Archives de catégorie : Newsletter N°21-Actu aéro

FRANCE RELANCE

France 2030 » : Emmanuel Macron annonce 30 Md€ d’investissement dans 10 objectifs prioritaires

Le 12 octobre, le chef de l’Etat Emmanuel Macron a détaillé le plan d’investissement « France 2030 ». Alors que la pandémie a mis au jour les vulnérabilités françaises et que « la France n’a plus le modèle productif capable de financer son modèle social », le Président a présenté les objectifs que doit se fixer la France pour la décennie à venir autour du triptyque « mieux comprendre, mieux vivre, mieux produire ». Dans le cadre de ce plan, ce sont 30 Md€ qui seront mobilisés d’ici 2030, en plus des fonds propres. Quelque 8 Md€ seront consacrés à la décarbonation de l’économie, 2 Md€ à l’agriculture, 7 Md€ à la santé et 4 Md€ aux transports, que les secteurs de l’automobile et l’aéronautique devront se partager. Grâce à l’énergie nucléaire, la France doit avoir pour ambition de devenir le leader européen de l’hydrogène vert, a affirmé le chef de l’Etat, avec deux gigafactories au moins en France d’ici à 2030. « Les renouvelables ne seront jamais suffisants en Europe » pour produire suffisamment d’hydrogène, selon lui, mais la France va tout de même investir 500 M€ dans ces énergies vertes. Ce programme de relance prévoit notamment 5 Md€ pour les startups industrielles.

Ensemble de la presse du 12 octobre

AVIATION COMMERCIALE

Après un été en forte croissance, Transavia accroît encore sa flotte

Nathalie Stubler, PDG de Transavia, la filiale low-cost d’Air France, s’est exprimée ce 7 octobre sur BFM Business. Elle souligne que la compagnie a retrouvé son niveau d’activité de 2019. « On a la chance d’être un réseau basé sur l’Europe et le bassin méditerranéen et c’est ce réseau qui est reparti le plus vite. Il ne faut pas oublier qu’on était à -74% de capacités en début d’année et on a réussi à se retrouver au même niveau d’activité qu’avant la crise, en juillet et août », se félicite-t-elle. Transavia a annoncé ces derniers jours l’ouverture de nouvelles lignes, avec notamment cet hiver une desserte vers Stockholm depuis Lyon, et à l’été 2022 une offre renforcée vers l’Espagne mais aussi l’Arménie, la Slovénie, l’Ecosse ou encore le Portugal. Transavia va également réceptionner dans les mois qui viennent une dizaine d’appareils pour renforcer sa flotte, qui doit atteindre 61 appareils en 2022 (contre 38 à l’été 2019).

BFM Business du 7 octobre

Dawex lance Space Data Marketplace, un nouvel outil pour exploiter les données spatiales

Spécialisée dans les marchés de données, l’entreprise technologique française Dawex lance Space Data Marketplace, une plateforme de données spatiales. L’objectif de ce projet est de mettre en relation les fournisseurs de données spatiales et les entreprises et filières utilisatrices dans un cadre sécurisé. Sa mise en service est prévue pour début 2022, et la firme vient de lancer sa campagne de préinscription. Dirigée par Dawex, Space Data Marketplace est pilotée par un consortium associant notamment Airbus Defence and Space, Dassault Systèmes et Thales Alenia Space, et bénéficie du soutien du Centre national d’études spatiales (CNES). Sélectionné dans le cadre du volet spatial du plan de relance, le projet vise à valoriser l’amont de la filière qui collecte des données spatiales en lui ouvrant davantage de débouchés commerciaux. « En créant une infrastructure d’échanges entre fournisseurs et clients, la plateforme vise à développer des services (…) à partir des données spatiales analysées, traitées et packagées à la carte pour ses clients » explique Laurent Lafaye, co-PDG de Dawex. Née d’une initiative française, la plateforme a une vocation européenne et internationale.

