MBDA présente « Mutant », sa munition rôdeuse développée pour le projet Larinae
Le 22 juin, l’Agence de l’innovation de Défense (AID) a indiqué qu’elle venait de sélectionner deux groupements industriels dans le cadre de son appel à projets Larinae, qui vise à mettre au point une munition téléopérée pouvant neutraliser une cible dans un rayon d’au moins 50 km. Le groupe Nexter/KNDS avait annoncé que sa filiale Nexter Arrowtech, associée à EOS Technologie et à Traak, avait été retenue au titre du programme Larinae, grâce à une solution reposant sur un drone de type VTOL muni d’une Charge génératrice de noyau [CGN]. MBDA a révélé pour sa part, le 30 juin, que sa munition téléopérée (MTO), appelée Mutant, a été soumise à l’AID. « Cette nouvelle munition propulsée et guidée bénéficie des technologies développées depuis de nombreuses années par MBDA, notamment au travers de la famille AKERON, afin de garantir un très haut niveau de performance pour la neutralisation de cibles blindées et mobiles, tout en garantissant fiabilité de mission et complète sécurité », explique le groupe.
Zone-militaire.com du 3 juillet
Anticipation des menaces : la « Red Team » a présenté ses derniers résultats
Une équipe d’auteurs de science-fiction, de designers et de dessinateurs a été chargée par l’Agence de l’innovation de défense (AID) d’écrire des scénarios d’anticipation de menaces. Jeudi 29 juin, l’équipe, baptisée « Red Team », a présenté ses derniers résultats. Après un peu plus de 3 ans et 8 scénarios publics, le contrat initial passé entre l’AID et l’université Paris Sciences et Lettres (PSL), chargée d’encadrer les travaux, est arrivé à son terme. La Red Team avait pour mission d’imaginer les formes de la conflictualité à l’horizon 2040-2060. Après avoir réfléchi, entre autres, à la piraterie, aux réfugiés climatiques, aux conséquences de l’hypervélocité sur la mobilité des armées, aux armes écosystémiques, au rationnement énergétique, les deux derniers scénarios, intitulés « La Ruée vers l’espace » et « Face à l’hydre », explorent des frontières techniques et éthiques des armées. « Nous avons fait le bilan et l’avis est unanime, de l’état-major à la Direction générale de l’armement en passant par la Direction générale des relations internationales et de la stratégie : il faut pérenniser », déclare Patrick Aufort, le directeur de l’AID. Le futur format, « pour changer d’échelle », reste à définir.
Le Figaro du 3 juillet
Europe de la défense : une avancée « à petits pas » ?
Les Echos se penchent sur le développement de l’Europe de la défense, notamment à travers le rôle du nouveau Fonds européen de défense (FED). Doté de 8 Md€ pour la période budgétaire 2021-2027, le FED vient de sélectionner 41 projets de recherche et de développement pour un montant de 832 M€. Parmi les projets sélectionnés figurent des recherches pour la détection des départs de missiles depuis l’espace (Odin’s Eye), des recherches sur la guerre électronique aérienne (React II), ou un nouveau projet coordonné par Naval Group (E-Nascos) pour améliorer le tri des menaces antiaériennes à bord des frégates. Une fois par an, la Commission européenne lance un appel à propositions, avant de retenir les projets « sur une base compétitive ». Au total, depuis son lancement, le FED a engagé 2 Md€ dans l’industrie de défense européenne, dont 1,36 Md€ sur des développements et 639 M€ pour la recherche. Ces financements sont répartis sur une centaine de projets et quelque 500 entreprises en provenance des 27 Etats membres, un « éparpillement qui inquiète certains observateurs », relèvent Les Echos, particulièrement « face à la concurrence agressive des Etats-Unis ». Les Etats membres et le Parlement européen viennent de valider le lancement d’un nouveau fonds expérimental (Edirpa) destiné à aider les Etats à regrouper leurs commandes. La Direction générale de l’armement (DGA) prépare ainsi l’accord-cadre pour une commande commune entre la France, l’Estonie, la Hongrie, la Belgique et Chypre, de missiles sol-air de courte portée Mistral.
