Archives de catégorie : Newsletter Actu Aéro N°96

AVIATION COMMERCIALE

Entretien avec Campbell Wilson, à la tête d’Air India qui vient de commander 500 avions à Airbus et Boeing

Campbell Wilson, à la tête d’Air India, accorde un entretien aux Echos. Il présente le plan de transformation en 5 ans de la compagnie aérienne, baptisé « Vihaan » ou « Aube d’une nouvelle ère » en sanscrit. « La première phase de ce plan consiste à fusionner les quatre compagnies aériennes détenues par le groupe Tata (Air India, Air India Express, Vistara et AirAsia India), pour former une compagnie low cost moyen-courrier sous la marque Air India Express, et une compagnie long-courrier internationale sous la marque Air India », explique-t-il. Le groupe compte grossir à l’international. Air India mise sur ses nouveaux avions, dont les livraisons devraient débuter avant la fin de l’année. Les A350 et les B777X et B787 permettront notamment de desservir presque toutes les grandes métropoles américaines en vol sans escale, depuis Delhi et Mumbaï. La compagnie indienne a l’intention « de tripler de tailler d’ici 5 ans », selon son dirigeant, et atteindre une taille comparable à celle d’Air France-KLM ou du groupe Lufthansa. « L’Inde est un vaste pays, avec une grosse population très mobile, pour qui l’avion est parfois le seul moyen de se déplacer, mais aussi une diaspora importante à travers le monde, explique le patron d’Air India. Tout cela génère un fort désir de voyages en avion. Mais jusqu’à présent, l’absence de compagnie indienne puissante à l’international réduisait le choix des Indiens. C’est en train de changer », prévient-il.

Les Echos du 23 juin

SÉCURITÉ

Dassault Aviation et Dassault Systèmes collaborent autour d’un « cloud souverain »

Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation, et Bernard Charlès, PDG de Dassault Systèmes, ont présenté le projet d’un nouveau « cloud souverain », dans le cadre du Salon du Bourget. Cette initiative vise à donner aux industriels de la défense français et européens le plus haut niveau de sécurité, de souveraineté et de collaboration protégée, sur un cloud « physiquement localisé en France, sécurisé pour résister aux cyberattaques » – précise Éric Trappier – et qui n’est pas soumis au Cloud Act américain. Les travaux et études préparant le développement de l’avion de combat du futur (NGF), dans le cadre du système aérien de combat du futur (SCAF) représentent la première mission de ce projet. Dassault Aviation, maître d’œuvre du NGF, utilisera la plateforme 3DExperience développée par Dassault Systèmes. Dans quelques mois, ce cloud sera localisé sur les sites de Dassault Aviation et exploité sur le cloud Outscale de Dassault Systèmes. « Outscale a reçu de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) la qualification SecNumCloud, la plus haute », précise Bernard Charlès. Les partenaires du NGF pourront ainsi travailler, échanger des données critiques, dans le respect de la propriété intellectuelle de chaque partenaire, dans un cadre totalement sécurisé.

Les Echos du 21 juin

INNOVATION

Avec Thales, les technologies quantiques montent à bord des avions

Le Figaro consacre un article à la révolution quantique, « nouvelle rupture technologique en vue pour l’aéronautique et le spatial ». Antennes d’avion, ordinateurs de bord et systèmes de communications devraient être les premiers à bénéficier de ces technologies de rupture, qui amélioreront leur résilience et leur précision. « Nous sommes au seuil de la deuxième révolution quantique, après celle qui a vu la mise au point des lasers et de l’électronique de silicium. Ces révolutions exploitent les propriétés des électrons, des atomes et des photons. Cela devient possible grâce à des nouvelles technologies qui nous permettent d’accéder et d’interagir avec ce monde de l’infiniment petit », explique Marko Erman, directeur scientifique (CSO) de Thales, leader européen des technologies quantiques. « Le quantique aura un impact dans au moins trois domaines : les capteurs, les communications et les ordinateurs », ajoute-t-il. Les domaines civil et militaire sont concernés.

