Archives de catégorie : Newsletter Actu Aéro N°94

COMPÉTITIVITÉ

Le Club des Trente salue le parcours industriel d’Airbus, « exceptionnel sur la durée »

Les entreprises françaises n’ont pas été en reste dans le mouvement des fusions-acquisitions de l’an dernier. En ralentissant leur nombre de transactions nettement moins que la moyenne mondiale, elles ont conservé par leur agilité une capacité d’adaptation et de transformation. Pour son cinquantenaire, l’association des directeurs financiers des grands groupes français, Le Club des Trente, présidée par Nathalie Lomon (SEB), a tenu à saluer le parcours industriel d’Airbus, exceptionnel sur la durée, en lui décernant un grand prix. A deux décennies d’écart, le jury du Club, présidé par Claude Laruelle (Veolia), valide le choix de son prédécesseur qui avait reconnu dans la naissance d’EADS la « meilleure opération financière de l’année 2000 ». La réussite de ce mariage trinational réalisé sous l’auspice d’actionnaires publics et privés a dépassé toutes les espérances. L’avionneur, dirigé par Guillaume Faury, a doublé Boeing tout en innovant. Il est devenu la référence industrielle d’une Europe qui rêverait de créer des « Airbus » dans nombre d’autres filières. Vinci et Pierre & Vacances, sont de leur côté les deux lauréats des prix de la meilleure opération financière de 2022, décernés jeudi 8 juin par le Club des Trente.

Les Echos du 9 juin

Maîtriser les flux de donnée de la supply chain pour améliorer la compétitivité de la filière aéronautique

Entre la montée en cadence, les difficultés d’approvisionnement et le manque de ressources, les défis se multiplient pour la filière aéronautique dont le carnet de commandes ne désemplit pas. La supply chain a besoin, entre autres, d’améliorer sa gestion des flux de données pour répondre au mieux aux attentes de la filière. Echanger la bonne information au sein de la filière est un réel enjeu. Les acteurs doivent se connecter entre eux pour que l’information transmise soit la même d’un bout à l’autre de la chaîne. Les industriels mènent donc des réflexions sur leur système d’information et notamment sur une meilleure qualification de la donnée. Pour éviter d’avoir une multitude d’interlocuteurs, les partenaires peuvent se rassembler sous la forme de groupes afin de favoriser la communication verticale et horizontale et améliorer ainsi la répartition des tâches. Une demande qui implique cependant des investissements plus ou moins importants à consentir sur le plan digital. Les industriels cherchent donc à démocratiser l’usage de solutions de gestion de l’entreprise (ERP), de plateforme IOT (internet des objets) au sein de leur supply chain, ou encore d’une plateforme EDI ou d’un portail fournisseurs. Complémentaires, ces outils font transiter de larges volumes de données aux formats et sources multiples. Ils garantissent un transfert automatisé de données de qualité vers les groupes de partenaires, lesquels répartissent ensuite les tâches au sein de leur écosystème. La sécurisation de la donnée est aussi une condition nécessaire à ces évolutions mais l’amélioration de la compétitivité, une meilleure collaboration entre tous les acteurs de l’industrie aéronautique ainsi qu’une optimisation des processus métiers sont les effets recherchés de l’adoption de ces solutions.

Forbes du 8 juin

MÉDIATION

Forte affluence attendue au Salon du Bourget

Les organisateurs du Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris-Le Bourget s’attendent à une « forte participation », aussi bien d’exposants que de visiteurs, pour le retour de cette grande fête biennale de l’aéronautique, annulée en 2021 en raison de la pandémie. 320 000 visiteurs, 2 500 exposants, 158 avions dont plusieurs effectueront des démonstrations, sont attendus du 19 au 25 juin. Ce sera « indiscutablement le salon de la reprise », a déclaré mercredi Guillaume Faury, président du GIFAS, organisateur de l’événement. « Il reste le rendez-vous incontournable de tous les passionnés et curieux de tout ce qui est aéronautique et spatial, de l’avion aux fusées ». Déterminé à lutter contre les préjugés sur l’aviation, fait d’une « toute petite minorité », le commissaire du salon, Patrick Daher, a promis le retour d’une « fête prodigieuse ». Les 4 premiers jours seront réservés aux professionnels. Sur 125 000 m2 de surface totale, les visiteurs pourront aussi admirer des avions commerciaux (Airbus, Boeing, ATR, Embraer), d’affaires (Dassault, Gulfstream) de combat (Rafale, F-35, Eurofighter) et divers hélicoptères, qui seront exposés sur le tarmac autour de l’ancienne aérogare du Bourget. Cette édition sera en effet marquée par une forte participation des Etats-Unis, avec 425 exposants, le 2ème contingent en volume après les 1 130 représentants français. Le Salon souhaite également ouvrir une fenêtre sur l’avenir du secteur au moment où la mobilité aérienne se réinvente, en particulier en œuvrant pour une aviation décarbonée. C’est ce que montrera le Paris Air Lab. Si le trafic aérien mondial a quasiment retrouvé son niveau d’avant-crise, le secteur reste confronté à des problèmes de chaînes d’approvisionnement, mais aussi de main-d’œuvre. Le secteur a besoin de recruter 25 000 personnes cette année, en ciblant lors du Salon les jeunes et les demandeurs d’emploi, qui bénéficieront de l’entrée gratuite et pourront rencontrer les entreprises sur l’Avion des Métiers ou grâce à l’opération L’Aero Recrute.