Les Echos du 3 juillet
Thales enchaîne les contrats militaires
Les Echos relèvent que Thales a enregistré 2 très importants contrats militaires en juin 2023. Le groupe a confirmé un contrat pour équiper les futures frégates néerlandaises et belges de systèmes de conduite de tir pour la lutte contre les navires et les menaces aériennes. Le 19 juin, Thales avait également reçu une importante commande de la part de l’Indonésie pour lui fournir 13 radars Ground Master 400 alpha (GM400α). Le GM400α, radar mobile d’une portée de 515 km, intègre des capacités d’intelligence artificielle pour gérer les quantités massives de données qu’il reçoit, a détaillé Pascale Sourisse, présidente de Thales International. Deux autres radars de ce type ont été vendus à l’Estonie, lors du Salon du Bourget, pour qu’elle renforce sa sécurité aérienne.
Les Echos du 3 juillet
L’armée de l’Air allemande reconduit le contrat de maintenance de ses A400M
Airbus a annoncé lundi 3 juillet que l’Allemagne avait renouvelé le contrat de soutien technique industriel pour les avions de transport militaire A400M détenus par son armée de l’Air, la Luftwaffe. Ce contrat, qui court sur 7,5 années et dont le montant n’a pas été communiqué, est une extension du contrat de soutien de l’A400M en vigueur depuis décembre 2014. Airbus assurera une couverture complète des services de maintenance, de réparation et de révision (MRO) de la flotte d’A400M de la Luftwaffe. Le contrat prévoit également la création d’un nouveau site de maintenance dédié à l’A400M à proximité directe de la base aérienne de Wunstorf, localisée dans le nord de l’Allemagne. Ce site devrait débuter ses opérations en 2027 et compter près de 300 employés. Les travaux de construction débutent avec effet immédiat, a indiqué Airbus. L’Allemagne est le principal client de l’A400M. Actuellement, son armée de l’Air exploite 40 A400M sur un total de 53 appareils commandés.
Les Echos et Air & Cosmos du 4 juillet
La mission Pégase 23 est arrivée sur l’île de Guam
Avec la mission Pegase 23, l’armée de l’Air et de l’Espace démontre sa capacité à se déployer vite et loin, avec un dispositif plus puissant que jamais : 10 Rafale, 5 A330MRTT Phenix et 4 A400M Atlas. Les appareils ont quitté Istres le 25 juin avec eux, 320 aviateurs et 55 tonnes de fret, pour l’essentiel des équipements et pièces détachées pour la mise en œuvre de cette flotte aérienne. Le général Marc Le Bouil est à la tête de cette mission, qui est l’occasion de nouer des liens diplomatiques et de construire des savoir-faire et des entraînements avec les partenaires régionaux. Les 19 avions ont fait une première escale aux Emirats arabes unis, base des opérations françaises au Moyen-Orient, et le lendemain, 6 Rafale, 3 Phénix et 3 A400M ont redécollé en direction de Singapour, tandis que les autres Rafale, MRTT et A400M prenaient eux le chemin de la Malaisie. Après 3 jours passés sur place, ce contingent est ensuite rentré en France en repassant par les Émirats arabes unis. Pendant ce temps, le reste des appareils continuait en direction de l’ile de Guam, au milieu du Pacifique. Les équipages vont faire escale pendant 2 semaines sur cet avant-poste américain face à la Chine. Les Rafale auront l’occasion de travailler de concert avec les F-15E et les F-35 qui s’y trouvent également. Le dispositif prendra le chemin du retour vers la France le 24 juillet, en le ponctuant de plusieurs « escales valorisées » en Corée du Sud, au Japon, en Indonésie, au Qatar et à Djibouti. Chaque escale fera l’objet d’entraînements conjoints avec les armées de l’Air partenaires ainsi que de tables rondes sur des thématiques telles que le spatial, les opérations multi-milieux multi-champs (M2MC) ou encore l’assistance humanitaire et la gestion de catastrophes. Le retour en France est prévu le 2 août, au plus tard.
