Archives de catégorie : Newsletter N° 29-Actu Aéro

AVIATION COMMERCIALE

Air Tahiti Nui va bénéficier d’une aide publique pour se remettre à flot

La compagnie aérienne Air Tahiti Nui va bénéficier d’une « convention d’équilibre » de près de 67,9 M€ de la part de la Polynésie, une aide conditionnée à la mise en place d’un plan de redressement sur cinq ans. Confirmée la semaine dernière, l’aide publique correspond aux pertes enregistrées sur l’exercice 2020, et presque à celles prévues fin 2021 (perte nette de 7,1 Md€), en raison de la pandémie de Covid-19. Parmi les mesures attendues de la part d’Air Tahiti Nui dans le cadre de son plan de redressement 2021-2025 figurent la poursuite de la réduction de la masse salariale, l’amélioration du chiffre d’affaires de la compagnie par la progression des ventes de services annexes (accès salon, choix du siège, repas spéciaux, etc.) et l’optimisation des coûts de distribution par l’amélioration des ventes en ligne. Pour le PDG d’Air Tahiti Nui, Michel Monvoisin, ces nouvelles règles, notamment sur les services annexes ou le catering, reflètent « une guerre des prix assez intense sur les classes économiques ». La compagnie ne s’attend pas à un retour avant 2025 au niveau de profits réalisé avant la crise sanitaire.

Air Journal du 13 décembre

Air France a remboursé 500 M€ de son PGE français

Malgré l’incertitude économique liée à la 5ème vague de Covid-19, Air France-KLM commence à rembourser ses dettes à l’Etat français. Le groupe a annoncé avoir reversé 500 M€ sur les 4 Md€ de prêt garanti par l’Etat, accordé dans le cadre d’un plan de soutien de 7 Md€ à Air France. Le groupe vient aussi de finaliser un report de l’échéance finale de 2023 à 2025. « Ce remboursement partiel et le nouveau profil de remboursement amorti du PGE constituent une nouvelle étape dans la restructuration du profil de la dette et du bilan du groupe », note le groupe. Malgré une amélioration cet été, le groupe accuse déjà une perte nette de 3,2 Md€ sur les neufs premiers mois de 2021, et il va rester très largement déficitaire. Air France va donc devoir se recapitaliser rapidement, après une première opération de renforcement de son capital survenue en avril dernier, à hauteur de 4 Md€. « Des discussions sont en cours sur d’autres mesures de renforcement du bilan du Groupe Air France-KLM. Celles-ci pourraient inclure l’émission d’instruments de fonds propres et de quasi-fonds propres, en fonction des conditions de marché », a précisé Air France.

La Tribune et Les Echos du 13 décembre

Virgin Atlantic tente de faire de la pandémie une occasion de se transformer

L’Opinion consacre une enquête à la situation de la compagnie aérienne Virgin Atlantic, cofondée par Richard Branson en 1984. Celle-ci accumule les pertes financières (depuis 10 ans, Virgin a accusé près de 1,35 Md$ de pertes, dont 659 M$ pour la seule année 2020) et mise désormais sur de nouvelles liaisons dans les zones Caraïbes et Asie pour redresser la barre. Shai Weiss, qui pris les fonctions de directeur général début 2019, a réduit les coûts et licencié près de la moitié des effectifs. La compagnie a aussi fait du fret un pôle central de son activité. « Tout le monde a été confronté à la pandémie (…) note M. Weiss. La question est : qu’avons-nous fait en réaction ? De notre côté, nous avons totalement transformé Virgin ». Le nouveau plan stratégique de l’entreprise, détenue par Virgin Group et Delta Air Lines, prévoit un retour à la rentabilité en 2023. Le redémarrage des vols intercontinentaux est essentiel à la reprise de la compagnie. Compte tenu des apports de capitaux de Virgin Group et de Delta, le projet d’introduction en Bourse a été remisé pour l’instant.