Ensemble de la presse du 8 juin

Entretien avec Patrick Daher et Guillaume Faury

Le Podcast de l’Aviation a interrogé Guillaume Faury, président du GIFAS, et Patrick Daher, commissaire général du Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris-Le Bourget, à 10 jours de l’ouverture de la 54ème édition du salon. 4 ans après la tenue de la dernière édition, le monde s’est transformé et cette « vitrine technologique, commerciale et de communication » doit montrer comment les industriels répondent aux enjeux géopolitiques, de décarbonation et de recrutement, selon les mots de Guillaume Faury. Ce salon marquera la reprise du secteur, qui se trouve confronté à un manque de capacités pour répondre à une demande très forte, et notamment sur des enjeux de montées en cadence ou de recrutement, explique-t-il. Le thème de la décarbonation sera également central cette année avec notamment le Paris Air Lab. Patrick Daher, quant à lui, s’est insurgé contre le bashing que subit le secteur aérien depuis des années, tout en reconnaissant que les industriels ont une responsabilité à faire en sorte que les gens puissent continuer de voyager sans que cela ait d’impact sur le climat. Il est également revenu sur quelques nouveautés du Salon du Bourget, notamment l’invitation de 300 startups, qui représentent l’avenir de l’aviation décarbonée.

Le Journal de l’Aviation du 9 juin

La filière de Nouvelle Aquitaine se prépare pour le salon du Bourget

Près de 90 entreprises de Nouvelle-Aquitaine exposeront leurs démonstrateurs et solutions lors du Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris-Le Bourget, avec le soutien du conseil régional et des différents acteurs du développement de la filière, qui au-delà des contrats commerciaux, y voient l’opportunité de développer et de structurer l’attractivité de la Région, sur des sujets d’innovation, de décarbonation et de formation. La Nouvelle-Aquitaine, avec 550 entreprises et plus de 40 000 emplois industriels, y sera représentée par l’intermédiaire d’un pavillon régional de 650 m², qui permettra à 65 acteurs de présenter leurs innovations et leurs savoir-faire aux donneurs d’ordre de la filière aéronautique et spatiale. 22 autres entreprises ou structures régionales seront également présentes sous d’autres couleurs au Bourget, ce qui porte à près de 90 le nombre d’exposants néo-aquitains. « Après 4 ans, c’est le retour d’une filière rassemblée », se réjouit Alain Rousset, président du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine. Outre des capacités d’investissement et de subventions renforcées par rapport à la précédente feuille de route (105 M€ d’aides entre 2019 et 2021), la Région souhaite mettre l’accent sur la décarbonation et la réponse aux problématiques de recrutement et de formation. « La question des compétences est un volet important du salon, et nous sommes déjà en phase d’action pour renforcer notre capacité à former aux métiers de demain », assure Bruno Darboux, président d’Aerospace Valley, le pôle de compétitivité à cheval sur la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie. Le salon du Bourget doit surtout permettre aux structures régionales de tisser ou renforcer leurs liens avec les grands acteurs structurants. « Le salon nous permet aussi d’élargir la communauté de l’Espace et de l’aéronautique et c’est nécessaire pour qu’on puisse, grâce à notre attractivité, fomenter de nouvelles aventures technologiques et industrielles », conclut Alain Rousset.

Placeco du 9 juin

Le cluster Normandie AeroEspace arrive au Salon du Bourget plein d’ambition

46 entreprises normandes seront réunies pour le Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris-Le Bourget cette année, sous l’égide du pavillon régional de Normandie AeroEspace (NAE). L’occasion de faire connaître la filière en matière de croissance de ses activités et de faire émerger de nouveaux projets collaboratifs d’innovation. Ces projets sont le reflet d’une ambition régionale forte, de devenir un acteur incontournable des grands industriels de l’aéronautique du spatial et de la Défense. Le cluster regroupe plus de 21 500 salariés pour 4 Md€ de chiffres d’affaires en 2022, et vise les 180 membres, soit 30 000 personnes à l’avenir. Le contrat triennal 2023-2025 a été signé le 5 avril dernier, octroyant une enveloppe de 2,8 M€ à NAE, soit une augmentation de 12% par rapport au précédent contrat 2020-2022. Il comprend 5 axes d’intervention : la promotion de la filière, l’emploi et la formation, la recherche et l’innovation, la compétitivité, et finalement le business et l’international. NAE met l’accent sur 4 grandes thématiques ‘excellence que sont les systèmes de propulsion, la fiabilité des système et composants, la fabrication additive et la fonctionnalisation des matériaux. Et le cluster ambitionne de se développer dans le domaine des drones. Lors du salon, NAE présentera pour la première fois son démonstrateur technologique, Demotech. Ce dispositif est intégré aux pépites RTI des acteurs normands afin d’illustrer la contribution de cette technologie à diminuer l’impact carbone. D’autres démonstrateurs seront également exposés, notamment un moteur d’aviation légère à hydrogène et un convertisseur de puissance de nouvelle génération.

Air & Cosmos du 9 juin

ENVIRONNEMENT

La décarbonation au centre des discussions de la 79ème assemblée générale de l’IATA

La 79ème Assemblée générale annuelle (AGA) de l’Association internationale du transport aérien (IATA), qui rassemble quelque 300 compagnies aériennes, se tient du 4 au 6 juin à Istanbul en Turquie. Après la crise sanitaire des années précédentes, la crise climatique et la décarbonation seront au centre des discussions des acteurs de l’aviation civile. Responsable de 2 à 3% des émissions de CO2 dans le monde, le transport aérien s’est engagé à la « zéro émission nette » d’ici à 2050, un chantier estimé à 1 550 Md$ selon l’IATA. Les compagnies aériennes comptent majoritairement sur les carburants d’origine non fossile, les SAF (Sustainable Aviation Fuel), pour y parvenir. Des filières se mettent peu à peu en place, stimulées par des politiques publiques, dans l’espoir de faire baisser le prix encore élevé des SAF. Les compagnies aériennes réunies à Istanbul discuteront également, pour la première fois, des émissions autres que le CO2, telles que les traînées de condensation des avions, aussi responsables du réchauffement climatique. Pour l’aviation civile mondiale, la décarbonation est le défi majeur des années à venir, alors que le nombre d’avions dans le monde devrait doubler en 20 ans, passant de 22 880 appareils en 2020 à 46 930 en 2040, selon Airbus.

