Archives de catégorie : Newsletter N° 32 ACTU AERO

EMPLOI

Airbus va recruter 6 000 personnes dans le monde en ce début d’année

Airbus annonce son intention de recruter environ 6 000 personnes dans le monde entier au cours de la première partie de l’année 2022. « Airbus a fait preuve de résilience tout au long de la crise de la Covid-19 et a jeté les bases d’un avenir audacieux pour l’aviation durable. Cela ne peut se faire qu’en acquérant les bons talents dans les différents domaines d’expertise qui nous aideront à développer nos activités au sortir de la crise, tout en préparant la transformation à long terme de l’entreprise », a déclaré Thierry Baril, Chief Human Resources & Workplace Officer d’Airbus. « Non seulement nous chercherons à acquérir les nouvelles compétences dont Airbus a besoin dans le monde post-Covid, mais nous ferons également tout notre possible pour renforcer la diversité au sein de l’entreprise, en favorisant une culture sûre et inclusive renforçant l’équipe Airbus pour qu’elle soit prête à être la pionnière de l’aérospatiale durable », a-t-il ajouté. Environ un quart des recrutements prévus devrait se concentrer sur l’acquisition de nouvelles compétences pour soutenir les projets et l’ambition à long terme de la société, notamment dans les domaines de la décarbonation, de la transformation numérique et de la cybertechnologie. Un tiers du total des recrutements sera alloué aux jeunes diplômés.

France Bleu du 19 janvier

Airbus, « de retour sur le marché de l’emploi », crée l’école digitale Airbus 2022

La Tribune et plusieurs grands quotidiens détaillent l’annonce du plan de recrutement d’Airbus, intervenue le 19 janvier et qui prévoit au moins 6 000 recrutements dans le monde en 2022. Thierry Baril, Chief Human Resources & Workplace Officer d’Airbus, cité par La Tribune, commente : « Nous ne sommes pas encore tout à fait revenus dans la même dynamique qu’avant crise où nous avons pu atteindre 9 000 à 10 000 recrutements par an au niveau mondial, mais cette annonce vient confirmer la reprise d’activité ». Le détail des embauches par pays « sera dévoilé dans les prochaines semaines », à la fois dans les pays natifs d’Airbus (Royaume-Uni, Allemagne, Espagne, France) mais également « dans l’ensemble des zones géographiques du monde dans lesquelles nous intervenons ». « Airbus est depuis 15 ans l’entreprise préférée des jeunes diplômés de l’aéronautique où choisir de nous rejoindre est un réflexe », remarque Thierry Baril, qui souligne toutefois la nécessité pour l’avionneur de renforcer ses recrutements « sur des compétences plus tech ». Airbus annonce la création de l’école digitale Airbus dès 2022 pour former et fidéliser ce type de profils. « Cette école sera un peu sur le modèle de nos lycées qui sont plutôt orientés sur des activités de production au niveau bac ou bac pro. Cette nouvelle structure se positionnera plutôt sur un niveau de licence ou de master dans le domaine du digital », précise Thierry Baril. La Tribune rappelle qu’Airbus lance actuellement, par ailleurs, des formations de mise à niveau sur les technologies hydrogène, qui devraient toucher 5 000 salariés.

La Tribune et Ensemble de la presse du 20 janvier

INSUSTRIE

Entretien avec Cédric Gautier, CEO d’Airbus Atlantic

Cédric Gautier, CEO d’Airbus Atlantic, accorde un entretien à Ouest-France. Le dirigeant rappelle les enjeux de la création d’Airbus Atlantic, nouvelle société composée de 14 sites industriels dans le monde, « complètement intégrée au système Airbus et qui regroupe 13 000 personnes », dont la moitié sur les sites Airbus Nantes et Montoir-de-Bretagne et Stelia Aerospace, à Saint-Nazaire. « On rassemble toutes les composantes du groupe qui travaillent sur les aérostructures, depuis les bureaux d’études jusqu’aux lignes de production », indique-t-il. Il insiste sur l’importance des aérostructures dans le cadre de la production, en 2035, d’un avion décarboné : « L’architecture de cet avion de nouvelle génération sera essentielle. Installer une propulsion hydrogène signifie davantage de volumes à emporter, et à des températures très basses. La forme de la structure porteuse de l’avion, qu’on appelle aérostructure, sera stratégique pour les avionneurs. Elle pourrait être différente des formes d’avions classiques qu’on voit depuis des décennies ». Cédric Gautier évoque également le projet de nouvelle ligne de production à Montoir-de-Bretagne, dont la mise en service est prévue pour le second semestre 2022 : « cette cinquième ligne est un besoin fondamental pour l’A320 XLR. Cet avion n’a pas d’équivalent dans le monde et fait l’objet de nombreuses prises de commandes. La ligne de production sera différente et plus moderne avec de la digitalisation pour des opérations plus rapides et plus fiables. Le site de Montoir assure une activité cruciale au sein d’Airbus. D’autres investissements conforteront cette situation stratégique », précise-t-il.

