Archives de catégorie : Newsletter Actu Aéro N°95

SÉCURITÉ

L’A400M pourrait-il se muer en bombardier d’eau pour la sécurité civile ?

Airbus avait annoncé l’été dernier la possibilité d’adapter son avion militaire A400M afin de contribuer à la lutte contre les incendies. Présenté comme un véritable couteau-suisse, il pourrait se transformer en bombardier d’eau via l’ajout d’un kit amovible. Des tests menés en Espagne l’an dernier ont démontré que l’appareil pouvait larguer 20 tonnes d’eau en moins de 10 secondes, à une vitesse de 230 km/h. Des capacités de largage 3 fois supérieures à celles des Canadair de la flotte de la sécurité civile, chargés des attaques massives contre les incendies, mais aussi deux fois plus importantes que celles des Dash 8, qui assurent le gué aérien et peuvent être remplis d’eau. Malgré cela, la sécurité civile, qui gère la flotte des avions et des hélicoptères, émet des réserves sur la possibilité d’exploiter de tels appareils. L’A400M ne peut écoper en mer ou au niveau des étendues d’eau, contrairement au Canadair, fabriqué par De Havilland Canada et l’appareil, très imposant, est loin d’être aussi manœuvrable. Les pilotes de la sécurité civile, mettent aussi en avant les coûts d’exploitation d’un quadrimoteur qui promettent d’être plus importants que ceux des engins actuels. Quant à la possibilité d’un atterrissage sur la plage pour refaire le plein d’eau, elle est perçue comme inenvisageable concrètement. Les 12 Canadair français ont une moyenne d’âge de 25 ans. Alors que De Havilland est en train de remettre la production en marche, la sécurité civile va acquérir 4 exemplaires de ces bombardiers d’eau de nouvelle génération à partir de 2027. Elle compte ensuite remplacer les appareils existants mais rien ne dit pour le moment qu’ils le seront par de nouveaux Canadair.

L’Usine Nouvelle du 13 juin

INNOVATION

Lélio, le 1er dirigeable électrique français tentera de battre le record du monde de vitesse

Le projet Koesio-Kinetic, mené par Pierre Chabert et Pieric Brenier, qui s’est développé en Isère cette dernière décennie, vient d’aboutir le mercredi 7 juin avec le 1er vol d’un ballon dirigeable français à propulsion électrique. L’appareil, baptisé « Lélio », mesure 32 m de long et fait 600 m3. Sa motorisation électrique développe l’équivalent de 115 chevaux et en vol, son poids apparent n’est que de 10 kg. L’équipage est accroché sous l’enveloppe, gonflée à l’hélium, l’appareil ne disposant pas de nacelle. Le principal travail, sur ce dirigeable, a porté sur le coefficient de pénétration dans l’air. L’équipe explique avoir atteint un chiffre proche de celui d’une fusée ou d’une balle de fusil. Le 1er objectif de ce ballon dirigeable à propulsion électrique sera de reprendre le record du monde de vitesse en dirigeable moderne, établi avec un Zeppelin NT à moteurs thermiques en 2004 à quelques 62,2 nœuds soit 115,2 km/h. Plus léger et plus aérodynamique la vitesse de pointe du Lélio est aujourd’hui estimée à 125 km/h. Dans les années 30 toutefois, le dirigeable USS Macon de l’US Navy, était capable d’atteindre 140 km/h, mais avec 8 moteurs de plus de 500 chevaux. Cette tentative de record se déroulera dans la vallée du Grésivaudan et se fera à une hauteur de moins de 500 m. Le dirigeable passera en ligne droite sur 500 m, dans chaque sens, en moins de 10 minutes. C’est la moyenne des 2 vitesses chronométrées qui servira pour l’homologation du record.

