Archives de catégorie : Newsletter N°23 – Actu Aéro

INTERNATIONAL

Les hubs d’Asie en pleine croissance

En Chine, le secteur aérien est en pleine expansion, occasionnant une très forte augmentation de la construction d’aéroports et méga-plateformes aéroportuaires dans la région. « Malgré le coup d’arrêt lié à la pandémie qui a cloué une bonne partie des compagnies mondiales sur le tarmac, les prévisions de croissance du secteur dans la région ne sont pas remises en cause », observe le consultant indépendant Brendan Sobie. « La hausse du niveau de vie des Chinois et leur appétit pour les voyages tirent la croissance du marché domestique, avec un gros programme de construction d’infrastructures dans le pipeline » souligne-t-il. Avec près de 2 Md de voyages en avion par an en 2037, la Chine deviendra le premier marché aérien du monde, loin devant les Etats-Unis. D’après le plan Transports du gouvernement chinois annoncé en début d’année, le pays ambitionne de comptabiliser 400 aéroports en service d’ici à 2035. Un tel dynamisme contraste avec l’Europe, où les projets d’extensions et les nouvelles constructions aéroportuaires sont pratiquement à l’arrêt. A la suite de l’annulation du plan d’expansion du Terminal 4 de l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, le groupe ADP (Aéroports de Paris) entend de son côté trouver à l’international des débouchés de croissance, notamment en Inde, qui est en passe de devenir le troisième marché aéroportuaire du monde.

Challenges du 21 octobre

INDUSTRIE

Safran Helicopter Engines débute l’assemblage du moteur d’hélicoptère Arriel 2E aux Etats-Unis

Safran Helicopter Engines a ouvert une deuxième ligne d’assemblage de son moteur Arriel 2E, à Grand Prairie (Texas). Ces moteurs sont destinés à l’UH-72B d’Airbus Helicopters, la nouvelle version de l’hélicoptère Lakota, qui équipera l’armée de Terre américaine. Ce moteur, qui équipe également le H145, était jusque-là assemblé seulement en France, à Bordes (Nouvelle-Aquitaine). Les moteurs Arriel sont les moteurs d’hélicoptère les plus vendus de leur catégorie, avec près de 12 000 moteurs produits, qui ont cumulé plus de 50 millions d’heures de vol, souligne Air & Cosmos.

Air & Cosmos et Capital du 20 octobre

Fonds Ace Aéro Partenaires : interview de Marwan Lahoud

Marwan Lahoud, président exécutif d’Ace Capital Partners, accorde une interview à La Tribune. Il évoque le fonds de soutien en faveur de l’aéronautique, Ace Aéro Partenaires, créé en juin 2020. D’ici à la fin de l’année, ce fonds aura investi 200 M€ dans la filière aéronautique, sur les 750 M€ levés. Marwan Lahoud se dit « confiant » sur le fait que le fonds sera doté de 1 Md€ « au milieu de l’année prochaine ». « Nous avons réalisé une première levée dans un premier temps avec les industriels partenaires : Airbus, Dassault Aviation, Safran et Thales, et avec Tikehau et Bpifrance, qui sont les sponsors du projet. Puis on a levé auprès d’institutionnels comme le Crédit Agricole. Nous sommes actuellement dans la deuxième phase : il y a d’autres institutionnels qui frappent à la porte pour nous accompagner », se réjouit-il. Le fonds mène des actions « soutien, consolidation » : « nous avons investi dans les PME comme Aries Alliance et Hitim tout comme dans Figeac et Satys, qui sont des opérations « mixtes ». Dans ces deux sociétés, nous sommes en train de restructurer le bilan tout en les préparant à la consolidation ». « D’ici à la fin de l’année, nous allons engager au total autour de 200 millions d’euros. Nous avons toute une série d’acquisitions qui iront rejoindre Mecachrome, qui est une plateforme dont nous sommes actionnaires à travers les fonds précédents (Aerofund 1, 2 et 3) », explique le dirigeant.

