Air France-KLM passe une commande historique à Airbus
Le 16 décembre, Air France-KLM a annoncé avoir choisi Airbus pour renouveler la flotte moyen-courrier du groupe, avec une commande géante de 160 Airbus monocouloirs de la famille A320, dont 100 ferme, à répartir entre Transavia France, Transavia Holland et KLM, et un bon d’achat de huit A350 cargo pour Air France. Le directeur général d’Air France-KLM, Benjamin Smith signe ici la plus grosse commande de l’histoire du groupe en nombre d’avions, pour une valeur totale d’environ 10 Md$. « Pour la première fois, nous avons pu utiliser toute la capacité de négociation et la force du groupe » se félicite Benjamin Smith ; « L’utilisation de ces synergies nous permet d’obtenir de meilleures conditions, mais aussi plus de flexibilité au sein du groupe, dans la répartition future des livraisons ». Le choix d’Airbus s’est imposé pour plusieurs raisons : réduction des coûts, possibilité pour Air France-KLM de décider, au fil des livraisons, quel type d’A320 sera le plus adapté et pour qui, et enfin, choix entre deux motoristes (Pratt & Whitney et CFM). Quant à la capacité d’Air France-KLM à financer cette énorme commande malgré ses difficultés financières, le dirigeant se montre très clair : « Nos financiers ont confiance dans notre plan de marche (…) Ces avions vont nous permettre de réduire nos coûts et d’améliorer notre compétitivité, mais aussi de réduire substantiellement nos émissions de CO2 et de bruit. (…) Il était nécessaire d’investir sans attendre dans de nouveaux avions, afin d’assurer l’avenir d’Air France-KLM ».
Les Echos et le Figaro du 17 décembre
MBDA et Safran misent sur les armes lasers en rachetant Cilas à ArianeGroup
ArianeGroup est entré en négociations exclusives avec MBDA et Safran pour la cession de sa participation majoritaire de 63% dans la société Cilas. Entreprise pionnière du laser en France, fournisseur historique des forces armées, Cilas est considérée comme une pièce essentielle de la base industrielle et technologique de défense française pour son expertise en laser et optronique. Avec 270 salariés, elle vend des télémètres lasers pour les chars d’assaut, les hélicoptères, la conduite de tir naval ou des désignateurs laser pour des armements guidés. Mais son chiffre d’affaires est faible (à peine 40 M€) et l’entreprise est en difficulté. Outre Safran et MBDA, la société était convoitée par une PME dynamique, Lumibird. Parmi les projets prometteurs, Cilas vient de développer un laser pour la lutte anti-drone, qui a été testé avec succès par le ministère des Armées début 2021. Ce système de lutte anti-drone est intégré dans l’offre de MBDA auprès de la Direction Générale de l’Armement dans le cadre de la compétition actuellement lancée en vue des Jeux Olympiques de Paris de 2024.
Les Echos et la Tribune du 17 décembre
Airbus inflige deux nouveaux revers à Boeing
Avec la lettre d’intention signée par la compagnie nationale singapourienne pour l’acquisition de sept A350F, la commande géante de 134 appareils passée par la compagnie australienne Qantas Airways et la commande ferme de 100 Airbus A320neo pour KLM et Transavia, Airbus termine une année faste. Fort de ces nouveaux contrats, Airbus conforte encore sa place de numéro un mondial de l’aéronautique. Fin novembre, l’avionneur européen avait bloqué son compteur à 610 commandes enregistrées depuis le début de l’année, dont 368 nettes. Grâce à Qantas et Air France-KLM, la barre des 800 commandes est franchie, et confirme le statut de best-sellers que sont désormais l’A220 et l’A321 dans toutes ses versions. Avec cet appareil, Airbus ne cesse d’engranger les commandes. En revanche, le choix de Qantas signe la perte d’un client historique pour Boeing. « Nous sommes honorés d’avoir été sélectionnés par Qantas pour le remplacement de sa gamme d’avions à une seule allée (…) Cela a été une campagne commerciale qui a poussé les limites des évaluations techniques, opérationnelles et financières, avec, en plus, une attention spécifique sur la durabilité » a indiqué le directeur commercial d’Airbus, Christian Scherer.
