Archives de catégorie : Newsletter N° 25 – Actu Aéro

ENVIRONNEMENT

Avion zéro émission : l’objectif 2035 « chaque jour plus crédible »

La Dépêche du Midi, qui rappelle les excellents résultats présentés par Airbus le 28 octobre dernier – un bénéfice net de plus de 2,6 Md€ au 30 septembre et 424 avions commerciaux livrés au cours des neuf premiers mois – consacre un article au développement de l’avion zéro émission pour 2035. « L‘objectif d’un avion à hydrogène et zéro carbone est pour 2035. L’entrée en service est très réaliste et chaque jour de plus en plus crédible », a rappelé Guillaume Faury, CEO d’Airbus, lors de l’Airbus Summit fin septembre à Toulouse. Il pourra s’agir, rappelle le quotidien, d’un avion régional à hélices avec une jauge passagers sous la barre des 100 sièges. Airbus a présenté trois concepts d’avions zéro émission : un turbopropulseur à hélices, un dérivé de l’A320 et une aile volante. Le constructeur s’est donné jusqu’en 2025 pour choisir son modèle d’avion et pour définir la technologie qui sera retenue.

La Dépêche du Midi du 5 novembre

Avion zéro émission : Airbus lance Airbus Scale, une nouvelle unité consacrée à l’innovation

Airbus annonce le lancement d’une nouvelle unité consacrée à l’innovation, baptisée Airbus Scale. Cette structure a pour objectif de soutenir la reprise de l’activité et la croissance future d’Airbus, tout en restant dans le cadre des ambitions zéro émission de l’avionneur. « En créant Airbus Scale, nous utiliserons nos connaissances et notre savoir-faire internes existants pour développer de nouvelles entreprises à partir d’actifs sous-utilisés », a déclaré Sabine Klauke, Chief Technical Officer d’Airbus. « Ce levier supplémentaire dans notre boîte à outils d’innovation aidera à créer l’écosystème dont nous avons besoin sur notre route vers le net-zéro », ajoute-t-elle. Cette nouvelle unité renforce le paysage global de l’innovation d’Airbus et complète d’autres centres d’innovation d’Airbus, tels qu’Acubed dans la Silicon Valley, l’Airbus China Innovation Center (ACIC) à Shenzhen et l’entité de démonstrateur technologique Airbus UpNext.

Le Midi Libre et BFM Bourse du 9 novembre

Projet fello’fly : Airbus réalise avec deux A350 un premier vol long-courrier inspiré par les oiseaux migrateurs

Mardi 9 novembre, deux A350 ont effectué un vol transatlantique l’un derrière l’autre, se suivant à 3 km de distance, entre Toulouse et Montréal. Il s’agit du premier vol long-courrier effectué dans le cadre du projet fello’fly d’Airbus. Plus de 6 tonnes d’émissions de CO2 ont été économisées au cours du voyage, ce qui confirme le potentiel d’économie de carburant de plus de 5% sur les vols long-courriers, souligne l’avionneur. « Nous avons reçu un fort soutien pour ce projet de la part de nos partenaires des compagnies aériennes et du trafic aérien, ainsi que des régulateurs », a commenté Sabine Klauke, directrice technique d’Airbus, insistant sur la nécessaire participation des fournisseurs de services de navigation dans cette initiative : « La possibilité de déployer ce système pour les avions de transport de passagers vers le milieu de cette décennie est très prometteuse ». Afin de mettre en œuvre la solution à grande échelle, « l’étape suivante consiste à obtenir le soutien des autorités pour que ce nouveau concept opérationnel puisse être certifié et, à terme, permettre aux compagnies aériennes de réduire leur consommation de carburant et leurs émissions de CO2», souligne Airbus.

La Tribune et L’Usine Nouvelle du 10 novembre

Premier vol d’un hélicoptère Airbus avec 100% de carburant d’aviation durable

Un hélicoptère H225 a effectué le tout premier vol d’hélicoptère avec 100% de carburant d’aviation durable (SAF), alimentant un moteur Makila 2 de Safran. Ce vol, qui s’est déroulé au siège de la société à Marignane, marque le début d’une campagne de vols visant à évaluer l’impact du SAF non mélangé sur les systèmes de l’hélicoptère, en vue de certifier l’utilisation de mélanges de SAF dépassant la limite actuelle de 50%, précise Airbus Helicopters. « Bien que tous les hélicoptères d’Airbus soient certifiés pour voler avec un mélange de 50% de SAF mélangé à du kérosène, notre société a l’ambition de faire certifier ses hélicoptères pour qu’ils puissent voler avec 100% de SAF au cours de la décennie. Le vol d’aujourd’hui est un premier pas important vers cet objectif », a déclaré Stefan Thome, Executive Vice President, Engineering and Chief Technical Officer, Airbus Helicopters.

ABC Bourse du 10 novembre

Airbus mise sur des avions plus vertueux sur le plan énergétique

Pour certains industriels, le secteur de l’aviation est bel et bien engagé sur la voie de la décarbonation. Ainsi pour Airbus, le recours aux carburants d’aviation durable constitue en effet le prochain levier pour répondre à l’urgence climatique. Christian Scherer, directeur commercial et Responsable d’Airbus International, explique : « La substitution est le principal moteur de la décarbonisation actuelle. Le monde attend des vols plus durables, ce qui, à court terme, sera rendu possible par l’introduction d’avions modernes. L’utilisation de Carburant Durable d’Aviation (CDA) dans ces nouveaux avions efficaces est la prochaine grande étape ». Surtout, comme à chaque crise que traverse le secteur, le renouvellement des flottes s’accélère. Les compagnies aériennes sont soucieuses de se défaire de leurs plus vieux appareils, plus gourmands en kérosène et plus chers à entretenir. Les 39 000 nouveaux avions estimés par Airbus comprennent ainsi 15 250 appareils de remplacement. L’avionneur mise aussi plus que jamais sur le fret, autre facteur expliquant son optimisme apparent : poussé par l’e-commerce, ce segment pourrait connaître une croissance annuelle de 4,7% pour sa partie express (75% du marché) et de 2,7% pour le cargo.