La Tribune du 21 octobre

Finnair adopte les services FHS d’Airbus

La compagnie Finnair a sélectionné le service Flight Hour Services (FHS) d’Airbus pour prendre en charge l’ensemble de sa flotte de la famille A320 (35 appareils), devenant ainsi le premier client FHS européen de l’avionneur pour une flotte d’A320. Finnair bénéficiera de services matériels intégrés, notamment d’un stock sur place à sa base principale d’Helsinki, d’un accès aux pools de pièces détachées mutualisés d’Airbus et de services d’ingénierie et de réparation de composants dans le monde entier. Le contrat FHS couvre les services matériels « de bout en bout », y compris pour les composants du moteur. « Après de récents contrats en Asie-Pacifique et au Moyen-Orient, ce premier accord FHS européen témoigne de la confiance croissante accordée par les compagnies aériennes du monde entier aux services de maintenance à l’heure de vol d’Airbus, tant pour les flottes de gros-porteurs que de monocouloirs », se félicite Airbus.

Boursorama du 21 octobre

Safran inaugure son nouveau centre de R&D dédié à l’électronique, près de Valence

Mercredi 20 octobre, Safran a inauguré son nouveau centre de Recherche & Développement dédié à l’électronique, à Châteauneuf-sur-Isère, près de Valence (Drôme). « Ce nouvel établissement de 4 580 mètres carrés, au dernier standard de l’éco-responsabilité, accueille les activités de R&D pour relever les défis des nouvelles technologies d’électronique hautement intégrées », indique Safran. « L’inauguration de ce centre d’excellence électronique est une étape majeure pour Safran. Ce centre de R&D va nous permettre d’innover et de répondre aux besoins de puces, de solutions et de systèmes embarqués toujours plus intelligents, et contribuer à garantir un haut niveau de satisfaction pour nos clients avionneurs et de défense », a déclaré Martin Sion, président de Safran Electronics & Defense.

Capital et Zone-Bourse.com du 21 octobre

SAS adopte la solution Skywise d’Airbus

Scandinavian Airlines System (SAS) a signé un contrat de 5 ans avec Airbus, devenant ainsi le dernier opérateur européen à adopter la solution numérique Skywise Health Monitoring (SHM) de l’avionneur. SAS appliquera le service à l’ensemble de sa flotte de 78 appareils des familles A320, A330 et A350. La Tribune consacre un article à la solution Skywise, outil qui permet de collecter les données de 24 000 paramètres de l’avion (contre 420 sur les solutions précédentes), afin de réaliser, notamment, de la maintenance prédictive. Airbus a également développé un catalogue de 16 applications sur Skywise qui permettent par exemple à une compagnie de visualiser ses émissions de carbone ou d’optimiser la descente de l’appareil pour économiser du carburant. Par ailleurs, l’avionneur s’est associé avec Delta Air Lines et General Electric au sein d’une « alliance digitale pour développer de nouveaux outils numériques afin d’éradiquer les opérations de maintenance imprévues », rapporte La Tribune. 140 compagnies aériennes sont déjà clientes de la solution Skywise.

La Tribune et MarketScreener du 22 octobre

La filière aéronautique française en cours de consolidation

L’industrie aéronautique française est entrée dans une phase de consolidation, soulignent Les Echos. ACE Capital Partners, via le fonds ACE Aéro Partenaires, créé en juin 2020 avec l’Etat français, Airbus, Dassault Aviation, Safran et Thales, entre autres, a déjà réalisé plusieurs rachats ou prises de participations. « Nous avons identifié quatre grands axes d’investissement », explique Marwan Lahoud, président exécutif d’ACE Capital Partners et président d’honneur du GIFAS : « les métaux et procédés spéciaux, les pièces mécaniques complexes et les aérostructures, l’électronique embarquée et les services ». Airbus a annoncé la fusion de ses activités d’aérostructures en France avec celles de sa filiale Stelia Aerospace, au sein d’un nouvel ensemble baptisé « Airbus Atlantic ». Latécoère a également réalisé deux opérations significatives, en rachetant les activités de câblage de Bombardier au Mexique (Bombardier EWIS), ainsi qu’un fabricant de pièces mécaniques en Belgique (TAC). L’entreprise nantaise Aries Alliance, spécialisée dans l’usinage de pièces complexes de moteurs d’avions, a été rachetée par ACE Capital Partners, de même que Brown Europe, filiale du groupe Eramet, spécialisée dans le tréfilage d’alliages hautes performances. Le groupe Hitim, qui fabrique des axes de trains d’atterrissage et des arbres de moteurs d’avion, a été repris par Mecachrome. Satys Aerospace, spécialisé dans les peintures d’avions et les traitements de surfaces, a quant à lui opéré une augmentation de capital.