Ouest-France du 17 janvier

Modernisation et recrutements au sein d’Airbus Atlantic

Cédric Gautier, CEO d’Airbus Atlantic, a annoncé sa volonté d’investir 1 Md€ dans l’outil industriel de la filiale, sur 4 ans, relève Ouest-France. Les trois usines de Loire-Atlantique, sur les sites de Nantes, Montoir-de-Bretagne et Saint-Nazaire, vont connaître une modernisation, chaque site conservant ses spécialités : les pièces de structures (caissons centraux de voilure, entrées d’air de réacteurs…) à Nantes, l’assemblage des pointes avant et des fuselages à Montoir-de-Bretagne, les pièces élémentaires (panneaux de fuselage…) à Saint-Nazaire. Airbus Atlantic a prévu 700 à 800 recrutements en 2022, sur l’ensemble de ses sites. Fin 2021, le carnet de commandes d’Airbus s’élevait à 7 082 appareils, rappelle Ouest-France, soit « plus de 10 ans de production assurée pour les usines du groupe », souligne le quotidien.

Ouest-France du 18 janvier

Airbus et ses partenaires vont créer un centre de recyclage d’avions en Chine

Airbus a signé un protocole d’accord (MOU) avec la ville de Chengdu et Tarmac Aerosave pour le développement du premier centre de service durable du cycle de vie des avions en Chine. Cet accord couvrira un éventail d’activités allant du stationnement et du stockage des avions aux services de maintenance, de mise à niveau, de conversion, de démantèlement et de recyclage pour différents types d’avions. Un accord formel visant à établir et à encadrer cette coopération industrielle devrait être signé entre les partenaires à la mi-2022, avec une entrée en service du nouveau centre prévue pour la fin de 2023. « Tarmac Aerosave apportera au projet ses 15 années d’expertise éprouvée dans le démantèlement éco-efficace des avions. Située dans le même centre, Satair, filiale d’Airbus, acquerra des avions vieillissants, négociera et distribuera les pièces usagées qui en résulteront pour compléter l’éventail des services liés au cycle de vie », indique Airbus. L’installation couvrira une surface de 690 000 m² et une capacité de stockage de 125 appareils. « Il s’agit d’une autre contribution concrète à la quête de durabilité de l’industrie aéronautique, soutenant le principe de l’économie circulaire, conformément à l’objectif d’Airbus d’être le pionnier de l’aérospatiale durable. Ce centre unique soutiendra l’expansion des services aéronautiques d’Airbus tout en permettant la mise en œuvre de la stratégie de l’« industrie verte » de la Chine », a déclaré Klaus Roewe, SVP Airbus Customer Services. « Le retrait progressif des avions en Chine devrait connaître une croissance exponentielle au cours des 20 prochaines années. Airbus s’est engagé à investir dans la région et ce guichet unique – une première en Chine et en dehors de l’Europe – permettra à Airbus d’être bien positionné sur le marché chinois des services de « seconde vie » des avions », a-t-il ajouté.

Ensemble de la presse du 19 janvier

L’Onera se dote d’une nouvelle installation d’essai pour la sécurité aérienne incendie

L’Office national d’études et de recherche aérospatiales (Onera) construit la plateforme d’essais PyCoFiRe (Pyrénées Composite Fire Research) près de Toulouse, afin d’évaluer la performance environnementale et le comportement au feu de nouveaux matériaux d’avions, et de tester les futurs produits d’extinction qui remplaceront le gaz halon, interdit dans les nouveaux programmes d’avions car il troue la couche d’ozone. La plateforme, qui sera opérationnelle début 2023, représente un investissement de 14 M€, financé à hauteur de 10,3 M€ par le fonds européen Feder utilisé par la région Occitanie, de 1,55 M€ par l’Onera et de 2,15 M€ par les industriels Airbus, Safran et ArianeGroup. « Nous avons vu avec Airbus et Safran que les laboratoires sont équipés pour les essais à l’échelle réduite, mais il nous manquait une brique pour les effectuer à l’échelle réelle », explique Gillian Leplat, chef de projet PyCoFiRe à l’Onera. Les nouveaux matériaux composites et thermoplastiques, plus légers, qui entrent pour moitié dans la composition de l’A350, doivent notamment être testés au feu. PyCoFiRe sera une alternative à la plateforme américaine Fire engine simulator de la Federal aviation administration (FAA), la seule agréée jusqu’ici pour qualifier l’efficacité des agents d’extinction d’incendie.

