L’A400M pourrait-il se muer en bombardier d’eau pour la sécurité civile ?
Airbus avait annoncé l’été dernier la possibilité d’adapter son avion militaire A400M afin de contribuer à la lutte contre les incendies. Présenté comme un véritable couteau-suisse, il pourrait se transformer en bombardier d’eau via l’ajout d’un kit amovible. Des tests menés en Espagne l’an dernier ont démontré que l’appareil pouvait larguer 20 tonnes d’eau en moins de 10 secondes, à une vitesse de 230 km/h. Des capacités de largage 3 fois supérieures à celles des Canadair de la flotte de la sécurité civile, chargés des attaques massives contre les incendies, mais aussi deux fois plus importantes que celles des Dash 8, qui assurent le gué aérien et peuvent être remplis d’eau. Malgré cela, la sécurité civile, qui gère la flotte des avions et des hélicoptères, émet des réserves sur la possibilité d’exploiter de tels appareils. L’A400M ne peut écoper en mer ou au niveau des étendues d’eau, contrairement au Canadair, fabriqué par De Havilland Canada et l’appareil, très imposant, est loin d’être aussi manœuvrable. Les pilotes de la sécurité civile, mettent aussi en avant les coûts d’exploitation d’un quadrimoteur qui promettent d’être plus importants que ceux des engins actuels. Quant à la possibilité d’un atterrissage sur la plage pour refaire le plein d’eau, elle est perçue comme inenvisageable concrètement. Les 12 Canadair français ont une moyenne d’âge de 25 ans. Alors que De Havilland est en train de remettre la production en marche, la sécurité civile va acquérir 4 exemplaires de ces bombardiers d’eau de nouvelle génération à partir de 2027. Elle compte ensuite remplacer les appareils existants mais rien ne dit pour le moment qu’ils le seront par de nouveaux Canadair.
L’Usine Nouvelle du 13 juin