Les Echos du 22 octobre

ESPACE

Onzième lancement de 2021 pour Arianespace

Le prochain lancement d’Ariane 5 par Arianespace, depuis le port spatial européen de Kourou, est prévu ce vendredi 22 octobre 2021, dans une fenêtre de tir allant de 22h01 à 00h30 heure locale (soit 01h01 à 03h30 UTC le samedi 23 octobre). La mission emportera les satellites SES-17 et SYRACUSE 4A, fabriqués par Thales Alenia Space, qui serviront les besoins de connectivité : SES-17 offrira des services de connectivité haut débit aux secteurs du transport aérien et maritime, ainsi qu’aux entreprises et collectivités actuellement en zone blanche, tandis que SYRACUSE 4A, commandé par la Direction générale de l’armement (DGA), permettra aux Forces armées françaises de rester connectées en permanence lors de leurs déploiements.

Télé Satellites du 22 octobre

La startup française Venture Orbital Systems compte mettre en œuvre ses microlanceurs dès 2024

Venture Orbital Systems (VOS) a inauguré, mardi 19 octobre à Reims, le hangar de tests et d’assemblage de son microlanceur « Zephyr ». Le microlanceur mesurera 15 m de haut et 1,2 m de diamètre. Il a pour vocation d’envoyer en orbite basse jusqu’à 70 kg de charge utile. VOS bénéficie de « l’aide et du soutien technique » d’acteurs de référence de l’écosystème spatial français, parmi lesquels ArianeGroup, le CNES, le CNRS, Comat, l’ONERA et Safran, précise la startup. Stanislas Maximin, le PDG et cofondateur de Venture Orbital Systems, accorde un entretien à L’Usine Nouvelle. « Nous prévoyons un premier lancement orbital en 2024 », indique-t-il. « Nous envisageons de produire un « Zephyr » par semaine à partir de 2026 ou 2027 ».

L’Usine Nouvelle et les Echos du 22 octobre

Airbus : déploiement réussi d’un réflecteur géant pour le satellite Biomass

Biomass, le satellite d’analyse forestière de l’Agence Spatiale Européenne (ESA), a franchi une étape clé avec le déploiement réussi du Large Deployable Reflector (LDR) qui recevra les données en bande P réfléchies par les forêts du monde entier. Des représentants d’Airbus, de l’ESA et du JPL (NASA) ont assisté au test, qui s’est déroulé chez L3Harris Technologies, en Floride, qui a fabriqué ce réflecteur de 12 mètres de diamètre. Chris Lloyd, responsable du satellite Biomass chez Airbus Defence and Space, a déclaré: « Le déploiement réussi du plus grand réflecteur d’observation de la Terre à ce jour est une avancée majeure pour Biomass. Avec la réussite des tests structurels et mécaniques plus tôt cette année, nous sommes en bonne voie pour un lancement en 2023 ». Biomass, qui est une mission Earth Explorer de l’ESA, mesurera la biomasse forestière pour évaluer les stocks et les flux de carbone terrestre pendant cinq ans, précise Airbus.