Aerobuzz du 5 juillet
La Suisse rejoint le projet européen de défense aérienne Sky Shield
La ministre suisse de la Défense, Viola Amherd, signera prochainement aux côtés de son homologue autrichienne un protocole d’accord afin de rejoindre le projet de système européen de défense aérienne initié en 2022 par l’Allemagne, l’Euro Sky Shield. Le projet réunit aujourd’hui 17 Etats, parmi lesquels le Royaume-Uni, la Norvège, la Suède, la Finlande ou encore les Pays-Bas. L’objectif est de mettre en place un système protégeant le ciel européen d’une manière similaire à celle observée en Israël avec l’Iron Dome. Cette annonce précède la réunion des ministres de la Défense suisse (Viola Amherd), allemand (Boris Pistorius) et autrichienne (Klaudia Tanner) qui aura lieu les 6 et 7 juillet. Le gouvernement Suisse a ainsi indiqué qu’« il est dans l’intérêt de la Suisse d’orienter sa politique de sécurité et de défense de manière plus cohérente vers la coopération internationale et d’augmenter ses contributions ». Il précise que le protocole d’accord portera sur les acquisitions, ainsi que sur un accord visant à promouvoir la coopération en matière de recherche sur les armements. Le sujet ne fait néanmoins pas consensus en Europe. A cause de l’emploi d’équipements non-européens et de l’absence du système franco-italien de moyenne portée SAMP/T (MAMBA), la France manifeste son opposition. Le système antimissile européen produit par Eurosam repose sur le missile Aster de MBDA et le radar Arabel de Thales. Par ailleurs, une nouvelle version, SAMP-T Nouvelle Génération (NG) est en cours de préparation, les premiers exemplaires devraient être livrés en 2025.
Air & Cosmos du 6 juillet
Lancement de l’étude de développement du radar RBE2 XG, qui équipera le standard F5 du Rafale
L’ingénieur général de l’armement Arvind Badrinath, directeur de programme Rafale à la Direction générale de l’armement (DGA) était l’invité du Podcast du Journal de l’Aviation à l’occasion du lancement de l’étude de développement d’un nouveau radar RBE2 XG. « La préparation du standard F5 du Rafale se lance aujourd’hui », a-t-il déclaré. Conçu par Thales et basé sur la technologie GaN (nitrure de gallium), le RBE2 XG augmentera notamment les capacités en termes de calcul, de portée et de détection. Arvind Badrinath a pu expliquer quelles seront les capacités de ce radar, tout en exposant le calendrier de ses essais et de sa qualification, ainsi que les responsabilités de la DGA en tant que maître d’ouvrage.
Le Journal de l’Aviation du 6 juillet
Le F-35 de Lockheed Martin continue de se vendre en Europe et dans le monde
Le département d’Etat américain a donné son feu vert à la vente de 24 F-35A à la République tchèque. En comptant les réacteurs, un lot de pièces de rechange, les équipements de maintenance, l’entraînement du personnel et les munitions, dont des missiles AIM-120 AMRAAM et des AIM-9X Sidewinder, la valeur de la transaction est de 5,62 Md$. La République tchèque sera donc le 9ème pays client européen du chasseur bombardier de Lockheed Martin et le 17ème au niveau mondial. Dans le même temps, Israël souhaitait acquérir 25 appareils supplémentaires, soit l’équivalent d’un escadron. Le pays dispose déjà d’une cinquantaine d’appareils, dont un exclusivement affecté aux essais d’intégration des armements et équipements d’origine purement israélienne. Le coût de ces 25 avions supplémentaires est évalué à 3 Md$, qui devraient être financés directement grâce à l’aide reçue chaque année des Etats-Unis.
Ensemble de la presse du 6 juillet