Archives de catégorie : Newsletter N°36 Actu Aero

ENVIRONNEMENT

Safran et ST Engineering vont étudier le déploiement des SAF dans les moteurs d’hélicoptères

Safran Helicopter Engines et la division aéronautique civile de ST Engineering ont signé un accord pour étudier l’utilisation de carburant aérien durable (SAF) dans les moteurs d’hélicoptères, et assister les opérateurs dans leur transition vers ce type de carburant. Avec cet accord, les deux partenaires visent à proposer leur expertise dans le domaine de la fabrication des moteurs et de leur MRO, afin de promouvoir les SAF auprès des opérateurs d’hélicoptères. L’essai au sol d’un moteur Safran avec du SAF sera réalisé dans les installations de ST Engineering, en parallèle d’essais en vol avec des opérateurs, afin d’évaluer les aspects techniques et économiques. « Cet accord renforce le partenariat technique et industriel que nous avons construit avec ST Engineering au fil des ans. Cela marque également une nouvelle étape clé dans notre volonté commune de transformer l’aéronautique afin de la rendre plus durable », a déclaré Valérie Patuel, Directrice Générale de Safran Helicopter Engines Asia.

Zone bourse du 16 février

FORMATION

A Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt, Airbus s’invite au collège Élie-Faure

Le projet aéronautique et espace, mené depuis maintenant quatre ans à l’attention d’une classe de 4ème du collège Élie-Faure de Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt, s’est enrichi d’un partenariat avec la Fondation Cgénial. Cette dernière met en relation les établissements scolaires et les professionnels des métiers des sciences et des technologies. Grâce à l’implication de 200 entreprises de domaines très divers ou complémentaires, des ingénieurs ou des techniciens interviennent en classe pour présenter leurs métiers, leurs parcours, leurs entreprises, aux élèves. Le 7 février, Marie-Eve Rigollet, ingénieure en marketing et en télécommunications, actuellement vice-présidente des achats chez Airbus, est intervenue en visioconférence devant des élèves. Décrivant Airbus, ses activités au sein de l’entreprise, la gestion des commandes de matériaux, les coûts, etc., elle a aussi évoqué les projets de ce géant mondial de l’aéronautique civil et militaire ainsi que de l’espace, pour concevoir un avion respectueux de l’environnement et la décarbonation de l’aviation.

Sud-Ouest du 14 février

AVIATION COMMERCIALE

Volotea lance une base à Lille

La compagnie aérienne low-cost Volotea ouvrira au printemps une nouvelle base à l’aéroport de Lille, avec 15 routes à la clé. L’aéroport de Lille-Lesquin accueillera donc une des deux nouvelles bases françaises promises : à partir du 1er avril 2022, Volotea y basera un monocouloir Airbus, qui devrait entraîner « la création de plus de 30 emplois directs et de 25 emplois indirects sur le territoire lillois. En dix ans, Volotea a transporté près d’un million de passagers au départ et en provenance de l’aéroport Lesquin. Sa nouvelle expansion devrait en faire la 1ère compagnie à l’aéroport, où elle a transporté près d’un passager sur cinq en 2021. « Cette ouverture est le fruit de l’excellente relation entre l’aéroport de Lille et Volotea. (…) L’objectif étant de relier le nord de la France au plus grand nombre de villes via des vols directs et ce, à des prix toujours attractifs », a déclaré Carlos Muñoz, PDG et fondateur de Volotea. L’implantation de la base Volotea à Lille « va générer un impact économique et social positif sur le territoire avec la création de nouveaux emplois (directs et indirects) nécessaires à la gestion de l’activité liée à ce nouvel avion, confirmant le rôle clé de l’aéroport de Lille dans le développement économique du territoire », a-t-il ajouté. Marc-André Gennart, Directeur Général de Aéroport de Lille SAS, souligne : « Une base est synonyme de nouvelles destinations et d’opportunités de voyages, mais c’est aussi la création d’emplois locaux immédiats et à haute valeur ajoutée ».

