737 Max : le problème électrique serait plus important que prévu
Selon le Wall Street Journal, le problème électrique potentiel affecte plus de parties du cockpit qu’initialement observé en raison « de l’utilisation d’un revêtement de peinture qui pourrait potentiellement perturber les voies de mise à la terre », qui dans un circuit électrique permet d’éviter une éventuelle surcharge lorsque l’appareil est mal isolé. L’avionneur américain avait demandé, le 9 avril à 16 compagnies exploitant des 737 Max, de ne plus les faire voler pour procéder aux vérifications nécessaires. Boeing a indiqué, vendredi 16 avril, à l’AFP être en train de collaborer avec ses clients sur de nouvelles consignes qui seront soumises à l’autorité américaine de l’aviation pour approbation afin de s’assurer que la mise à terre dans la cabine de pilotage des avions affectés est suffisante.
Le Figaro, 17 avril
Souveraineté française : Thales à l’honneur
Le cabinet de conseil en intelligence économique Vélite a évalué la contribution à la souveraineté des entreprises du CAC 40 et établit un classement. Thales est classée première, Safran deuxième. « Notre contribution à la stratégie de souveraineté s’appuie sur la recherche, la conception et la production. Ce triptyque est fondamental, il impose d’investir de manière constante dans les hautes technologies » commente Philippe Keryer, membre du comité exécutif et directeur général adjoint stratégie, recherche et technologie.
Challenges, 15 avril
Recrudescence des attaques par rançongiciels en France
On dénombre 397 saisines du parquet de Paris en 2020 en raison des cyberattaques par rançongiciel (ce logiciel malveillant qui chiffre l’ensemble des données d’une entreprise et qui exige une rançon en échange du mot de passe de déchiffrement), soit une hausse de 543 % par rapport à 2019. Selon CrowdStrike, la France est aujourd’hui le troisième pays le plus touché au monde, après l’Inde et l’Australie. Ce phénomène devrait s’amplifier car d’après Wavestone, 20 % des demandes de rançons reçues par les multinationales françaises sont réglées. « Aujourd’hui, la France est l’un des pays les plus attaqués en matière de ransomware. Pourquoi ? Parce que nous payons trop facilement les rançons ! », regrette Johanna Brousse, vice-procureur chargée des dossiers de cybersécurité au parquet de Paris, lors d’une audition au Sénat le 15 avril dernier. Enfin, selon Guillaume Poupard, directeur-général de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), les assureurs ont recours à des négociateurs de rançons, des « intermédiaires un peu gris », à qui « il faut faire la chasse » car « ils font un business du paiement des rançons et vont se rémunérer par- fois sur leur capacité à négocier la baisse des rançons ».
Les Echos, 18 avril
Éric Trappier : « La France doit être fière de son industrie »
Alors que le président-directeur général de Dassault Aviation a pris jeudi 15 avril la présidence de l’Union des industries et métiers de la métallurgie, il a accordé vendredi 16 avril un entretien au Figaro. Il estime que la désindustrialisation du pays n’est pas inéluctable « à condition de fabriquer des produits de haute valeur. On ne sera jamais compétitif sur le low-cost ! L’innovation est donc un énorme enjeu. Elle est forte en France, mais encore faut-il la préserver, en maintenant le CIR (crédit d’impôt recherche), les fonds pour la recherche. Il s’agit aussi de concevoir et de fabriquer de manière moderne, par le numérique : les entreprises, grandes et petites, doivent basculer dans l’industrie 4.0. Il est à mes yeux nécessaire de soutenir leurs investissements pour les inciter à passer ce cap. L’UIMM réfléchit à proposer un dispositif de baisse d’impôt en cas d’investissement dans l’outil de production. L’autre défi, c’est l’environnement. Pour réussir cette transition écologique, il faut là encore de l’innovation – et très certainement aussi du nucléaire, tant la demande d’électricité va monter ». En matière de fiscalité, « la baisse de l’impôt de production doit se poursuivre. C’est une priorité. Nos charges sociales sont également élevées et la question du temps de travail est un vrai sujet. Produire aux États-Unis coûte 30 % moins cher qu’en France, en raison du nombre supérieur de jours et d’heures travaillés, de la faiblesse des charges sociales et de l’absence d’impôts de production ». Enfin, Eric Trappier souhaite faire de l’industrie une grande cause nationale : « nous devons communiquer vers le grand public, ouvrir nos usines, afficher notre modernité pour attirer les jeunes, du compagnon à l’ingénieur. Nous devons travailler avec l’Éducation nationale pour que l’orientation ne flèche plus l’échec vers l’industrie. ».
