Bolloré Logistics accepte la promesse d’achat de l’armateur CMA CGM
Bolloré Logistics, entité regroupant les activités de transport et de logistique du Groupe Bolloré, a indiqué, lundi 8 mai, avoir accepté la promesse d’achat de l’armateur français CMA CGM (Compagnie maritime d’affrètement Compagnie générale maritime), sur la base d’une valeur d’entreprise de 5 Md€. « Le Groupe Bolloré a accepté cette promesse en tant qu’offre », fait savoir l’entreprise, qui entend se recentrer sur les médias. « Les procédures d’information et de consultation des instances représentatives du personnel (…) vont être à présent engagées. La décision sur l’exercice de cette promesse interviendra à l’issue de ces procédures », ajoute le groupe. Cette acquisition, « si celle-ci venait à se réaliser, renforcerait considérablement l’activité logistique du groupe CMA CGM et placerait sa filiale Ceva Logistics parmi les cinq premières entreprises mondiales du secteur du transport et de la logistique », avec près de 24 Md$ de chiffre d’affaires (22 Md€), a déclaré CMA CGM.
Ensemble de la presse du 9 mai
Pour Patrick Martin, candidat à la présidence du MEDEF, « le pays ne produit pas assez »
Patrick Martin, dirigeant du groupe Martin Belaysoud Expansion, actuel président délégué du MEDEF et candidat à la présidence du syndicat patronal, accorde un entretien aux Echos. Selon lui, en France, « l’essentiel de nos problèmes résulte du fait que le pays ne produit pas assez, avec pour conséquence que notre PIB par habitant régresse comparativement à nos principaux concurrents ». Il appelle de ses vœux « tout ce qui contribue à accroître notre quantité de travail ». La transition climatique « devrait nous inciter à introduire dans notre protection sociale une part de retraite par capitalisation », défend-il par ailleurs.
Les Echos du 9 mai
« Des retrouvailles et une fête » : le Salon du Bourget prépare son retour après quatre ans d’absence
Dans un entretien accordé au Parisien, Patrick Daher, commissaire général du Salon du Bourget (Salon international de l’aéronautique et de l’espace, SIAE), présente l’événement, organisé du 19 au 25 juin. L’édition de 2021 ayant été annulée en raison de la crise sanitaire, il s’agit du grand retour du Salon, 4 ans après la dernière édition. « Le Salon du Bourget est une très grosse opération, on reçoit plus de 300 000 visiteurs, il y a 2 500 exposants », souligne Patrick Daher. L’édition de juin s’annonce donc comme « des retrouvailles et une fête », selon lui. « L’aviation est le moyen de contacts entre les cultures du monde. Il faut que l’aviation continue à faire rêver, et quand on fait rêver, on a des gens qui viennent, des jeunes ingénieurs, des compagnons qui seront cette nouvelle génération qui va créer l’avion de demain ». Le secteur aéronautique recrute 25 000 personnes en 2023. Au Salon, un « avion des métiers » servira de démonstrateur tandis que l’opération « L’Aéro-recrute » se déroulera pour la première fois sur le site, pendant les trois journées grand public. Le hall 5 accueillera le « Paris Air Mobility », où seront présentées, sur 1 000 mètres carrés, les nouvelles mobilités aériennes, notamment les eVTOL. Le « Paris Air Lab » sera consacré à l’enjeu majeur de l’aviation : la décarbonation, avec l’objectif d’une neutralité carbone en 2050, au niveau planétaire. « On est en train de vivre un foisonnement d’idées et d’expériences. Des centaines et des centaines de projets sont en cours dans le monde entier », décrit Patrick Daher. « Nous tous dans l’aéronautique, nous sommes très fiers de ce que nous sommes en train de développer en matière de décarbonation ».
