Archives de catégorie : Newsletter N° 30 – Actu Aéro

COMPETITIVITE

Dassault Falcon Service élargit son offre à Mérignac

Alors qu’il célèbre la 5ème année d’activité à Mérignac de son centre de maintenance, Dassault Falcon Services annonce le développement de ses installations girondines afin de pouvoir prendre en charge les grandes visites d’entretien sur un plus large éventail de modèles de la gamme Falcon. Dassault Falcon Services (DFS) qui a démarré ses activités à Mérignac en 2016 était initialement spécialisé sur les modèles haut de gamme, Falcon 7X et 8X. Le centre DFS de Mérignac est en cours d’extension pour assurer l’entretien de nouveaux modèles, notamment les Falcon 900EX EASy et 2000EX EASy, ainsi que le futur Falcon 6X dont l’entrée en service est prévue en 2022. Compte tenu de l’évolution de la flotte mondiale de Falcon, l’installation de Mérignac s’est avérée indispensable explique Jean Kayanakis, directeur du support client de Dassault : « en tant que centre de service le plus étroitement lié à nos équipes de production et d’ingénierie, il est parfaitement adapté à la résolution de problèmes de maintenance complexes (…) Le centre de service est également devenu une ressource pour le soutien des solutions de maintenance dans le monde entier ».

Aerobuzz du 5 janvier

ESPACE

Ariane 6 en route vers Kourou pour des essais au Centre spatial guyanais

L’étage principal de la fusée équipé de son moteur Vulcain 2.1 a quitté son site d’assemblage des Mureaux et rallié Brême (Allemagne) pour y charger l’étage supérieur et son moteur Vinci, avant de prendre la mer en direction de la Guyane française. « L’arrivée des deux étages au Centre spatial guyanais est prévue mi-janvier », précise ArianeGroup dans un communiqué. « Ce premier exemplaire complet d’Ariane 6 est destiné aux essais combinés du lanceur avec son nouveau pas de tir », spécifiquement construit pour la fusée sous l’égide du CNES. Le début de ces essais, première rencontre entre le lanceur et son pas de tir, est prévu en avril. Le vol inaugural de la fusée, dont les étages sont actuellement en cours d’assemblage, est lui prévu cet été, suivant le résultat des essais combinés. Interface fusée-pas de tir, remplissage et vidange des réservoirs, logiciels de vols… « Il est essentiel d’anticiper tous les risques potentiels et de finaliser toutes les vérifications dans les conditions les plus proches possible du vol pour assurer la réussite du lancement inaugural d’Ariane 6 », explique Franck Huiban, directeur des programmes civils d’ArianeGroup. Pour ces essais combinés, Ariane 6 ne décollera pas mais le moteur Vulcain de son étage principal sera allumé à plusieurs reprises.

Franceinfo du 4 janvier

Comment Airbus va croître sur le marché mondial de l’observation spatiale

En 2021, Airbus Space a fait bouger les lignes dans l’observation spatiale, aussi bien dans le civil que dans le militaire avec sa nouvelle constellation Pléiades Neo. « Nous avons acquis une crédibilité supplémentaire auprès de la DGA et du CNES sur un certain nombre de sujets (instrument et leadership système) grâce à la maturité et au déploiement opérationnel du système Pléiades Neo », explique le directeur de l’observation de la Terre et des missions scientifiques d’Airbus, Philippe Pham. Airbus est en train de récolter les fruits de sa stratégie même si le marché de l’observation militaire est actuellement encore très déprimé à l’export : « Il y a des conditions économiques un peu plus compliquées en ce moment pour des pays qui tentent de se relever de la crise de 2020/2021 », confirme Philippe Pham. Au-delà du court terme, Airbus souhaite garder un temps d’avance sur la concurrence en misant sur l’infrarouge, et se positionne aussi sur le segment de l’observation de la Terre à très haute résolution avec une collecte en temps quasi-réel grâce à son réseau mondial de stations. « C’est là qu’il y a le plus gros marché (…) Nous savons faire mieux que 30 cm, nous allons être assez difficiles à concurrencer en termes de performance », assure Philippe Pham.

La Tribune du 4 janvier

AVIATION COMMERCIALE

Nathalie Stubler : « Les objectifs de croissance de Transavia restent inchangés »

Air & Cosmos publie un entretien avec Nathalie Stubler, PDG de Transavia, qui s’est exprimée dans le cadre des « Matinales » du CEPS (Centre d’Etude et de Prospective Stratégique). La dirigeante fait un point sur l’évolution du modèle low-cost en Europe et en France, secteur « en forte croissance depuis de nombreuses années ». Depuis 2007, la croissance de Transavia France a été constante. La compagnie a fait la preuve de résilience face à la crise sanitaire : « En 2022, nous serons la deuxième compagnie low-cost en France et la première au départ de Paris grâce au développement de notre flotte. En 2019, nous exploitions 38 avions, au cours de l’été 2022 nous disposerons de 61 appareils. Cela représente une croissance de la flotte de 60% », explique Nathalie Stubler. Transavia nourrit toujours de fortes ambitions de développement, et dispose d’avantages qui lui permettent de se différencier face à une forte concurrence : « La force de notre groupe est de proposer des offres adaptées aux attentes des clients et aux différents besoins », indique la dirigeante. « Le modèle low-cost de Transavia repose sur une utilisation maximale des avions, une structure simple et un recentrage sur le cœur de notre métier. C’est ainsi que nous pouvons proposer des tarifs abordables », précise-t-elle.

Air & Cosmos du 20 décembre

Le trafic aérien européen devrait se situer entre 70 et 90% du niveau pré-crise en 2022

D’après les statistiques d’Eurocontrol, le trafic aérien européen a terminé l’année 2021 en retrait de 56% par rapport au niveau pré-crise de 2019. Il s’agit d’une reprise soutenue mais si elle reste partielle. Le trafic a démarré à un niveau de 36% de celui de 2019 en janvier, mais, grâce à la vaccination de masse et la mise en place du certificat digital COVID EU, ce niveau est monté à 70%, puis à 81% à la fin du mois d’octobre. En 2022, Eurocontrol estime que la restauration des niveaux de trafic pré-crise devrait se poursuivre et se situer en Europe entre 70 et 90% des niveaux de trafic de 2019. « Le trafic actuel est peut-être à 78% des niveaux de 2019, mais le développement du variant Omicron pousse de nombreuses compagnies aériennes à réduire leurs capacités en janvier jusqu’à 30%. Néanmoins (…) aussitôt que la situation s’améliorera, nous nous attendons à un rebond rapide qui ramènera le transport aérien européen encore plus près des niveaux de 2019 », explique Eamonn Brennan, directeur général d’Eurocontrol.

