Le rythme industriel d’Airbus redevient plus « prévisible »
Airbus constate une plus grande visibilité sur ses prévisions en termes d’activités industrielles ainsi que le début d’une tendance plus positive dans les livraisons, a déclaré Christian Scherer, directeur commercial du groupe, en marge de l’assemblée générale de l’Association internationale du transport aérien (IATA) à Istanbul. « La tendance semble être positive. Nous constatons une augmentation régulière de notre capacité à faire voler des avions dès leur sortie de la chaîne d’assemblage », a-t-il expliqué. Les livraisons d’Airbus pour le mois de mai seraient en passe de dépasser les 60 appareils, a rapporté Reuters jeudi 1er juin, soit une hausse d’environ 30% par rapport à la même période l’an dernier, ce qui porte le total d’appareils livrés depuis le début de l’année à plus de 220. Airbus envisage 720 livraisons pour l’ensemble de l’année, ce qui implique une forte accélération des livraisons après l’été. « Le pouls n’était pas le même pouls d’un bout à l’autre de la chaîne d’approvisionnement, mais il semble y avoir plus d’harmonie aujourd’hui », a commenté Christian Scherer. Les chaînes d’approvisionnement doivent être l’un des principaux sujets abordés lors de l’assemblée générale de l’IATA qui se tient du 4 au 6 juin à Istanbul.
Les Echos du 5 juin
Les industriels se tournent vers l’impression 3D
Motoristes et avionneurs se lancent dans la production en série de composants imprimés en 3D. A partir de 2025, grâce à son programme, baptisé Aeroprint, et lancé début 2020 sur son site d’Argonay, en Haute-Savoie, avec notamment le fabricant de machines AddUp, Dassault Aviation devrait introduire ses premières pièces de série imprimées en 3D dans ses appareils civils et militaires. Les 1ers résultats sur ce site font entrevoir un gain de masse compris entre 30 et 50% et une réduction du cycle de fabrication proche de 50%. De son côté, Safran est en passe d’introduire un support de palier imprimé en 3D dans le moteur M88 du Rafale. La technologie a fait grand pas en avant, il y a 5 ans, il fallait 190 heures à Safran et AddUp pour produire un bloc hydraulique en titane. Aujourd’hui, 20 heures suffisent. En octobre dernier, l’équipementier a dévoilé une usine dernier cri au Haillan, en Gironde, issue d’un investissement de 80 M€. Avec ses 8 imprimantes lasers, l’équipementier compte livrer 8 000 pièces imprimées en 3D en 2023 et plusieurs dizaines de milliers de pièces par an à partir de 2026. Outre sa production pour le Rafale, il fournit à Airbus des pièces pour le moteur Leap de l’A320neo et pour l’Arrano de l’hélicoptère H160. En parallèle, Boeing comptabilise plus de 70 000 pièces imprimées en 3D avec des polymères pour ses appareils commerciaux et ses avions de chasse. Idem pour le britannique Rolls-Royce, qui débute à Rotherham, au Royaume-Uni, la production de pièces de série destinées au moteur du futur Falcon 10X, le Pearl 10X. Et en Allemagne, la division Premium Aerotec d’Airbus livre déjà quelques composants pour l’A400M et l’A350 et s’attelle à la production plus massive d’une pièce destinée aux systèmes de freinage de tous les A320.
L’Usine Nouvelle du 5 juin
Safran en négociation avec Raytheon pour sa plus grosse acquisition depuis 5 ans
Le groupe Safran a confirmé être en pourparlers pour acquérir certaines activités de commandes de vol et d’actionnement (ATA 27) de Raytheon Technologies, dans le cadre d’un processus compétitif. Des discussions seraient dans leur phase « finale » pour cette acquisition, qui pourrait s’élever autour de 1 Md$, même si « à ce stade, il n’est pas possible d’évaluer la possibilité d’aboutissement de ces discussions, ni de préciser les termes d’un éventuel accord », déclare Safran. Raytheon, avec 174 000 employés dans le monde, a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 67,1 Md$ et a annoncé son intention de mettre en ordre son portefeuille d’activités pour rationaliser ses services autour de 4 divisions : Collins Aerospace (aéronautique civile), Pratt & Whitney (motorisation) Raytheon Intelligence & Space et Raytheon Missiles & Defense dans l’Espace et la Défense. L’activité de commandes de vol et de pilotage qui intéresse Safran, a appartenu à Rockwell Collins puis à United Technologies, avant d’entrer dans la division Raytheon Technologies. Pour Safran, une telle acquisition serait la plus grosse transaction depuis son rachat de l’équipementier Zodiac Aerospace SA pour près de 9 Md$ en 2017. Safran, avec 19 Md€ de chiffre d’affaires, fait aussi le tri dans ses activités. Le groupe a cédé l’an dernier pour 400 M€ d’activités et réalisé pour 650 M€ d’acquisitions, notamment dans le secteur spatial et dans des compétences liées aux développements électriques de l’aviation.