Le Figaro du 21 juin

Au Bourget, l’ONERA présente deux avions du futur, Espadon et Gullhyver

Lors du Salon du Bourget, l’ONERA a dévoilé le projet Espadon, qui vise à mettre au point un avion supersonique. Ce projet s’appuie sur l’expertise acquise par l’ONERA dans le domaine du vol hypersonique aérobie, depuis les années 1950, et en particulier sur ses compétences en matière d’aérodynamique, de propulsion, de matériaux, de thermique ainsi que de furtivité. L’objectif est d’identifier les briques technologiques à maîtriser et de proposer des feuilles de route technologiques. Le projet constitue aussi un cas d’étude permettant d’imaginer les contextes d’emploi, les missions ainsi que les capacités probables d’un tel système. Au Bourget, l’ONERA présente également la maquette d’un avion de ligne de nouvelle génération à hydrogène. Baptisé Gullhyver, l’appareil est équipé de moteurs à hélices non carénées et d’une aile plus étroite et de plus grande envergure que les voilures des avions actuels, afin d’augmenter son efficacité aérodynamique.

Le Figaro du 23 juin

INTERNATIONAL

« La demande d’avions continuera de dépasser l’offre pendant cinq ou six ans » prévient le PDG de Boeing

Le PDG de Boeing, Dave Calhoun, accorde un entretien aux Echos. Le groupe est « totalement sorti de la crise » induite par les accidents du B737 MAX et par la Covid-19, confirme-t-il, indiquant que 2023 devrait être l’année du retour à la rentabilité pour Boeing. La situation de la chaîne de sous-traitants « ne sera pas stabilisée avant la fin de l’année prochaine », prévient-il toutefois. « Certains problèmes structurels sont en passe d’être surmontés. Mais le plus gros problème est que tout le monde est en tension pour atteindre ses objectifs, sans aucune marge de manœuvre ». « Je pense que la demande d’avions continuera de dépasser l’offre pendant probablement cinq ou six ans, compte tenu de la robustesse du marché », précise le dirigeant. En ce qui concerne l’enjeu de la décarbonation, « nous présenterons au Salon du Bourget notre appareil Wisk. Il est électrique et il se trouve qu’il est également autonome. Il est destiné à remplacer les hélicoptères sur le marché des déplacements intra-urbains. Je pense qu’il volera et sera certifié d’ici 2030 ». Boeing s’est par ailleurs engagé à faire voler des avions avec 100% de SAF dès 2030, rappelle Dave Calhoun.

Les Echos du 19 juin

Boeing annonce 260 nouvelles commandes au Salon du Bourget

Boeing a révélé, le 20 juin, que China Airlines était l’acheteur de 8 B787-9, et qu’Air Algérie avait acquis 8 B737 MAX 9 – des appareils déjà intégrés dans le carnet de commandes. Le constructeur américain a également annoncé la confirmation d’Air India pour 220 appareils, plus 70 en option :190 B737 MAX, 20 B787 Dreamliner et 10 B777X, options pour 50 B737 MAX et 20 B787. Une lettre d’intention avait été signée en février, comme pour Airbus. Le loueur Avolon a quant à lui confirmé une commande pour 40 monocouloirs B737 MAX. Ils seront livrés entre 2027 et 2030.

Ensemble de la presse du 21 juin

Salon du Bourget : Boeing enregistre deux nouvelles commandes (4 B737 MAX, 2 B787)

La compagnie indienne Akasa Air a commandé 4 B737 MAX 8 supplémentaires (la compagnie avait déjà acheté 72 exemplaires du B737 MAX, en version 8 et 8-200). Les avions seront livrés au cours des quatre prochaines années. Boeing a aussi vendu 2 B787-9 au loueur Air Lease Corporation (ALC). Le constructeur américain a de plus annoncé avoir passé un accord d’achat avec Luxair pour quatre B737 MAX 7 avec Luxair.