Le Monde du 17 décembre
Entretien avec Guillaume Faury, CEO d’Airbus : « Les compagnies aériennes commencent à émerger de la crise »
Guillaume Faury, CEO d’Airbus, accorde un entretien au Journal du Dimanche. Il revient sur les commandes enregistrées jeudi, de la part d’Air France-KLM (100 appareils et 60 en option) et de Qantas la veille (40 fermes, 94 en option). « Ces contrats sont un signe fort alors que nos clients, les compagnies aériennes, commencent à émerger de la crise et à préparer l’avenir. Le remplacement de leurs flottes par des appareils de dernière génération est un levier déterminant pour réduire leurs émissions », explique le dirigeant. En 2022, la priorité sera « plus que jamais, de maintenir notre cap vers le zéro émission. L’aviation commerciale n’est qu’au début de son histoire, si nous réussissons à relever ce défi de la décarbonation. L’avion constitue le meilleur moyen de se déplacer sans bouleverser notre paysage… mais il émet du carbone. Si l’on ne parvient pas à résoudre ce problème, les pressions sociales et réglementaires vont devenir de plus en plus fortes. Mais si l’on y parvient, l’avion deviendra le mode de transport idéal. Nous nous sommes vraiment attaqués à cela, avec ambition et détermination. Nous mettons énormément de ressources pour fédérer autour de nous des gens du transport aérien, du monde de l’énergie, des aéroports, des régulateurs, des grands financiers de la planète. Nous allons réussir. Nous le devons », insiste Guillaume Faury. Il salue la pertinence de la politique sectorielle pour l’aviation mise en place suite à la crise sanitaire : « Nous avons eu un dialogue de qualité avec le gouvernement français. Sur la protection de nos fournisseurs, qui nous a énormément préoccupés, nous avons mis tout le monde autour de la table pour utiliser les bons dispositifs et préserver l’essentiel de nos capacités. C’est cela aujourd’hui qui nous permet de prendre de nouveaux contrats et de remonter en cadence », souligne-t-il. Abordant l’évolution des relations internationales, il rappelle l’importance du rôle « de modérateur » de l’Europe dans un contexte de tensions croissantes : « L’Europe doit continuer à garantir son autonomie stratégique et sa souveraineté pour garder sa capacité à s’autodéterminer et à assumer ses choix indépendamment des autres », insiste-t-il. Le système industriel d’Airbus « est au carrefour des trois blocs : Europe, Chine et États-Unis », rappelle-t-il également, soulignant l’attachement de l’avionneur à son « modèle de coopération avec la Chine ».
Le Journal du Dimanche du 19 décembre
ATR livre son 1 600ème avion
ATR, qui fête en décembre 2021 son 40ème anniversaire, a livré son 1 600ème avion, un ATR 72-600, à Air New Zealand. Cette livraison « souligne la force durable du programme ATR, fournissant une connectivité essentielle aux communautés du monde entier. Elle prouve également la valeur de l’ATR 72-600 pour desservir les lignes intérieures en Nouvelle-Zélande, puisqu’il s’agit du dernier des 29 appareils commandés », souligne ATR. Air New Zealand a choisi d’intégrer l’ATR 72-600 à sa flotte « en raison de sa faible consommation de carburant et de ses émissions de CO2 réduites, soit près de 40% de moins qu’un jet régional de même capacité » précise le groupe.
Aerobuzz et Air & Cosmos du 18 décembre
Comment Airbus transforme son approche de l’innovation
Airbus mène une refonte de sa stratégie liée à l’innovation, en particulier à travers sa collaboration avec des startups, rappelle L’Usine Nouvelle. Une réorganisation pilotée par Airbus Scale, nouvelle entité dévoilée début novembre. « C’est une révolution dans l’approche d’Airbus vis-à-vis de l’innovation et des startups », souligne Christian Lindener, à la tête d’Airbus Scale, cité par L’Usine Nouvelle. « Airbus a besoin de technologies prêtes à être implémentées. C’est d’autant plus vrai dans l’aérospatiale, où l’enjeu de la sécurité est primordial. Les nouvelles technologies que l’on adopte doivent être matures et testées », explique-t-il. Airbus Scale se penchera notamment sur les enjeux de la décarbonation du transport aérien et les technologies associées : « Les nouvelles énergies constituent un sujet central, en particulier en ce qui concerne la production », indique Christian Lindener.