Air Journal du 5 juin

La France se mobilise face aux risques des feux de forêt

Le Président Emmanuel Macron a confirmé, lors de son passage sur la base de la Sécurité Civile de Nîmes-Garons, les locations d’appareils supplémentaires pour renforcer la défense des forêts françaises et l’annonce que le DHC-515 sera sans doute le successeur du CL-415. Le Président a notamment, pour la première fois, évoqué clairement DeHavilland comme partenaire. 2 avions neufs sont d’ores et déjà annoncés pour 2027, ce seront les 2 appareils promis dans le cadre de la commande financée par l’Union Européenne. « Le financement des autres appareils a été budgétisé dans la loi Lopmi » (de modernisation des moyens du ministère de l’intérieur), a-t-il déclaré. Les CL-415 devront donc continuer leurs missions jusqu’aux alentours de 2030 si le constructeur canadien parvient à tenir les délais annoncés l’an dernier. Emmanuel Macron a aussi loué la MCO de Sabena technics. Avec une disponibilité moyenne annuelle de 90%, les avions de la Sécurité Civile affichent un score enviable. Enfin, le Président a confirmé les locations annoncées, en hélicoptères, avions lourds et légers, l’ensemble des moyens aériens, nationaux et départementaux, passant de 38 aéronefs en 2022 à 47 cet été. Parmi ces aéronefs supplémentaires, on retrouve 2 Dash de plus, dont le « Milan 80 », dernier avion de la commande annoncée en 2017 et déjà livré début mai.

Aerobuzz du 6 juin

L’aéroport de Paris-Orly définit ses objectifs pour atteindre le « zéro émission de CO2 nette au sol » en 2030

Une charte « de l’alliance environnementale » a été signée lundi 5 juin entre des compagnies aériennes, hôteliers, sous-traitants, sociétés d’entretien, paysagistes, transporteurs, présentes sur l’aéroport de Paris-Orly et le groupe ADP. Tous les secteurs de la plate-forme aéroportuaire sont mis à contribution pour améliorer leur impact sur l’environnement. Cette charte fixe des « objectifs chiffrés et vérifiables » et visent le « zéro émission de CO2 nette au sol » en 2030, explique le groupe ADP qui a réunit tous ces acteurs afin d’accélérer la décarbonation de l’aéroport. Rouler sur piste avec un moteur au lieu de deux pour économiser 25% de kérosène, des prises et climatiseurs électriques fixes, la descente continue vers Orly généralisée par vent d’ouest, le remplacement des 10 000 feux de balisage des pistes par des led, les trajets entre aérogares, parkings, hôtels et pistes assurés par 11 bus électriques, ou encore la récolte de l’eau de pluie et l’économisation de l’eau potable, sans oublier la valorisation des déchets, sont autant de mesures prévues, voire déjà en place, pour atteindre les objectifs fixés par la charte. Justine Coutard, la directrice de Paris-Orly, vise ainsi le « zéro émission de CO2 nette au sol, le 6 dB en moins pour les riverains entre 22 heures et 23h30, donnant l’impression que les avions passent 2 fois plus haut, 80% de déchets non dangereux de la plateforme valorisés contre 65% aujourd’hui, 40 % de réduction des consommations (électricité, chaud et froid dans les aérogares) et une hausse de 30% de surfaces dédiées à la biodiversité ». Des rendez-vous d’évaluation seront également prévus tous les 6 mois.

Le Parisien du 7 juin

TotalEnergies veut produire plus de carburant aérien durable à Grandpuits

TotalEnergies a annoncé mercredi 7 juin sa volonté d’augmenter la capacité de production de carburants durables d’aviation (CAD ou SAF) à 285 000 tonnes par an dans sa bioraffinerie de Grandpuits à la suite de l’abandon d’un projet de fabrication de bioplastiques. L’ancienne raffinerie de TotalEnergies à Grandpuits a commencé sa reconversion en septembre 2020 avec l’installation d’une bioraffinerie, d’une unité de recyclage de plastique et d’un site de production de plastique biodégradable, d’une centrale photovoltaïque ainsi qu’une unité de production d’hydrogène. TotalEnergies a confirmé le maintien de 250 emplois sur site conformément aux engagements pris en 2020. Grandpuits « sera un site majeur en France pour la production de carburant aérien durable » pour répondre aux objectifs européens d’utiliser plus de SAF dans le transport aérien », a déclaré Bernard Pinatel, directeur général de la branche Raffinage-Chimie de TotalEnergies. En 2020, le groupe visait une production de 170 000 tonnes de SAF à Grandpuits en 2024, sur 400 000 tonnes de différents carburants au total pour le site, un objectif porté à 210 000 tonnes par an en septembre 2022. 300 millions de tonnes ont été produites dans le monde en 2022. La production doit plus que doubler pour suivre les objectifs européens d’utilisation de ces carburants, vus comme la principale solution pour réduire l’impact environnemental du transport aérien. En avril, l’Union Européenne a dévoilé un accord qui prévoit 2% d’utilisation de SAF dès 2025, puis 6% en 2030, avec une augmentation progressive jusqu’à 70% d’ici 2050.

Ensemble de la presse du 8 juin

Pourra-t-on continuer à prendre l’avion demain ?