Les Echos du 19 janvier

ESPACE

Loft Orbital signe un accord avec Airbus pour l’acquisition de plus de 15 plateformes satellitaires Arrow

Airbus a été retenu pour fournir à la startup spatiale franco-américaine Loft Orbital plus de 15 plateformes satellitaires dérivées de la plateforme Arrow, la plateforme fondatrice de la constellation de satellites OneWeb, développée par Airbus. 394 plateformes Airbus Arrow sont en orbite au sein de cette constellation et 254 autres sont en cours de production pour compléter les 648 satellites requis par OneWeb. « Loft Orbital confirme par cette acquisition son intention de faire de la plateforme Airbus Arrow un véritable cheval de bataille pour proposer son modèle commercial de services », souligne Airbus. Les améliorations apportées à la plateforme Arrow, y compris l’ensemble de l’ingénierie, de la qualification, des essais et de la production des premiers engins spatiaux, seront réalisées par Airbus à Toulouse. La production à l’échelle des autres plateformes dérivées d’Arrow sera réalisée par Airbus OneWeb Satellites (AOS). Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, a déclaré : « Ce contrat inédit entre la startup Loft Orbital et Airbus démontre l’essor des entreprises du New Space en France et la synergie de l’écosystème spatial pour développer l’innovation à l’échelle de l’industrie. Il témoigne également de la vitesse à laquelle l’écosystème spatial français se développe, avec des startups, des PME et des grands groupes travaillant ensemble pour fournir des solutions de classe mondiale ». Jean-Marc Nasr, Président d’Airbus Defence and Space et Executive Vice President Space Systems, a souligné quant à lui : « Cette vente de notre petite plateforme LEO Arrow à Loft Orbital est une confirmation éclatante de notre stratégie visant à développer la fabrication en série pour la prochaine ère spatiale. Notre plateforme fiable a déjà fait ses preuves en orbite pour OneWeb, dont plus de 60% de la flotte est en orbite. Nous sommes impatients de travailler avec Loft Orbital pour leur fournir la meilleure technologie spatiale possible – combinant un savoir-faire éprouvé industriellement avec des innovations disruptives – pour servir leurs clients ».

Les Echos et Capital du 15 janvier

L’activité spatiale d’Airbus a enregistré une croissance de plus de 10% en 2021

A l’occasion de la signature d’un accord avec Loft Orbital pour l’acquisition de plus de 15 plateformes satellitaires Arrow, Les Echos observent que l’activité spatiale d’Airbus connaît une importante croissance. « En 2021, l’activité a été meilleure que prévu avec un chiffre d’affaires en progression de plus de 10%, à près de 3 Md€, et un carnet de commandes en croissance avec un taux de renouvellement supérieur à un », observe Jean-Marc Nasr, Président d’Airbus Defence and Space et Executive Vice President Space Systems. En 2021, Airbus a enregistré la commande de 12 nouveaux satellites, détaillent Les Echos, dont la fabrication de 6 satellites de nouvelle génération pour la constellation Galileo et 3 modules de vie pour la future capsule Orion de la NASA, qui doit transporter les astronautes sur la Lune dans le cadre de la mission Artemis. Airbus a aussi été retenu par l’Agence spatiale européenne (ESA) pour développer le satellite de la mission d’étude d’exoplanètes Ariel, un contrat à hauteur de 200 M€ pour surveiller jusqu’à 1 000 planètes extrasolaires.

Les Echos du 15 janvier

Thales va créer le hotspot Wi-Fi le plus haut du monde avec le planeur stratosphérique Perlan 2

Thales annonce un partenariat dans le cadre du projet Airbus Perlan Mission II, une initiative destinée à faire voler un planeur aux confins de l’espace. Volant à des altitudes trop élevées pour pouvoir utiliser les communications basées au sol, Perlan 2 sera équipé du système de communications par satellite FlytLink Iridium Certus de Thales. « Il sera ainsi possible, pour la première fois, de communiquer en direct, et dans le monde entier, avec des étudiants dans les matières scientifiques, technologiques et mathématiques, avec différents chercheurs et des passionnés d’aéronautique. Il sera également possible d’accéder à des téléchargements de données en temps réel », indique Thales. Airbus Perlan Mission II vise à permettre de nouvelles découvertes sur les effets des vols à très haute altitude, sur la météorologie et sur les facteurs influençant le changement climatique. Basé à Minden (Nevada), le projet, à but non lucratif, bénéficie de la collaboration d’Airbus et d’un groupe de sponsors comprenant notamment Dennis Tito, Weather Extreme Ltd., Thales, United Technologies, BRS Aerospace et Iridium.