L’Usine nouvelle du 13 novembre et le Figaro du 15 novembre

Safran Helicopter Engines et ÖAMTC Air Rescue vont coopérer sur le déploiement des biocarburants

Safran Helicopter Engines et l’opérateur autrichien ÖAMTC Air Rescue vont coopérer sur le déploiement de carburants aérien durables (SAF). Le motoriste va assister l’opérateur autrichien dans l’utilisation de SAF sur sa flotte d’Airbus H135 équipés de moteurs Arrius 2B2. L’objectif est de parvenir, d’ici à l’été 2022, à ce que l’un de ses hélicoptères de transport médical soit en mesure de fonctionner avec 30 à 50% de biocarburant. Dans un deuxième temps, les deux partenaires étudieront l’utilisation de 100% de SAF, ainsi que des carburants innovants tels que les e-carburants. Marco Trefanitz, PDG d’ÖAMTC Air Rescue, a déclaré : « Les SAF sont un atout essentiel pour réduire l’empreinte carbone de notre flotte. Notre société de maintenance Helikopter Air Transport GmbH (HeliAir) (..) va nous apporter tout son soutien dans cette campagne d’essais ». Franck Saudo, Président de Safran Helicopter Engines, a commenté : « L’utilisation de carburants durables, chez les opérateurs d’hélicoptères et sur nos sites, est un levier prometteur pour réduire significativement les émissions de CO2 sur l’ensemble du cycle de vie de nos produits ». Le premier vol d’un hélicoptère d’ÖAMTC avec du carburant durable est prévu pour l’année prochaine.

Zonebourse du 17 novembre

DEFENSE

Autonomie stratégique : les enjeux de la normalisation

Le groupe de réflexions Mars, constitué « d’une trentaine de personnalités françaises issues d’horizons différents, des secteurs public et privé et du monde universitaire », publie dans La Tribune une analyse des enjeux liés aux normes en matière d’autonomie stratégique. « Si la remontée en puissance des armées est essentielle par le renforcement des effectifs et l’accroissement des équipements disponibles, il est également nécessaire d’avoir la capacité d’agir en toute liberté. Or la France néglige bien trop le domaine des normes, techniques comme sociétales, et risque de se retrouver rapidement marginalisée, voire bloquée dans ses actions », avertit le groupe. La standardisation, en particulier des technologies émergentes, présente d’importants enjeux : « Tout comme le secteur civil, le monde de l’armement vit une profonde transformation en raison d’évolutions technologiques majeures, comme l’intelligence artificielle, l’autonomie des systèmes ou encore la deuxième révolution quantique. Ces technologies vont entraîner des changements pour les équipements militaires mais aussi dans l’art de la guerre, notamment en raison du fonctionnement de plus en plus en réseau ». Ces technologies, qui n’ont pas atteint leur maturité, restent en effet à encadrer, selon un processus de normalisation qui « n’a rien de neutre ». Les normes ne se limitent pas, toutefois, à la seule technologie : la définition des règles ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) représente également un enjeu de souveraineté. « Pour influencer les normes internationales, il est important d’identifier les processus normatifs en cours notamment au sein de l’Organisation internationale de normalisation (ISO) et de contribuer à ses travaux. La coordination entre la communauté de défense et le secteur civil, public et privé, est importante pour être bien représentés dans ces instances compte tenu du large spectre des domaines normatifs à couvrir », préconise le groupe de réflexions.

La Tribune du 2 novembre

Collins Aerospace va moderniser les C-130H de l’armée de l’Air indonésienne

L’armée de l’Air indonésienne a rejoint la liste des clients, dont l’armée de l’Air et de l’Espace française, qui ont choisi Collins Aerospace pour sa modernisation de l’avion de transport militaire C-130H Hercules. En tant qu’entrepreneur de GMF AeroAsia, Collins Aerospace fournira sa solution avionique Flight2, qui transforme les commandes analogiques d’origine du C-130 en un cockpit numérique moderne en verre, équipé de sept écrans multifonctions, trois unités d’affichage de contrôle et un nouveau pilote automatique numérique. L’avion sera également équipé du système de gestion de vol Required Navigation Performance/Area Navigation, avec un logiciel de largage de précision à haute altitude.

Air & Cosmos du 8 novembre

Le H160 Pégase, un hélicoptère sur mesure pour la Gendarmerie

Air & Cosmos consacre un article au H160 Pégase, destiné aux forces de l’ordre. L’hélicoptère bimoteur sera doté d’équipements spécifiques, notamment un système de mission développé spécialement par Airbus Helicopters pour s’adapter aux besoins de la Gendarmerie nationale. La Gendarmerie va utiliser la version civile du H160 en 10 exemplaires, dont 4 devraient être opérationnels en région parisienne en 2024, à l’occasion des Jeux Olympiques. L’appareil, le plus gros hélicoptère mis en service par la Gendarmerie jusqu’alors, permettra d’ouvrir de nouveaux champs de mission, notamment en matière de projection des forces de sécurité d’intervention.

Air & Cosmos du 5 novembre

Montée en puissance des armées françaises : un effort budgétaire à prolonger

Fabien Gouttefarde, député de l’Eure, membre de la Commission de la défense et des forces armées, publie une analyse dans La Tribune. Il appelle à poursuivre l’effort budgétaire en faveur des armées au-delà de 2025, ainsi qu’à prolonger l’action engagée par Emmanuel Macron en faveur de l’autonomie stratégique européenne. « L’effort budgétaire doit se poursuivre. La marche dite des 3 Md€, bien que haute, devra être franchie pour poursuivre le cycle entamé de réparation de nos armées. Je propose qu’elle se poursuive, en 2026 et 2027 », déclare-t-il.