Le quotidien 20minutes a transmis les interrogations de ses lecteurs sur le futur de l’aviation à Alain De Zotti, ingénieur en chef chez Airbus. Il a notamment pu expliquer les enjeux autour de la décarbonation de l’aviation. « C’est en quelque sorte la 4ème révolution de l’aviation. La toute 1ère était celle de réussir à faire voler une machine, la 2ème d’y parvenir de manière répétée et sécurisée, la 3ème de rendre accessible au plus grand nombre ce moyen de transport. La dernière, celle qui nous concerne ici, vise à réduire l’impact de l’aviation sur le climat, afin de rendre le système énergétique compatible avec les Accords de Paris », détaille-t-il. Un défi de taille puisqu’il faudra que les solutions soient à la fois écologiques, économiquement viables et aussi qu’elles permettent de répondre aux besoins du transport aérien. Cette décarbonation passe par l’optimisation des moteurs ou des avions eux-mêmes, en développant de petits avions entièrement électriques par exemple, ou à propulsion par hydrogène. Elle peut aussi passer par le développement de biocarburants. « Des carburants de synthèse qu’on obtient à partir de déchets végétaux, de déchets forestiers ou d’huile de friture », explique Alain De Zotti. Et ces avancées sont déjà en cours, ainsi, à la question « Pourra-t-on continuer de prendre l’avion demain ? », il répond « Oui, parce que l’aviation mondiale s’est engagée à réduire son impact climatique ».

20 minutes du 8 juin

Daher passe au carburant aviation durable à Tarbes

A son siège de Tarbes, Daher a fait passer ses opérations aériennes au carburant aviation durable (CAD ou SAF). Les activités de l’équipementier, connu pour sa gamme de turbopropulseurs TBM, comprennent la production, les essais, la formation, la maintenance et la livraison. Pour les propulser, il utilise désormais un mélange de 30% de SAF produit par Neste à partir de déchets renouvelables et de matières premières résiduelles. Sous sa forme « pure » et non mélangée, le SAF permet de réduire les émissions de carbone sur l’ensemble du cycle de vie jusqu’à 80%. La disponibilité du SAF constitue toujours un défi. « Nous avons pris l’initiative d’aller plus loin en nous associant à la compagnie aérienne espagnole Volotea, pour convaincre World Fuel Services de fournir de la SAF sur la plateforme », a expliqué Nicolas Chabbert, senior vice-president de la division aéronautique de Daher. « Nous espérons que notre exemple amènera d’autres opérateurs à utiliser des énergies renouvelables dans les avions », conclut-il.

Ainonline du 9 juin

INDUSTRIE

Le rythme industriel d’Airbus redevient plus « prévisible »

Airbus constate une plus grande visibilité sur ses prévisions en termes d’activités industrielles ainsi que le début d’une tendance plus positive dans les livraisons, a déclaré Christian Scherer, directeur commercial du groupe, en marge de l’assemblée générale de l’Association internationale du transport aérien (IATA) à Istanbul. « La tendance semble être positive. Nous constatons une augmentation régulière de notre capacité à faire voler des avions dès leur sortie de la chaîne d’assemblage », a-t-il expliqué. Les livraisons d’Airbus pour le mois de mai seraient en passe de dépasser les 60 appareils, a rapporté Reuters jeudi 1er juin, soit une hausse d’environ 30% par rapport à la même période l’an dernier, ce qui porte le total d’appareils livrés depuis le début de l’année à plus de 220. Airbus envisage 720 livraisons pour l’ensemble de l’année, ce qui implique une forte accélération des livraisons après l’été. « Le pouls n’était pas le même pouls d’un bout à l’autre de la chaîne d’approvisionnement, mais il semble y avoir plus d’harmonie aujourd’hui », a commenté Christian Scherer. Les chaînes d’approvisionnement doivent être l’un des principaux sujets abordés lors de l’assemblée générale de l’IATA qui se tient du 4 au 6 juin à Istanbul.

Les Echos du 5 juin

Les industriels se tournent vers l’impression 3D

Motoristes et avionneurs se lancent dans la production en série de composants imprimés en 3D. A partir de 2025, grâce à son programme, baptisé Aeroprint, et lancé début 2020 sur son site d’Argonay, en Haute-Savoie, avec notamment le fabricant de machines AddUp, Dassault Aviation devrait introduire ses premières pièces de série imprimées en 3D dans ses appareils civils et militaires. Les 1ers résultats sur ce site font entrevoir un gain de masse compris entre 30 et 50% et une réduction du cycle de fabrication proche de 50%. De son côté, Safran est en passe d’introduire un support de palier imprimé en 3D dans le moteur M88 du Rafale. La technologie a fait grand pas en avant, il y a 5 ans, il fallait 190 heures à Safran et AddUp pour produire un bloc hydraulique en titane. Aujourd’hui, 20 heures suffisent. En octobre dernier, l’équipementier a dévoilé une usine dernier cri au Haillan, en Gironde, issue d’un investissement de 80 M€. Avec ses 8 imprimantes lasers, l’équipementier compte livrer 8 000 pièces imprimées en 3D en 2023 et plusieurs dizaines de milliers de pièces par an à partir de 2026. Outre sa production pour le Rafale, il fournit à Airbus des pièces pour le moteur Leap de l’A320neo et pour l’Arrano de l’hélicoptère H160. En parallèle, Boeing comptabilise plus de 70 000 pièces imprimées en 3D avec des polymères pour ses appareils commerciaux et ses avions de chasse. Idem pour le britannique Rolls-Royce, qui débute à Rotherham, au Royaume-Uni, la production de pièces de série destinées au moteur du futur Falcon 10X, le Pearl 10X. Et en Allemagne, la division Premium Aerotec d’Airbus livre déjà quelques composants pour l’A400M et l’A350 et s’attelle à la production plus massive d’une pièce destinée aux systèmes de freinage de tous les A320.

