Archives de catégorie : Newsletter N° 27-Actu Aéro

ENVIRONNEMENT

Safran et TotalEnergies s’allient dans la recherche de biocarburants

Dans l’aéronautique, l’objectif de réduire l’empreinte carbone des avions implique d’investir des efforts dans la recherche de nouvelles techniques. Le partenariat signé fin septembre par Safran et TotalEnergies en est l’illustration. Le motoriste et le producteur d’énergie s’allient pour favoriser l’utilisation des carburants aériens durables (SAF, « sustainable aviation fuel »). Le tandem va chercher à obtenir la meilleure compatibilité entre les moteurs d’avion existants et une utilisation maximale de SAF, soit à terme un taux d’incorporation de 100%. Un défi technique, alors que les moteurs sont aujourd’hui certifiés pour un taux maximum de 50%. Les deux groupes resserrent des liens existants, TotalEnergies approvisionnant déjà en SAF le banc d’essai au sol de Safran sur son site de Bordes (Pyrénées-Atlantiques). Ils font aussi partie des acteurs ayant participé début 2020 à l’appel à manifestation d’intérêt visant à faire émerger une filière de production de SAF.

L’Usine Nouvelle du 27 novembre

Biocarburants : essais concluants sur l’A350 avec deux moteurs Rolls-Royce

Pouvoir utiliser un carburant 100% durable est l’objectif que se sont fixés avionneurs et motoristes après avoir réussi à certifier depuis 2013 un mélange de 50% de carburant durable et de carburant traditionnel. Pour l’atteindre, des essais ont été lancés début 2021 avec un Airbus A350 propulsés par des moteurs Rolls-Royce Trent XWB, avec un carburant 100% durable (CAD) utilisé sur les deux moteurs. Ces travaux ont montré les performances avantageuses en matière d’émissions des mélanges de carburant jusqu’à 50 % de carburant durable et ont ouvert la voie aux vols d’essais à 100% de CAD pour ECLIF3. L’équipe a également effectué des tests de conformité qui n’ont révélé « aucun impact opérationnel », indique Airbus. L’équipe de recherche a constaté que le CAD « libère moins de particules que le kérosène conventionnel dans toutes les conditions de fonctionnement, ce qui laisse entrevoir la possibilité de réduire l’impact climatique et d’améliorer la qualité de l’air autour des aéroports ». Une piste très prometteuse pour la décarbonation du secteur aérien.

Air & Cosmos du 30 novembre

ESPACE

Vol spatial habité : Thales Alenia Space investit dans des technologies avancées pour les modules spatiaux

Thales Alenia Space a inauguré un nouveau banc de soudage par friction-malaxage (FSW – Friction Stir Welding) sur l’un de ses sites de production à Turin. Ce procédé permettra de doubler la capacité de production de modules pressurisés, destinés notamment aux futures infrastructures orbitales et de surface. Thales Alenia Space est la seule entreprise d’Europe à employer ce procédé pour assembler des modules d’habitation pressurisés. Le groupe « a introduit la technologie FSW en 2015, avec un premier banc utilisé pour la production du module-cargo pressurisé (PCM) de Cygnus, le vaisseau-ravitailleur de la Station spatiale internationale (ISS) », est-il précisé. « Le nouveau banc emploie un procédé de soudage innovant offrant une plus grande précision de traitement, un gain de résistance mécanique, des économies d’énergie et une réduction des coûts et des temps de production », se félicite Thales Alenia Space. Grâce à ce nouvel investissement, Thales Alenia Space améliorera la production des modules pressurisés, parmi lesquels ceux des trois principales composantes de la future station orbitale Lunar Gateway – I-HAB, ESPRIT et HALO -, les deux modules de la première station spatiale commerciale conçue par Axiom Space, et les modules du vaisseau-cargo Cygnus, crucial pour le ravitaillement en toute sécurité de l’ISS.