Air & Cosmos du 3 janvier

Air France résiste à la vague Omicron

Pour l’instant, Air France résiste plutôt bien à la déferlante du variant Omicron. « En janvier, nous prévoyons un niveau d’activité à 79% de celui de 2019 », souligne la compagnie. Bien plus que les 62% de fin septembre. Et, malgré l’explosion des cas de Covid, le transporteur aérien n’a pas dû annuler de vols à cause d’une inflation de malades dans son personnel. « Air France est moins touché par les effets d’Omicron que d’autres compagnies car les restrictions de déplacement sont moins fortes dans l’Hexagone qu’ailleurs », explique Yann Derocles, analyste chez Oddo Securities. Mais dans un contexte où la visibilité est nulle, Air France, qui a mis en place l’APLD (activité partielle de longue durée) pour deux ans jusqu’à fin 2022, n’exclut pas de prolonger ce dispositif au premier semestre 2023. « Nous sommes favorables à la prolongation de l’APLD, estime Yves Joulin, secrétaire général de l’Unsa à Air France. Mais, pour signer cet avenant, nous aurions besoin que la direction renouvelle l’engagement pris dans l’accord initial : ne pas licencier pendant la période ». Dans le cadre du plan de départs volontaires en cours visant à supprimer 6 500 emplois, cette question n’est pas anecdotique.

Le Figaro du 5 janvier

Désorganisation du trafic aérien aux États-Unis

Plus de 2 600 vols annulés et près 8 600 vols retardés, au départ ou à destination des États-Unis. La tempête hivernale, avec ses vents violents et ses chutes de neige, a désorganisé le transport aérien outre-Atlantique. Le variant Omicron perturbe également le transport aérien mondial, avec des réservations globalement en baisse et un personnel navigant touché. Au niveau mondial, plus de 10 000 vols ont déjà été annulés depuis une semaine. En Europe, de nombreuses compagnies comme la Lufthansa prévoient d’annuler 10% de leurs vols cet hiver. Ryanair, la plus grande compagnie aérienne européenne par nombre de passagers, a annoncé que sa perte annuelle serait sans doute le double de ce qu’elle attendait. Selon les dernières prévisions, le secteur aérien ne devrait retrouver son niveau d’avant-crise qu’en 2026.

RFI du 3 janvier

La compagnie Allegiant Air a commandé 50 Boeing 737 MAX

La compagnie américaine à bas coûts Allegiant Air a commandé 50 exemplaires du 737 MAX à Boeing et posé une option pour 50 appareils supplémentaires de la même famille. Cet achat de la part d’une compagnie qui n’opère actuellement que des Airbus A319 et A320 représente une nouvelle bienvenue pour le constructeur américain, qui s’était vu ravir mi-décembre des grosses commandes de deux clients de longue date, Air France-KLM et Qantas, par son concurrent européen. Allegiant Air a choisi des 737-7, qui étaient vendus en 2019 au prix catalogue de 99,7 M$, et des 737-8-200, vendus à 124,8 M$. Le groupe n’a pas précisé comment la commande était répartie entre ces deux versions.

Ensemble de la presse du 5 janvier

Le secteur aérien presse l’UE d’assouplir les règles qui font voler des avions vides

La Commission européenne est sous pression pour assouplir encore les règles sur l’attribution des créneaux aéroportuaires des compagnies aériennes dans l’UE qui poussent à faire voler des avions à vide dans le contexte de la pandémie. En temps normal, les règles européennes prévoient que les compagnies doivent utiliser au moins 80% des créneaux de décollage et d’atterrissage qui leur sont attribués dans les aéroports. Depuis le 28 mars 2021, les compagnies sont tenues d’utiliser 50% de leurs créneaux de décollage et d’atterrissage pour pouvoir les conserver, mais ce niveau est jugé excessif par le secteur aérien, encore convalescent, notamment après l’apparition du variant Omicron. Le 15 décembre, Bruxelles a annoncé que ce seuil serait augmenté à 64% pour la prochaine saison d’été, du 28 mars au 29 octobre, provoquant la colère des compagnies aériennes. « Malgré nos demandes pressantes pour plus de flexibilité, l’UE a approuvé une règle d’utilisation de 50% (…) clairement irréaliste », a déclaré un porte-parole de l’Association du transport aérien international (IATA). Air France s’est dit « favorable à une réévaluation de ces règles pour que les compagnies continuent d’assurer des vols uniquement quand la demande le justifie ». Bruxelles explique sa fermeté par un impératif de concurrence.

Sud-Ouest du 5 janvier

Transport aérien : les tendances de 2021

Une étude de ForwardKeys sur les principales tendances de voyage en 2021 montre que celles-ci sont naturellement liées à la pandémie de Covid-19 : dans l’ensemble, les voyages aériens internationaux représentaient un peu plus du quart (26%) de leur niveau de 2019. La région Asie-Pacifique n’a atteint que 8% de ce niveau, alors que l’Europe a atteint 30%, l’Afrique et le Moyen-Orient 36% et les Amériques 40%. Dans les 20 premières destinations, Paris a reculé de la 4ème à la 6ème place. Point positif : les voyages internationaux dans le monde ont plus que doublé entre le premier et le second semestre de l’année 2021, même si la reprise a été très inégale. Les voyages intérieurs ont été dominants en particulier dans les grands pays. Par conséquent, les compagnies aériennes de ces marchés ont mieux résisté à la tempête que les transporteurs dont l’activité est davantage orientée vers les voyages internationaux court-courriers. Dans ce que ForwardKeys appelle « la bataille des hubs », en Europe, l’aéroport d’Amsterdam a comblé l’écart avec Francfort pour les transits intra-européens et les connexions avec l’Amérique du Nord, tandis que Doha a dépassé Dubaï.