Le Figaro du 8 octobre

Le gouvernement indien cède Air India au conglomérat Tata

Le 9 octobre, le gouvernement indien a annoncé la privatisation d’Air India, de sa filiale low-cost Air India Express, et de la branche fret et manutention du groupe. Le conglomérat Tata l’a emporté en mettant 180 milliards de roupies (2 Md€) sur la table. Les ministères des Finances et des Transports se sont vivement félicités de cette vente, rappelant que l’entreprise coûtait à l’Etat 70 M€ d’argent public chaque mois. Mais les autorités devront tout de même assurer une grande partie de la dette de l’entreprise. Ce rachat par Tata intervient après deux tentatives infructueuses, l’une en 2001 et l’autre 2017, et après que le gouvernement indien a renoncé à deux conditions (conserver 24% du capital et transmettre à l’entreprise une part significative de la dette, estimée à 7,2 Md€). Tata va donc acquérir 100 % des parts, quelque 120 appareils, et 6 200 créneaux d’atterrissage et de stationnement dans des aéroports indiens et étrangers. Le contribuable indien devra assumer une dette d’environ 5 Md€, héritage de plusieurs décennies marquées par la corruption et la mauvaise gestion. Des soupçons de malversations entourent notamment l’achat et la vente d’avions de ligne. Le gouvernement espère rembourser rapidement une partie de cette dette, notamment avec la vente de certains actifs comme des terrains et des biens immobiliers évalués à 1,7 Md€.

Ensemble de la presse du week-end

AVIATION COMMERCIALE

Starliner, la capsule spatiale de Boeing, ne volera pas en 2021

Le dossier commence à devenir sensible pour Boeing. Alors que SpaceX a déjà réalisé quatre vols habités à bord de Crew Dragon, dont trois à destination de la station spatiale internationale, Boeing reste en proie à des difficultés à envoyer sa capsule Starliner. La NASA a annoncé vendredi que le vol de qualification à vide du vaisseau n’aura lieu, au mieux, qu’au premier semestre 2022. Ce nouveau report s’ajoute aux précédentes difficultés rencontrées par le programme de Boeing. Sélectionné en 2014 aux côtés de SpaceX pour renforcer la capacité des Etats-Unis en matière de vol spatial, le géant de Seattle a vite accumulé des retards. Alors que Crew Dragon a réalisé son premier vol à vide vers l’ISS en 2019, ouvrant la voie aux premières missions habitées, Starliner manquait le sien. Victimes d’erreurs de logiciel, la capsule de Boeing n’avait jamais pu atteindre la station spatiale et avait même échappé de peu à la destruction lors de son retour sur Terre. Les difficultés récurrentes de Boeing ont obligé la Nasa à revoir sa copie et à annoncer qu’elle réassignait un équipage du programme Starliner sur Crew Dragon. La NASA dit vouloir « donner du temps à Boeing pour terminer le développement de sa capsule ». Si aucun calendrier précis n’est fourni, il semble de moins en moins probable de voir Starliner entrer en service commercial avant la fin 2022.

Les Echos du 12 octobre

Hausse des taxes aéroportuaires : tensions entre l’IATA et l’Airports Council International