L’Usine Nouvelle du 20 décembre
Commandes record d’Airbus : « Une bonne nouvelle pour toute la sous-traitance », se réjouit la filière en Occitanie
Le Parisien consacre un article à la filière aéronautique en Occitanie, qui se réjouit des commandes record annoncées par Airbus jeudi 16 décembre. Agnès Timbre, présidente de la CCI du Tarn-et-Garonne et dirigeante de Celso (qui fournit des coussins aux avions), se félicite de voir qu’« Airbus s’impose face à Boeing. C’est une belle victoire et une bonne nouvelle pour la visibilité de toute la sous-traitance, pour retrouver les cadences d’avant-crise ». « C’est encourageant pour le futur », déclare Stéphane Trento, PDG de ST Composites, qui s’inquiète toutefois des problématiques de recrutement et d’approvisionnement : « À l’heure actuelle, il y a une vraie rareté des matières premières, ce qui entraîne une importante hausse des prix. Ce sera une difficulté au moment de la reprise », indique-t-il.
Le Parisien du 18 décembre
Le Groupe Dubreuil prend livraison de deux A350-1000 et recapitalise French bee et Air Caraïbes
Le Groupe Dubreuil vient de réceptionner deux A350-1000, livrés par le loueur Air Lease et destinés aux compagnies French bee et Air Caraïbes, dont il est propriétaire. Le groupe a de plus réalisé une augmentation de capital, à hauteur de 15 M€ pour chacune des deux compagnies. Marc Rochet, président de French bee et directeur général d’Air Caraïbes, a déclaré : « Nous sommes optimistes et combatifs pour 2022. Nous sommes assez confiants sur le redémarrage de l’activité. Dès que les conditions de voyage s’assouplissent, nos clientèles reviennent ».
Le Figaro et La Tribune du 20 décembre
Avec son nouveau centre d’innovation près de Nantes, Daher prépare l’avenir
Air & Cosmos consacre un article au groupe Daher, qui a posé la première pierre de son centre d’innovation dédié aux aérostructures composites du futur, sur son site de Saint-Aignant-de-Grandlieu, près de Nantes, le 26 novembre dernier. Le projet représente un investissement de 7,5 M€, dont 0,8 M€ sont apportés par le fonds de modernisation de l’industrie aéronautique. Le centre est baptisé Shap’In. « Cette combinaison centre d’innovation/usine de production permettra d’accélérer l’innovation à la fois sur les aérostructures et sur les moyens de les produire. La mise en œuvre des thermoplastiques structuraux – y compris leur assemblage par soudure, sans rivetage, qui permettra de réduire encore significativement le poids, mais aussi le temps d’assemblage des avions et le drapage automatique au moyen de robots de placement de fibres, sont les axes technologiques prioritaires que nous allons développer au sein de Shap’In », indique Didier Kayat, directeur général de Daher. Le choix de la région nantaise représente un axe important : la nouvelle structure interagira avec les infrastructures technologiques et les acteurs de la recherche locaux (IRT Jules Verne, pôle EMC2, Technocampus Composites, etc.) mais également avec les industriels, dont Airbus à Nantes et Saint-Nazaire. S’y ajoutera une collaboration avec de grands donneurs d’ordre français et internationaux pour renforcer le positionnement de Daher sur des activités en forte relation avec l’avion décarboné, notamment avec « Safran sur l’axe moteur et Airbus, Boeing, Gulfstream et Dassault Aviation pour les aérostructures en thermoplastique », précise Air & Cosmos. Deux autres techcenters couvrant les autres métiers du groupe deviendront opérationnels à leur tour courant 2022, en Occitanie, près de Toulouse et de Tarbes.
