Archives de catégorie : Newsletter N°19 – Actu Aéro

DÉFENSE

Green Aerolease loue deux Pipistrel Velis Electro à la Royal Danish Air Force

Le 1er juin, Green Aerolease et le gouvernement danois ont conclu un accord sur la location de deux avions biplaces électriques Pipistrel Velis Electro, destinés à la Royal Danish Air Force. C’est la première fois qu’une armée de l’Air européenne intégrera des avions électriques à sa flotte militaire. Le gouvernement danois testera les performances des avions, notamment pour la formation initiale de ses pilotes. La livraison des deux avions par Green Aerolease, à l’armée danoise, devrait intervenir en septembre 2021. Ils seront utilisés au sein de l’école de Karup, pendant une période d’essai de deux ans.

Aerobuzz du 7 juin

« Être ingénieur chez MBDA, c’est être compétent et engagé » : portrait de Morgan Ossola, responsable du programme SCAF pour MBDA

L’Usine Nouvelle consacre un portrait à Morgan Ossola, responsable du programme Système de Combat Aérien du Futur (SCAF) pour MBDA. « Pour la première fois, un chasseur est réellement conçu comme la pierre angulaire d’un système de systèmes qui verra également l’essor de drones, d’effecteurs et d’armements connectés », s’enthousiasme-t-il. MBDA participe aux grands choix d’architecture en apportant son expertise du combat haute intensité. « Ce qui rend mon métier unique, c’est de poser les bases conceptuelles et technologiques de la supériorité aérienne de 2040, tout en poursuivant un objectif opérationnel ambitieux : le vol d’un démonstrateur en 2027. Intellectuellement, c’est passionnant », se réjouit l’ingénieur.

L’Usine Nouvelle du 7 juin

MBDA renforce ses capacités de reconditionnement de missiles à Bourges

Le missilier MBDA investit près de 20 millions d’euros dans ses usines du centre de la France, et vient d’entamer la construction d’un nouveau bâtiment sur son site principal de Bourges Aéroport (Cher) afin d’augmenter ses capacités de reconditionnement. Ce bâtiment de 7 000 m² regroupera des services logistiques, une activité de reconditionnement, ainsi que des services MRO et MCO. « Sur toute l’année 2021, 120 recrutements sont prévus pour faire face à une activité très soutenue », indique Eric Béranger, CEO de MBDA, cité par L’Usine Nouvelle.

L’Usine Nouvelle du 8 juin

Covid 19

Les frontières rouvrent en Europe

La France a annoncé, vendredi 4 juin, des allègements de contraintes pour les citoyens européens vaccinés et une stratégie de réouverture des frontières pour les ressortissants non-européens. Dès le 9 juin, les Européens vaccinés contre la Covid-19 auront la possibilité d’entrer sur le territoire français sans présentation d’un test PCR négatif. Cette mesure amorce la reconnaissance prochaine du pass sanitaire pour les déplacements internes à l’espace européen, en vigueur à partir du 1er juillet. Ce certificat européen pourra intégrer soit une preuve de vaccination, soit un résultat de test négatif, soit une simple preuve de rétablissement suite à une infection par la Covid-19 datant de moins de six mois. Concernant les pays étrangers non-européens, la possibilité de se rendre en France dès le 9 juin sera fonction de modalités explicitées dans un rapport intitulé « stratégie de réouverture des frontières ». Les pays sont classés selon des couleurs (vert, orange et rouge), correspondant au niveau de contraintes auquel seront astreints les voyageurs.