Lors de l’assemblée générale de l’IATA (Association du transport aérien international) à Boston, Willie Walsh, directeur général de l’association, a qualifié de « scandaleuse » la hausse des taxes aéroportuaires et des services de la navigation aériennes de 2,3 Md$ durant la crise sanitaire. Exhortant les aéroports et les prestataires des services de la navigation aérienne à réduire les charges pesant sur les compagnies, le dirigeant a cité l’exemple des prestataires de services de la navigation aérienne des 29 États européens réunis sous Eurocontrol, affirmant que les Etats cherchaient « à récupérer près de 9,3 Md$ auprès des compagnies aériennes pour couvrir les revenus non réalisés en 2020-2021 ». L’Airports Council International (ACI) a sèchement répondu à travers son directeur général, Olivier Jankovec, accusant l’IATA d’avoir « brossé un tableau déformé et erroné du secteur aéroportuaire » tout en précisant que « les aéroports ont subi des pertes de revenus de 60% en 2020 et 65% au premier semestre 2021 ». « En demandant des gels ou des réductions systématiques des redevances aéroportuaires, » poursuit Olivier Jankovec, « l’IATA contraint clairement les aéroports à une plus grande détresse financière au profit exclusif des compagnies aériennes ». Attaqué sur les aides financières perçues par les compagnies, alors que les aéroports n’ont quant à eux pas bénéficié du soutien des États selon ACI, Willie Walsh réplique : « Sur les 243 Md$ mis à la disposition des compagnies aériennes, 81 Md$ ont servi à financer les salaires et environ 110 Md$ ont constitué un soutien qui doit être remboursé. En conséquence, les compagnies aériennes ont accumulé une énorme dette de plus de 650 Md$. Tout défaut de paiement pourrait entraîner la faillite des compagnies aériennes et la perte de dizaines de milliers d’emplois ».

Aerobuzz du 11 octobre

Le PDG d’Emirates Airlines fait pression sur Boeing

Cela fait maintenant deux ans et demi, peut-être trois ans de retard pour Emirates Airlines, qui a passé commande de 115 Boeing 777X. Les délais de certification des appareils ne cessent de s’allonger, au grand dam de Tim Clark, président d’Emirates, pour qui cette livraison représente près du tiers des ventes du long-courrier. Client de lancement, la compagnie dubaïote devait recevoir initialement son premier appareil en 2020, puis en juin 2021. Ce ne sera finalement pas avant fin 2023. Tim Clark a regretté ce retard en marge de l’assemblée générale de l’Association internationale du transport aérien (IATA) qui se tenait début octobre à Boston. Le dirigeant a aussi livré ses impressions sur la reprise du trafic et la nécessité d’assurer un service irréprochable : « Nous sommes tenus par des relations B2C (business to consumer). C’est-à-dire que nous traitons principalement avec nos clients et qu’ils sont extrêmement exigeants. Encore plus maintenant qu’ils ne l’ont jamais été auparavant, parce qu’ils peuvent aller sur les réseaux sociaux et nous rendre la vie difficile ».

La Tribune du 8 octobre

Le transport aérien guette le mois de novembre avec impatience

Les compagnies aériennes attendent le mois de novembre et la réouverture de l’espace aérien américain de pied ferme. En l’absence d’information communiquée par la Federal Aviation Administration aux compagnies aériennes, les modalités pratiques restent cependant pour le moment très floues. Ainsi, la question se pose de savoir si l’actuel NIE (National Interest Exception) sera maintenu ou remplacé par l’ESTA. Par ailleurs, il sera intéressant de voir quelles compagnies profiteront immédiatement de la reconnexion avec les Etats-Unis. En 2019, la ligne Paris-New York approchait les trois millions de sièges proposés par neuf compagnies aériennes. La concurrence sur cet axe reste donc sévère, jusqu’à cent fréquences par semaine vers les États-Unis, d’après Anne Rigail, directrice générale d’Air France. Gardant à l’esprit ces incertitudes, le programme d’Air France reste relativement flexible. Les tarifs sont légèrement inférieurs à ceux de 2019, indique la direction commerciale d’Air France.

Le Point du 11 octobre

INDUSTRIE

Global Medical Response commande 21 nouveaux hélicoptères à Airbus

Global Medical Response (GMR), une société américaine de transport aérien médical, a annoncé la commande de 21 hélicoptères Airbus de la famille des H125, H130 et H135 pour sa flotte d’appareils médicaux. Une option 23 hélicoptères supplémentaires a été également signée, portant le potentiel de commande total à 44 hélicoptères. GMR, une organisation de premier plan dans le secteur des services d’incendie aériens, terrestres, spécialisés et du transport médical géré avec plus de 38 000 employés, est l’un des plus grands exploitants d’hélicoptères Airbus. Cette dernière commande viendra s’ajouter à la flotte Airbus actuelle de GMR, qui compte près de 133 hélicoptères. Au cours des 18 derniers mois seulement, GMR a pris livraison de 15 hélicoptères Airbus. Airbus Helicopters est le principal fournisseur d’hélicoptères au secteur du transport médical aérien, fournissant environ 55% des 2 600 hélicoptères volant dans le monde aujourd’hui. Plus de la moitié des hélicoptères médicaux aériens neufs vendus au cours de la dernière décennie aux États-Unis ont été produits par Airbus.

