Archives de catégorie : Newsletter Actu Aéro N°91

ENVIRONNEMENT

Comment TotalEnergies explore les voies de production de carburants durables en France

Avant la mise en service en 2025 de sa bioraffinerie de Grandpuits qui sera dédiée aux carburants aériens durables (CAD ou SAF en anglais), TotalEnergies tente de répondre à la demande des compagnies aériennes avec ses sites de La Mède, Oudalle, Bordeaux et Normandie. Mise en service en 2019, la bioraffinerie de La Mède, dans les Bouches-du-Rhône, produit 500 000 tonnes de biodiesel par an à partir d’huiles végétales et de cuisson. « Le procédé HEFA (Hydroprocessed Esters and Fatty Acids) est aujourd’hui le seul procédé industriellement disponible et à coût accessible en attendant le développement des e-fuels », explique Valérie Goff, la directrice business unit biocarburants et carburants de synthèse. Contrairement aux américains, l’Europe veut des carburants aériens durables de 2ème génération (2G), qui n’entrent pas en compétition avec les cultures alimentaires et ne posent pas de problèmes de déforestation, comme ceux à base d’huiles végétales (1G) utilisées pour le biodiesel. Ils ne doivent utiliser comme matière première que des résidus ou des déchets agricoles ou agroalimentaires, voire de cultures intermédiaires. Mais les filières de collecte ne sont pas totalement organisées. « Et les volumes disponibles ne sont pas non plus énormes », constate Patrick Pouyanné, le PDG de TotalEnergies. Ils seraient de l’ordre de 10 000 et 15 000 tonnes par an en France, de plusieurs dizaines de milliers de tonnes au niveau européen et pourraient, au mieux, atteindre de 7 à 10 millions de tonnes en 2030 en Europe et 40 millions de tonnes dans le monde, selon les estimations du finlandais Neste. En attendant, « on ne sait pas fabriquer du 2G aujourd’hui à échelle industrielle. Ce qu’on sait faire de plus en plus, c’est ce que j’appelle du 1G+, qui consiste à utiliser des huiles usagées et des graisses animales et à éviter les huiles végétales », reconnaît Patrick Pouyanné. TotalEnergies a décidé d’utiliser le procédé HEFA dans sa nouvelle bioraffinerie de La Mède, dédiée au biodiesel et mise en service en 2019, afin de réutiliser les unités de raffinage classiques. Ainsi la raffinerie transforme des huiles en biodiesel, mais pas en SAF. Les huiles nettoyées subissent des procédés de catalyses classiques du raffinage, dans des équipements adaptés aux caractéristiques chimiques et métallurgiques des huiles. En attendant, TotalEnergies explore sur sa raffinerie de Gonfreville-l’Orcher, la voie du coprocessing HEFA. Cette technique permettrait d’incorporer des huiles usagées dans le pétrole au cours du process de raffinage et de produire davantage de SAF.

L’Usine Nouvelle du 16 mai

AVIATION COMMERCIALE

Airbus a repris les livraisons d’A350 à Qatar Airways

Qatar Airways a réceptionné la semaine dernière son 1er A350 depuis décembre 2020. Cet A350-1000 est le 1er appareil livré par Airbus à Qatar Airways depuis que les 2 sociétés se sont affrontées devant la justice au sujet de détériorations de la peinture survenues sur les appareils de la compagnie. Le conflit avait été résolu à l’amiable en février dernier. Qatar Airways exploite 38 exemplaires de l’appareil, dans ses 2 versions-900 et -1000, et en compte 16 autres immobilisés. La compagnie attend encore la livraison de 22 A350-1000.