Les Echos du 7 juin

Environnement

Premier vol d’un hélicoptère de secours avec du carburant aérien durable

Un hélicoptère de secours Airbus H145 a volé pour la première fois avec du carburant aérien durable (SAF). L’appareil était opéré par ADAC Luftrettung, une société allemande à but non lucratif spécialisée dans le secours héliporté. Les moteurs Arriel 2E de cet hélicoptère ont été ravitaillés avec un biocarburant, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée sur l’héliport de la clinique Harlaching à Munich, en présence du directoire de l’ADAC Foundation et de l’ADAC Luftrettung, et de dirigeants de Safran Helicopter Engines, Airbus Helicopters et TotalEnergies. Le H145 a utilisé un biocarburant de deuxième génération qui réduit les émissions de CO2 jusqu’à 90% par rapport à son équivalent fossile, produit par TotalEnergies dans son installation en France à partir d’huile de cuisson usagée. Son usage a permis d’atteindre une réduction de 33% des émissions de CO2. Les directeurs généraux d’ADAC Luftrettung et de Safran Helicopter Engines, Frédéric Bruder et Franck Saudo, ont signé un accord à long terme sur le SAF, qui prévoit d’augmenter le ratio de mélange de biocarburant jusqu’à 100% dans les années à venir et, par la suite, et de promouvoir également l’utilisation de l’e-carburant synthétique « Power-to-Liquid »(PTL), une autre alternative aux carburants fossiles. Le PTL désigne la production de carburants liquides à partir d’énergie électrique provenant de sources renouvelables, ce qui, avec l’utilisation de biocarburant, permettra à l’aviation de se rapprocher de la neutralité climatique.

Zone-Bourse.com du 7 juin

GKN Aerospace livre les premiers éléments de l’avion électrique Alice

GKN Aerospace (Royaume-Uni) a livré à l’avionneur israélien Eviation les premières ailes de l’avion électrique Alice, ainsi que l’empennage arrière et les systèmes de connexion électriques. Les éléments, conçus au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, ont été réunis et assemblés sur le nouveau site d’assemblage final de GKN Aerospace à Bristol. Un vol de l’avion électrique de 9 places est programmé au deuxième semestre 2021, selon GKN Aerospace.

Aerobuzz du 8 juin

Eurocontrol met en avant les limites du remplacement des avions par les trains sur les trajets courts

Selon une étude réalisée par Eurocontrol, remplacer l’avion par le train sur les trajets intra-européen apporterait une réduction limitée des émissions de CO2 de l’UE, pour un coût financier et environnemental important. Selon le sondage « Eurobaromètre » de juin 2020, consacré à la mobilité, la plupart des voyageurs européens ne sont prêts à changer de mode de transport que si les coûts et la vitesse sont comparables. En outre, les possibilités de substitution sont réduites, et la construction des nouvelles lignes à grande vitesse serait bien plus dommageable pour l’environnement que le CO2 économisé à court terme grâce à cette substitution. « Même en intégrant les trajets de plus de 1 000 km et en supposant que toutes les grandes métropoles européennes soient reliées entre elles par des lignes à grande vitesse, remplacer l’avion par le train ne permettrait de réduire les émissions de CO2 des transports que de 2% à 4% par an », avance Eurocontrol.

Les Echos du 8 juin

Airbus Helicopters fonde un SAF User Group

Airbus Helicopters crée un groupe d’utilisateurs de carburant aviation durable (SAF). L’entreprise appelle tous les acteurs majeurs du secteur des giravions à rejoindre l’initiative. « Avec le groupe d’utilisateurs SAF, Airbus Helicopters prévoit de relever les défis restants autour des biocarburants et de soutenir de manière proactive l’engagement de l’industrie en matière de réduction des émissions de CO2 », indique le groupe. « Nous accueillons tous les exploitants d’hélicoptères, les motoristes, les fournisseurs de systèmes de carburant, les sociétés énergétiques, les fournisseurs de carburant, les sociétés de manutention et toutes les autres parties prenantes de l’industrie désireuses de faire œuvre de pionnier dans l’aérospatiale durable avec nous » , déclare Stefan Thomé, Executive Vice President, Engineering and Chief Technical Officer, Airbus Helicopters.

Boursorama du 10 juin

Electra Aero lance un projet d’avion commercial électrique pour 7 passagers

La startup américaine Electra Aero a dévoilé cette semaine son concept d’avion électrique étudié pour desservir les marchés régionaux. L’avion est conçu pour transporter jusqu’à 7 passagers et un pilote avec une autonomie de 800 km. Capable de réaliser un décollage et un atterrissage à des vitesses inférieures à 48km/h, il peut opérer à partir de zones plus courtes qu’un terrain de football, y compris les toits et les parkings. L’avion disposera de 8 moteurs électriques alimentés par une combinaison de batteries, et d’un turbogénérateur silencieux, « ce qui signifie que l’avion d’Electra Aero n’aura pas besoin de compter sur une infrastructure de charge spéciale – les batteries sont rechargées dans les airs », commente l’avionneur. La certification est prévue en 2026.