Le Figaro, 16 et 17 avril
Rafaut va acquérir Alkan afin de constituer un nouveau leader européen
Rafaut poursuit sa stratégie de croissance externe. Après les opérations sur AEds en 2019 (réservoirs largables), Secapem en 2020 (systèmes d’entrainement pour pilotes), et Lace en 2021 (délesteurs multirôles pour le segment des hélicoptères), le principal actionnaire du groupe, la société de capital investissement HLD Europe, est entré en « négociations exclusives en vue de l’acquisition du groupe Alkan (plus de 50 millions de chiffre d’affaires en 2019 pour 200 salariés) auprès de l’IDI et de Groupe Chevrillon ». Il s’agit d’une opération importante car le groupe Alkan est spécialisé dans les systèmes d’emport et d’éjection sur aéronefs militaires. Exportant dans plus d’une soixantaine de pays, il équipe notamment les Rafale (Dassault Aviation), les Gripen (Saab) et les Tigre (Airbus Helicopters), les Black Hawk (Sikorsky) et Bell 407 (Bell Aircraft Corporation), ou encore les C295 (Airbus Defence and Space). L’objectif de l’opération est de « créer un champion des systèmes d’emports des avions et hélicoptères de défense et de sécurité civile ». Le futur groupe, fort de 150 millions d’euros de chiffre d’affaires, se positionnera « naturellement comme un partenaire clef de l’avion de combat européen du futur (NGF) dans le cadre du programme SCAF et entend également accélérer son développement à l’international, notamment aux Etats-Unis où le groupe Alkan bénéficie de positions commerciales prometteuses ». Mais le groupe conservera une identité duale et « poursuivra sur les prochaines années sa politique de croissance externe, en particulier sur le secteur civil ».
Air & Cosmos, la Tribune, l’Usine Nouvelle, 19 avril
Daher prévoit une hausse des livraisons d’avions de plus de 40 % cette année
Daher Aircraft Division anticipe « une hausse des livraisons d’avions de plus de 40 % cette année », a déclaré Nicolas Chabbert, senior vice-president du groupe, à l’occasion du Sun ‘n Fun Aerospace Expo, à Lakeland en Floride (États-Unis). « 2021 sera une grande année pour nous », constate Nicolas Chabbert, « nous envisageons de livrer 75 avions cette année – 50 TBM et 25 Kodiak 100 – et peut-être même davantage ». En 2020, Daher a livré 53 avions, dont 42 TBM et 11 Kodiak 100.
ainonline.com, 19 avril
Airbus se réorganise et crée un géant européen des aérostructures pour préparer le futur avion à hydrogène
Dévoilée aux syndicats (12 000 salariés sont concernés en France) à l’occasion d’une réunion du comité européen du groupe mercredi 21 avril, l’opération conduira à une refonte de l’organisation entre de nombreux sites français et allemands, sans conséquences sociales, et à la réorganisation complète des activités liées aux aérostructures. Cette évolution était attendue. En février, le Président-directeur général du groupe Airbus, Guillaume Faury, jugeait que les aérostructures constituaient une activité « fragmentée et complexe » et que le groupe devait gagner en compétitivité sur ce segment. Par conséquent, l’objectif est de créer en son sein un leader européen en lieu et place de Stelia Aerospace et de Premium Aerotech. En France, dès le 1er janvier 2022, la nouvelle société regroupera la filiale Stelia ainsi que les sites Airbus de Nantes et de Saint-Nazaire (où sont fabriqués les tronçons de fuselage avant et centraux des Airbus A320, A330 et A350) avec les sites de Stelia Aerospace de Meaulte (qui fait la partie avant du fuselage des Airbus), Rochefort, Salaunes, Mérignac ainsi que ceux de Casablanca et Tunis. Outre-Rhin, une nouvelle société regroupera les activités du site de Stade et d’assemblage de structures à Hambourg avec celles de Premium Aerotec à Nordenham, Brême et partiellement à Augsbourg. Cette entité́ de 7 000 salariés produira des tronçons de fuselage avant de A330 et A350, le tronçon central et arrière des A320, ainsi que les queues et les dérives de tous les Airbus. Une partie de l’activité de Premium Aerotec, relative à la fabrication de pièces de structure primaires ferait l’objet d’une autre filialisation. « Ces deux nouvelles sociétés d’assemblage d’aérostructures, toutes deux détenues à 100 % par Airbus, ne seraient plus considérées comme fournisseurs d’Airbus mais intégrées dans le périmètre du groupe, simplifiant à la fois la gouvernance et les interfaces dans un nouveau dispositif industriel », précise l’industriel dans son communiqué de presse.
