Archives de catégorie : Newsletter Actu Aéro N°90

INTERNATIONAL

China Airlines achète 8 B787-9 supplémentaires

La compagnie aérienne taïwanaise China Airlines a annoncé, le 10 mai, son intention d’acheter 8 B787-9, en plus des 16 déjà commandés en 2022. La compagnie recevra les nouveaux appareils à partir de 2026 et les livraisons s’achèveront en 2028. Ces avions seront utilisés pour des vols régionaux et long-courriers, notamment vers l’Australie et la Nouvelle-Zélande, pour répondre à la demande croissante de voyages internationaux à la suite de la pandémie.

Air & Cosmos du 12 mai

UKRAINE

Le Royaume-Uni va fournir des missiles de longue portée à l’Ukraine

Le Royaume-Uni s’est engagé à fournir des missiles air-sol Storm Shadow d’une portée supérieure à 250 km à l’Ukraine, à la condition qu’elle ne les utilise pas contre le territoire russe. « Ces systèmes d’armes donnent à l’Ukraine la meilleure chance de se défendre contre la brutalité continue de la Russie », a souligné le ministre de la défense britannique, Ben Wallace, devant la Chambre des communes, jeudi 11 mai. Les missiles Storm Shadow, appelés Scalp dans les forces françaises, sont des missiles embarqués sur avions de combat. Ils sont développés par MBDA. Emportant une charge explosive de 450 kg, ils peuvent détruire des installations dites « durcies », comme des bunkers. Furtifs, ces missiles sont difficilement interceptables par les défenses antiaériennes. La portée du Storm Shadow va permettre aux Ukrainiens de couvrir la quasi-totalité de leur territoire, y compris la Crimée.

Ensemble de la presse du 12 mai

ESPACE

Airbus LOOP, module spatial du futur

Airbus Defence and Space a présenté fin avril l’Airbus LOOP, un module orbital innovant, qui présente de nombreuses évolutions, notamment en termes de confort et de flexibilité. D’un diamètre et d’une profondeur de 8 mètres environ, le module « offre un volume d’occupation sans précédent à ses habitants », souligne l’Usine Nouvelle. Il est prévu pour abriter un équipage de 4 personnes, mais peut en accueillir temporairement jusqu’à 8. Il est compatible avec tous les véhicules de transports d’équipage et de fret d’aujourd’hui et de demain, précise Airbus Defence and Space. Il est aussi adapté à la nouvelle génération de lanceur lourds. Le module pourra faire partie de tout type d’infrastructure post-ISS, de nature commerciale ou institutionnelle.

L’Usine Nouvelle du 9 mai

Startups du spatial : focus sur l’incubateur TechTheMoon

Les Echos consacrent un reportage à TechTheMoon, « seul incubateur européen consacré aux startups de la Lune », créé en 2021 par le CNES, à Toulouse. L’objectif est de faire émerger des innovations françaises indispensables à l’exploration spatiale. « Nos technologies doivent prouver leur utilité pour être présentes d’office dans la Lunar Gateway [future station en orbite autour de la Lune, ndlr] », indique Alexis Paillet, chef du projet Spaceship, le réseau européen consacré à l’exploration spatiale au CNES. TechTheMoon permet aux startups de bénéficier pendant 12 mois des laboratoires et des compétences du CNES, et d’une enveloppe de 50 000 € accordée par Nubbo, l’incubateur deeptech toulousain financé par la région Occitanie. 10 startups ont déjà été sélectionnées, parmi lesquelles Spartan Space, Orius ou Lumetis. 10 autres sociétés doivent rejoindre le programme d’ici la fin 2023.

Les Echos du 9 mai

Virgin Galactic va reprendre ses vols commerciaux

Virgin Galactic, l’entreprise de tourisme spatial du milliardaire britannique Richard Branson, annonce reprendre ses activités. Un vol d’essai est prévu fin mai, et le début des vols commerciaux, fin juin 2023. La mission Unity 25, qui aura lieu « à la fin mai », transportera 4 employés de la société. Le dernier vol spatial de Virgin Galactic avait eu lieu y a presque deux ans, en juillet 2021. Depuis, la compagnie a réalisé des modifications sur son avion porteur et son vaisseau, destinées à améliorer les performances des appareils et leur capacité à voler plus fréquemment. Unity 25 constituera « la dernière évaluation du système spatial complet et de l’expérience vécue par les astronautes avant que le service de vols commerciaux n’ouvre à la fin juin », a déclaré Virgin Galactic.

Ensemble de la presse du 9 mai

Arianespace propulsera une mission d’élimination des déchets spatiaux menée par ClearSpace en 2026

La startup suisse ClearSpace a signé un contrat avec Arianespace, pour le lancement de la mission ClearSpace-1, première mission d’enlèvement actif d’un débris spatial de plus de 110 kg. Le lancement sera effectué à bord du lanceur léger européen Vega C, à partir du second semestre 2026. L’opération permettra de récupérer le débris « Vespa », l’étage supérieur d’une fusée Vega lancée en 2013. Pesant 112 kg, ce débris oscille entre 660 et 800 km d’altitude. « D’une masse similaire à celle d’un petit satellite, la forme simple de ce débris permettra de démontrer l’efficacité des technologies embarquées à bord de ClearSpace-1, en particulier de son système de pince composé de quatre bras robotiques, ouvrant ainsi la voie à des missions plus ambitieuses d’enlèvements multiples au cours d’un même vol », détaille ClearSpace.

Le Temps du 9 mai

La startup PLD Space s’apprête à faire de l’Espagne une nation spatiale

L’Usine Nouvelle consacre un article à la startup espagnole PLD Space, qui prévoit de tester d’ici à la fin juin un mini lanceur réutilisable, baptisé Miura 1, qui devrait à terme pouvoir mettre sur orbite des satellites de 450 kg. « 70% des satellites pèsent moins de 500 kg. Nous espérons réaliser à terme un chiffre d’affaires de 150 M€ par an sur ce marché », indique Raul Verdu, cofondateur de la société. Si le tir est réussi, l’étape suivante sera le lancement, depuis le centre spatial guyanais, d’ici à 2024, de Miura 5, un véhicule spatial à deux étages, pouvant mettre en orbite des satellites. Environ 70% des composants mis au point en interne pour Miura 1 seront utilisés pour Miura 5. PLD Space espère être opérationnel d’ici deux à trois ans pour assurer, d’ici à 2027, une dizaine de lancements par an. La startup a été soutenue financièrement par les autorités espagnoles et l’Agence spatiale européenne (ESA). « Nous voulons placer l’Espagne à l’avant-garde du transport spatial », a déclaré récemment le chef du gouvernement, Pedro Sanchez.