Air & Cosmos du 10 juin

INDUSTRIE

Les nouvelles PSU pour les cabines Airspace des A320 seront fabriquées par Collins Aerospace

Collins Aerospace a été sélectionné par Airbus pour fournir les PSU (Passenger Service Units, unités de service passagers) des cabines Airspace de la famille A320. Ces unités sont situées au-dessus des sièges et comprennent notamment des lampes de lecture et des bouches d’aération individuelles, ainsi que des masques et des générateurs d’oxygène. Le nouveau design de Collins Aerospace est conçu pour s’intégrer plus facilement et s’adapter à une variété de configurations de sièges. Les nouvelles unités, fabriquées en matériaux composites, permettent une installation et un retrait rapides.

Le Journal de l’Aviation du 7 juin

Airbus soutient l’emploi dans la supply chain, en particulier en Haute-Garonne

Airbus s’est engagé à injecter 3,4 millions d’euros sur le territoire national, dont 2,6 millions d’euros uniquement pour la Haute-Garonne, afin de soutenir des sociétés créatrices d’emploi, notamment les sous-traitants de la supply chain. Bertrand Gautier, président d’Airbus Développement, explique dans La Tribune : « Airbus et ses filiales vont affecter 3,4 millions d’euros pour soutenir la création de 878 emplois en France dans quatre départements où le groupe est implanté : la Haute-Garonne, la Somme, la Loire-Atlantique et la Gironde ». La Haute-Garonne est le département « qui bénéficiera le plus de cette convention de revitalisation. Nous allons y apporter 2,6 millions d’euros avec l’objectif de créer 677 emplois dans les trois ans ». Ce soutien prendra trois formes. « Le premier axe est de soutenir les petites entreprises de la supply chain qui ne peuvent pas bénéficier des dispositifs de l’Etat en faveur de la filière aéronautique. Ce sont des sous-traitants ou fournisseurs, des entreprises comptant très peu de salariés et qui sont pourtant des maillons importants dans la supply chain pour la reprise des activités », détaille le dirigeant. Outre le soutien à la supply chain, le groupe veut continuer à financer les entreprises innovantes, comme le faisait déjà Airbus Développement (1 400 sociétés ont bénéficié de 8,5 millions d’euros de subventions depuis la création du dispositif en 1996). « L’aide sera portée à 3 500 euros par emploi créé. Nous ciblons des entreprises innovantes, qui prônent la diversité, favorisant l’inclusion, qui agissent en faveur de la transition énergétique ou de la sécurité des salariés. Il ne s’agit pas nécessairement de sociétés aéronautiques. L’idée est que si dans un territoire où Airbus s’est implanté, nous aidons ce type d’entreprises, cela dynamise nos territoires et attire des profils qui pourraient ensuite travailler un jour pour Airbus », indique Bertrand Gautier. Le troisième axe vise à créer une plateforme territoriale pour les transitions collectives d’emploi en Haute-Garonne afin de préparer les salariés de l’aéronautique aux métiers du futur. Airbus aura la responsabilité de l’ingénierie de cette plateforme. De son côté, l’Etat prendra en charge les coûts de formation et les salaires des collaborateurs le temps de cette formation.

La Tribune du 7 juin

CS Group entend doubler son chiffre d’affaires à l’horizon 2024

CS Group, société de services en ingénierie informatique pour la défense, l’aéronautique, la cybersécurité et le spatial, a présenté lors de son assemblée générale un plan pour doubler son chiffre d’affaires d’ici 2024. En 2020, CS Group a réalisé 209 millions d’euros de chiffre d’affaires, et prévoit de parvenir à 400 millions en 2024, pour moitié par croissance externe et pour moitié par l’obtention de nouveaux contrats. Dans les secteurs de la défense et de la sécurité, qui représentent aujourd’hui 40% de son activité, CS Group compte se développer dans les systèmes de liaisons de données tactiques, dans les systèmes de simulation et de surveillance de zones (lutte anti-drones et surveillance maritime). Dans le secteur spatial, le groupe a noté un « très fort développement des prises de commandes », constate Marie de Saint-Salvy, directrice générale adjointe chargée des opérations. Le groupe ambitionne de réaliser des acquisitions en Europe et veut jouer un rôle important pour traiter les données spatiales. CS Group mise aussi sur une croissance importante dans la cybersécurité, dont le chiffre d’affaires pourrait atteindre 25% de son activité.