L’Opinion du 15 décembre

EasyJet n’envisage pas un retour à pleine capacité avant 2023

Ni la baisse drastique des coûts opérationnels ni le sursaut estival n’auront suffi à contrer les effets de la pandémie. Sur son exercice 2021, arrêté au 30 septembre 2021, easyJet continue de perdre de l’argent, pénalisée par une baisse d’activité, le carburant qui grimpe et la rude concurrence sur les prix des lignes européennes. Les pertes nettes avant impôts d’easyJet ont bondi de +36%. Elles étaient de 981,9 M€ en 2020. Face à la pandémie, la baisse d’activité s’est traduite par une chute du nombre de passagers transportés (-57,5% soit 20,4 millions contre 48,1 millions sur 2020 et 69,1 millions en 2019). En 2021, easyJet a diminué les coûts d’exploitations de 30%, notamment en supprimant quelques 4500 postes. Pour l’heure, la direction estime qu’il est encore « trop tôt » pour jauger l’impact du nouveau variant Omicron sur les voyages européens.

Aerobuzz du 14 décembre

ENVIRONNEMENT

Avion à hydrogène : Airbus installe un centre « zéro émissions » en Espagne

S’il faudra encore attendre quelques années avant de voir le premier avion à hydrogène d’Airbus prendre son envol, le groupe continue d’investir massivement sur le sujet. En Espagne, Airbus vient ainsi d’annoncer la création d’une nouvelle filiale d’innovation baptisée Airbus UpNext ainsi que le lancement d’un nouveau « Zero Emission Development Center » (ZEDC). Ce ZEDC fait suite à l’ouverture cette année de deux autres centres similaires sur les sites Airbus de Brême (Allemagne) et de Nantes (France). Dans le détail, le nouveau site espagnol se concentrera sur « l’énergie non propulsive », les systèmes de refroidissement des piles à combustible ainsi que les réservoirs en fibre de carbone pour le stockage de l’hydrogène liquide cryogénique. « Le développement du réservoir se fait dans une approche coordonnée avec les autres entités nationales d’Airbus » précise le communiqué du groupe. Un ensemble de technologies essentielles qui doivent conduire l’avionneur à faire voler son premier avion à hydrogène d’ici 2035.

H2Mobile du 11 décembre

L’Onera prépare déjà l’arrivée de l’avion à hydrogène

Airbus s’est fixé pour objectif de faire voler un avion à hydrogène dès 2035. Une rupture technologique à laquelle se prépare déjà l’Onera, le centre français de recherche aérospatiale : « L’hydrogène, nous sommes déjà dedans. (…) Le premier essai d’une portion du moteur pour une caractérisation fine de la combustion va débuter à l’Onera dès février dans le cadre du projet Hyperion mené notamment par Safran et financé par la DGAC » a indiqué Jérôme Anthoine, directeur du département multiphysique pour l’énergétique de l’Onera. Mais les moyens de recherche actuels ne suffiront pas face à l’ampleur des tests requis pour intégrer la propulsion à hydrogène à bord d’un avion. Le centre de recherche a donc lancé cet été un programme d’investissement de 40 M€ pour moderniser ses bancs d’essai en Ile-de-France et en Occitanie. Baptisé Becar (Bancs d’essai pour la combustion dans les futurs foyers aéronautiques), le projet est prévu pour durer 4 ans et financé à 80% par la DGAC. L’Onera mène d’autres programmes autour de l’aviation décarbonée, dont un programme de 12 M€ avec l’Institut Pierre-Simon Laplace pour mesurer l’impact climatique de la formation des traînées de condensation des avions.

La Tribune du 13 décembre

DEFENSE

Les ventes d’armes françaises à l’export en très forte hausse

Le ministère des Armées a indiqué le 9 décembre que la France a déjà enregistré plus de 30 Md€ de commandes d’armement à l’export, à comptabiliser sur les années 2021 et 2022. La répartition précise entre les deux années devrait être communiquée lors de la prochaine parution du rapport parlementaire sur ce sujet. Ce chiffre marque une augmentation de 50% des exportations d’armes en moyenne sur un an, puisque ces dernières années, leur montant était habituellement de l’ordre de 10 Md€ par an, selon les chiffres de l’Usine Nouvelle. C’est le résultat direct du contrat d’armement signé la semaine dernière aux Emirats arabes unis, pour la vente de 80 avions de chasse Rafale et de 12 hélicoptères Caracal armés pour un montant global de 17 Md€. MBDA et Safran ont également décroché des commandes. S’y ajoutent les derniers grands contrats conclus, comme la vente de Rafale à la Grèce, à la Croatie et à l’Egypte, ainsi que la cession de trois frégates à la Grèce par Naval Group. Les commandes à l’export permettent d’amortir les coûts de développement des technologies militaires réalisées d’abord pour les armées françaises : « L’exportation d’armement est une condition de notre autonomie stratégique et de notre souveraineté », a rappelé Hervé Grandjean, le porte-parole des Armées, cité par L’Usine Nouvelle.

