Aura Aero dévoile la version définitive de son futur avion régional décarboné
Malgré des difficultés de financement, Aura Aero a ouvert pour la 1ère fois les portes de son centre d’essai à l’aéroport de Toulouse-Francazal, où sont élaborés ses 2 projets phare : l’Integral E, 1er avion de formation français à motorisation 100% électrique, et l’avion régional hybride de 19 sièges ERA. Le passage du programme Integral E de la phase de développement à la phase de fabrication a été confirmé, avec un rendez-vous au Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris-Le Bourget pour la présentation publique du 1er exemplaire et un 1er vol d’essai « avant la fin de l’année ». Concernant le futur avion régional ERA, le 1er vol n’arrivera pas avant 2026, mais les caractéristiques techniques et les performances futures de ce premier avion régional à propulsion hybride, électrique et thermique, ont été validées et « gelées » par le bureau d’études d’Aura Aero, ouvrant ainsi la voie à une véritable pré-commercialisation. Cet appareil pourra remplacer avantageusement les quelque 2 000 avions de 19 places actuellement en service dans le monde, mais aussi ouvrir de nouveaux marchés, ce qui porterait son marché potentiel à plus de 5 000 exemplaires. Les représentants des principaux partenaires d’Aura Aero étaient présents lors de « l’Aura Day » le vendredi 12 mai : Safran pour l’ensemble propulsif hybride, Thales pour l’avionique et le loueur d’avion américain Amedeo pour la commercialisation, qui s’est déjà engagé pour 200 exemplaires.
Ensemble de la presse du 15 mai
Les entreprises américaines seront présentes en nombre au Salon du Bourget
Le Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris-Le Bourget, qui se tiendra du 19 au 25 juin 2023, devrait connaître la plus grande participation des Etats-Unis jamais enregistrée. Plus de 300 exposants américains se retrouveront au sein du pavillon américain dans le hall 3. Les acteurs majeurs de la profession tels que Lockheed Martin, Boeing ou Textron seront évidemment présents, ainsi qu’un très grand nombre de PME, qui jouent un rôle essentiel dans l’écosystème aéronautique d’Outre-Atlantique.
Aerobuzz du 15 mai
Airbus et Tarmac Aerosave créent un centre de stockage d’avions en Chine
Airbus a annoncé l’implantation de son premier centre de services après-vente en Chine dans la ville de Chengdu, capitale de la province du Sichuan. La coentreprise Airbus Lifecycle Services, dont Airbus détient 70% des parts, avec la société Tarmac Aerosave (20%), et la ville de Chengdu (10%), abritera « un éventail d’activités allant du stationnement et du stockage des avions à la maintenance, la modernisation, la conversion, le démantèlement et le recyclage de divers types d’avions », a indiqué le groupe dans un communiqué. L’entrée en service du nouveau centre est prévue fin 2023 ou début 2024. Ce centre de 717 000 m² aura une capacité de stationnement pour 125 appareils longs courriers à terme. La ville de Chengdu investit plus de 100 M€ sur le site et a commencé la construction d’un hangar comptant 2 baies de maintenance de gros porteurs de la taille de l’A380. Le site sera intégré dans un parc industriel d’entreprises de services aéronautiques. Airbus Lifecycle Services louera les installations à la ville et emploiera une centaine de salariés. Tarmac Aerosave aura la charge du recrutement d’une partie de l’équipe locale. Les trois quarts des avions stockés par Airbus Lifecycle Services seront remis en service après avoir changé de cabine ou prit les couleurs d’une autre compagnie. Le reste sera démantelé et au moins 90% de leur masse recyclée. La mégapole de Chengdu accueille déjà des usines du constructeur chinois Comac et une coentreprise entre Air China et CFM International qui entretient les moteurs CFM et Leap des A320, B737, C919. La Chine compte 3 900 avions commerciaux en service et ce nombre devrait doubler d’ici à 2040.
Les Echos du 16 mai
L’équipementier aéronautique HEICO rachète Wencor pour plus de 2 Md$
L’équipementier aéronautique HEICO Corporation a annoncé lundi 15 mai qu’il allait racheter le groupe Wencor dans le cadre d’une transaction évaluée à 2,05 Md$, afin d’étoffer son portefeuille de pièces génériques. HEICO Corporation est un fabricant d’articles métalliques pour de nombreuses industries depuis 1900. Le groupe Flight Support de HEICO est le plus grand fournisseur indépendant de pièces de rechange d’aéronefs approuvées par la FAA. Le groupe Wencor, basé à Atlanta en Géorgie, et qui dispose d’antennes régionales à Amsterdam, Singapour, Shanghai, Guangzhou, Madrid et Istanbul, offre des services de conception, de maintenance de composants, de gestion de programmes et de services pour des compagnies aériennes, des installations MRO, des équipementiers et des forces armées américaines et étrangères. Cette opération, la plus importante jamais réalisée par HEICO, intervient à un moment où les compagnies aériennes utilisent de plus en plus de pièces génériques pour pallier les pénuries de pièces de marque provenant de sociétés telles que General Electric Co.
