Archives de catégorie : Newsletter N°33 Actu Aero

INTERNATIONAL

Boeing annonce des pertes pour la 3ème année consécutive

Boeing a dévoilé ce mercredi une perte nette de 4,29 Md$ en 2021. C’est la 3ème année consécutive que Boeing est « dans le rouge » : en 2020, la perte s’élevait à 11,9 Md$, et à 636 M$ en 2019. Les pertes en 2021 sont supérieures aux chiffres attendus, en raison notamment d’une nouvelle charge exceptionnelle de 3,5 Md$, destinée à couvrir le coût des malfaçons et de l’arrêt des livraisons du B787, ce qui efface l’amélioration des comptes de la branche aviation civile au premier semestre. Boeing estime déjà à 2 Md$ le montant des surcoûts liés à cette crise d’ici à 2023, et n’est pas encore en mesure d’indiquer à ses clients quand ils pourront être livrés. Le chiffre d’affaires de Boeing, soutenu par le retour en vol du B737 MAX, a toutefois progressé de 7% sur l’ensemble de l’année, pour atteindre 62,3 Md$ (il a en revanche reculé de 3%, à 14,8 Md$, au quatrième trimestre). Le groupe a retrouvé un flux de trésorerie positif au quatrième trimestre 2021, pour la première fois depuis le premier trimestre 2019. Boeing a aussi légèrement réduit sa dette au cours du quatrième trimestre, de 4,3 Md$.

Ensemble de la presse du 27 janvier

AVIATION INTERNATIONAL

Lufthansa et l’armateur MSC proposent d’acquérir la majorité du capital d’ITA Airways

La compagnie allemande Lufthansa et le groupe de transport maritime italien MSC ont proposé, lundi 24 janvier, d’acquérir la majorité du capital d’ITA Airways, a annoncé la compagnie italienne dans un communiqué. La compagnie « a reçu aujourd’hui une manifestation d’intérêt de la part du groupe MSC et Lufthansa pour acquérir la majorité d’ITA Airways », est-il indiqué. MSC et Lufthansa « ont exprimé le souhait que le gouvernement italien conserve une participation minoritaire », indique le communiqué. Le conseil d’administration d’ITA Airways annonce qu’il examinera les détails de la proposition lors d’une prochaine réunion.

Ensemble de la presse du 25 janvier

DEFENSE

Entretien avec Patrice Caine, PDG de Thales : l’industrie de Défense française, une excellence technologique à sauvegarder

Patrice Caine, PDG de Thales, accorde un entretien à Ouest-France. Il rappelle l’excellence technologique du groupe, et évoque son ancrage dans l’ouest de la France : « nous sommes parmi les leaders mondiaux dans plusieurs activités et la Bretagne y contribue. À Étrelles (Ille-et-Vilaine), nous produisons par exemple, des cartes électroniques de très haute technicité qui équipent les radars des avions Rafale de Dassault. Le site de Brest (Finistère) est une référence mondiale pour l’acoustique sous-marine. Enfin, le site de Cholet (Maine-et-Loire), bientôt centenaire, est spécialisé dans les communications militaires sécurisées », explique-t-il. Il rappelle la reconnaissance internationale dont bénéficie Thales, indiquant que la Marine américaine « nous achète certaines technologies de pointe qu’elle ne trouve pas aux États-Unis : nous équipons par exemple l’US Navy et les Garde-côtes américains. C’est une des preuves de notre excellence mondiale ». Le dirigeant attire l’attention sur la nécessité de sauvegarder le financement de l’industrie de Défense : « Comme l’a dit Florence Parly, la ministre des Armées, on ne peut pas mettre sur le même plan l’industrie du tabac, par exemple, et ce qui relève de notre protection à tous, la Défense. Il n’y aura pas d’avenir si on détruit la planète d’un point de vue environnemental. Mais il n’y aura pas d’avenir non plus si nos gouvernements ne peuvent pas garantir la sécurité et la stabilité de nos démocraties », insiste-t-il. Il se félicite de ce que l’Europe « vient de se doter d’un Fonds européen de défense qui financera des programmes de recherche », et salue « Plusieurs coopérations qui sont des réussites : le Tigre (hélicoptère d’attaque franco-allemand) et le NH90 (hélicoptère de transport européen) sont de formidables succès technologiques », de même que le programme de l’A400M : « Airbus a réalisé là une prouesse ».