L’Usine Nouvelle du 5 juin

Safran en négociation avec Raytheon pour sa plus grosse acquisition depuis 5 ans

Le groupe Safran a confirmé être en pourparlers pour acquérir certaines activités de commandes de vol et d’actionnement (ATA 27) de Raytheon Technologies, dans le cadre d’un processus compétitif. Des discussions seraient dans leur phase « finale » pour cette acquisition, qui pourrait s’élever autour de 1 Md$, même si « à ce stade, il n’est pas possible d’évaluer la possibilité d’aboutissement de ces discussions, ni de préciser les termes d’un éventuel accord », déclare Safran. Raytheon, avec 174 000 employés dans le monde, a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 67,1 Md$ et a annoncé son intention de mettre en ordre son portefeuille d’activités pour rationaliser ses services autour de 4 divisions : Collins Aerospace (aéronautique civile), Pratt & Whitney (motorisation) Raytheon Intelligence & Space et Raytheon Missiles & Defense dans l’Espace et la Défense. L’activité de commandes de vol et de pilotage qui intéresse Safran, a appartenu à Rockwell Collins puis à United Technologies, avant d’entrer dans la division Raytheon Technologies. Pour Safran, une telle acquisition serait la plus grosse transaction depuis son rachat de l’équipementier Zodiac Aerospace SA pour près de 9 Md$ en 2017. Safran, avec 19 Md€ de chiffre d’affaires, fait aussi le tri dans ses activités. Le groupe a cédé l’an dernier pour 400 M€ d’activités et réalisé pour 650 M€ d’acquisitions, notamment dans le secteur spatial et dans des compétences liées aux développements électriques de l’aviation.

Ensemble de la presse du 6 juin

Le groupe Ségneré se diversifie et compte dépasser son chiffre d’affaires d’avant-crise

Le groupe tarbais Ségneré, une entreprise familiale spécialisée dans la confection de pièces métalliques, tente depuis la fin de la crise de la Covid-19 de rééquilibrer ses activités. Positionnée depuis 1965 dans le marché des aérostructures, ce sous-traitant de rang 2 produit des pièces métalliques pour les programmes civils et militaires d’Airbus et Dassault Aviation. Avant la crise, 90% de son chiffre d’affaires provenait de l’aéronautique. « Notre chiffre d’affaires, qui était de 16 M€ en 2019 a chuté à 8 M€ en un an. Aujourd’hui, nous nous félicitons de la reprise d’activités de nos donneurs d’ordre historiques et notre chiffre d’affaires devrait croître de 20% par an dans les 3 prochaines années », explique Jean-Michel Ségneré, le président. Le groupe, vise 14,5 M€ cette année et compte dépasser son niveau d’avant-crise dans 18 mois. La société qui avait fait appel au PGE durant la Covid, est en train de retrouver un équilibre financier. Le groupe, qui emploie 200 personnes dont 150 à Tarbes et 50 en Tunisie, prévoit une vingtaine de recrutements cette année. Le groupe Ségneré a également lancé plusieurs pistes de diversification, il est partenaire de rang 1 de Dassault Aviation notamment sur le programme Rafale. « Dassault est en passe de devenir notre premier client à égalité à peu près avec le programme Airbus. Pour nous, c’est important dans l’optique de rééquilibrer le portefeuille de nos activités », indique le dirigeant. L’entreprise a aussi lancé d’autres pistes de diversification en dehors de l’aéronautique à commencer par le ferroviaire en misant sur la proximité à Tarbes de 2 acteurs majeurs du ferroviaire, Alstom et CAF. Une dernière piste envisagée est l’impression 3D, qui ouvre à l’entreprise des débouchés de production de pièces aéronautiques, à forte valeur ajoutée, imprimées. L’entreprise vise ainsi des applications dans la Défense ou le spatial. « Avec toutes ces pistes de diversification, nous espérons en 2025 réaliser 40% de notre chiffre d’affaires en dehors des aérostructures », conclut Jean-Michel Ségneré.

La Tribune du 6 juin

La famille A220 bénéficiera d’une cabine Airspace à partir de 2025

La famille de monocouloirs A220 va bientôt bénéficier d’une cabine Airspace, Airbus souhaitant davantage harmoniser l’expérience passager sur l’intégralité de sa gamme. Les avions monocouloirs, hérités de Bombardier, vont ainsi pouvoir être équipés de nouveaux coffres à bagages plus volumineux (XL Bins), qui pourront ainsi accueillir 15% de bagages supplémentaires grâce à un volume offert accru de 20%, tout en supportant une charge de 10% supérieure. Aussi 20% plus légers, ces nouveaux XL Bins seront fournis par l’équipementier Diehl. Les A220 seront également équipés de nouveaux PSU et d’un éclairage repensé, conçus par Astronics. La cabine Airspace sera introduite en option sur la famille A220 à partir de 2025, puis proposée en standard 2 à 3 ans plus tard. Elle sera également disponible en retrofit.