Zonebourse du 16 mai
Limatech construit son usine de batteries pour avions, hélicoptères et eVTOL
La startup Limatech lance ce mardi 16 mai les travaux de sa 1ère usine, où elle débutera fin 2023 la fabrication des préséries de ses batteries révolutionnaires pour démarrer les moteurs d’avion et d’hélicoptère. Après avoir certifié sa technologie au fer-phosphate-lithium en mars 2023, Limatech passe à l’industrialisation de ses batteries dites de haute tension et vise une capacité de 30 000 unités par an d’ici à 2028. Le site, implanté à Voreppe, à côté de Grenoble, doit lancer la fabrication et monter en puissance en 2024. « Nous allons augmenter la production progressivement en ouvrant 3 lignes de production d’ici à 2025, pour atteindre un rythme de 3 500 batteries par jour à horizon 2030 », précise Florence Robin, PDG de Limatech. Les batteries au fer-phosphate-lithium ambitionnent de remplacer celles au plomb ou au nickel-cadmium, traditionnellement utilisées pour démarrer les moteurs des hélicoptères et des avions, sur le marché du premier équipement, mais aussi celui du remplacement. « Nous visons d’abord les appareils de petite et moyenne taille, tels que les avions régionaux ATR, CRJ de Bombardier, Cessna d’Embraer et les TBM de Daher, ainsi que les hélicoptères. Puis les appareils de ligne court et moyen-courriers », précise Florence Robin. Parallèlement, 4 contrats sont en cours de négociation avec des avionneurs, des centres de maintenance et des distributeurs spécialisés.
Le Figaro du 16 mai
VoltAero lance les travaux de sa future usine d’assemblage des Cassio
VoltAero a lancé un appel d’offres pour la construction d’un site industriel sur l’aéroport de Rochefort – Charente-Maritime, en Nouvelle-Aquitaine, où VoltAero effectuera l’assemblage et les livraisons de sa famille d’avions électriques-hybrides Cassio. Ce projet de construction conduira à la création d’une installation comprenant 3 lignes d’assemblage final d’avions Cassio, ainsi qu’un atelier, une zone logistique et des bureaux. L’emménagement de VoltAero est prévu dans un délai d’un an, soit en juin 2024. Le site aura une superficie totale de 7 400 m2. Le coût du projet s’élève à 4,4 M€ et comprend la desserte routière du site, une aire de tarmac pour les avions Cassio assemblés et une voie de circulation qui se raccorde à la piste de l’aéroport de Rochefort – Charente-Maritime. L’État français contribuera à hauteur de 665 000 € dans le cadre du Fonds national d’aménagement et de développement du territoire (FNADT). La certification du Cassio, qui a enregistré 135 heures de vol tout en parcourant plus de 10 000 km, est attendue pour la fin de l’année 2024, et le premier avion devrait être livré par VoltAero à l’aéroport de Rochefort – Charente-Maritime au début de l’année 2025. Lorsque la production prévue sera atteinte, l’usine emploiera 150 personnes et contribuera à la création de 450 emplois indirects.
Air & Cosmos du 16 mai
Airbus et Masdar soutiennent le développement du marché mondial des SAF
Airbus et Masdar (Abu Dhabi Future Energy Company), société d’énergie renouvelable détenue par le gouvernement des Émirats arabes unis (basée à Abu Dhabi), ont conclu un accord afin de soutenir le développement et la croissance du marché mondial des carburants aéronautiques durables (SAF). L’accord a été signé par Mohammad Abdelqader El Ramahi, Directeur de l’hydrogène vert chez Masdar, et Mikail Houari, Président d’Airbus pour l’Afrique et le Moyen-Orient. L’accord met l’accent sur les domaines de collaboration entre les deux entreprises, notamment les SAF, mais aussi l’hydrogène durable et les technologies de captage direct de l’air, ainsi que sur le soutien au développement et au déploiement de solutions de type « book and claim » (réservation et réclamation, une solution qui permet aux compagnies aériennes d’acheter des SAF sans être géographiquement connectées à un site d’approvisionnement). Les technologies de capture directe de l’air permettent de capter le CO₂ atmosphérique qui pourrait, en combinaison avec l’hydrogène, être utilisé pour produire des SAF synthétiques.
