En Grèce, l’armée de l’Air et de l’Espace a participé à l’exercice « Iniochos »
L’exercice aérien « Iniochos » a rassemblé du 12 au 22 avril environ 90 appareils de sept nations : Grèce, Chypre, États-Unis, Israël, Émirats Arabes Unis, Espagne et France. Il s’agit de la première participation de l’armée de l’Air et de l’Espace à cet exercice organisé par l’Hellenic Air Force. L’objectif est d’entraîner les armées de l’Air à la guerre de haute intensité. Pour la France, six Rafale (Air et Marine), cinq Mirage 2000 D et 230 aviateurs ont fait le déplacement. « L’armée de l’Air française n’avait pas délaissé la haute intensité dans ses entraînements. Elle participait à des exercices Red Flag aux États-Unis ou Maple Flag au Canada. Mais l’environnement international ne nous avait pas amenés à y consacrer beaucoup de temps ou de moyens », explique le général Laurent Lherbette, commandant en second du CDAOA (Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes), cité par Le Figaro. Au bilan de la première semaine d’exercice, les Rafale de l’armée de l’Air et de l’Espace ont effectué 67 sorties pour une centaine d’heures de vol ; les Mirage 2000D ont effectué 44 sorties en une soixantaine d’heures de vol dont quatre sorties de nuit, soit 111 sorties au total pour les chasseurs de l’armée de l’Air et de l’Espace, détaille le ministère des Armées.
Le Figaro du 26 avril
Flying Tiger : un drone silencieux, économe et endurant pour l’US Navy
L’US Naval Research Laboratory vient de dévoiler les premiers résultats des expériences menées sur l’Hybrid Tiger, un drone tactique fonctionnant à l’hydrogène et à l’énergie solaire. L’appareil est resté plus de 24 heures en l’air sans assistance extérieure, démontrant ainsi le niveau atteint par les expérimentations « Ion Tiger » débutées en 2017. Au terme de ces tests, le Flying Tiger devra être en mesure d’effectuer un vol de plus de 48 heures et de parcourir plus de 1 800 km avec une seule charge. L’objectif final du programme est le développement d’une version opérationnelle emportant une petite charge ISR (Intelligence, Surveillance et Reconnaissance).
Air & Cosmos du 26 avril
Les dépenses militaires ont dépassé le seuil des 2% du PIB en France en 2020
Le SIPRI (Institut international de recherche sur la paix de Stockholm) a publié sa dernière étude le 26 avril. L’institut révèle que les dépenses militaires dans le monde ont crû de 2,6% en 2020 par rapport à 2019, pour s’établir à 1981 milliards de dollars (1637 milliards d’euros). Une progression d’autant plus impressionnante que le PIB mondial a reculé de 4,4% durant la même période en raison de la pandémie mondiale, souligne le SIPRI. Les dépenses militaires représentent 2,4% du PIB mondial en 2020. A eux seuls, cinq pays concentrent 62% des dépenses : les Etats-Unis ont consacré 778 milliards de dollars à leur armée, soit 39% des dépenses mondiales, un budget en hausse de 4,4% ; viennent ensuite la Chine (13% des dépenses mondiales), l’Inde (3,7%), la Russie (3,1%) et le Royaume-Uni (3%), qui a le plus investi parmi les pays européens pour ses armées. L’Allemagne et la France arrivent respectivement à la 7ème et 8ème position avec un niveau de dépenses quasiment identique, à 52,7 milliards de dollars, soit 2,7% des dépenses mondiales. La France franchit pour la première fois le seuil des 2% de son PIB pour son effort de défense depuis 2009. Ces 2% du PIB correspondent au seuil d’investissement conseillé par l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord).
Leonardo rachète 25,1% du radariste allemand Hensoldt AG
Après être entré au capital de GEM Elettronica, le groupe Leonardo rachète 25,1% d’un autre radariste, l’électronicien allemand Hensoldt AG, qui participera au programme SCAF. Leonardo investira 606 millions d’euros pour entrer au capital de Hensoldt AG, soit environ 23 euros par action, ce qui lui permettra de devenir l’un des principaux actionnaires de la société allemande. L’autre principal actionnaire de Hensoldt est la banque allemande « Kreditanstalt für Wiederaufbau » (KfW), qui détient le même pourcentage de parts que Leonardo. La transaction doit être actée durant la deuxième moitié de 2021.