Ensemble de la presse du 10 décembre

Présidence française de l’Union européenne : la souveraineté au cœur des objectifs

Le président de la République a détaillé jeudi depuis l’Elysée les grands objectifs que la France s’est fixés pour ses six mois de présidence de l’Union européenne. Le renforcement de la souveraineté constitue un axe majeur : « S’il fallait résumer en une phrase l’objectif de cette présidence, je dirais que nous devons passer d’une Europe de coopération à l’intérieur de nos frontières à une Europe puissante dans le monde, pleinement souveraine, libre de ses choix et maître de son destin », a déclaré Emmanuel Macron. Sur le plan économique, il a plaidé pour un « nouveau modèle de croissance et d’investissements » à construire dans les 10 prochaines années. Un sommet informel sera consacré à ce sujet les 10 et 11 mars 2022. « Nous devons bâtir des filières industrielles fortes autour de l’hydrogène, les batteries, la défense, les semi-conducteurs », a-t-il détaillé, indiquant également vouloir faire de l’Europe une « puissance du numérique ».

Ensemble de la presse du 10 décembre

L’Australie a indiqué vouloir « éventuellement » remplacer l’hélicoptère MRH90 d’Airbus dans ses forces armées

Airbus a indiqué jeudi que l’Australie l’a informé « de sa décision de lancer une demande de ventes militaires à l’étranger pour éventuellement remplacer le MRH90 dans les forces armées », comme l’a déclaré un porte-parole du groupe à l’AFP, confirmant partiellement une information du journal The Australian. « Nous sommes déçus par cette annonce, mais restons engagés à soutenir pleinement la flotte de MRH90 en service en Australie, et notre importante présence, plus largement, dans le pays », a ajouté ce porte-parole.

Le Figaro et Les Echos du 10 décembre

En Europe, les dépenses militaires augmentent mais le financement de la défense commune diminue

Selon le rapport annuel de l’Agence européenne de défense (AED), qui regroupe les Etats de l’Union européenne moins le Danemark, alors que les dépenses militaires des Etats membres ont augmenté de 5% en 2020 par rapport à 2019, la part réservée à la coopération entre pays a fortement baissé. Les vingt-six pays membres de l’AED ont dépensé globalement 198 Md€ pour leur défense en 2020, dont 46 Md€ pour la France, précise Le Monde. Avec un montant total de 4,1 Md€, la « défense coopérative » européenne a quant à elle reculé de 13%. A titre d’exemple, en 2008, alors que le thème de l’Europe de la défense n’était pas autant évoqué qu’à l’heure actuelle, ce montant avoisinait 6,3 Md€, selon les chiffres du Monde. « Dépenser mieux, c’est dépenser ensemble », a déclaré Jiri Sedivy, le président tchèque de l’AED, « et le recul que nous constatons est particulièrement préoccupant ».

Le Monde du 10 décembre

La Finlande choisit le F-35 pour s’équiper en avions de combat

Après l’Italie, les Pays-Bas, le Danemark, la Pologne et la Belgique, la Finlande est le 6ème pays de l’Union européenne à choisir l’avion américain F-35 au détriment de constructeurs européens (Rafale, Eurofighter et Gripen) pour remplacer une soixantaine d’anciennes versions du F/A-18, livrés à la fin des années 90. Le gouvernement finlandais prévoit de commander 64 F-35 pour un montant de 8,37 Md€. « Le F-35 a répondu aux exigences en matière de préparation, de coopération industrielle et de coût (…) le système global du F-35 était le meilleur pour répondre à nos besoins » assurait le ministre de la Défense Antti Kaikkonen. Ce contrat d’armement est le plus important de l’histoire de la Finlande. Les nouveaux appareils, qui doivent voler jusqu’à l’horizon 2060, devraient être livrés par Lockheed Martin à partir de 2025. Le gouvernement prévoit des coûts de maintenance et de mise à niveau estimés à 10 Md€ supplémentaires jusqu’en 2060, un montant qui pourrait être sous-évalué. « Nous constatons et regrettons une préférence américaine en Europe », a déploré dans un communiqué Dassault Aviation.

