Archives de catégorie : Newsletter Actu Aéro N°99

ENVIRONNEMENT

La production de métaux indispensables à la transition reste trop concentrée

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a salué la hausse des investissements dans les métaux critiques, mais regrette toutefois l’absence de progrès dans la diversification des approvisionnements et alerte contre une trop grande dépendance à la Chine. En 5 ans seulement, le marché des métaux de la transition énergétique a doublé de taille pour atteindre 320 Md$. En raison de la décarbonation des Etats pour tenir leurs engagements climatiques, la demande en métaux a explosé : la consommation de lithium a triplé entre 2017 et 2022 et celle de cobalt a augmenté de 70%, note par exemple l’AIE dans son dernier rapport. Les Etats ont toutefois pris conscience du défi et se sont dotés d’une stratégie d’approvisionnement. Les investissements miniers ont augmenté 2 ans d’affilée, de 30% en 2022, pour atteindre plus 40 Md$. « Si tous les projets en cours de développement arrivent à maturité, nous pourront couvrir en 2030 près de 75% des besoins mondiaux en métaux pour atteindre les objectifs de neutralité carbone », détaille l’AIE. A titre de comparaison, en 2021, les projets dans les tuyaux ne permettaient de satisfaire que 50% de la demande. L’agence souligne en revanche l’absence de progrès sur la diversification des approvisionnements. « En 3 ans, la part des 3 premiers producteurs est restée la même, voire a augmenté pour le nickel et le cobalt. » La Chine concentre la moitié des projets d’usines de lithium et l’Indonésie 90 % des futures raffineries de nickel. Ni l’Inflation Reduction Act (IRA) des Etats-Unis, ni le Critical Raw Material Act de l’Union européenne n’ont réussi à inverser la tendance. L’Agence soulève un autre point de vigilance, le manque de progrès dans la durabilité de l’activité minière. La consommation d’eau par exemple s’est nettement dégradée avec un doublement des prélèvements entre 2018 et 2021. La gestion de l’eau est l’un des talons d’Achille de la transition puisqu’une part non négligeable des mines se trouve dans des zones en stress hydrique.

Les Echos du 12 juillet

Japan Airlines loue des vêtements à ses clients qui renoncent à leur valise, afin de réduire son empreinte carbone

Japan Airlines a lancé le 5 juillet une expérimentation « Any Wear, Anywhere », pour essayer de réduire son empreinte carbone en louant des vêtements à ses clients qui renoncent à leur valise. Le message est clair pour lutter contre le réchauffement climatique : voyager léger c’est réduire ses émissions de CO2. Une valise de 10 kg qui ne prend pas l’avion, c’est 7,5 kg d’émissions de carbone en moins, précise la compagnie. Concrètement, la compagnie propose de louer des vêtements qui sont livrés à l’hôtel ou au logement Airbnb où réside le passager au Japon. Taille, couleur, type de vêtements, etc. le client entre tous ses desiderata jusqu’à un mois avant son départ. Par ailleurs toutes les pièces sont des secondes mains ou des invendus de grandes marques. À la fin du séjour, la compagnie récupère les vêtements pour les laver puis les recycler. Cette expérimentation se poursuivra jusqu’à fin août 2024, le temps de savoir si suffisamment de passagers sont prêts à endosser des vêtements de location pour participer à la décarbonation du secteur aérien.

Ensemble de la presse du 12 juillet

ESPACE

Safran investit dans la surveillance des débris spatiaux

Safran a annoncé durant le Salon du Bourget investir dans Vyoma, une startup allemande spécialisée dans la connaissance de la situation spatiale. Créée en 2020 à Darmstadt, en Allemagne, la startup prévoit de construire et d’exploiter un système d’observation satellitaire pour la surveillance des débris spatiaux. Basé sur une constellation de 12 satellites et de l’intelligence artificielle, le système de Vyoma doit fonctionner en temps réel, afin de « contribuer à accroître la confiance dans l’Espace » pour des opérations satellitaires « sûres et automatisées ». Vyoma a bouclé le mois dernier un tour de table, qui lui a permis de récolter la somme de 8,5 M€ auprès de 4 investisseurs : Safran, par l’intermédiaire de sa branche de capital-risque Safran Corporate Ventures, Atlantic Labs (basée en Allemagne), Happiness Capital (à Hong Kong) et Faber Ventures (au Portugal). Cet intérêt de Safran pour Vyoma confirme une prise de conscience collective, du moins en Europe, des risques liés aux débris spatiaux. Positionnée sur le domaine stratégique de la connaissance de la situation spatiale (SSA – Space Situationnal Awareness), la jeune société dispose désormais d’un capital de plus de 10 M€, et peut envisager le lancement de ses premiers satellites l’an prochain.