ZoneBourse.com du 22 octobre

Nouveau record pour Ariane 5

Pour son 111ème lancement, Ariane 5 a réalisé le vol « le plus performant jamais mis en œuvre par un lanceur vers l’orbite de transfert géostationnaire », selon Arianespace. Avec deux satellites à son bord d’une masse totale de 10 264 kg, Ariane 5, qui peut transporter deux charges utiles jusqu’à 11,2 tonnes maximum, a réalisé un record mondial d’injection vers cette orbite. « C’est la fusée de tous les records, nous n’avons jamais lancé une Ariane 5 aussi grande et aussi puissante », avait souligné avant le lancement le président exécutif d’Arianespace, Stéphane Israël, sur RTL, vendredi 22 octobre. « VA255, en mettant en orbite deux satellites très innovants fabriqués par Thales Alenia Space, démontre une fois encore la compétitivité et la fiabilité de nos solutions de lancement au service des ambitions de nos clients privés et institutionnels », souligne Arianespace. Les deux satellites placés en orbite ont été construits par Thales Alenia Space : SES-17 (6 411 kg), un satellite de télécoms qui sera opéré par le luxembourgeois SES, et Syracuse 4A (3 853 kg), un satellite de télécoms militaires développé pour le ministère des Armées. Pour cette mission, Ariane 5 a dû être modifiée pour atteindre une hauteur de 56,4 mètres, grâce à une rehausse de 1,5 mètre placée sous la coiffe longue où sont placés les satellites pour le vol.

Ensemble de la presse du 25 octobre

ENVIRONNEMENT

  • Premier sommet aéronautique et spatial de Bordeaux Métropole, consacré à la transition écologique

Ce lundi 18 octobre a eu lieu la première édition du Sommet aéronautique et spatial de Bordeaux Métropole, un événement accueilli dans les locaux de la Chambre de Commerce et d’Industrie Bordeaux Gironde, et organisé en partenariat avec Bordeaux Métropole et le journal La Tribune. Avec pour thème de débat « L’aviation, acteur majeur de la transition écologique et du dynamisme territorial », la journée avait pour ambition de promouvoir les actions permettant de relever le défi environnemental de la filière aéronautique, et son objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050. Sur le territoire de Bordeaux Métropole, « la filière est portée par 300 entreprises », a rappelé Alain Anziani, président de Bordeaux Métropole, dont Airbus Defence and Space, Daher, Dassault Aviation, Sabena technics, Safran, Stelia Aerospace et Thales, ainsi qu’une centaine de sous-traitants. Le défi environnemental est « énorme » et nécessaire, ont souligné, notamment, Hervé Gilibert, CTO d’ArianeGroup, et Anne Bondiou-Clergerie, Directrice R&D, Espace et Environnement au GIFAS. L’aéronautique, notamment le secteur spatial, sont « le premier point de vue pour observer la planète et les conséquences des changements climatiques. C’est le spatial qui les a fait connaître au monde et qui permet d’en livrer l’analyse en continu grâce aux observations satellites », a souligné Anne Bondiou-Clergerie. Nathalie Stubler, PDG de Transavia France, a rappelé les efforts fournis par les compagnies aériennes. Sur la conception de l’avion à hydrogène, Hervé Gilibert a quant à lui déclaré : « Avec les équipes d’Airbus et de Safran, nous avons mis en place une démarche progressive autour de la motorisation à hydrogène, avec des démonstrateurs qui arriveront dès l’année prochaine […] chacune des étapes sera fondamentale pour contribuer à changer notre image et contrer le bashing dont nous sommes victimes ».

Sud-Ouest et Aqui ! du 20 octobre

Rolls-Royce passe aux essais en vol à 100% de carburant durable

Rolls-Royce, en collaboration avec Boeing et World Energy, a effectué un vol avec un Trent 1000 en utilisant 100% de carburant d’aviation durable (SAF). L’avion a décollé de l’aéroport de Tucson, en Arizona, pour un vol qui a duré 54 minutes. Le turboréacteur Trent 1000, en position n°2, fonctionnait avec 100% de SAF, tandis que les trois autres moteurs RB211 fonctionnaient avec du kérosène standard. Rolls-Royce a confirmé la semaine dernière que tous ses moteurs Trent seront compatibles avec la norme 100% SAF d’ici 2023.