Ensemble de la presse du 10 décembre

L’Australie renonce à l’hélicoptère MRH90 au profit de matériel américain

Après l’annulation du contrat de sous-marins à Naval Group, l’Australie continue de se rapprocher des USA dans le matériel de défense, au détriment d’Airbus Helicopters qui a vu en quelques mois Camberra renoncer à ses EC665 Tigre puis à ses NH-90. Début 2021, l’Australie avait déjà annoncé le remplacement des 22 EC665 « Aussie Tigers » par 29 hélicoptères AH-64E de Boeing, malgré la proposition de porter l’appareil au standard Mk3 et d’en garantir le maintien en service jusqu’en 2040. L’Australie renonce ainsi au partenariat industriel et stratégique avec l’Europe et rejoint Singapour, l’Indonésie ou le Japon pour sa flotte d’hélicoptères d’attaque. Le ministre de la défense australien n’a pas caché le fait que l’acquisition des nouveaux hélicoptères (des Black Hawk et Seahawk de Lockheed Martin) vise à permettre à la flotte australienne de s’aligner sur celle des États-Unis, une priorité pour l’Australie. « Nous sommes déçus par cette annonce, mais restons engagés à soutenir pleinement la flotte de MRH90 en service en Australie, et notre importante présence, plus largement, dans le pays », a indiqué un porte-parole d’Airbus. Au lendemain du choix de la Finlande de se doter de F-35 pour son aviation de combat, il s’agit d’une déconvenue supplémentaire pour l’industrie de défense européenne.

Air & Cosmos du 14 décembre

INDUSTRIE

Latécoère participe à la production du nouveau Falcon 10X de Dassault Aviation

Latécoère va concevoir et produire la porte passager du nouveau Falcon 10X de Dassault Aviation. Depuis le mois d’avril, Latécoère réalise un prototype grandeur nature de la porte dans son usine de Toulouse afin de dérisquer la production du Falcon 10X. Latécoère produira des portes pendant toute la durée du programme et fournira des pièces et des services de maintenance. Latécoère accompagne également Dassault Aviation dans la conception du Falcon 10X, pour sa porte de sortie de secours du pilote, une partie complexe du fuselage, et ses harnais électriques. « Latécoère est fier de participer au nouveau programme Falcon 10X et apprécie la confiance que Dassault Aviation continue de lui accorder. Avec ce contrat de « design and build » pour la porte passager et de « design engineering » sur le fuselage et les harnais électriques, nous continuons à démontrer notre expertise unique et à confirmer notre position de leader », a déclaré Thierry Mootz, directeur général de Latécoère. La première porte devrait être produite en juillet 2022.

Aerobuzz et Capital du 10 décembre

Airbus se prépare à une évaluation juridique indépendante en réponse au désaccord d’un client sur la dégradation de la surface de l’A350

Airbus a annoncé jeudi être prêt à recourir à un arbitrage indépendant afin de résoudre son contentieux avec la compagnie Qatar Airways, qui a immobilisé des A350 en raison d’une dégradation de la surface des fuselages. Dénonçant une « mauvaise interprétation » de la part de son client et une « menace sur les protocoles internationaux de sécurité » aérienne, l’avionneur européen a décidé de se préparer « à une évaluation juridique indépendante ». Une telle mesure, qu’Airbus a dit « regretter devoir prendre », est devenue « nécessaire pour défendre sa position et sa réputation », souligne le groupe. « La sécurité est la priorité absolue d’Airbus. Les constatations relatives à la peinture de surface ont été soigneusement évaluées par Airbus et confirmées par l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) comme n’ayant aucun impact sur la navigabilité de la flotte d’A350 », précise l’avionneur.

Ensemble de la presse du 10 décembre

Dassault Aviation entend travailler à la réalisation d’un « vrai avion de combat européen de bon niveau »

Le 30 août 2021, la France, l’Allemagne et l’Espagne signaient un accord relatif au Système de combat aérien du futur (SCAF) « consacrant la crédibilité de la coopération engagée par les trois nations sur ce programme sous leadership de la France », avait alors souligné le ministère français des Armées. Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation, s’est exprimé au sujet du programme SCAF. Evoquant la vente de 80 Rafale F4 aux Émirats arabes unis, M. Trappier a noté la « volonté politique de faire un avion de combat en commun entre la France, l’Allemagne et l’Espagne », ajoutant que « si l’on fait en européen, il faut faire mieux, c’est-à-dire qu’on peut partager les coûts d’une certaine manière, pourvu qu’on donne le travail à ceux qui savent faire et non pas que l’on fasse de la duplication ». Le NGF sera européen, seulement si les « règles édictées au départ sont suivies », avec un « vrai maître d’œuvre, un vrai maître d’ouvrage » et donc un « pays leader », a ajouté M. Trappier.