Air Journal du 5 janvier

DEFENSE

Et si l’Indonésie commandait enfin des Rafale ?

L’hypothèse de l’achat de Rafale par un 5ème pays en 2021 reste à l’ordre du jour. Après les succès de l’avion de combat en Grèce, en Égypte, en Croatie et aux Émirats Arabes Unis (EAU) cette année, Dassault Aviation vise l’Indonésie, même si la commande serait plus modeste que celle anticipée de 36 avions de combat, faute de budget en adéquation ayant pu être dégagé par le ministre de la Défense indonésien. On évoque désormais entre 6 et 12 avions de combat, voire un peu moins. Ce qui reste intéressant pour le constructeur tricolore : outre le contrat, même moindre, que cela représenterait, cela permettrait à Dassault Aviation de mettre un pied dans le marché national indonésien, et d’être en position de force dans l’attente d’éventuelles nouvelles commandes de l’armée de l’air indonésienne.

La Tribune du 17 décembre

La ministre des Armées Florence Parly en Inde pour renforcer le partenariat stratégique entre Paris et New Delhi

En visite en Inde jeudi et vendredi, la ministre des Armées va rencontrer l’ensemble des responsables de la politique de sécurité nationale indienne, à commencer par le Premier ministre Narendra Modi. Elle a également rendez-vous avec les ministres de la Défense, des Affaires extérieures et des Finances, et le conseiller à la Sécurité nationale (National Security Advisor), Ajit Doval. Si cette visite ne concerne pas a priori la signature imminente de contrats, pour lesquels des discussions se poursuivent, les échanges entre les deux pays pourraient porter sur un éventuel accord sur des sous-marins d’attaque (SNA) à propulsion nucléaire. L’Inde loue des sous-marins nucléaires d’attaque à la Russie, a déjà construit des sous-marins nucléaires lanceurs d’engin (SNLE), et ambitionnerait de s’en doter. La donne semble avoir changé pour l’Inde et la France après AUKUS, la nouvelle alliance annoncée en septembre entre la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et l’Australie.

La Tribune du 16 décembre

La DGA commande deux H145 D3 supplémentaires pour la Sécurité Civile

La Direction générale de l’armement (DGA) a commandé deux H145 à cinq pales supplémentaires, destinés à équiper la Sécurité civile, un organisme du ministère de l’Intérieur qui effectue des services de sauvetage et de transport médical aérien dans toute la France. Ce contrat fait suite à celui signé en 2020 pour un premier lot de deux H145. « Le nouveau H145 à cinq pales sera un atout pour les missions critiques que la Sécurité Civile accomplit, comme nous l’avons vu lors des différentes vagues de la pandémie et des inondations en France », a déclaré Bruno Even, PDG d’Airbus Helicopters. Propulsé par deux moteurs Safran Arriel 2E, le H145 est équipé d’un système de régulation numérique à pleine autorité du moteur (FADEC) et de la suite avionique numérique Helionix.

Aerobuzz et Air & Cosmos du 20 décembre

La France commande 169 H160M « Guépard » pour son programme d’hélicoptères légers interarmées

La Direction Générale de l’Armement (DGA) a signé un contrat avec Airbus Helicopters pour le développement et l’acquisition du H160M dans le cadre du programme d’hélicoptère léger interarmées (HIL). Le contrat, à hauteur de 10 Md€ au total, prévoit le développement de plusieurs prototypes et la livraison d’un premier lot de 30 appareils (21 pour l’armée de Terre, 8 pour la Marine et un pour l’armée de l’Air et de l’Espace). Le ministère français des Armées commandera un total de 169 hélicoptères H160M, dits « Guépard » dans les forces armées françaises. Les livraisons commenceront en 2027. « Le Guépard est le résultat de dix années de coopération étroite avec la DGA et les forces armées françaises », a déclaré Bruno Even, PDG d’Airbus Helicopters. « Le H160M apportera de nouvelles capacités aux forces armées car il est adapté à la guerre moderne grâce à sa connectivité accrue, sa maniabilité, sa faible empreinte acoustique et un système de soutien entièrement intégré. Avoir les forces armées françaises, une référence mondiale, comme client de lancement pour le H160M est extrêmement précieux », souligne-t-il. Equipé de moteurs Safran Arrano, le H160M sera doté du système d’armes HForce d’Airbus Helicopters, « une solution modulaire et incrémentale permettant l’utilisation d’un large choix d’armes », précise Airbus Helicopters, ainsi que du système électro-optique Euroflir 410 de Safran, de la suite avionique de cockpit FlytX de Thales, et du radar AirMaster C. Les pilotes pourront utiliser le système de visualisation et d’affichage TopOwl de Thales monté sur casque. L’armement comprendra le missile antinavire MBDA ANL.

Ensemble de la presse du 23 décembre

La vente de 80 Rafale aux Emirats arabes unis, un contrat aux multiples retombées

Le Monde rappelle les multiples implications de la vente de 80 avions de combat Rafale aux Emirats arabes unis, annoncée début décembre, tant pour Dassault Aviation, maître d’œuvre, que pour Safran, Thales ou MBDA. « Ce contrat permet d’assurer le programme français d’équipement aérien, les Emirats ayant commandé la version la plus élaborée du Rafale, le standard F4, qui équipera l’armée de l’Air et la Marine nationale », rappelle le quotidien. En ajoutant les ventes signées cette année à l’Egypte et à la Grèce, la production est garantie pendant au moins 10 ans, la part des commandes françaises (192 appareils sur 404 avions neufs) étant désormais minoritaire. Pour assurer les livraisons, la cadence de production va doubler, passant progressivement à deux appareils par mois, voire plus. D’autres contrats à l’exportation sont envisagés. La période est aussi particulièrement propice pour Dassault Aviation dans le secteur civil, avec la reprise des ventes de jets privés, soutenue par l’arrivée d’une nouvelle clientèle durant la crise sanitaire.

