Le ministère de l’Intérieur commande 10 hélicoptères H160 pour remplacer ses Ecureuils
La Direction générale de l’armement (DGA) vient de signer un contrat pour le compte du ministère de l’Intérieur à hauteur de 200 M€. Il s’agit d’une commande faite à Airbus de dix hélicoptères H160 qui vont remplacer progressivement les 26 « Écureuils », en service depuis près de quarante ans. La livraison de la commande est prévue pour 2024, le ministère souhaitant que les effectifs soient formés pour les Jeux olympiques. L’H160 peut embarquer jusqu’à douze personnes alors que l’Écureuil a une capacité moitié moins importante. En outre, les nouveaux hélicoptères seront dotés de nouvelles technologies à l’image du phare infrarouge Safran Euroflir 410, et de capacités de treuillage et de cordage rapides. Ils sont aussi plus économes en carburant, et la vitesse de pointe du modèle d’Airbus gagne 55 km/h pour une pointe à 280 km/h pour une autonomie allongée (880 km contre 660 km). Une nouvelle commande pour Airbus qui avait déjà reçu celle du ministère des Armées le 22 décembre : un contrat portant sur 169 hélicoptères H160M “Guépard” destinés aux forces armées, qui seront répartis entre l’armée de Terre (80), la Marine nationale (49) et l’armée de l’Air et de l’Espace (40) « pour des livraisons débutant en 2027 », précisait le ministère. En tout, la France a commandé à Airbus 180 hélicoptères H160.
Capital du 12 janvier et BFMTV du 10 janvier
Thales lance une plateforme collaborative « secret-défense »
C’est une première en France et en Europe. Thales lance, ce vendredi, la commercialisation d’une plateforme collaborative privée, qui permet aux industriels de l’armement, à leurs sous-traitants, leurs clients ainsi qu’au ministère des Armées et à la Direction générale de l’armement (DGA) d’échanger des données sensibles, classées au 1er niveau du secret-défense. « Nous avons lancé ce projet en partant du retour d’expérience du premier confinement. Il a montré la difficulté d’échanger à distance, de façon sécurisée, des données à diffusion restreinte alors que, pendant cette période, les risques de cyberattaques et de fuites s’étaient multipliés », explique Marc Darmon, directeur général adjoint de Thales en charge des activités communications et sécurité. Présentée hier à Joël Barre, directeur de la DGA, la plateforme collaborative, baptisée « TrustNest Restricted » (espace de confiance pour l’échange de données confidentielles), a été certifiée par l’Autorité nationale en matière de sécurité et de défense des systèmes d’information (ANSSI). Ce cloud doit prochainement équiper le ministère des Armées. Le premier marché visé est celui de l’industrie de l’armement dont les acteurs ont déjà des systèmes informatiques à diffusion restreinte. Ces terminaux seront aussi proposés aux industriels européens qui sont engagés dans des programmes de défense en coopération, tels que le système de combat aérien du futur (SCAF) et le système principal de combat terrestre (MGCS). Autres marchés visés, celui des opérateurs d’intérêt vital (OIV), qui regroupe quelque 200 entreprises dans les transports, l’énergie et le nucléaire, ainsi que toute entreprise opérant dans un domaine sensible. Globalement, en France, 30% des informations échangées relèvent de la diffusion restreinte.
Le Figaro du 14 janvier
Défense : iXblue, la pépite française des systèmes embarqués
Quel est le point commun entre la Station spatiale internationale, les sous-marins nucléaires britanniques Astute et Vanguard et le drone sous-marin Ulyx de l’Ifremer, capable de plonger à 6000m de profondeur ? Tous intègrent des composants du français iXblue. Vingt ans après sa création, cette ETI de 750 salariés et 150 M€ de chiffre d’affaires s’est imposée comme une des pépites stratégiques de l’industrie française. Sa spécialité : les équipements embarqués ultra high-tech : sonars, drones navals, systèmes de communication laser pour satellites… « Le point commun de toute nos activités, c’est leur fort contenu technologique, résume Fabien Napolitano, PDG du groupe. Nous consacrons 20% de notre chiffre d’affaires à la R&D ». iXblue s’est notamment fait une place de choix sur le marché, ultra-stratégique des centrales inertielles, qui permettent aux avions, sous-marins, navires ou satellites de se situer sans GPS, pour rester opérationnels même en cas de brouillage. Le champion français a déjà vendu plus de 25 000 exemplaires de ces équipements. « Avec son agilité et ses technologies, iXblue s’est imposé à l’export avant même de décoller en France », souligne Hervé Guillou, l’ancien patron de Naval Group, désormais président du groupe ECA. iXblue commence à monter en puissance chez les industriels français. Dotée d’une subvention de 800 000 € dans le cadre du plan de relance, elle s’apprête à inaugurer une nouvelle ligne d’assemblage dédiée aux gyroscopes ultra-compacts pour le spatial. iXblue produit à 100% dans l’Hexagone, tout en exportant 80% de sa production. Le groupe s’est renforcé en 2021 en rachetant deux pépites des technologies quantiques, Kylia et Muquans, qui vont lui permettre de s’imposer comme un des leaders européens de la photonique et des capteurs quantiques. Le caractère stratégique d’iXblue n’a pas échappé à l’Etat. Suite à la mise en vente du groupe par son fondateur Hervé Arditty, la DGA exige un acquéreur français pour cette pépite.
