Les aéroports français contraints de s’endetter pour financer les coûts de sûreté
L’Union des aéroports français (UAF) réclame une prise en charge au moins partielle par l’Etat du financement des coûts de sûreté et de sécurité, qui a été remis en cause par la baisse de recettes liée à la crise sanitaire. La France est le seul pays en Europe à faire supporter par les passagers, via la taxe d’aéroport, le coût des mesures de sûreté et de sécurité (à savoir le contrôle des bagages et des passagers, ainsi que les pompiers et leurs matériels), relèvent Les Echos. « Après avoir taillé dans leurs coûts et les investissements, la plupart des aéroports français ont déjà dû recourir à des prêts pour continuer à fonctionner », alerte Thomas Juin, le président de l’UAF, « ils vont devoir accroître leur endettement pour financer des missions régaliennes ».
Les Echos du 20 octobre
Air France KLM Engineering & Maintenance et Triumph Group s’associent pour créer un nouveau prestataire MRO
Air France Industries KLM Engineering & Maintenance et Triumph Group (Pennsylvanie, Etats-Unis) créent une coentreprise, XCelle Americas, spécialisée dans la MRO des nacelles des A320neo, A350, B787 et B737 MAX. Ce partenariat stratégique vise à être au plus près des clients (compagnies aériennes et loueurs). Une démarche qu’Air France KLM Industries Engineering & Maintenance a initiée dans d’autres segments MRO aux Etats-Unis et en Asie-Pacifique, relève Air & Cosmos.
Air & Cosmos du 21 octobre
Eurocontrol prévoit une reprise du trafic aux niveaux de 2019 d’ici la fin 2023
Eurocontrol a mis à jour ses prévisions du trafic aérien pour les six prochaines années. En mai 2021, l’organisme européen du contrôle aérien prévoyait une reprise en Europe en 2025. Il anticipe désormais un retour au niveau de trafic antérieur à la pandémie dès 2023. « L’été 2021 a été très encourageant, avec un trafic proche de l’estimation haute de notre étude du mois de mai 2021 », précise le directeur général d’Eurocontrol, Eamonn Brennan. « Nous sommes optimistes quant à une reprise plus précoce que prévue du trafic aérien au niveau de 2019, avec 9,8 millions de vols estimés pour 2022, seulement 11% en dessous des chiffres 2019 », explique-t-il. « Nous devons être conscients qu’il existe encore de multiples facteurs qui peuvent retarder la reprise d’une manière ou d’une autre », tempère-t-il toutefois. Eurocontrol présente trois scenarii possibles, qui prévoient une reprise entre 4 et 8 ans après l’année de référence 2019. Outre le scénario de référence, qui prévoit un retour au niveau antérieur en 2023, un scénario élevé envisage un redémarrage de la plupart des flux interrégionaux dès le milieu de 2022. Le scénario bas, qui prend en compte l’impact de plusieurs risques à la baisse (tels que des taux de vaccination lents, ou la poursuite de restrictions de voyage), anticipe une reprise en 2027 seulement.
Aerobuzz et Air Journal du 21 octobre
Envolée du fret aérien
D’après les prévisions de l’Association internationale du transport aérien (IATA), le chiffre d’affaires du fret aérien devrait culminer à 175 Md$ (environ 150,3 Md€) en 2021, tandis que les volumes de fret aérien devraient dépasser de 8% le niveau moyen de 2019. En 2022, IATA s’attend à une croissance de 5% des volumes transportés. Le fret prend de plus en plus d’importance dans le chiffre d’affaires des compagnies : chez Air France, il est passé de « 8% avant la crise à près de 20% aujourd’hui en moyenne », indique Christophe Boucher, directeur général délégué chargé du cargo chez Air France, cité par le Monde. Le quotidien rappelle qu’Airbus a décidé de lancer un nouvel avion-cargo, une version fret de son plus gros porteur, l’A350. « Nous pensons que nous avons un avion très prometteur », s’était félicité, le 29 juillet, Guillaume Faury, CEO d’Airbus.
Le Monde du 22 octobre
Emirates Airlines : « nous continuons à investir dans l’A380 »
Cédric Renard, directeur général d’Emirates Airlines en France, s’exprime dans Air & Cosmos. Emirates Airlines doit recevoir d’ici la fin de l’année ses trois derniers A380, portant sa flotte d’A380 à 118 appareils. « D’ici novembre, nous en aurons redéployé une cinquantaine », indique le dirigeant. « Cet avion répond totalement au business model d’Emirates, nous avons les moyens de l’opérer, et ce pour encore deux décennies », explique-t-il, soulignant notamment les avantages des aménagements intérieurs : « une classe économique sur un A380 d’Emirates est comparable à une classe premium sur d’autres compagnies ».
Air & Cosmos du 22 octobre
Augustin de Romanet, PDG du Groupe ADP, anticipe une forte reprise du trafic pendant les vacances
Le Groupe ADP confirme ses prévisions pour 2021. Il fait état d’un chiffre d’affaires consolidé sur neuf mois en hausse de 11,9%, à 1,868 Md€. Le trafic affiche une amélioration de 14,5% par rapport aux 9 premiers mois de l’année 2020, avec un total de 104,9 millions de passagers, soit 39,1% du trafic des 9 premiers mois de l’année 2019. « Nous n’avons pas tout à fait retrouvé le niveau de 2019 mais le trafic Schengen, notamment vers des destinations de vacances, est extrêmement dynamique », a relevé le PDG du Groupe ADP, Augustin de Romanet, qui s’exprimait sur BFM Business le 22 octobre. Il a fait part de son optimisme quant à une reprise « extrêmement forte » du trafic aérien pendant les vacances de la Toussaint et les vacances de Noël, une demande notamment stimulée par l’ouverture de nouvelles lignes low-cost, comme les lignes Transavia à destination des Canaries ou de la Jordanie. « La demande de voyage est très très forte », a-t-il déclaré. « Nous nous préparons à ce que l’aéroport soit un lieu de production d’énergie mais aussi un hub pour fournir d’hydrogène », a-t-il également expliqué.