Les Echos du 7 juin

En dépit de la crise sanitaire, la France reste le pays le plus attractif d’Europe

Pour la deuxième année consécutive, la France apparaît comme le pays d’Europe le plus attractif pour les investissements étrangers, devant le Royaume-Uni et l’Allemagne. Le baromètre de l’attractivité, établi par le cabinet EY et publié lundi 7 juin, indique que les projets d’implantation ont reculé de 13% en 2020 en Europe, à peu près dans les mêmes proportions que lors de la crise financière de 2008. Avec 985 projets recensés, la France voit la part d’implantations diminuer de 18%, mais demeure en première position, à la fois en nombre de projets – le Royaume-Uni en a enregistré 975 et l’Allemagne 930 – et d’emplois créés (environ 30 000). « Depuis trois ans, la France a redressé énormément sa capacité à attirer les investissements étrangers », analyse Marc Lhermitte, associé chez EY, cité par Le Monde. « En 2020, il n’y a pas eu d’abandon du site France ». Au contraire, les investisseurs saluent la vigueur de la réponse économique à la crise : 44% des dirigeants interrogés par EY estiment qu’elle est plus performante que dans d’autres pays. Franck Riester, ministre délégué en charge du Commerce extérieur, accorde un entretien aux Echos. Il souligne les bons résultats en termes de réindustrialisation et défend, notamment, l’efficacité du crédit d’impôt recherche. Il insiste : « Il faut continuer à réformer jusqu’au bout pour améliorer notre attractivité ».

Le Monde et Les Echos du 7 juin

Flying Whales implante sa première usine en Gironde

Flying Whales, qui projette de relancer le transport de charges lourdes par dirigeable, a choisi d’implanter sa première usine à Laruscade, au nord de Bordeaux. Ce projet, dont le coût sera compris entre 100 et 130 millions d’euros, est piloté par le Conseil Régional de Nouvelle Aquitaine. Les deux hangars principaux mesureront 240 mètres de long sur 90 de large et culmineront à 70 mètres de hauteur. « Ce projet est hors norme et nous y travaillons avec Bordeaux Métropole Aménagement, l’Etat, la DGAC et la Communauté de communes. A côté de la ligne d’assemblage il faut en effet construire sur 50 hectares un aérodrome à dirigeables », explique Didier Dareys, chargé du pilotage du projet à la Région Nouvelle Aquitaine. Selon Les Echos, le capital de l’entreprise pourrait évoluer prochainement, avec une reprise par des actionnaires français (parmi lesquels Sébastien Bougon, cofondateur de l’entreprise) de la part de l’avionneur chinois Avic (The Aviation Industry Corporation of China) dans le holding FL WH Holdco, propriétaire de Flying Whales. FL WH Holdco est détenu par Air Liquide, Bouygues, ADP, et par l’ONF et la Région Nouvelle Aquitaine (30%). Le gouvernement du Québec et l’avionneur chinois Avic en détiennent à ce jour chacun un quart, l’ensemble des actionnaires ayant apporté jusqu’à présent 45 millions d’euros, expliquent Les Echos.

Les Echos du 7 juin

L’A321XLR est déjà un succès commercial

Le Monde consacre un article à l’A321XLR, dont Airbus a démarré l’assemblage du premier exemplaire lundi 31 mai, dans son usine de Hambourg (Allemagne). L’appareil, véritable « couteau-suisse du transport aérien », propose des performances dignes d’un long-courrier, mais avec les coûts d’un moyen-courrier, résume le quotidien : « il pourra aussi bien relier Paris à Athènes qu’amener ses 180 à 240 passagers de Rome à New York ou de Dubaï au Cap, en Afrique du Sud ». L’avion est déjà un succès commercial, ayant « engrangé plus de 450 commandes auprès des compagnies de tous types », indique Antonio Da Costa, VP Single-Aisle Marketing au sein d’Airbus.