Aerobuzz du 15 janvier

Pari gagnant d’Airbus, qui mise sur la fabrication en série pour la prochaine ère spatiale

La Tribune observe que l’accord annoncé par Airbus le 14 janvier avec la startup franco-américaine Loft Orbital pour la fourniture de plus de 15 plateformes satellitaires dérivées de la plateforme Arrow – utilisée pour la constellation de satellites OneWeb – démontre la réussite de la stratégie du groupe, qui a bouleversé ses méthodes de production. Le constructeur a réussi à réduire drastiquement ses coûts et veut devenir un partenaire privilégié des nouveaux acteurs du spatial. « C’est un changement majeur dans le monde du spatial. Avant, nous produisions uniquement des plateformes spécialisées pour une seule mission et il n’était pas possible de les revendre une deuxième fois. Aujourd’hui, nous sommes capables de produire en série des satellites, des équipements, des plateformes », explique Jean-Marc Nasr, Président d’Airbus Defence and Space et Executive Vice President Space Systems. « Ce contrat marque l’alliance entre le grand maître d’œuvre de satellites que nous sommes et une startup qui nous choisit comme fournisseur. En général, c’est plutôt le contraire. Cette approche innovante montre que nous apportons à ces nouveaux acteurs de la fiabilité et l’expérience du spatial. Surtout nous avons réussi à réduire les coûts avec OneWeb de telle manière que nous devenons compatibles avec les modèles économiques de startups, ce qui est très vertueux », ajoute-t-il. Airbus a développé une gamme de plateformes standard qui peuvent être adaptées sur plusieurs missions. Au-delà de celle de OneWeb, c’est aussi le cas pour celle développée pour la constellation Pléiades. La chaîne d’assemblage installée à Toulouse pour les premiers modèles de OneWeb est réutilisée pour produire les quatre satellites composant la constellation CO3D pour le compte du CNES, indique La Tribune.

La Tribune du 18 janvier

Airbus, NTT, NTT DOCOMO et SKY Perfect JSAT étudient conjointement des services de connectivité à partir de stations de plateforme à haute altitude (HAPS)

Airbus annonce travailler avec les entreprises de télécommunication japonaises Nippon Telegraph and Telephone Corporation (NTT), NTT DOCOMO et SKY Perfect JSAT, afin d’étudier la faisabilité d’une collaboration autour de futures stations à haute altitude (HAPS – high-altitude platform stations), permettant le développement d’un écosystème de connectivité sans fil depuis l’espace. Dans le cadre d’un protocole d’accord, les quatre entreprises « discuteront et identifieront les développements futurs possibles nécessaires pour débloquer les futurs services de connectivité basés sur les HAPS, œuvreront pour la normalisation et l’institutionnalisation des opérations HAPS, et exploreront les modèles commerciaux pour la commercialisation des services HAPS », indique Airbus. Les partenaires pourraient notamment s’appuyer sur le Zephyr, un système aérien stratosphérique, sans pilote, à voilure fixe fonctionnant à l’énergie solaire d’Airbus, ainsi que sur les réseaux de communication sans fil de NTT, NTT DOCOMO et SKY Perfect JSAT.

ABC Bourse et Boursorama du 18 janvier

La station spatiale internationale (ISS) connectée via la « SpaceDataHighway » d’Airbus

Airbus annonce que sa « SpaceDataHighway » (« autoroute des données spatiales »), développée avec le soutien de l’ESA, fournit des services de connectivité à large bande entre la Station spatiale internationale (ISS) et la Terre, grâce au terminal Columbus en bande Ka (ColKa), maintenant installé et testé à bord de l’ISS. Un satellite SpaceDataHighway va commencer à relayer des données via une liaison bidirectionnelle en temps réel entre le laboratoire Columbus de l’ISS et le centre de contrôle Columbus, situé au centre aérospatial allemand DLR, près de Munich. « Grâce à l’autoroute des données spatiales et au terminal ColKa, l’ESA bénéficiera d’un accès direct et souverain à l’ISS, ce qui augmentera la flexibilité opérationnelle et permettra à davantage d’astronautes, de scientifiques et de chercheurs de bénéficier d’une liaison directe avec l’Europe. Cela permettra également à l’ESA de créer des créneaux pour l’accès aux expériences ad hoc et l’interaction avec les astronautes européens », souligne Airbus.