Air Journal et Le Journal de l’Aviation du 16 mai

Thales prolonge son contrat avec SMATSA en Serbie-Monténégro

Thales a prolongé de 3 ans, jusqu’en 2025, son partenariat avec SMATSA, fournisseur de services de navigation aérienne (ANSP) de Serbie-Monténégro, via la signature d’un nouveau contrat portant sur les services de support logiciel et matériel. Le nouveau contrat comprend de nouvelles améliorations fonctionnelles qui améliorent l’interopérabilité des systèmes et fourniront de nouveaux outils d’aide à la décision pour les contrôleurs aériens. Thales aidera ainsi SMATSA à gérer tous les aspects liés au maintien en vie du système de gestion du trafic aérien en plus d’apporter de nouveaux outils, qui contribueront à la productivité des contrôleurs aériens et à la sécurité des opérations. L’amélioration de la sensibilisation aux menaces cyber sera réalisée par le biais du service de gestion des vulnérabilités. Cette solution comprend des rapports mensuels sur la cybersécurité qui permettront une gestion rapide de toute nouvelle menace, précise Thales.

Boursorama du 16 mai

Le Groupe ADP devient partenaire des JO 2024

Le Groupe ADP annonce devenir partenaire officiel des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. La responsabilité du Groupe dans le cadre de ce partenariat se traduira par « la préparation de la gestion opérationnelle des parcours et des bagages, la mise en œuvre de travaux d’adaptation des infrastructures, l’amélioration de l’accessibilité et l’amplification du soutien à l’engagement des collaborateurs par le sport », précise le Groupe. Augustin de Romanet, directeur général du Groupe ADP, a déclaré : « C’est un magnifique défi pour l’ensemble de la communauté aéroportuaire comme pour nos territoires et une occasion unique de témoigner de notre savoir-faire et de notre engagement en matière d’hospitalité ».

Le Parisien et Les Echos du 17 mai

INDUSTRIE

Aura Aero dévoile la version définitive de son futur avion régional décarboné

Malgré des difficultés de financement, Aura Aero a ouvert pour la 1ère fois les portes de son centre d’essai à l’aéroport de Toulouse-Francazal, où sont élaborés ses 2 projets phare : l’Integral E, 1er avion de formation français à motorisation 100% électrique, et l’avion régional hybride de 19 sièges ERA. Le passage du programme Integral E de la phase de développement à la phase de fabrication a été confirmé, avec un rendez-vous au Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris-Le Bourget pour la présentation publique du 1er exemplaire et un 1er vol d’essai « avant la fin de l’année ». Concernant le futur avion régional ERA, le 1er vol n’arrivera pas avant 2026, mais les caractéristiques techniques et les performances futures de ce premier avion régional à propulsion hybride, électrique et thermique, ont été validées et « gelées » par le bureau d’études d’Aura Aero, ouvrant ainsi la voie à une véritable pré-commercialisation. Cet appareil pourra remplacer avantageusement les quelque 2 000 avions de 19 places actuellement en service dans le monde, mais aussi ouvrir de nouveaux marchés, ce qui porterait son marché potentiel à plus de 5 000 exemplaires. Les représentants des principaux partenaires d’Aura Aero étaient présents lors de « l’Aura Day » le vendredi 12 mai : Safran pour l’ensemble propulsif hybride, Thales pour l’avionique et le loueur d’avion américain Amedeo pour la commercialisation, qui s’est déjà engagé pour 200 exemplaires.

Ensemble de la presse du 15 mai

Les entreprises américaines seront présentes en nombre au Salon du Bourget

Le Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris-Le Bourget, qui se tiendra du 19 au 25 juin 2023, devrait connaître la plus grande participation des Etats-Unis jamais enregistrée. Plus de 300 exposants américains se retrouveront au sein du pavillon américain dans le hall 3. Les acteurs majeurs de la profession tels que Lockheed Martin, Boeing ou Textron seront évidemment présents, ainsi qu’un très grand nombre de PME, qui jouent un rôle essentiel dans l’écosystème aéronautique d’Outre-Atlantique.