Air & Cosmos du 18 décembre
CMA CGM confirme la commande de 4 A350F
Airbus indique que le groupe CMA CGM a finalisé son contrat portant sur l’acquisition de 4 avions cargo A350F. Un accord préliminaire avait été annoncé en novembre dernier. Cette commande portera la flotte Airbus totale de CMA CGM à 9 appareils, dont 4 A330-200F et un A330-200 à convertir en avion-cargo, indique Airbus. L’A350F est basé sur l’A350, l’avion leader à long rayon d’action le plus moderne au monde. L’appareil est doté d’une grande porte cargo au pont principal et d’une longueur de fuselage optimisée pour les opérations de fret. « Plus de 70% de la cellule est constituée de matériaux avancés, ce qui se traduit par une masse au décollage inférieure de 30 tonnes et une consommation de carburant inférieure d’au moins 20% à celle de son concurrent le plus proche. Avec une capacité de charge utile de 109t, l’A350F dessert tous les marchés du fret et est, dans la catégorie des gros porteurs, le seul avion-cargo de nouvelle génération prêt pour les normes d’émissions CO₂ améliorées de 2027 de l’OACI », rappelle Airbus.
Les Echos Investir et ABC Bourse du 21 décembre
Entretien avec Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation et Président de l’UIMM
Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation et Président de l’UIMM, était invité, samedi 18 décembre, par l’émission « L’Hebdo de L’Eco » sur CNEWS. Le dirigeant a notamment commenté les récents succès commerciaux à l’export de l’avion de combat Rafale : l’avionneur a capitalisé à la fois sur la réussite opérationnelle de l’appareil et sur ses premiers contrats à l’étranger. Les ventes conclues avec la Grèce et les Emirats arabes unis, clients historiques de Dassault Aviation, auront des retombées non seulement pour le groupe, mais aussi pour Safran, Thales et les 400 entreprises qui irriguent le territoire français. Eric Trappier rappelle que, dès 1985, Marcel Dassault prédisait une carrière mondiale au Rafale. Le dirigeant se félicite également de la reprise de l’industrie française. Saluant le Plan de Relance, il appelle à davantage de mesures en faveur de l’industrie, notamment la baisse des impôts de production et l’allègement des charges sociales. En matière de relocalisation industrielle, il souligne la nécessité de privilégier les « relocalisations stratégiques » des produits à haute valeur ajoutée, et de soutenir le numérique. Interrogé sur l’évolution de Dassault Aviation dans les années à venir, Eric Trappier insiste sur l’importance de l’aviation décarbonée, qui passera par « plus d’électrique » et un usage croissant du fuel décarboné. Il rappelle que les avions d’affaires Falcon peuvent utiliser dès à présent jusqu’à 50% de carburant alternatif : « on peut aller jusqu’à 100% » et ainsi parvenir à une décarbonation totale, souligne-t-il. A travers le Rafale comme les Falcon, « Dassault Aviation incarne la réussite française », se félicite Eric Trappier en conclusion, la « fierté de pouvoir faire de l’excellence, basée sur les compétences ».
CNEWS du 18 décembre
Le nouveau A321LR de SAS effectue son premier vol long-courrier
La compagnie Scandinavian Airlines System (SAS) va tester son nouveau A321LR ce mercredi 22 décembre, entre Copenhague et Washington. SAS prévoit d’exploiter l’A321LR vers trois destinations de la côte Est des États-Unis au printemps prochain. L’A321LR était la première option long-courrier de l’A321neo proposée par Airbus avant le lancement de l’A321XLR pendant le Salon du Bourget 2019. L’A321LR peut prendre jusqu’à 206 passagers en classe unique sur 7 400 km, et offre une réduction de 15 à 18% des émissions de carbone, selon Simple Flying.
Air & Cosmos et Simple Flying du 22 décembre
Dassault Aviation figure toujours dans le top 3 des industriels de référence des étudiants et jeunes diplômés des grandes Écoles
En 2021, selon le dernier baromètre de l’agence de communication EPOKA, établi en partenariat avec le média l’Étudiant et l’institut de sondages Harris Interactive, Dassault Aviation se positionne à la 3ème place des entreprises préférées dans le secteur de l’Industrie (hors univers automobile et domaine pharmaceutique) selon les élèves et jeunes actifs issus des grandes Écoles. Tous secteurs confondus, Dassault Aviation se classe, parmi 240 entreprises, à la 8ème place des sociétés plébiscitées par les jeunes ingénieurs. Interrogés entre avril et juin 2021, les 5 500 répondants, dont une grande majorité d’élèves et alumni d’Écoles d’Ingénieurs, ont souhaité mettre en avant les critères de sélection suivants, jugés prioritaires : des thématiques de travail à forts enjeux, « pour aujourd’hui et pour demain » (pour 41% d’entre eux) ; la variété des missions et des projets (pour 37%) ; un métier faisant sens « pour eux, pour la société, pour le bien commun » (37%).
