Archives de catégorie : Newsletter N°17 – Actu Aéro

Sécurité

Thales investit sur les capteurs et les communications quantiques

Thales dispose d’un laboratoire de physique quantique dans son centre de recherche technologique et a constitué un laboratoire commun avec le CNRS. Thales envisage des débouchés dans les capteurs, les réseaux de communication et les ordinateurs. Ces projets amélioreront la précision des centrales inertielles et la sécurité des clés de chiffrement des communications. Le groupe travaille ainsi sur un projet de réseau quantique utilisant les communications par satellite et la distribution d’informations codées sur les réseaux terrestres. Dans le domaine spatial, avec l’Agence spatiale européenne (ESA), le groupe contribue au projet européen Euro QCI qui vise à déployer un réseau sécurisé par une clé quantique. En matière de cybersécurité, Thales étudie aussi une cryptologie des communications qui résistera au déchiffrage par un ordinateur quantique.

Les Echos, 25 mai

Airbus poursuit ses travaux dans la technologie quantique

« Plutôt que de développer des équipes en interne, nous avons décidé de travailler avec les laboratoires de recherche et les jeunes entreprises en restant ouvert aux différentes technologies d’ordinateurs quantiques en développement », admet Thierry Botter, responsable de l’entité Blue Sky d’Airbus. En 2016, l’avionneur a pris une participation dans la startup QC Ware située à San Francisco et à Paris qui propose des services d’informatique quantique. Dans les communications, Airbus participe aux travaux de l’Union européenne sur l’infrastructure de communication sécurisée quantique Euro QCI qui visent à concevoir des réseaux métropolitains de fibres optiques ultra-sécurisés grâce à un partage de clé quantique. Ces réseaux terrestres locaux devraient ensuite être reliés par une infrastructure satellitaire. Airbus Defence and Space a consacré ses travaux à la dimension spatiale dans un premier temps, mais s’ouvre maintenant au segment sol et notamment la cybersécurité avec des méthodes de cryptage capables de résister à la puissance de calcul des futurs ordinateurs quantiques. En matière de navigation, Airbus s’intéresse également aux centrales inertielles quantiques.

Les Echos, 25 mai

International


Air France suspend les vols au-dessus de la Biélorussie

Lundi 24 mai, le Conseil européen a appelé les compagnies aériennes basées en Europe à « éviter le survol de la Biélorussie », et à l’adoption des « mesures nécessaires pour interdire le survol de l’espace aérien de l’UE par les compagnies biélorusses et leur accès aux aéroports ». Le même jour, sur Twitter, le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari avait indiqué avoir demandé « aux compagnies aériennes opérant en France de ne plus survoler l’espace aérien biélorusse » et avoir suspendu les autorisations de vol de l’entreprise Belavia. Mardi 25 mai, la compagnie aérienne Air France a indiqué qu’elle suspendait jusqu’à nouvel ordre le survol de la Biélorussie suite à l’arrestation d’un journaliste d’opposition biélorusse à bord d’un avion de Ryanair.

Ensemble de la presse, 25 mai

Les conséquences du blocus aérien de la Biélorussie pour le transport aérien

Depuis lundi, les compagnies européennes ne survolent plus l’espace aérien biélorusse et les avions biélorusses celui de l’Europe. La compagnie nationale Belavia est la grande victime des mesures de rétorsion. Mardi 25 mai 2021, elle informait ses clients : « suite aux décisions des gouvernements français et britanniques, nous sommes dans l’obligation d’annuler tous nos vols vers Paris et Londres jusqu’au 30 octobre 2021 ». De plus, ses vols vers l’Ukraine ont été suspendus jusqu’au 25 août 2021.Cependant, la Biélorussie est aussi un axe important de l’aviation européenne pour rejoindre la Russie et l’Asie. 300 vols transitent au-dessus de l’espace aérien Belarus en moyenne chaque jour, dont « une centaine sont des vols de compagnies aériennes européennes et du Royaume-Uni » précise Eurocontrol, l’organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne. Ces compagnies « auront besoin en moyenne de rallonger leur vol de 40 nautiques (soit 74 kilomètres). La route alternative la plus efficace est celle qui passe par les pays baltiques au Nord » poursuit l’organisme. Pour la Biélorussie, il en ressort un manque à gagner : « en moyenne, la redevance pour les vols de passage (sans décollage ni atterrissage) au Bélarus est comprise entre 245 euros pour un avion de la famille A320 et 770 euros pour un avion de la famille A380 » souligne Eurocontrol.