Ouest-France du 24 janvier

Le Rafale est opérationnel en Grèce

L’avion de combat Rafale, développé par Dassault Aviation, a effectué ses premières heures de vol en Grèce. Le 19 janvier dernier, l’armée de l’Air grecque a reçu ses six premiers Rafale sur sa base de Tanagra, au nord d’Athènes. Air & Cosmos rappelle que la Grèce a opté pour le Rafale au standard F3R, incluant notamment la nacelle de désignation TALIOS (Targeting Long-range Identification Optronic System) de Thales, le système d’auto-défense SPECTRA modernisé (Système de Protection et d’Évitement des Conduites de Tir du RAfale), développé par Thales et MBDA, le moteur M88 à durée de vie augmentée de Safran Aircraft Engines, et la possibilité d’emport du missile air-air Meteor de MBDA. Ce dernier, un missile air-air au-delà de la portée visuelle (ou BVRAAM pour beyond-visual-range air to air missile) d’une portée de plus de 150 km, possède une no-escape zone (zone où l’appareil visé n’a aucune chance de s’échapper) la plus large pour cette catégorie de missile. L’an passé, l’armée de l’Air et de l’Espace française avait présenté un Rafale F3R en configuration air-air équipé de deux Meteor, indique Air & Cosmos.

Air & Cosmos du 24 janvier

L’Espagne donne son feu vert au programme Eurodrone

Le Conseil des ministres espagnol a autorisé ce mardi le financement du développement, de la production et du soutien du programme européen MALE RPAS (Medium Altitude Long Endurance Remotely Piloted Aircraft System), ou Eurodrone, piloté par l’OCCAR (Organisation Conjointe de Coopération en matière d’Armement). L’Allemagne, la France et l’Italie participent également à ce programme, dont les partenaires industriels sont Airbus Defence and Space, Dassault Aviation et Leonardo. Le budget alloué par le gouvernement espagnol est de 1,73 Md€. Cet accord « ouvre la voie à la signature d’un contrat sur ce programme », comme l’a twitté Michael Schoellhorn, CEO d’Airbus Defence and Space.

La Tribune et Aviacionline du 26 janvier

ENVIRONNEMENT

Safran et Engie New Ventures investissent dans Ineratec, startup spécialisée dans la production de carburants synthétiques neutres en carbone

Safran, au travers de son fonds Safran Corporate Ventures dédié aux jeunes sociétés technologiques, et Engie New Ventures, la filiale capital-risque d’Engie dédiée aux startups innovantes accélérant la transition énergétique, ont investi, aux côtés d’autres partenaires (HTGF, MPC Capital, Extantia, Planet A et FO Holding), dans Ineratec, une startup qui propose des technologies de développement et de production de carburants synthétiques neutres en carbone, pouvant se substituer aux carburants d’origine fossile. Basée à Karlsruhe en Allemagne, Ineratec propose des unités de production modulaires qui transforment l’hydrogène vert issu de l’électricité renouvelable et le CO2 issu de la biomasse ou capturé, en carburants neutres en carbone, comme l’e-méthane, l’e-diesel, ou l’e-kérosène. Ineratec a déjà déployé 13 modules pilotes de production d’e-carburants pour différentes applications et a inauguré un premier module dédié au carburant aérien durable en Basse Saxe. Elle souhaite financer un projet d’usine pilote à Francfort, capable de produire 3 500 tonnes de carburant par an, dont du carburant aérien de synthèse qui fournirait directement l’aéroport. L’investissement de Safran « s’inscrit pleinement dans sa feuille de route stratégique vers une aviation décarbonée. Il illustre la volonté de Safran de soutenir le développement accéléré d’une filière de carburants durables aéronautiques par les acteurs énergéticiens », souligne le groupe. « Safran est pleinement investi dans ce domaine indispensable pour atteindre la neutralité carbone du transport aérien à l’horizon 2050. Les technologies de pointe d’Ineratec viendront renforcer les connaissances technologiques nécessaires au développement d’une filière adaptée et certifiée pour les avions », a déclaré Eric Dalbiès, Directeur Groupe Stratégie, Technologie et Innovation de Safran.