L’Usine Nouvelle du 10 mai

La Cour des Comptes publie son rapport sur le CNES

La Cour des Comptes a rendu public son rapport consacré au CNES (Centre National d’Etudes Spatiales). La Cour des Comptes relève « une situation financière stable et une gouvernance satisfaisante ». Elle note toutefois que le CNES n’est pas suffisamment préparé aux nouveaux enjeux du spatial et qu’un « changement de culture » est nécessaire. La Cour évoque notamment le dispositif Connect by CNES et le fonds Cosmicapital, via lesquels le CNES apporte des conseils techniques aux startups, avec des accompagnateurs bénévoles, des industriels et des personnalités académiques, afin de mener à bien des levées de fonds. Cet accompagnement n’est pas facturé, une « anomalie » selon la Cour des Comptes, qui s’inquiète aussi du vieillissement des effectifs et du risque d’« obsolescence » du matériel informatique. Elle s’alarme également de la baisse d’activité du centre spatial guyanais. La Cour des Comptes s’interroge enfin sur la nécessité pour le CNES de maintenir un niveau d’expertise technique de pointe, comparable à celui des grands industriels du secteur comme ArianeGroup, Airbus Defense & Space et Thales Alenia Space, qui sont désormais capables de maîtriser l’intégralité des compétences technologiques sous-jacentes. L’atout principal du CNES, indique la Cour, semble plutôt résider dans son positionnement très en amont de la chaîne de la valeur spatiale (climat, action dans l’espace, exploration…).

BFMTV du 5 mai

ThrustMe sélectionné pour fournir à Turion Space des capacités de propulsion vitales

ThrustMe et Turion Space annoncent la sélection du système de propulsion électrique à l’iode de ThrustMe pour le vaisseau spatial DROID.002. Turion Space, entreprise américaine spécialisée dans les vaisseaux spatiaux durables, intégrera plusieurs propulseurs NPT30-I2-1.5U de ThrustMe « afin d’assurer la manœuvrabilité nécessaire à la mise en orbite et à l’élimination en fin de vie de sa mission innovante d’observation et de caractérisation des débris spatiaux ». La mission DROID.002 est le premier élément d’une petite constellation conçue pour fournir des services de surveillance continue des débris spatiaux et d’alerte, dits services de « résilience ». En outre, la mission vise à approfondir les connaissances sur les débris spatiaux, afin d’aider les opérateurs en orbite basse et d’autres entreprises spécialisées dans la réduction des débris. « L’intégration de la propulsion de ThrustMe dans nos satellites nous permettra de manœuvrer efficacement vers des orbites plus élevées où les débris sont plus nombreux et moins suivis », déclare Ryan Westerdahl, cofondateur et PDG de Turion Space. « Nous sommes très heureux de fournir nos systèmes de propulsion à Turion Space. Leur mission est très importante pour l’industrie et correspond à notre ambition de permettre une utilisation durable de l’espace », déclare Ane Aanesland, cofondatrice et PDG de ThrustMe.

SatNews du 9 mai

Le BalMan, un ballon stratosphérique manœuvrant développé par le CNES et Hemeria Airship

À Toulouse, le CNES et son partenaire industriel Hemeria Airship (ex- Cnim Air Space) développent un ballon manœuvrant, baptisé « BalMan ». Les ballons stratosphériques existants, qu’ils soient ou non pressurisés, sont dépendants des vents pour leurs mouvements. Ce nouveau type de ballon doit permettre de contrôler cette dépendance et d’en faire une force pour contrôler la direction. « L’idée est d’avoir la capacité de rester au-dessus d’une zone géographique déterminée, à plusieurs dizaines de kilomètres d’altitude, bien plus longtemps que peut le faire un ballon dérivant, un avion voire un drone », explique Vincent Dubourg, le directeur de la division ballon du CNES. « Nous allons poursuivre le projet BalMan avec des fonds du programme 191 du CNES, qui est un programme de recherche duale (civile et militaire), mais aussi avec des fonds de la DGA », précise Caroline Laurent, directrice des systèmes orbitaux et des applications au CNES. Le premier lâché captif du ballon jusqu’à 300 mètres d’altitude (attaché à sa rampe de lancement), est prévu début 2024. « Suite à notre campagne de tests, nous espérons mener la première campagne de vols dès 2025 voire 2026 pour nos clients de la défense et 2028 à 2030 pour des usages scientifiques », indique Caroline Laurent. Le futur ballon manœuvrant pourrait intéresser les marchés de la défense et de la surveillance, de la météorologie, de l’observation de la Terre, notamment. « Aujourd’hui, Hemeria Airship, c’est 10 M€ de chiffre d’affaires et 70 salariés. Nous espérons doubler les équipes et le chiffre d’affaires d’ici deux à trois ans face à la demande prévue et l’attrait autour du ballon manœuvrant », déclare Nicolas Multan, CEO d’Hemeria.

La Tribune du 11 mai

Eutelsat confirme ses objectifs pour 2022-2023

L’opérateur satellitaire Eutelsat confirme ses objectifs pour l’exercice qui s’achèvera fin juin 2023. Au cours du trimestre clos en mars 2023, le chiffre d’affaires des activités opérationnelles d’Eutelsat est ressorti à 271,6 M€, en baisse de 4,6% par rapport à la même période de l’exercice précédent. A périmètre et taux de change constants, le chiffre d’affaires de ces activités a diminué de 7%. Eutelsat anticipe toujours, pour l’exercice 2022-2023, un chiffre d’affaires des activités opérationnelles compris entre 1,14 Md€ et 1,17 Md€. Le groupe a confirmé son objectif d’un flux de trésorerie disponible discrétionnaire ajusté de 420 M€ par an en moyenne pour l’exercice 2022-2023 et le suivant. « Au 31 mars 2023, le carnet de commandes s’établissait à 3,5 Md€, contre 4 Md€ un an plus tôt et 3,7 Md€ au 31 décembre 2022, reflétant son érosion naturelle en l’absence de renouvellement majeur dans l’activité Broadcast ce trimestre », souligne Eutelsat. L’opérateur a par ailleurs indiqué que l’assemblée générale extraordinaire de ses actionnaires appelée à approuver l’acquisition du fournisseur britannique d’accès à Internet à haut débit OneWeb, annoncée en juillet 2022, devrait se tenir au troisième trimestre calendaire de cette année.