La Tribune du 9 novembre

OTAN : « L’Allemagne doit éviter tout ce qui peut donner l’impression d’affaiblir notre dissuasion », selon Wolfgang Ischinger, président de la Conférence sur la sécurité de Munich

Le diplomate allemand Wolfgang Ischinger, président de la Conférence sur la sécurité de Munich, accorde un entretien à L’Opinion. Il souligne l’importance de maintenir une capacité de dissuasion au sein de l’OTAN, notamment nucléaire, face à la montée des puissances autoritaires. « Le nombre de pays libéraux a baissé dans les vingt dernières années. Si nous ne voulons pas être emportés par des tendances autoritaires, nous ne devons pas abandonner la foi dans les valeurs occidentales. Et agir en conséquence. Nous parlons depuis quarante ans du « partage du fardeau » au sein de l’OTAN. Nous devrions reconnaître la nécessité historique de ne plus parler de « partage du fardeau » mais de « reprise du fardeau ». L’Europe doit mener sa politique de manière de plus en plus autonome et équiper ses armées de manière à pouvoir exercer cette responsabilité. Cela requiert des investissements dans des capacités de défense, c’est très clair dans le cas allemand », explique-t-il.

L’Opinion du 9 novembre

Les planeurs hypersoniques, nouveau danger planétaire

La Chine a récemment procédé à des essais de nouveaux missiles ultrarapides, les planeurs hypersoniques. Embarqué à bord d’un missile balistique, le planeur a la particularité d’être libéré au niveau de l’atmosphère et de s’y maintenir ; profitant de la courbure de la Terre, il est ainsi détectable beaucoup plus tard qu’un missile balistique, et peut ajuster sa trajectoire pour viser sa cible plus précisément. La Russie en possède déjà, tandis que les Etats-Unis y travailleraient activement, de même que la France, qui miserait sur l’hypersonique pour moderniser sa force de dissuasion nucléaire. De l’avis de Benjamin Hautecouverture, chercheur à la Fondation pour la Recherche Stratégique (FRS), « pour que leur développement ne risque pas d’altérer la stabilité stratégique entre puissances, il faudrait le lancement d’un dialogue portant sur leur déploiement et leur utilisation. Mais les tensions sont trop fortes entre les Etats-Unis, la Chine et la Russie pour que débute un tel échange ».

L’Express du 10 novembre

Les EAU profitent du Dubai Airshow pour renforcer leurs équipements militaires

Pleins feux sur les Emirats arabes unis et leur salon de l’aéronautique, le Dubai Airshow. Afin d’assurer le plus grand rayonnement possible à l’évènement, les EAU ont annoncé une série de contrats militaires, pour un montant global dépassant les 4 Md€. L’annonce la plus notable a été la commande de deux ravitailleurs supplémentaires Airbus A330 MRTT, pour un montant de 625 M€. Les livraisons débuteront en 2024 et les deux appareils bénéficieront des dernières améliorations opérationnelles développées par les équipes d’Airbus Military Aircraft. Autre contrat d’importance, celui passé auprès de Progressive Technologies pour la fourniture de munitions pour la Force aérienne et la Défense aérienne des Emirats Arabes Unis. L’américain Goodrich s’est vu attribuer 16,5 M€ pour la fourniture de services de soutien et d’assistance technique ainsi que de pièces de rechange. Thales a de son côté enregistré deux contrats, l’un portant sur l’achat de systèmes de communication, l’autre portant sur l’achat de pièces de rechange et de maintenance.

Air & Cosmos du 15 novembre

En France, l’aviation de chasse est à la peine

Dans une vaste enquête, Air & Cosmos pointe les fortes tensions qui pèsent sur les flottes de l’armée française, en particulier dans le secteur stratégique de la chasse. Si au Sahel, 58% des frappes aériennes en 2020 ont été réalisées par des drones Reaper, cette efficacité apparait en partie due à la nature asymétrique du conflit qui se joue dans la bande sahélo-saharienne. Or, la plupart des autres conflits nécessiteront probablement des chasseurs, polyvalents, réactifs et adaptables. Dans ce contexte, l’Armée de l’Air et de l’Espace (AAE), qui s’est vu prélever 12 appareils à destination de la Grèce, fait face à une réduction de ses équipements, alors qu’au moins 12 autres avions devraient suivre afin d’honorer le contrat passé avec la Croatie. Une situation qui, d’après Air & Cosmos met à mal la situation de l’AAE, fragilisée par le manque de personnels (ses effectifs ont décru de 25% en quelques années) et les ponctions export. Une situation qui justifierait l’établissement d’un plan d’urgence pour assurer la modernisation et la soutenabilité des équipements des armées françaises.