Opex360 du 12 décembre

Conflit Qatar Airways-Airbus sur l’A350 : l’AESA donne sa version des faits

Depuis quelques jours, le ton monte entre Qatar Airways et Airbus à propos des dégradations de peinture de l’A350. La compagnie qatarie a décidé de donner une dimension judiciaire au différend et Airbus n’entend pas céder. Qatar Airways, qui aurait immobilisé 20 de ses 53 Airbus A350 à cause du craquèlement de la peinture sur certaines zones du fuselage et de l’empennage vertical de l’A350, affirme que ces désagréments présentent un problème de sécurité pouvant affecter la navigabilité de l’avion. De son côté, Airbus a déclaré que « la tentative de ce client de faire passer ce sujet spécifique pour un problème de navigabilité représente une menace pour les protocoles internationaux en matière de sécurité ». Le constructeur affirme avoir mené les évaluations nécessaires pour établir que ces problèmes de peinture n’ont « aucun impact sur la navigabilité de la flotte d’A350 ». Et l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA), qui a analysé les données fournies par les deux parties et inspecté certains avions concernés, confirme ce diagnostic : « Rien n’indique que la dégradation de la peinture et de la protection (ECF) affecte la structure de l’avion ou introduit d’autres risques (…) L’AESA ne prévoit donc pas d’émettre une consigne de navigabilité ». L’AESA ne va donc pas imposer de changement de conception. Toujours selon l’Agence, les résultats obtenus ont aussi permis au constructeur d’optimiser ces processus de peinture et de lancer des initiatives d’amélioration supplémentaires.

La Tribune du 13 décembre

L’Airbus Corporate Jet (ACJ) 220 réalise son premier vol

<p>Présenté à Dubaï en novembre, l’ACJ 220, une version affaire du moyen-courrier A220, a effectué son vol d’essai le 14 décembre. L’appareil entend rivaliser avec le Bombardier Global 7500 et le futur Falcon 10X de Dassault. L’avion sera livré à Comlux dans les prochaines semaines, qui a été sélectionné comme partenaire exclusif pour l’équipement des 15 premiers avions ACJ 200. L’appareil est une nouvelle offre destinée à la clientèle de l’aviation d’affaires. Il combine une autonomie intercontinentale qui permet à l’avion de voler jusqu’à 10 500 kilomètres (plus de 12 heures de vol), ainsi qu’un espace total de 73m2 de surface au sol. L’ACJ 220 est le seul avion d’affaires à disposer de six espaces de vie VIP, chacun d’environ 12m2. Environ 200 avions d’affaires Airbus sont en service dans le monde entier et volent sur tous les continents, y compris l’Antarctique.</p>

Volavi du 14 décembre

Le développement d’un A220-500 est « très probable » selon Airbus

Selon le directeur commercial d’Airbus Christian Scherer, le développement d’une version allongée du monocouloir A220-500 conçu au Canada est « très probable », même s’il n’est pas prioritaire par rapport au renforcement de la production des A220-100 et A220-300. Le plus petit Airbus au programme de l’avionneur européen se caractérise notamment par sa moindre consommation de kérosène et ses moindres émissions de CO2 ; il est compatible avec l’usage des biocarburants (SAF), et peut opérer aussi bien sur du court que du moyen-courrier. Sans compter que les clients d’Airbus s’impatientent. Mais il n’y a pas encore de date de lancement pour l’A220-500 : Airbus compte avant tout augmenter les capacités de production de la famille A220, assemblée à Mirabel au Canada et Mobile en Alabama, et passer de cinq à 14 avions construits par mois.