La Tribune du 22 juin

ENVIRONNEMENT

Emmanuel Macron annonce une série de mesures en faveur de la décarbonation de la filière aéronautique

Le Président de la République, Emmanuel Macron s’est rendu, vendredi 16 juin, dans l’usine Safran de Villaroche (Seine-et-Marne) pour annoncer des mesures visant à accélérer la décarbonation de l’aviation. « Je crois profondément en l’avenir du secteur aéronautique », a-t-il déclaré. « Nous devons livrer trois batailles en même temps : la réindustrialisation, la décarbonation, la souveraineté […] Les Français doivent être les champions de l’aviation ultra-sobre ». Le président de la République a détaillé trois mesures principales. D’abord, le Conseil pour la recherche aéronautique civile (CORAC), sera doté de 300 M€ par an sur la période 2024-2030, soit un « triplement de l’effort » de la France, afin de financer des travaux dans de nouveaux matériaux plus légers, des moteurs de nouvelle génération plus économes… Le président de la République a notamment cité le projet de démonstrateur technologique RISE lancé, en juin 2021, par Safran et GE au sein de CFM International, leur société commune. Ensuite, l’Etat entend « accélérer l’aide aux acteurs émergents du secteur », comme les startups, a déclaré le président, qui cite comme exemples Beyond Aero et Elixir Aircraft. « Avec France 2030, on va mettre 200 M€ sur la table, principalement pour développer les petits avions électriques et hydrogène ». Enfin, d’importants efforts seront consacrés aux SAF. 200 M€ sont débloqués pour investir dans la filière des carburants durables. « La bataille des SAF est mondiale », rappelle Emmanuel Macron. « Au niveau européen, on s’est donné un objectif d’incorporation de 6%. Ces carburants durables sont un formidable levier de décarbonation, mais aussi de création d’emplois sur notre sol. On a sécurisé la capacité à produire en France 500 000 tonnes de carburant durables ». Le projet « BioTJet » prévoit d’implanter une usine à Lacq (Pyrénées-Atlantiques), qui produira des carburants à partir du retraitement d’huiles usagées ou de résidus agricoles ou de bois.

Ensemble de la presse du 19 juin

Agnès Pannier-Runacher : « La décarbonation de l’aviation n’est plus un rêve »

Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, accorde un entretien à La Tribune. Après les annonces d’Emmanuel Macron vendredi en faveur de la décarbonation de la filière aéronautique, la ministre détaille les ambitions françaises pour « capitaliser sur cette filière d’excellence qui peut se prévaloir d’une balance commerciale très favorable ». Le Président de la République a l’ambition de créer une filière de carburants durables en France, souligne-t-elle notamment. « La décarbonation du secteur de l’aviation et le lancement d’un avion vert très sobre ne sont plus un rêve. C’est en train de se mettre en place à la faveur à la fois de l’amélioration des motorisations, puisque Safran va présenter au salon du Bourget son nouveau moteur, baptisé RISE, qui doit permettre un gain de consommation de carburant de 20 à 30% par rapport au moteur déjà optimisé LEAP, mais aussi de l’utilisation de biocarburants et d’e-carburants. Une nouvelle ère s’ouvre puisque nous avons la capacité d’incorporer jusqu’à 50% de ces carburants et que les motoristes travaillent à aller au-delà. Mais aussi parce qu’en parallèle sur les normes, le projet que la France a porté au niveau européen du paquet climat a été voté. Il fixe des objectifs ambitieux d’incorporation de biocarburant et d’e-carburant dans le kérosène ». La ministre estime que les annonces qui viennent d’être faites « montrent comment en trois ans nous sommes passés d’une vision, dans le cadre de France Relance, d’investir dans l’avion à hydrogène et dans un avion qui soit le plus sobre possible à l’horizon 2035 à des projets industriels qui ont pris forme. Il y a aujourd’hui des technologies, des calendriers, des montants investis et la filière avance vite. Nous pouvons nous prévaloir d’une trajectoire crédible ». Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, s’exprime également, dans une tribune publiée par les Echos. « L’avion est un symbole de liberté et il le restera. Mais il ne peut plus être que cela : donnons-lui un avenir d’excellence écologique, de responsabilité individuelle et de transformation collective », souhaite-t-il.