Air & Cosmos du 12 juillet

Alimentée au méthane, la fusée Zhuque-2 de la société chinoise Landspace, réussit à atteindre l’orbite terrestre

La société privée chinoise Landspace a réalisé une première mondiale mardi 11 juillet en atteignant l’orbite avec une fusée alimentée au méthane. La fusée Zhuque-2, longue de 49,5 m, a décollé du centre de lancement de satellites de Jiuquan, dans le désert de Gobi. La mission ne transportait aucune charge utile et le premier étage de la fusée n’a pas été récupéré. Un nombre non confirmé de charges utiles avait été perdues lors du 1er vol du lanceur en décembre 2022. Le mélange méthane-oxygène liquide utilisé offre des avantages en termes de performances et réduit les problèmes de formation de suie et de cokéfaction en vue d’une réutilisation. Landspace a annoncé avoir déjà commencé à assembler son 3ème Zhuque-2, ce qui indique qu’un autre lancement pourrait avoir lieu avant la fin de l’année. Landspace est l’une des premières entreprises chinoises de fusées commerciales, créée en 2015, peu après que le gouvernement chinois a ouvert certaines parties du secteur spatial aux capitaux privés en 2014. Grâce à ce lancement réussi, Landspace est la 2ème société de lancement privée chinoise à atteindre l’orbite avec une fusée à propergol liquide. Ce succès fait suite à celui de Space Pioneer avec sa fusée Tianlong-2 en avril dernier. Space Pioneer affirme de son côté avoir reçu plusieurs commandes de lancement pour le Tianlong-2, et vise à lancer le Tianlong-3 de classe Falcon 9 au cours du premier semestre 2024.

Ensemble de la presse du 12 juillet

DÉFENSE

Accord trouvé pour une rallonge de 2,3 Md€ du budget des armées d’ici à 2027

Après de longues négociations, députés et sénateurs ont trouvé un accord sur le projet de loi de programmation militaire (LPM). Le gouvernement accepte un effort budgétaire supplémentaire de 2,3 Md€ jusqu’en 2027 par rapport à ce qu’avait prévu l’exécutif dans son texte. La réunion de 7 sénateurs et 7 députés avait été repoussée à lundi 10 juillet afin de donner à chaque partie davantage de temps pour négocier et trouver un accord. La LPM consacre finalement une enveloppe de 413,3 Md€ aux armées pour les 7 ans à venir (400 Md€ de crédits et 13,3 Md€ de ressources extérieures et « marges frictionnelles »). Si le texte avait été largement voté par les 2 chambres, le Sénat l’avait modifié pour, entre autres, accélérer les dépenses, mais aussi augmenter les crédits budgétaires de l’enveloppe totale. Finalement, députés et sénateurs se sont mis d’accord pour une hausse dès 2024 de 3,3 Md€ puis à nouveau de 3,3 Md€ en 2025, puis 3,2 Md€ en 2026 et 2027, et enfin 3,5 Md€ en plus par an jusqu’en 2030. « Nous avons entendu la demande d’un effort plus conséquent en début de période mais en restant dans l’enveloppe des 400 Md€ », relève le ministère des Armées. Parmi les autres points qui ont bougé, le livret imaginé par les sénateurs, se mue finalement en possibilité d’affecter une partie des ressources collectées par le Livret A aux entreprises de Défense.