Air & Cosmos du 7 octobre

GKN Aerospace et l’Institut royal suédois de technologie (KTH) vont développer un propulseur à ventilateur électrique

GKN Aerospace et l’Institut royal suédois de technologie (KTH) annoncent développer ensemble une soufflante carénée alimentée par un moteur électrique, dans le cadre d’un projet baptisé « EleFanT », qui vise à démontrer les avantages de cette technologie pour l’aviation régionale. Le projet, qui a démarré en juillet 2021, étudiera la conception aérodynamique, les performances, le bruit et la technologie de fabrication d’un ventilateur caréné, alimenté en électricité par des batteries, des piles à hydrogène ou des solutions de propulsion hybride. Le projet est soutenu par l’Agence suédoise de l’énergie (Eskilstuna, Suède).

Aerobuzz du 7 octobre

« France 2030 » : le président entend réconcilier industrie et startups

Le président Emmanuel Macron l’a affirmé : « la réindustrialisation française passera aussi, et peut-être surtout dans certains domaines, par les startups ». Alors qu’il s’exprimait au forum annuel Bpifrance Inno Génération (BIG), à Paris, le président de la République en a profité pour défendre le plan d’investissement « France 2030 », qu’il doit annoncer le 12 octobre prochain. Un plan qui vise à « réconcilier » la France industrielle avec celle des startups. « Si on veut construire la France de 2030, on doit reconquérir de la part industrielle, on doit ré-innover dans et par l’industrie et donc décider de multiplier des financements de startups industrielles », a insisté Emmanuel Macron, rejetant l’opposition entre industrie et startups. Pour cela, le plan « France 2030 », dont le montant sera de l’ordre de 30 à 50 Md€ sur 8 à 10 ans, devrait permettre aux entreprises de financer et de développer en France leurs projets de démonstrateurs industriels, et non à l’étranger, faute d’investisseurs.

Le Point et Le Figaro du 7 et 8 octobre

Spirit Airlines signe avec AerCap pour 20 Airbus A320neo

Le loueur irlandais AerCap a annoncé avoir signé des accords avec la compagnie low-cost américaine Spirit Airlines pour la location de 20 nouveaux avions de la famille Airbus A320neo. La livraison des vingt avions devrait débuter courant 2022, et celle-ci se poursuivra en 2023 et 2024. « Il s’agit d’une transaction importante pour AerCap avec l’un des transporteurs à bas prix les plus performants de l’aviation. Nous sommes ravis d’ajouter 20 avions à notre activité déjà importante avec Spirit », a déclaré Aengus Kelly, PDG d’AerCap. « La famille Airbus A320neo aidera Spirit à développer sa flotte de manière économique tout en renforçant son engagement à maintenir une flotte d’avions hautement compétitifs et économes en carburant, équipés de moteurs émettant moins de carbone que les moteurs de la génération précédente ». De son côté, le vice-président et trésorier de Spirit Airlines, Simon Gore, s’est déclaré « ravi » de pouvoir poursuivre le partenariat stratégique noué de longue date avec AerCap.