La Tribune du 19 juin

Au Salon du Bourget, Emmanuel Macron défend « une sobriété écologique raisonnable et non punitive »

Le président de la République a inauguré, lundi 19 juin, la 54ème édition du Salon International de l’Aéronautique. Emmanuel Macron est arrivé à bord d’un H160 d’Airbus Helicopters, ravitaillé à 30% par du carburant d’aviation durable (SAF). Il a prôné un modèle économique et social basé sur l’« innovation » et la « stratégie industrielle » afin d’atteindre une sobriété écologique « raisonnable », « transparente » et « non punitive », contre un modèle où il faudrait « renoncer à la croissance ». Le président a défendu la « création de richesses » qui permettent de « financer l’innovation dont [nous] avons besoin pour décarboner ». « La sobriété bien organisée, si je puis dire « non punitive », comprise par tous, partagée par tous, raisonnable, qui fait qu’on fait chacun des efforts, qu’on évite ce qui est inutile et qui permet de réduire les émissions, elle est bonne », a-t-il expliqué. « Celle qui consiste à dire « il faut tout arrêter en quelque sorte et il faut renoncer à la croissance », je ne la crois pas raisonnable ». Sur le stand de Daher, qui prépare un avion hybride d’ici à 2027, Emmanuel Macron a ensuite souligné : « [La sobriété] à laquelle je crois repose sur une forme de bon sens » et sur « une prise de conscience que les ressources se feront plus rares ». Le Figaro relève que « l’innovation est partout au Bourget, comme chez Aura Aero, jeune entreprise née en 2018 pour décarboner l’aviation légère. Elle est présente aussi chez Thales, Dassault Aviation, Safran, MBDA, dont le président a visité les stands.

Ensemble de la presse du 20 juin

Christian Scherer : « Airbus est engagé dans la 4ème révolution de l’aéronautique : la décarbonation »

Christian Scherer, directeur commercial d’Airbus, accorde un entretien au Figaro. Il évoque notamment les performances commerciales de l’A350F, « un appareil de dernière génération, qui apporte de nouvelles performances, grâce à son espace conteneur optimisé, à sa porte cargo et à son nouveau système de chargement. L’A350F est un avion efficace et économe en carburant : il en utilise 20% de moins qu’un B777 cargo, 30% de moins qu’un MD11 et 40% de moins qu’un B747. Nous avons déjà signé près de 40 commandes. Nous achevons le développement de l’A350F et prévoyons de le mettre en service au premier semestre 2026 ». Interrogé sur les perspectives à long terme pour le marché aérien, Christian Scherer explique : « Nous ne pouvons exclure que d’autres crises affectent le transport aérien. Mais à long terme, le marché reste dans une bonne dynamique. Nous estimons que les compagnies aériennes auront besoin d’environ 40 000 avions neufs, dont 40% pour renouveler leur flotte avec des avions modernes et plus sobres en carburant, et 60% pour accompagner la demande, dans les 20 ans à venir. 75% de la flotte est encore composée d’appareils d’ancienne génération ». Il rappelle que la décarbonation représente un enjeu majeur pour Airbus : « Dans quelques années, à horizon 2035, Airbus proposera des avions décarbonés. Airbus s’est fixé le défi d’être le premier constructeur mondial à lancer un avion à hydrogène. Entre temps, nous mettons le paquet sur les carburants d’aviation durable (SAF). Tous nos avions peuvent dès aujourd’hui voler avec 50% de SAF, et dans quelques années, avec 100%. C’est une solution disponible à court terme qui peut aussi servir aux avions déjà en service. Pour autant que les volumes de SAF nécessaires soient disponibles ».