Aerobuzz du 14 juin

EMPLOI

Safran Helicopter Engines organise un job dating géant à Bordeaux

Confronté aux mêmes difficultés de recrutement que la majorité des entreprises du secteur, Safran Helicopter Engines organise vendredi 16 juin un recrutement de grande envergure à l’hôtel Renaissance de Bordeaux, mais aussi en distanciel. Plus de 1 000 postes sont à pourvoir sur ses sites néo-aquitains de Bordes, dans les Pyrénées-Atlantiques, où se trouve son siège social, de Tarnos dans les Landes, mais aussi dans son centre de Buchelay dans les Yvelines. Un événement du même genre avait déjà été organisé à Toulouse en avril. « Ce job dating a été couronné de succès avec pas moins de 400 entretiens réalisés, 25 recruteurs mobilisés le jour J et aujourd’hui une centaine de candidats et candidates sont présélectionnés pour accéder à des postes sur nos deux sites de Bordes et Tarnos », explique Christophe Fernandez, responsable recrutement et mobilité chez Safran Helicopter Engines. De nombreux postes restent encore à pourvoir, aussi, l’entreprise offre une prime de 4 000 € aux personnes qui signeront un CDI et devront déménager pour se rapprocher de leur travail. Safran espère notamment attirer des candidats aux métiers d’usinage, avec des postes très variés, à la production, l’ingénierie ou la digitalisation notamment.

Sud-Ouest du 15 juin

COMPÉTITIVITÉ

La réindustrialisation de la France passe par une meilleure vitesse d’exécution pour Sébastien Bougnon, président de Flying Whales

Alors qu’Emmanuel Macron souhaite la mise en place de « procédures hypersimplifiées » pour « diviser par 2 les délais » d’une nouvelle implantation industrielle en France, le fondateur et président de Flying Whales, Sébastien Bougnon, estime que la simplification des procédures administratives doit être pensée pour les fonctionnaires, avec eux, pour leur offrir flexibilité et vitesse d’exécution. « La relance industrielle est clairement amorcée, avec un soutien encore renforcé par le projet de loi Industrie Verte », se réjouit-il, notant que « l’État joue enfin son rôle pour accompagner nos territoires dans ce renouveau, soutenant les industriels à tous les niveaux pour leur permettre d’innover ». Ainsi il relève que 800 projets de localisation ou de relocalisation ont pu être financés, tandis que le programme Territoires d’industrie fédère une alliance de 149 territoires et 550 intercommunalités. Bpifrance, l’opérateur du plan France 2030, propose désormais plusieurs dispositifs puissants destinés à accompagner les entreprises industrielles innovantes. Or pour lui, la clé est maintenant d’améliorer la vitesse d’exécution. « Il faut 3 à 4 ans pour faire sortir de terre une usine en France (sans difficulté majeure rencontrée) contre 1 an aux États-Unis. La simple validation administrative d’un site prend 17 mois en France, 6 mois en Suède et 3 mois en Allemagne », explique-t-il. Il souhaite desserrer le carcan législatif qui s’imposent aux fonctionnaires, « ceux du terrain qui, au quotidien, font avancer ces projets ». Sébastien Bougnon conclut : « Il leur manque simplement les moyens d’aller plus vite. La simplification des procédures administratives doit être pensée pour eux, avec eux, pour leur offrir flexibilité et vitesse d’exécution ».

La Tribune du 10 juin

FORMATION

Air France recrute de nouveaux pilotes cadets

Air France lance une nouvelle campagne de recrutement de pilotes cadets. La filière « cadets » est ouverte aux titulaires de l’ATPL théorique dès le baccalauréat, mais aussi à des candidats sans expérience de pilotage ayant suivi quelques années d’études supérieures. Air France prend en charge l’intégralité de la formation. Les candidats peuvent déposer leur candidature en ligne jusqu’au 31 juillet dans l’espace candidat du site corporate d’Air France. Ceux qui seront retenus rejoindront environ 80 cadets en cours de formation au sein de la compagnie. Celle-ci a en effet rouvert le cursus en septembre 2022, après l’avoir suspendu durant la pandémie. Les élèves pilotes pourront ensuite prendre les commandes des A220 et A320 d’Air France ou des B737 et des futurs A320neo de Transavia en tant qu’officiers pilotes de ligne. Air France souligne qu’elle prévoit de recruter entre 450 et 500 pilotes en 2023.

Le Journal de l’Aviation et Aerobuzz du 13 juin