Le Monde du 21 décembre

Le Pakistan s’équipe de J-10C chinois pour faire face aux Rafale indiens

Le 29 décembre, le ministre de l’intérieur pakistanais Sheikh Rashid Ahmed a annoncé l’achat de chasseurs J-10C chinois en réaction à la montée en puissance du Rafale dans la flotte de l’armée de l’Air indienne. Un escadron pakistanais de 25 de ces chasseurs devrait survoler la capitale pour la fête nationale dès le 23 mars 2022. Très peu d’informations sont aujourd’hui disponibles quant au nombre final de chasseurs, le montant du contrat, ou même sur les équipements disponibles ou encore la motorisation. Cette acquisition témoigne des liens étroits entre la Chine et le Pakistan, tous deux rivaux de l’Inde, qui renforcent leurs transferts de matériels militaires, le codéveloppement du petit chasseur monomoteur JF-17, la formation et la tenue d’exercices interalliés importants entre les armées de l’Air des deux pays. Le Pakistan serait le premier client export de l’avion J-10C. Plus de 300 exemplaires de toutes versions sont en service dans la Force aérienne chinoise.

Air & Cosmos du 30 décembre

Du haut débit par satellite pour les armées

Fin octobre, Ariane 5 a mis sur orbite le satellite Syracuse 4A, le premier d’une constellation de trois. Ces satellites permettront aux centres de commandement des armées de communiquer plus efficacement avec les soldats déployés au sol, dans les mers comme dans les airs. Chaque exemplaire offre un débit de l’ordre de 1,5 Gbps, soit un triplement des performances par rapport à la génération précédente, entrée en service en 2007. « L’utilisation de deux bandes de fréquence offre une bande passante élargie et un débit beaucoup plus important », précisent les armées. Les militaires pourront aussi reprogrammer la mission du satellite grâce à son processeur numérique embarqué. De quoi optimiser les débits et la couverture au sol en fonction des besoins de connexion des unités sur le terrain. Enfin, grâce à ses petits moteurs électriques remplaçant les volumineux systèmes de propulsion classiques, Syracuse 4A embarque plus de capacités télécoms que ses prédécesseurs.

Air & Cosmos du 1er janvier

La course aux armes hypersoniques rebat les cartes de la sécurité mondiale

Les Echos publient une enquête sur la course à l’armement vers des appareils toujours plus perfectionnés, dont les armes hypersoniques. En août 2021, la Chine avait réalisé un essai de missile hypersonique qui aurait fait le tour du globe, volant au-delà des systèmes antimissiles américains dans l’hémisphère nord avant d’aller s’écraser près de sa cible en mer de Chine. Dans ce contexte, les puissances s’intéressent désormais au système hypervéloce, encore plus rapide et qui serait de surcroît manoeuvrant. Toutefois, « parler de missiles hypersoniques relève plus de la propagande militaire que d’une rupture technologique, puisque nombre de fusées, par exemple la fusée Ariane, dépassent déjà de 25 fois la vitesse du son. Le but, c’est la trajectoire non prévisible », explique-t-on chez ArianeGroup, le constructeur des missiles balistiques français M51. Certains parlent même d’un « moment Sputnik », dans lequel les Américains auraient pris du retard. Au ministère des Armées, on souligne qu’il s’agit de rester à la pointe de la technologie mais pas d’aller vers un réarmement, ni vers une « chimérique et coûteuse supériorité technologique », alors que cette course à l’hypersonique arrive au moment où toute l’architecture de sécurité négociée à la fin de la guerre froide est en ruine, avec le détricotage de nombreux accords liant les Etats-Unis et la Russie sur la maîtrise des armements.

Les Echos du 4 janvier

La France a commandé trois E-2D Advanced Hawkeye pour 353 M$

Afin de remplacer le parc de E-2C vieillissant et accroître les performances du groupe aérien embarqué, un contrat pour l’acquisition de E-2D a été signé au profit de la Marine nationale. Le Département de la Défense a publié les détails du contrat signé par la France en vue de l’acquisition de trois appareils de guet aérien embarqué E-2D Advanced Hawkeye. Le montant du contrat s’élève à 350 000 $ par avion, dont 2,16% reviendront à Potez, l’entreprise landaise basée à Aire-sur-l’Adour. Outre les appareils, le contrat comprendra également la fourniture de nombreuses pièces de rechange. Ces appareils, qui devront être livrés en avril 2027, permettront de garantir une amélioration forte des capacités de l’appareil à bord duquel 5 officiers prennent place (2 pilotes et 3 dans la tranche tactique). L’Hawkeye possède également des capteurs permettant de détecter les radars utilisés sur sa zone de patrouille, offrant la possibilité d’identifier les aéronefs ou navires présents sur une zone. Il est le seul avion de guet aérien embarqué au monde, ses performances et son rapport poids/puissance ne permettant de le faire décoller que de porte-aéronefs utilisant des catapultes, une spécificité qui limite son usage aux forces navales françaises et américaines.

Air & Cosmos du 26 décembre

2021, une année record pour les exportations françaises d’armements

En 2021, la France a exporté pour environ 28 Md€ d’armement, un chiffre bien au-delà du record de 2015 (16,9 Md€), grâce notamment aux quatre contrats Rafale obtenus l’an dernier en Grèce (18 appareils, dont 6 neufs), en Égypte (30 appareils), en Croatie (12 appareils d’occasion), et surtout aux Émirats arabes unis (16 Md€ pour 80 appareils). Des contrats qui vont bénéficier aux grands groupes de l’aéronautique militaire (Dassault Aviation, MBDA, Thales, Safran) ainsi qu’aux 400 ETI et PME de l’industrie de défense, qui contribuent au Rafale. Airbus Helicopters a pour sa part obtenu un important contrat aux Émirats arabes unis (de 750 à 800 M€) pour 12 hélicoptères de transport Caracal. En Égypte, la Marine a notifié à MBDA un contrat portant sur l’acquisition du système de défense antiaérienne VL Mica NG (Nouvelle Génération) pour équiper ses futures frégates MEKO. Pour sa part, Nexter a vendu à la République tchèque son best-seller à l’export le Caesar déjà achetés à 273 exemplaires dans six pays. 2022 devrait être une année prometteuse, sans nécessairement atteindre les niveaux inédits de 2021. Cette année, Dassault Aviation devrait obtenir de nouveaux contrats, notamment en Grèce, en Indonésie ou en Inde où une commande est espérée en 2023.