Capital et Les Echos du 11 mai

EnduroSat, startup bulgare implantée à Toulouse, lève 9 M€

La startup bulgare EnduroSat, fondée en 2018, annonce avoir réalisé une levée de fonds de série A, pour un montant de 10 M$ (environ 9 M€). L’entreprise, également implantée à Naples et Berlin, notamment, a ouvert un bureau à Toulouse il y a un an. Son actionnaire historique, l’allemand Freigeist Capital, a souscrit à la levée de fonds, ainsi qu’un nouvel investisseur, CEECAT Capital. EnduroSat est un fournisseur d’équipements pour petits satellites, et de satellites partagés commercialisés sous forme de services et d’accès à l’espace « clés en main ». EnduroSat propose tous les 3 mois des fenêtres de lancement avec la possibilité d’accueillir plusieurs charges utiles de plusieurs clients sur un même satellite. « Cet investissement va nous permettre de mieux répondre à nos clients qui nous demandent des délais de plus en plus courts, des performances de plus en plus poussées et des niveaux de qualité de plus en plus élevés », commente Emmanuel Sauzay, directeur de la croissance chez EnduroSat, interrogé par La Tribune. Selon des chiffres communiqués par l’entreprise, EnduroSat compte plus de 210 clients et a livré plus de 2 500 modules de satellites en 5 années d’existence.

La Tribune du 11 mai

Airbus choisit le National Satellite Test Facility britannique pour les essais du satellite SKYNET 6A

Airbus a sélectionné le National Satellite Test Facility (NSTF) de Harwell, dans l’Oxfordshire, pour mener à bien la campagne d’essais complets du satellite de communications sécurisées de nouvelle génération SKYNET 6A du ministère britannique de la Défense. Le NSTF réalisera la campagne d’essais de SKYNET 6A, y compris la compatibilité électromagnétique, ainsi que des essais acoustiques et thermiques sous vide, afin de reproduire les conditions rigoureuses de l’espace. SKYNET 6A sera le premier satellite de télécommunications militaires SKYNET à être entièrement conçu, construit et testé au Royaume-Uni. Le programme mobilise une équipe de 500 personnes chez Airbus et bénéficie du soutien de plus de 45 PME britanniques. Après son lancement prévu en 2025, ce satellite de télécommunications géostationnaire fournira des services de communication sécurisés aux forces armées britanniques dans le monde entier.

Zone-Bourse du 12 mai

Comment le laboratoire Latmos étudie le climat grâce à deux nanosatellites

Le Parisien consacre un article au laboratoire Latmos de l’université de Versailles-Saint-Quentin – Paris-Saclay, qui bénéficie depuis avril dernier de deux nanosatellites en fonctionnement dans l’espace, une démarche inédite dans le monde européen de la recherche. « C’est une démonstration de la compétence française en la matière. En France, on est les seuls à avoir envoyé deux satellites, à avoir tout fait de A à Z, de la conception à la mise en orbite et l’exploitation des données », souligne Mustapha Meftah, astrophysicien coordinateur du projet. Ces satellites sont complémentaires pour observer et mesurer les variations du climat dans la haute atmosphère. Il s’agit notamment d’étudier comment l’activité magnétique et solaire (les rayonnements et leur absorption) dans cette couche de l’atmosphère a un effet sur le réchauffement de la planète.

Le Parisien du 12 mai

DÉFENSE

Le premier C295 destiné à l’Inde effectue son vol initial

Le premier C295 destiné à l’Inde a effectué avec succès son premier vol, étape importante vers sa livraison au second semestre 2023. L’avion tactique a réalisé un vol de 3 heures après avoir décollé de Séville (Espagne), le 5 mai. « L’armée de l’Air indienne (IAF) étant appelée à devenir le plus grand opérateur de C295 au monde, ce programme illustre notre engagement à améliorer [ses] capacités opérationnelles », a déclaré Jean-Brice Dumont, responsable des systèmes aériens militaires au sein d’Airbus Defence and Space. L’Inde a acquis 56 C295 en septembre 2021 pour remplacer la flotte AVRO de l’IAF. Les 16 premiers appareils seront assemblés à Séville et livrés au client en état de vol. Les 40 appareils suivants seront fabriqués et assemblés par Tata Advanced Systems (TASL) en Inde, dans le cadre d’un partenariat industriel entre les deux entreprises. Ce premier vol représente donc un accomplissement important pour le programme « Make in India ».

Air & Cosmos du 9 mai

Airbus livre son premier H135 à l’armée de l’Air espagnole

Airbus a livré son premier H135 à l’armée de l’Air espagnole, à Albacete. Il s’agit du 8ème hélicoptère livré dans le cadre du contrat de 36 unités, signé fin 2021, pour approvisionner les forces armées espagnoles. Cette livraison intervient avec 6 mois d’avance sur le calendrier, ce qui facilitera la formation des équipages et l’entrée en service du H135 pour la 78ème Escadre de l’Ecole militaire d’hélicoptères d’Armilla (Grenade), où s’effectueront les formations avancées de pilotes militaires, précise Airbus Helicopters. « Une fois la flotte de 11 hélicoptères livrée à l’armée de l’Air espagnole, le H135 deviendra l’hélicoptère de référence pour la formation des pilotes espagnols de l’armée de l’Air, la Marine et la Garde civile, mais également pour les autres pays demandeurs de cette formation auprès de la base de Grenade », indique le constructeur. Le H135 est « un hélicoptère polyvalent, fiable et efficace, idéal pour la transition vers des appareils plus complexes, avec plus de 400 000 heures de vol de formation militaire pour 12 clients militaires », souligne Fernando Lombo, directeur général d’Airbus Helicopters Espagne. Le H135 est équipé des technologies les plus avancées, dont la suite avionique Helionix d’Airbus Helicopters. Environ 1 400 hélicoptères H135 sont exploités par plus de 300 opérateurs dans 65 pays. La flotte a accumulé plus de 6,5 millions d’heures de vol.