Air & Cosmos du 12 novembre

ESPACE

A Kourou, le Centre Spatial Guyanais prépare l’arrivée d’Ariane 6

L’Usine Nouvelle consacre un article au Centre Spatial Guyanais (CSG), où se prépare l’arrivée du lanceur européen Ariane 6, dont le premier vol est prévu en 2022. Le lanceur sera capable de mettre en orbite géostationnaire un satellite de plusieurs tonnes et de répondre au défi des constellations en déployant des dizaines de minisatellites, relève le magazine. « Avec son étage supérieur réallumable, sa coiffe qui a un plus grand volume et le fait qu’on peut lancer une Ariane 6 toutes les deux semaines là où il fallait un mois pour Ariane 5, Ariane 6 est très adaptée aux nouveaux projets de constellations », explique Stéphane Israël, le président d’Arianespace. Ariane 6 sera assemblée pour la première fois à l’horizontale et non plus à la verticale. « Nous nous sommes inspirés des chaînes d’assemblage des avions Airbus », confie Nicolas Lyonnet, chef de projet Ariane 6 chez ArianeGroup. Les opérations d’exploitation et de maintenance seront de plus en plus automatisées. Le CNES s’est engagé dans un vaste programme de modernisation des installations du Centre spatial, dans le cadre du programme CSG Nouvelle Génération, avec un investissement de 140 M€, sur la période 2020-2024, rappelle L’Usine Nouvelle. « Nous disposons de tous les atouts pour attirer les micro-lanceurs avec un pas de tir dédié », se félicite Marie-Anne Clair, la directrice du CSG.

L’Usine Nouvelle, novembre 2021

Focus sur Isar Aerospace, potentiel champion européen des micro-lanceurs

Challenges consacre un article à la startup allemande Isar Aerospace, qui développe le micro-lanceur Spectrum. La startup, qui a levé 180 M$, prévoit un premier tir d’essai depuis Andoya, en Norvège, au deuxième semestre 2022. « Nous avons tous les financements nécessaires pour nos premiers lancements », assure à Challenges Daniel Metzler, fondateur d’Isar Aerospace. La startup a signé, en avril dernier, un accord avec Airbus Defence & Space pour un lancement avec Spectrum, plus un autre en option. Elle a également obtenu la commande de plusieurs lancements, prévus de 2022 à 2025, de la part du spécialiste bulgare des nanosatellites EnduroSat. « Les retours du marché sont excellents », se félicite Daniel Metzler. Spectrum pourrait à l’avenir être lancé également depuis le Centre spatial guyanais de Kourou. Un premier accord avec le CNES a été signé en octobre 2020, précise Challenges.

Challenges du 10 novembre

INTERNATIONAL

B737 MAX : un accord prévoit une indemnité de 237,5 M$ de la part d’administrateurs

Des actionnaires de Boeing ont conclu avec des administrateurs de l’avionneur un accord amiable prévoyant le versement à l’entreprise d’une indemnité de 237,5 M$ (environ 205 M€). L’accord, dévoilé dès jeudi par le Wall Street Journal, a été rendu public vendredi 5 novembre mais doit encore être validé par un juge. Les indemnités ne seront pas versées par les administrateurs et dirigeants eux-mêmes mais par des assureurs, précise le Wall Street Journal. Les actionnaires ont mis en évidence le fait qu’aucun des comités du conseil d’administration ne portait spécifiquement sur la sécurité.

Ensemble de la presse du 8 novembre

General Electric se scinde en trois entités

Le conglomérat américain General Electric a annoncé ce mardi qu’il allait se scinder en trois sociétés, spécialisées dans la santé, l’énergie et l’aviation, toutes trois cotées en Bourse. Le nom de « General Electric » sera conservé pour désigner cette 3ème entité spécialisée dans l’aéronautique. « Avec la création de trois entreprises internationales cotées, chacune pourra bénéficier d’une plus grande spécialisation, d’une allocation des ressources bien adaptée et d’une flexibilité stratégique permettant d’obtenir de la croissance de long terme et de la valeur pour les consommateurs, les investisseurs et les employés », a déclaré Lawrence Culp, le CEO de General Electric. Le calendrier du spin-off sera étalé sur plusieurs années. En France, GE Aviation travaille en lien étroit avec son partenaire historique Safran au travers de leur société commune CFM International, devenue en cinquante ans le premier motoriste mondial grâce au succès du CFM56, le moteur d’avion le plus vendu dans le monde, et du LEAP, son successeur, qui équipe les avions monocouloirs de nouvelle génération d’Airbus, de Boeing et de Comac, rappelle La Tribune.

Ensemble de la presse du 10 novembre

Le contrat de Dassault Aviation signé en mai 2021 avec l’Egypte entre en vigueur

Lundi 15 novembre, Dassault Aviation a fait part de l’entrée en vigueur du contrat portant sur l’acquisition par l’Égypte de 30 Rafale supplémentaires pour équiper son armée de l’Air. Annoncé le 4 mai dernier, ce contrat vient compléter la première acquisition de 24 Rafale, signée en 2015, et portera à 54 le nombre de Rafale opérés par l’armée de l’Air Égyptienne. Ce contrat renforce encore les liens entre l’Egypte et Dassault Aviation depuis près de cinquante ans. « Dans un contexte géopolitique exigeant, l’Égypte a choisi le Rafale pour assurer, en toute souveraineté, son rôle d’acteur incontournable de l’échiquier régional et international », a déclaré Eric Trappier, Président-Directeur général de Dassault Aviation.

Boursorama du 15 novembre

INDUSTRIE

Airbus a enregistré 292 commandes brutes sur janvier-octobre

Airbus indique avoir enregistré 292 commandes brutes sur janvier-octobre, et 125 commandes nettes. L’avionneur a livré 460 appareils sur la période, dont 200 A320Neo, 149 A321Neo et 37 A350. 36 livraisons ont eu lieu en octobre, à 23 clients.