Le Parisien du 10 mai
Latécoère annonce un accord de recapitalisation avec une augmentation de capital d’au moins 100 M€
Latécoère a conclu un accord de principe avec son actionnaire majoritaire, la Banque Européenne d’Investissement, et ses prêteurs (Prêts Garanti par l’Etat, « PGE »). Cet accord global de recapitalisation a été négocié sous l’égide du Comité Interministériel de Restructuration Industrielle (CIRI). « Cet accord garantit à Latécoère une structure de capital solide pour continuer à soutenir ses clients tout au long de la montée en cadence de l’industrie actuellement prévue en 2023 et au-delà », explique la société. L’accord de recapitalisation comprend : un financement, par le biais d’un prêt immédiat de 45 M€ accordé par son actionnaire de référence Searchlight Capital Partners (SCP) ; une augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription pour un montant minimum de 100 M€, entièrement souscrite par SCP, qui sera réalisée avant la fin de l’année 2023 ; et une réduction de la dette de 183 M€. La dette maintenue sera remboursée en 2027. Les prêteurs concernés resteront associés à la création de valeur future par le biais d’un mécanisme de Retour à Meilleure Fortune (RMF). Est également prévue une conversion en capital d’un montant limité de la dette résiduelle de PGE selon des modalités restant à convenir. « Avec un capital considérablement renforcé, Latécoère est solidement positionné pour mener à bien sa stratégie de développement entamée en 2021. Dans cette nouvelle phase, le Groupe confortera son implantation toulousaine, avec d’autres investissements prévus pour son site industriel de Montredon, en se concentrant sur les activités à forte valeur ajoutée. Nous continuerons à étendre l’activité, en nous appuyant sur les affaires récemment remportées et à venir, tant dans le secteur commercial que dans celui de la défense, et nous envisagerons de nouvelles alliances stratégiques avec des partenaires industriels. Enfin, le groupe, attaché à la souveraineté industrielle, entend se positionner comme un partenaire stratégique de l’État français et un contributeur clé de l’industrie aérospatiale française en renforçant son empreinte industrielle dans les régions Occitanie et Nouvelle Aquitaine », déclare Thierry Mootz, Directeur général du groupe.
Ensemble de la presse du 10 mai
Ryanair commande 300 B737 MAX-10
La compagnie low cost irlandaise Ryanair a commandé 300 B737 MAX-10, dont 150 fermes et 150 en option, pour un prix catalogue « évalué à plus de 40 Md$ », selon un communiqué. Il s’agit de la nouvelle version du B737 MAX, encore en développement et prévue pour 2024. Michael O’Leary, à la tête de Ryanair, a indiqué en conférence de presse que la compagnie entend recevoir ses premiers exemplaires en 2027 avec des livraisons jusqu’en 2033. D’une capacité de 228 sièges, les B737 MAX-10 offrent 21% de sièges supplémentaires par rapport aux B737 NG (189 sièges), et « consomment 20% de carburant en moins », a fait valoir Michael O’Leary. Ryanair a transporté 168 millions de passagers lors de son exercice 2022-2023, qui s’est achevé en mars, soit 15 millions de plus que lors de l’exercice 2018-2019. Elle vise une croissance de 80% de son trafic sur les 10 années à venir, avec 300 millions de passagers par an d’ici mars 2034.
Ensemble de la presse du 10 mai
Les livraisons d’Airbus en hausse en avril
En avril, Airbus a livré 54 avions à 32 clients (contre 48 en avril 2022), pour atteindre 181 appareils livrés depuis janvier 2023 (contre 190 sur les quatre premiers mois de 2022). Airbus a par ailleurs enregistré 5 nouvelles commandes en avril, pour atteindre un solde de 144 commandes, une fois déduites les annulations et conversions. Le groupe a maintenu l’objectif de 720 livraisons cette année, ainsi que ses prévisions financières pour 2023.
ABC Bourse et Air Journal du 10 mai
SkyReal réalise une levée de fonds, Sopra Steria entre au capital
La société parisienne SkyReal, qui entend accélérer le déploiement des technologies 3D et de réalité virtuelle dans le monde industriel, annonce avoir achevé une levée de fonds de série A, à hauteur de 2,5 M€. L’opération marque l’entrée au capital de Sopra Steria, qui investit 60% du montant levé, dans le cadre du partenariat signé avec SkyReal début avril. « Ce partenariat avec le leader européen de la transformation digitale va permettre de créer des offres de services afin d’accompagner les industriels dans l’intégration et la personnalisation de nos solutions, et ainsi d’augmenter nos ventes », explique Hugo Falgarone, président-fondateur de SkyReal. « On conçoit des applications métiers mises en œuvre chez nos clients pour des usages de conception, de validation ou de formation », détaille-t-il. Par exemple, SkyReal permet aux ingénieurs d’Airbus ou d’ArianeGroup de disposer d’un prototype en grandeur réelle. Pour ATR, elle développe des outils 3D permettant de s’immerger dans une cabine et de la configurer sur mesure. « Le logiciel est conçu de manière ouverte afin que chaque industriel puisse y intégrer ses propres développements », explique Hugo Falgarone. La société, qui a atteint l’équilibre financier en 2022 avec un chiffre d’affaires de 1 M€, prévoit de le doubler à 2 M€ en 2023, ainsi que son effectif, qui passerait alors de 18 à 35 personnes.