La Tribune du 5 janvier

INDUSTRIE

Air France-KLM passe une commande historique à Airbus

Le 16 décembre, Air France-KLM a annoncé avoir choisi Airbus pour renouveler la flotte moyen-courrier du groupe, avec une commande géante de 160 Airbus monocouloirs de la famille A320, dont 100 ferme, à répartir entre Transavia France, Transavia Holland et KLM, et un bon d’achat de huit A350 cargo pour Air France. Le directeur général d’Air France-KLM, Benjamin Smith signe ici la plus grosse commande de l’histoire du groupe en nombre d’avions, pour une valeur totale d’environ 10 Md$. « Pour la première fois, nous avons pu utiliser toute la capacité de négociation et la force du groupe » se félicite Benjamin Smith ; « L’utilisation de ces synergies nous permet d’obtenir de meilleures conditions, mais aussi plus de flexibilité au sein du groupe, dans la répartition future des livraisons ». Le choix d’Airbus s’est imposé pour plusieurs raisons : réduction des coûts, possibilité pour Air France-KLM de décider, au fil des livraisons, quel type d’A320 sera le plus adapté et pour qui, et enfin, choix entre deux motoristes (Pratt & Whitney et CFM). Quant à la capacité d’Air France-KLM à financer cette énorme commande malgré ses difficultés financières, le dirigeant se montre très clair : « Nos financiers ont confiance dans notre plan de marche (…) Ces avions vont nous permettre de réduire nos coûts et d’améliorer notre compétitivité, mais aussi de réduire substantiellement nos émissions de CO2 et de bruit. (…) Il était nécessaire d’investir sans attendre dans de nouveaux avions, afin d’assurer l’avenir d’Air France-KLM ».

Les Echos et le Figaro du 17 décembre

MBDA et Safran misent sur les armes lasers en rachetant Cilas à ArianeGroup

ArianeGroup est entré en négociations exclusives avec MBDA et Safran pour la cession de sa participation majoritaire de 63% dans la société Cilas. Entreprise pionnière du laser en France, fournisseur historique des forces armées, Cilas est considérée comme une pièce essentielle de la base industrielle et technologique de défense française pour son expertise en laser et optronique. Avec 270 salariés, elle vend des télémètres lasers pour les chars d’assaut, les hélicoptères, la conduite de tir naval ou des désignateurs laser pour des armements guidés. Mais son chiffre d’affaires est faible (à peine 40 M€) et l’entreprise est en difficulté. Outre Safran et MBDA, la société était convoitée par une PME dynamique, Lumibird. Parmi les projets prometteurs, Cilas vient de développer un laser pour la lutte anti-drone, qui a été testé avec succès par le ministère des Armées début 2021. Ce système de lutte anti-drone est intégré dans l’offre de MBDA auprès de la Direction Générale de l’Armement dans le cadre de la compétition actuellement lancée en vue des Jeux Olympiques de Paris de 2024.

Les Echos et la Tribune du 17 décembre

Airbus inflige deux nouveaux revers à Boeing

Avec la lettre d’intention signée par la compagnie nationale singapourienne pour l’acquisition de sept A350F, la commande géante de 134 appareils passée par la compagnie australienne Qantas Airways et la commande ferme de 100 Airbus A320neo pour KLM et Transavia, Airbus termine une année faste. Fort de ces nouveaux contrats, Airbus conforte encore sa place de numéro un mondial de l’aéronautique. Fin novembre, l’avionneur européen avait bloqué son compteur à 610 commandes enregistrées depuis le début de l’année, dont 368 nettes. Grâce à Qantas et Air France-KLM, la barre des 800 commandes est franchie, et confirme le statut de best-sellers que sont désormais l’A220 et l’A321 dans toutes ses versions. Avec cet appareil, Airbus ne cesse d’engranger les commandes. En revanche, le choix de Qantas signe la perte d’un client historique pour Boeing. « Nous sommes honorés d’avoir été sélectionnés par Qantas pour le remplacement de sa gamme d’avions à une seule allée (…) Cela a été une campagne commerciale qui a poussé les limites des évaluations techniques, opérationnelles et financières, avec, en plus, une attention spécifique sur la durabilité » a indiqué le directeur commercial d’Airbus, Christian Scherer.

Le Monde du 17 décembre

Entretien avec Guillaume Faury, CEO d’Airbus : « Les compagnies aériennes commencent à émerger de la crise »

Guillaume Faury, CEO d’Airbus, accorde un entretien au Journal du Dimanche. Il revient sur les commandes enregistrées jeudi, de la part d’Air France-KLM (100 appareils et 60 en option) et de Qantas la veille (40 fermes, 94 en option). « Ces contrats sont un signe fort alors que nos clients, les compagnies aériennes, commencent à émerger de la crise et à préparer l’avenir. Le remplacement de leurs flottes par des appareils de dernière génération est un levier déterminant pour réduire leurs émissions », explique le dirigeant. En 2022, la priorité sera « plus que jamais, de maintenir notre cap vers le zéro émission. L’aviation commerciale n’est qu’au début de son histoire, si nous réussissons à relever ce défi de la décarbonation. L’avion constitue le meilleur moyen de se déplacer sans bouleverser notre paysage… mais il émet du carbone. Si l’on ne parvient pas à résoudre ce problème, les pressions sociales et réglementaires vont devenir de plus en plus fortes. Mais si l’on y parvient, l’avion deviendra le mode de transport idéal. Nous nous sommes vraiment attaqués à cela, avec ambition et détermination. Nous mettons énormément de ressources pour fédérer autour de nous des gens du transport aérien, du monde de l’énergie, des aéroports, des régulateurs, des grands financiers de la planète. Nous allons réussir. Nous le devons », insiste Guillaume Faury. Il salue la pertinence de la politique sectorielle pour l’aviation mise en place suite à la crise sanitaire : « Nous avons eu un dialogue de qualité avec le gouvernement français. Sur la protection de nos fournisseurs, qui nous a énormément préoccupés, nous avons mis tout le monde autour de la table pour utiliser les bons dispositifs et préserver l’essentiel de nos capacités. C’est cela aujourd’hui qui nous permet de prendre de nouveaux contrats et de remonter en cadence », souligne-t-il. Abordant l’évolution des relations internationales, il rappelle l’importance du rôle « de modérateur » de l’Europe dans un contexte de tensions croissantes : « L’Europe doit continuer à garantir son autonomie stratégique et sa souveraineté pour garder sa capacité à s’autodéterminer et à assumer ses choix indépendamment des autres », insiste-t-il. Le système industriel d’Airbus « est au carrefour des trois blocs : Europe, Chine et États-Unis », rappelle-t-il également, soulignant l’attachement de l’avionneur à son « modèle de coopération avec la Chine ».