Le Figaro du 20 juin

72% des Français pensent que le transport aérien parviendra à réduire son impact environnemental dans les prochaines années

D’après une enquête de l’Ifop pour le GIFAS, menée à l’occasion de l’ouverture du Salon du Bourget, pour 88% des Français, l’industrie aéronautique « constitue une vitrine du savoir-faire français à l’international dans le domaine des technologies de pointe ». La même proportion affirme que cette filière « est un secteur stratégique car elle assure beaucoup de recherche et de développements technologiques et scientifiques ». C’est aussi un « secteur d’avenir porteur » pour 85% des sondés, et une industrie qui fait partie des principaux employeurs du pays (74%). Plus de sept Français sur dix (72%) pensent que le secteur aéronautique parviendra dans les années qui viennent à innover pour réduire l’impact du transport aérien sur l’environnement. Pour décarboner, 59% des personnes interrogées préconisent d’inciter et d’encourager le secteur à innover et à faire évoluer ses pratiques, tandis que 26% pensent qu’il faut recourir à des mesures limitant le trafic aérien. La plupart des sondés jugent que l’avion constitue le meilleur moyen de voyager sur des distances relativement importantes (91%) et qu’il est synonyme de voyages et de découvertes (87%). Ils sont par ailleurs 78% à estimer que c’est le moyen de transport le plus sûr. L’enquête a été réalisée du 8 au 9 juin auprès d’un échantillon de 1 006 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

RTL du 18 juin et BFM Business du 20 juin

Le Canada investit 350 M$ dans l’aviation décarbonée

Le ministre canadien de l’Industrie, François-Philippe Champagne, présent au Salon du Bourget, a annoncé un engagement financier de 350 M$ en faveur du développement des technologies décarbonées dans le secteur de l’aviation. L’aide financière vise à soutenir la recherche et le développement de technologies vertes dans le domaine de l’aviation. Le gouvernement canadien espère que cet investissement incitera les entreprises du secteur à adopter des solutions plus durables et à accélérer la recherche et le développement en faveur de la décarbonation.

Air & Cosmos du 21 juin

Airbus lance un démonstrateur d’APU alimenté par une pile à hydrogène

Airbus UpNext, la division de recherche en nouvelles technologies d’Airbus, a lancé, lors du Salon du Bourget, un démonstrateur pour explorer une nouvelle architecture de génération d’énergie non propulsive par l’utilisation de piles à hydrogène. Ce démonstrateur, baptisé HyPower, sera piloté depuis les installations d’Airbus UpNext en Espagne. Airbus UpNext va remplacer l’APU (Auxiliary Power Unit, alimentation auxiliaire en vol qui permet d’alimenter un grand nombre de fonctions de l’avion non propulsives, comme l’air conditionné, le système d’éclairage en vol et l’avionique) d’un A330 par un système de pile à combustible à hydrogène qui produira de l’électricité. L’utilisation de HyPower devrait permettre de réduire substantiellement les émissions de CO2, les émissions de NoX (oxyde d’azote) et de diminuer les émissions sonores par rapport à l’utilisation d’un APU traditionnel.

Ensemble de la presse du 21 juin

L’Occitanie amplifie son plan de financement pour la décarbonation de l’aéronautique

Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, a annoncé lors du Salon du Bourget une amplification des engagements de la région au bénéfice de la filière aéronautique. « Nous avons déjà mobilisé 100 M€ pour préparer la mise en œuvre du « pavillon vert », dont 45% ont déjà été consommés en 11 mois. J’annonce un investissement régional de 50 M€ supplémentaires dans la production et la distribution de carburants d’aviation verts (SAF) ainsi que l’innovation et la formation », a-t-elle déclaré. Cette nouvelle enveloppe de 50 M€ servira notamment à financer des études et la construction d’une usine de production d’e-SAF (électro-SAF de synthèse), dont l’entrée en service est prévue d’ici à cinq ans. Davantage de projets de développement de technologies pour « l’avion vert », un programme lancé il y a cinq ans, seront également soutenus. La région a ainsi accordé une aide directe de 1,8 M€ à la startup Aura Aero et de 1,7 M€ à Ascendance Flight Technologies, cette dernière ayant aussi reçu un financement de 3,2 M€, via l’Agence régionale en charge des sujets Energie (Arec). Au total, l’Occitanie a mobilisé un budget de 200 M€ pour l’aéronautique sur la période 2017-2023, dont 90 M€ en aides aux entreprises, 65 M€ pour la formation et 45 M€ pour la recherche, indique Le Figaro. La région est partie prenante, dans le cadre d’un accord signé avec Airbus, l’État, le CNRS et Polytechnique notamment, du futur techno Campus dédié à l’hydrogène, dont les travaux ont commencé sur l’ancienne base aérienne de Toulouse-Francazal.

Le Figaro et La Tribune du 21 juin

Airbus et STMicroelectronics vont collaborer sur l’électronique de puissance pour l’électrification des avions

Airbus et STMicroelectronics ont signé un accord de coopération en R&D afin de développer une électronique de puissance plus efficace et plus légère, ce qui constitue un élément clé de la transition de l’industrie aérospatiale vers des systèmes hybrides et entièrement électriques. Cette collaboration s’appuie sur les évaluations déjà menées par les deux entreprises pour explorer les avantages des matériaux semi-conducteurs à large bande pour l’électrification des avions. La coopération se concentrera sur le développement de dispositifs, de boîtiers et de modules SiC et GaN adaptés aux applications aérospatiales d’Airbus. « Cette collaboration sera essentielle pour soutenir la feuille de route d’Airbus en matière d’électrification », a déclaré Sabine Klauke, directrice technique d’Airbus. « L’association de leur expertise et de leur expérience en matière d’électronique de puissance pour les applications automobiles et industrielles avec notre propre expérience dans le domaine de l’électrification des avions et des VTOL nous permettra d’accélérer le développement des technologies de rupture nécessaires à la feuille de route ZEROe et à CityAirbus NextGen ».

La Tribune du 21 juin

Airbus, Daher et Safran veulent faire voler l’EcoPulse, un avion hybride électrique, dès 2023

EcoPulse, le démonstrateur d’avion à propulsion hybride-électrique distribuée développé conjointement par Daher, Safran et Airbus, a fait sa première apparition publique au Salon du Bourget, en révélant sa configuration externe finale. Le démonstrateur a passé avec succès les premiers essais au sol, et effectuera son premier vol avec une propulsion hybride-électrique plus tard dans l’année. Soutenu par le CORAC (Conseil pour la Recherche Aéronautique Civile) et cofinancé par la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) par le biais de France Relance et de NextGeneration EU, l’EcoPulse est « l’un des plus grands projets collaboratifs menés en France dans le domaine de la décarbonation de l’aviation », précisent les industriels. EcoPulse a pour objectif d’évaluer les avantages opérationnels de l’intégration de la propulsion hybride-électrique et met l’accent en particulier sur la réduction des émissions de CO2 et du niveau de bruit. Basé sur une plateforme d’avion TBM de Daher, il est équipé de six propulseurs électriques intégrés, ou « e-propellers » (fournis par Safran), distribués le long des ailes. Son système de propulsion intègre deux sources d’alimentation : un turbogénérateur, c’est-à-dire un générateur électrique entraîné par une turbine à gaz (fourni par Safran), et un bloc-batterie (fourni par Airbus).