Les Echos du 10 mai
Alexandre Ziegler nommé directeur de la division Défense de Safran Electronics & Defense, Philippe Errera nommé Directeur International et Relations Institutionnelles de Safran
À compter du 1er juin 2023, Alexandre Ziegler est nommé directeur de la division Défense et membre du comité exécutif de Safran Electronics & Defense, en remplacement de Frédéric Mazzanti, appelé à d’autres fonctions. Philippe Errera le remplace au poste de Directeur Groupe International et Relations Institutionnelles. Agrégé d’histoire, ancien élève de l’ENS Lettres et Sciences humaines, diplômé de Sciences-Po Paris et ancien élève de l’École Nationale d’Administration, Alexandre Ziegler a rejoint Safran en 2019 et occupait depuis le poste de directeur Groupe International et Relations Institutionnelles. Philippe Errera est diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris et ancien élève de l’Ecole Nationale d’Administration. Ambassadeur, il a été représentant permanent auprès de l’OTAN de 2011 à 2013, avant de rejoindre le ministère de la Défense comme directeur des Affaires stratégiques en 2013. Il est le premier directeur général des Relations internationales et de la Stratégie du ministère de la Défense, de 2015 à 2018. Depuis 2019, il était directeur général des Affaires politiques et de Sécurité du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
Capital du 10 mai
Philippine Airlines choisit l’A350-1000 pour sa future flotte long-courrier
Philippine Airlines (PAL) a signé un protocole d’accord avec Airbus pour l’achat de 9 A350-1000. Les nouveaux appareils rejoindront les 2 A350-900 déjà en service au sein de la compagnie. Ils seront opérés pour des liaisons entre Manille et l’Amérique du Nord. Le capitaine Stanley Ng, président et directeur des opérations de Philippine Airlines, a indiqué que le rayon d’action de l’A350-1000 permettrait à la compagnie d’assurer des liaisons transpacifiques et transpolaires sans escale, dans les deux sens, tout au long de l’année. Il s’agira notamment de certains des vols commerciaux les plus longs au monde, comme ceux reliant les Philippines à New York et à Toronto. Avec une flotte d’A350 élargie, PAL pourra à nouveau offrir une liaison directe entre les Philippines et l’Europe. Christian Scherer, directeur commercial d’Airbus, a déclaré : « En transportant les passagers plus loin et dans un plus grand confort, l’A350 apporte un changement radical en termes d’efficacité énergétique et une contribution immédiate et significative à la réduction des émissions. Ce sont ces caractéristiques qui ont fait de l’A350 le choix des principales compagnies aériennes du monde entier. Nous nous réjouissons de travailler en étroite collaboration avec Philippine Airlines, notre client de longue date, dans le cadre de son programme de modernisation de sa flotte long-courrier ». L’A350 offre le plus long rayon d’action de tous les avions de ligne actuellement en production et peut parcourir 8 700 milles nautiques ou 16 100 kilomètres sans escale. À la fin du mois d’avril 2023, la famille A350 avait enregistré 928 commandes fermes de la part de 54 clients dans le monde entier, « ce qui en fait l’un des gros-porteurs les plus performants de tous les temps », souligne Airbus.
Ensemble de la presse du 10 mai
Les B737 MAX-10 commandés par Ryanair seront équipés de moteurs LEAP-1B
Ryanair et CFM International ont signé une lettre d’agrément (LoA) portant sur l’achat de moteurs LEAP-1B destinés à propulser une flotte de 150 Boeing B737-10. La lettre d’agrément comprend également des moteurs de rechange et une option pour 150 appareils supplémentaires. Ryanair opère actuellement une flotte de 103 avions B737-8 équipés du LEAP-1B. Depuis son entrée en service, le moteur a cumulé plus de 10 millions d’heures de vol. « Le moteur de nouvelle génération CFM LEAP offre une réduction de plus de 15% de la consommation de carburant et des émissions de CO2, ainsi qu’une amélioration significative des émissions sonores par rapport aux moteurs de la génération précédente », précise CFM International. « Depuis son entrée en service en 2016, le moteur LEAP a permis à nos clients d’économiser plus de 20 millions de tonnes de CO2 », est-il indiqué.