Air & Cosmos du 20 octobre

Avion zéro émission : le calendrier d’Airbus

Challenges consacre un article à l’avion zéro émission développé par Airbus. D’ici à 2025, l’avionneur et ses partenaires achèveront la maturation des technologies nécessaires, avec pour « principal défi » « la conception d’un réservoir à double cloison, avec du vide entre les deux parois, qui permettra de stocker avec un niveau suffisant de sécurité l’hydrogène liquide, un carburant extrêmement inflammable », détaille le magazine. Pour le développer, deux centres ont été installés en juin sur les sites Airbus de Nantes (Loire-Atlantique) et Brême (Allemagne). ArianeGroup, détenue à parité par Airbus et Safran, est aussi mise à contribution, via un programme de recherche baptisé Hyperion. D’ici à 2025, la meilleure formule entre les trois designs d’avions à hydrogène présentés en septembre 2020 sera également choisie : turbopropulseur de type ATR, monocouloir classique semblable à un A320, ou aile volante. « Le turbopropulseur, de plus petite taille, est probablement le plus facile à développer, mais le marché pourrait aussi demander un avion plus gros », souligne Glenn Llewellyn, vice-président d’Airbus en charge de l’avion à zéro émission. « Il nous faudra trouver le meilleur équilibre entre les technologies disponibles et ce que le marché demande ». Une deuxième grande phase, prévue de 2025 à 2027 et dite de « mise en programme », consistera à identifier les fournisseurs et à trouver le financement nécessaire au lancement des travaux de fabrication. « Le développement de l’avion n’est qu’une donnée de l’équation », souligne Guillaume Faury, CEO d’Airbus. « Pour réussir le pari, il nous faudra de l’hydrogène en quantité suffisante, des infrastructures et des certifications ».

Challenges du 25 octobre

AVIATION COMMERCIALE

Les aéroports français contraints de s’endetter pour financer les coûts de sûreté

L’Union des aéroports français (UAF) réclame une prise en charge au moins partielle par l’Etat du financement des coûts de sûreté et de sécurité, qui a été remis en cause par la baisse de recettes liée à la crise sanitaire. La France est le seul pays en Europe à faire supporter par les passagers, via la taxe d’aéroport, le coût des mesures de sûreté et de sécurité (à savoir le contrôle des bagages et des passagers, ainsi que les pompiers et leurs matériels), relèvent Les Echos. « Après avoir taillé dans leurs coûts et les investissements, la plupart des aéroports français ont déjà dû recourir à des prêts pour continuer à fonctionner », alerte Thomas Juin, le président de l’UAF, « ils vont devoir accroître leur endettement pour financer des missions régaliennes ».

Les Echos du 20 octobre

Air France KLM Engineering & Maintenance et Triumph Group s’associent pour créer un nouveau prestataire MRO

Air France Industries KLM Engineering & Maintenance et Triumph Group (Pennsylvanie, Etats-Unis) créent une coentreprise, XCelle Americas, spécialisée dans la MRO des nacelles des A320neo, A350, B787 et B737 MAX. Ce partenariat stratégique vise à être au plus près des clients (compagnies aériennes et loueurs). Une démarche qu’Air France KLM Industries Engineering & Maintenance a initiée dans d’autres segments MRO aux Etats-Unis et en Asie-Pacifique, relève Air & Cosmos.

Air & Cosmos du 21 octobre

Eurocontrol prévoit une reprise du trafic aux niveaux de 2019 d’ici la fin 2023

Eurocontrol a mis à jour ses prévisions du trafic aérien pour les six prochaines années. En mai 2021, l’organisme européen du contrôle aérien prévoyait une reprise en Europe en 2025. Il anticipe désormais un retour au niveau de trafic antérieur à la pandémie dès 2023. « L’été 2021 a été très encourageant, avec un trafic proche de l’estimation haute de notre étude du mois de mai 2021 », précise le directeur général d’Eurocontrol, Eamonn Brennan. « Nous sommes optimistes quant à une reprise plus précoce que prévue du trafic aérien au niveau de 2019, avec 9,8 millions de vols estimés pour 2022, seulement 11% en dessous des chiffres 2019 », explique-t-il. « Nous devons être conscients qu’il existe encore de multiples facteurs qui peuvent retarder la reprise d’une manière ou d’une autre », tempère-t-il toutefois. Eurocontrol présente trois scenarii possibles, qui prévoient une reprise entre 4 et 8 ans après l’année de référence 2019. Outre le scénario de référence, qui prévoit un retour au niveau antérieur en 2023, un scénario élevé envisage un redémarrage de la plupart des flux interrégionaux dès le milieu de 2022. Le scénario bas, qui prend en compte l’impact de plusieurs risques à la baisse (tels que des taux de vaccination lents, ou la poursuite de restrictions de voyage), anticipe une reprise en 2027 seulement.

