Archives de catégorie : Newsletter N°22 – Actu Aéro

INNOVATION

Bloom lève 11 M€ auprès de Dassault Systèmes pour analyser les données issues des réseaux sociaux

Fondée en 2016, la startup Bloom lève 11 M€ auprès de Dassault Systèmes et des investisseurs historiques, avec la participation de la BPI à hauteur de 2,5 M€, pour étendre sa plateforme dédiée à l’analyse qualitative, prédictive et stratégique des réseaux sociaux. « Nous sommes entrés dans une ère dominée par les influences du consommateur et du citoyen. L’analyse profonde de ces influences révèlent des signaux faibles, des tendances qu’il faut capter et traiter » explique Bruno Breton, CEO de Bloom. En résumé, ce partenariat entre un grand groupe et une jeune pousse vise à « révéler l’invisible » grâce à l’exploitation du patrimoine numérique au niveau mondial. Dans le cadre de son partenariat avec Dassault Systèmes, Bloom renforcera la plateforme de ce dernier, 3DEXPERIENCE, en y intégrant ses données sociales. La startup indique qu’elle s’appuiera sur le cloud de 3DS Outscale, né en 2010 sous l’impulsion de Dassault Systèmes, alors que le débat concernant la souveraineté des données pour les entreprises françaises face à l’hégémonie des géants américains fait rage.

L’Opinion et Frenchweb du 15 et 16 octobre

COMPETITIVITE

Airbus accélère dans la fourniture de services numériques

La part des services numériques dans l’aviation commerciale ne cesse d’augmenter à l’échelle mondiale. Dans sa dernière étude, Boeing estime que les services à l’aviation commerciale devraient générer 1 700 Md$ de chiffre d’affaires d’ici à 2030. Si la crise a sanitaire a contraint Airbus à repousser ses objectifs de tripler ses revenus dans les services à 10 Md$ par an d’ici à 2025, la dynamique est maintenant bien engagée. « La crise a fait émerger de nouveaux besoins et nous incite à accélérer la digitalisation de notre offre de services, que ce soit dans la formation des pilotes, la maintenance prédictive, la connectivité à bord des avions. Tous ces services sont source d’économies, de meilleure efficacité des flottes et de réduction des émissions polluantes », confirme Klaus Roewe, directeur d’Airbus Services. Le groupe compte accélérer grâce à des offres numériques innovantes. « Nous accélérons dans les services à l’heure de vol avec 11 nouveaux contrats signés avec les compagnies aériennes en huit mois, malgré la crise », indique Klaus Roewe. En parallèle, Skywise, la plateforme d’analyse des données d’exploitation des flottes d’avions monte en puissance.

Le Figaro du 14 octobre

Catherineau conserve son dynamisme en misant sur l’innovation et la diversification

Basée en Gironde, l’entreprise Catherineau est spécialisée dans l’aménagement d’intérieurs, sur un segment luxe et haut de gamme. Les clients proviennent à 80% du secteur aéronautique. Directrice générale de cette entreprise familiale fondée en 1750, Anne-Sophie Catherineau entend bien pérenniser l’entreprise, quelles que soient les défis rencontrés depuis une décennie. Après une première crise en 2016, « nous avions lancé une stratégie de diversification du portefeuille client, en visant notamment l’export, en travaillant sur la certification de la société avec la volonté d’innover, d’améliorer l’organisation interne et de former le personnel » explique la dirigeante. De fait, cette diversification a été profitable à l’entreprise, qui a su également s’adapter face à la pandémie, grâce notamment aux petits avions qui se sont montrés « assez résilients pendant la crise ». Désormais, l’entreprise apparait bien armée pour faire face à la concurrence, en maintenant sa stratégie de diversification et en développant l’innovation. Soutenue par le plan France Relance, avec une aide de 700 000€, Catherineau va ainsi acquérir une machine à commande numérique cinq axes pour gagner en productivité. L’entreprise travaille actuellement pour une quinzaine de clients parmi lesquels figurent Airbus, Airbus Helicopters, Daher ou Dassault Aviation.