Ensemble de la presse, 21 avril
Le Falcon 6X (Dassault Aviation) reçoit le prix Red Dot pour sa conception de cabine haut de gamme
Après Apple, Porsche et Audi, le nouveau biréacteur d’affaires de Dassault Aviation remporte le prix Red Dot, un prix de design international allemand attribué par le Design Zentrum Nordrhein Westfalen. « Le comité a déterminé que les lignes fluides de la cabine et l’ingénierie environnementale créent un environnement unique, sain et productif, offrant un nouveau niveau de confort et d’espace personnel », commente Dassault Aviation. En parallèle, le programme d’essais en vol Falcon 6X se poursuit avec en ligne de mire sa certification prévue en 2022. « Pendant son bref séjour dans les airs, l’avion a fait preuve d’une excellente maniabilité dans plusieurs scénarios de vol et a fait preuve d’une maturité inhabituelle dans la fonction des systèmes », constate le pilote d’essai en vol Bruno Ferry.
Air & Cosmos et Aerobuzz, 21 avril
Boeing repousse l’âge limite de la retraite pour permettre à son CEO Dave Calhoun de rester en poste
Le Conseil d’administration de Boeing a relevé l’âge limite de la retraite de 65 ans à 70 ans pour permettre à son CEO Dave Calhoun (64 ans, en poste depuis le 13 janvier 2020) de rester en poste plus longtemps. En outre, le directeur financier et vice-président exécutif en charge des opérations d’entreprise, Gregory D. Smith, âgé de 54 ans, a décidé de prendre sa retraite à compter du 9 juillet 2021. Boeing recherche actuellement son successeur.
Aerobuzz, 21 avril et Le Figaro, 20 avril
Nouveau contrat pour l’Airbus A321neo
En 2017, la Delta Air Lines avait déjà signé un premier contrat portant sur 100 A321neo. Le 22 avril, la compagnie américaine a passé une commande de 25 avions supplémentaires portant le nombre d’exemplaires vendus dans le monde à 3 473 dont 500 d’ores et déjà livrés depuis la première livraison en 2017. Par ailleurs, Delta Air Lines a annoncé les livraisons accélérées pour deux Airbus A330neo dans sa version A330-900 et pour deux A350-900. « Avec nos clients prêts à retrouver la joie du voyage, cet accord positionne Delta pour la croissance tout en tenant compte des retraits prévus des anciens avions à fuselage étroit de notre flotte, réduisant notre empreinte carbone, augmentant l’efficacité et améliorant l’expérience client. Nous remercions Airbus pour son partenariat indéfectible pendant la pandémie, et nous sommes impatients de travailler avec eux alors que nous prenons livraison de l’A321neo ainsi que de nos livraisons accélérées d’A350 et d’A330-900neo » a déclaré Mahendra Nair, Vice-président principal de Delta – Stratégie de flotte. « Nous avons géré les défis de l’année dernière avec nos clients, et il est gratifiant de prendre des mesures comme celle-ci vers la croissance de notre industrie avec notre partenaire de longue date, Delta », a ajouté Christian Scherer, directeur commercial d’Airbus.
Air & Cosmos, 23 avril
Prolongations des dispositifs de soutien aux entreprises
« Nous ne voulons pas qu’après une période de protection, il y ait tout d’un coup un dégel brutal qui se solde par des dizaines de milliers de faillites » a assuré le Ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire. Les entreprises « pourront continuer à bénéficier du soutien des pouvoirs publics tant que des règles sanitaires leur seront imposées ». Ainsi, « il y a un consensus sur la nécessité de maintenir possible la souscription d’un prêt garanti par l’État ». Le mécanisme qui devait prendre fin au 30 juin va donc être prolongé jusqu’à la fin de l’année. S’agissant de l’activité partielle, les employeurs recourant à l’activité partielle dans les secteurs non protégés verront leur reste à charge revenir à terme au taux normal de 40% mais avec une « marche intermédiaire » en juin. Pour les secteurs protégés qui bénéficient actuellement d’une prise en charge à 100%, l’évolution de la prise en charge dépendra « du calendrier de la levée des restrictions sanitaires », a déclaré la Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, Elisabeth Borne, avec « une marche intermédiaire à 15% » de reste à charge.
Ensemble de la presse, 23 avril