Air Journal du 10 octobre

Safran Landing Systems lance Landing Life, un nouvel outil de promotion de son offre

Safran Landing Systems a annoncé le lancement de Landing Life, une marque qui vise à promouvoir et clarifier l’ensemble de son offre de support et services client dédiés aux trains d’atterrissage, roues, freins et systèmes. De multiples services qui ont été unifiés sous un portail client. S’adressant aux opérateurs, aux centres de maintenance et aux loueurs, Landing Life s’articule autour de trois objectifs : maintenir les avions en vol, optimiser les coûts de possession et valoriser le partage d’expertise. En vertu de ce portail, le client pourra identifier la solution appropriée à son besoin, demander une assistance urgente en cas d’immobilisation au sol AOG (Aircraft On Ground), effectuer des recherches d’informations par produit et modèle d’avion, accéder à de la documentation technique, effectuer des réservations de formation en ligne ou encore entrer en contact avec les experts Safran. Landing Life s’appuie sur un vaste réseau international de centres de support et de maintenance capable d’intervenir 24h/24, 7j/7 dans les principales zones géographiques mondiales, et ce, en moins de 4h en cas d’immobilisation au sol.

Air & Cosmos du 11 octobre

INNOVATION

Dassault Aviation innove en matière de luxe

En prélude au salon mondial de l’aviation d’affaires de Las Vegas, Dassault Aviation a dévoilé une cabine entièrement repensée pour le Falcon 8X. Le vaisseau amiral de la gamme Falcon tire parti des aménagements intérieurs du futur 6X. Le nouveau modèle de cette cabine pour avion d’affaires haut de gamme comprend des changements significatifs qui renforcent le confort et le bien-être du voyageur. Outre un nouvel éclairage LED qui réduit la fatigue oculaire, la cabine du 8X bénéficie d’un nouveau traitement acoustique. Par ailleurs, un nouveau système de cabine innovant (ICS) combine et simplifie le contrôle de la gestion de la cabine et des fonctions de divertissement. Celle-ci est entièrement équipée de la technologie Bluetooth. Une fois connectée par Bluetooth, l’application ICS identifie la position assise du passager et propose des paramètres environnementaux pour la température, l’éclairage et le réglage des stores des fenêtres. Le service de communication FalconConnect de Dassault Aviation offre une gamme complète d’applications de connectivité cabine pour les passagers. Une petite révolution pour les voyageurs d’affaires.

Aerobuzz du 8 octobre

« France 2030 » : le président entend réconcilier industrie et startups

Le président Emmanuel Macron l’a affirmé : « la réindustrialisation française passera aussi, et peut-être surtout dans certains domaines, par les startups ». Alors qu’il s’exprimait au forum annuel Bpifrance Inno Génération (BIG), à Paris, le président de la République en a profité pour défendre le plan d’investissement « France 2030 », qu’il doit annoncer le 12 octobre prochain. Un plan qui vise à « réconcilier » la France industrielle avec celle des startups. « Si on veut construire la France de 2030, on doit reconquérir de la part industrielle, on doit ré-innover dans et par l’industrie et donc décider de multiplier des financements de startups industrielles », a insisté Emmanuel Macron, rejetant l’opposition entre industrie et startups. Pour cela, le plan « France 2030 », dont le montant sera de l’ordre de 30 à 50 Md€ sur 8 à 10 ans, devrait permettre aux entreprises de financer et de développer en France leurs projets de démonstrateurs industriels, et non à l’étranger, faute d’investisseurs.

Le Point et Le Figaro du 7 et 8 octobre

ENVIRONEMMENT

Programme CFM RISE : comment CFM International s’engage pour le climat

Air & Cosmos consacre un article à l’engagement de CFM International, cosignataire de la déclaration publiée le 5 octobre par l’Air Transport Action Group (ATAG), marquant l’accélération des engagements environnementaux de l’industrie aéronautique mondiale, avec un nouvel objectif de zéro émission nette de carbone d’ici 2050. Le magazine rappelle qu’en juin 2021, GE Aviation et Safran, sociétés mères de CFM International, ont lancé un programme de développement technologique visant à réduire de plus de 20% la consommation de carburant et les émissions de CO2 par rapport aux moteurs actuels, le programme CFM RISE (Revolutionary Innovation for Sustainable Engines). Les objectifs du programme, dont les technologies serviront de base au moteur CFM de nouvelle génération qui devrait être disponible à l’horizon 2030, incluent la réduction de la consommation de carburant et des émissions de CO2 de plus de 20% par rapport aux moteurs les plus efficaces d’aujourd’hui, ainsi qu’une compatibilité à 100% avec les sources d’énergie alternatives, notamment les carburants d’aviation durables et l’hydrogène.