Zone-Bourse.com du 26 novembre

La constellation de satellites Galileo sera bientôt achevée

Plus de 20 ans après ses débuts, le projet Galileo touche au but. Deux nouveaux satellites seront envoyés dans l’espace dans la nuit du 1er au 2 décembre. Opérée par Arianespace pour le compte de l’Agence spatiale européenne (ESA), cette mission baptisée VS26 décollera depuis le port spatial de Kourou (Guyane française) et mobilisera une fusée Soyouz. Ce programme représente une alternative européenne aux systèmes américain (GPS), russe (Glonass) ou chinois (Beidou). L’Union européenne a investi 7 Md€ entre 2014 et 2020 et a prévu un montant similaire pour la période 2021-2027. « Galileo offre des services ultra précis de positionnement, navigation et synchronisation horaire à plus de 2,3 Md d’usagers dans le monde entier », précise Arianespace dans un communiqué. 6 satellites supplémentaires viendront compléter la constellation Galileo d’ici à 2025. Une deuxième génération de douze satellites, plus performants, est déjà en préparation. Pour ce marché de 1,47 Md€, l’ESA a choisi en janvier Airbus et Thales Alenia Space au détriment de l’entreprise allemande OHB.

L’Usine Nouvelle du 1er décembre

AVIATION COMMERCIALE

Le gouvernement ouvre la voie à une réforme des aéroports

En clôture du congrès annuel de l’Union des aéroports français le 26 novembre, le ministre délégué aux transports, Jean-Baptiste Djebbari, a annoncé le lancement d’une étude sur une possible réforme du cadre de régulation des aéroports. L’objectif de cette réforme serait de leur permettre de faire face aux lourds investissements nécessaires pour accompagner la transition énergétique du transport aérien, et de repenser le modèle économique des aéroports français, basé sur une croissance continue du trafic et handicapé par la crise de la Covid-19. « Les aéroports ont perdu 60% de leur chiffre d’affaires, alors que leurs coûts n’ont baissé que de 21% », a rappelé le président de l’UAF, Thomas Juin. « Pour tenir, nous avons dû nous endetter et réduire nos investissements de 30%. Mais la crise n’est pas finie. Nous ne retrouverons pas le trafic de 2019 avant 2024, au mieux », a-t-il ajouté. « Il faut harmoniser les pratiques, tout en établissant des contrats sur trois ou cinq ans, afin de garantir de la visibilité et une certaine sécurité juridique pour les exploitants », estime Thomas Juin. Jean-Baptiste Djebbari a annoncé une nouvelle avance de 150 M€, destinée à couvrir le déficit attendu de la taxe d’aéroport, ainsi que le report à 2024 des premiers remboursements, qui s’étaleront jusqu’en 2030.

Les Echos du 27 novembre

British Airways s’apprête à lancer une filiale « low-cost »

British Airways va se doter à son tour d’une filiale low-cost. Vingt ans après une première tentative, la compagnie britannique devrait officialiser bientôt le lancement d’une nouvelle filiale, « BA Euroflyer », une compagnie court et moyen-courrier à coûts réduits, qui sera basée à l’aéroport de Londres-Gatwick. Sa finalisation ne serait plus qu’une question de jours, et la nouvelle compagnie devrait commencer à voler à partir de mars 2022, avec une flotte de 17 Airbus A320 monocouloirs, sur des lignes intra-européennes à dominante loisirs. L’objectif final, annoncé clairement par le patron d’IAG, l’espagnol Luis Gallego, est bien de réduire suffisamment les coûts pour restaurer la rentabilité de liaisons fortement concurrencées par Ryanair, easyJet et Wizz Air et presque toutes déficitaires. Avant même la crise, le réseau européen de British Airways à Gatwick enchaînait déjà les déficits depuis une dizaine d’années, tandis que sa part de marché se réduisait drastiquement.

Les Echos du 30 novembre

Au Nigeria, le gouvernement fixe pour avril 2022 le démarrage des activités du transporteur national

La compagnie aérienne nationale du Nigeria, Nigeria Air, dont le processus de création a été relancé en juillet 2018, pourrait être opérationnelle en avril 2022. C’est ce qu’a indiqué le ministre nigérian de l’Aviation, Hadi Sirika. La forme juridique retenue pour le transporteur en gestation est telle que le gouvernement fédéral sera détenteur de 5% des actions et 46% appartiendraient à des entrepreneurs nigérians, et les 49% restants seront détenus par des partenaires stratégiques. Des fonds évalués à près de 250 M$ devraient être mobilisés par les investisseurs privés pour le lancement de la compagnie. Doté d’une économie dynamique et d’une population croissante de plus de 200M d’habitants, le Nigéria constitue un marché aérien à fort potentiel. Néanmoins, la grande partie du trafic passager pour les vols internationaux est assurée par des transporteurs étrangers alors que le pays dispose d’une dizaine de compagnies aériennes, toutes appartenant à des individus privés.