Le Monde du 5 juin

Airbus a livré 50 avions en mai

Airbus annonce avoir livré 50 appareils en mai, pour un total de 220 livraisons à 61 clients depuis le début de l’année, soit une hausse de 38% par rapport à la même période l’an dernier. Concernant les commandes, le groupe aéronautique a enregistré 7 commandes d’avions commerciaux en mai. Airbus a également confirmé la commande annoncée le mois dernier de cinq A350 par Lufthansa. Le groupe allemand a cependant annulé trois exemplaires de cet appareil, ce qui donne une commande nette de deux unités.

Ensemble de la presse du 8 juin

Safran a publié 1 103 demandes de brevets en 2020

L’Institut national de la propriété industrielle (INPI) a publié le classement des dépôts de brevets en France. Ce palmarès annuel comptabilise le nombre de demandes de brevets publiées en 2020, c’est-à-dire déposées entre le 1er juillet 2018 et le 30 juin 2019. Le groupe Safran gagne une place et passe au deuxième rang avec 1 103 demandes publiées en 2020 (contre 871 l’année passée), soit une augmentation de plus de 26%. « Ce résultat est le fruit d’années d’investissements dans l’innovation et d’amélioration de nos processus de propriété industrielle », explique Jean-Marc Brunel, directeur de la propriété intellectuelle de Safran, dont l’investissement en recherche et technologie (R & T) devrait passer de 542 millions d’euros en 2019 à plus de 600 millions en 2022, selon les chiffres du Figaro. « Notre premier objectif est la décarbonation du transport aérien. Nous consacrons donc 75% de notre budget de R&T aux problématiques environnementales sur trois axes : la réduction de la masse, l’ensemble propulsif de l’avion et son efficacité énergétique, et l’utilisation de carburant durable », explique Jean-Marc Brunel. Le constructeur automobile PSA (aujourd’hui Stellantis) conserve la première place du classement des dépôts de brevets en France. La troisième place revient à l’équipementier automobile Valeo. Sur les dix premiers groupes du palmarès, sept opèrent dans le secteur des transports (PSA, Safran, Valeo, Renault, Airbus, Michelin et Faurecia).

Ensemble de la presse du 8 juin

Le projet Euroglider prépare l’industrialisation

Aerobuzz consacre un article au planeur électrique autonome Euroglider, dont les essais en vol se sont achevés fin mai sur la base aérienne 701 de Salon-de-Provence. Le projet Euroglider peut désormais passer à la phase ingénierie de développement et préparer l’industrialisation. « Les résultats obtenus, d’abord avec des départs en vols remorqués, puis en décollages avec montées autonomes sur l’énergie électrique embarquée, ont été parfaitement nominaux en regard des objectifs initiaux en maniabilité, pilotage et performances », indique l’Association Européenne pour le Développement du Vol à Voile (AEDEVV). « Ils permettent de valider la pertinence du concept d’emploi ainsi que des choix de configurations techniques de l’Euroglider, et d’alimenter les données techniques des travaux d’ingénierie pour la phase de développement industriel à venir ». Destiné à l’apprentissage de la pratique du vol à voile, le planeur Euroglider sera capable d’effectuer de façon autonome des vols complets d’instruction sans attendre la présence de conditions aérologiques favorables, avec un impact environnemental extrêmement faible en empreinte carbone et en bruit. Lancé, fin 2014, par l’AEDEVV, le projet a reçu le soutien de Dassault Aviation, du groupe d’écoles ISAE, de l’armée de l’Air et du GIFAS. « Le projet Euroglider est extrêmement innovant, ambitieux et réaliste, [sa] finalité est la production et la commercialisation d’un aéronef. Il apporte une valeur particulièrement formatrice aux étudiants, en les exposant à un contexte industriel très similaire à ceux de nos programmes avions, sur des cycles longs », explique Sylvie Gobbatti, Responsable de la coopération avec l’enseignement chez Dassault Aviation.