Ensemble de la presse du 6 juin
Le groupe Ségneré se diversifie et compte dépasser son chiffre d’affaires d’avant-crise
Le groupe tarbais Ségneré, une entreprise familiale spécialisée dans la confection de pièces métalliques, tente depuis la fin de la crise de la Covid-19 de rééquilibrer ses activités. Positionnée depuis 1965 dans le marché des aérostructures, ce sous-traitant de rang 2 produit des pièces métalliques pour les programmes civils et militaires d’Airbus et Dassault Aviation. Avant la crise, 90% de son chiffre d’affaires provenait de l’aéronautique. « Notre chiffre d’affaires, qui était de 16 M€ en 2019 a chuté à 8 M€ en un an. Aujourd’hui, nous nous félicitons de la reprise d’activités de nos donneurs d’ordre historiques et notre chiffre d’affaires devrait croître de 20% par an dans les 3 prochaines années », explique Jean-Michel Ségneré, le président. Le groupe, vise 14,5 M€ cette année et compte dépasser son niveau d’avant-crise dans 18 mois. La société qui avait fait appel au PGE durant la Covid, est en train de retrouver un équilibre financier. Le groupe, qui emploie 200 personnes dont 150 à Tarbes et 50 en Tunisie, prévoit une vingtaine de recrutements cette année. Le groupe Ségneré a également lancé plusieurs pistes de diversification, il est partenaire de rang 1 de Dassault Aviation notamment sur le programme Rafale. « Dassault est en passe de devenir notre premier client à égalité à peu près avec le programme Airbus. Pour nous, c’est important dans l’optique de rééquilibrer le portefeuille de nos activités », indique le dirigeant. L’entreprise a aussi lancé d’autres pistes de diversification en dehors de l’aéronautique à commencer par le ferroviaire en misant sur la proximité à Tarbes de 2 acteurs majeurs du ferroviaire, Alstom et CAF. Une dernière piste envisagée est l’impression 3D, qui ouvre à l’entreprise des débouchés de production de pièces aéronautiques, à forte valeur ajoutée, imprimées. L’entreprise vise ainsi des applications dans la Défense ou le spatial. « Avec toutes ces pistes de diversification, nous espérons en 2025 réaliser 40% de notre chiffre d’affaires en dehors des aérostructures », conclut Jean-Michel Ségneré.
La Tribune du 6 juin
La famille A220 bénéficiera d’une cabine Airspace à partir de 2025
La famille de monocouloirs A220 va bientôt bénéficier d’une cabine Airspace, Airbus souhaitant davantage harmoniser l’expérience passager sur l’intégralité de sa gamme. Les avions monocouloirs, hérités de Bombardier, vont ainsi pouvoir être équipés de nouveaux coffres à bagages plus volumineux (XL Bins), qui pourront ainsi accueillir 15% de bagages supplémentaires grâce à un volume offert accru de 20%, tout en supportant une charge de 10% supérieure. Aussi 20% plus légers, ces nouveaux XL Bins seront fournis par l’équipementier Diehl. Les A220 seront également équipés de nouveaux PSU et d’un éclairage repensé, conçus par Astronics. La cabine Airspace sera introduite en option sur la famille A220 à partir de 2025, puis proposée en standard 2 à 3 ans plus tard. Elle sera également disponible en retrofit.