L’Usine Nouvelle du 21 janvier

Le démonstrateur technologique d’Airbus basé sur le C295 prend son envol dans le cadre de Clean Sky 2

Airbus a réalisé le vol inaugural du banc d’essai en vol 2 (FTB2) du C295, effectué avec succès depuis la ligne d’assemblage final de Séville. L’appareil entame maintenant une campagne de vol dans le but de tester la nouvelle aile semi-morphe, le nouveau système de commande de vol abordable, ainsi qu’une antenne SatCom intégrée au fuselage de l’appareil. « Le premier vol du C295 FTB2 est une étape clé qui représente une avancée importante dans le programme, après l’intégration réussie des nouvelles structures aérodynamiques, la mise sous tension et les essais au sol. Il y a quelques années, ce programme n’était qu’un rêve pour un avenir plus durable de l’aviation. Aujourd’hui, nous sommes à l’étape finale et nous l’avons finalement fait voler », a déclaré Francisco Javier Sánchez Segura, Executive Vice President Engineering au sein d’Airbus Defence and Space. Basé sur le C295, le banc d’essai en vol 2 est un démonstrateur en vol du programme européen Clean Sky 2 (CS2) et du programme de recherche et d’innovation Horizon 2020 de l’UE. Les modifications comprennent de nouveaux matériaux et de nouvelles technologies visant à réduire le bruit et les émissions de CO2 et de NOx (oxydes d’azote). L’application de ces technologies à la configuration du futur appareil permet de réduire de 43% les émissions de CO2 et de 70% les émissions de NOx lors d’une mission typique de recherche et de sauvetage de 400 miles nautiques, ainsi que de réduire de 45% le bruit au décollage.

Skies Magazine du 27 janvier

Les défis de l’aviation décarbonée

Un rapport du cabinet Archery Strategy Consulting, réalisé sous l’égide de l’Institut Montaigne et publié ce jeudi, analyse les leviers à actionner pour atteindre l’objectif de neutralité carbone du transport aérien à horizon 2050, annoncé en 2021 par l’Air Transport Action Group (ATAG). Le rapport souligne que cette volonté doit s’accompagner d’un engagement « rapide et fort des États et de l’ensemble des acteurs du secteur autour d’une feuille de route commune ». Quatre leviers sont identifiés : les carburants d’aviation durables (SAF), qui contribueront à 53% à l’effort de décarbonation, l’innovation technologique, qui contribuera à l’objectif à hauteur de 34%, l’optimisation des opérations en vol et au sol (7%), et les compensations (6%). En matière de SAF, le soutien public s’organise, avec la mise en œuvre, fin 2022, du programme Clean Aviation, doté de 1,7 Md€, qui prend le relais de Clean Sky 2. En France, le gouvernement a décidé une nette hausse du budget du Conseil pour la recherche aéronautique civile (CORAC), qui dispose de 1,5 Md€ sur la période 2020-2022, et d’une enveloppe de 800 M€ dans le cadre du plan France 2030. Les industriels se mobilisent également : fin septembre 2021, TotalEnergies s’est allié avec Safran, qui vient d’investir dans Ineratec, une startup allemande, qui a mis en service 13 usines de SAF. « Ces partenariats nous permettent d’optimiser le couple moteur-carburant. Nous partageons des informations et menons des tests ensemble, afin de voir comment nos moteurs Leap et notre démonstrateur Rise de moteur du futur pourront fonctionner avec 100% de SAF », explique Éric Dalbiès, directeur R&T et Stratégie de Safran, cité par Le Figaro. Le rapport souligne que les SAF constituent la solution de court terme pour décarboner les vols moyen et long-courriers, en attendant que les technologies soient mûres pour lancer un avion à hydrogène, dont la mise en service est prévue par Airbus à l’horizon 2035. Les compagnies cherchent elles aussi à réduire leur bilan carbone. Air France doit préciser cette année la répartition de ses efforts : « Le renouvellement de la flotte est le principal levier pour réduire nos émissions de CO2, car un avion de nouvelle génération émet 20% à 25% de CO2 en moins que son prédécesseur », indique Vincent Etchebehere, directeur du développement durable et des nouvelles mobilités d’Air France. L’optimisation du trafic aérien (ATM), dont Thales est un acteur majeur, permettrait aussi de réaliser d’importantes économies d’émissions, en particulier sur les pistes des aéroports.