Air & Cosmos du 27 avril
Le missile hypersonique russe anti-naval Zircon pourrait être déployé d’ici la fin de l’année
Le 20 avril, le ministre de la Défense russe, Sergei Choigou, a confirmé le déploiement du missile 3M22 Zircon pour la Flotte du Nord d’ici la fin 2021, indique Air & Cosmos. Les navires de première ligne devraient d’abord en être équipés, puis les sous-marins nucléaires d’attaque. Dans le même temps, la Flotte du Nord recevra 245 nouveaux « systèmes d’armes » et verra sa proportion de soldats professionnels passer de 97 à 99,2%. Le Zircon est un missile de croisière antinavire hypersonique conceptualisé depuis les années 1990. Construit par Mashinostroyeniya, sa portée varie de 500 à 1000 km selon la trajectoire de vol (balistique, ou « sea skimming »). En 2017, lors d’un test, il aurait atteint la vitesse de mach 8, qui le rendrait invulnérable face aux défenses aériennes occidentales actuelles. Seconde plus-value de ce système, son nuage de plasma qui absorberait les ondes électromagnétiques, le rendant ainsi furtif. Pour son guidage, il utiliserait des radars passifs et actifs gérés automatiquement, lui permettant de limiter la possibilité d’une détection prématurée.
Air & Cosmos du 27 avril
Cyberdéfense : la Suède remporte Locked Shields 2021
L’exercice de cyberdéfense Locked Shields 2021 s’est tenu à Tallinn (Estonie) du 13 au 16 avril dernier. Il a réuni 2000 spécialistes occidentaux issus de 22 pays, qui, selon le scénario préétabli, se sont opposés à une « Red Team » (attaquants) qui aurait déclenché une vaste série d’incidents cyber contre le « Berylia », un pays situé près de l’Océan Atlantique. L’attaque aurait visé les infrastructures critiques, dont le secteur de l’eau et le secteur financier, et les systèmes de communication militaires. La « Blue Team » était chargée de protéger et de restaurer les systèmes de défense aériens et maritimes. L’exercice a impliqué quelque 4 000 attaques informatiques et 5 000 systèmes virtuels. La Suède a remporté l’édition 2021, suivie par la Finlande et la République Tchèque.
Air & Cosmos du 27 avril
NHIndustries choisit le casque TopOwl de Thales pour les pilotes des NH90 des Forces Spéciales
NHIndustries a choisi la nouvelle génération du casque TopOwl Digital Display de Thales pour la version Forces Spéciales du programme NH90. Cette version est développée à la demande de la Direction générale de l’armement (DGA) pour le besoin des forces spéciales françaises ; elle est également disponible pour celles des pays partenaires ou clients du NH90. « Cette génération digitale ouvre l’ère de la réalité augmentée au profit de la capacité opérationnelle des pilotes d’hélicoptères de combat, notamment pour le vol en environnement visuel très dégradé », précise Thales. Le casque TopOwl a été également sélectionné pour le standard 3 de l’hélicoptère de combat Tigre qui fait l’objet d’une coopération entre la France, l’Allemagne et l’Espagne. Les Forces Spéciales sont les unités militaires spécifiquement formées pour recueillir du renseignement ou effectuer des interventions derrière les lignes ennemies. Les évolutions du NH90 Forces Spéciales apportent une augmentation substantielle des capacités de mission et le positionnent comme l’un des hélicoptères de transport tactique les plus performants au monde, en particulier dans des conditions environnementales extrêmes comme le sable, la neige, le brouillard ou les nuits les plus sombres.
Aerobuzz du 28 avril
Thales sélectionné par Lockheed Martin pour fournir des sonars aéroportés aux marines américaine, indienne, grecque et danoise
Thales a signé avec l’américain Lockheed Martin un contrat pour fournir jusqu’à 55 sonars de lutte anti-sous-marine, a annoncé mardi le groupe français. Thales équipera de ces sonars ALFS (Airborne Low Frequency Sonar) les hélicoptères MH-60R Seahawk produits par Lockheed Martin pour l’US Navy ainsi que les marines indienne, grecque et danoise. New Delhi a commandé 24 appareils en 2020, Athènes 7 en 2019 et Copenhague 9 en 2012. « La livraison des 42 premiers systèmes interviendra dans les cinq prochaines années. Les 13 systèmes optionnels restants seront livrés au cours de la sixième année », précise Thales. Ces sonars « peuvent être utilisés de manière autonome pour sécuriser une zone spécifique, ou comme système de lutte anti-sous-marine venant compléter les capacités des sonars embarqués sur les navires de surface, pour la relocalisation et l’attaque des objectifs », explique Thales.