Boursier.com du 11 mai
La filiale chinoise du groupe Figeac Aero est désormais 100% opérationnelle
La filiale de Figeac Aero en Chine, Nanshan Figeac Aero Industry Co. Ltd, a obtenu la certification AS9100, une étape clé pour la production de pièces aéronautiques de série. Désormais totalement opérationnelle, cette unité industrielle est prête à lancer ses premières productions en série. Nanshan Figeac Aero Industry Co. Ltd est la joint-venture (JV) issue du rapprochement à parts égales entre Shandong Nanshan Aluminum Co. Ltd, un acteur majeur de la production d’aluminium à forte valeur ajoutée, et Figeac Aero, spécialiste de l’industrialisation de pièces et de sous-ensembles critiques pour le secteur aéronautique. « Avec de nombreuses discussions avancées en cours, et d’ores et déjà des plans de développement des capacités industrielles, notamment sur les pièces en aluminium de grande dimension, Figeac Aero et son partenaire Shandong Nanshan Aluminium disposent d’un atout majeur pour devenir un leader sur le marché aéronautique [asiatique et chinois] en forte croissance », commentent les deux partenaires.
La Dépêche du Midi du 11 mai
Au Maroc, l’industrie aéronautique monte en puissance
L’industrie aéronautique marocaine, soutenue par une politique volontariste et une importante main-d’œuvre qualifiée, monte en puissance. Le royaume entend devenir un acteur de référence de la chaîne d’approvisionnement mondiale, comme en témoigne l’organisation du premier forum aéronautique africain, le 16 février dernier, à Casablanca. Safran, arrivé au Maroc en 1999, emploie 3 400 personnes à travers ses 8 filiales marocaines. Thales, Daher, Figeac Aero, Latécoère, Aerotechnic Industries, le Piston Français, ainsi que les fournisseurs Collins Aerospace, Spirit, Eaton, sont notamment implantés au Maroc, indique le GIMAS (Groupement des Industries Marocaines Aéronautiques et Spatiales). La compagnie nationale Royal Air Maroc a créé des coentreprises avec Safran pour la maintenance des moteurs, et avec Air France-KLM pour la réparation des avions. Thales a installé à Casablanca son sixième centre d’expertise pour offrir des services de sécurisation à distance des systèmes informatiques 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. « La cybersécurité constitue notre premier axe de développement au Maroc. Notre centre de supervision compte déjà une quarantaine d’experts et nous prévoyons près de 150 embauches d’ici à 2026, essentiellement pour nous renforcer sur ce segment », explique Hicham Alj, le responsable des activités de Thales au Maroc.
L’Usine Nouvelle du 11 mai
En Isère, Lynred investit 85 M€ dans son nouveau site de production de technologies infrarouges
Lynred (co-entreprise détenue à parts égales par Thales et Safran), le spécialiste européen de détecteurs infrarouges, annonce un investissement de 85 M€ afin d’étendre son site industriel de Veurey-Voroize, près de Grenoble. Financé essentiellement par des emprunts auprès de la banque CIC et de Bpifrance, ce projet vise à accroître les capacités de production de la société de 50% en 2025, date de livraison des bâtiments, voire de les doubler d’ici 2030. L’entreprise a réalisé 233 M€ de chiffre d’affaires en 2022. « En valeur, la croissance du marché s’établit entre 5% et 6% par an », estime Jean-François Delepau, son président. « La défense représente 45% de nos ventes et ces investissements vont nous aider à répondre au besoin de souveraineté française et européenne ». Lynred envisage d’accélérer sa diversification vers des applications civiles de l’infrarouge, telles que la vision nocturne ou à travers la fumée pour les forces de sécurité ou les pompiers, l’inspection pour diagnostiquer les déperditions énergétiques des bâtiments, ou encore la détection de gaz notamment pour mesurer d’éventuelles fuites dans des sites pétrochimiques.