Aerobuzz du 15 mai

Airbus et Tarmac Aerosave créent un centre de stockage d’avions en Chine

Airbus a annoncé l’implantation de son premier centre de services après-vente en Chine dans la ville de Chengdu, capitale de la province du Sichuan. La coentreprise Airbus Lifecycle Services, dont Airbus détient 70% des parts, avec la société Tarmac Aerosave (20%), et la ville de Chengdu (10%), abritera « un éventail d’activités allant du stationnement et du stockage des avions à la maintenance, la modernisation, la conversion, le démantèlement et le recyclage de divers types d’avions », a indiqué le groupe dans un communiqué. L’entrée en service du nouveau centre est prévue fin 2023 ou début 2024. Ce centre de 717 000 m² aura une capacité de stationnement pour 125 appareils longs courriers à terme. La ville de Chengdu investit plus de 100 M€ sur le site et a commencé la construction d’un hangar comptant 2 baies de maintenance de gros porteurs de la taille de l’A380. Le site sera intégré dans un parc industriel d’entreprises de services aéronautiques. Airbus Lifecycle Services louera les installations à la ville et emploiera une centaine de salariés. Tarmac Aerosave aura la charge du recrutement d’une partie de l’équipe locale. Les trois quarts des avions stockés par Airbus Lifecycle Services seront remis en service après avoir changé de cabine ou prit les couleurs d’une autre compagnie. Le reste sera démantelé et au moins 90% de leur masse recyclée. La mégapole de Chengdu accueille déjà des usines du constructeur chinois Comac et une coentreprise entre Air China et CFM International qui entretient les moteurs CFM et Leap des A320, B737, C919. La Chine compte 3 900 avions commerciaux en service et ce nombre devrait doubler d’ici à 2040.

Les Echos du 16 mai

L’équipementier aéronautique HEICO rachète Wencor pour plus de 2 Md$

L’équipementier aéronautique HEICO Corporation a annoncé lundi 15 mai qu’il allait racheter le groupe Wencor dans le cadre d’une transaction évaluée à 2,05 Md$, afin d’étoffer son portefeuille de pièces génériques. HEICO Corporation est un fabricant d’articles métalliques pour de nombreuses industries depuis 1900. Le groupe Flight Support de HEICO est le plus grand fournisseur indépendant de pièces de rechange d’aéronefs approuvées par la FAA. Le groupe Wencor, basé à Atlanta en Géorgie, et qui dispose d’antennes régionales à Amsterdam, Singapour, Shanghai, Guangzhou, Madrid et Istanbul, offre des services de conception, de maintenance de composants, de gestion de programmes et de services pour des compagnies aériennes, des installations MRO, des équipementiers et des forces armées américaines et étrangères. Cette opération, la plus importante jamais réalisée par HEICO, intervient à un moment où les compagnies aériennes utilisent de plus en plus de pièces génériques pour pallier les pénuries de pièces de marque provenant de sociétés telles que General Electric Co.

Zonebourse du 16 mai

Limatech construit son usine de batteries pour avions, hélicoptères et eVTOL

La startup Limatech lance ce mardi 16 mai les travaux de sa 1ère usine, où elle débutera fin 2023 la fabrication des préséries de ses batteries révolutionnaires pour démarrer les moteurs d’avion et d’hélicoptère. Après avoir certifié sa technologie au fer-phosphate-lithium en mars 2023, Limatech passe à l’industrialisation de ses batteries dites de haute tension et vise une capacité de 30 000 unités par an d’ici à 2028. Le site, implanté à Voreppe, à côté de Grenoble, doit lancer la fabrication et monter en puissance en 2024. « Nous allons augmenter la production progressivement en ouvrant 3 lignes de production d’ici à 2025, pour atteindre un rythme de 3 500 batteries par jour à horizon 2030 », précise Florence Robin, PDG de Limatech. Les batteries au fer-phosphate-lithium ambitionnent de remplacer celles au plomb ou au nickel-cadmium, traditionnellement utilisées pour démarrer les moteurs des hélicoptères et des avions, sur le marché du premier équipement, mais aussi celui du remplacement. « Nous visons d’abord les appareils de petite et moyenne taille, tels que les avions régionaux ATR, CRJ de Bombardier, Cessna d’Embraer et les TBM de Daher, ainsi que les hélicoptères. Puis les appareils de ligne court et moyen-courriers », précise Florence Robin. Parallèlement, 4 contrats sont en cours de négociation avec des avionneurs, des centres de maintenance et des distributeurs spécialisés.