Agence Cofin du 25 novembre

Kenya Airways et South African Airways signent un accord de partenariat stratégique

Kenya Airways et South African Airways (SAA) ont signé le 25 novembre un accord de partenariat stratégique avec pour objectif de lancer un groupe aérien panafricain d’ici 2023. Ce partenariat fait suite au protocole de coopération (MoC) que les deux compagnies africaines ont signé il y a deux mois dans le but de promouvoir l’échange d’expertise, d’innovation et de technologies numériques. Toutes deux ébranlées par la crise de la Covid-19, les deux compagnies africaines estiment qu’une alliance des actifs, voire éventuellement une fusion de certaines opérations, fournira « un environnement aérien plus fort et plus compétitif ». « Le partenariat renforcera la viabilité financière des deux compagnies aériennes en créant une connectivité de transport aérien, en bénéficiant des deux hubs basés à Johannesburg et Nairobi. Cela stimulera les circuits touristiques du Kenya et de l’Afrique du Sud, qui représentent une part importante du PIB des deux pays », a indiqué le président de SAA, John Lamola. De son côté, le président de Kenya Airways, Michael Joseph, a déclaré : « Cette coopération est conforme à l’objectif principal de Kenya Airways de contribuer au développement durable de l’Afrique et est basée sur des avantages mutuels. Il augmentera la connectivité en augmentant le trafic de passagers et les opportunités de fret tout en améliorant la mise en œuvre de l’AFCFTA (Accord de Zone de libre-échange continentale africaine) ».

Air Journal du 28 novembre

EasyJet entame l’exercice 2022 dans l’incertitude

L’exercice 2020-2021 d’easyJet, clos fin septembre, s’est achevé avec des pertes majeures et un espoir d’amélioration, tempéré par une forte incertitude liée à la 5ème vague de la Covid-19. Au vu de l’exercice précédent, la compagnie aérienne peut se féliciter d’avoir réduit sa perte, ramenée à 1,22 Md€. Ce qui reste important, compte tenu d’un chiffre d’affaires de 1,46 M£, et équivaut à une chute de 51,6% comparé à 2020. Pour réduire son déficit et enrayer sa consommation de cash, easyJet a réduit ses coûts (d’environ 30%) et son offre, pour ne conserver que les vols susceptibles de rapporter assez pour couvrir au minimum les frais d’exploitation. EasyJet ne représente ainsi plus qu’un tiers de l’offre de Ryanair. La compagnie prévoyait de remettre 70% de ses capacités pour les vacances de Noël, mais le regain de l’épidémie et l’arrivée d’Omicron font planer le doute. Comme d’autres compagnies, easyJet a dû prolonger la possibilité offerte aux passagers d’annuler ou reporter sans frais leur billet jusqu’au 31 mars 2022.

Les Echos du 30 novembre

La compagnie italienne ITA confirme une commande de 28 Airbus

Italia Trasporto Aereo (ITA), la nouvelle compagnie aérienne italienne qui a succédé à Alitalia, a passé une commande ferme de 28 avions à Airbus, confirmant le protocole d’accord annoncé le 30 septembre. Cette commande porte sur 7 monocouloirs A220, 11 A320neo et 10 long-courriers A330neo et la transaction devrait s’élever au plus à 4,7 Md€ (prix catalogue). « En outre, la compagnie aérienne italienne poursuivra ses projets de location d’A350 pour compléter la modernisation de sa flotte », indique Airbus dans un communiqué. ITA, dont les vols ont commencé le 15 octobre, a signé fin septembre un accord avec Air Lease Corporation (ALC) pour 31 appareils Airbus de nouvelle génération supplémentaires, court, moyen et long-courriers. L’Italie a approuvé fin juillet l’injection de 700 M€ de fonds dans ITA, fondée en 2020. Après cette injection initiale, ITA devrait bénéficier de deux autres augmentations de capital en 2022 et 2023, portant le total à 1,35 Md€.