Air & Cosmos du 6 octobre

Décarbonation de l’aérien : mieux comprendre le rôle des SAF

Les Echos consacrent un article aux carburants d’aviation durables (SAF), l’une des pistes clés mises en avant par le secteur aérien pour atteindre « zéro émission nette de CO2 » d’ici à 2050, dans le cadre des engagements pris lors de l’assemblée générale d’IATA (International Air Transport Association) en début de semaine. Selon IATA, un carburant « durable » est un carburant produit à partir d’autres sources que le pétrole (ou carburant « alternatif »), et qui n’entre pas en concurrence avec la production d’eau et de nourriture, ni n’entraîne la dégradation de forêts. De tels carburants sont obtenus à partir de déchets alimentaires ou agricoles, ou grâce à la biomasse. Ils sont ensuite mélangés au kérosène conventionnel, les moteurs actuels pouvant accueillir jusqu’à 50% de SAF. L’objectif est désormais de faire fonctionner les moteurs avec 100% de carburant durable : Airbus, Dassault Aviation, l’ONERA, Safran et le ministère des Transports ont annoncé leur projet d’opérer, d’ici à la fin de 2021, un premier vol fonctionnant à 100% au carburant alternatif.

Les Echos du 7 octobre

GKN Aerospace et l’Institut royal suédois de technologie (KTH) vont développer un propulseur à ventilateur électrique

GKN Aerospace et l’Institut royal suédois de technologie (KTH) annoncent développer ensemble une soufflante carénée alimentée par un moteur électrique, dans le cadre d’un projet baptisé « EleFanT », qui vise à démontrer les avantages de cette technologie pour l’aviation régionale. Le projet, qui a démarré en juillet 2021, étudiera la conception aérodynamique, les performances, le bruit et la technologie de fabrication d’un ventilateur caréné, alimenté en électricité par des batteries, des piles à hydrogène ou des solutions de propulsion hybride. Le projet est soutenu par l’Agence suédoise de l’énergie (Eskilstuna, Suède).

Aerobuzz du 7 octobre

Pour Boeing comme pour Airbus, la réduction des émissions de C02 passe avant tout par l’essor des biocarburants

Airbus et Boeing partagent les mêmes objectifs de réduction des émissions de C02 et de neutralité carbone du transport aérien en 2050. C’est le résultat de la présentation par Boeing, 15 jours après celle d’Airbus, de ses efforts en faveur d’une aviation moins polluante. Les deux groupes partagent le même objectif de parvenir à la neutralité carbone d’ici à 2050 , et plusieurs points de convergence. Ainsi, pour Boeing comme pour Airbus, la réduction des émissions de C02 passe avant tout par les nouveaux carburants d’origine non fossile, les SAF (« sustainable aviation fuels ») susceptibles de réduire l’empreinte carbone du transport aérien de plus de 80%. L’un comme l’autre se sont engagés à livrer des avions certifiés pour opérer avec 100% de carburants alternatifs en 2030, contre un maximum de 50% aujourd’hui. Boeing et Airbus sont aussi d’accord sur la nécessité de faire appel aux gouvernements pour soutenir le développement des SAF. L’Europe a déjà fixé un objectif de 10% de SAF dans les avions en 2030 (et 5% en 2025). Aux Etats-Unis, l’administration Biden a présenté un plan de soutien aux SAF pour un montant total de 4,3 Md$. Les Echos rappelle que les compagnies aériennes internationales et les principaux acteurs de l’aéronautique ont pris l’engagement collectif de parvenir à réduire ou compenser intégralement les émissions de C02 du secteur d’ici à 2050.

Les Echos du 8 octobre