Le Journal du Dimanche du 19 décembre

ATR livre son 1 600ème avion

ATR, qui fête en décembre 2021 son 40ème anniversaire, a livré son 1 600ème avion, un ATR 72-600, à Air New Zealand. Cette livraison « souligne la force durable du programme ATR, fournissant une connectivité essentielle aux communautés du monde entier. Elle prouve également la valeur de l’ATR 72-600 pour desservir les lignes intérieures en Nouvelle-Zélande, puisqu’il s’agit du dernier des 29 appareils commandés », souligne ATR. Air New Zealand a choisi d’intégrer l’ATR 72-600 à sa flotte « en raison de sa faible consommation de carburant et de ses émissions de CO2 réduites, soit près de 40% de moins qu’un jet régional de même capacité » précise le groupe.

Aerobuzz et Air & Cosmos du 18 décembre

Comment Airbus transforme son approche de l’innovation

Airbus mène une refonte de sa stratégie liée à l’innovation, en particulier à travers sa collaboration avec des startups, rappelle L’Usine Nouvelle. Une réorganisation pilotée par Airbus Scale, nouvelle entité dévoilée début novembre. « C’est une révolution dans l’approche d’Airbus vis-à-vis de l’innovation et des startups », souligne Christian Lindener, à la tête d’Airbus Scale, cité par L’Usine Nouvelle. « Airbus a besoin de technologies prêtes à être implémentées. C’est d’autant plus vrai dans l’aérospatiale, où l’enjeu de la sécurité est primordial. Les nouvelles technologies que l’on adopte doivent être matures et testées », explique-t-il. Airbus Scale se penchera notamment sur les enjeux de la décarbonation du transport aérien et les technologies associées : « Les nouvelles énergies constituent un sujet central, en particulier en ce qui concerne la production », indique Christian Lindener.

L’Usine Nouvelle du 20 décembre

Commandes record d’Airbus : « Une bonne nouvelle pour toute la sous-traitance », se réjouit la filière en Occitanie

Le Parisien consacre un article à la filière aéronautique en Occitanie, qui se réjouit des commandes record annoncées par Airbus jeudi 16 décembre. Agnès Timbre, présidente de la CCI du Tarn-et-Garonne et dirigeante de Celso (qui fournit des coussins aux avions), se félicite de voir qu’« Airbus s’impose face à Boeing. C’est une belle victoire et une bonne nouvelle pour la visibilité de toute la sous-traitance, pour retrouver les cadences d’avant-crise ». « C’est encourageant pour le futur », déclare Stéphane Trento, PDG de ST Composites, qui s’inquiète toutefois des problématiques de recrutement et d’approvisionnement : « À l’heure actuelle, il y a une vraie rareté des matières premières, ce qui entraîne une importante hausse des prix. Ce sera une difficulté au moment de la reprise », indique-t-il.

Le Parisien du 18 décembre

Le Groupe Dubreuil prend livraison de deux A350-1000 et recapitalise French bee et Air Caraïbes

Le Groupe Dubreuil vient de réceptionner deux A350-1000, livrés par le loueur Air Lease et destinés aux compagnies French bee et Air Caraïbes, dont il est propriétaire. Le groupe a de plus réalisé une augmentation de capital, à hauteur de 15 M€ pour chacune des deux compagnies. Marc Rochet, président de French bee et directeur général d’Air Caraïbes, a déclaré : « Nous sommes optimistes et combatifs pour 2022. Nous sommes assez confiants sur le redémarrage de l’activité. Dès que les conditions de voyage s’assouplissent, nos clientèles reviennent ».

Le Figaro et La Tribune du 20 décembre

Avec son nouveau centre d’innovation près de Nantes, Daher prépare l’avenir

Air & Cosmos consacre un article au groupe Daher, qui a posé la première pierre de son centre d’innovation dédié aux aérostructures composites du futur, sur son site de Saint-Aignant-de-Grandlieu, près de Nantes, le 26 novembre dernier. Le projet représente un investissement de 7,5 M€, dont 0,8 M€ sont apportés par le fonds de modernisation de l’industrie aéronautique. Le centre est baptisé Shap’In. « Cette combinaison centre d’innovation/usine de production permettra d’accélérer l’innovation à la fois sur les aérostructures et sur les moyens de les produire. La mise en œuvre des thermoplastiques structuraux – y compris leur assemblage par soudure, sans rivetage, qui permettra de réduire encore significativement le poids, mais aussi le temps d’assemblage des avions et le drapage automatique au moyen de robots de placement de fibres, sont les axes technologiques prioritaires que nous allons développer au sein de Shap’In », indique Didier Kayat, directeur général de Daher. Le choix de la région nantaise représente un axe important : la nouvelle structure interagira avec les infrastructures technologiques et les acteurs de la recherche locaux (IRT Jules Verne, pôle EMC2, Technocampus Composites, etc.) mais également avec les industriels, dont Airbus à Nantes et Saint-Nazaire. S’y ajoutera une collaboration avec de grands donneurs d’ordre français et internationaux pour renforcer le positionnement de Daher sur des activités en forte relation avec l’avion décarboné, notamment avec « Safran sur l’axe moteur et Airbus, Boeing, Gulfstream et Dassault Aviation pour les aérostructures en thermoplastique », précise Air & Cosmos. Deux autres techcenters couvrant les autres métiers du groupe deviendront opérationnels à leur tour courant 2022, en Occitanie, près de Toulouse et de Tarbes.