Air Journal du 14 décembre

Fret aérien : Singapore Airlines veut acquérir 7 A350F

Singapore Airlines (SIA) a signé une lettre d’intention avec Airbus pour acquérir sept avions-cargo A350F. En vertu de cet accord, l’A350F commencera à remplacer la flotte actuelle de B747-400F de la compagnie aérienne au quatrième trimestre de 2025. « L’A350F est le tout nouveau grand avion-cargo au monde et sera inégalé sur son segment de marché en termes d’efficacité opérationnelle, de réduction de la consommation de carburant et d’économies de CO₂ », souligne Christian Scherer, Chief Commercial Officer et responsable d’Airbus International. L’A350F sera équipé de moteurs Rolls-Royce Trent-XWB97 de dernière technologie et à faible consommation de carburant. Comptant parmi la famille d’avions à long rayon d’action la plus moderne au monde, l’A350F présentera un haut niveau de similitude avec les versions passagers de l’A350, précise Airbus. Avec une capacité de charge utile de 109 tonnes, il desservira tous les marchés du fret.

Air & Cosmos, Capital et Reuters du 16 décembre

Qantas annonce un accord de principe pour acquérir jusqu’à 134 A320 et A220

La compagnie australienne Qantas a annoncé mercredi 15 décembre un accord de principe avec Airbus pour acquérir jusqu’à 134 avions A320 et A220, afin de remplacer ses B737 dans le cadre du renouvellement de sa flotte moyen-courrier. Une fois finalisé « d’ici la fin 2022 », le contrat sera « le plus important jamais passé dans l’histoire de l’aviation australienne », indique Qantas. Les livraisons devraient commencer à partir de 2024. La première commande ferme porte sur 40 avions : 20 A321XLR (long rayon d’action), et 20 A220, est-il précisé. Qantas aura encore la possibilité d’actionner par la suite 94 options d’achat supplémentaires pour livraison au cours des 10 ans qui suivent. Cette commande s’ajoute à celle de la filiale à bas coûts Jetstar de Qantas, pour plus de 100 avions de la famille A320neo. Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé. La compagnie souligne que l’A320 XLR peut transporter 15% de passagers de plus que ses actuels B737-800 sur chaque vol. Les appareils seront motorisés par Pratt and Whitney.

Ensemble de la presse du 16 décembre

La Bavière commande huit hélicoptères H145 à cinq pales pour ses forces de police

Le ministère de l’Intérieur de Bavière a commandé huit Airbus H145 à cinq pales pour ses forces de police, à la suite d’un appel d’offres européen lancé plus tôt cette année. Les hélicoptères remplaceront la flotte actuelle de H135 de l’État et seront exploités par les deux bases de l’escadron bavarois d’hélicoptères à l’aéroport de Munich et à Roth, près de Nuremberg. La première livraison est prévue pour 2023. Cette nouvelle version de l’hélicoptère bimoteur léger H145 d’Airbus avait été dévoilée lors du salon Heli-Expo 2019 à Atlanta. Cette dernière mise à niveau ajoute un nouveau rotor innovant à cinq pales au H145 multi-missions, augmentant la charge utile de l’hélicoptère de 150 kg, précise Airbus Helicopters. Propulsé par deux moteurs Safran Arriel 2E, le H145 est équipé d’un système de régulation numérique à pleine autorité du moteur (FADEC) et de la suite avionique numérique Helionix, indique Airbus Helicopters. Au total, plus de 1 500 hélicoptères de la famille H145 sont en service, totalisant plus de six millions d’heures de vol.

Aviation24.be du 16 décembre

Emirates reçoit le dernier A380 construit par Airbus

Ce jeudi, la compagnie du Golfe Emirates prend livraison, à Hambourg en Allemagne, de l’A380 numéro MSN 272, le tout dernier assemblé par Airbus. L’appareil avait opéré son vol inaugural en février dernier. Cette livraison marque la fin d’un programme hors norme, qui a vu l’Europe développer le plus grand avion de ligne du monde. La fin de la production ne signifie pas l’arrêt de l’exploitation. « L’A380 volera encore pendant au moins vingt ans », a précisé Airbus.