La Tribune du 11 octobre

AVIATION INTERNATIONNALE

L’Islande accorde des aides publiques pour favoriser la régionalisation du trafic aérien sur son sol

L’ISAVIA, l’autorité aéroportuaire islandaise, a lancé une campagne de promotion accompagnée de subventions pour attirer de nouveaux acteurs en vue de développer le trafic aérien vers les aéroports régionaux d’Akureyri (AEY) dans le nord et d’Egilsstaðir (EGS) dans l’est de l’Islande. En promouvant les atouts de ces régions, cette campagne vise à inciter les compagnies aériennes européennes à programmer des vols vers ces deux aéroports et à convaincre les tour-opérateurs européens d’inclure ces régions encore peu connues dans leurs programmes de séjour. Un « Fonds de développement des liaisons islandaises » a été créé pour soutenir ce développement et offrir une série d’aides, de subventions et de remises aux compagnies aériennes planifiant le lancement de vols vers ces aéroports régionaux. Pour un programme minimum de 6 vols par saison, le « Fonds de développement des liaisons islandaises » apportera à la compagnie aérienne une subvention de 18€ par passager arrivant en Islande, cumulable avec la subvention de 25€ par passager mise en place par chaque aéroport. Une subvention complémentaire de 60 000€ pourra aussi être accordée à l’opérateur.

Air Journal du 14 octobre

Aéroports parisiens en septembre : le trafic à 50% du niveau de 2019

En septembre 2021, le trafic des aéroports parisiens a enregistré 4,7 M de passagers, soit 50,1% du trafic de celui du mois de septembre 2019. Il représente toutefois une hausse de 2,3 M de passagers par rapport à septembre 2020. En septembre 2021, Paris Charles de Gaulle a accueilli 2,9 M de passagers (+ 1,5 M de passagers par rapport à septembre 2020), soit 42,6% du trafic de septembre 2019 tandis que Paris Orly a accueillait 1,8 M de passagers, soit 69,8% du trafic de septembre 2019. Le trafic international (hors Europe) est en hausse par rapport à 2020 (+ 0,9 million de passagers par rapport à septembre 2020), à 41,4% du niveau de septembre 2019, et le trafic intra-européen augmente lui aussi, avec 1,2 M de passagers supplémentaires par rapport à septembre 2020), se situant à 52,1% du niveau de septembre 2019.

Air Journal du 15 octobre

Dernier vol pour Alitalia

Jeudi 14 octobre, la compagnie Alitalia, ancien fleuron du transport aérien italien, a réalisé son dernier vol. Elle est remplacée par Italia Trasporto Aereo (ITA), entreprise publique détenue par le ministère italien de l’économie et des finances. Fondée en septembre 1946 à Rome, Alitalia a connu l’euphorie du « miracle économique », avant l’ère des difficultés. Depuis trois décennies, la compagnie était plongée dans une crise profonde. « En Italie, le trafic aérien a plus que triplé en un quart de siècle : il y avait 53 M de passagers en 1997, on était à 171 M en 2019. Pourtant, depuis l’an 2000, et si l’on fait exception de 2002 (…) la compagnie a perdu de l’argent chaque année », détaille l’économiste Andrea Giuricin, spécialiste du transport aérien. Avec 11 Md€ de pertes cumulées depuis le début du siècle, Alitalia était condamnée à vivre sous perfusion. Partiellement privatisée en 1996 par le gouvernement Prodi, l’entreprise n’est jamais parvenue à résoudre son problème de compétitivité, qui n’a fait que s’accentuer, à partir du début des années 2000, avec la naissance des compagnies à bas coût. En 2005, sa part de marché dans le ciel italien n’est plus que de 25%, et en 2019 de 13%, loin derrière Ryanair. La survenue de la pandémie de Covid-19 n’a fait que geler un processus de disparition devenu inéluctable. Et l’avenir s’annonce tout aussi incertain pour la compagnie ITA.

Le Monde du 14 octobre

ITA a vocation à « intégrer une grande alliance internationale »

La jeune compagnie Italia Trasporto Aereo (ITA), entreprise publique détenue par le ministère italien de l’économie et des finances, succède à Alitalia qui a réalisé son dernier vol jeudi 14 octobre. La compagnie aurait pour objectif, selon sa direction, d’être reprise par un grand acteur européen : «L’ITA n’a pas été créée pour rester seule à jamais », a déclaré Alfredo Altavilla, président d’ITA, cité par le Figaro. « Ce serait un objectif irréaliste. D’ici à 2022, ITA doit intégrer une grande alliance internationale, avec un accord qui ne soit pas seulement commercial », comme celui de SkyTeam. Deux partenaires sont possibles: Air-France-KLM/Delta et Lufthansa/United Airlines.