Le Journal de l’Aviation du 7 juin

46 entreprises normandes seront présentes au Salon du Bourget

Le Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace (SIAE) de Paris-Le Bourget réunira cette année 46 entreprises normandes dont certaines pour la première fois (ADR Usinage, Leblanc SAS, Power System Technology, Scienteama, Sicap et Spiragaine Agilink, Chambrelan, Chantreuil, Direct, Groupe PG, Jacques Dubois). Parmi elles, 19 entreprises seinomarines vont faire le déplacement, dont Institut de Soudure, Ingeliance Technologies, Revima, FEV Group, Groupe PG et Sumpar. Sur le pavillon régional Normandie AeroEspace (NAE), qui sera inauguré mardi 20 juin, les entreprises normandes exposeront des technologies innovantes intégrées dans plusieurs programmes, pilotés par des grands industriels tels que Airbus, Dassault Aviation, ArianeGroup, Naval Group, MBDA, Boeing, Safran, Thales, Arquus, Nexter, Daher, etc. NAE présentera pour la première fois son démonstrateur technologique, Demotech. Ce dispositif est intégré aux pépites RTI des acteurs normands afin d’illustrer la contribution de cette technologie à diminuer l’impact carbone. D’autres démonstrateurs seront également exposés, notamment un moteur d’aviation légère à hydrogène et un convertisseur de puissance de nouvelle génération. L’événement se tiendra du 19 au 25 juin dans le Hall 2B sur une surface de 822 m2.

Gazette Normandie du 7 juin

Le Général Frédéric Parisot deviendra Délégué Général du GIFAS au 1er août 2023

A compter du 1er août prochain, le Général de Corps Aérien Frédéric Parisot deviendra Délégué Général du GIFAS, présidé par Guillaume Faury. Il succède à Pierre Bourlot en fonction depuis 2012. Frédéric Parisot, qui était, depuis 2021, Major Général de l’Armée de l’Air et de l’Espace, a rejoint le GIFAS le 15 mai 2023, dans le cadre de la préparation du 54ème Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris-Le Bourget qui se tiendra du 19 au 25 juin 2023. Ancien élève de l’Ecole de l’Air et Auditeur de l’IHEDN, il totalise plus de 3 000 heures de vol, dont 2 400 sur avions de chasse Mirage 2000 et F-18. Il a effectué 81 missions de guerre en territoire hostile. En poste, de 2011 à 2013, à l’Etat-Major des Armées, Rapporteur au sein de la Commission du Livre Blanc 2013, Frédéric Parisot est, de 2013 à 2017, Adjoint Air au Chef de l’Etat-Major Particulier du Président de la République. En 2017, il est nommé Directeur Actions Civilo-Militaires et Représentant Principal français auprès de l’Opération Inherent Resolve, dans le cadre de l’Opération Chammal en Irak. En 2018, il devient Sous-Chef Préparation de l’Avenir de l’Etat-Major de l’Armée de l’Air et de l’Espace avant d’être promu Major Général de l’Armée de l’Air et de l’Espace.

La Correspondance Economique et Air & Cosmos du 8 juin

63 avions livrés et 17 commandes pour Airbus en mai

Airbus a livré en mai 63 avions commerciaux à 36 clients, et reçu 17 nouvelles commandes. Ce mois de mai a permis de légèrement rattraper le retard sur son objectif de livrer 720 appareils cette année, contre 661 en 2022. Une partie des 18 000 fournisseurs d’Airbus est confrontée à des tensions d’approvisionnement sur les matières premières ou de composants ou encore à des problèmes de recrutement, provoquant des goulots d’étranglement et donc des retards au moment de l’assemblage final des avions. Airbus atteint un solde de 144 commandes depuis le début de l’année, une fois déduites les annulations et conversions. Concernant les livraisons, l’A321neo est toujours en tête avec 32 exemplaires livrés, devant les 19 A320neo, tandis que 3 A220-300 ont rejoint les flottes d’Air France, airBaltic et Breeze Airways. Du côté des gros-porteurs, 2 A330-900 ont été livrés à ITA Airways via Air Lease Corp., Condor et Delta Air Lines, et 1 A330-200 a été remis à Airbus Defense pour le compte de l’armée de l’Air des Emirats Arabes Unis. Parmi les 5 A350, livrés le mois dernier, figurent 3 A350-900 et 2 A350-1000. Depuis le début 2023, Airbus totalise donc 244 livraisons à 70 clients, dont 218 monocouloirs, 12 avions de la famille A330 et 14 de la famille A350.

Ensemble de la presse du 8 juin

La filière aéronautique spatiale et de Défense en Centre-Val de Loire en bonne santé

La reprise du trafic aérien et des commandes profite aujourd’hui pleinement au secteur aéronautique, spatial et de Défense en Centre-Val de Loire. Avec 325 établissements, dont 39 à capitaux étrangers, la filière du Centre-Val-de-Loire emploie 21 570 personnes. Avec l’impulsion de grands donneurs d’ordres bien implantés, tels MDBA, Safran, Michelin, Thales, la région abrite aussi un tissu dense d’acteurs industriels reconnus, notamment dans la mécanique de précision, le travail des métaux ou l’électronique embarquée. Cet écosystème régional bénéficie également d’une dynamique d’innovation et de R&D forte, soutenue par des laboratoires publics et privés qui œuvrent sur le territoire au développement de projets aux côtés des entreprises régionales. La mise en place en 2023, par le CETIM Centre-Val de Loire, de la 1ère plateforme régionale additive, baptisée Printing Bourges, est l’illustration de l’excellence de la filière. Les carnets de commandes remplis sont aussi un signe de la bonne santé du secteur. Plusieurs investissements ont été annoncés pour moderniser les usines de certaines entreprises comme Decomatic, Indraero-Siren ou Tecalemit Aerospace. Des campagnes de recrutements sont régulièrement engagées sur le territoire pour pallier les difficultés des entreprises à recruter. Une problématique à laquelle s’ajoutent des difficultés d’approvisionnement et de hausse du coût de l’énergie. Avec plus de 80 cursus dédiés aux métiers de l’aéronautique, le Centre-Val de Loire s’appuie aussi sur le pôle d’excellence régional, Aérocentre, qui porte, avec le rectorat de l’académie d’Orléans-Tours, un label « Aéronautique » pour certaines formations à des métiers en tension. Le pôle Aérocentre, membre du GIFAS, intervient aussi bien dans les domaines de la veille technologique que de la mise en réseau ou de l’excellence industrielle.