Air & Cosmos du 18 décembre

CMA CGM confirme la commande de 4 A350F

Airbus indique que le groupe CMA CGM a finalisé son contrat portant sur l’acquisition de 4 avions cargo A350F. Un accord préliminaire avait été annoncé en novembre dernier. Cette commande portera la flotte Airbus totale de CMA CGM à 9 appareils, dont 4 A330-200F et un A330-200 à convertir en avion-cargo, indique Airbus. L’A350F est basé sur l’A350, l’avion leader à long rayon d’action le plus moderne au monde. L’appareil est doté d’une grande porte cargo au pont principal et d’une longueur de fuselage optimisée pour les opérations de fret. « Plus de 70% de la cellule est constituée de matériaux avancés, ce qui se traduit par une masse au décollage inférieure de 30 tonnes et une consommation de carburant inférieure d’au moins 20% à celle de son concurrent le plus proche. Avec une capacité de charge utile de 109t, l’A350F dessert tous les marchés du fret et est, dans la catégorie des gros porteurs, le seul avion-cargo de nouvelle génération prêt pour les normes d’émissions CO₂ améliorées de 2027 de l’OACI », rappelle Airbus.

Les Echos Investir et ABC Bourse du 21 décembre

Entretien avec Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation et Président de l’UIMM

Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation et Président de l’UIMM, était invité, samedi 18 décembre, par l’émission « L’Hebdo de L’Eco » sur CNEWS. Le dirigeant a notamment commenté les récents succès commerciaux à l’export de l’avion de combat Rafale : l’avionneur a capitalisé à la fois sur la réussite opérationnelle de l’appareil et sur ses premiers contrats à l’étranger. Les ventes conclues avec la Grèce et les Emirats arabes unis, clients historiques de Dassault Aviation, auront des retombées non seulement pour le groupe, mais aussi pour Safran, Thales et les 400 entreprises qui irriguent le territoire français. Eric Trappier rappelle que, dès 1985, Marcel Dassault prédisait une carrière mondiale au Rafale. Le dirigeant se félicite également de la reprise de l’industrie française. Saluant le Plan de Relance, il appelle à davantage de mesures en faveur de l’industrie, notamment la baisse des impôts de production et l’allègement des charges sociales. En matière de relocalisation industrielle, il souligne la nécessité de privilégier les « relocalisations stratégiques » des produits à haute valeur ajoutée, et de soutenir le numérique. Interrogé sur l’évolution de Dassault Aviation dans les années à venir, Eric Trappier insiste sur l’importance de l’aviation décarbonée, qui passera par « plus d’électrique » et un usage croissant du fuel décarboné. Il rappelle que les avions d’affaires Falcon peuvent utiliser dès à présent jusqu’à 50% de carburant alternatif : « on peut aller jusqu’à 100% » et ainsi parvenir à une décarbonation totale, souligne-t-il. A travers le Rafale comme les Falcon, « Dassault Aviation incarne la réussite française », se félicite Eric Trappier en conclusion, la « fierté de pouvoir faire de l’excellence, basée sur les compétences ».

CNEWS du 18 décembre

Le nouveau A321LR de SAS effectue son premier vol long-courrier

La compagnie Scandinavian Airlines System (SAS) va tester son nouveau A321LR ce mercredi 22 décembre, entre Copenhague et Washington. SAS prévoit d’exploiter l’A321LR vers trois destinations de la côte Est des États-Unis au printemps prochain. L’A321LR était la première option long-courrier de l’A321neo proposée par Airbus avant le lancement de l’A321XLR pendant le Salon du Bourget 2019. L’A321LR peut prendre jusqu’à 206 passagers en classe unique sur 7 400 km, et offre une réduction de 15 à 18% des émissions de carbone, selon Simple Flying.

Air & Cosmos et Simple Flying du 22 décembre

Dassault Aviation figure toujours dans le top 3 des industriels de référence des étudiants et jeunes diplômés des grandes Écoles

En 2021, selon le dernier baromètre de l’agence de communication EPOKA, établi en partenariat avec le média l’Étudiant et l’institut de sondages Harris Interactive, Dassault Aviation se positionne à la 3ème place des entreprises préférées dans le secteur de l’Industrie (hors univers automobile et domaine pharmaceutique) selon les élèves et jeunes actifs issus des grandes Écoles. Tous secteurs confondus, Dassault Aviation se classe, parmi 240 entreprises, à la 8ème place des sociétés plébiscitées par les jeunes ingénieurs. Interrogés entre avril et juin 2021, les 5 500 répondants, dont une grande majorité d’élèves et alumni d’Écoles d’Ingénieurs, ont souhaité mettre en avant les critères de sélection suivants, jugés prioritaires : des thématiques de travail à forts enjeux, « pour aujourd’hui et pour demain » (pour 41% d’entre eux) ; la variété des missions et des projets (pour 37%) ; un métier faisant sens « pour eux, pour la société, pour le bien commun » (37%).

Zone-Bourse.com du 23 décembre

Safran prévoit 3 000 embauches en France en 2022 et son PDG s’exprime sur les défis d’avenir

Dans un entretien au Figaro, Olivier Andriès, directeur général de Safran, revient sur l’année 2021 et les défis en 2022. Estimant que « le groupe a démontré sa résilience et sa capacité d’adaptation rapide à une crise inédite », il salue les mesures de soutien public adoptées en France qui ont permis de préserver l’emploi, ce qui n’a pas été le cas aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. Se disant confiant dans l’avenir, le dirigeant annonce que Safran va embaucher 12 000 personnes dans le monde en 2022, dont 3 000 en France, afin de répondre à l’augmentation des cadences de production : « Safran conserve une hypothèse de retour à la situation pré-Covid à horizon fin 2022 sur le marché des moyen-courriers ». Parmi les défis identifiés par Olivier Andriès, les hausses de cadence décidées par Airbus et Boeing – qui vont se traduire pour Safran par une augmentation de la production du moteur Leap de 800 à 2 000 exemplaires par an entre 2020 et 2023 – et la disponibilité des matières premières sont un sujet, alors que des difficultés d’approvisionnement apparaissent. Le défi du recrutement reste lui aussi aigu selon le dirigeant : « Nous avons besoin de compétences pour monter en cadence, renforcer nos bureaux d’études et accélérer la numérisation de nos activités ». Enfin, Safran se positionne sur l’avion zéro émission : Olivier Andriès rappelle que l’entreprise est « leader mondial des moteurs d’avions moyen-courriers » et travaille sur le moteur de rupture, les carburants durables d’aviation (SAF) et, à plus long terme, l’hydrogène : « Nous avons engagé, avec GE, le programme technologique Rise qui vise à offrir un moteur de rupture. (…) Combiné aux autres innovations sur l’avion, Rise pourrait réduire de 30% les émissions de CO2 de la prochaine génération d’appareil pour une entrée en service en 2035. D’ici à 2025, nous allons démontrer la pertinence du concept et sa robustesse technologique ».