Ensemble de la presse du 22 juin

« Décarboner le ciel » : le secteur aérien fait feu de tout bois

Dans son supplément du mois de juin, L’Opinion consacre un article à la décarbonation du transport aérien. « Le transport aérien a fait le pari, qui marche plutôt bien jusque-là, de multiplier les mesures, à tous les niveaux de la chaîne, pour réduire son impact […] si le transport aérien ne cesse de croître sur la planète, la part des émissions de CO₂ du secteur ne connaît pas la même croissance et reste stable en pourcentage », explique Paul Chiambaretto, directeur de la chaire Pégase, dédiée à l’économie du transport aérien et de l’aérospatiale, à la Montpellier Business School. Les nouvelles générations d’avions, équipés de moteurs plus économes en carburant et plus performants, permettent de réduire les émissions de 20 % à 25 % immédiatement. Les pilotes sont désormais formés à l’écopilotage, l’équivalent aérien de l’écoconduite : trajectoires plus rectilignes calculées par Intelligence artificielle, routes tenant compte des vents porteurs, descentes sans palier, roulages à demi puissance… Air France estime ainsi réaliser 2 à 3% d’économies supplémentaires d’émissions de CO₂, avec l’objectif d’atteindre 10% en 2030. Les carburants d’aviation durables (SAF), produits à base de déchets forestiers ou agricoles, émettent quant à eux 80% de CO₂ en moins que les carburants classiques. « Nos clients peuvent, à l’achat du billet ou à l’enregistrement, souscrire une option environnement pour soutenir cette consommation », indique Air France.

‘O (L’Opinion) du 23 juin

SAF : Airbus signe un protocole d’accord avec LanzaJet

Airbus et LanzaJet ont annoncé, jeudi 22 juin, la signature d’un protocole d’accord pour la production de carburant d’aviation durable (SAF). Aux termes du partenariat, les deux groupes comptent explorer la faisabilité de la construction de sites de production de SAF à partir du procédé « Alcohol-to-Jet » (ATJ) de LanzaJet, qui permet de convertir de l’alcool en carburéacteur. L’objectif est de parvenir, d’ici à la fin de la décennie, à une technologie qui permettrait à Airbus de faire fonctionner l’intégralité de ses avions au SAF, sans besoin de modifier l’infrastructure de ses appareils.

Zone-Bourse.com du 23 juin

Airbus Flight Academy Europe et Aura Aero collaborent sur un projet de décarbonation pour la formation des pilotes

Airbus Flight Academy Europe, filiale d’Airbus qui fournit des services de formation aux pilotes et élèves-officiers des Forces armées françaises, annonce avoir signé un protocole d’accord (MoU) avec Aura Aero. Ce partenariat vise à aborder conjointement la décarbonation de la formation des pilotes, en introduisant des avions à propulsion électrique pour la formation des pilotes commerciaux et militaires. Airbus Flight Academy Europe collaborera au développement initial d’Integral E, un avion d’entraînement biplace entièrement électrique, doté d’une heure d’autonomie de vol et « parfaitement adapté aux premières étapes de la formation des pilotes », est-il précisé.

BFM Bourse du 23 juin

Salon du Bourget : 4CAD Group et Aura Aero coopèrent pour contribuer à la décarbonation du secteur aéronautique

4CAD Group, distributeur et intégrateur de solutions logicielles pour les industriels, et Aura Aero, spécialisé dans l’aviation régionale décarbonée, signent un partenariat stratégique, afin d’optimiser les processus Supply & Production par l’utilisation d’outils numériques « performants et adaptés aux besoins spécifiques du secteur aéronautique ». Jérémy Caussade, cofondateur et Président d’Aura Aero, commente : « Un industriel moderne ne peut envisager efficacement son avenir et sa croissance qu’en étant digital. Se doter de moyens à la fois performants, agiles et évolutifs, tels que les propose 4CAD Group, nous paraît être une bonne solution pour contribuer ensemble à la décarbonation de l’aviation ». Jérémy Caussade accorde par ailleurs un entretien au magazine Air & Cosmos, dans l’édition « Spécial Bourget ». Il y détaille la stratégie de développement d’Aura Aero.

ITRNews et Air & Cosmos du 23 juin