Aerobuzz, 26 mai

Innovation

Les premiers taxis volants pourraient entrer en service dès 2024 en Europe

« Je pense que l’utilisation commerciale des taxis (aériens) peut commencer en 2024 ou 2025 », a déclaré Patrick Ky, directeur exécutif de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA). L’agence évalue le marché à 4,2 milliards d’euros en Europe d’ici 2030, et devrait créer 90 000 emplois. L’Europe concentrerait 31% du marché mondial et selon une étude de l’agence 71% des personnes interrogées dans six zones urbaines se disent intéressées par l’utilisation de taxis aériens ou de services de livraison, voire les deux. Mais une majorité des personnes interrogées s’inquiétaient aussi des conséquences sur les oiseaux et les insectes et de la cybersécurité.

L’Usine Nouvelle, 23 mai

Industrie

Airbus débute l’assemblage du premier A321XLR

Le fournisseur Premium AEROTEC a livré en mai le premier réservoir central arrière « Rear Centre Tank » (RCT) entièrement équipé à l’usine d’assemblage de Hanovre. Spécifique à l’appareil, il peut contenir jusqu’à 13 100 litres, soit plus de carburant que plusieurs réservoirs centraux supplémentaires (Additional Centre Tanks, ACT) utilisés jusqu’ici sur les monocouloirs de la famille d’avions A321, selon Airbus. En parallèle, l’assemblage structurel de la section 15 a démarré mi-avril avec l’intégration des coques du fournisseur RUAG, du caisson de voilure central (Center Wing Box) en provenance de l’usine d’Airbus de Nantes et du module poutre de quille et bride arrière fournis par Premium AEROTEC. « C’est une étape majeure pour le programme A321XLR (…). Nous sommes sur la bonne voie avec notre planification. La ligne pilote dédiée à l’A321XLR est prête et en attente pour opérer les phases d’assemblage du premier avion d’essai en vol, jusqu’à la mise en service », a déclaré Martin Schnoor, responsable du programme A321 XLR Program Development Airframe.

Air-Journal, 22 mai

Abandon du projet d’avion supersonique Aerion AS2

La société Aerion Supersonic a annoncé le vendredi 21 mai qu’elle « prenait les mesures nécessaires pour prendre en compte un environnement financier qui a rendu extrêmement difficile la finalisation des nouvelles tranches d’injections de capitaux qui étaient prévues et nécessaires pour commencer la production du jet supersonique AS2 ». Elle concevait depuis près de vingt ans un projet d’avion d’affaires supersoniques pour 12 passagers et revendiquait un carnet de commandes supérieur à 11 milliards de dollars. L’appareil visait une vitesse supérieure à Mach 1,4 et une autonomie de 7 780 kilomètres.

Air & Cosmos, 24 mai et Aerobuzz, 23 mai

Le site Airbus de Saint-Éloi fête son centenaire

A l’occasion du centenaire du site de Saint-Eloi, Airbus organise une exposition photo du 21 mai au 9 juillet, place du Marché aux Cochons, à Toulouse. A Saint-Eloi, Airbus développe et fabrique des mâts réacteurs ainsi que des pièces de nacelles en titane. D’Émile Dewoitine à l’avion à hydrogène, de la fonderie à la réalité augmentée, l’exposition retrace un siècle d’évolutions et d’innovations de procédés industriels. « C’est une entreprise modèle pour beaucoup d’autres entreprises qui viennent régulièrement visiter le site », assure le groupe.

L’Usine Nouvelle, 24 mai

Première opération de retrofit d’un H145 à 5 pales par Airbus Helicopters et DRF Luftrettung

Avec les travaux de modernisation, le H145 gagne une pale. Cette opération peut être effectuée par tout atelier de maintenance qualifié Part145 en suivant le bulletin de service associé publié par Airbus Helicopters. Elle vise à échanger le système rotor, à mettre à jour la suite avionique Helionix de l’hélicoptère et à l’installation d’un nouveau stabilisateur horizontal. L’appareil augmente ainsi la charge utile (un gain de 150 kg) et améliore ses capacités de mission, tout en éliminant la maintenance du moyeu rotor. Désormais, cette configuration sortira des chaînes de production, sous le nom de H145D3.