Boursorama du 18 janvier

AVIATION COMMERCIALE

L’horizon s’éclaircit pour le transport aérien

Malgré sa virulence, le variant Omicron ne semble finalement pas aussi dangereux que ses prédécesseurs pour le transport aérien. Bien que les compagnies aériennes aient diminué leur offre ces derniers jours, par crainte d’une rechute de la demande, les différents scénarios élaborés par les experts du secteur tablent sur une poursuite et même une accélération de la reprise en 2022. Delta Air Lines, qui a déjà renoué avec les bénéfices en 2021, estime qu’Omicron n’aura qu’un impact limité. D’après les dernières prévisions de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), le trafic aérien mondial retrouverait entre 69% et 74% de son niveau d’avant crise en 2022. Toutefois, cette reprise du transport aérien ne sera probablement pas actée avant la fin de l’hiver, et sera d’une ampleur inégale selon les types de trafic et les zones géographiques. Elle sera plus forte sur les lignes domestiques que sur les dessertes internationales, pour lesquelles l’écart avec le niveau d’avant crise resterait de l’ordre de 48% à 42%. Plusieurs marchés pourraient même repasser au-dessus du niveau de 2019, en nombre de passagers, comme les marchés domestiques sud et nord-américains. L’Europe devrait se rapprocher de la ligne de flottaison, mais sans parvenir à la franchir avant 2023. En revanche, la zone Asie-Pacifique resterait à la traîne, notamment sur les liaisons internationales.

Les Echos du 13 janvier

Le PGD de KLM, Pieter Elbers, va quitter la compagnie

Après huit ans passés aux commandes de KLM et trente années dans la compagnie, Pieter Elbers (51 ans) quittera le groupe Air France-KLM au plus tard en 2023. Le conseil d’administration du groupe, ainsi que le conseil de surveillance de KLM, ont décidé de ne pas renouveler le mandat du président de KLM, qui s’achèvera le 1er mai 2023. Pieter Elbers pourrait être récompensé de son travail et de sa bonne volonté par un poste chez Delta Air Lines, le principal partenaire d’Air France-KLM. Néanmoins, son départ pourrait faire des vagues aux Pays-Bas. Pour nombre de salariés de KLM, Pieter Elbers incarnait en effet la garantie du maintien d’une certaine autonomie de la compagnie vis-à-vis de sa maison mère française. De plus, le PDG de KLM peut se prévaloir d’un très bon bilan. Sous sa houlette, la compagnie néerlandaise a toujours réalisé de meilleurs résultats financiers que sa consoeur Air France. En 2021, KLM a été la première à retrouver un résultat d’exploitation positif. Toutefois ces velléités d’autonomie se heurtaient à la logique de synergies et d’intégration du groupe Air France-KLM, défendue par Ben Smith, au nom de l’efficacité économique. Le patron d’Air France-KLM a toujours estimé que pour gagner en compétitivité face à ses concurrents IAG et Lufthansa, le groupe devait accroître ses synergies. La commande groupée de 100 avions moyen-courriers à Airbus, destinés à KLM et aux deux Transavia, illustrait les progrès de sa vision des choses.

Les Echos et La Tribune du 14 janvier

Créneaux de vol : Air France-KLM demande plus de flexibilité

Air France-KLM a soutenu Lufthansa en demandant, vendredi 14 janvier, aux régulateurs européens d’être plus souples dans le contrôle des créneaux de décollage et d’atterrissage. Le groupe souhaite que « la situation actuelle soit mieux prise en compte dans l’application de la réglementation européenne afin de permettre aux compagnies de continuer à ajuster leur offre aux niveaux effectifs de demande ». Air France-KLM appelle notamment à « plus de flexibilité dans l’application des règles de force majeure permettant de déroger à la règle de 50% d’utilisation des créneaux horaires, règle que la Commission européenne prévoit actuellement de relever à 64% à compter du mois d’avril 2022 ». Le PDG de Lufthansa, Carsten Spohr, avait averti le 23 décembre que la compagnie allemande serait contrainte d’effectuer « 18 000 vols inutiles » durant l’hiver « uniquement pour conserver ses droits de décollage et d’atterrissage ». Air France-KLM n’a quant à elle pas évoqué l’éventualité d’opérer des vols à vide.