Le Figaro du 2 décembre

Air France obtient deux ans de plus pour rembourser son PGE de 4 Md€

Alors que le groupe Air France-KLM a finalisé la renégociation avec les banques des 4 Md€ de prêts garantis, le gouvernement français a obtenu l’accord de la Commission européenne pour la prolongation, jusqu’en mai 2025, de sa garantie sur les 4 Md€ de prêts bancaires consentis à Air France en mai 2020. Cette prolongation de deux ans était la condition à l’acceptation par les banques d’un « lissage » des remboursements du PGE, au-delà de l’échéance initialement fixée à 2023. « En vue de la lente reprise des activités dans le secteur aérien, cette mesure vise à préserver la position de trésorerie de l’entreprise à moyen terme », estime la Commission, jugeant la mesure d’aide française « nécessaire, appropriée et proportionnée ». Air France-KLM va donc pouvoir annoncer très prochainement la signature d’un accord définitif avec les banques. Le groupe doit aussi restaurer sa situation de fonds propres, en négatif à hauteur de 5,4 Md€ au 31 décembre 2020.

Les Echos du 2 décembre

INDUSTRIE

L’A321, franc succès du Dubai Airshow

Le Figaro revient sur l’imposant succès obtenu par Airbus lors du Dubai Airshow, en particulier face à son rival historique Boeing. L’A321, un avion qui « répond aux aspirations des compagnies aériennes », par ses capacités passagères renforcées et un rayon d’action qui offre un maximum de flexibilité, en a notamment été le moteur, remportant, entre autres, une commande groupée de 255 appareils par quatre compagnies, dès l’ouverture du salon. La version cargo de l’A350, objet d’une commande pour sept exemplaires de la part du loueur américain ALC, suivie, quelques jours plus tard, d’une autre commande de quatre appareils par le groupe CMA CGM, permet en outre à Airbus de se positionner à son avantage sur le marché du fret aérien, en plein développement depuis le début de la crise sanitaire, en raison de l’essor du commerce internet et la hausse des prix du transport maritime.

Le Figaro du 26 novembre

Liebherr et Thales Alenia Space vont équiper Space Inspire

Liebherr-Aerospace Toulouse SAS, basée à Toulouse, et Thales Alenia Space, ont signé un accord prévoyant que Liebherr devienne fournisseur d’échangeurs pour Space Inspire. Nouvelle ligne de produits de satellites de télécommunications de Thales Alenia Space développée avec le soutien des agences spatiales française et européenne CNES et ESA, Space Inspire fait partie de la nouvelle famille de satellites définis par logiciel (SDS) et intègre un concept innovant de contrôle thermique utilisant plusieurs types d’échangeurs. Avec le soutien du Plan français d’Investissements d’Avenir (PIA) dirigé par le Centre National d’Études Spatiales et en collaboration avec Thales Alenia Space, Liebherr-Aerospace a investi dans la recherche et le développement de nouveaux échangeurs de chaleur qui répondent aux exigences particulières du programme Space Inspire. L’objectif est notamment de parvenir à une reconfiguration rapide des missions et des services de télécommunications associés et un ajustement à la demande instantané en orbite. Décidée l’année dernière, cette coopération s’apprête à se concrétiser alors que le marché des satellites de télécommunications est de plus en plus exigeant en matière de fiabilité, de contrôle de qualité et de compétitivité des coûts.

Aeromorning du 26 novembre

L’Ukraine s’engage sur 22 Airbus moyen et long-courriers

Le gouvernement ukrainien entend soutenir la création d’une nouvelle compagnie aérienne nationale, la Ukrainian National Airlines (UNA). Pour cela, il a décidé de l’équiper de 22 appareils moyen et long-courriers Airbus. Le protocole d’accord a été signé lors du Forum « Large Construction : Aviation and Tourism » qui s’est tenu le 25 novembre à l’aéroport de Kiev. Les besoins portent sur six Airbus A220, douze appareils de la famille Airbus A320neo et quatre gros-porteurs de type A330neo et/ou A350. La compagnie Ukrainian National Airlines doit démarrer ses activités en 2022. L’Ukraine devrait consacrer 16 M€ comme capital de lancement dès 2021, et 82 M€ seront alloués en 2022 pour couvrir les dépenses associées au démarrage de l’activité. L’objectif est d’atteindre les 15 000 vols réalisés en 2026, avec un objectif de rentabilité à cinq ans.