Le Figaro du 16 mai

VoltAero lance les travaux de sa future usine d’assemblage des Cassio

VoltAero a lancé un appel d’offres pour la construction d’un site industriel sur l’aéroport de Rochefort – Charente-Maritime, en Nouvelle-Aquitaine, où VoltAero effectuera l’assemblage et les livraisons de sa famille d’avions électriques-hybrides Cassio. Ce projet de construction conduira à la création d’une installation comprenant 3 lignes d’assemblage final d’avions Cassio, ainsi qu’un atelier, une zone logistique et des bureaux. L’emménagement de VoltAero est prévu dans un délai d’un an, soit en juin 2024. Le site aura une superficie totale de 7 400 m2. Le coût du projet s’élève à 4,4 M€ et comprend la desserte routière du site, une aire de tarmac pour les avions Cassio assemblés et une voie de circulation qui se raccorde à la piste de l’aéroport de Rochefort – Charente-Maritime. L’État français contribuera à hauteur de 665 000 € dans le cadre du Fonds national d’aménagement et de développement du territoire (FNADT). La certification du Cassio, qui a enregistré 135 heures de vol tout en parcourant plus de 10 000 km, est attendue pour la fin de l’année 2024, et le premier avion devrait être livré par VoltAero à l’aéroport de Rochefort – Charente-Maritime au début de l’année 2025. Lorsque la production prévue sera atteinte, l’usine emploiera 150 personnes et contribuera à la création de 450 emplois indirects.

Air & Cosmos du 16 mai

Airbus et Masdar soutiennent le développement du marché mondial des SAF

Airbus et Masdar (Abu Dhabi Future Energy Company), société d’énergie renouvelable détenue par le gouvernement des Émirats arabes unis (basée à Abu Dhabi), ont conclu un accord afin de soutenir le développement et la croissance du marché mondial des carburants aéronautiques durables (SAF). L’accord a été signé par Mohammad Abdelqader El Ramahi, Directeur de l’hydrogène vert chez Masdar, et Mikail Houari, Président d’Airbus pour l’Afrique et le Moyen-Orient. L’accord met l’accent sur les domaines de collaboration entre les deux entreprises, notamment les SAF, mais aussi l’hydrogène durable et les technologies de captage direct de l’air, ainsi que sur le soutien au développement et au déploiement de solutions de type « book and claim » (réservation et réclamation, une solution qui permet aux compagnies aériennes d’acheter des SAF sans être géographiquement connectées à un site d’approvisionnement). Les technologies de capture directe de l’air permettent de capter le CO₂ atmosphérique qui pourrait, en combinaison avec l’hydrogène, être utilisé pour produire des SAF synthétiques.

Capital et Zone-Bourse.com du 17 mai

La loi Industrie verte a été présentée en Conseil des ministres

Le gouvernement a présenté son projet de loi sur l’industrie verte en Conseil des ministres. Le texte vise à décarboner l’industrie existante et à stimuler le développement des technologies durables. « L’objectif final, c’est de faire de la France la première nation décarbonée en Europe », a déclaré le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno le Maire. Le gouvernement espère augmenter la part de l’industrie dans l’économie en passant de 10% à 15% du PIB français. En réponse à la politique américaine de promotion de l’industrie verte sur son territoire, actée par l’Inflation Reduction Act, et pour faire face à la concurrence de l’industrie chinoise, un « crédit d’impôt industrie verte » sera mis en place pour attirer les investissements industriels étrangers. Ce dispositif est en faveur de technologies identifiées par Bruxelles dans son Clean Tech Act : la production de batteries, de pompes à chaleur, d’hydrogène vert, d’éoliennes ou de panneaux solaires. Il pourra couvrir de 20% à 45% des investissements engagés. Le gouvernement espère ainsi atteindre 20 Md€ d’investissements d’ici 2030, et la création de 40 000 emplois directs. Le coût de ce dispositif est évalué à 500 M€ annuels. Le gouvernement doit présenter son texte au Sénat le 19 juin puis le 17 juillet à l’Assemblée nationale.