L’Usine Nouvelle du 11 mai
Assemblée générale de Thales : des perspectives qui « donnent confiance pour l’avenir du groupe »
Thales a tenu son assemblée générale mercredi 10 mai. Le PDG, Patrice Caine, a présenté les éléments démontrant la qualité opérationnelle de la performance du groupe en 2022, « des résultats solides dans un contexte qui reste difficile » : un carnet de commandes record et une croissance organique de 5,5%, tandis que le groupe a retrouvé son niveau de rentabilité d’avant-crise et l’a même légèrement dépassé, avec une marge opérationnelle de 11%. Par ailleurs, en 2022, « nous nous sommes renforcés avec quatre acquisitions, dont deux en défense, c’est assez rare, et deux dans la cybersécurité », a relevé Patrice Caine. Le dirigeant a souligné l’engagement RSE du groupe, « qui continue de constituer un point d’attention particulière ». « C’est une vraie satisfaction d’avoir été sélectionné pour notre solution Pureflyt par Airbus pour leur système de systèmes de gestion de vols afin d’optimiser la trajectoire des avions qui permettra d’économiser 10% de carburant, notre participation à ce long chemin de décarbonation de l’aéronautique civile », se félicite-t-il. Sur le sujet environnemental, la participation du groupe aux programmes européens spatiaux Copernicus, permettant de mesurer depuis l’espace les activités humaines et les effets du changement climatique, a aussi été évoquée, entre autres.
Les Echos Investir du 12 mai
Loi industrie verte : Emmanuel Macron a réuni jeudi les acteurs de l’industrie française
Le chef de l’Etat, Emmanuel Macron a réuni, jeudi 11 mai, à l’Élysée, les acteurs de l’industrie française, à l’occasion de l’événement « Accélérer notre réindustrialisation ». Il a présenté les grandes lignes du projet de loi industrie verte, sur lequel travaillent Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, et Roland Lescure, en charge de l’Industrie, et qui sera présenté mardi prochain en Conseil des ministres. L’objectif est d’« accélérer l’implantation des nouvelles usines ». L’une des principales propositions présentées à l’Élysée porte sur l’accélération des autorisations. « Tout est une question de rythme », explique Emmanuel Macron. « On peut proposer des milliards aux industriels, si on met deux ou trois ans à les déployer, il est trop tard ». Emmanuel Macron a de plus annoncé un nouveau crédit d’impôt à l’investissement, qui pourra représenter 20% à 45% des sommes investies dans l’appareil productif, ou dans des actifs incorporels (brevets, licences) et s’ajoutera aux soutiens déjà apportés aux dépenses de R&D. « La France sera ainsi le premier pays européen à décliner ce que les textes européens nous permettent de faire », a souligné le chef de l’Etat, en référence aux mesures adoptées par Bruxelles en début d’année (en réponse à l’IRA américain), en vertu desquelles l’Union européenne a assoupli les aides d’Etat, de façon temporaire et pour les investissements dans l’innovation et les technologies durables.
Ensemble de la presse du 12 mai
La France lance un fonds de 2 Md€ pour les métaux critiques
Afin de faciliter l’accès aux métaux critiques nécessaires à la transition énergétique, la France va se doter d’un fonds d’investissement de 2 Md€, auquel l’Etat apportera 500 M€. Parmi ces métaux, dont la demande pourrait quadrupler d’ici à 2040 selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), figurent notamment le cobalt, le nickel, le manganèse, le lithium ou le platine. Le fonds métaux critiques « va permettre, de manière ciblée et stratégique, de prendre des participations en fonds propres », minoritaires, dans des mines, des unités de transformation et de recyclage, en France et en Europe mais aussi dans le reste du monde, ont indiqué à l’AFP les ministères de la Transition énergétique et de l’Industrie. Le fonds sera géré par la société de capital-investissement Infravia, basée à Paris. « Nous visons le lithium, le cobalt et le nickel dans un premier temps », explique Vincent Levita, président et fondateur d’InfraVia. « Les investissements se feront à l’échelle mondiale, avec un droit d’accès aux ressources en rapport avec le montant de l’investissement réalisé ». Parallèlement, des accords d’achat vont être passés avec des industriels, français puis sans doute européens dans un second temps, sur longue durée et à prix défini.
Le Figaro et BFMTV du 11 mai