Aerobuzz et Air Journal du 21 octobre

Envolée du fret aérien

D’après les prévisions de l’Association internationale du transport aérien (IATA), le chiffre d’affaires du fret aérien devrait culminer à 175 Md$ (environ 150,3 Md€) en 2021, tandis que les volumes de fret aérien devraient dépasser de 8% le niveau moyen de 2019. En 2022, IATA s’attend à une croissance de 5% des volumes transportés. Le fret prend de plus en plus d’importance dans le chiffre d’affaires des compagnies : chez Air France, il est passé de « 8% avant la crise à près de 20% aujourd’hui en moyenne », indique Christophe Boucher, directeur général délégué chargé du cargo chez Air France, cité par le Monde. Le quotidien rappelle qu’Airbus a décidé de lancer un nouvel avion-cargo, une version fret de son plus gros porteur, l’A350. « Nous pensons que nous avons un avion très prometteur », s’était félicité, le 29 juillet, Guillaume Faury, CEO d’Airbus.

Le Monde du 22 octobre

Emirates Airlines : « nous continuons à investir dans l’A380 »

Cédric Renard, directeur général d’Emirates Airlines en France, s’exprime dans Air & Cosmos. Emirates Airlines doit recevoir d’ici la fin de l’année ses trois derniers A380, portant sa flotte d’A380 à 118 appareils. « D’ici novembre, nous en aurons redéployé une cinquantaine », indique le dirigeant. « Cet avion répond totalement au business model d’Emirates, nous avons les moyens de l’opérer, et ce pour encore deux décennies », explique-t-il, soulignant notamment les avantages des aménagements intérieurs : « une classe économique sur un A380 d’Emirates est comparable à une classe premium sur d’autres compagnies ».

Air & Cosmos du 22 octobre

Augustin de Romanet, PDG du Groupe ADP, anticipe une forte reprise du trafic pendant les vacances

Le Groupe ADP confirme ses prévisions pour 2021. Il fait état d’un chiffre d’affaires consolidé sur neuf mois en hausse de 11,9%, à 1,868 Md€. Le trafic affiche une amélioration de 14,5% par rapport aux 9 premiers mois de l’année 2020, avec un total de 104,9 millions de passagers, soit 39,1% du trafic des 9 premiers mois de l’année 2019. « Nous n’avons pas tout à fait retrouvé le niveau de 2019 mais le trafic Schengen, notamment vers des destinations de vacances, est extrêmement dynamique », a relevé le PDG du Groupe ADP, Augustin de Romanet, qui s’exprimait sur BFM Business le 22 octobre. Il a fait part de son optimisme quant à une reprise « extrêmement forte » du trafic aérien pendant les vacances de la Toussaint et les vacances de Noël, une demande notamment stimulée par l’ouverture de nouvelles lignes low-cost, comme les lignes Transavia à destination des Canaries ou de la Jordanie. « La demande de voyage est très très forte », a-t-il déclaré. « Nous nous préparons à ce que l’aéroport soit un lieu de production d’énergie mais aussi un hub pour fournir d’hydrogène », a-t-il également expliqué.

Ensemble de la presse du 23 octobre

Les compagnies aériennes françaises tirent la sonnette d’alarme sur l’activité du secteur aérien