Capital et Zone-Bourse.com du 17 mai
La loi Industrie verte a été présentée en Conseil des ministres
Le gouvernement a présenté son projet de loi sur l’industrie verte en Conseil des ministres. Le texte vise à décarboner l’industrie existante et à stimuler le développement des technologies durables. « L’objectif final, c’est de faire de la France la première nation décarbonée en Europe », a déclaré le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno le Maire. Le gouvernement espère augmenter la part de l’industrie dans l’économie en passant de 10% à 15% du PIB français. En réponse à la politique américaine de promotion de l’industrie verte sur son territoire, actée par l’Inflation Reduction Act, et pour faire face à la concurrence de l’industrie chinoise, un « crédit d’impôt industrie verte » sera mis en place pour attirer les investissements industriels étrangers. Ce dispositif est en faveur de technologies identifiées par Bruxelles dans son Clean Tech Act : la production de batteries, de pompes à chaleur, d’hydrogène vert, d’éoliennes ou de panneaux solaires. Il pourra couvrir de 20% à 45% des investissements engagés. Le gouvernement espère ainsi atteindre 20 Md€ d’investissements d’ici 2030, et la création de 40 000 emplois directs. Le coût de ce dispositif est évalué à 500 M€ annuels. Le gouvernement doit présenter son texte au Sénat le 19 juin puis le 17 juillet à l’Assemblée nationale.
Ensemble de la presse du 17 mai
Capgemini affirme sa confiance en l’avenir lors de son assemblée générale
Lors de l’assemblée générale du groupe, les dirigeants ont présenté les excellents résultats de l’exercice 2022, ainsi que les perspectives pour les années à venir. Ils ont souligné la transformation menée lors des dernières années : « Il ne faut plus penser à Capgemini comme une entreprise de services numériques, mais de services technologiques », a déclaré Paul Hermelin, président du conseil d’administration. « Depuis l’acquisition d’Altran [en juin 2019, ndlr], nous sommes capables de proposer des solutions sur l’ensemble de la chaîne de valeurs des entreprises et ainsi les accompagner sur tous les aspects de leur transformation numérique », a ajouté Aiman Ezzat, directeur général. « Capgemini est devenu un partenaire business et technologique mondial de référence », s’est-il félicité. Aiman Ezzat a évoqué le sujet de l’intelligence artificielle, plus particulièrement générative, expliquant que le groupe travaillait depuis « plusieurs années » sur ce type de solutions, devant permettre, notamment, de franchir un nouveau palier en termes de productivité. Il a réitéré sa confiance et son optimisme quant à l’avenir du groupe, par ailleurs bien positionné selon lui pour répondre aux défis de la transition écologique.
Les Echos Investir du 17 mai
Les solutions de 4CAD Group permettent des gains de productivité
La Tribune consacre un article à l’entreprise nantaise 4CAD Group, portée par son activité aéronautique, à destination de Mecachrome, Latécoère ou Ségneré, notamment. Mecachrome développe la numérisation de ses usines en misant sur le concept de « focus factories », des usines hyper spécialisées et très automatisées. À Sablé-sur-Sarthe (Sarthe), le groupe fabrique ainsi des aubes de turbine pour le moteur LEAP de Safran avec une livraison à l’heure (OTD) de 100%. « Nous travaillons déjà depuis longtemps avec des machines intelligentes qui sont programmées. La plateforme IoT de 4CAD Group nous permet d’exploiter les données de l’usine et de réconcilier ce monde des machines avec le reste des données disponibles dans le système d’information pour améliorer notre performance », explique François Bergeonneau, digital officer de Mecachrome. L’aéronautique représente aujourd’hui 20% de l’activité de 4CAD Group. En forte croissance, l’entreprise a réalisé en 2022 un chiffre d’affaires de 68 M€. Elle emploie à ce jour 370 personnes en France sur 7 agences, et entend recruter 80 nouveaux collaborateurs en 2023. 4CAD Group a lancé par ailleurs un projet d’extension sur son site de Bouguenais. Les travaux vont démarrer en juin prochain, pour gagner 2 000 m2 de surface de production supplémentaire.
La Tribune du 11 mai