Le Figaro du 27 janvier

Boeing et Lockheed Martin poursuivent leurs investissements dans l’aviation électrique

Les Américains Boeing et Lockheed Martin poursuivent leurs campagnes d’investissements au profit de startups développant des aéronefs à décollage et atterrissage verticaux électriques (ADAVe). Lockheed Martin Ventures a investi au sein d’Electra.aero, constructeur d’avions hybrides électriques à décollage et atterrissage ultra-courts (ADACe), afin de soutenir les plans de la startup visant à commencer les essais en vol d’un avion démonstrateur de la technologie ADACe hybride, en grandeur réelle, dès 2022. De son côté, Boeing a annoncé avoir investi 450 M$ supplémentaires dans sa coentreprise Wisk Aero eVTOL, créée avec la startup Kittyhawk. Wisk Aero a déclaré que le financement soutiendrait les efforts de certification de ce qu’elle décrit comme sa 6ème génération d’ADAVe entièrement autonome, qui succèdera et remplacera le prototype biplace « Cora » de 5ème génération, lequel a réalisé par le passé environ 1 500 essais en vol.

Air & Cosmos du 27 janvier

INDUSTRIE

A Toulouse, la supply chain aéronautique recrute pour accompagner les remontées de cadences

A Toulouse, la supply chain aéronautique intensifie les recrutements afin d’être en mesure de suivre les remontées de cadences programmées par Airbus. La Tribune rappelle qu’Airbus, qui a annoncé ce mercredi prévoir l’embauche de 6 000 personnes à travers le monde en 2022, prévoit des remontées de cadences très importantes, avec 65 A320neo dès l’été 2023, et des études en cours pour tendre vers 70 à 75 appareils par mois. Airplane, PME spécialisée dans la peinture et les services MRO, vient de lancer un plan de recrutement pour embaucher 40 salariés supplémentaires. En novembre dernier, Sabena technics a organisé une opération « un rendez-vous, un CDI », visant à embaucher et offrir une formation qualifiante à 40 peintres en quelques heures de job dating. « Nous ne cherchons aucun profil type, ou expérience professionnelle particulière. Nous voulons simplement des personnes intéressées par le métier et motivées », expliquait Philippe Rochet, CEO du groupe. Début février, Liebherr Aerospace prévoit un événement en présence d’experts du groupe au musée Aeroscopia pour sélectionner une vingtaine de profils d’ingénieurs et de cadres expérimentés. Christophe Cador, PDG du spécialiste de la peinture d’avion Satys et Président du Comité Aéro-PME du GIFAS, indiquait en juin dernier :« Comme beaucoup d’entreprises aéronautiques, nous avons du mal à embaucher. Beaucoup de profils se sont tournés vers d’autres secteurs industriels », rappelle La Tribune. Pierre-Olivier Nau, Président du MEDEF en Haute-Garonne, observe quant à lui :« Les événements physiques se multiplient. Ils permettent de rencontrer les candidats et les motiver à rejoindre l’entreprise ».

La Tribune du 21 janvier

Airbus met fin à un contrat de 50 A321 avec Qatar Airways

Airbus a annulé un contrat portant sur la livraison de 50 A321 à la compagnie Qatar Airways. « Nous confirmons que nous avons mis fin au contrat sur 50 A321 avec Qatar Airways, conformément à nos droits », a déclaré vendredi un porte-parole du groupe à l’agence Agefi-Dow Jones. Ces A321, parmi lesquels 10 exemplaires de l’A321 LR (long range), devaient être livrés à partir de 2023 à la compagnie.

Ensemble de la presse du 21 janvier

Livraison du premier A320neo équipé de la nouvelle cabine Airspace à Swiss International Air Lines (Swiss)

Swiss International Air Lines (Swiss) a pris livraison de son premier A320neo équipé de la nouvelle cabine Airspace. Cette nouvelle cabine a notamment pour caractéristiques des panneaux latéraux plus minces offrant un espace personnel supplémentaire au niveau des épaules, une meilleure vue à travers les hublots, de plus grands compartiments de rangement, les dernières technologies d’éclairage à LED, et de nouvelles toilettes dotées de fonctions hygiéniques sans contact et de surfaces antimicrobiennes. Swiss, client de longue date d’Airbus, exploite des avions de la famille A220 et A320 sur son réseau européen, ainsi que des A330 et des A340 dans le monde entier. En 2018, Lufthansa Group, la société mère de SWISS, a choisi d’équiper de cabines Airspace plus de 80 de ses nouveaux avions de la famille A320 commandés à Airbus.