Ensemble de la presse du 17 mai

Capgemini affirme sa confiance en l’avenir lors de son assemblée générale

Lors de l’assemblée générale du groupe, les dirigeants ont présenté les excellents résultats de l’exercice 2022, ainsi que les perspectives pour les années à venir. Ils ont souligné la transformation menée lors des dernières années : « Il ne faut plus penser à Capgemini comme une entreprise de services numériques, mais de services technologiques », a déclaré Paul Hermelin, président du conseil d’administration. « Depuis l’acquisition d’Altran [en juin 2019, ndlr], nous sommes capables de proposer des solutions sur l’ensemble de la chaîne de valeurs des entreprises et ainsi les accompagner sur tous les aspects de leur transformation numérique », a ajouté Aiman Ezzat, directeur général. « Capgemini est devenu un partenaire business et technologique mondial de référence », s’est-il félicité. Aiman Ezzat a évoqué le sujet de l’intelligence artificielle, plus particulièrement générative, expliquant que le groupe travaillait depuis « plusieurs années » sur ce type de solutions, devant permettre, notamment, de franchir un nouveau palier en termes de productivité. Il a réitéré sa confiance et son optimisme quant à l’avenir du groupe, par ailleurs bien positionné selon lui pour répondre aux défis de la transition écologique.

Les Echos Investir du 17 mai

Les solutions de 4CAD Group permettent des gains de productivité

La Tribune consacre un article à l’entreprise nantaise 4CAD Group, portée par son activité aéronautique, à destination de Mecachrome, Latécoère ou Ségneré, notamment. Mecachrome développe la numérisation de ses usines en misant sur le concept de « focus factories », des usines hyper spécialisées et très automatisées. À Sablé-sur-Sarthe (Sarthe), le groupe fabrique ainsi des aubes de turbine pour le moteur LEAP de Safran avec une livraison à l’heure (OTD) de 100%. « Nous travaillons déjà depuis longtemps avec des machines intelligentes qui sont programmées. La plateforme IoT de 4CAD Group nous permet d’exploiter les données de l’usine et de réconcilier ce monde des machines avec le reste des données disponibles dans le système d’information pour améliorer notre performance », explique François Bergeonneau, digital officer de Mecachrome. L’aéronautique représente aujourd’hui 20% de l’activité de 4CAD Group. En forte croissance, l’entreprise a réalisé en 2022 un chiffre d’affaires de 68 M€. Elle emploie à ce jour 370 personnes en France sur 7 agences, et entend recruter 80 nouveaux collaborateurs en 2023. 4CAD Group a lancé par ailleurs un projet d’extension sur son site de Bouguenais. Les travaux vont démarrer en juin prochain, pour gagner 2 000 m2 de surface de production supplémentaire.

La Tribune du 11 mai

INTERNATIONAL

Le développement de l’Inde sur le marché de l’aviation civile

L’Inde souhaite devenir un hub de l’aviation pour la région et encourager sa production nationale. Dans les années à venir, le pays va construire des aéroports à un rythme effréné, acheter des avions, former des dizaines de milliers de pilotes et des techniciens. La croissance a été fulgurante dans le sous-continent au cours des 6 dernières années. Depuis 2017, le trafic domestique a augmenté de 14,5% par an en moyenne. L’Inde peut désormais se vanter d’être le 3ème marché de l’aviation civile au monde, derrière les Etats-Unis et la Chine. « Nous devons mettre en place l’infrastructure et les capacités de l’aviation civile qui, d’ici à 2047, seraient en mesure de soutenir une économie de 20 Md$ (environ 18,2 Md€) », a déclaré le ministre de l’aviation civile, Jyotiraditya Scindia. Le gouvernement prévoit d’investir 980 milliards de roupies, soit environ 11 Md€, d’ici à 2025 pour moderniser ses 146 aéroports, en construire de nouveaux et porter le total à 200. L’Inde devra aussi former 34 000 pilotes et 45 000 techniciens supplémentaires d’ici à 2040. Les groupes étrangers sont attirés pour investir sur le territoire national. Airbus possède notamment un centre d’ingénierie, installé depuis 2007 à Bangalore, avec plus de 700 ingénieurs. Le motoriste Safran emploie, pour sa part, plus d’un millier de personnes sur plus de 10 sites dans le sous-continent. Par ailleurs, ADP a récemment acquis 49% du capital de GMR Airports, filiale du groupe familial de BTP indien GMR. Le groupe se trouve déjà aux commandes des aéroports de Delhi, Hyderabad et Goa Mopa, alors que le gouvernement prévoit de privatiser 25 aéroports supplémentaires sous un modèle de partenariat public-privé. Les grands groupes français de l’aéronautique emmènent aussi dans leur sillage tout un réseau de PME étrangères qui entrent sur le marché indien. L’aéronautique est ainsi le premier poste d’exportations de la France dans ce pays s’établissant à 2,6 Md€ en 2022.