Le Figaro et Sud-Ouest du 15 janvier

ADP et Vinci Airports accélèrent leur redressement

Les deux groupes aéroportuaires français, ADP et Vinci Airports, ont dévoilé des chiffres de trafic 2021 en nette amélioration par rapport à 2020, même s’ils restent encore éloignés de leur niveau d’avant crise. Les deux groupes, qui comptent respectivement 18 et 45 aéroports dans une vingtaine de pays, ont tous deux bénéficié de la reprise du trafic : ADP a enregistré en 2021 une croissance de plus de 37% par rapport à 2020, soit un gain de plus de 43 millions de passagers en un an, avec une activité à 46% du niveau de l’année 2019. De son côté, Vinci Airports a accueilli environ 86 millions de passagers, ce qui représente une augmentation de 12% par rapport à 2020, avec une activité à environ un tiers du niveau de 2019.

La Tribune, Les Echos et Le Figaro du 18 janvier

Air France renforce son offre au Canada

A compter du 17 mai prochain, Air France reliera Paris-Charles de Gaulle à l’aéroport international Jean-Lesage de Québec (YQB), avec 3 vols hebdomadaires assurés les mardis, jeudis et samedis. Les vols seront opérés en Airbus A330-200 équipés de nouvelles cabines de voyage, d’une capacité de 224 sièges (36 en cabine Business, 21 en Premium Economy et 167 en Economy). Le Canada représente le deuxième marché long-courrier le plus important pour Air France en nombre de sièges offerts, précise Air Journal.

Le Figaro-Bourse et Air Journal du 18 janvier

La Commission européenne autorise une aide d’Etat supplémentaire de 20 M€ pour Air Austral

La Commission européenne a autorisé, le 18 janvier, un prêt de 20 M€ à Air Austral, que l’Etat français avait annoncé fin août 2021. Selon la Commission, « à défaut d’un remboursement dans un délai de 6 mois après la date d’octroi, la France s’est engagée à lui notifier soit un plan de restructuration permettant de rétablir la viabilité à long terme de l’entreprise, soit un plan menant à la sortie d’Air Austral du marché ». La compagnie réunionnaise annonce sa volonté de « proposer dans les 6 mois à venir un plan de restructuration qui garantisse la continuité de son activité ainsi que la pérennité de ses emplois ». Air Austral a déjà contracté pour 80 M€ de prêts garantis par l’Etat et a bénéficié de 45 M€ d’apports en compte courant de la Région Réunion, son principal actionnaire, précisent Les Echos.

Les Echos et Air & Cosmos du 20 janvier

DEFENSE

Le ministère de l’Intérieur commande 10 hélicoptères H160 pour remplacer ses Ecureuils

La Direction générale de l’armement (DGA) vient de signer un contrat pour le compte du ministère de l’Intérieur à hauteur de 200 M€. Il s’agit d’une commande faite à Airbus de dix hélicoptères H160 qui vont remplacer progressivement les 26 « Écureuils », en service depuis près de quarante ans. La livraison de la commande est prévue pour 2024, le ministère souhaitant que les effectifs soient formés pour les Jeux olympiques. L’H160 peut embarquer jusqu’à douze personnes alors que l’Écureuil a une capacité moitié moins importante. En outre, les nouveaux hélicoptères seront dotés de nouvelles technologies à l’image du phare infrarouge Safran Euroflir 410, et de capacités de treuillage et de cordage rapides. Ils sont aussi plus économes en carburant, et la vitesse de pointe du modèle d’Airbus gagne 55 km/h pour une pointe à 280 km/h pour une autonomie allongée (880 km contre 660 km). Une nouvelle commande pour Airbus qui avait déjà reçu celle du ministère des Armées le 22 décembre : un contrat portant sur 169 hélicoptères H160M “Guépard” destinés aux forces armées, qui seront répartis entre l’armée de Terre (80), la Marine nationale (49) et l’armée de l’Air et de l’Espace (40) « pour des livraisons débutant en 2027 », précisait le ministère. En tout, la France a commandé à Airbus 180 hélicoptères H160.

Capital du 12 janvier et BFMTV du 10 janvier

Thales lance une plateforme collaborative « secret-défense »