Le Figaro et Air Journal du 16 décembre

Le multimédia de bord AVANT de Thales choisi par American Airlines pour ses futures flottes d’A321XLR et de B787-9

American Airlines a choisi la dernière génération de multimédia de bord AVANT de Thales pour équiper ses nouveaux Airbus A321XLR etBoeing 787-9, qui assureront les vols transcontinentaux et internationaux. American Airlines sera le premier client à faire voler des appareils avec la nouvelle ligne d’écrans Optiq de Thales, premiers écrans multimédia 4K à dynamique étendue (HDR) du secteur à bénéficier de la technologie QLED de Samsung, une première dans le secteur, souligne Thales. Les Airbus A321XLR et Boeing 787-9 de la compagnie devraient être mis en service en 2023. « American Airlines accorde sa confiance depuis plus de dix ans à Thales pour équiper ses appareils en multimédia de bord et en apporte une nouvelle fois la preuve en choisissant pour ses nouveaux Airbus A321XLR et Boeing 787-9 la toute dernière solution AVANT développée par Thales. Alors que le trafic aérien amorce sa reprise, nous continuons d’investir dans des innovations numériques qui créent de la valeur pour nos clients. Nous sommes ravis de pouvoir mettre ces solutions au service d’American Airlines et de ses clients », a déclaré Yannick Assouad, directrice générale adjointe Avionique chez Thales.

Zone Bourse.com du 15 décembre

ESPACE

SpacEarth Initiative : focus sur la campagne de communication lancée par l’industrie spatiale française

Le GIFAS, dont la commission Espace est présidée par Jean-Marc Nasr, vice-président exécutif de la division Space Systems d’Airbus Defence and Space, après avoir commandé à l’Ifop un sondage sur l’image de l’espace, a livré dix propositions concrètes pour renforcer le spatial européen. Au premier plan figurent les enjeux climatiques et environnementaux, la question de la souveraineté française et européenne sur les lanceurs et les applications, ainsi que l’inclusivité de la démarche, qui intègre les startups, afin de s’étendre à tout l’écosystème. « Il s’agit d’une initiative qui fait consensus et rassemble la filière toute entière, des grands groupes aux startups, au-delà de la concurrence inhérente aux activités commerciales : c’est une véritable coalition », se réjouit Franck Poirrier, président de Sodern et représentant des équipementiers au Comité ministériel de Coordination Espace (Cospace). Jean-Marc Nasr explique quant à lui : « L’enjeu est d’une part de battre en brèche les critiques infondées qui sont trop souvent faites à l’égard du spatial en France, et sortir de la caricature qui oppose le New Space et le Old Space. Il faut montrer l’excellence du savoir-faire français et européen, rappeler que le coût des activités spatiales par individu est mineur, et valoriser les applications quotidiennes que permettent les satellites. Il s’agit également d’attirer les jeunes talents et de féminiser la filière. C’est d’autre part le moyen pour l’industrie de parler d’une seule voix aux politiques, alors que le spatial semble bénéficier aujourd’hui du soutien du président de la République et que le ministre de l’Economie se montre très ambitieux : je veux qu’ils sachent que l’industrie est derrière eux, qu’elle est complètement motivée et n’a pas honte de réussir. D’autant que l’année 2022 sera l’occasion de prendre un nombre inédit de décisions, avec la présidence française du Conseil de l’Union européenne ou la réunion ministérielle de l’Agence spatiale européenne… Il ne faut pas lâcher la garde et continuer à investir ».

Air & Cosmos du 10 décembre

Marché des mini-lanceurs réutilisables : pourquoi ArianeGroup est bien positionné

Dans un contexte d’ouverture de la concurrence entre pays européens sur le segment de marché des mini-lanceurs, La Tribune observe qu’ArianeGroup dispose de tous les atouts techniques et technologiques pour devenir un leader mondial dans ce segment. Afin de développer un produit « best cost », le groupe devra mettre en place des procédés de fabrication optimisés, tels que la fabrication additive. La création de la filiale Maïa Space doit permettre de mener ce projet à bien. Le quotidien souligne également l’avantage que représente la maîtrise du moteur Prometheus d’ArianeGroup, qui constitue « un atout de fiabilité indéniable pour rassurer le marché face à une concurrence européenne qui tâtonne encore dans la motorisation ». Le soutien de l’État français sera par ailleurs crucial : le projet Maïa fera l’objet de financements spécifiques dans le cadre de France Relance et de France 2030, comme l’a confirmé le ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance.