Air & Cosmos et Air Journal du 26 novembre

L’Indonésie souhaite lancer la version lutte anti-incendie de l’A400M

L’Indonésie, qui a commandé deux exemplaires fermes de l’Airbus A400M, a ajouté à sa commande une lettre d’intention pour quatre A400M supplémentaires dotés de capacité de lutte contre les incendies. Une capacité sur laquelle la société Akka Technologies a travaillé en concevant un kit permettant l’emport de deux réservoirs d’eau de 10 tonnes chacun. En 2018, il était déjà question d’une commande de cinq exemplaires par les autorités indonésiennes, qui ont eu un aperçu des capacités de l’appareil lors d’une mission d’acheminement d’aide humanitaire aux sinistrés de l’île de Lombok, frappée par un séisme. Une mission réalisée par l’Armée de l’Air et de l’Espace à la demande de l’Indonésie, qui a permis de mettre en évidence les capacités de l’appareil : « L’A400M deviendra un bien d’utilité publique ainsi que la pièce maîtresse des missions de secours et d’intervention d’urgence, en plus de ses capacités tactiques et air-air », souligne le ministre indonésien de la Défense, Prabowo Subianto. Le contrat prendra effet en 2022 et s’accompagne d’un ensemble complet de prestations de formation et de maintenance.

Air & Cosmos du 26 novembre

La vente de 12 Rafale d’occasion à la Croatie bénéficiera à Dassault Aviation

Le 25 novembre, la France et la Croatie ont signé un accord pour la vente de 12 appareils Rafale d’occasion. Il s’agit donc de Rafale qui seront directement prélevés dans la flotte d’appareils de l’Armée de l’Air et de l’Espace (AAE), permettant à la Croatie de réaliser une économie tout en étant livrée plus rapidement. Cette vente est une très bonne nouvelle pour Dassault Aviation, puisque l’AAE compte remplacer chacun des 12 appareils cédés par des appareils neufs. « En 2023, le contrat de fourniture pour la cinquième tranche d’avions prendra en compte le remplacement de ces appareils (…) 42 seront commandés à Dassault Aviation», a précisé Hervé Grandjean, porte-parole du Ministère des Armées. Pour Dassault Aviation, le contrat croate marque un nouveau succès à l’export. « En comptant la France, la Croatie est le sixième pays Rafale, le troisième en Europe et le premier non-équipé d’avions Dassault auparavant », se félicite Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation. L’avionneur doit désormais augmenter ses effectifs de production face à l’afflux de ces commandes. Par ailleurs, des prospects sont en cours pour de potentielles acquisitions par la Finlande, l’Indonésie et les Emirats Arabes Unis.

L’Usine Nouvelle du 25 novembre

Les industries françaises et allemandes espèrent bâtir de nouveaux partenariats

La nouvelle coalition allemande nourrit les espoirs de coopération industrielle entre Berlin et Paris, et les dirigeants d’entreprises entendent mettre ces ambitions à exécution. Outre la nécessaire réduction de la dépendance à l’égard de la Chine, la transition énergétique était au cœur des discussions, dont l’idée d’imposer l’Europe comme leader mondial de l’hydrogène. Les industries du secteur ont appelé à développer aussi vite que possible des infrastructures transfrontalières. Des partenariats franco-allemands sont déjà à l’œuvre : c’est notamment le cas de TotalEnergies et Daimler, qui s’engagent à bâtir 150 stations de recharge à l’horizon 2030. Le nouveau contrat de coalition affirme aussi le besoin de coopération franco-allemande en matière de défense, une conviction partagée par les industriels du secteur. « L’optique nationale et transnationale est maintenant partout. Elle obnubile nos débats », a confirmé Christophe Bruneau, responsable des moteurs militaires chez Safran. « Aucun pays européen, aucune industrie ne peut rivaliser seule avec les superpuissances », abonde le PDG d’Airbus Defence and Space, Michael Schoellhorn. Il a appelé à pousser les programmes européens de Système de combat aérien du futur (SCAF), de surveillance de l’espace et de cyberdéfense. Les acteurs saluent l’existence d’un fonds de défense de 8 Md€, mais regrettent que leurs entreprises ne puissent prétendre au label ESG, dont discute Bruxelles pour renforcer l’investissement responsable.