C’est une première en France et en Europe. Thales lance, ce vendredi, la commercialisation d’une plateforme collaborative privée, qui permet aux industriels de l’armement, à leurs sous-traitants, leurs clients ainsi qu’au ministère des Armées et à la Direction générale de l’armement (DGA) d’échanger des données sensibles, classées au 1er niveau du secret-défense. « Nous avons lancé ce projet en partant du retour d’expérience du premier confinement. Il a montré la difficulté d’échanger à distance, de façon sécurisée, des données à diffusion restreinte alors que, pendant cette période, les risques de cyberattaques et de fuites s’étaient multipliés », explique Marc Darmon, directeur général adjoint de Thales en charge des activités communications et sécurité. Présentée hier à Joël Barre, directeur de la DGA, la plateforme collaborative, baptisée « TrustNest Restricted » (espace de confiance pour l’échange de données confidentielles), a été certifiée par l’Autorité nationale en matière de sécurité et de défense des systèmes d’information (ANSSI). Ce cloud doit prochainement équiper le ministère des Armées. Le premier marché visé est celui de l’industrie de l’armement dont les acteurs ont déjà des systèmes informatiques à diffusion restreinte. Ces terminaux seront aussi proposés aux industriels européens qui sont engagés dans des programmes de défense en coopération, tels que le système de combat aérien du futur (SCAF) et le système principal de combat terrestre (MGCS). Autres marchés visés, celui des opérateurs d’intérêt vital (OIV), qui regroupe quelque 200 entreprises dans les transports, l’énergie et le nucléaire, ainsi que toute entreprise opérant dans un domaine sensible. Globalement, en France, 30% des informations échangées relèvent de la diffusion restreinte.

Le Figaro du 14 janvier

Défense : iXblue, la pépite française des systèmes embarqués

Quel est le point commun entre la Station spatiale internationale, les sous-marins nucléaires britanniques Astute et Vanguard et le drone sous-marin Ulyx de l’Ifremer, capable de plonger à 6000m de profondeur ? Tous intègrent des composants du français iXblue. Vingt ans après sa création, cette ETI de 750 salariés et 150 M€ de chiffre d’affaires s’est imposée comme une des pépites stratégiques de l’industrie française. Sa spécialité : les équipements embarqués ultra high-tech : sonars, drones navals, systèmes de communication laser pour satellites… « Le point commun de toute nos activités, c’est leur fort contenu technologique, résume Fabien Napolitano, PDG du groupe. Nous consacrons 20% de notre chiffre d’affaires à la R&D ». iXblue s’est notamment fait une place de choix sur le marché, ultra-stratégique des centrales inertielles, qui permettent aux avions, sous-marins, navires ou satellites de se situer sans GPS, pour rester opérationnels même en cas de brouillage. Le champion français a déjà vendu plus de 25 000 exemplaires de ces équipements. « Avec son agilité et ses technologies, iXblue s’est imposé à l’export avant même de décoller en France », souligne Hervé Guillou, l’ancien patron de Naval Group, désormais président du groupe ECA. iXblue commence à monter en puissance chez les industriels français. Dotée d’une subvention de 800 000 € dans le cadre du plan de relance, elle s’apprête à inaugurer une nouvelle ligne d’assemblage dédiée aux gyroscopes ultra-compacts pour le spatial. iXblue produit à 100% dans l’Hexagone, tout en exportant 80% de sa production. Le groupe s’est renforcé en 2021 en rachetant deux pépites des technologies quantiques, Kylia et Muquans, qui vont lui permettre de s’imposer comme un des leaders européens de la photonique et des capteurs quantiques. Le caractère stratégique d’iXblue n’a pas échappé à l’Etat. Suite à la mise en vente du groupe par son fondateur Hervé Arditty, la DGA exige un acquéreur français pour cette pépite.

Challenges du 13 janvier

Boeing dévoile son nouvel avion militaire hypersonique

Boeing a dévoilé un rendu réaliste de son nouveau modèle d’avion hypersonique réutilisable. Le nouveau concept d’avion hypersonique serait baptisé Valkyrie II, à partir d’un projet d’avion de ligne hypersonique présenté par Boeing en 2018 et qui serait capable d’effectuer le trajet entre Londres et New York en seulement deux heures. L’une des problématiques majeures dans la conception d’avions hypersoniques est leur motorisation, et Boeing n’évoque pas de technologie arrêtée à cette fin. Le constructeur a déjà exploré plusieurs types de moteurs à réaction à grande vitesse, comme les superstatoréacteurs ainsi que des concepts dits de « cycle combiné ». Capable de voler à cinq fois la vitesse du son (Mach 5), le Valkyrie II se base sur une configuration dite de « waverider », qui permet à l’avion de se propulser grâce à ses propres ondes de choc produites au cours du vol. L’apparition de ce nouveau modèle hypersonique fait suite à la publication par l’armée de l’air américaine de nouvelles informations sur le projet Mayhem, l’objectif principal étant le développement d’un avion hypersonique capable d’effectuer des frappes aériennes ou des missions de type renseignement, reconnaissance, et surveillance (ISR). Boeing a déjà été engagé en 2017 par la DARPA pour le développement d’un avion spatial hypersonique, le XS-1. Il est probable que des travaux de recherche sur des concepts similaires soient effectués par le groupe ainsi que par d’autres constructeurs.