Zone-Bourse.com du 23 décembre
Safran prévoit 3 000 embauches en France en 2022 et son PDG s’exprime sur les défis d’avenir
Dans un entretien au Figaro, Olivier Andriès, directeur général de Safran, revient sur l’année 2021 et les défis en 2022. Estimant que « le groupe a démontré sa résilience et sa capacité d’adaptation rapide à une crise inédite », il salue les mesures de soutien public adoptées en France qui ont permis de préserver l’emploi, ce qui n’a pas été le cas aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. Se disant confiant dans l’avenir, le dirigeant annonce que Safran va embaucher 12 000 personnes dans le monde en 2022, dont 3 000 en France, afin de répondre à l’augmentation des cadences de production : « Safran conserve une hypothèse de retour à la situation pré-Covid à horizon fin 2022 sur le marché des moyen-courriers ». Parmi les défis identifiés par Olivier Andriès, les hausses de cadence décidées par Airbus et Boeing – qui vont se traduire pour Safran par une augmentation de la production du moteur Leap de 800 à 2 000 exemplaires par an entre 2020 et 2023 – et la disponibilité des matières premières sont un sujet, alors que des difficultés d’approvisionnement apparaissent. Le défi du recrutement reste lui aussi aigu selon le dirigeant : « Nous avons besoin de compétences pour monter en cadence, renforcer nos bureaux d’études et accélérer la numérisation de nos activités ». Enfin, Safran se positionne sur l’avion zéro émission : Olivier Andriès rappelle que l’entreprise est « leader mondial des moteurs d’avions moyen-courriers » et travaille sur le moteur de rupture, les carburants durables d’aviation (SAF) et, à plus long terme, l’hydrogène : « Nous avons engagé, avec GE, le programme technologique Rise qui vise à offrir un moteur de rupture. (…) Combiné aux autres innovations sur l’avion, Rise pourrait réduire de 30% les émissions de CO2 de la prochaine génération d’appareil pour une entrée en service en 2035. D’ici à 2025, nous allons démontrer la pertinence du concept et sa robustesse technologique ».
Le Figaro du 3 janvier
Aérostructures : Airbus Atlantic rejoint le groupe Airbus
Le groupe Airbus compte une société de plus depuis le 1er janvier : Airbus Atlantic fait son entrée au premier rang aux côtés d’Airbus Defence and Space et d’Airbus Helicopters et consacre le retour des aérostructures dans la stratégie du groupe aéronautique européen, en intégrant les activités déjà opérées en propre et celles de la filiale Stelia Aerospace. Ce nouvel ensemble pèse 3,5 Md€ de chiffres d’affaires pour un effectif de 13 000 salariés sur cinq pays (dont plus de 9 000 en France). Airbus Atlantic se positionne ainsi au deuxième rang mondial derrière l’américain Spirit AeroSystems, ex-division de Boeing. Ancien PDG de Stelia Aerospace et désormais à la tête d’Airbus Atlantic, Cédric Gautier a déclaré : « Notre première mission sera d’assurer la satisfaction de l’ensemble de nos clients et d’établir de nouveaux standards d’excellence en termes de qualité et d’efficacité opérationnelle ». Sa production ira principalement vers Airbus, mais la nouvelle société devrait conserver les anciens clients de Stelia Aerospace.
La Tribune du 3 janvier
Safran se renforce dans le MRO à Châtellerault
Safran vient de mettre en service une nouvelle unité de réparation de pièces moteur sur son site de Châtellerault (Vienne), pour laquelle il a investi 10,4 M€. « Il s’agit d’agir vite et au meilleur niveau mondial pour la réparation des pièces tournantes comme les compresseurs ou les disques de turbine par exemple », explique Alain Lorgeoux, directeur de cette usine de la branche Aircraft Engines de Safran. Initié en 2018, ce projet a été baptisé Squirrel (Safe and Quick Rotor Repair Line) ou ligne de réparation sûre et rapide des rotors en français. « L’objectif est de diviser par dix le temps d’immobilisation des pièces afin d’améliorer la disponibilité pour nos clients », décrit Alain Lorgeoux. La nouvelle ligne met en œuvre 20 process différents, dont cinq technologies entièrement nouvelles pour le site de Châtellerault. Une trentaine de recrutements est prévue pour doubler l’effectif de cette équipe réparation. La maintenance et la réparation sont un enjeu majeur pour la branche moteurs de Safran, qui anticipe une croissance globale de 10% en 2022.