Ensemble de la pesse du 11 juillet

L’Inde sur le point d’officialiser la commande de 26 Rafale Marine à Dassault Aviation

Selon les informations du quotidien indien « Hindustan Times », confirmées par l’agence de presse ANI, l’Inde s’apprêterait à commander 26 Rafale Marine à Dassault Aviation. Ces négociations secrètes devraient être officialisées par Narendra Modi, invité d’honneur pour le 14 juillet, il arrivera à Paris le 13 juillet pour des rencontres bilatérales avec Emmanuel Macron. Ces contrats doivent toutefois être encore validés par l’organe chargé des achats dans le secteur de la Défense, puis par le gouvernement. Ces avions seraient destinés à l’INS Vikrant, le tout nouveau porte-avions made in India de la marine indienne. Ces appareils disposent d’un train d’atterrissage renforcé pour les catapultages et les appontages. La France et l’Inde, qui fêtent cette année les 25 ans de leur partenariat stratégique, vont signer une feuille de route pour développer l’industrie de Défense indienne via des transferts de technologie. Narendra Modi, qui était en visite aux Etats-Unis à la fin du mois de juin, a signé un partenariat similaire avec Washington, qui s’est engagé à effectuer davantage de transferts de technologie à son allié. Le Premier ministre indien devrait également signer une feuille de route pour assurer la sécurité maritime et la liberté de navigation dans l’océan Indien. La France et l’Inde effectuent de nombreux exercices militaires conjoints. Ainsi, 4 Rafale indiens défileront au-dessus des Champs Elysées vendredi 14 juillet.

Capital, Les Echos et La Tribune du 11 juillet

La France et la Lituanie étudient une coopération industrielle pour produire des munitions de gros calibres

La Commission européenne développe un programme de plus de 2 Md€ pour soutenir la cession de munitions à l’Ukraine et la production, qui se met peu à peu en place. Ce plan se décline en 3 volets : la cession rapide par les Etats membres de munitions pour 1 Md€, le rachat de nouvelles munitions pour 1 Md€ grâce à la facilité européenne de paix, et la création d’un nouveau fonds d’aides à l’industrie munitionnaire. Vendredi 7 juillet, les députés européens et le Conseil européen sont tombés d’accord pour lancer un nouveau fonds de 500 M€, afin d’aider le secteur à investir dans de nouveaux outils de fabrication et à s’attaquer aux goulots d’étranglement, essentiellement le manque de main-d’œuvre, de poudre et de forges, qui freine la hausse de production partout en Europe. L’Ukraine déclare avoir besoin de 5 000 obus d’artillerie par jour. En comparaison, la production annuelle du français Nexter en obus de gros calibre ne dépassait pas, en 2022, 40 000 munitions, soit l’équivalent de 8 jours de combat. Bruxelles espère porter la capacité de production européenne à un million d’obus par an dans les 12 prochains mois. Dans ce cadre, Nexter (groupe KNDS) négocie avec une entreprise lituanienne un accord de coopération pour produire des munitions de gros calibres. Il s’agit de la seule usine de munitions des pays Baltes, l’entreprise d’Etat GGG, qui fabrique des petits calibres à Giraite, à l’ouest de Vilnius. GGG vend plus de 90% de sa production à des pays de l’OTAN. La Lituanie, qui a passé un contrat avec Nexter pour 18 canons Caesar de dernière génération, livrables à partir de 2026, souhaite notamment renforcer ses liens militaires avec Paris.

Les Echos du 11 juillet

Comment renforcer le financement des industriels de la défense auprès des banques ?