Les Echos du 29 novembre

Albany International Corp. et Safran Aircraft Engines prolongent leur partenariat jusqu’en 2046

Safran Aircraft Engines et Albany International Corp, développeur et fabricant de matériaux composites techniques de premier plan, ont annoncé un accord prolongeant leur partenariat jusqu’en 2046. Les deux sociétés entendent travailler ensemble sur la prochaine génération de moteurs et de contribuer ainsi à l’engagement de l’industrie aéronautique en faveur de l’objectif de zéro émission nette de CO2 en 2050. Albany International Corp. et Safran ont signé en 2006 l’accord-cadre initial, qui a donné lieu à la création de leur coentreprise pour le développement de pièces composites de haute technologie destinées aux moteurs, trains d’atterrissage et nacelles d’avions. « Les objectifs fixés pour la prochaine génération de moteurs d’avion présentent de multiples facettes et sont techniquement exigeants (…) La prochaine génération de moteurs d’avion rehausse considérablement la barre en matière de rendement énergétique et contribue à un avenir plus durable », a déclaré Bill Higgins, président et PDG d’Albany International Corp. « Sur la base du partenariat que nous avons développé avec Albany sur le programme LEAP, nous nous réjouissons d’entamer un nouveau chapitre de notre coopération stratégique », a déclaré Jean-Paul Alary, Président de Safran Aircraft Engines.

Zone Bourse du 30 novembre

Collins Aerospace relance sa filiale Actuation France

Un an après des difficultés rencontrées en raison de la crise sanitaire, sa filiale Actuation France retrouve le dynamisme. « Je m’attends à un vrai décollage au deuxième semestre 2022 », confirme le PDG d’Actuation France au sein de Collins Aerospace, Jean-Marie Carvalho. Entretemps, Airbus a enregistré différentes commandes et prévoit une augmentation de la cadence d’assemblage des A320. Collins Aerospace, qui fournit la quasi-totalité des commandes de vol actionnant les gouvernes du best-seller d’Airbus, devrait donc accélérer le tempo. Ceci, alors que la supply chain génère des inquiétudes liées aux tensions sur les matières premières et dans certaines spécialités telles que le traitement de surface ou l’électronique. Mais Jean-Marie Carvalho estime que l’entreprise peut compter sur plusieurs atouts pour faire face à cette remontée en puissance des cadences, notamment le plan de transmission des savoir-faire qui a permis d’anticiper les départs, et le soutien de l’Etat, qui va lui allouer 11 M€ sur cinq ans, au titre de la R&D. Cela permettra notamment, le développement des nouvelles générations de commandes de vols « plus écologiques, plus électriques, plus intelligentes et plus intégrées ».

La Tribune du 30 novembre

Le nouveau moteur du Falcon 6X de Dassault Aviation désormais certifié

Transport Canada vient de délivrer à Pratt & Whitney Canada le certificat de type du moteur PW812D, choisi par Dassault Aviation pour son biréacteur d’affaires Falcon 6X. Une étape cruciale pour tout programme aéronautique ambitieux, hautement symbolique dans le cas du Falcon 6X qui a effectué son roll out il y a un an. Pour Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation, « Le moteur PW812D de Pratt & Whitney Canada représente une avancée majeure en matière de rendement énergétique, de facilité de maintenance et de performances, et contribuera à faire du 6X un avion vraiment exceptionnel ». Pour Pratt & Whitney Canda, le PW812D « offre des progrès à deux chiffres en matière de consommation de carburant, d’émissions et de bruit par rapport à la génération actuelle de moteurs. » Le moteur devrait également nécessiter 40% de moins de maintenance programmée et 20% de moins d’inspections que les autres moteurs de sa catégorie.