Les Echos et Reuters du 5 novembre

Décès de Jean Pierson, ancien dirigeant d’Airbus

Jean Pierson, est décédé ce mercredi, à l’âge de 83 ans. Directeur de la division avions d’Airbus en 1983, il avait ensuite été nommé administrateur-gérant du GIE Airbus Industrie. Sous sa direction, l’avionneur avait lancé le programme A330-A340 en 1987, puis l’industrialisation de l’A320 qui a permis à Airbus de devenir le principal concurrent de Boeing dans les années 90. Jean Pierson a également lancé le programme A3XX, qui se transformera après son départ en A380. « C’est avec une grande tristesse que nous apprenons le décès de Jean Pierson. L’Airbus d’aujourd’hui, une entreprise internationale ayant des racines dans plusieurs pays européens, doit beaucoup à cet entrepreneur pour qui la coopération était la clé du succès. Il a permis à Airbus Industrie de tirer parti de ses différentes forces nationales et, grâce à sa clairvoyance et aux différentes capacités d’innovation, a mis notre entreprise sur la voie du succès. Je tiens à lui rendre hommage personnellement et au nom de tous les employés d’Airbus », a déclaré Guillaume Faury, CEO d’Airbus.

Ensemble de la presse du 5 novembre

Bruno Bergoend (UIMM) : « La réindustrialisation est possible en Occitanie sur les technologies nouvelles »

En marge du récent salon SIANE de Toulouse, le podcast « Les voix de l’Eco » de La Dépêche du Midi s’entretient avec Bruno Bergoend, Directeur des programmes Airbus et ATR chez Safran et Président de l’UIMM Occitanie. Il y évoque la résilience du secteur aéronautique face à la crise actuelle, qui va accentuer le renouvellement des flottes, au service de la transition énergétique du secteur. La R&T, boostée grâce au CORAC, va accélérer les feuilles de route des avionneurs. De son côté, l’usine 4.0 va aider à accélérer les process (réindustrialisation et amélioration), également au service de la décarbonation. Pour rappel, « l’UIMM rassemble les industriels des secteurs de l’aéronautique et du spatial (21%), de l’automobile (3%), des machines et équipements (6%), de l’électrique et électronique (9%), de l’énergie, de la métallurgie et mécanique (13%), du médical, de l’énergie, etc. Au total l’organisation professionnelle rassemble 4000 entreprises dans la région pour 110 000 salariés ».

La Dépêche du Midi du 3 novembre

Dans le Sud-Ouest, la sous-traitance aéronautique se réorganise

Le Monde consacre un article aux réorganisations en cours au sein de la filière aéronautique en Occitanie. « Nous nous intéressons aux acteurs-clés de la filière, ceux qui sont importants pour les donneurs d’ordre et ceux qui jouent un rôle central », indique Marwan Lahoud, président d’ACE Capital Partners, filiale de Tikehau Capital, chargée de la gestion du fonds d’investissement aéronautique ACE Aéro Partenaires, doté de 750 millions d’euros. Nexteam et Ventana ont annoncé leur fusion début octobre, une opération qui doit donner naissance à une nouvelle entité qui totalisera 2 400 salariés et sera présente dans 8 pays avec 22 sites industriels. Mecachrome, fabricant de pièces de structures et de moteurs d’avion, a racheté Hitim, une PME qui produit pour Safran des axes de trains d’atterrissage et des arbres de moteurs d’avion à Annecy (Haute-Savoie) et à Roanne (Loire). « Son positionnement marché était intéressant pour nous, car nous n’étions pas sur ce secteur », commente Christian Cornille, président de Mecachrome. « La reprise de sociétés est une façon de remonter en puissance et de concentrer nos forces. On relance la machine industrielle et on se projette dans le futur ». Latécoère lance un plan de recapitalisation de 222 M€, et reprend le belge Technical Airborne Components, fabricant de bielles, et Shimtech de Mexico, fournisseur d’assemblages et de composants composites. « Notre volonté absolue est d’accompagner la reprise des cadences », explique Thierry Mootz, directeur général de Latécoère, « le cœur de notre stratégie est de livrer à temps des pièces de qualité et d’apporter des produits innovants ». Satys Aerospace, spécialiste de la protection de surface, vient de lever 40 M€ pour asseoir ses activités. « Pour porter notre croissance, nous tablons sur le recrutement de 200 personnes par an », envisage Grégory Mayeur, directeur général. Le manque de main-d’œuvre se fait toutefois sentir face à la reprise de l’activité.

Le Monde du 5 novembre

ATR fête ses 40 ans

ATR a célébré ce 4 novembre 2021 ses 40 ans. Le constructeur de turbopropulseurs a été fondé par l’Aérospatiale, en France, et Aeritalia, en Italie. ATR est aujourd’hui une filiale à parts égales d’Airbus et de l’italien Leonardo. La famille ATR dispose à présent de quatre versions différentes et ATR a vendu 1 700 avions. « Consommant 40% de carburant de moins, émettant 40% de CO2 de moins que les jets régionaux, et capables de desservir les pistes les plus difficiles au monde, les ATR s’imposent comme le numéro un du marché », souligne le groupe, qui affiche des objectifs très ambitieux en matière de réduction des émissions. Le constructeur veut voler avec 100% de carburant d’aviation durable (SAF) d’ici 2025. Stefano Bortoli, PDG d’ATR, a déclaré : « Notre histoire est celle de l’innovation et du progrès. Au cours de quatre décennies, nous avons apporté la connectivité et des opportunités économiques à des régions reculées du monde entier. Plus important encore, nous continuerons à faire la différence, en connectant les personnes, les entreprises et les communautés locales de manière durable au cours des 40 prochaines années. Nous soutiendrons nos clients en leur fournissant les dernières technologies disponibles, ouvrant la voie à une aviation à zéro émission d’ici 2050 ».