Si la guerre en Ukraine a débloqué des vannes de financement, les groupes européens d’armement n’arrivent pas à se financer directement auprès des banques et des investisseurs. « Avec le tampon Défense, c’est la double peine auprès des banques, déclare Jérôme Garnache-Creuillot, PDG d’Europlasma. Tout le monde a eu un prêt garanti par l’Etat, sauf nous », déplore-t-il. « La seule solution va être de se tourner vers des fonds de dette mais c’est court-termiste, ou peut-être des banques anglaises ». La Fédération Bancaire Française (FBF) estime de son côté que « les difficultés restent ponctuelles et relèvent davantage de la situation financière des entreprises concernées, plus particulièrement des PME qui composent le socle de cette industrie. Les refus d’octroi sont rares ». Partout en Europe, on soulève des difficultés : « La Banque centrale estime que les clients liés à la Défense sont plus risqués parce que leurs activités sont sujettes à un plus haut niveau de corruption et à une plus forte probabilité de risque de crimes financiers », relève Jonas Klimantas, président de l’association nationale des industries de Défense. Les grands groupes déplorent aussi la posture du système financier. Les règles ESG appliquées par les gérants d’actifs, dont des filiales de banques et d’assureurs, ont ouvert un autre front. « Certains grands investisseurs d’Europe continentale comme Allianz GI sont entrés dans une logique d’exclusion systématique. La guerre en Ukraine n’a fondamentalement rien changé pour eux », déclare Bertrand Delcaire, responsable des relations investisseurs de Thales. Dans sa note de recherche de mars 2023 sur le titre Thales, Société Générale dit explicitement appliquer une décote de 5% sur l’objectif de cours de l’équipementier pour des principes d’exclusion ESG. L’industrie en appelle aux Etats européens. L’Association européenne de défense (ASD) demande de réviser le mandat de la BEI, limité aux activités duales, c’est-à-dire en partie civiles. Le plan munitions de Thierry Breton pousse la mesure, mais certains Etats comme l’Irlande ou l’Autriche sont contre. D’autres projets ont été lancés, comme la création d’une banque par l’OTAN en 2019. Le projet supposait que les alliés injectent 30 Md$ dans une nouvelle entité qui se serait financée à coût bas pour lever 10 fois plus sur les marchés. L’idée était top ambitieuse, mais une de ses ramifications avance, le premier fonds de capital-risque « multi-souverain ». Associé à un incubateur, il compte déjà 23 pays à bord et va commencer à investir dès l’automne.

Les Echos du 11 juillet

L’armée britannique reconstitue ses stocks de munitions après les livraisons à l’Ukraine

Le Royaume-Uni a signé l’acquisition pour 280 M£ de munitions auprès de BAE Systems, l’industriel britannique de l’armement, afin de reconstituer les stocks après les livraisons à l’Ukraine. « Cette commande va augmenter considérablement les stocks de défense vitale telles que les obus d’artillerie de 155 mm, les obus de calibre moyen de 30 mm et les munitions de 5,56 mm », a déclaré BAE Systems dans un communiqué. La commande, qui pourra sur option être portée à 400 M£, devrait créer 200 emplois dans le Nord de l’Angleterre et au Sud du Pays de Galles, a précisé l’entreprise. Cette commande intervient à l’occasion du sommet de l’OTAN à Vilnius, pendant lequel le Premier ministre britannique Rishi Sunak a invité ses alliés à tenir l’objectif de dépense de 2% du PIB fixé par l’organisation. Le Royaume-Uni a de son côté annoncé dans son dernier budget une rallonge de 5 Md£ pour son budget militaire, qui devrait ainsi passer de 45,9 Md£ en 2021-2022 à 51,7 Md£ en 2024-2025. Une majorité de ce financement doit être consacrée aux investissements dans des équipements et projets nouveaux, alors que plusieurs rapports parlementaires ont mis en avant le besoin d’investissement dans l’armée britannique. Jusqu’à la fin de la guerre froide, les dépenses militaires du Royaume-Uni dépassaient les 5% du PIB. Dans la dernière revue de politique étrangère, le Royaume-Uni s’est fixé comme ambition de porter à terme son budget militaire à 2,5% du PIB, contre 2,1% aujourd’hui, mais n’a pas précisé à quel horizon cet objectif doit être atteint. Le pays doit prochainement actualiser sa stratégie de défense dans un document très attendu, et dont la publication, initialement prévue en juin, a été reportée.