La Tribune du 10 décembre

L’Europe maintient son avance dans le domaine des satellites

Sur le marché des satellites de télécoms géostationnaires, l’Europe est toujours leader mondial. 2020 et 2021 ont été des années fastes pour Airbus et Thales Alenia Space (TAS), qui ont remporté la majorité des compétitions internationales : « Le succès de SpaceX dans les lanceurs a éclipsé l’Europe et la France qui gagnent, avec des industriels et des équipementiers au meilleur niveau mondial dans les systèmes satellitaires, que ce soit dans les télécoms, l’observation de la Terre ou encore les systèmes d’écoute électronique », insiste Jean-Marc Nasr, directeur de la branche spatiale d’Airbus. « Grâce à la digitalisation de nos moyens de conception et de production, nous avons réduit les coûts de 30% et les cycles de développement de plus de 50% », résume le dirigeant. TAS, avec ses Space Inspire, et Airbus avec ses Neosat, ont récemment commercialisé des satellites de nouvelle génération, embarquant les dernières technologies numériques. 17 000 satellites seront lancés entre 2021 et 2030, soit quatre fois plus que lors de la décennie précédente. Parallèlement, les nations spatiales historiques investissent dans de nouvelles applications satellitaires, dédiées notamment à la protection de leurs actifs en orbite, à la surveillance et au renseignement. Airbus et TAS abordent cette nouvelle étape en confiance pour prendre leur part dans le projet de future constellation souveraine européenne.

Le Figaro du 12 décembre

Surveillance de l’espace : ArianeGroup signe un nouveau contrat avec le Commandement de l’Espace

Le ministère des Armées et ArianeGroup ont signé un nouveau contrat pour la fourniture de services de surveillance de l’espace, annonce ArianeGroup ce jeudi. Ce contrat, dont le montant n’a pas été précisé, étend un précédent accord datant de 2017 et va se traduire par « une capacité de surveillance optique augmentée pour les orbites moyenne, géostationnaire et haute », souligne ArianeGroup. L’entreprise dispose d’un outil, « GEOTracker », qui combine des télescopes présents sur tous les continents et un centre de contrôle, afin de fournir « une couverture permanente à 360° de l’ensemble de l’arc géostationnaire ». Cet outil « permet de surveiller l’espace pour fournir des données de positionnement, d’orbitographie et d’analyse à ses clients, afin de protéger leurs satellites contre tout type de risque en orbite. Pour le ministère des Armées, ce système permet de détecter, de suivre et de contribuer à la caractérisation d’objets spatiaux qu’ils soient actifs ou inactifs, afin d’établir la situation spatiale et de concourir à la protection des moyens spatiaux français », explique ArianeGroup. La France est l’un des rares pays au monde à posséder un tel système, enjeu de souveraineté dans un contexte de multiplications des microsatellites et des satellites espions. « Une capacité accrue de surveillance spatiale est décisive pour renforcer notre autonomie stratégique et être capable de répondre aux menaces émergentes de façon rapide et efficace, afin de protéger nos capacités spatiales comme celles de nos alliés européens », a indiqué le général Michel Friedling, Commandant de l’Espace.

Ensemble de la presse du 16 décembre

Nouvelles capacités de surveillance spatiale : entretien avec le général Michel Friedling, Commandant de l’Espace (CDE), et André-Hubert Roussel, président exécutif d’ArianeGroup

Dans un entretien au Figaro, le général Michel Friedling, commandant de l’espace (CDE), et André-Hubert Roussel, président exécutif d’ArianeGroup, expliquent les enjeux de la surveillance spatiale et de la détection des menaces en orbite, afin d’assurer la protection des satellites militaires, alors qu’un nouveau contrat pour la fourniture de services de surveillance de l’espace vient d’être conclu entre ArianeGroup et le CDE. « GEOtracker a été développé dès 2008, après la destruction d’un satellite chinois par la Chine ayant généré de multiples débris à longue durée de vie par un missile tiré depuis la Terre. ArianeGroup a construit un réseau de surveillance optique basé sur le déploiement de neuf télescopes dans six pays amis, qui offre une couverture permanente à 360 degrés de l’arc GEO. D’ici à 2025, ce réseau comptera trente stations dans le monde, ce qui en fera la première infrastructure européenne privée dotée d’un catalogue répertoriant plusieurs milliers d’objets », explique André-Hubert Roussel. « La surveillance spatiale et la neutralisation des menaces en orbite sont stratégiques pour les armées françaises et occidentales », indique le général Friedling. « L’enjeu est également économique. Être capable d’identifier et de suivre les objets, de détecter des manœuvres hostiles ou irresponsables et de les neutraliser est facteur de sécurité pour les opérations économiques et militaires. Car nous sommes entrés dans un triptyque de compétition, de contestation et d’affrontement, une perspective, hélas, très probable », ajoute-t-il.

Le Figaro du 16 décembre