La Nouvelle République du 8 mai

Focus sur Corse Composites, à la tête du pôle aéronautique corse

Corse Composites, qui compte près de 400 salariés entre la Corse et sa filiale en Tunisie, s’est concentrée sur 3 types de produits : les trappes d’atterrissage, le fairing ou capotage intelligent pour les voilures d’avion, et des pièces que l’on trouve dans les nacelles de moteurs. Elle fournit notamment les groupes Airbus et Dassault Aviation. Elle dispose d’une centaine d’autres partenaires locaux implantés dans le pôle des industries aéronautiques corse, un écosystème créé en 2005 au sud de l’île dont elle est le fer de lance. Depuis une quinzaine d’années, Corse Composites Aéronautiques est devenue une « risk sharing partner » pour les grands donneurs d’ordre. La société corse est sélectionnée par un avionneur pour développer, concevoir, certifier et produire des pièces. Elle porte ainsi les risques et finance son développement. Un système longtemps qui était pendant longtemps réservé aux principaux équipementiers. Pour continuer à concourir à l’international face à des poids lourds, la PME a aussi enclenché sa mutation robotique. Pas moins de 10 M€ ont été injectés ces 2 dernières années pour le financement d’outils innovants. « Nous avons investi dans des technologies de pointe et transformé certaines compétences en interne afin de faire du site corse un pôle d’excellence du groupe focalisé sur la recherche », explique Jean-Yves Leccia, le directeur général de l’entreprise. Un robot ponceur développé en Italie doit rejoindre le site de l’entreprise en juin. Corse Composites Aéronautiques affiche un chiffre d’affaires de 70 M€, et espère retrouver son rythme de 2019 à 100 M€ en 2024.

Les Echos du 8 juin

Pratt & Whitney va équiper jusqu’à 146 A320neo de LATAM avec des moteurs GTF

Pratt & Whitney a annoncé que LATAM avait sélectionné des moteurs GTF pour équiper des avions supplémentaires de la famille A320neo, s’ajoutant à leur commande initiale de turboréacteurs GTF pour équiper plus de 40 avions en 2013. En comptant des options restantes, l’accord total portera sur un total de 146 appareils. Pratt & Whitney assurera également la maintenance des moteurs de la compagnie aérienne dans le cadre d’un contrat de service complet EngineWise à long terme. Basé à Santiago du Chili, LATAM est le 1er groupe aérien d’Amérique latine. La compagnie, qui a été la première d’Amérique à exploiter l’A320neo, possède actuellement plus de 80 A320ceo équipés de moteurs V2500 et 16 A320neo équipés de moteurs GTF. La relation entre le motoriste et la compagnie aérienne remonte à plus de 7 décennies avec le moteur en double étoile R-1830 Twin Wasp, qui équipait les Douglas DC-3 de la compagnie aérienne.

Air & Cosmos du 8 juin

Flying Whales signe un protocole d’accord avec Bolloré Logistics pour son dirigeable cargo

La startup française Flying Whales, développant le dirigeable cargo LCA60T depuis 2012, a signé avec Bolloré Logistics mercredi 7 juin un protocole d’accord. Le prestataire, qui s’est engagé sur la décarbonation des Scopes 1,2 & 3 dans le cadre de son plan Powering Sustainable Logistics, espère ainsi proposer à ses clients une solution de transport logistique alternative, innovante, et moins carbonée. Il rejoint ainsi les 36 prospects, entreprises et organismes, qui ont déjà signé des accords avec Flying Whales, parmi lesquels l’ONF, ArianeGroup, le CNES, Engie Green et le forestier Rougier. Le LCA60T est un dirigeable rigide conçu pour transporter jusqu’à 60 tonnes de charges lourdes. L’aéronef peut se maintenir en vol stationnaire afin de charger et décharger sans se poser, ce qui est utile pour les zones isolées ou difficiles d’accès. Surnommé la « grue volante », ce dirigeable cargo à propulsion hybride électrique possède une soute de 100 m de longueur. À terme, il devra être 100% électrique. Un premier vol est prévu en 2025 et Flying Whales envisage de construire 160 dirigeables lors de la première décennie d’exploitation, à partir de 3 sites de production situés en Gironde, au Québec et en Asie-Pacifique. La startup estime que le marché mondial a besoin de 800 dirigeables cargos de ce type et recrute actuellement plus d’une centaine de nouveaux collaborateurs en France et au Canada. Le mois dernier, Flying Whales a rejoint le GIFAS et le club StartAir, regroupant les startups de la filière aéronautique et spatiale française, voyant son projet de transport logistique aérien gagner en maturité.