Le Figaro et Les Echos du 18 octobre

ENVIRONNEMENT

Airbus veut renforcer le recyclage des avions de ligne

Airbus entend soutenir les efforts visant à accélérer le recyclage des avions. Avec 14 000 avions à recycler en 20 ans, c’est en effet un marché non négligeable, qu’Airbus a identifié en créant la société Tarmac Aerosave en association avec Safran Aircraft Engines et le groupe Suez. Airbus veut aller plus loin et cherche à nouer d’autres partenariats dans le monde, a indiqué Klaus Roewe, directeur et responsable d’Airbus Customer Services. Le marché américain comprend les plus grands « cimetières » d’avions, tandis que la France en compte deux (Tarbes-Lourdes et Châteaudun). Le démantèlement d’un avion de ligne permet non seulement de recycler des matières utiles pour d’autres industries, mais aussi de récupérer certaines pièces susceptibles de servir à nouveau. Airbus dispose d’ores et déjà d’une filiale sur le segment de la pièce détachée, Satair, et cette dernière a déjà commencé à élargir ses stocks et ses offres aux pièces détachées de seconde main. Deux activités, réutilisation et recyclage, qui ont l’avantage de s’inscrire dans l’air du temps et de générer de la recette.

Air & Cosmos du 14 octobre

Green&Fly, avion « 100% électrique à hydrogène » d’AKKA Technologies

AKKA Technologies a dévoilé Green&Fly, un concept d’avion électrique propulsé à l’hydrogène. Conçu pour transporter jusqu’à 30 passagers pour une autonomie de 500 km, il est destiné à des vols à échelle régionale. Il s’agit d’« un avion léger et de petite taille (classification CS25) au design futuriste et au mécanisme sophistiqué, alimenté par des batteries, des piles à hydrogène et des supercondensateurs », précise le groupe. L’avion bimoteur présente une nouvelle configuration d’aile, dite rhomboédrique : « la forme rhomboédrique des ailes réduit la turbulence aux extrémités des ailes par rapport aux variantes conventionnelles, réduisant considérablement la traînée. Le raidissement des structures est basé sur la biomimétique et imite la croissance des nervures des feuilles pour augmenter la stabilité et réduire le poids de l’avion », indique AKKA Technologies.

Aerobuzz du 19 octobre

L’UAF et ACI Europe attaquent à Bruxelles la loi Climat et Résilience sur la suppression des lignes aériennes intérieures

L’Union des aéroports français (UAF) et la branche européenne du Conseil international des aéroports (ACI Europe) ont saisi la Commission européenne pour contester la suppression des lignes aériennes intérieures décidée dans le cadre de la loi « Climat et Résilience », rapporte La Tribune. Cette loi, promulguée il y a deux mois, dicte la suppression des lignes aériennes dès lors qu’il existe une alternative ferroviaire en moins de 2h30 (hors trafic vers les hubs). Sont concernées les lignes Orly-Bordeaux, Orly-Nantes, Orly-Lyon et Lyon-Marseille. « C’est une plainte pour non-respect du droit communautaire déposée auprès de la Commission européenne. L’article 20 du règlement européen sur lequel se fonde la loi prévoit une exception au principe de libre circulation et de libre concurrence en cas d’atteinte grave à l’environnement », explique à La Tribune Thomas Juin, le président de l’UAF. Or, « aucune étude d’impact n’a démontré une atteinte grave à l’environnement », estime-t-il. Il assure que les quatre lignes concernées par la loi « Climat et Résilience » ne représentent « que 0,23% des émissions de CO2 du transport aérien intérieur français et 0,04% des émissions des transports en France ».

La Tribune du 19 octobre

INTERNATIONAL

L’Ukraine et l’UE signent un accord pour la création d’un espace aérien commun

Le 12 octobre 2021, lors du sommet annuel Union européenne-Ukraine, les deux parties ont signé un accord historique entérinant la création d’un espace aérien commun. Une décision que Kiev attendait de longue date. Outre ses conséquences politiques majeures, les professionnels du secteur attendent une forte hausse du nombre de routes aériennes exploitées entre l’Ukraine et l’Europe. Le traité signé par le président ukrainien Volodymyr Zelensky et les responsables européens va permettre aux compagnies aériennes européennes d’ouvrir autant de lignes qu’elles veulent en Ukraine, mais également aux compagnies ukrainiennes d’opérer dans le ciel de l’Union européenne sans restrictions, alors que jusque-là, elles devaient négocier des accords avec chaque État-membre. À court terme, les compagnies low-cost vont s’engouffrer sur ce marché prometteur et Ryanair a déjà prévu de doubler sa flotte en Ukraine et d’opérer sur douze aéroports du pays.

RFI du 12 octobre