Boursier.com du 10 mai

L’Espagne se tourne vers le missile Mistral pour renforcer ses capacités anti-aériennes

D’après le média espagnol Infodefensa, l’Espagne va acquérir auprès de la France la dernière version du missile anti-aérien Mistral développé par MBDA, pour un montant de 330 M€. Entré en service en 1988 au sein de l’armée française, le Mistral est un missile de défense anti-aérienne de très courte portée, pouvant atteindre des cibles jusqu’à 6km de distance avec une vitesse de 800 m/s. Il est aujourd’hui présent dans 24 armées, dont celle de l’Espagne. La dernière version, Mistral 3, entrée en service en 2010, permet d’atteindre des hélicoptères, des avions ou encore des drones volant à basse altitude, avec une portée accrue à 7km de distance. « Cette commande confirme la confiance des armées envers MBDA dans un secteur stratégique dont les stocks militaires ont été largement amputés par la guerre en Ukraine », relève Air & Cosmos. L’Espagne deviendra la quatrième nation à se doter de la dernière version du Mistral à l’export, aux côtés de l’Estonie, de la Serbie et de la Croatie.

Air & Cosmos du 10 mai

Le drone Patroller doit être armé d’ici 2026

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, en visite la semaine dernière au 61ème régiment d’artillerie de Chaumont, a pu assister au vol du nouveau drone tactique Patroller, construit par Safran, qui a été certifié par la Direction générale de l’armement (DGA) en février dernier. Capable de voler jusqu’à 16 000 pieds (4,8 km), le Patroller se distingue par « sa capacité à acquérir du renseignement sans être vu, grâce à sa caméra multispectrale, opérable de jour comme de nuit. A une vingtaine de kilomètres, le drone détecte ses cibles avec précision », précisent Les Echos. « La boule optronique de Safran est excellente », souligne le sénateur Cédric Perrin, cité par le quotidien. Le drone est autorisé à voler au-dessus de zones habitées, ce qui permettra de l’utiliser si nécessaire pour la surveillance de grands événements. La LPM 2024-2030 prévoit d’acheter 28 drones Patroller. Pour bénéficier de débouchés à l’exportation, le Patroller doit pouvoir être armé. Le ministre des Armées a demandé à la DGA et à Safran de travailler en « mode agile » afin d’y parvenir avant 2026, en s’inspirant de l’armement dont bénéficie déjà l’hélicoptère de combat Tigre.

Les Echos du 11 mai

Entretien avec Emmanuel Chiva, délégué général pour l’armement

Le délégué général pour l’armement, Emmanuel Chiva, accorde un entretien aux Echos. Il évoque la loi de programmation militaire (LPM), qui prévoit une enveloppe de 268 Md€ pour le matériel au cours des 7 prochaines années. Il détaille les plus fortes hausses prévues : « Dans le domaine des drones, on prévoit une enveloppe de 5 Md€ (soit une hausse de 100% par rapport à la précédente LPM). Dans la cyber, la hausse des moyens prévue est de 300%, tant ce secteur prend de l’importance. Dans l’innovation, on augmente la mise de 40%, à 10 Md€, avec des sujets clés, comme l’hyper vélocité ou les armes à énergie dirigée ». Pour la défense sol-air, « en prenant en compte les leçons de la guerre en Ukraine, les moyens alloués à la défense sol-air augmentent de 300% et ceux aux munitions de 45%. Il est aussi prévu 6 Md€ pour l’espace, contre 3,6 Md€ lors de la LPM 2019-2025 ». En ce qui concerne l’autonomie stratégique, Emmanuel Chiva explique : « On examine systématiquement les dépendances qu’on ne souhaite pas conserver. A ce jour, nous avons reçu 43 propositions de la part d’industriels pour relocaliser des activités en France. Après analyse de la DGA, on en a pour l’instant présenté une quinzaine à la direction générale des entreprises à Bercy et 11 dossiers pourraient déboucher rapidement ».

Les Echos du 11 mai

La cyberguerre : leçons du conflit en Ukraine

Le Figaro consacre un article au secteur cyber, désormais considéré comme un champ de conflictualité à part entière, notamment dans la doctrine de l’OTAN. Selon le dernier rapport établi par Thales sur les menaces cyber, l’essentiel des opérations répertoriées en 2022 ont visé un déni de service, contre 2% d’opérations menées à des fins de destruction des réseaux. Pour la Russie, considérée comme une cyber-puissance, « l’intérêt des armes cyber s’est révélé limité », observe le quotidien. La doctrine russe insiste sur la guerre informationnelle autant que sur les questions de sécurité liées au numérique. Si, en Ukraine, les forces russes ont tenté parfois d’anticiper des frappes conventionnelles par des attaques cyber pour paralyser des services, la cyber-défense ukrainienne, soutenue par des capacités occidentales, notamment d’acteurs privés, s’est avérée supérieure. D’autres opérations ont sans doute été menées à des fins d’espionnage et demeurent secrètes. Mardi 9 mai, le cyber-commandement américain a révélé avoir identifié le logiciel d’espionnage « Snake » développé, selon les États-Unis, par le renseignement russe. « Il s’agit de l’outil le plus sophistiqué utilisé par le FSB depuis vingt ans », a-t-il déclaré.