Voxlog du 9 juin

Boeing suspend les livraisons du B787 après la découverte d’un nouveau défaut

Le constructeur Boeing a annoncé mardi 6 juin avoir découvert un nouveau défaut de qualité sur son modèle B787 Dreamliner, au niveau des stabilisateurs horizontaux. Cette anomalie, qui ne remettrait pas en cause la sécurité de l’appareil, concerne un raccord au niveau du stabilisateur horizontal, qui permet à l’avion de conserver son équilibre lors du vol. Le groupe précise devoir inspecter les 90 exemplaires déjà fabriqués, à raison de 2 semaines par appareil, mais assure que cet incident ne devrait pas, « pour le moment », l’empêcher d’atteindre son objectif de 70 à 80 livraisons pour 2023. Il ne s’agit pas du premier incident ayant affecté la production du Dreamliner. Surveillé de près par l’Administration fédérale de l’aviation (FAA) depuis le double accident mortel du B737 MAX, Boeing a pris le temps pour procéder à des vérifications et apporter les correctifs exigés. Presque toutes les livraisons de l’appareil ont été stoppées jusqu’en août 2022, ce qui a entraîné pour l’avionneur un surcoût dépassant les 6 Md$. Début 2023, une erreur d’analyse d’un de ses fournisseurs sur la cloison de pressurisation à l’avant du long-courrier avait d’ailleurs engendré une nouvelle suspension temporaire des livraisons. Plusieurs fournisseurs-clés de Boeing ont subi les conséquences de ces arrêts intempestifs, dans un contexte où les chaînes d’approvisionnement de l’aéronautique sont déjà bien perturbées. Parmi eux figurent notamment les français Safran, Thales, Dassault Systèmes, Michelin, Radiall et Latécoère.

Ensemble de la presse du 9 juin

VoltAero bénéficie de 5,6 M€ supplémentaires pour développer la famille Cassio

Le financement de VoltAero pour le développement de son avion électrique-hybride Cassio 330 a augmenté avec l’aide d’une subvention de 5,6 M€ de Bpifrance. Ce financement a été accordé dans le cadre du plan d’investissement « France 2030 ». « Cette subvention contribue au développement, à la certification et à la production du Cassio 330 », a déclaré Jean Botti, PDG et directeur technique de VoltAero. Le Cassio 330, avec 5 sièges et une puissance fournie par le système de propulsion électrique-hybride de 330 kilowatts, est la première des 3 versions de la famille d’avions de VoltAero qui partagent un haut degré de modularité et d’homogénéité. Les moteurs électriques dans le système de propulsion seront situés à l’arrière du fuselage pour une alimentation entièrement électrique pendant le roulage, le décollage, le vol principal, si la distance parcourue est inférieure à 150 km, et l’atterrissage. La fonction hybride, avec un moteur à combustion interne, entrera en jeu en tant que prolongateur d’autonomie, rechargeant les batteries pour un vol plus long.

Air & Cosmos du 9 juin

UKRAINE

Les satellites de SpaceX à l’aide de l’Ukraine

Le Pentagone a annoncé qu’il avait conclu un accord pour l’achat de terminaux d’internet par satellite Starlink de SpaceX, la société d’Elon Musk, afin de les utiliser en Ukraine. Le prix, la portée et le calendrier de livraison, n’ont pas été divulgués dans le cadre de ce contrat. Starlink , avec un réseau mondial de plus de 4 000 satellites, fournit des services à plus de 50 pays. SpaceX a étendu Starlink à plus de 1,5 million de clients et lance chaque semaine des lots de satellites supplémentaires pour développer les capacités du réseau. Les États-Unis ont approuvé un plan visant à atteindre jusqu’à 7 500 satellites en orbite. SpaceX a toutefois exprimé des inquiétudes quant à son utilisation à des fins offensives. La présidente et directrice générale de SpaceX, Gwynne Shotwell, a souligné que Starlink n’avait jamais été conçu dans cet objectif et que l’Ukraine avait exploité le système de manière non intentionnelle et en dehors de tout accord. L’introduction de Starlink en Ukraine a permis de surmonter les difficultés de communication causées par les bombardements de la Russie sur les infrastructures civiles. Les forces ukrainiennes avaient rapidement déployé des récepteurs Starlink pour fournir une connexion aux civils après le retrait de l’armée russe de Kherson vers la rive est du fleuve Dniepr.

Financial Times et Air & Cosmos du 5 juin

L’armée de l’Air ukrainienne se prépare à l’arrivée des avions F-16

Au G7, le 19 mai dernier, Joe Biden annonçait autoriser l’entraînement de pilotes ukrainiens sur des F-16. Une décision qualifiée aussitôt d’historique par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Des pilotes s’étaient déjà entrainés en Californie avant le conflit, et ce dès 1993, lors d’entrainements conjoints. Depuis la guerre dans le Donbass en 2014, ces évènements se sont multipliés, notamment en Turquie et en Norvège. Les pilotes ont pu prendre en main des F-15 américains avec pour objectif surtout de développer la coordination et la compatibilité avec l’Otan. La récente décision de Joe Biden change donc la donne. 50 pilotes auraient déjà été sélectionnés pour l’entraînement. Le Danemark, le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont proposé de mettre à disposition des bases, tandis que les Américains contribueront à fournir des instructeurs. En mars, 2 pilotes ukrainiens avaient été invités aux États-Unis afin de déterminer le temps nécessaire pour qu’ils puissent maîtriser un F-16 et qu’ils puissent coopérer en vol avec d’autres F-16. Une période de 4 mois aurait été établie. L’Ukraine pourrait également avoir besoin de réparer un certain nombre de pistes pour l’accueil de ces nouveaux appareils. Réparer et entretenir un F-16 demandera aussi des techniciens qualifiés. Il faut a minima 133 jours pour former un technicien habilité à travailler sur un F-16. Si l’Ukraine fait déjà usage d’ateliers de réparation dans les pays limitrophes pour son équipement le plus sophistiqué, l’entretien d’un F-16 demande plus d’une dizaine d’heures pour chaque heure de vol. Enfin ils devront arriver en quantité suffisante pour être efficaces. L’objectif du ministère de la Défense ukrainien est de former « 4 escadrons, soit 48 avions », ce qui est corrélé avec le nombre de pilotes ukrainiens choisis pour s’entraîner. L’Ukraine espère que les F-16 puissent être opérationnels en automne.

Le Figaro du 6 juin