Les Echos du 12 juillet

INNOVATION

Airbus s’inspire de l’albatros pour ses prochaines ailes

Les pionniers de l’aviation ont de tout temps eu recours au biomimétisme. Imiter l’albatros pour faire voler plus efficacement les avions, c’est le projet engagé par Airbus avec son programme d’ailes ultra-performantes (extra-performing wings), qui vise à atteindre des ailes plus allongées et équipées de nouveaux mécanismes pour ajuster en permanence la forme de la voilure aux conditions de vol. « Nous voulons démontrer que nous pouvons augmenter de 30 à 40% l’envergure des ailes des avions. Les oiseaux qui ont besoin de planer très longtemps disposent d’ailes très allongées et très fines parce que c’est plus efficace dans l’air », décrit Sébastien Blanc, directeur technique du programme d’ailes ultra-performantes porté par Airbus UpNext, l’entité d’Airbus dédiée aux technologies de rupture. Des ailes allongées nécessitent une masse structurale assez forte pour pouvoir soutenir toutes les charges de l’appareil. « C’est la raison pour laquelle Airbus prévoit d’intégrer des technologies de contrôle, de nouvelles plumes, et de nouveaux petits muscles pour venir ajuster en permanence la forme de la voilure. Malgré cet allongement très fort, il faut être en mesure de réduire les charges et donc d’avoir une voilure qui soit très fine mais aussi très légère et donc très efficace », ajoute le directeur technique. L’objectif est d’ajuster en permanence la forme de la voilure pour améliorer la performance de l’appareil quelles que soient les conditions de vol. Airbus entend avec tous ces aménagements obtenir une réduction de 10% de la consommation de carburant. La démonstration sera menée sur un Cessna Citation 7, un aéronef qui fait le tiers de la taille d’un A320. Dans une première phase d’essais en vol prévue à partir de l’été 2023, l’avion avec les ailes originelles sera observé. Puis, dans un second temps, à l’horizon de fin 2024, les nouvelles ailes intégrées seront testées avec un aéronef sans pilote à son bord, dirigé depuis le sol à la base militaire de Cazaux en Gironde.

La Tribune du 10 juillet

UKRAINE

Les Etats-Unis confirment la fourniture d’armes à sous-munitions à l’Ukraine

Les Etats-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire en soutien à l’Ukraine face à la Russie dont des armes à sous-munitions, franchissant un nouveau seuil dans le type d’armements fournis à Kiev. Le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a assuré que le président Joe Biden avait pris la décision en consultation avec les alliés et après une « recommandation unanime » de son administration. Il a également rappelé que les Ukrainiens avaient fourni des garanties « par écrit » sur l’usage qu’ils feraient de ces armes pour minimiser les risques. Cette annonce intervient dans le cadre d’un nouveau paquet d’aide militaire à l’Ukraine d’un montant de 800 M$ et qui porte le total de l’aide militaire américaine depuis le début de la guerre en février 2022 à plus de 41 Md$. Outre les armes à sous-munitions, les Etats-Unis vont fournir des véhicules blindés, des munitions d’artillerie, des armes antichars et autres équipements. Jake Sullivan a par ailleurs indiqué que l’Ukraine ne rejoindrait pas l’OTAN à l’issue du sommet de Vilnius, prévu la semaine prochaine, même si cette question sera évoquée lors de l’événement. « L’Ukraine a encore de nombreuses étapes à franchir avant de pouvoir devenir membre » de l’Alliance atlantique, a-t-il précisé.

Ensemble de la presse du 10 juillet

La France annonce la livraison de missiles longue portée Scalp pour l’Ukraine

Emmanuel Macron a annoncé le 11 juillet, dès son arrivée au sommet de l’OTAN en Lituanie, que la France avait « décidé de livrer de nouveaux missiles permettant des frappes dans la profondeur à l’Ukraine ». Ces missiles en question sont baptisés « Scalp » pour « Système de croisière conventionnel autonome à longue portée ». Leur nombre n’est pas encore précisé, mais les premiers sont arrivés en Ukraine en même temps que l’annonce du président, selon l’AFP. Les Scalp sont produits en France par MBDA, et développés conjointement avec le Royaume-Uni. Appelés « Storm Shadow » outre-Manche, ce sont des missiles de 1 300 kg et 5,10 m de long. Londres avait déjà annoncé dès mai 2023 en envoyer à l’Ukraine, devenant le premier pays à le faire. Ces missiles air-sol sont longue distance : lancés depuis un avion, ils ont une portée de 250 km et sont capables de frapper des bunkers ou d’autres cibles renforcées. Ce sont les missiles avec la plus longue portée jusque-là fournis à l’Ukraine, qui les a adaptés à d’anciens avions de l’époque soviétique. Ils lui permettront d’atteindre les zones sous contrôle russe à l’est de l’Ukraine. Ces missiles seront livrés « en gardant la clarté, la cohérence de notre doctrine c’est-à-dire permettre à l’Ukraine de défendre son territoire », a assuré le président Emmanuel Macron. Il en exclut ainsi toute utilisation pour frapper directement le territoire russe.

Ensemble de la presse du 12 juillet