Aerobuzz du 8 juin

Compétitivité : le CETIM accompagne les sous-traitants de l’aéronautique

Airbus engage une vaste modernisation de son outil industriel, comme le rappelle le magazine L’Usine Nouvelle dans son dossier, publié le 4 juin, consacré à la « nouvelle ère » du secteur aéronautique. La compétitivité de la filière passe par une implication de tous les fournisseurs. Le Centre technique des industries mécaniques (CETIM) fait partie des acteurs du programme Industrie du futur du GIFAS, dédié aux PME et lancé en 2019. « Les solutions de robotisation et d’automatisation peuvent grandement varier en fonction des besoins », explique Vincent Caulet, le responsable des marchés aéronautique et automobile du CETIM. L’Usine Nouvelle cite l’exemple de Stelia Aerospace, qui entend connecter avec ses fournisseurs les systèmes de production, en partageant notamment les interfaces de flux de production.

L’Usine Nouvelle du 8 juin

ST Composites lance sa filiale ST Luxury, dédiée à la maroquinerie de luxe

ST Composites engage une démarche de diversification, en lançant sa nouvelle filiale ST Luxury, dédiée à la maroquinerie de luxe éco-responsable. « Nous avons décidé de faire de la crise une opportunité en transformant profondément notre outil de production et en engageant une grande démarche de diversification », raconte Stéphane Trento, dirigeant de ST Composites. L’entreprise s’est dotée d’un cobot, investissement d’environ 500 000 euros réalisé grâce au soutien de France Relance, dont l’entreprise a été l’un des premiers lauréats sur le segment aéronautique. Cet équipement, ainsi que la nouvelle imprimante 3D Strateo, serviront les nouvelles ambitions de l’entreprise dans le luxe. « Nous allons mettre la technicité et 100% des process de l’aéronautique au service de ce nouveau secteur. Ce robot, qui permet de faire de l’usinage dit cinq axes, produira des pièces complexes en matières composites en quelques minutes voire secondes, selon les spécificités du produit en question », détaille Stéphane Trento. « Nous voulons avoir une démarche éco-responsable, pour nous démarquer et ainsi créer une base de clients fidèles », poursuit-il. De la production au conditionnement, toutes les matières et matériaux utilisés seront biosourcés et/ou recyclables.

La Tribune du 8 juin

Entretien avec Jean-Claude Maillard (Figeac-Aéro)

Jean-Claude Maillard, PDG de Figeac-Aéro, accorde un entretien à La Dépêche du Midi. Le dirigeant évoque les conséquences de la crise sanitaire mais se montre confiant en l’avenir : « On a terminé l’exercice publié en mars 2021 avec un effondrement du chiffre d’affaires de 201 millions pour 447 millions l’année d’avant, soit 55% de baisse. Le premier semestre a été mauvais avec des pertes lourdes. Sur le second semestre, on a légèrement redressé la situation », explique-t-il, soulignant : « On est très impliqué sur les programmes Airbus qui pèsent 70% de notre chiffre d’affaires. Airbus a récemment opéré une remontée des cadences sur l’A320. En 2023, on atteindra une cadence sur l’A320 supérieure à avant la crise. C’est un élément positif pour l’entreprise ». La pandémie a entraîné un « changement de cap » de l’entreprise, avec « des investissements divisés par 3, un plan d’économie de 30 millions », mais « paradoxalement on n’a jamais déployé autant d’énergie qu’en ce moment pour capter de nouvelles affaires. Heureusement on a un service commercial fort avec des implantations un peu partout à travers le monde, ce qui nous permet d’être consultés pour toutes les affaires qui se présentent sur le marché par des Japonais, des Chinois, des Américains et bien évidemment des Européens. Cela nous a permis de prendre pas mal d’affaires nouvelles l’année écoulée et donc d’accélérer la reprise », détaille le dirigeant.