Air & Cosmos, 26 mai

Interview de Pascal Bouchiat, directeur financier de Thales

Après les bons résultats au premier trimestre, « Thales a confirmé l’ensemble de ses objectifs financiers pour 2021(…), le groupe est prêt à considérer des projets d’acquisitions, plutôt de taille moyenne, en particulier pour se renforcer dans les technologies digitales » sans privilégier de géographie particulière explique Pascal Bouchiat, directeur financier de Thales. Il souligne que « la dynamique commerciale du premier trimestre 2021 est très positive, et notamment dans les domaines de la défense et du spatial ». Le groupe prépare l’avenir avec un budget de R&D de « plus de 3,5 milliards d’euros investis dont 1 milliard autofinancé ». Les investissements se concentrent « sur le développement d’un socle technologique commun irrigant l’ensemble de son portefeuille, dans les domaines du numérique et de la deeptech. (…) dans l’IA (intelligence artificielle), la connectivité, la cybersécurité, le big data et le quantique ».

mieuxvivre-votreargent.fr, 26 mai

Environnement

La révolution de l’hydrogène ?

Le reporter Olivier James revient sur le débat en cours sur le moteur à hydrogène. S’il concède que le « dynamisme de certains projets incite à la prudence », il estime pour autant « qu’il ne faut pas repousser cette solution d’un revers de main ». En effet, les projets bien qu’encore « modestes, (…) témoignent d’un réel intérêt pour l’hydrogène au service de l’aviation un peu partout dans le monde ». Citant le projet d’avions à hydrogène d’Airbus, ZEROe, et le projet d’étude Hypérion (réunissant Airbus, Safran et ArianeGroup), le journaliste conclut que « le pays pourrait être l’un des grands bénéficiaires de cette nouvelle orientation si elle parvenait à se concrétiser ».

L’Usine Nouvelle, 26 mai

Singapore Airlines envisage la neutralité carbone d’ici 2050

La compagnie Singapore Airlines (SIA) s’est engagée à atteindre des émissions nettes de carbone nulles d’ici 2050. Pour atteindre cet objectif, le groupe envisage d’investir dans des avions de nouvelle génération, d’atteindre une efficacité opérationnelle plus élevée, d’adopter des technologies à faible émission de carbone telles que les carburants d’aviation durables (SAF), et de rechercher des compensations de carbone de haute qualité. Sa flotte a une moyenne d’âge de 5 ans et 10 mois et son carnet de commandes comprend des A350-900 et des A320neo d’Airbus, ainsi que des Boeing 777-9, 787 Dreamliner et 737-8 MAX. « Aujourd’hui, le moyen le plus efficace et le plus direct pour une compagnie aérienne de réduire sensiblement ses émissions de carbone est d’exploiter une flotte d’avions jeune. La flotte du groupe SIA a un âge moyen de moins de six ans, ce qui en fait l’une des plus jeunes au monde. Au cours de la dernière année, nous avons sorti de notre flotte 45 appareils plus anciens. Nous les remplacerons graduellement par des avions de nouvelle génération qui sont jusqu’à 30 pour cent plus économes en carburant, et nous réduirons considérablement nos émissions dans les années à venir » déclare le CEO de la compagnie, Goh Choon Phong, dans un communiqué.

Air-Journal, 26 mai

L’A330-900 d’Airbus décroche une « certification CO2 » de l’EASA

L’A330-900 a passé avec succès le processus de certification CO2 de l’agence européenne de sécurité aérienne (EASA) le 26 mai. Avec les attentes environnementales qui ne cessent de croître, Airbus a voulu certifier l’efficacité énergétique de l’appareil durant la croisière, au regard des dernières normes définies par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). A compter du 1er janvier 2028, tous les appareils produits devront respecter les nouveaux standards de l’OACI qu’ils soient sonores ou environnementaux.

Journal de l’Aviation, 26 mai

Dans 3 ans, la nouvelle directive européenne sur le reporting extrafinancier entrera en vigueur

La transposition de la directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) pourrait intervenir d’ici à fin 2022 ou début 2023. Elle devrait déboucher sur une obligation pour toutes les grandes entreprises, de publier une batterie d’indicateurs harmonisés de leur performance écologique et sociale et donner à ces informations le même statut que les informations financières. Afin de préparer les entreprises à cette échéance, le gouvernement lance ce jeudi, sur le site impact.gouv.fr, une plateforme d’information interactive. Les utilisateurs pourront y découvrir une liste de 47 critères RSE (responsabilité́ sociale et environnementale des entreprises). « Cette directive peut faire peur aux entreprises. Nous voulons les rassurer et leur donner les outils pour s’y préparer. Cette plateforme s’inscrit dans la volonté́ de l’Europe d’établir son propre référentiel de mesure de la performance extrafinancière qui corresponde à ses valeurs sociales et environnementales (…). Tout l’enjeu de cette plateforme est de faire de la pédagogie, d’aider les entreprises à se préparer à la future régulation. Grâce à ce site, elles vont disposer de ressources, d’un lieu d’échanges sur les bonnes pratiques. » explique Olivia Grégoire, secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable.

Le Figaro et les Echos, 27 mai