Air Journal du 15 février

JetBlue Airways commande 30 Airbus supplémentaires pour un commande ferme de 100 A200-300

La compagnie aérienne américaine JetBlue Airways profite du Singapore Airshow 2022 pour passer une nouvelle commande d’Airbus A200-300, convertissant 30 appareils, jusqu’alors en option, pour une commande de 100 avions au total. Ce contrat porte le carnet de commandes fermes de l’A220 à 740 appareils dans ses deux versions. JetBlue Airways a été une des premières compagnies aériennes à passer commande pour la version A220-300, avec une 1ère tranche de 60 exemplaires en juillet 2018. Lors de cette commande assortie de 60 en options, 10 avaient déjà été convertis en achats fermes. S’en ajoutent 30, et il reste 20 A220 en option. JetBlue Airways a réceptionné huit de ses Airbus A220 propulsés par des moteurs Pratt & Whitney PW1500G, variante adaptée de la famille Pratt & Whitney GTF. Avec un retour d’expérience positif. « Nous constatons déjà les avantages qu’apportent les huit A220 que nous avons intégrés à notre flotte », a déclaré Robin Hayes, président de JetBlue Airways, qui poursuit : « Nous avons constaté une croissance à deux chiffres de la note de satisfaction de notre clientèle, et l’efficacité de ces avions en matière de consommation de carburant continue de nous positionner comme chef de file pour la réduction des émissions de carbone ».

Air & Cosmos du 15 février

INNOVATION

Avion hydrogène : Airbus n’exclut pas de fabriquer ses propres moteurs

Dans un entretien accordé au journal Welt am Sonntag, le président exécutif du groupe Airbus, Guillaume Faury, n’exclut pas que l’avionneur fabrique ses propres moteurs pour ses avions à hydrogène « C’est quelque chose que nous pourrions essentiellement faire nous-mêmes », a déclaré Guillaume Faury. « Nous avons les compétences pour cela » a-t-il ajouté, évoquant un éventuel « changement de stratégie ». La propulsion à hydrogène porte en elle un nombre tellement important de ruptures technologiques qu’elle pourrait bien en effet rabattre les cartes et bouleverser les positions établies des motoristes comme GE Aviation, Safran, Pratt & Whitney et Rolls-Royce.

Air & Cosmos et H2 Mobile du 12 février

Jean-Marc Brunel (Safran) : « Le portefeuille brevets de Safran reflète sa stratégie de différenciation par l’innovation »

Groupe international et acteur majeur des domaines de l’aéronautique et de la défense, Safran est également l’entreprise française qui détient le plus de brevets en France et aux États-Unis. Jean-Marc Brunel, directeur de la propriété intellectuelle du groupe Safran, s’exprime sur les succès et les défis de cette politique de différenciation par l’innovation, ainsi que les choix de valorisation de la propriété intellectuelle dans l’ensemble du groupe. Il explique comment Safran a mis en place une « structuration inédite » de la propriété intellectuelle : « Cet équilibre entre gouvernance, déploiement opérationnel et centre d’expertise permet d’insérer parfaitement la stratégie de propriété intellectuelle dans la stratégie technologique du groupe ». Il explique également l’harmonisation du dispositif de reconnaissance des inventeurs mis en place depuis le 1er janvier 2022, qui permet notamment d’évaluer la portée stratégique dans la gestion du portefeuille brevets de Safran.

Décideurs Magazine du 10 février

DEFENSE

Le gouvernement français se félicite de l’achat de 42 Rafale de Dassault Aviation par l’Indonésie

Le président de la République, Emmanuel Macron, a salué dans un tweet la commande de 42 Rafale de Dassault Aviation par l’Indonésie, signée hier à Jakarta entre l’Air vice-marshal Yusuf Jauhari, Chef de l’agence d’acquisition du ministère indonésien de la Défense, et Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation, en présence de la ministre française des Armées, Florence Parly, et du ministre indonésien de la Défense, Prabowo Subianto. Emmanuel Macron a souligné que l’Indonésie a choisi « l’excellence industrielle française » et a salué le « savoir-faire des plus de 400 entreprises françaises et des milliers de travailleurs qui conçoivent le Rafale ». « En Indo-Pacifique, cette nouvelle étape renforce nos partenariats », a-t-il ajouté. Le porte-parole du ministère des Armées, Hervé Grandjean, a précisé qu’un premier lot de six Rafale sera mis en vigueur à l’issue du processus administratif indonésien dans les prochains mois. La mise en vigueur du contrat, qui correspond au versement du premier acompte, dépend notamment du calendrier budgétaire mis en place par le gouvernement indonésien. Les premières livraisons des Rafale interviendront trois ans après cette mise en vigueur du contrat, donc à l’horizon 2025. Ce nouveau contrat « n’aura pas d’impact sur les commandes et les livraisons prévues au bénéfice de l’armée de l’Air et de l’Espace française », a affirmé Hervé Grandjean.