Ensemble de la presse du 23 octobre
Les compagnies aériennes françaises tirent la sonnette d’alarme sur l’activité du secteur aérien
Le président de la FNAM (Fédération Française de l’Aviation et de ses Métiers), Alain Battisti, s’alarme des chiffres du trafic aérien français : « les chiffres de septembre sont en recul par rapport à août ». Selon les chiffres de la FNAM, le trafic aérien en France ne représente, en 2021, que 35% de celui de 2019. Entre janvier et septembre 2021, seulement 44,7 M de passagers ont été recensés, contre 138,5 M en 2019. Pour 2021, la branche européenne de l’association internationale des aéroports (ACI) estime la baisse du nombre de passagers à 60% en comparaison de 2019, et exclut un retour à un niveau pré-pandémie avant 2025. En métropole, sur les neuf premiers mois de 2021, le trafic aérien est en retrait de 74% par rapport à la même période de 2019. Les dirigeants des trois principales compagnies aériennes françaises, Air France, Corsair et Air Caraïbes (et French Bee) ont appelé l’Etat à maintenir ses aides au secteur pour survivre à la crise. « Depuis le début de la crise sanitaire, les compagnies aériennes font preuve d’une remarquable capacité d’adaptation, à l’image d’Air France », affirme Anne Rigail, directrice générale d’Air France. Alain Battisti reconnaît que « l’État français a beaucoup œuvré pour aider et soutenir le secteur aérien » mais s’inquiète d’un arrêt brutal du soutien de l’État alors que le transport aérien est loin d’avoir retrouvé son niveau d’activité antérieur. La FNAM revendique ainsi la poursuite des dispositifs d’aides, telle l’allocation pour activité partielle, adaptés aux spécificités du secteur aérien, et demande que la hausse des redevances soit assumée par le budget de l’Etat, de façon à ne pas impacter le prix des billets.
Ensemble de la presse du 25 octobre
En Belgique, l’aviation commerciale retrouve des couleurs et confirme son engagement en faveur d’un secteur aérien plus vert
Même si l’épidémie de Covid-19 n’est pas encore terminée, le tourisme européen reprend des couleurs, y compris en Belgique. « Nous sommes maintenant revenus au niveau de Toussaint 2019 », se réjouit Sarah Saucin, porte-parole de TUIfly Belgium, qui salue « un bilan auquel on ne s’attendait pas forcément vu que les réservations sont arrivées ces dernières semaines, mais les Belges réservent encore ». Pour le directeur du pôle aéronautique wallon Skywin, Étienne Pourbaix, le secteur aérien n’a pas encore tout à fait repris les chiffres de 2019. En outre, Étienne Pourbaix estime que le poids de l’aviation dans la production de gaz à effet de serre est moins important que par le passé, le secteur ayant déjà fourni des efforts significatifs pour réduire son empreinte carbone. Rappelant les engagements pris par l’IATA, l’Organisation internationale du trafic aérien, lors de la réunion à Boston début octobre, il affirme que « tout le secteur aérien civil s’est engagé et toutes les compagnies aériennes suivent pour être neutres carbone en 2050 », notamment grâce à l’essor des biocarburants.
RTBF du 25 octobre
Compagnie HOP! : Air France garantit sa présence dans le capital jusqu’en 2026
La Tribune consacre un long article au dernier rebondissement relatif aux difficultés de la compagnie aérienne HOP!. Un peu plus de six mois après le refus de son plan social par la direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités, HOP! a réussi à régulariser sa situation. Depuis, la filiale régionale du groupe Air France est entrée en phase de décroissance avancée qui doit la conduire à réduire drastiquement son activité d’ici à fin 2022. L’avenir de HOP! ne semble plus menacé à court terme : en contrepartie de ce plan et d’une promesse de réduction des coûts à l’heure de vol, le groupe Air France s’est engagé à se maintenir au capital et à garantir un certain niveau d’activité jusqu’en mars 2026. A plus long terme, les perspectives restent néanmoins très incertaines pour la compagnie, notamment en termes de gestion de personnel (réduction des effectifs) et de la baisse d’activité. HOP! va devoir piloter de manière fine cette phase de transition afin que les départs ne soient pas plus rapides que la baisse d’activité. Au-delà des réductions des effectifs, c’est toute l’activité de HOP! qui est restructurée. « C’est une toute nouvelle compagnie qui verra le jour en 2023 », assure un pilote de HOP!. Sur le plan financier, le chiffre d’affaires va diminuer proportionnellement à la baisse de l’activité. De 500 M€ avant crise, il sera réduit d’environ 40% pour se situer aux alentours de 300 M€. La direction espère donc atteindre cette situation d’équilibre en 2023. HOP! va tout de même devoir absorber un plan social estimé à 117 M€, actuellement en train d’être réévalué à la hausse.
La Tribune du 25 octobre