La Dépêche du Midi du 8 juin

L’Espagne lance un fonds d’investissement aéronautique

L’Espagne a lancé un fonds d’investissement, baptisé ACE Aerofondo IV, destiné à renforcer les entreprises sous-traitantes dans le secteur aéronautique, suite aux conséquences de la crise sanitaire. ACE Aerofondo IV sera initialement doté de 100 millions d’euros et visera une « taille cible de 150 à 200 millions d’euros », selon la société de capital-investissement Ace Capital Partners, qui en assurera la gestion. La Société publique de participations industrielles (SEPI), organe d’investissement du gouvernement espagnol, et Tikehau, maison-mère d’ACE, investiront chacun 33,3 millions d’euros, le groupe Airbus 28,3 millions d’euros et le groupe espagnol Indra 5 millions. « Plus de 70 entreprises de taille moyenne qui jouent un rôle important dans le tissu industriel espagnol », pourront en bénéficier, affirme la SEPI dans un communiqué.

Le Figaro du 10 juin et BFM Business du 9 juin

Entretien avec Eric Trappier : « La crise est une opportunité pour réindustrialiser la France »

Eric Trappier, Président du GIFAS et de l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie (UIMM), et PDG de Dassault Aviation, accorde une interview à Sud Ouest. Il y évoque, notamment, les succès du Rafale, suite aux récents contrats signés avec la Grèce, l’Égypte et la Croatie. « Il y a une très bonne dynamique pour le Rafale, qui est reconnu comme un excellent avion de combat opérationnel, mature, au bon prix. Ce qui devrait amener d’autres réussites », se félicite-t-il. En ce qui concerne l’aviation d’affaires, il rappelle que le Falcon 6X a effectué avec succès son premier vol, à Mérignac, pour une entrée en service prévue fin 2022. « C’est ce type d’avions d’affaires, comme le 10X, capables de parcourir la moitié de la planète sans escale, et d’offrir un grand confort pour travailler, dormir, que nos clients attendent », commente le dirigeant. Il rappelle que la filière aéronautique, qui « ne représente que 2 à 3% des émissions de gaz à effet de serre », « travaille activement sur un avion décarboné », avec le soutien de l’État, et que le recours aux biocarburants offre une première solution rapide. Eric Trappier appelle à lancer « un plan de relance de l’industrie » en France : « La clé, c’est l’investissement, l’innovation, identifier les technologies d’avenir », estime-t-il.

Sud Ouest du 10 juin

World2fly prend livraison de son premier A350

World2fly (basée à Majorque), nouvelle compagnie aérienne long-courrier récemment fondée par la société espagnole Iberostar, a pris livraison du premier des deux A350-900 loués à Air Lease Corporation. La compagnie exploitera ces deux A350-900 sur des liaisons long-courriers au départ de Madrid vers des destinations de loisirs, telles que Punta Cana (République Dominicaine), Cancun (Mexique) et La Havane (Cuba). Les A350-900 de World2fly sont dotés d’« une cabine mono-classe moderne et très confortable de 432 sièges. Les passagers bénéficieront de plus d’espace personnel, de sièges larges et d’un bien-être absolu à bord », souligne Airbus. Ils sont motorisés par des Rolls-Royce Trent XWB. « Ces dernières technologies se traduisent par des niveaux inégalés d’efficacité opérationnelle et de durabilité pour World2fly, avec une réduction de 25% de la consommation de carburant et des émissions de CO2 par rapport à la génération précédente d’avions bi-couloirs », indique Airbus. Fin mai 2021, la famille A350 avait reçu 915 commandes de 49 clients.

Le Journal de l’Aviation du 10 juin

L’A321 XLR, « meilleure arme anti-crise »

L’Usine Nouvelle consacre cette semaine sa chronique « aéro-post » à l’A321 XLR, dont l’assemblage a débuté fin mai sur le site allemand d’Airbus. « Plus grand représentant de la famille star des monocouloirs d’Airbus et fruit d’une judicieuse optimisation d’un programme existant », selon le magazine, l’A321XLR offre les performances d’un long-courrier avec les coûts d’un moyen-courrier, capable de transporter jusqu’à 240 passagers pour un vol de dix heures sur une distance maximale de 8700 km. Les compagnies JetBlue et American Airlines « en font déjà un axe majeur de leur stratégie de rebond », souligne l’Usine Nouvelle. L’A321 XLR a déjà enregistré plus de 450 commandes.