Le Figaro du 3 janvier

Aérostructures : Airbus Atlantic rejoint le groupe Airbus

Le groupe Airbus compte une société de plus depuis le 1er janvier : Airbus Atlantic fait son entrée au premier rang aux côtés d’Airbus Defence and Space et d’Airbus Helicopters et consacre le retour des aérostructures dans la stratégie du groupe aéronautique européen, en intégrant les activités déjà opérées en propre et celles de la filiale Stelia Aerospace. Ce nouvel ensemble pèse 3,5 Md€ de chiffres d’affaires pour un effectif de 13 000 salariés sur cinq pays (dont plus de 9 000 en France). Airbus Atlantic se positionne ainsi au deuxième rang mondial derrière l’américain Spirit AeroSystems, ex-division de Boeing. Ancien PDG de Stelia Aerospace et désormais à la tête d’Airbus Atlantic, Cédric Gautier a déclaré : « Notre première mission sera d’assurer la satisfaction de l’ensemble de nos clients et d’établir de nouveaux standards d’excellence en termes de qualité et d’efficacité opérationnelle ». Sa production ira principalement vers Airbus, mais la nouvelle société devrait conserver les anciens clients de Stelia Aerospace.

La Tribune du 3 janvier

Safran se renforce dans le MRO à Châtellerault

Safran vient de mettre en service une nouvelle unité de réparation de pièces moteur sur son site de Châtellerault (Vienne), pour laquelle il a investi 10,4 M€. « Il s’agit d’agir vite et au meilleur niveau mondial pour la réparation des pièces tournantes comme les compresseurs ou les disques de turbine par exemple », explique Alain Lorgeoux, directeur de cette usine de la branche Aircraft Engines de Safran. Initié en 2018, ce projet a été baptisé Squirrel (Safe and Quick Rotor Repair Line) ou ligne de réparation sûre et rapide des rotors en français. « L’objectif est de diviser par dix le temps d’immobilisation des pièces afin d’améliorer la disponibilité pour nos clients », décrit Alain Lorgeoux. La nouvelle ligne met en œuvre 20 process différents, dont cinq technologies entièrement nouvelles pour le site de Châtellerault. Une trentaine de recrutements est prévue pour doubler l’effectif de cette équipe réparation. La maintenance et la réparation sont un enjeu majeur pour la branche moteurs de Safran, qui anticipe une croissance globale de 10% en 2022.

L’Usine Nouvelle du 4 janvier

Le CEO d’Airbus Atlantic Cédric Gautier s’exprime sur l’avenir de l’entreprise

A l’occasion de la naissance, lundi 3 janvier, de la nouvelle filiale d’Airbus en matière d’aérostructures, son directeur exécutif, Cédric Gautier, revient sur la genèse et l’avenir de la société, qui pèse 3,5 Md€ et emploie 13 000 personnes, dont plus de 9 000 en France. Il explique : « Il y a une telle intimité entre le fuselage, les systèmes de propulsion, les équipements et l’architecture de l’avion, que les aérostructures représentent la plateforme de l’avion (…) D’où l’annonce en avril dernier de la constitution de l’entité Airbus Atlantic, après plusieurs années de réflexion ». Admettant volontiers que cette initiative est aussi liée aux enjeux de décarbonation des avions, le dirigeant prévoit d’investir au total 1Md€ dans les quatre ans. « Pour Airbus, il faut se préparer à améliorer sa compétitivité, en particulier au niveau de la production des avions et donc de ses parties principales, les aérostructures » explique-t-il, notamment face aux compétiteurs américains et chinois. Cédric Gautier annonce le recrutement de « 700 à 800 personnes » en France en 2022, mais souligne la pénurie de compétences qui frappe le secteur. Parmi les autres défis, le dirigeant évoque les tensions et la fragmentation de la chaîne d’approvisionnement, et la nécessaire modernisation de l’outil industriel des fournisseurs pour plus de compétitivité. Désormais numéro deux mondial des aérostructures, Airbus Atlantic entend bien entendu conserver ses relations avec Airbus, mais aussi avec ses autres clients, dont Dassault Aviation et Bombardier ou les compagnies aériennes dans le domaine de la cabine.

L’Usine Nouvelle du 5 janvier

En 2021, Dassault Aviation a reçu 49 commandes de Rafale et 51 de Falcon

Ce jeudi, Dassault Aviation annonce avoir reçu en 2021 49 commandes de son avion de combat Rafale et 51 pour son avion d’affaires Falcon. Sur les 49 Rafale inscrits sur le carnet de commandes du constructeur aéronautique français, 37 sont destinés à des clients étrangers, a indiqué le groupe dans un communiqué. Ce chiffre n’inclut pas les appareils destinés aux Émirats arabes unis, avec lesquels Dassault Aviation a signé un contrat en fin d’année. En 2021, 30 Falcon et 25 Rafale à l’export ont par ailleurs été livrés par le groupe.

Investir et Boursorama du 6 janvier

En Inde, le Rafale M sur le banc d’essais du tremplin

Une équipe de Dassault Aviation est à pied d’œuvre en Inde pour tester l’avion sur un tremplin. Après la vente de 36 avions à l’armée de l’Air indienne en 2016, l’objectif est à présent, pour Dassault, de placer l’avion auprès de la Marine qui se prépare à l’entrée en service de son porte-avions INS Vikrant. Celui-ci pourra recevoir des avions de combat traditionnels, mais il ne sera pas équipé de catapultes. A la place, il disposera d’un tremplin conçu pour donner la bonne incidence aux avions décollant par leurs propres moyens. Pour l’Inde, le choix du tremplin peut se justifier de plusieurs manières : réduction du coût du porte-avions, autonomie technique, absence de contrainte sur la production électrique du navire, gain de masse etc. Même si le tremplin présente quelques inconvénients majeurs. Selon Dassault Aviation, la simulation aurait montré que le Rafale M pouvait très bien réaliser l’exercice. Le voilà maintenant à pied d’œuvre pour en faire la démonstration dans le monde réel.

Aerobuzz du 5 janvier