Le Journal de l’Aviation du 7 juin
46 entreprises normandes seront présentes au Salon du Bourget
Le Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace (SIAE) de Paris-Le Bourget réunira cette année 46 entreprises normandes dont certaines pour la première fois (ADR Usinage, Leblanc SAS, Power System Technology, Scienteama, Sicap et Spiragaine Agilink, Chambrelan, Chantreuil, Direct, Groupe PG, Jacques Dubois). Parmi elles, 19 entreprises seinomarines vont faire le déplacement, dont Institut de Soudure, Ingeliance Technologies, Revima, FEV Group, Groupe PG et Sumpar. Sur le pavillon régional Normandie AeroEspace (NAE), qui sera inauguré mardi 20 juin, les entreprises normandes exposeront des technologies innovantes intégrées dans plusieurs programmes, pilotés par des grands industriels tels que Airbus, Dassault Aviation, ArianeGroup, Naval Group, MBDA, Boeing, Safran, Thales, Arquus, Nexter, Daher, etc. NAE présentera pour la première fois son démonstrateur technologique, Demotech. Ce dispositif est intégré aux pépites RTI des acteurs normands afin d’illustrer la contribution de cette technologie à diminuer l’impact carbone. D’autres démonstrateurs seront également exposés, notamment un moteur d’aviation légère à hydrogène et un convertisseur de puissance de nouvelle génération. L’événement se tiendra du 19 au 25 juin dans le Hall 2B sur une surface de 822 m2.
Gazette Normandie du 7 juin
Le Général Frédéric Parisot deviendra Délégué Général du GIFAS au 1er août 2023
A compter du 1er août prochain, le Général de Corps Aérien Frédéric Parisot deviendra Délégué Général du GIFAS, présidé par Guillaume Faury. Il succède à Pierre Bourlot en fonction depuis 2012. Frédéric Parisot, qui était, depuis 2021, Major Général de l’Armée de l’Air et de l’Espace, a rejoint le GIFAS le 15 mai 2023, dans le cadre de la préparation du 54ème Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris-Le Bourget qui se tiendra du 19 au 25 juin 2023. Ancien élève de l’Ecole de l’Air et Auditeur de l’IHEDN, il totalise plus de 3 000 heures de vol, dont 2 400 sur avions de chasse Mirage 2000 et F-18. Il a effectué 81 missions de guerre en territoire hostile. En poste, de 2011 à 2013, à l’Etat-Major des Armées, Rapporteur au sein de la Commission du Livre Blanc 2013, Frédéric Parisot est, de 2013 à 2017, Adjoint Air au Chef de l’Etat-Major Particulier du Président de la République. En 2017, il est nommé Directeur Actions Civilo-Militaires et Représentant Principal français auprès de l’Opération Inherent Resolve, dans le cadre de l’Opération Chammal en Irak. En 2018, il devient Sous-Chef Préparation de l’Avenir de l’Etat-Major de l’Armée de l’Air et de l’Espace avant d’être promu Major Général de l’Armée de l’Air et de l’Espace.
La Correspondance Economique et Air & Cosmos du 8 juin
63 avions livrés et 17 commandes pour Airbus en mai
Airbus a livré en mai 63 avions commerciaux à 36 clients, et reçu 17 nouvelles commandes. Ce mois de mai a permis de légèrement rattraper le retard sur son objectif de livrer 720 appareils cette année, contre 661 en 2022. Une partie des 18 000 fournisseurs d’Airbus est confrontée à des tensions d’approvisionnement sur les matières premières ou de composants ou encore à des problèmes de recrutement, provoquant des goulots d’étranglement et donc des retards au moment de l’assemblage final des avions. Airbus atteint un solde de 144 commandes depuis le début de l’année, une fois déduites les annulations et conversions. Concernant les livraisons, l’A321neo est toujours en tête avec 32 exemplaires livrés, devant les 19 A320neo, tandis que 3 A220-300 ont rejoint les flottes d’Air France, airBaltic et Breeze Airways. Du côté des gros-porteurs, 2 A330-900 ont été livrés à ITA Airways via Air Lease Corp., Condor et Delta Air Lines, et 1 A330-200 a été remis à Airbus Defense pour le compte de l’armée de l’Air des Emirats Arabes Unis. Parmi les 5 A350, livrés le mois dernier, figurent 3 A350-900 et 2 A350-1000. Depuis le début 2023, Airbus totalise donc 244 livraisons à 70 clients, dont 218 monocouloirs, 12 avions de la famille A330 et 14 de la famille A350.