Ensemble de la presse du 28 avril
Un second F-15EX aux essais pour l’US Air Force
Le second Boeing F-15EX Eagle II a été réceptionné par l’US Air Force à la base aérienne d’Eglin en Floride, en avance sur le calendrier initial, indique Air & Cosmos. L’appareil doit être soumis à une campagne d’essais en vol visant à tester les systèmes et l’avion dans un environnement similaire à celui qu’il pourrait rencontrer au combat. En juillet 2020, l’US Air Force a attribué à Boeing un contrat de livraison à durée indéterminée/quantité indéterminée pour un nombre maximal de 200 F-15EX pour remplacer le F-15C.
Air & Cosmos du 28 avril
Dissuasion nucléaire : le ministère des Armées a mené un essai réussi du missile stratégique M51
Mercredi 28 avril au matin, la Direction générale de l’armement (DGA) a mené un tir d’essai du missile mer-sol balistique stratégique (MSBS) M51, sans charge nucléaire militaire, depuis son site d’essais de missiles, situé entre Biscarosse et Mimizan, dans les Landes. La ministre des Armées, Florence Parly, a exprimé par communiqué sa « grande satisfaction », adressant ses « très vives félicitations à l’ensemble du personnel du ministère des Armées, du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et des partenaires industriels qui ont œuvré à sa réussite », notamment ArianeGroup, maître d’œuvre industriel du missile. Le ministère des Armées précise que le missile a été suivi lors de sa phase de vol par les moyens de DGA, avec une zone de retombée située « en Atlantique Nord, à plusieurs centaines de kilomètres de toute côte ». Le précédent essai d’un M51 depuis les Landes avait été effectué le 30 septembre 2015.
Air & Cosmos du 29 avril
Ravitaillement en vol de l’A400M : une capacité rare
Aerobuzz revient sur la campagne d’essais de ravitaillement en vol de l’hélicoptère A400M, menée par Airbus et organisée par la DGA, qui s’est déroulée du 22 mars au 2 avril 2021. « L’objectif de cette campagne était d’avancer dans la certification de la capacité de l’A400M à ravitailler des hélicoptères, de jour et de nuit » précise la DGA. Huit vols ont eu lieu dont un avec deux hélicoptères en ravitaillement simultané ainsi que deux vols de nuit conduits aux JVN (Jumelles de Vision Nocturne). L’ensemble a représenté plus de 25 heures de vol d’essais et « 81 contacts et 6,5 tonnes de carburant transférées » selon Airbus. « Très peu de pays disposent de cette capacité parce qu’elle est très exigeante en ressources : avions, hélicoptères et entretien des qualifications », indique Aerobuzz, qui rappelle qu’une autre modification importante de l’A400M est en cours, afin de permettre le largage en un seul passage de 116 parachutistes par les deux portes latérales : deux avions ont été modifiés et trois autres le seront d’ici la fin 2021.
Aerobuzz du 29 avril
De nouvelles règles éthiques pour encadrer les armes autonomes
Le Comité d’éthique du ministère des Armées, présidé par le conseiller d’État Bernard Pêcheur et composé de dix-huit membres civils ou militaires, dont l’ancien chef d’état-major, le général Henri Bentégeat, a rendu son avis sur les armes autonomes. Le comité préconise le renoncement aux SALA (système d’armes létales autonome), qui « rompraient la chaîne de commandement » ; « iraient à l’encontre du principe constitutionnel de nécessaire libre disposition de la force armée » ; « n’apporteraient aucune assurance quant au respect des principes du droit international humanitaire » et « seraient contraire à l’éthique militaire ». « Dans un horizon assez proche, nous pensons que des systèmes autonomes seront mis en œuvre par des États ou tenteront de l’être par des groupes terroristes », prévient toutefois Bernard Pêcheur. « Le refus des SALA ne doit pas concerner les « systèmes d’armes létaux intégrant de l’autonomie » (SALIA) », recommande donc le comité. À la différence des SALA, les SALIA autorisent une reprise du contrôle humain en ultime recours, même si la machine, « dans un espace-temps limité et sous conditions », acquiert une « autonomie décisionnelle, dans certaines fonctions critiques, telles que l’identification, la classification, l’interception, l’engagement ». Le comité détaille les conditions garantissant leur bon emploi : « responsabilité du commandement », « analyse des risques », « conformité » au droit, « entraînement » des militaires, « qualification des matériels ». Il recommande aussi de poursuivre la recherche sur l’intelligence artificielle ou sur les SALA pour « connaître la menace » et « être en mesure de la neutraliser ».
Le Figaro du 29 avril