Le Monde du 14 mai

UKRAINE

Vlodymyr Zelensky à Paris pour renforcer l’arsenal militaire ukrainien

Après Rome et Berlin, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a poursuivi sa tournée européenne en France et est arrivé à Paris dimanche 14 mai au soir. De nouvelles annonces de livraisons de matériels militaires sont attendues, alors qu’une contre-offensive ukrainienne est toujours en préparation. Paris a déjà livré des canons d’artillerie Caesar, des véhicules blindés, des chars légers AMX-10 RC et des systèmes de défense antiaériens, en plus d’autres armements. Mais les stocks militaires ne permettent pas de faire beaucoup plus. La livraison de chars Leclerc ou d’avions de combat Mirage 2000 n’est à ce jour pas d’actualité. Le gouvernement allemand vient d’annoncer, de son côté, de nouvelles livraisons d’armes à Kiev pour une valeur de 2,7 Md€. « L’Allemagne soutiendra l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire », a assuré Olaf Scholz en recevant le président ukrainien à Berlin pour la 1ère fois depuis le début de l’invasion russe. Et le chancelier d’ajouter que le soutien de Berlin à Kiev, armement compris, s’élève jusqu’ici à 17 Md€.

Ensemble de la presse du 15 mai

La défense antiaérienne ukrainienne annonce avoir abattu des missiles Kinjal

L’Ukraine annonce avoir abattu l’intégralité des 18 missiles de croisière et balistiques tirés sur Kiev lors d’une attaque russe durant la nuit de lundi à mardi, dont 6 missiles Kinjal, (« Dague » en russe), hypersoniques et manœuvrants. Cette interception montrerait que le missile Kinjal (élément clé de la dissuasion russe, car pouvant aussi être doté d’une ogive nucléaire) n’est pas aussi « invincible » que la Russie l’affirme. « Cela aurait un impact considérable sur le conflit en cours, en plus de constituer un exploit comptant peu d’antécédents dans le domaine de la défense antiaérienne », soulignent Les Echos. La Russie affirme quant à elle qu’aucun de ses missiles n’a été intercepté et qu’ils ont tous détruit leur cible.

Les Echos et Air & Cosmos du 17 mai

La France va former des pilotes ukrainiens

Lundi 15 mai, après une visite à Paris du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, le Président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé son intention de former des militaires ukrainiens au pilotage de chasseurs occidentaux. « Nous avons ouvert la porte pour former des pilotes », a assuré le chef de l’Etat, dans un entretien au journal de 20 heures de TF1, ajoutant que ces formations pouvaient commencer « dès maintenant ». Selon Emmanuel Macron, ces formations seront dispensées en concertation avec d’autres pays européens « qui y sont prêts ». « On a besoin aujourd’hui de commencer à former, c’est l’accord qu’ont pris plusieurs pays européens », a-t-il expliqué. Plusieurs capitales ont fait part ces dernières semaines de leur disponibilité pour former des pilotes ukrainiens, comme Bruxelles ou Amsterdam, souligne Le Monde.

Le Monde du 17 mai