Le Figaro du 11 mai

MBDA renforce sa coopération avec l’industrie grecque de défense

MBDA a inauguré un nouveau bureau permanent à Athènes, renforçant ainsi sa présence en Grèce et démontrant son engagement à soutenir les forces armées grecques. « L’inauguration de notre bureau d’Athènes est une pierre angulaire de notre relation privilégiée avec la Grèce. Nous sommes fiers de soutenir les forces armées helléniques depuis plus de 50 ans et de contribuer à un partenariat stratégique et étroit entre la Grèce et la France, fondé sur une forte confiance mutuelle », a déclaré Eric Béranger, CEO de MBDA. Le salon DEFEA (Defence Exhibition Athens), qui s’est tenu du 9 au 11 mai, a été l’occasion pour le groupe de poursuivre la contractualisation de projets avec des entreprises grecques, dans le cadre de son programme de coopération industrielle lié à la fourniture des frégates de défense et d’intervention de la marine hellénique (FDI HN). L’entreprise cherche également à renforcer sa coopération dans les domaines de la recherche et du développement de projets communs. A travers l’initiative « R&D Booster » en Europe, MBDA cherche à développer des projets de recherche et développement (R&D) supplémentaires pour assurer la viabilité à long terme de sa coopération avec les partenaires grecs. L’objectif est de les intégrer dans la chaîne d’approvisionnement de MBDA dès les phases de recherche et d’étude des produits et services, pour aboutir à des produits et services « Made in Greece » commercialisés conjointement sur le marché mondial. Un contrat pour la révision à mi-vie (MLR) des missiles SCALP de l’armée de l’Air grecque a de plus été signé le 11 mai.

Océans et Marine du 12 mai

Les Etats-Unis approuvent la vente de 60 hélicoptères à l’Allemagne

Jeudi 11 mai, les Etats-Unis ont annoncé avoir approuvé la vente de 60 hélicoptères de transport militaire ainsi que d’autres équipements à l’Allemagne, membre de l’OTAN, pour un montant de 8,5 Md$. Les appareils concernés sont des hélicoptères militaires de manœuvre et d’attaque de type CH-47F Chinook. La vente projetée vise à « améliorer les capacités de portage » de l’armée allemande et à permettre à l’Allemagne de « renforcer la sécurité de son territoire et prévenir les menaces régionales », a indiqué l’Agence américaine de coopération pour la défense et la sécurité (DSCA).

Les Echos du 12 mai

Spatial militaire : nécessité de monter en compétences

Le Général Adam, Commandant de l’Espace, s’est exprimé lors du Space Forum organisé par La Tribune à Toulouse. Il a évoqué la nécessité pour la France de monter en compétences pour faire face aux menaces croissantes en orbite. « L’espace devient un vrai domaine de conflictualité. Le temps joue contre nous », alerte le Général. Trois ans et demi après sa création, le Commandement de l’Espace compte 350 spécialistes répartis sur quatre sites. L’objectif est d’atteindre dès 2025 un effectif de 500 personnes, dont 450 à Toulouse. Le Commandement de l’Espace a mis en place, lors de la dernière édition de son exercice spatial militaire AsterX, une cellule d’intégration commerciale composée de 7 industriels de référence : Airbus Defence and Space, Safran Data Systems, Thales Alenia Space, Telespazio, Eutelsat, Hemeria et ArianeGroup, pour expérimenter plus rapidement des solutions de spatial militaire. « C’est très important d’être confrontés aux vraies opérations. AsterX a été encore plus représentatif qu’auparavant et nous avons beaucoup appris pour affiner la réflexion sur les systèmes futurs, afin de compléter les capacités en termes de résilience, d’observation, de stabilité », estime Philippe Pham, senior vice-président en charge de l’observation de la Terre au sein d’Airbus Defence and Space. L’Agence de l’innovation de défense a quant à elle ouvert ses portes aux startups, telles qu’Unseenlabs avec le projet Keraunos, en association avec Cailabs (visant à expérimenter un système de communication satellitaire optique innovant), Exotrail (sollicitée pour développer une solution de caractérisation des orbites satellitaires à partir des données d’observation) ou encore Ternwaves, impliquée dans le projet d’IOT satellitaire Nanotrack.

La Tribune du 12 mai

INDUSTRIE

Bolloré Logistics accepte la promesse d’achat de l’armateur CMA CGM

Bolloré Logistics, entité regroupant les activités de transport et de logistique du Groupe Bolloré, a indiqué, lundi 8 mai, avoir accepté la promesse d’achat de l’armateur français CMA CGM (Compagnie maritime d’affrètement Compagnie générale maritime), sur la base d’une valeur d’entreprise de 5 Md€. « Le Groupe Bolloré a accepté cette promesse en tant qu’offre », fait savoir l’entreprise, qui entend se recentrer sur les médias. « Les procédures d’information et de consultation des instances représentatives du personnel (…) vont être à présent engagées. La décision sur l’exercice de cette promesse interviendra à l’issue de ces procédures », ajoute le groupe. Cette acquisition, « si celle-ci venait à se réaliser, renforcerait considérablement l’activité logistique du groupe CMA CGM et placerait sa filiale Ceva Logistics parmi les cinq premières entreprises mondiales du secteur du transport et de la logistique », avec près de 24 Md$ de chiffre d’affaires (22 Md€), a déclaré CMA CGM.

Ensemble de la presse du 9 mai

Pour Patrick Martin, candidat à la présidence du MEDEF, « le pays ne produit pas assez »

Patrick Martin, dirigeant du groupe Martin Belaysoud Expansion, actuel président délégué du MEDEF et candidat à la présidence du syndicat patronal, accorde un entretien aux Echos. Selon lui, en France, « l’essentiel de nos problèmes résulte du fait que le pays ne produit pas assez, avec pour conséquence que notre PIB par habitant régresse comparativement à nos principaux concurrents ». Il appelle de ses vœux « tout ce qui contribue à accroître notre quantité de travail ». La transition climatique « devrait nous inciter à introduire dans notre protection sociale une part de retraite par capitalisation », défend-il par ailleurs.