France Bleu et Aerobuzz du 5 novembre

Focus sur Ratier-Figeac, qui mise sur l’essor des avions à hélices

Les Echos consacrent un article à Ratier-Figeac (Collins Aerospace), premier fabricant mondial d’hélices de forte puissance, qui vient d’inaugurer un centre d’excellence pour les hélices du futur. « Le centre d’excellence développera de nouvelles générations d’hélices plus efficaces, moins chères et plus facilement réparables », explique Jean-François Chanut, directeur général de la division Propeller Systems de Collins Aerospace. « Nous croyons à la croissance des avions à hélices car ils sont plus performants au décollage et à l’atterrissage. Notre nouvelle hélice en composites NP 2000 à huit pâles améliore la performance des C-130 de 20% », assure-t-il. Engagé pour une aviation moins polluante, l’équipementier estime qu’il y aura des besoins d’hélices pour les avions de 30 à 40 places et les futurs appareils de mobilité urbaine, à mi-chemin entre l’hélice et la voilure tournante. « Pour l’aviation à faible émission, les avions à hélices vont se développer avec peut-être des moteurs électriques ou à hydrogène », ajoute Jean-François Chanut.

Les Echos du 8 novembre

Safran Landing Systems signe un contrat de maintenance de 5 ans avec China Eastern

Safran Landing Systems a signé un contrat d’une durée de cinq ans avec la compagnie chinoise China Eastern pour effectuer les opérations de maintenance des trains d’atterrissage de 31 Airbus A330 à partir de l’atelier de Singapour. « Ce nouvel accord renforce la relation de confiance historique avec China Eastern, avec qui nous avons fondé, en 2016, une société commune à Xi’an pour la maintenance de trains des avions monocouloirs », commente Bruno Chiarelli, Executive VP MRO, Safran Landing Systems. L’atelier de Singapour est une joint-venture avec SIAec (Singapore Airlines Engineering Company). A ce jour, plus de 9 000 trains d’atterrissage y ont été révisés, précise Safran.

ZoneBourse.com du 8 novembre

MRO : Revima et Collins Aerospace renforcent encore leurs positions

Air & Cosmos consacre un article à deux spécialistes du MRO (Maintenance, Repair and Operations), Collins Aerospace et Revima. Le magazine observe que l’unité normande de Collins Aerospace détient « des positions très solides » dans la maintenance des hélicoptères, et pourrait se diversifier à l’avenir : « notre réseau constitue une de nos forces, en ce sens où nous sommes déjà présents en France, aux Etats-Unis, à Dubaï et à Singapour. Nous sommes donc en mesure de présenter une offre globale commercialement, techniquement et géographiquement », précise David Francis, responsable du site Collins Aerospace de Vernon. Revima, leader mondial de la maintenance d’APU et de trains d’atterrissage, a quant à lui consolidé son plan de charge à la faveur de plusieurs contrats conclus ces derniers mois, avec Pratt et Whitney, qui a souhaité céder son activité de révision des APU de type APS 500 et 1000, et avec un opérateur américain pour la révision des trains d’atterrissage sur A330.

Air & Cosmos du 9 novembre

Navblue (Airbus) : Finavia adopte l’outil RunwaySense

La compagnie finlandaise Finavia devient le premier exploitant aéroportuaire à adopter RunwaySense, une plateforme web collaborative développée par Navblue, filiale d’Airbus. RunwaySense est une solution qui assiste les aéroports dans l’évaluation et la transmission de l’état de la piste en fournissant une mesure objective du « braking action » (freinage). 6 des 20 aéroports gérés par Finavia bénéficieront désormais du service RunwaySense. Par ailleurs, Navblue a annoncé avoir signé un accord de partenariat avec l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile (ENAC), afin de développer ensemble « de nouvelles solutions pour l’avion de demain ». Les laboratoires de recherche de l’ENAC assisteront Navblue dans le développement de solutions dédiées aux opérations de vol et à la gestion du trafic aérien.

Aerobuzz du 9 novembre

  • Safran, l’Université de Limoges, le CNRS et l’Agence nationale de la recherche inaugurent le laboratoire commun X-SELANS

Le laboratoire commun X-SELANS (Xlim-Safran Electronics Lab for ANtennaS) a été inauguré le 9 novembre. Il doit permettre aux équipes de l’Université de Limoges, du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et de Safran, avec le soutien de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR), de « renforcer leurs liens et leur capacité à mener des travaux de recherche et développement sur les antennes et les sources actives, ainsi que sur l’intégration de fonctions hyperfréquences », précise Safran. La cérémonie d’inauguration s’est déroulée en présence de Jean-Marie Bétermier, Directeur Général Adjoint Espace de Safran Electronics & Defense et Directeur Général de Safran Data Systems, Isabelle Klock-Fontanille, Présidente de l’Université de Limoges, Laurent Nicolas, Directeur Scientifique Adjoint du Pôle Sciences de l’Ingénierie et des Systèmes (INSIS) du CNRS, et Pierre de Souffron, coordinateur du programme « LabCom » (laboratoires communs) de l’ANR. Les travaux de X-SELANS seront financés par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) et les trois autres partenaires. La création de ce laboratoire commun assure la poursuite d’un partenariat entre Safran et XLIM, l’unité mixte de recherche entre le CNRS et l’Université de Limoges, qui a débuté en 2014 dans le cadre de CIFRE, programme gouvernemental de « formation par la recherche ». « Travailler en étroite collaboration avec un partenaire académique tel que XLIM va nous permettre d’accélérer significativement l’innovation et la compétitivité de Safran Data Systems dans le domaine des stations sol. La miniaturisation et l’intégration de l’électronique hyperfréquence de l’antenne à la numérisation est un savoir-faire qui donnera un avantage crucial aux industriels les maîtrisant », a déclaré Jean-Marie Bétermier.