Challenges du 13 janvier
Boeing dévoile son nouvel avion militaire hypersonique
Boeing a dévoilé un rendu réaliste de son nouveau modèle d’avion hypersonique réutilisable. Le nouveau concept d’avion hypersonique serait baptisé Valkyrie II, à partir d’un projet d’avion de ligne hypersonique présenté par Boeing en 2018 et qui serait capable d’effectuer le trajet entre Londres et New York en seulement deux heures. L’une des problématiques majeures dans la conception d’avions hypersoniques est leur motorisation, et Boeing n’évoque pas de technologie arrêtée à cette fin. Le constructeur a déjà exploré plusieurs types de moteurs à réaction à grande vitesse, comme les superstatoréacteurs ainsi que des concepts dits de « cycle combiné ». Capable de voler à cinq fois la vitesse du son (Mach 5), le Valkyrie II se base sur une configuration dite de « waverider », qui permet à l’avion de se propulser grâce à ses propres ondes de choc produites au cours du vol. L’apparition de ce nouveau modèle hypersonique fait suite à la publication par l’armée de l’air américaine de nouvelles informations sur le projet Mayhem, l’objectif principal étant le développement d’un avion hypersonique capable d’effectuer des frappes aériennes ou des missions de type renseignement, reconnaissance, et surveillance (ISR). Boeing a déjà été engagé en 2017 par la DARPA pour le développement d’un avion spatial hypersonique, le XS-1. Il est probable que des travaux de recherche sur des concepts similaires soient effectués par le groupe ainsi que par d’autres constructeurs.
Air & Cosmos du 13 janvier
Safran équipera les hélicoptères H160M Guépard de l’armée française et les H160 de la Gendarmerie nationale
Dans le cadre de la commande par l’Etat français de 169 hélicoptères militaires H160M Guépard et de 10 hélicoptères H160 pour la Gendarmerie nationale, Safran fournira, notamment, la motorisation, avec l’Arrano, un moteur de nouvelle génération d’une puissance de 1300 cv qui intègre « le meilleur de la technologie en matière de moteurs aéronautiques », souligne le groupe. L’Arrano offre une consommation en carburant réduite d’environ 20% par rapport aux moteurs des hélicoptères qu’il va remplacer dans les forces françaises, et peut incorporer jusqu’à 50% de carburant d’aviation durable (SAF), précise Safran. Autre équipement majeur, le système optronique Euroflir 410, qui apportera « des performances d’observation inégalées aux hélicoptères », grâce à un champ de vision large et une observation très longue portée. Safran équipera également les hélicoptères de systèmes performants nécessaires au pilotage et à la stabilité de l’aéronef, dont les actionneurs électromécaniques TRIM et SEMA (Smart Electro Mechanical Actuator) ainsi que des éléments de cockpit et les systèmes d’essuie-glace, et la distribution électrique. Il fournira également les systèmes de sécurité (systèmes de flottabilités, radeaux de sauvetage), de gestion du carburant et de refroidissement.
Aerobuzz du 15 janvier
Dassault Aviation : nouveau contrat de soutien pour les Mirage 2000 France
Dassault Aviation annonce que la Direction de la Maintenance Aéronautique (DMAé) du ministère des Armées vient de lui notifier le contrat de nouvelle génération pour le soutien des Mirage 2000 de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE). Conclu pour une durée de quatorze ans, le contrat BALZAC regroupe l’ensemble des activités de Maintien en Condition Opérationnelle (MCO) des Mirage 2000 français jusqu’à leur retrait de service. Le MCO des moteurs et les prestations réalisées par le SIAé (Service Industriel de l’Aéronautique) font l’objet de contrats séparés. « Ce contrat s’inscrit dans la stratégie de la DMAé de verticalisation des MCO aéronautiques, voulue par la ministre des Armées, en confiant les responsabilités de soutien à un maître d’œuvre unique », explique Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation. « BALZAC fait suite au contrat de MCO du Rafale (RAVEL) qui nous a été notifié en mai 2019 pour une durée de 10 ans et au contrat de MCO des Atlantique 2 notifié en septembre 2020 pour 10 ans également. Nos compétences d’architecte industriel et d’intégrateur de systèmes complexes nous permettent d’assumer des contrats de ce type. Nous sommes très honorés de la confiance renouvelée qui nous est témoignée par le ministère des Armées », souligne-t-il.
Les Echos Investir et Zone-Bourse.com du 18 janvier
La Grèce reçoit ses six premiers Rafale
Six Rafale de l’Armée de l’Air grecque (HAF- Hellenic Air Force), opérés par ses pilotes, ont décollé le 19 janvier du site de Dassault Aviation à Istres vers la base aérienne de Tanagra, où le Premier Ministre grec Kyriakos Mitsotakis, accompagné du ministre de la Défense nationale Nikolaos Panagiotopoulos, les ont accueillis, à l’occasion d’une cérémonie en présence d’Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation. Cette première livraison marque le coup d’envoi de l’entrée en service opérationnel des Rafale dans l’Escadron 332 de l’armée de l’Air grecque. « La maîtrise avec laquelle l’armée de l’Air grecque a procédé à ce premier convoyage témoigne avec brio de l’excellence de notre coopération et de la solidité de notre relation historique avec la Grèce depuis plus de 45 ans. Grâce à notre mobilisation, nous avons su répondre en un temps record aux attentes des autorités grecques, qui disposent aujourd’hui, sur le territoire national, du Rafale afin de conforter la protection et la souveraineté du pays. Elle atteste également de l’exceptionnelle qualité de notre avion, confirmée par ses succès à l’export. Enfin, elle traduit notre engagement total pour satisfaire aux besoins de la HAF et participer aux ambitions stratégiques de la Grèce », a déclaré Éric Trappier. La livraison des prochains Rafale de la HAF commencera fin 2022 avec l’objectif d’avoir l’intégralité de la flotte déployée sur la base de Tanagra à l’été 2023.
Ensemble de la presse du 20 janvier