Ensemble de la presse du 8 juin
La filière aéronautique spatiale et de Défense en Centre-Val de Loire en bonne santé
La reprise du trafic aérien et des commandes profite aujourd’hui pleinement au secteur aéronautique, spatial et de Défense en Centre-Val de Loire. Avec 325 établissements, dont 39 à capitaux étrangers, la filière du Centre-Val-de-Loire emploie 21 570 personnes. Avec l’impulsion de grands donneurs d’ordres bien implantés, tels MDBA, Safran, Michelin, Thales, la région abrite aussi un tissu dense d’acteurs industriels reconnus, notamment dans la mécanique de précision, le travail des métaux ou l’électronique embarquée. Cet écosystème régional bénéficie également d’une dynamique d’innovation et de R&D forte, soutenue par des laboratoires publics et privés qui œuvrent sur le territoire au développement de projets aux côtés des entreprises régionales. La mise en place en 2023, par le CETIM Centre-Val de Loire, de la 1ère plateforme régionale additive, baptisée Printing Bourges, est l’illustration de l’excellence de la filière. Les carnets de commandes remplis sont aussi un signe de la bonne santé du secteur. Plusieurs investissements ont été annoncés pour moderniser les usines de certaines entreprises comme Decomatic, Indraero-Siren ou Tecalemit Aerospace. Des campagnes de recrutements sont régulièrement engagées sur le territoire pour pallier les difficultés des entreprises à recruter. Une problématique à laquelle s’ajoutent des difficultés d’approvisionnement et de hausse du coût de l’énergie. Avec plus de 80 cursus dédiés aux métiers de l’aéronautique, le Centre-Val de Loire s’appuie aussi sur le pôle d’excellence régional, Aérocentre, qui porte, avec le rectorat de l’académie d’Orléans-Tours, un label « Aéronautique » pour certaines formations à des métiers en tension. Le pôle Aérocentre, membre du GIFAS, intervient aussi bien dans les domaines de la veille technologique que de la mise en réseau ou de l’excellence industrielle.
La Nouvelle République du 8 mai
Focus sur Corse Composites, à la tête du pôle aéronautique corse
Corse Composites, qui compte près de 400 salariés entre la Corse et sa filiale en Tunisie, s’est concentrée sur 3 types de produits : les trappes d’atterrissage, le fairing ou capotage intelligent pour les voilures d’avion, et des pièces que l’on trouve dans les nacelles de moteurs. Elle fournit notamment les groupes Airbus et Dassault Aviation. Elle dispose d’une centaine d’autres partenaires locaux implantés dans le pôle des industries aéronautiques corse, un écosystème créé en 2005 au sud de l’île dont elle est le fer de lance. Depuis une quinzaine d’années, Corse Composites Aéronautiques est devenue une « risk sharing partner » pour les grands donneurs d’ordre. La société corse est sélectionnée par un avionneur pour développer, concevoir, certifier et produire des pièces. Elle porte ainsi les risques et finance son développement. Un système longtemps qui était pendant longtemps réservé aux principaux équipementiers. Pour continuer à concourir à l’international face à des poids lourds, la PME a aussi enclenché sa mutation robotique. Pas moins de 10 M€ ont été injectés ces 2 dernières années pour le financement d’outils innovants. « Nous avons investi dans des technologies de pointe et transformé certaines compétences en interne afin de faire du site corse un pôle d’excellence du groupe focalisé sur la recherche », explique Jean-Yves Leccia, le directeur général de l’entreprise. Un robot ponceur développé en Italie doit rejoindre le site de l’entreprise en juin. Corse Composites Aéronautiques affiche un chiffre d’affaires de 70 M€, et espère retrouver son rythme de 2019 à 100 M€ en 2024.
Les Echos du 8 juin
Pratt & Whitney va équiper jusqu’à 146 A320neo de LATAM avec des moteurs GTF
Pratt & Whitney a annoncé que LATAM avait sélectionné des moteurs GTF pour équiper des avions supplémentaires de la famille A320neo, s’ajoutant à leur commande initiale de turboréacteurs GTF pour équiper plus de 40 avions en 2013. En comptant des options restantes, l’accord total portera sur un total de 146 appareils. Pratt & Whitney assurera également la maintenance des moteurs de la compagnie aérienne dans le cadre d’un contrat de service complet EngineWise à long terme. Basé à Santiago du Chili, LATAM est le 1er groupe aérien d’Amérique latine. La compagnie, qui a été la première d’Amérique à exploiter l’A320neo, possède actuellement plus de 80 A320ceo équipés de moteurs V2500 et 16 A320neo équipés de moteurs GTF. La relation entre le motoriste et la compagnie aérienne remonte à plus de 7 décennies avec le moteur en double étoile R-1830 Twin Wasp, qui équipait les Douglas DC-3 de la compagnie aérienne.
