Yvelines (Yvelines) a été mis en orbite basse le 15 avril dernier afin de tester une solution baptisée SatelLife en conditions réelles. Ce premier test est mené pour « s’assurer que le produit puisse communiquer avec lui-même et vérifier qu’il est robuste aux environnements spatiaux en orbite basse », détaille Benjamin Azoulay, , PDG d’Oledcomm. L’appareil doit résister aux fortes variations de températures, au vide spatial et à la violence du lancement en orbite. La startup entend faire durer le test « un an ou deux ». A terme, SatelLife doit fonctionner plus de cinq ans dans ces conditions, ce qui correspond à la durée de vie moyenne d’un satellite en orbite basse. Selon L’Usine Nouvelle, la startup mène des discussions avec l’ESA et la NASA, et intéresse, notamment, Airbus Defence and Space, ArianeGroup, Thales Alenia Space ou OneWeb.

L’Usine Nouvelle du 26 avril

Thales signe le contrat Space Factory 4.0 auprès de l’agence spatiale italienne

Thales Alenia Space (TAS) annonce avoir remporté un contrat auprès de l’agence spatiale italienne (ASI), pour mener à bien le développement du programme Space Factory 4.0. Ce programme doit permettre d’offrir les moyens et les outils afin de produire une large gamme de satellites, allant de grandes infrastructures pesant des centaines de kg à des satellites de quelques dizaines de kg produits en grande quantité pour les nouvelles configurations des constellations. TAS dirigera un consortium comprenant les sociétés Argotec, CIRA et Sitael pour développer un système interconnecté pour ses usines réparties à travers toute l’Italie, en vue d’un début d’exploitation en 2026. En tant que chef de file, TAS consolidera l’expertise nationale en matière de conception, production et test de composants satellitaires. « Le consortium fera appel à l’automatisation et la digitalisation avancées pour construire des satellites de pointe, en particulier dans le segment des micro- et petits satellites, incluant les familles Platino et NIMBUS », précise TAS.

Zone-Bourse.com du 28 avril

Les dégâts causés au sol par le lanceur Starship pourraient avoir des conséquences pour la suite des activités de SpaceX

Le lanceur géant Starship de SpaceX a généré d’importants impacts sur une large zone autour de son pas de tir au cours de son décollage du 20 avril, avant d’exploser à 30 000 m d’altitude. Le lanceur a fait exploser la dalle de béton sous la plateforme de décollage. Des débris de toutes tailles ont été projetés sur le site, mais aussi sur la plage qui le borde, tandis que toute la zone a été recouverte d’un nuage de poussière. La SpaceX Starbase de Boca Chica est la cible, depuis ses débuts, de critiques au sujet de l’impact qu’elle pourrait avoir sur les populations et la biodiversité locale, la lagune de Boca Chica étant un site refuge pour la vie sauvage. SpaceX n’a obtenu sa licence de vol qu’en échange du respect d’une longue liste de mesures censées limiter les pollutions lumineuses, sonores et chimiques de ses activités. Les Echos précisent que, selon la chaîne américaine CNBC, la FAA a ouvert une procédure « de réponse aux anomalies » et a prévenu dans un e-mail qu’il faudra statuer sur le fait que l’accident « n’a pas affecté la sécurité publique » avant tout nouvel essai. Il a par ailleurs souligné que SpaceX devra prendre des engagements supplémentaires avant de voir sa licence renouvelée.

Les Echos du 28 avril