Les Echos du 9 mai

« Des retrouvailles et une fête » : le Salon du Bourget prépare son retour après quatre ans d’absence

Dans un entretien accordé au Parisien, Patrick Daher, commissaire général du Salon du Bourget (Salon international de l’aéronautique et de l’espace, SIAE), présente l’événement, organisé du 19 au 25 juin. L’édition de 2021 ayant été annulée en raison de la crise sanitaire, il s’agit du grand retour du Salon, 4 ans après la dernière édition. « Le Salon du Bourget est une très grosse opération, on reçoit plus de 300 000 visiteurs, il y a 2 500 exposants », souligne Patrick Daher. L’édition de juin s’annonce donc comme « des retrouvailles et une fête », selon lui. « L’aviation est le moyen de contacts entre les cultures du monde. Il faut que l’aviation continue à faire rêver, et quand on fait rêver, on a des gens qui viennent, des jeunes ingénieurs, des compagnons qui seront cette nouvelle génération qui va créer l’avion de demain ». Le secteur aéronautique recrute 25 000 personnes en 2023. Au Salon, un « avion des métiers » servira de démonstrateur tandis que l’opération « L’Aéro-recrute » se déroulera pour la première fois sur le site, pendant les trois journées grand public. Le hall 5 accueillera le « Paris Air Mobility », où seront présentées, sur 1 000 mètres carrés, les nouvelles mobilités aériennes, notamment les eVTOL. Le « Paris Air Lab » sera consacré à l’enjeu majeur de l’aviation : la décarbonation, avec l’objectif d’une neutralité carbone en 2050, au niveau planétaire. « On est en train de vivre un foisonnement d’idées et d’expériences. Des centaines et des centaines de projets sont en cours dans le monde entier », décrit Patrick Daher. « Nous tous dans l’aéronautique, nous sommes très fiers de ce que nous sommes en train de développer en matière de décarbonation ».

Le Parisien du 10 mai

Latécoère annonce un accord de recapitalisation avec une augmentation de capital d’au moins 100 M€

Latécoère a conclu un accord de principe avec son actionnaire majoritaire, la Banque Européenne d’Investissement, et ses prêteurs (Prêts Garanti par l’Etat, « PGE »). Cet accord global de recapitalisation a été négocié sous l’égide du Comité Interministériel de Restructuration Industrielle (CIRI). « Cet accord garantit à Latécoère une structure de capital solide pour continuer à soutenir ses clients tout au long de la montée en cadence de l’industrie actuellement prévue en 2023 et au-delà », explique la société. L’accord de recapitalisation comprend : un financement, par le biais d’un prêt immédiat de 45 M€ accordé par son actionnaire de référence Searchlight Capital Partners (SCP) ; une augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription pour un montant minimum de 100 M€, entièrement souscrite par SCP, qui sera réalisée avant la fin de l’année 2023 ; et une réduction de la dette de 183 M€. La dette maintenue sera remboursée en 2027. Les prêteurs concernés resteront associés à la création de valeur future par le biais d’un mécanisme de Retour à Meilleure Fortune (RMF). Est également prévue une conversion en capital d’un montant limité de la dette résiduelle de PGE selon des modalités restant à convenir. « Avec un capital considérablement renforcé, Latécoère est solidement positionné pour mener à bien sa stratégie de développement entamée en 2021. Dans cette nouvelle phase, le Groupe confortera son implantation toulousaine, avec d’autres investissements prévus pour son site industriel de Montredon, en se concentrant sur les activités à forte valeur ajoutée. Nous continuerons à étendre l’activité, en nous appuyant sur les affaires récemment remportées et à venir, tant dans le secteur commercial que dans celui de la défense, et nous envisagerons de nouvelles alliances stratégiques avec des partenaires industriels. Enfin, le groupe, attaché à la souveraineté industrielle, entend se positionner comme un partenaire stratégique de l’État français et un contributeur clé de l’industrie aérospatiale française en renforçant son empreinte industrielle dans les régions Occitanie et Nouvelle Aquitaine », déclare Thierry Mootz, Directeur général du groupe.

Ensemble de la presse du 10 mai

Ryanair commande 300 B737 MAX-10

La compagnie low cost irlandaise Ryanair a commandé 300 B737 MAX-10, dont 150 fermes et 150 en option, pour un prix catalogue « évalué à plus de 40 Md$ », selon un communiqué. Il s’agit de la nouvelle version du B737 MAX, encore en développement et prévue pour 2024. Michael O’Leary, à la tête de Ryanair, a indiqué en conférence de presse que la compagnie entend recevoir ses premiers exemplaires en 2027 avec des livraisons jusqu’en 2033. D’une capacité de 228 sièges, les B737 MAX-10 offrent 21% de sièges supplémentaires par rapport aux B737 NG (189 sièges), et « consomment 20% de carburant en moins », a fait valoir Michael O’Leary. Ryanair a transporté 168 millions de passagers lors de son exercice 2022-2023, qui s’est achevé en mars, soit 15 millions de plus que lors de l’exercice 2018-2019. Elle vise une croissance de 80% de son trafic sur les 10 années à venir, avec 300 millions de passagers par an d’ici mars 2034.

Ensemble de la presse du 10 mai

Les livraisons d’Airbus en hausse en avril

En avril, Airbus a livré 54 avions à 32 clients (contre 48 en avril 2022), pour atteindre 181 appareils livrés depuis janvier 2023 (contre 190 sur les quatre premiers mois de 2022). Airbus a par ailleurs enregistré 5 nouvelles commandes en avril, pour atteindre un solde de 144 commandes, une fois déduites les annulations et conversions. Le groupe a maintenu l’objectif de 720 livraisons cette année, ainsi que ses prévisions financières pour 2023.

ABC Bourse et Air Journal du 10 mai

SkyReal réalise une levée de fonds, Sopra Steria entre au capital

La société parisienne SkyReal, qui entend accélérer le déploiement des technologies 3D et de réalité virtuelle dans le monde industriel, annonce avoir achevé une levée de fonds de série A, à hauteur de 2,5 M€. L’opération marque l’entrée au capital de Sopra Steria, qui investit 60% du montant levé, dans le cadre du partenariat signé avec SkyReal début avril. « Ce partenariat avec le leader européen de la transformation digitale va permettre de créer des offres de services afin d’accompagner les industriels dans l’intégration et la personnalisation de nos solutions, et ainsi d’augmenter nos ventes », explique Hugo Falgarone, président-fondateur de SkyReal. « On conçoit des applications métiers mises en œuvre chez nos clients pour des usages de conception, de validation ou de formation », détaille-t-il. Par exemple, SkyReal permet aux ingénieurs d’Airbus ou d’ArianeGroup de disposer d’un prototype en grandeur réelle. Pour ATR, elle développe des outils 3D permettant de s’immerger dans une cabine et de la configurer sur mesure. « Le logiciel est conçu de manière ouverte afin que chaque industriel puisse y intégrer ses propres développements », explique Hugo Falgarone. La société, qui a atteint l’équilibre financier en 2022 avec un chiffre d’affaires de 1 M€, prévoit de le doubler à 2 M€ en 2023, ainsi que son effectif, qui passerait alors de 18 à 35 personnes.