Air Journal et Aviation Week du 21 janvier

Airbus Helicopters livre le dernier hélicoptère Dauphin

Le 21 janvier, Airbus Helicopters a livré le dernier hélicoptère Dauphin, un AS365 N3, au service des douanes espagnoles. Il s’agit du dernier hélicoptère de la famille Dauphin qui a été fabriqué à Marignane par Airbus Helicopters. Au cours des quarante dernières années, plus de 1 100 hélicoptères ont été produits et ont effectué 7 millions d’heures de vol dans 70 pays différents, rappelle Airbus Helicopters. « Les Douanes espagnoles sont un partenaire de longue date depuis 1985 et nous sommes très fiers de la façon dont, depuis que le premier Dauphin leur a été remis en 2002, ces hélicoptères ont accompli des tâches essentielles pour la population, comme la lutte contre le trafic de drogue dans un environnement hostile », a déclaré Fernando Lombo, Directeur général d’Airbus Helicopters en Espagne.

Aerobuzz du 24 janvier

MasAir Cargo prend livraison du premier Airbus A330 converti en cargo en Amérique latine

Elbe Flugzeugwerke GmbH (EFW), coentreprise d’Airbus et ST Engineering, a annoncé la livraison de son premier A330 converti en avion-cargo (P2F) à Altavair LP, un fournisseur de services de financement et de location d’avions d’affaires dans le domaine du fret. L’appareil sera exploité par la compagnie mexicaine MasAir Cargo. Cet avion-cargo est le premier d’une série de conversions réalisées par EFW pour son nouveau client, Altavair, sur la base de la plateforme éprouvée et technologiquement avancée de l’A330. Altavair a commandé plusieurs A330P2F qui comprennent à la fois la variante de gamme A330-200P2F et la variante de volume A330-300P2F. MasAir cargo sera la première compagnie aérienne des Amériques à exploiter des appareils de la famille A330P2F.

FlightGlobal du 24 janvier

Airbus Helicopters rebondit en 2021

En 2021, Airbus Helicopters a enregistré 419 commandes brutes, dont 414 commandes nettes. Le constructeur évoque « de solides signes de reprise » du marché, après un exercice 2020 marqué par les conséquences économiques de la pandémie (en 2020, le nombre des commandes brutes s’élevait à 289, dont 268 nettes, précise Airbus Helicopters). La société souligne la « forte dynamique de la part de ses pays d’origine », la France ayant commandé 40 H160 (versions civile et militaire), huit H225M et deux H145, l’Espagne ayant commandé 36 H135 et l’Allemagne ayant acquis huit H145. Les livraisons sont passées de 300 en 2020 à 338 en 2021, « confirmant la position de leader du marché » d’Airbus Helicopters. En nombre d’unités d’aéronefs, Airbus Helicopters a enregistré un rapport entre les livraisons et les facturations nettes supérieur à un. « 2021 a été une année d’engagements majeurs pour Airbus Helicopters. Nous nous sommes engagés à développer de nouveaux produits et services qui répondent aux exigences de nos clients, comme le lancement du développement d’un H160M innovant pour le programme d’hélicoptère léger interarmées des forces armées françaises et la création du nouveau pack de services HCare Classics pour les clients qui exploitent nos hélicoptères hérités. Nous avons également livré le tout premier H160 à l’opérateur japonais All Nippon Helicopter. Il est de notre devoir d’innover et d’être les pionniers de l’aérospatiale durable et, à cette fin, nous avons commencé à mettre en œuvre l’utilisation de carburant d’aviation durable et poursuivi notre trajectoire de mobilité aérienne urbaine avec le dévoilement de CityAirbus NextGen », a déclaré Bruno Even, CEO d’Airbus Helicopters. L’année 2021 a été particulièrement déterminante pour la feuille de route du groupe en matière de décarbonation. L’hélicoptère Flightlab a notamment commencé à tester en vol de nouvelles technologies, notamment le système de secours du moteur, qui « constitue une première étape fondamentale sur la voie de l’hybridation ».