L’Usine Nouvelle du 10 juin

Entretien avec Alain Griset : « l’économie française sera plus forte qu’elle ne l’était avant »

Le ministre délégué aux PME, Alain Griset, s’exprime dans Les Echos. Evoquant la reprise économique post-crise sanitaire, il souligne : « Nous avons la chance d’avoir un tissu d’entrepreneurs qui a fait preuve de résilience, d’envie et de volonté. Le gouvernement a mis en place des dispositifs très forts pour les accompagner. Notre objectif est d’avoir une économie française qui soit, au premier trimestre 2022, équivalente au premier trimestre 2020. Avec Bruno Le Maire, nous pensons qu’au bout du compte, l’économie française sera plus forte qu’elle ne l’était avant ». Le ministre aborde également les difficultés de recrutement rencontrées dans certains secteurs, estimant qu’« il y a un véritable sujet d’adéquation entre les demandeurs d’emploi et les besoins des entreprises ». « Il faut que tous les demandeurs d’emploi soient orientés vers des secteurs en tension », préconise-t-il.

Les Echos du 10 juin

Quel impact de la visioconférence sur les voyages d’affaires en avion ?

La Chaire Pégase (Montpellier Business School), consacrée à l’économie et au management du transport aérien et de l’aérospatial, vient de publier une étude qui indique que 38% des déplacements professionnels en avion pourraient être durablement remplacés par des visioconférences. « Dans l’aérien, seuls 25% des passagers prennent l’avion pour motif professionnel, mais ils peuvent contribuer à hauteur de 55 à 75% des profits des compagnies aériennes », précisent les chercheurs. Pour cette étude, intitulée « Voyages d’affaires et visioconférence : quel avenir pour le transport aérien ? », les chercheurs ont travaillé à partir d’un échantillon de 548 voyageurs d’affaires. Il en ressort qu’« une part significative des entreprises souhaitent pérenniser le recours à la visioconférence pour remplacer des voyages d’affaires ». Toutefois, ces mêmes entreprises estiment que « seuls certains déplacements peuvent être remplacés par une visioconférence (comme les suivis de projets par exemple) et les rencontres en face-à-face demeurent cruciales pour lancer de nouveaux projets ». Face à ces évolutions, le renouvellement des flottes peut permettre une réduction des coûts pour les compagnies aériennes : « La tendance est au long-courrier monocouloir. Avec l’A321 XLR, l’emport sera plus faible, mais très rentable, avec des classes première et business haut de gamme, car les compagnies voudront continuer de se différencier », précise Quentin Munier, le directeur stratégie et innovation de Safran Seats, cité par l’Usine Nouvelle.

Aerobuzz et L’Usine Nouvelle du 10 juin

INTERNATIONAL

Boeing livre 17 appareils et enregistre 73 commandes brutes en mai

Boeing a livré 17 appareils en mai, dont 10 B737 MAX, et a enregistré 73 nouvelles commandes brutes. La famille B737 MAX a représenté la plus grande partie des commandes globales, avec 61 appareils, dont la dernière commande de 34 B737 MAX par Southwest Airlines. Les 14 autres commandes de B737 MAX proviennent du bailleur SMBC Aviation Capital, tandis que 13 appareils ont été commandés par Alaska Airlines. Des acheteurs non identifiés ont commandé 6 B777 cargo, et Lufthansa a commandé 5 B787 Dreamliner et un B777 cargo.

Air Journal et le Journal de l’Aviation du 10 juin

Honeywell développe les commandes de vol pour l’eVTOL de Lilium

L’équipementier américain Honeywell, déjà présent dans les programmes de taxi volant de Volocopter et de cargo autonome de Pipistrel, va développer les commandes de vol électriques et l’avionique du futur eVTOL de l’allemand Lilium. « Chez Honeywell, nous croyons en la promesse du segment de la mobilité aérienne urbaine et nous voyons l’énorme potentiel qu’il a pour faire naître une nouvelle ère de l’aviation », a déclaré Stéphane Fymat, vice-président et directeur général de la mobilité aérienne urbaine au sein d’Honeywell.

Aerobuzz du 10 juin