Les Echos du 10 mai

Alexandre Ziegler nommé directeur de la division Défense de Safran Electronics & Defense, Philippe Errera nommé Directeur International et Relations Institutionnelles de Safran

À compter du 1er juin 2023, Alexandre Ziegler est nommé directeur de la division Défense et membre du comité exécutif de Safran Electronics & Defense, en remplacement de Frédéric Mazzanti, appelé à d’autres fonctions. Philippe Errera le remplace au poste de Directeur Groupe International et Relations Institutionnelles. Agrégé d’histoire, ancien élève de l’ENS Lettres et Sciences humaines, diplômé de Sciences-Po Paris et ancien élève de l’École Nationale d’Administration, Alexandre Ziegler a rejoint Safran en 2019 et occupait depuis le poste de directeur Groupe International et Relations Institutionnelles. Philippe Errera est diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris et ancien élève de l’Ecole Nationale d’Administration. Ambassadeur, il a été représentant permanent auprès de l’OTAN de 2011 à 2013, avant de rejoindre le ministère de la Défense comme directeur des Affaires stratégiques en 2013. Il est le premier directeur général des Relations internationales et de la Stratégie du ministère de la Défense, de 2015 à 2018. Depuis 2019, il était directeur général des Affaires politiques et de Sécurité du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

Capital du 10 mai

Philippine Airlines choisit l’A350-1000 pour sa future flotte long-courrier

Philippine Airlines (PAL) a signé un protocole d’accord avec Airbus pour l’achat de 9 A350-1000. Les nouveaux appareils rejoindront les 2 A350-900 déjà en service au sein de la compagnie. Ils seront opérés pour des liaisons entre Manille et l’Amérique du Nord. Le capitaine Stanley Ng, président et directeur des opérations de Philippine Airlines, a indiqué que le rayon d’action de l’A350-1000 permettrait à la compagnie d’assurer des liaisons transpacifiques et transpolaires sans escale, dans les deux sens, tout au long de l’année. Il s’agira notamment de certains des vols commerciaux les plus longs au monde, comme ceux reliant les Philippines à New York et à Toronto. Avec une flotte d’A350 élargie, PAL pourra à nouveau offrir une liaison directe entre les Philippines et l’Europe. Christian Scherer, directeur commercial d’Airbus, a déclaré : « En transportant les passagers plus loin et dans un plus grand confort, l’A350 apporte un changement radical en termes d’efficacité énergétique et une contribution immédiate et significative à la réduction des émissions. Ce sont ces caractéristiques qui ont fait de l’A350 le choix des principales compagnies aériennes du monde entier. Nous nous réjouissons de travailler en étroite collaboration avec Philippine Airlines, notre client de longue date, dans le cadre de son programme de modernisation de sa flotte long-courrier ». L’A350 offre le plus long rayon d’action de tous les avions de ligne actuellement en production et peut parcourir 8 700 milles nautiques ou 16 100 kilomètres sans escale. À la fin du mois d’avril 2023, la famille A350 avait enregistré 928 commandes fermes de la part de 54 clients dans le monde entier, « ce qui en fait l’un des gros-porteurs les plus performants de tous les temps », souligne Airbus.

Ensemble de la presse du 10 mai

Les B737 MAX-10 commandés par Ryanair seront équipés de moteurs LEAP-1B

Ryanair et CFM International ont signé une lettre d’agrément (LoA) portant sur l’achat de moteurs LEAP-1B destinés à propulser une flotte de 150 Boeing B737-10. La lettre d’agrément comprend également des moteurs de rechange et une option pour 150 appareils supplémentaires. Ryanair opère actuellement une flotte de 103 avions B737-8 équipés du LEAP-1B. Depuis son entrée en service, le moteur a cumulé plus de 10 millions d’heures de vol. « Le moteur de nouvelle génération CFM LEAP offre une réduction de plus de 15% de la consommation de carburant et des émissions de CO2, ainsi qu’une amélioration significative des émissions sonores par rapport aux moteurs de la génération précédente », précise CFM International. « Depuis son entrée en service en 2016, le moteur LEAP a permis à nos clients d’économiser plus de 20 millions de tonnes de CO2 », est-il indiqué.

Boursier.com du 11 mai

La filiale chinoise du groupe Figeac Aero est désormais 100% opérationnelle

La filiale de Figeac Aero en Chine, Nanshan Figeac Aero Industry Co. Ltd, a obtenu la certification AS9100, une étape clé pour la production de pièces aéronautiques de série. Désormais totalement opérationnelle, cette unité industrielle est prête à lancer ses premières productions en série. Nanshan Figeac Aero Industry Co. Ltd est la joint-venture (JV) issue du rapprochement à parts égales entre Shandong Nanshan Aluminum Co. Ltd, un acteur majeur de la production d’aluminium à forte valeur ajoutée, et Figeac Aero, spécialiste de l’industrialisation de pièces et de sous-ensembles critiques pour le secteur aéronautique. « Avec de nombreuses discussions avancées en cours, et d’ores et déjà des plans de développement des capacités industrielles, notamment sur les pièces en aluminium de grande dimension, Figeac Aero et son partenaire Shandong Nanshan Aluminium disposent d’un atout majeur pour devenir un leader sur le marché aéronautique [asiatique et chinois] en forte croissance », commentent les deux partenaires.

La Dépêche du Midi du 11 mai

Au Maroc, l’industrie aéronautique monte en puissance

L’industrie aéronautique marocaine, soutenue par une politique volontariste et une importante main-d’œuvre qualifiée, monte en puissance. Le royaume entend devenir un acteur de référence de la chaîne d’approvisionnement mondiale, comme en témoigne l’organisation du premier forum aéronautique africain, le 16 février dernier, à Casablanca. Safran, arrivé au Maroc en 1999, emploie 3 400 personnes à travers ses 8 filiales marocaines. Thales, Daher, Figeac Aero, Latécoère, Aerotechnic Industries, le Piston Français, ainsi que les fournisseurs Collins Aerospace, Spirit, Eaton, sont notamment implantés au Maroc, indique le GIMAS (Groupement des Industries Marocaines Aéronautiques et Spatiales). La compagnie nationale Royal Air Maroc a créé des coentreprises avec Safran pour la maintenance des moteurs, et avec Air France-KLM pour la réparation des avions. Thales a installé à Casablanca son sixième centre d’expertise pour offrir des services de sécurisation à distance des systèmes informatiques 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. « La cybersécurité constitue notre premier axe de développement au Maroc. Notre centre de supervision compte déjà une quarantaine d’experts et nous prévoyons près de 150 embauches d’ici à 2026, essentiellement pour nous renforcer sur ce segment », explique Hicham Alj, le responsable des activités de Thales au Maroc.