Aerobuzz du 2 décembre

Safran envisage 2025 avec confiance

Safran organise aujourd’hui une Journée Investisseurs (CMD’21) afin de « stimuler l’innovation pour une croissance durable ». Le groupe prévoit une croissance organique annuelle moyenne de plus de 10% sur 2021-2025, et se fixe comme objectif l’accélération de ses dépenses de recherche pour réduire l’empreinte carbone de l’aviation. Safran s’estime « bien positionné pour faire face à la dynamique de croissance du marché aéronautique », qui a fait face à la chute brutale de son activité avec la pandémie de Covid-19, et pour profiter des livraisons de nouveaux avions, alors que la part de marché de son moteur Leap s’élève à 72%. « Notre modèle économique est ancré sur des bases solides et des positions de premier plan sur nos marchés (…) Safran rebondit après la crise avec une croissance forte et rentable, à l’avant-garde de l’aviation durable », a affirmé son directeur général Olivier Andriès. Safran entend aussi accélérer ses dépenses de recherche et technologie (R&T) entre 2021 et 2025 « avec une part autofinancée représentant 2,8 Md€ et un financement public attendu d’1,4 Md€ ». Safran mise notamment sur le programme Rise, développé avec General Electric « qui vise à fournir des technologies de rupture pour les futurs moteurs des avions court et moyen-courrier ».

Boursorama et BFMTV du 2 décembre

DEFENSE

L’acquisition de 12 Rafale marque un « partenariat stratégique » entre la France et la Croatie

A l’occasion d’une cérémonie en présence du Président de la République française, Emmanuel Macron et du Premier Ministre de la République croate, Andrej Plenković, Florence Parly, ministre française des Armées, et Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation, ont signé, ce 25 novembre à Zagreb, avec le ministre croate de la Défense Mario Banožić, deux contrats portant respectivement sur l’acquisition de 12 Rafale et sur le soutien logistique associé. Les 12 avions, prélevés sur la flotte française, seront livrés pour moitié entre le troisième trimestre 2023 et début 2024, puis avant le printemps 2025. En compensation, l’armée de l’Air et de l’Espace bénéficiera en 2023 d’une commande supplémentaire de 12 Rafale neufs, dont « les livraisons commenceront à partir de 2027 », a précisé le porte-parole du ministère des Armées. « Ce partenariat sera le ciment d’une convergence stratégique entre nos deux pays et pose les jalons d’une Europe de la défense », a déclaré Emmanuel Macron. « Ce sont des avions qui vont élever le standing croate sur l’échelle internationale et ils vont nous permettre de contribuer à des missions dans le cadre de l’OTAN et de la défense croate », a souligné le premier ministre Andrej Plenković. « Je me réjouis, au nom de Dassault Aviation et de ses partenaires, d’entamer une relation de confiance avec la Croatie, un pays européen, et d’écrire avec elle une nouvelle page pour le Rafale qui donnera, j’en suis certain, entière satisfaction à l’armée de l’Air croate en contribuant activement à l’exercice de la souveraineté nationale de la Croatie », a commenté quant à lui Eric Trappier, à l’issue de la cérémonie de signature.

Ensemble de la presse du 26 novembre

Rénovation des C-130H de l’armée de l’Air et de l’Espace par Collins Aerospace et Sabena technics : un saut technologique

Collins Aerospace a été chargé en 2017 par la DGA (Direction générale de l’armement) de piloter en tant que maître d’œuvre, en collaboration avec Sabena technics, le chantier de rénovation de la flotte de 14 C-130H de l’armée de l’Air et de l’Espace, des appareils conçus par Lockheed Martin dans les années 50. Collins Aerospace est chargé de définir l’avionique modernisée. Il revient à Sabena technics de fabriquer et d’intégrer les équipements à bord des avions. Deux premiers avions de la flotte ont déjà terminé leur modernisation. L’ampleur du chantier est énorme, souligne Fabien Willig, directeur des programmes militaires de la branche avionique de Collins Aerospace en Europe et au Moyen-Orient, qui s’est exprimé à l’occasion d’une conférence organisée le 23 novembre à Toulouse dans le cadre de l’événement La Fabrique Défense : « Il y a 50 km de câbles par avion. Pour la partie mécanique, il a fallu mettre en place toute la structure pour accueillir de nouveaux équipements », explique-t-il. Les appareils ont bénéficié d’un saut technologique avec l’arrivée d’écrans LCD (écrans à cristaux liquides, Liquid cristal display) et d’une avionique ultra-moderne. Le chantier est marqué par une digitalisation accrue : « Nous avons travaillé sur des techniques pour minimiser les erreurs et les aléas grâce à de la réalité augmentée. L’impression 3D nous permet de fabriquer très rapidement des éléments et d’aller vérifier sur l’avion si on peut les installer. Sur des avions de cette génération, nous avons l’obligation d’être imaginatif si nous voulons être compétitifs », détaille Gilles Foultier, directeur général adjoint en charge des activités militaires au sein de Sabena technics.