Les Echos et La Tribune du 11 février

Rafale : les atouts stratégiques de l’avion de combat

Les Echos consacrent un article aux atouts du Rafale produit par Dassault Aviation. L’avion de combat français, qui « vole aujourd’hui de succès en succès », a effectué son 1er vol à l’été 1986, à Istres, dans le sud de la France. Il a été conçu pour être polyvalent : c’est un avion léger et « couteau suisse », le seul à pouvoir emporter 1,5 fois son poids en armement et carburant. « Le Rafale peut tout faire, ou presque : du combat aérien, de l’attaque au sol, du renseignement, se poser et décoller d’un porte-avions… », détaille le quotidien. Il est également le vecteur de la dissuasion nucléaire aéroportée française. C’est un avion dit « combat-proven », c’est-à-dire qu’il a été testé et utilisé en combat réel. Quelque 400 entreprises françaises contribuent à la fabrication du Rafale et à son armement. Cela va des grands groupes, comme Safran, qui fabrique les moteurs et l’optronique, et Thales, qui livre les principaux équipements électroniques, à des PME familiales comme Ametra ou Realmeca, qui produisent des pièces très spécifiques de l’avion de combat.

Les Echos du 11 février

Spatial militaire : Airbus Space et Thales Alenia Space (TAS) prêts à s’accorder

Airbus Space et Thales Alenia Space (TAS) vont signer un accord. Sous l’égide du ministère des Armées, les deux constructeurs de satellites tricolores ont, avec la Direction générale de l’armement (DGA), bâti depuis le printemps 2021 une équipe industrielle commune dans l’observation spatiale pour le programme IRIS (deux satellites), qui succèdera à CSO (Composante Spatiale Optique). En décembre dernier, la ministre des Armées Florence Parly a donné son feu vert lors d’un comité ministériel d’investissement entérinant une co-maîtrise d’œuvre entre Airbus Space et TAS pour le programme IRIS. Ce schéma industriel vaut également pour l’export. Un schéma industriel commun est également en train d’être travaillé sur le même modèle pour le programme CELESTE, qui succèdera à la constellation de trois satellites CERES (Capacité de renseignement électromagnétique spatiale). Cette double opération (IRIS et CELESTE) a enterré pour un certain temps l’idée des pouvoirs publics de fusionner les deux constructeurs. Le pari d’Airbus d’investir dans l’observation s’est donc révélé payant. Dans le nouveau schéma industriel, un premier satellite (EHRmin), développé et fabriqué principalement par Airbus, devrait être mis en service en 2028, voire en 2029, puis un second (EHRmax) développé par TAS arrivera plus tard, en 2032. Les industriels attendent en 2023 un contrat de la DGA pour lancer la phase B du programme IRIS, actuellement en cours de dérisquage.