Le président de la FNAM (Fédération Française de l’Aviation et de ses Métiers), Alain Battisti, s’alarme des chiffres du trafic aérien français : « les chiffres de septembre sont en recul par rapport à août ». Selon les chiffres de la FNAM, le trafic aérien en France ne représente, en 2021, que 35% de celui de 2019. Entre janvier et septembre 2021, seulement 44,7 M de passagers ont été recensés, contre 138,5 M en 2019. Pour 2021, la branche européenne de l’association internationale des aéroports (ACI) estime la baisse du nombre de passagers à 60% en comparaison de 2019, et exclut un retour à un niveau pré-pandémie avant 2025. En métropole, sur les neuf premiers mois de 2021, le trafic aérien est en retrait de 74% par rapport à la même période de 2019. Les dirigeants des trois principales compagnies aériennes françaises, Air France, Corsair et Air Caraïbes (et French Bee) ont appelé l’Etat à maintenir ses aides au secteur pour survivre à la crise. « Depuis le début de la crise sanitaire, les compagnies aériennes font preuve d’une remarquable capacité d’adaptation, à l’image d’Air France », affirme Anne Rigail, directrice générale d’Air France. Alain Battisti reconnaît que « l’État français a beaucoup œuvré pour aider et soutenir le secteur aérien » mais s’inquiète d’un arrêt brutal du soutien de l’État alors que le transport aérien est loin d’avoir retrouvé son niveau d’activité antérieur. La FNAM revendique ainsi la poursuite des dispositifs d’aides, telle l’allocation pour activité partielle, adaptés aux spécificités du secteur aérien, et demande que la hausse des redevances soit assumée par le budget de l’Etat, de façon à ne pas impacter le prix des billets.

Ensemble de la presse du 25 octobre

En Belgique, l’aviation commerciale retrouve des couleurs et confirme son engagement en faveur d’un secteur aérien plus vert

Même si l’épidémie de Covid-19 n’est pas encore terminée, le tourisme européen reprend des couleurs, y compris en Belgique. « Nous sommes maintenant revenus au niveau de Toussaint 2019 », se réjouit Sarah Saucin, porte-parole de TUIfly Belgium, qui salue « un bilan auquel on ne s’attendait pas forcément vu que les réservations sont arrivées ces dernières semaines, mais les Belges réservent encore ». Pour le directeur du pôle aéronautique wallon Skywin, Étienne Pourbaix, le secteur aérien n’a pas encore tout à fait repris les chiffres de 2019. En outre, Étienne Pourbaix estime que le poids de l’aviation dans la production de gaz à effet de serre est moins important que par le passé, le secteur ayant déjà fourni des efforts significatifs pour réduire son empreinte carbone. Rappelant les engagements pris par l’IATA, l’Organisation internationale du trafic aérien, lors de la réunion à Boston début octobre, il affirme que « tout le secteur aérien civil s’est engagé et toutes les compagnies aériennes suivent pour être neutres carbone en 2050 », notamment grâce à l’essor des biocarburants.

RTBF du 25 octobre

Compagnie HOP! : Air France garantit sa présence dans le capital jusqu’en 2026

La Tribune consacre un long article au dernier rebondissement relatif aux difficultés de la compagnie aérienne HOP!. Un peu plus de six mois après le refus de son plan social par la direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités, HOP! a réussi à régulariser sa situation. Depuis, la filiale régionale du groupe Air France est entrée en phase de décroissance avancée qui doit la conduire à réduire drastiquement son activité d’ici à fin 2022. L’avenir de HOP! ne semble plus menacé à court terme : en contrepartie de ce plan et d’une promesse de réduction des coûts à l’heure de vol, le groupe Air France s’est engagé à se maintenir au capital et à garantir un certain niveau d’activité jusqu’en mars 2026. A plus long terme, les perspectives restent néanmoins très incertaines pour la compagnie, notamment en termes de gestion de personnel (réduction des effectifs) et de la baisse d’activité. HOP! va devoir piloter de manière fine cette phase de transition afin que les départs ne soient pas plus rapides que la baisse d’activité. Au-delà des réductions des effectifs, c’est toute l’activité de HOP! qui est restructurée. « C’est une toute nouvelle compagnie qui verra le jour en 2023 », assure un pilote de HOP!. Sur le plan financier, le chiffre d’affaires va diminuer proportionnellement à la baisse de l’activité. De 500 M€ avant crise, il sera réduit d’environ 40% pour se situer aux alentours de 300 M€. La direction espère donc atteindre cette situation d’équilibre en 2023. HOP! va tout de même devoir absorber un plan social estimé à 117 M€, actuellement en train d’être réévalué à la hausse.

La Tribune du 25 octobre