L’Usine Nouvelle du 4 janvier
Le CEO d’Airbus Atlantic Cédric Gautier s’exprime sur l’avenir de l’entreprise
A l’occasion de la naissance, lundi 3 janvier, de la nouvelle filiale d’Airbus en matière d’aérostructures, son directeur exécutif, Cédric Gautier, revient sur la genèse et l’avenir de la société, qui pèse 3,5 Md€ et emploie 13 000 personnes, dont plus de 9 000 en France. Il explique : « Il y a une telle intimité entre le fuselage, les systèmes de propulsion, les équipements et l’architecture de l’avion, que les aérostructures représentent la plateforme de l’avion (…) D’où l’annonce en avril dernier de la constitution de l’entité Airbus Atlantic, après plusieurs années de réflexion ». Admettant volontiers que cette initiative est aussi liée aux enjeux de décarbonation des avions, le dirigeant prévoit d’investir au total 1Md€ dans les quatre ans. « Pour Airbus, il faut se préparer à améliorer sa compétitivité, en particulier au niveau de la production des avions et donc de ses parties principales, les aérostructures » explique-t-il, notamment face aux compétiteurs américains et chinois. Cédric Gautier annonce le recrutement de « 700 à 800 personnes » en France en 2022, mais souligne la pénurie de compétences qui frappe le secteur. Parmi les autres défis, le dirigeant évoque les tensions et la fragmentation de la chaîne d’approvisionnement, et la nécessaire modernisation de l’outil industriel des fournisseurs pour plus de compétitivité. Désormais numéro deux mondial des aérostructures, Airbus Atlantic entend bien entendu conserver ses relations avec Airbus, mais aussi avec ses autres clients, dont Dassault Aviation et Bombardier ou les compagnies aériennes dans le domaine de la cabine.
L’Usine Nouvelle du 5 janvier
En 2021, Dassault Aviation a reçu 49 commandes de Rafale et 51 de Falcon
Ce jeudi, Dassault Aviation annonce avoir reçu en 2021 49 commandes de son avion de combat Rafale et 51 pour son avion d’affaires Falcon. Sur les 49 Rafale inscrits sur le carnet de commandes du constructeur aéronautique français, 37 sont destinés à des clients étrangers, a indiqué le groupe dans un communiqué. Ce chiffre n’inclut pas les appareils destinés aux Émirats arabes unis, avec lesquels Dassault Aviation a signé un contrat en fin d’année. En 2021, 30 Falcon et 25 Rafale à l’export ont par ailleurs été livrés par le groupe.
Investir et Boursorama du 6 janvier
En Inde, le Rafale M sur le banc d’essais du tremplin
Une équipe de Dassault Aviation est à pied d’œuvre en Inde pour tester l’avion sur un tremplin. Après la vente de 36 avions à l’armée de l’Air indienne en 2016, l’objectif est à présent, pour Dassault, de placer l’avion auprès de la Marine qui se prépare à l’entrée en service de son porte-avions INS Vikrant. Celui-ci pourra recevoir des avions de combat traditionnels, mais il ne sera pas équipé de catapultes. A la place, il disposera d’un tremplin conçu pour donner la bonne incidence aux avions décollant par leurs propres moyens. Pour l’Inde, le choix du tremplin peut se justifier de plusieurs manières : réduction du coût du porte-avions, autonomie technique, absence de contrainte sur la production électrique du navire, gain de masse etc. Même si le tremplin présente quelques inconvénients majeurs. Selon Dassault Aviation, la simulation aurait montré que le Rafale M pouvait très bien réaliser l’exercice. Le voilà maintenant à pied d’œuvre pour en faire la démonstration dans le monde réel.
Aerobuzz du 5 janvier