Air & Cosmos du 8 juin
Flying Whales signe un protocole d’accord avec Bolloré Logistics pour son dirigeable cargo
La startup française Flying Whales, développant le dirigeable cargo LCA60T depuis 2012, a signé avec Bolloré Logistics mercredi 7 juin un protocole d’accord. Le prestataire, qui s’est engagé sur la décarbonation des Scopes 1,2 & 3 dans le cadre de son plan Powering Sustainable Logistics, espère ainsi proposer à ses clients une solution de transport logistique alternative, innovante, et moins carbonée. Il rejoint ainsi les 36 prospects, entreprises et organismes, qui ont déjà signé des accords avec Flying Whales, parmi lesquels l’ONF, ArianeGroup, le CNES, Engie Green et le forestier Rougier. Le LCA60T est un dirigeable rigide conçu pour transporter jusqu’à 60 tonnes de charges lourdes. L’aéronef peut se maintenir en vol stationnaire afin de charger et décharger sans se poser, ce qui est utile pour les zones isolées ou difficiles d’accès. Surnommé la « grue volante », ce dirigeable cargo à propulsion hybride électrique possède une soute de 100 m de longueur. À terme, il devra être 100% électrique. Un premier vol est prévu en 2025 et Flying Whales envisage de construire 160 dirigeables lors de la première décennie d’exploitation, à partir de 3 sites de production situés en Gironde, au Québec et en Asie-Pacifique. La startup estime que le marché mondial a besoin de 800 dirigeables cargos de ce type et recrute actuellement plus d’une centaine de nouveaux collaborateurs en France et au Canada. Le mois dernier, Flying Whales a rejoint le GIFAS et le club StartAir, regroupant les startups de la filière aéronautique et spatiale française, voyant son projet de transport logistique aérien gagner en maturité.
Voxlog du 9 juin
Boeing suspend les livraisons du B787 après la découverte d’un nouveau défaut
Le constructeur Boeing a annoncé mardi 6 juin avoir découvert un nouveau défaut de qualité sur son modèle B787 Dreamliner, au niveau des stabilisateurs horizontaux. Cette anomalie, qui ne remettrait pas en cause la sécurité de l’appareil, concerne un raccord au niveau du stabilisateur horizontal, qui permet à l’avion de conserver son équilibre lors du vol. Le groupe précise devoir inspecter les 90 exemplaires déjà fabriqués, à raison de 2 semaines par appareil, mais assure que cet incident ne devrait pas, « pour le moment », l’empêcher d’atteindre son objectif de 70 à 80 livraisons pour 2023. Il ne s’agit pas du premier incident ayant affecté la production du Dreamliner. Surveillé de près par l’Administration fédérale de l’aviation (FAA) depuis le double accident mortel du B737 MAX, Boeing a pris le temps pour procéder à des vérifications et apporter les correctifs exigés. Presque toutes les livraisons de l’appareil ont été stoppées jusqu’en août 2022, ce qui a entraîné pour l’avionneur un surcoût dépassant les 6 Md$. Début 2023, une erreur d’analyse d’un de ses fournisseurs sur la cloison de pressurisation à l’avant du long-courrier avait d’ailleurs engendré une nouvelle suspension temporaire des livraisons. Plusieurs fournisseurs-clés de Boeing ont subi les conséquences de ces arrêts intempestifs, dans un contexte où les chaînes d’approvisionnement de l’aéronautique sont déjà bien perturbées. Parmi eux figurent notamment les français Safran, Thales, Dassault Systèmes, Michelin, Radiall et Latécoère.
Ensemble de la presse du 9 juin
VoltAero bénéficie de 5,6 M€ supplémentaires pour développer la famille Cassio
Le financement de VoltAero pour le développement de son avion électrique-hybride Cassio 330 a augmenté avec l’aide d’une subvention de 5,6 M€ de Bpifrance. Ce financement a été accordé dans le cadre du plan d’investissement « France 2030 ». « Cette subvention contribue au développement, à la certification et à la production du Cassio 330 », a déclaré Jean Botti, PDG et directeur technique de VoltAero. Le Cassio 330, avec 5 sièges et une puissance fournie par le système de propulsion électrique-hybride de 330 kilowatts, est la première des 3 versions de la famille d’avions de VoltAero qui partagent un haut degré de modularité et d’homogénéité. Les moteurs électriques dans le système de propulsion seront situés à l’arrière du fuselage pour une alimentation entièrement électrique pendant le roulage, le décollage, le vol principal, si la distance parcourue est inférieure à 150 km, et l’atterrissage. La fonction hybride, avec un moteur à combustion interne, entrera en jeu en tant que prolongateur d’autonomie, rechargeant les batteries pour un vol plus long.
Air & Cosmos du 9 juin