MarketScreener du 10 novembre

A Orly, le futur centre de maintenance des moteurs d’avions d’Air France Industries doit devenir un site de référence mondiale

Air France Industries a posé ce lundi la première pierre de son nouveau centre de maintenance des moteurs d’avions. Ce projet à 30 M€, baptisé « Single Roof », permettra de gagner 15% de temps sur l’entretien des moteurs des compagnies aériennes. Ce nouveau centre est appelé à devenir un site de référence mondiale, capable de prendre en charge des réparations pointues. La livraison est prévue en 2023. « Ce sera l’un des trois ateliers mondiaux capables de faire certaines réparations de haute technologie et de s’attaquer aux moteurs de dernière génération », se réjouit Jean-Louis Forest, directeur Moteurs chez Air France Industries. « Il nous permettra de gagner de nouveaux marchés », ajoute Anne Brachet, directrice générale d’Air France-KLM Engineering et Maintenance. « Ce site industriel nous prépare au futur, lorsqu’on sera sorti de la crise ».

Le Parisien du 9 novembre

Airbus décroche un mégacontrat de 255 avions au salon aéronautique de Dubaï

Le premier jour du Dubai Airshow, plus grand salon aéronautique du Moyen-Orient, a été marqué par la signature d’un contrat de 255 Airbus de type A321neo avec Indigo Partners, une société américaine de capital-investissement spécialisée dans la création et le développement de compagnies aériennes ultra low-cost. Cette commande est particulièrement notable dans le contexte actuel de morosité aérienne, alors qu’en septembre, le trafic aérien mondial accusait une baisse de 53% par rapport à son niveau de septembre 2019. « Nous voulons être positionnés tôt pour la reprise », expliquait Bill Franke, le co-fondateur d’Indigo Partners et associé, juste avant la signature officielle. Produits pour la majorité d’entre eux aux États-Unis, ces 255 appareils seront livrés « dans la seconde moitié de la décennie ». Le montant total de la transaction n’a pas été dévoilé. Interrogé sur les raisons du choix d’Airbus au détriment de Boeing, le patron d’Indigo Partners expliquait : « Airbus a été très flexible sur nos demandes. Ils en voulaient. Ils voulaient vraiment emporter le contrat ». Pour Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus, une telle vente illustre la volonté du transport aérien de se projeter à nouveau après deux ans d’une crise sans précédent : « Nous voyons à travers cette commande que les compagnies aériennes aussi commencent à regarder l’horizon et à se préparer à une situation post-crise d’une façon de plus en plus claire et homogène. Nous sommes encore dans la crise, mais nous sommes en train d’en émerger : beaucoup d’acteurs préparent l’avenir et nous aussi ». S’il salue les progrès réalisés par le secteur aéronautique, le dirigeant d’Airbus et président du GIFAS reste prudent : « Globalement, les chiffres traduisent une reprise de l’économie mondiale et du trafic aérien. Nous sommes en train de sortir progressivement de la crise. Mais lorsque nous disons cela, c’est que nous quittons le point bas et que nous remontons progressivement ». Avec cette méga commande, Airbus allonge l’avance qu’il avait déjà sur son rival Boeing. Fin octobre 2021, le carnet de commandes à livrer d’Airbus s’élevait à 6 850 appareils contre 5 038 pour Boeing.

Ensemble de la presse du 14 novembre

Airbus approche les 400 commandes au salon de Dubaï

Après la commande groupée de 255 appareils moyen-courriers A321 monocouloirs par Indigo Partners, Airbus a annoncé le 15 novembre une précommande de 111 avions, de l’A220 au nouvel A350 cargo, par le loueur américain ALC. Par ailleurs, Jazeera Airways a signé un protocole d’accord portant sur la commande de 28 Airbus (A320neo). L’accord comprend 20 appareils A320neo et 8 appareils A321neo. Ces trois commandes consécutives d’Airbus confirment l’impression de reprise qui domine au salon aéronautique de Dubaï. En deux jours de salon, Airbus a donc engrangé près de 400 nouvelles commandes, portant son score à 658 commandes depuis le début de l’année, contre 732 pour Boeing. Ce redécollage des commandes ne concerne encore que les avions moyen-courriers. Et le président exécutif d’Airbus Guillaume Faury rappelle que la crise n’est pas encore derrière nous : « Pour le moyen-courrier, ça sera en 2023, mais pour le long-courrier, ça sera plutôt 2025, même si le trafic international repart lui aussi », estime Guillaume Faury. Par ailleurs, la reprise ne produit pas ses effets de manière homogène au niveau mondial : « L’Asie est encore largement fermée et il est plus facile de prendre des décisions régionales ou nationales qu’à l’international ». Concernant la hausse des cadences anticipée, le dirigeant est conscient que cela sera difficile pour l’ensemble de la chaîne de fournisseurs, mais estime que ces commandes constituent avant tout une réelle opportunité de relancer durablement le secteur.

Ensemble de la presse du 16 novembre

ATR verdit à son tour sa gamme d’avions (ATR 72 et ATR 42)

Après l’A320neo et l’A330neo, l’avionneur franco-italien ATR (Airbus et Leonardo) lance la remotorisation de sa gamme d’avions (ATR 72 et 42) grâce à des moteurs plus verts. Le constructeur numéro un mondial d’avions régionaux a choisi les moteurs Pratt & Whitney Canada PW127XT, qui offriront aussi une efficacité supérieure et un temps de vol supplémentaire. « Disponible aujourd’hui, la série de moteurs PW127XT crée un nouveau précédent dans le secteur de l’aviation régionale », souligne le président exécutif d’ATR, Stefano Bortoli. « Grâce à ce moteur, ATR établit une nouvelle référence en matière de durabilité et de coûts d’exploitation pour l’aviation régionale », estime l’avionneur. Avec des émissions de C02 diminuées de 40%, la technologie du PW127XT devrait permettre à ATR d’atteindre son ambition de 100% de compatibilité avec les carburants durable d’aviation (SAF), d’ici à 2025. Plusieurs opérateurs ont déjà manifesté leur intérêt, dont Air Corsica, client de lancement de cette nouvelle série de moteurs. Fidèle à ATR depuis sa création il y a plus de 30 ans, la compagnie aérienne corse a pris la décision de renouveler intégralement sa flotte de turbopropulseurs ATR 72 en commandant cinq ATR 72-600, propulsés par le nouveau moteur de Pratt & Withney Canada. Les premières livraisons sont prévues dès novembre 2022.