Air & Cosmos du 13 janvier

Safran équipera les hélicoptères H160M Guépard de l’armée française et les H160 de la Gendarmerie nationale

Dans le cadre de la commande par l’Etat français de 169 hélicoptères militaires H160M Guépard et de 10 hélicoptères H160 pour la Gendarmerie nationale, Safran fournira, notamment, la motorisation, avec l’Arrano, un moteur de nouvelle génération d’une puissance de 1300 cv qui intègre « le meilleur de la technologie en matière de moteurs aéronautiques », souligne le groupe. L’Arrano offre une consommation en carburant réduite d’environ 20% par rapport aux moteurs des hélicoptères qu’il va remplacer dans les forces françaises, et peut incorporer jusqu’à 50% de carburant d’aviation durable (SAF), précise Safran. Autre équipement majeur, le système optronique Euroflir 410, qui apportera « des performances d’observation inégalées aux hélicoptères », grâce à un champ de vision large et une observation très longue portée. Safran équipera également les hélicoptères de systèmes performants nécessaires au pilotage et à la stabilité de l’aéronef, dont les actionneurs électromécaniques TRIM et SEMA (Smart Electro Mechanical Actuator) ainsi que des éléments de cockpit et les systèmes d’essuie-glace, et la distribution électrique. Il fournira également les systèmes de sécurité (systèmes de flottabilités, radeaux de sauvetage), de gestion du carburant et de refroidissement.

Aerobuzz du 15 janvier

Dassault Aviation : nouveau contrat de soutien pour les Mirage 2000 France

Dassault Aviation annonce que la Direction de la Maintenance Aéronautique (DMAé) du ministère des Armées vient de lui notifier le contrat de nouvelle génération pour le soutien des Mirage 2000 de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE). Conclu pour une durée de quatorze ans, le contrat BALZAC regroupe l’ensemble des activités de Maintien en Condition Opérationnelle (MCO) des Mirage 2000 français jusqu’à leur retrait de service. Le MCO des moteurs et les prestations réalisées par le SIAé (Service Industriel de l’Aéronautique) font l’objet de contrats séparés. « Ce contrat s’inscrit dans la stratégie de la DMAé de verticalisation des MCO aéronautiques, voulue par la ministre des Armées, en confiant les responsabilités de soutien à un maître d’œuvre unique », explique Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation. « BALZAC fait suite au contrat de MCO du Rafale (RAVEL) qui nous a été notifié en mai 2019 pour une durée de 10 ans et au contrat de MCO des Atlantique 2 notifié en septembre 2020 pour 10 ans également. Nos compétences d’architecte industriel et d’intégrateur de systèmes complexes nous permettent d’assumer des contrats de ce type. Nous sommes très honorés de la confiance renouvelée qui nous est témoignée par le ministère des Armées », souligne-t-il.

Les Echos Investir et Zone-Bourse.com du 18 janvier

La Grèce reçoit ses six premiers Rafale

Six Rafale de l’Armée de l’Air grecque (HAF- Hellenic Air Force), opérés par ses pilotes, ont décollé le 19 janvier du site de Dassault Aviation à Istres vers la base aérienne de Tanagra, où le Premier Ministre grec Kyriakos Mitsotakis, accompagné du ministre de la Défense nationale Nikolaos Panagiotopoulos, les ont accueillis, à l’occasion d’une cérémonie en présence d’Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation. Cette première livraison marque le coup d’envoi de l’entrée en service opérationnel des Rafale dans l’Escadron 332 de l’armée de l’Air grecque. « La maîtrise avec laquelle l’armée de l’Air grecque a procédé à ce premier convoyage témoigne avec brio de l’excellence de notre coopération et de la solidité de notre relation historique avec la Grèce depuis plus de 45 ans. Grâce à notre mobilisation, nous avons su répondre en un temps record aux attentes des autorités grecques, qui disposent aujourd’hui, sur le territoire national, du Rafale afin de conforter la protection et la souveraineté du pays. Elle atteste également de l’exceptionnelle qualité de notre avion, confirmée par ses succès à l’export. Enfin, elle traduit notre engagement total pour satisfaire aux besoins de la HAF et participer aux ambitions stratégiques de la Grèce », a déclaré Éric Trappier. La livraison des prochains Rafale de la HAF commencera fin 2022 avec l’objectif d’avoir l’intégralité de la flotte déployée sur la base de Tanagra à l’été 2023.

Ensemble de la presse du 20 janvier