La Tribune du 26 novembre

En matière de défense, le président de KNDS appelle l’Europe à accélérer

Frank Haun, le président de KNDS, la holding européenne qui détient les constructeurs de blindés allemand Krauss-Maffei Wegmann et français Nexter, appelle l’Europe à accélérer sur le char franco-allemand. La constitution de KNDS date de 2015 et les premières études d’architecture ont démarré en juillet 2020 pour définir ce système d’armes terrestres du futur, mais le programme « MGCS » (Main Ground Combat System) est en standby, dans l’attente de la mise en place des nouveaux gouvernements allemand et français. A ce rythme, une Europe souveraine est sur la mauvaise voie, avertit Frank Haun : « Nous parlons du futur char européen depuis 2012 pour une entrée en service aux alentours de 2035. Un délai insensé (…) Il faut maintenant arrêter de parler et agir. Développons au plus vite un programme ouvert à la coopération européenne, qui s’adaptera au fur et à mesure des avancées technologiques » alerte-t-il. Appelant les Etats à « dépasser les égoïsmes nationaux » et à faire de preuve de flexibilité, le dirigeant appelle à coopérer davantage pour faire face aux grandes puissances. A l’heure actuelle, l’Europe compte quelque 8 000 chars de combat de toutes origines, et dont la moyenne d’âge dépasse les trente ans. En cas de conflit, le nombre de chars capables de travailler ensemble serait donc très faible. KNDS a l’ambition, au-delà du programme MGCS, de développer sans attendre de nouvelles technologies pour « devenir plus européen et pas seulement franco-allemand ». Mais le PDG de KNDS avertit que le projet de taxonomie européenne établissant le label ESG menace gravement l’industrie de la défense. Ce projet pourrait exclure du label les industries qui travaillent à plus de 5% de leur chiffre d’affaires dans l’armement : une menace directe pour le financement du secteur. « Si je n’ai plus de crédit et de garanties bancaires, je ne pourrai plus vendre nulle part, et je ne pourrai plus équiper les armées, garantes de la sécurité de nos pays et de nos démocraties », prévient Frank Haun.

Les Echos du 29 novembre

Rafaut Group, nouveau champion européen de la défense

Rafaut Group, sous-traitant du Rafale de Dassault Aviation, aspire à grandir à l’échelle européenne. La PME française pèse désormais 160 M€ de chiffre d’affaires pour 640 salariés, et ambitionne d’atteindre les 250 M€ de chiffre d’affaires en 2025. Basée à Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine), Rafaut Group est spécialisé dans les systèmes d’emports et d’éjection, mais aussi les réservoirs carburants et d’autres équipements. Après une réorganisation et une modernisation de ses sites, le groupe veut devenir un fournisseur de premier rang. Soutenu par le fonds d’investissement HLD (actionnaire majoritaire avec 55% du capital), aux côtés d’ACE (Tikehau), d’Etoile Capital et de BNP Paribas, le groupe a acquis différentes entreprises depuis trois ans : AEds, Secapem, Alkan… Des acquisitions qui lui ont permis de renforcer ses compétences dans les hélicoptères, systèmes d’entrainements pour pilotes ou encore des systèmes d’emport et d’éjection. Mais le groupe tient à maintenir une stratégie duale, et pourrait viser prochainement une acquisition dans le secteur civil. Le groupe s’intéresse également aux drones, et travaille à la numérisation de ses sites comme ceux de Villeneuve-la-Garenne et Vitry, dans le cadre du programme Industrie du Futur chapeauté par le GIFAS.

L’Usine Nouvelle de décembre 2021