Air & Cosmos, La Tribune et Boursorama du 26 janvier

Airbus Helicopters ouvre un nouveau centre logistique MRO près de Paris, en partenariat avec Daher

Le Centre Logistique MRO d’Airbus Helicopters a démarré ses activités dans le parc d’activités AeroliansParis à Tremblay-en-France, près de l’aéroport de Roissy. Le bâtiment de 13 400 m2, développé par l’investisseur immobilier Barjane, a été conçu pour accueillir toutes les activités logistiques liées à la réparation des composants d’hélicoptères, y compris la réception, le filtrage, le contrôle, le stockage et la distribution des pièces MRO, sur un seul site à proximité du hub cargo européen de Paris. « La proximité du site avec l’aéroport de Paris Charles de Gaulle et les ressources des entreprises de réparation aéronautique des environs permettent à Airbus Helicopters et à son partenaire logistique, Daher, d’améliorer encore les services offerts à la clientèle internationale », indique Airbus Helicopters. « L’achèvement de cette installation logistique MRO de pointe soutient notre ambition à long terme de regrouper toutes nos références logistiques MRO sous un même toit, d’optimiser nos flux et d’offrir un niveau de réactivité conforme aux attentes des clients », déclare Christoph Zammert, Executive Vice-President of Customer Support & Services chez Airbus Helicopters. La collaboration entre Airbus Helicopters, Daher et Barjane remonte à 2011, avec la construction d’un bâtiment de logistique industrielle de 46 500 m2 sur le site du Technoparc des Florides, dans le sud de la France.

Air & Cosmos du 26 janvier

Airbus déploie sa flotte de Beluga A300-600 ST pour répondre aux besoins de l’industrie en matière de transport de marchandises hors normes

Airbus a lancé un nouveau service de transport de fret hors gabarit pour ses clients du monde entier, qui repose sur la capacité unique de son avion Beluga ST « Super-Transporteur », basé sur le modèle A300-600. Ce nouveau service « s’adresse à une multitude de marchés, considérant que ces avions possèdent la plus vaste capacité intérieure de tous les moyens de transport aériens », indique Airbus. Doté d’une soute principale de 7,1 m de diamètre et de 37,7 m de long, l’A300-600ST peut transporter des charges de plusieurs dizaines de tonnes sur des milliers de kilomètres. « La flotte de cinq appareils, qui constituait jusqu’à présent l’épine dorsale du transport intersites de grandes sections d’avions d’Airbus, abandonne ses fonctions internes », indique Airbus. À leur place, Airbus met en service six Beluga XL de nouvelle génération, basés sur la plate-forme plus grande de l’A330-200, afin de soutenir la montée en puissance de la production d’avions de ligne d’Airbus. Philippe Sabo, responsable de l’ATI et du transport aérien hors gabarit chez Airbus, a déclaré : « La section transversale plus large du Beluga ouvrira de nouveaux marchés et de nouvelles possibilités logistiques pour les clients. Dans le cas du chargement des hélicoptères, le fait de ne pas avoir à les démonter d’abord est vraiment un plus. De même, les plus gros moteurs d’avions commerciaux peuvent être accueillis dans une configuration entièrement habillée ».

Ensemble de la presse du 26 janvier

Forte hausse des recrutements dans l’ensemble du secteur aéronautique

Le Monde consacre un article à la hausse considérable des recrutements dans l’industrie aéronautique, orchestrée par les « grands donneurs d’ordre, Airbus, Dassault Aviation, Safran ». Safran a prévu d’embaucher 12 000 salariés en 2022 dans le monde, dont 3 000 pour la France. Airbus a annoncé le recrutement mondial de 6 000 nouveaux collaborateurs. Dassault Aviation, quant à lui, « n’a jamais arrêté de recruter pendant la crise, afin de faire face à l’envolée de ses commandes, autant de ses avions militaires, les Rafale, que de ses avions d’affaires ». Le groupe a embauché 1 000 salariés en 2021 et annonce vouloir poursuivre ses recrutements en 2022, sans en préciser, pour l’instant, le nombre. La hausse des recrutements se répercute chez les sous-traitants, qui multiplient les campagnes d’embauche et font face à une certaine pénurie de main d’oeuvre : Le Monde rappelle ainsi l’opération de « job dating » organisée par Sabena technics le 2 décembre 2021, afin de recruter 40 peintres aéronautiques, sans critère de diplôme ni d’expérience professionnelle.

Le Monde du 27 janvier