L’Usine Nouvelle du 11 mai

En Isère, Lynred investit 85 M€ dans son nouveau site de production de technologies infrarouges

Lynred (co-entreprise détenue à parts égales par Thales et Safran), le spécialiste européen de détecteurs infrarouges, annonce un investissement de 85 M€ afin d’étendre son site industriel de Veurey-Voroize, près de Grenoble. Financé essentiellement par des emprunts auprès de la banque CIC et de Bpifrance, ce projet vise à accroître les capacités de production de la société de 50% en 2025, date de livraison des bâtiments, voire de les doubler d’ici 2030. L’entreprise a réalisé 233 M€ de chiffre d’affaires en 2022. « En valeur, la croissance du marché s’établit entre 5% et 6% par an », estime Jean-François Delepau, son président. « La défense représente 45% de nos ventes et ces investissements vont nous aider à répondre au besoin de souveraineté française et européenne ». Lynred envisage d’accélérer sa diversification vers des applications civiles de l’infrarouge, telles que la vision nocturne ou à travers la fumée pour les forces de sécurité ou les pompiers, l’inspection pour diagnostiquer les déperditions énergétiques des bâtiments, ou encore la détection de gaz notamment pour mesurer d’éventuelles fuites dans des sites pétrochimiques.

L’Usine Nouvelle du 11 mai

Assemblée générale de Thales : des perspectives qui « donnent confiance pour l’avenir du groupe »

Thales a tenu son assemblée générale mercredi 10 mai. Le PDG, Patrice Caine, a présenté les éléments démontrant la qualité opérationnelle de la performance du groupe en 2022, « des résultats solides dans un contexte qui reste difficile » : un carnet de commandes record et une croissance organique de 5,5%, tandis que le groupe a retrouvé son niveau de rentabilité d’avant-crise et l’a même légèrement dépassé, avec une marge opérationnelle de 11%. Par ailleurs, en 2022, « nous nous sommes renforcés avec quatre acquisitions, dont deux en défense, c’est assez rare, et deux dans la cybersécurité », a relevé Patrice Caine. Le dirigeant a souligné l’engagement RSE du groupe, « qui continue de constituer un point d’attention particulière ». « C’est une vraie satisfaction d’avoir été sélectionné pour notre solution Pureflyt par Airbus pour leur système de systèmes de gestion de vols afin d’optimiser la trajectoire des avions qui permettra d’économiser 10% de carburant, notre participation à ce long chemin de décarbonation de l’aéronautique civile », se félicite-t-il. Sur le sujet environnemental, la participation du groupe aux programmes européens spatiaux Copernicus, permettant de mesurer depuis l’espace les activités humaines et les effets du changement climatique, a aussi été évoquée, entre autres.

Les Echos Investir du 12 mai

Loi industrie verte : Emmanuel Macron a réuni jeudi les acteurs de l’industrie française

Le chef de l’Etat, Emmanuel Macron a réuni, jeudi 11 mai, à l’Élysée, les acteurs de l’industrie française, à l’occasion de l’événement « Accélérer notre réindustrialisation ». Il a présenté les grandes lignes du projet de loi industrie verte, sur lequel travaillent Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, et Roland Lescure, en charge de l’Industrie, et qui sera présenté mardi prochain en Conseil des ministres. L’objectif est d’« accélérer l’implantation des nouvelles usines ». L’une des principales propositions présentées à l’Élysée porte sur l’accélération des autorisations. « Tout est une question de rythme », explique Emmanuel Macron. « On peut proposer des milliards aux industriels, si on met deux ou trois ans à les déployer, il est trop tard ». Emmanuel Macron a de plus annoncé un nouveau crédit d’impôt à l’investissement, qui pourra représenter 20% à 45% des sommes investies dans l’appareil productif, ou dans des actifs incorporels (brevets, licences) et s’ajoutera aux soutiens déjà apportés aux dépenses de R&D. « La France sera ainsi le premier pays européen à décliner ce que les textes européens nous permettent de faire », a souligné le chef de l’Etat, en référence aux mesures adoptées par Bruxelles en début d’année (en réponse à l’IRA américain), en vertu desquelles l’Union européenne a assoupli les aides d’Etat, de façon temporaire et pour les investissements dans l’innovation et les technologies durables.

Ensemble de la presse du 12 mai

La France lance un fonds de 2 Md€ pour les métaux critiques

Afin de faciliter l’accès aux métaux critiques nécessaires à la transition énergétique, la France va se doter d’un fonds d’investissement de 2 Md€, auquel l’Etat apportera 500 M€. Parmi ces métaux, dont la demande pourrait quadrupler d’ici à 2040 selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), figurent notamment le cobalt, le nickel, le manganèse, le lithium ou le platine. Le fonds métaux critiques « va permettre, de manière ciblée et stratégique, de prendre des participations en fonds propres », minoritaires, dans des mines, des unités de transformation et de recyclage, en France et en Europe mais aussi dans le reste du monde, ont indiqué à l’AFP les ministères de la Transition énergétique et de l’Industrie. Le fonds sera géré par la société de capital-investissement Infravia, basée à Paris. « Nous visons le lithium, le cobalt et le nickel dans un premier temps », explique Vincent Levita, président et fondateur d’InfraVia. « Les investissements se feront à l’échelle mondiale, avec un droit d’accès aux ressources en rapport avec le montant de l’investissement réalisé ». Parallèlement, des accords d’achat vont être passés avec des industriels, français puis sans doute européens dans un second temps, sur longue durée et à prix défini.

Le Figaro et BFMTV du 11 mai