La Tribune du 14 février

Les Etats-Unis souhaitent vendre des F15 à l’Indonésie

Le programme de réarmement de l’Indonésie ne s’arrête pas à la commande de 42 avions de chasse Rafale, signée jeudi 10 février avec la France. Quelques heures après la cérémonie de signature, le ministère de la Défense des Etats-Unis a donné son feu vert à la vente de 36 avions de chasse F15 (Eagle II) pour une enveloppe de 13,9 Md$ à Jakarta. Le ministre de la Défense indonésien, Prabowo Subianto, rêve pour son pays d’un plan de modernisation de sa défense sans précédent de plus de 100 Md$ sur dix ans. A Jakarta, la commande passée à Dassault Aviation concerne bien 42 avions Rafale, a précisé le porte-parole du ministère des Armées, avec une 1ère tranche pour six appareils qui doit entrer en vigueur dès cette année. Pour signer et confirmer le deuxième lot de 36 avions, Dassault Aviation et ses partenaires Safran et Thales doivent encore définir plus précisément le retour industriel pour l’industrie indonésienne « tant dans le domaine aéronautique que dans tous les autres grands domaines de coopérations afférents au large portefeuille de technologies duales maîtrisées par Dassault Aviation et ses partenaires industriels, Safran Aircraft Engines et Thales ». Le ministère des Armées se déclare confiant en rappelant que le lien avec l’Indonésie est ancien. Un partenariat stratégique a été conclu dès 2011 et Jakarta est un client régulier de l’industrie de l’armement français. A Jakarta, la ministre des Armées a aussi conclu des accords de coopération pour la fourniture éventuelle de deux sous-marins Scorpene, ainsi que pour une coopération entre Nexter et un groupe local dans le secteur des munitions et pour des projets satellitaires.

Les Echos du 13 février

Huit Rafale réservés pour les opérations de l’OTAN

C’est une des capacités majeures réservées dans le cadre de la NATO Response Force 22 : au moins 8 Rafale sont prêts à partir en mission dans un délai inférieur à 5 jours. Le délai pourrait même être beaucoup plus rapide, si des nécessités opérationnelles l’exigeaient. L’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) pourrait alors mobiliser 900 aviateurs. Les 8 appareils seraient a priori ventilés entre deux appareils en version reconnaissance, trois en supériorité aérienne et trois dans la mission air-sol, avec une variété très large de munitions possibles. L’AAE pourra aussi fournir quatre avions de transport et d’assaut, un avion SIGINT Gabriel et un hélicoptère Caracal de récupération de personnel isolé. Enfin, l’AAE met son nouveau CAPCO (centre air de planification et de conduite des opérations) au service de cette NATO Response Force, avec une capacité de réaliser 350 sorties par jour. Mais il est vraisemblable que les principaux JFAC (Joint Forces Air Command) permanents de l’OTAN prendront la relève en cas d’opération à l’est.

Air & Cosmos du 14 février

En Allemagne, le dossier du remplacement des Tornado est rouvert

Durant la guerre froide, les États-Unis avaient décidé de déployer des bombes thermonucléaires tactiques au sein de pays membres de l’OTAN. Cette stratégie impliquait que les différents pays participants disposent d’un avion capable de transporter la bombe B-61, soit trois avions : le F-16, le Tornado IDS (dont l’Allemagne est dotée) et le F-35. Washington ne voulant plus partager les informations pour développer un pylône ou une attache de bombe B-61 sur un appareil européen, il est impossible pour ces cinq pays d’acheter un autre avion que ces trois derniers tout en restant dans l’accord de partage nucléaire. En avril 2020, le gouvernement Merkel avait annoncé sa volonté d’acheter 30 F/A-18E/F Super Hornet pour remplacer les Tornado IDS et 15 EA-18G Growler pour remplacer les Tornado ECR. Ce choix permettait de combiner la possibilité de transporter les armes nucléaires américaines, Boeing assurant que l’appareil pourrait être compatible, tout en rassurant la France et l’Espagne sur la volonté de Berlin de rester dans le programme SCAF. Le nouveau gouvernement pourrait décider de reprendre les capacités de guerre électronique et de reconnaissance par de nouveaux Eurofighter spécialisés (ECR/SEAD). L’accord précise aussi la volonté de Berlin de rester dans l’accord de partage nucléaire, qui se retrouve dans la même position que Bruxelles précédemment : là aussi, le choix du F/A-18E/F Super Hornet aurait été possible (après des essais visant à certifier la possibilité d’emport de bombes nucléaires) jusqu’à ce que Boeing se retire de la course, ne laissant ainsi que le choix du F-35A pour la Belgique. Il ne resterait donc à Berlin plus qu’un seul choix d’appareil étant capable de transporter les ogives nucléaires : le F-35A.

Air & Cosmos du 14 février