La Tribune du 16 novembre

Après des premières années timides, le Rafale rencontre un franc succès

L’entrée en vigueur du contrat entre l’Egypte et Dassault Aviation, ce lundi 15 novembre, est l’occasion pour Les Echos de revenir sur les succès engrangés par le Rafale depuis 2015. Après une première phase compliquée, 162 commandes fermes ont été passées et depuis les bonnes perspectives se succèdent. En février 2015, l’Egypte a été signataire du tout premier contrat à l’exportation du Rafale, portant sur 24 appareils pour un montant total de 5,2 Md€. Depuis, Dassault Aviation a enregistré plusieurs grandes commandes, avec le Qatar (24 appareils neufs, relevés à 36 en 2017), puis l’Inde (36 appareils à livrer à New Delhi jusqu’en 2022). Malgré les turbulences liées au contrat indien, Dassault Aviation poursuit sa lancée puisqu’en janvier dernier, la Grèce est devenue le premier acheteur européen du Rafale, suivie par la Croatie. Plusieurs tractations pourraient venir compléter le carnet de commandes de Dassault dans les années à venir : des discussions pour une commande de 36 Rafale sont en cours avec l’Indonésie, qualifiées de « très avancées » par la Ministre des Armées Florence Parly. Dassault Aviation devrait également recevoir bientôt le verdict de l’appel d’offres lancé par la Finlande, qui cherche à remplacer sa flotte d’escadrons.

Les Echos du 16 novembre

A Dubaï, le président du GIFAS souligne la vitalité du secteur aéronautique français

Dans un article publié par le journal Arabian Aerospace lors du Dubaï Airshow 2021, le président du GIFAS, également président exécutif d’Airbus Guillaume Faury, a réaffirmé sa confiance en la résilience de l’industrie aéronautique et spatiale française. Relevant que pas moins de 55 entreprises françaises, dont 48 membres du GIFAS, étaient représentées au salon de Dubaï, il a souligné la densité de l’activité de ces entreprises dans cette région du Proche-Orient. Si le dirigeant a réitéré sa confiance en une sortie de crise prochaine, il a souligné que, concernant l’aviation commerciale, la reprise risquait de prendre davantage de temps. En effet, la pandémie n’a pas disparu, les tensions persistent sur les chaînes d’approvisionnement mondiales, et certains appareils restent cloués au sol. Guillaume Faury a salué la bonne résistance des entreprises françaises du secteur aéronautique, rappelant que celui-ci n’avait perdu que 4% de son personnel au cours de la crise, notamment grâce à un soutien important de l’Etat qui a rendu possible l’adoption de mesures spécifiques, comme le travail à temps partiel. Le redécollage de la filière est en perspective.

Arabian Aerospace du 16 novembre

Les commandes s’enchaînent pour Airbus

Après l’annonce du méga-contrat de 255 avions avec Indigo Partners, de la commande par Air Lease (ALC) de 111 avions (devenant le premier client de l’A350 cargo), Airbus a enregistré le 16 novembre une commande de dix A220 de la part de la compagnie aérienne Ibom Air (Nigeria), et un engagement de la lowcost Jazeera Airways (Koweït) pour 28 appareils A320neo et A321neo. La version cargo de l’A350, qui doit entrer en service en 2025, avait été dévoilée par Airbus en juillet dernier, avec l’ambition de conquérir un marché encore dominé par son concurrent Boeing, notamment grâce au dynamisme du fret aérien. Au sujet de la commande d’ALC, le directeur commercial d’Airbus Christian Scherer affirmait que « nous sortons du marasme de Covid (…) ALC consolide son portefeuille de commandes pour les types d’avions les plus recherchés alors que nous sortons de la crise et, en particulier, a constaté la formidable valeur que l’A350F apporte au marché du fret ».

Gulfnews du 16 novembre et Air Journal du 17 novembre

Satcom : Thales Alenia Space fabriquera des satellites pour SES Après les commandes de la part de l’opérateur télécom italien (Sicral 3) et du satellite indonésien PT Telkom Satelit Indonesia (Telkomsat), Thales Alenia Space (TAS) fabriquera également les satellites de télécoms géostationnaires ASTRA 1P et ASTRA 1Q pour le compte de l’opérateur luxembourgeois de satellites SES. La société a annoncé ce jeudi avoir signé un contrat avec SES portant sur la fourniture de deux satellites de télécoms entièrement électriques en bande Ku. Ils devraient être lancés en 2024. « Ces deux satellites apporteront la résilience, la fiabilité et la redondance que nos clients vidéo plébiscitent, et pourront continuer de livrer des services premium jusqu’à l’horizon 2040 », a assuré le directeur général de SES, Steve Collar. Si ASTRA 1P sera fabriqué à partir de la plateforme 100% électrique Spacebus NEO déjà éprouvée en orbite, ASTRA 1Q sera quant à lui le premier satellite conçu à partir de la nouvelle ligne de produit Space Inspire. « Nous allons répondre aux besoins de notre client en lui offrant notre ligne de produit entièrement électrique et éprouvée Spacebus NEO, ainsi que notre solution définie par logiciel Space Inspire embarquant des innovations majeures pour s’adapter à l’environnement des satcoms de nouvelle génération », a expliqué le PDG de TAS, Hervé Derrey. La ligne de produit Space Inspire comporte de nouvelles conception et architecture, adaptée à l’environnement des satcoms de nouvelle génération.

La Tribune du 18 novembre